Vous êtes sur la page 1sur 41

COURS DE LA COMPTABILITE ANALYTIQUE D’EXPLOITATATION ET DE GESTION

COURS DES
COMPTABILITES
ANALYTIQUES

PROGRAMME ANNUEL DE LA COMPTABILITE ANALYTIQUE


D’EXPLOITATION ET DE GESTION

CHAPITRE I : GENERALITES SUR LA COMPTABILITE ANALYTIQUE

CHAPITRE II : LES CHARGES INCORPORABLES ET LEURS CLASSIFICATIONS

CHAPITRE III : TRAITEMENT DES CHARGES INDIRECTES

CHAPITRE IV : LE COUT D’ACHAT ET LA TENUE DE COMPTE DE STOCKS

CHAPITRE V : L’ETUDE DU COUT DE PRODUCTION

CHAPITRE VI : LES ENCOURS DE PRODUCTION

CHAPITRE VII : LE COUT DE REVIENT, LE RESULTAT ANALYTIQUE ET LE RESULTAT


NET (CONCORDANCE DES RESULTATS).

1
COURS DE LA COMPTABILITE ANALYTIQUE D’EXPLOITATATION ET DE GESTION

INTRODUCTION
La connaissance du résultat global de l’exercice de l’entreprise tel que procure la
comptabilité générale est insuffisante surtout lorsque l’entreprise fabrique plusieurs produits et
peut avoir plusieurs activités. Il convient dès lors de mieux cerner l’origine du résultat en
mesurant la contribution qu’apporte chaque produit ou chaque activité. Pour cela, il est
intéressant d’isoler, autrement dit d’analyser les coûts des biens produits ou ceux des différentes
étapes de la production.

La comptabilité générale présente essentiellement des synthèses de l’activité générale de


l’entreprise en fournissant des résultats globaux et des situations actives et passives à des
moments données. Elle saisit en fait les données c’est-à-dire les charges et les produits d’après
leur nature.

La comptabilité analytique quant à elle analyse les charges et les produits qui concourent à
la formation du résultat de l’entreprise. Elle est la comptabilité des flux internes.

2
COURS DE LA COMPTABILITE ANALYTIQUE D’EXPLOITATATION ET DE GESTION

CHAPITRE I : GENERALITES SUR LA CAGE

I- DE LA COMPTABILITE GENERALE A LA COMPTA ANALYTIQUE

La comptabilité générale à pour ambitions :

 De comptabiliser en cours d’exercice, l’ensemble des flux de gestion dans un livre légal
qui est le journal, qui peut servir à la fin d’un exercice d’historique pour l’activité commerciale
ou industrielle de l’entreprise. Ce livre est ténu en respectant certaines prescriptions d’autres
légales et professionnelles. Il doit être conservé au moins pendant 10ans aux archives avant le
transfert à la purge ;

 De présenter en fin d’année un inventaire matériel du patrimoine de l’entreprise afin


d’établir le bilan qui représente la situation patrimoniale de l’entreprise à la date de clôture de
compte de l’entreprise ;

 De déterminer à travers le rapprochement des produits et des charges, le résultat global


réalisé par l’entreprise au cours de l’exercice. Ce résultat est un indicateur de performance et
peut permettre d’après le travail abattu par l’équipe dirigeante au cours de l’année. Mais la
qualité globale de ce résultat ne peut pas permettre d’apprécier les différentes contributions des
différents maillons de l’entreprise à sa réalisation. C’est à ce niveau que la comptabilité
analytique d’exploitation de gestion devient incontournable. Il va falloir donc jeter un pont sur
les deux comptabilités pour pouvoir avoir la possibilité des explications détaillées sur
l’ensemble des grandeurs globales calculées par la comptabilité générale.

II- COMPTABILITE ANALYTIQUE D’EXPLOITATION DE GESTION :


DEFINITION ET OBJECTIFS

1- Définition

La Comptabilité Analytique d’Exploitation et de Gestion est un système d’analyse et de


traitement autonome de donnée permettant de calculer les coûts et des résultats analytiques de
nature à fournir des informations utiles à la gestion de l’entreprise.

3
COURS DE LA COMPTABILITE ANALYTIQUE D’EXPLOITATATION ET DE GESTION

2- Les objectifs de la Comptabilité Analytique d’Exploitation et de Gestion La


Comptabilité Analytique d’Exploitation de Gestion permet :

 De connaître les coûts des différentes fonctions qui existent dans l’entreprise ;

 De déterminer les bases de l’évaluation de certains éléments du bilan de l’entreprise;

 D’expliquer le résultat en calculant les coûts de produits pour les comparer au prix
de vente correspondant ;
 D’établir les prévisions de charges et des produits d’exploitation ;

 De constater la réalisation de prévision et d’expliquer les écarts qui en résultent.

De façon globale, la Comptabilité Analytique d’Exploitation et de Gestion doit fournir les


éléments de nature à éclairer les prises de décision tels que :

 Créer une activité ou lancer un produit nouveau ;

 Développer les activités bénéficiaires ;

 Abandonner certaines activités ;

 Sélectionner les clients pour les commandes ;

 Revoir les conditions d’exploitation ;  Modifier les prix de ventes.

III- ORGANISATION DE LA COMPTABILITE ANALYTIQUE DE GESTION

1- Cas de l’entreprise commerciale


Cette organisation est inspirée de la structure professionnelle qui provient d’un découpage
de l’entreprise en sous-système correspondant aux diverses fonctions exercées :

 Approvisionnement ;

 Production ;

 Financement ;

 Commercialisation.

4
COURS DE LA COMPTABILITE ANALYTIQUE D’EXPLOITATATION ET DE GESTION

Le schéma organisationnel est le suivant :

Marchandises E E Magasin de S S
Service Service de M’ses
stockables stockage vendues
des appro distribution
Marchandises non
stockées : prestation
de service

2- Cas d’entreprise industrielle

Dans une entreprise industrielle, l’implantation de la Comptabilité Analytique


d’Exploitation et de Gestion devrait permettre de suivre un produit fabriqué dans toutes ses
phases de production c’est-à-dire de la matière première au produit finis élaborer près à être
livrer à la clientèle. Cette organisation s’appuie également sur l’organisation fonctionnelle de
l’entreprise telle que résultant de son découpage en sous-système. Le schéma standard d’un
système d’organisation est la suivante :

Magasin Atel Entrepôt Service Produits


Mat et fture Service
stockage prod stockage distribut vendus
stockées approv
PF des PF ion PF aux clients
Matières non stockées,
prestation de service

A partir de ce schéma technique, on peut concevoir une organisation pour les calculs des
coûts et le coût de revient.

IV- PRINCIPE DE L’ORGANISATION BASEE SUR LES COUTS


1- Cas de l’entreprise commerciale

Charges Analyses et Coût de


Charges
indirectes répartition distribution
Incorpo- Coût de
Charges Coût d’achat Magasin de revient
rables directes des M’ses stockage

5
COURS DE LA COMPTABILITE ANALYTIQUE D’EXPLOITATATION ET DE GESTION

2- Cas de l’entreprise industrielle

Charges Charges Analyses et


indirectes répartition
Incorpo- Magas de CP Maga CR
stockage des stock des
rables Charges Coût d’achat des matiè prod des produ
directes des MP ache
premières finis PF vendu

V- TERMINOLOGIE EN MATIERE DE LA COMTABILITE ANALYTIQUE


1- La notion de charge
Une charge en comptabilité correspond à un emploi définitif ou consommations (utilisation
définitive) de valeurs décaissées ou à décaisser par l’entreprise :

a- Soit en contrepartie des marchandises, approvisionnement, travaux et services

Consommés par l’entreprise ainsi que les avantages qui lui ont été consenti ;
b- Soit en vertu d’une obligation légale que l’entreprise doit remplir ;

c- Soit exceptionnellement sans contrepartie (impôt, pénalité, dons…).

Les charges comprennent également pour la détermination de résultat de l’exercice

 Les dotations aux amortissements et aux provisions ;

 La valeur comptable des éléments d’actif cédés, détruits ou disparus.


Les charges peuvent se classer selon plusieurs critères en comptabilité. On peut distinguer
néanmoins :

 Les charges incorporables, les charges non incorporables et les charges supplétives ;

 Les charges directes et les charges indirectes ;

 Les charges de structures et les charges opérationnelles.

3- Les coûts
a- Définition

6
COURS DE LA COMPTABILITE ANALYTIQUE D’EXPLOITATATION ET DE GESTION

Un coût est une somme de charge ou consommation des ressources effectuées pour réaliser
un objet ou une activité.

La signification d’un coût est fonction de plusieurs caractéristiques ou critères.

b- Domaine d’application des coûts

Le coût peut être calculé :

 Pour un produit ou pour une activité d’exploitation ;

 Pour une fonction de l’entreprise ou pour une commande ;

 Pour une région de vente, un canal de distribution ;

 Une fonction de l’entreprise : approvisionnement, production, distribution...

c- Moment de calcul des coûts

Les coûts peuvent être calculés postérieurement au fait qui les a engendré. On dit de ce coût
qu’ils sont à postériori, constatés, historique, réel.

Les coûts peuvent être aussi calculés antérieurement aux faits qu’ils les engendreront.

Il s’agit là des coûts résultant d’hypothèse rationnelle et correspondant à des normes d’exploitations.
Ces coûts sont dit à priori ou prévisionnel.

d- Contenu des coûts

Quel que soit son domaine d’application, un coût peut être complet ou partiel en
considération du mode d’attachement de toute ou partie des charges (coût complet et partiel).

e- Hiérarchie des coûts

Il existe différents niveaux de calcul de coûts avec une interdépendance entre eux. On
distingue ainsi :

- Le coût d’achat (pour les marchandises et les


matières achetées) ;

7
COURS DE LA COMPTABILITE ANALYTIQUE D’EXPLOITATATION ET DE GESTION

- Le coût de production des produits fabriqués ;

- Le coût de revient.

3- Notion de prix, de marge et de résultat

Le prix est l’expression monétaire de la valeur d’une transaction, il s’applique aux


relations de l’entreprise avec l’extérieur, notamment en ce qui concerne le prix d’achat et des
ventes « le prix de vente ». Le prix est un élément du chiffre d’affaire (c’est le montant des
ventes des produits et services liés aux activités ordinaires de l’entreprise. Il regroupe le montant
des ventes de marchandises, de la production vendue et des produits accessoires.

La marge est la différence entre un prix de vente et un prix d’achat ou un coût partiel et
complet. Elle est généralement qualifiée à partir du prix ou du coût auquel elle correspond.

Le résultat analytique est la différence entre les ventes et le coût de revient correspondant
d’un produit.

Dans l’organisation de la comptabilité analytique, un accent particulier est mis sur le


cheminement des charges incorporables dans la formation des différents coûts. Ces coûts étant
calculés à partir des charges de la comptabilité générale.

8
COURS DE LA COMPTABILITE ANALYTIQUE D’EXPLOITATATION ET DE GESTION

CHAPITRE II : LES CHARGES INCORPORABLES ET LEUR CLASSIFICATION

Objectifs : Au terme de ce chapitre, l’élève doit être capable de distinguer les différents
types de charges, classifier les charges de la comptabilité générale et déterminer les charges
entrant dans le calcul des différents coûts.

SECTION I : LES CHARGES INCORPORABLES

On dit qu’une charge est incorporable dans un coût quand son montant peut entrer en ligne
de coût pour le calcul de coût. Le principe de calcul des charges incorporables est :

Aux charges de la comptabilité générale, il faut retrancher les charges non


incorporables, ajouter les charges supplétives et ajouter ou retrancher les différences
d’incorporations.

I- LES PREALABLES

Les charges que la comptabilité analytique incorporent dans des coûts et coût de revient
constituent des charges incorporables. Ces charges sont supportées par l’entreprise pour la plus
part et constatés par la comptabilité générale. Leurs déterminations conduisent cependant à
examiner deux particularités :

1- La première est due à la différence de temps qui peut exister entre le moment où se fait le
calcul des coûts et celui où une charge est constatée par la comptabilité générale.

2- La seconde difficulté tient au faite que l’homme peut laisser de côté pour le calcul des
coûts des charges qui ont un caractère anormal ou exceptionnel.

II- IMPORTANCE DE LA PERIODICITE DE CALCULS DES COUTS

La période de calcul de coût est généralement plus courte que l’exercice : période
trimestrielle ou souvent mensuelle et même hebdomadaire.

Certaines charges sont quotidiennes ou mensuelle et elles sont connues au moment de calcul
des coûts. Il faut donc calculer la quote-part de la période de calculs des coûts.

D’autres sont trimestrielles ou annuelles. On détermine alors le montant correspondant à la


période de calcul de coûts. Cette répartition est dite méthode de l’abonnement.

9
COURS DE LA COMPTABILITE ANALYTIQUE D’EXPLOITATATION ET DE GESTION

Exemple : une entreprise calcule ses coûts à périodicité mensuelle. Une étude analytique de
son compte d’exploitation permet de retenir les charges suivantes :
CHARGES PERIODICITES MONTANTS
Redevance pour brevet Annuelle 1 200 000
Location bâtiment Semestrielle 600 000
Amortissement immobilier Annuelle 2 400 000
trimestrielle
Intérêts des emprunts 1 200 000
Travail A Faire : présenter le tableau d’abonnement non mensuel de ces charges

Résolution : abonnement des charges non mensuelles

CHARGES Périodes Montants Formule Abonnem par mois


Redevance pour brevet Annuelle 1 200 000 1 200 000/12 100 000
Location bâtiment Semestrielle 600 000 600 000/6 100 000
Amortissement immobil Annuelle 2 400 000 2 400 000/12 200 000
trimestrielle 4000
Intérêts des emprunts 1 200 000 1 200 000/3

III- IMPORTANCE DE CHOIX DE CHARGES DANS LE CALCUL

Il importe d’incorporer aux différents coûts d’un produit des éléments n’ayant par un
caractère anormal, sans rapport avec l’activité conduisant à la fabrication et à la vente de produit.
Tous les éléments pris en compte correspondent aux facteurs intervenants dans la fabrication et
la vente et cela en assurant une permanence dans le temps et dans l’espace des critères conduisant
aux choix des éléments prisent en compte pour le calcul des coûts.

En conséquence, il n y a pas du tout, coïncidence entre les charges incorporables dans les
coûts de la comptabilité analytique et les charges de la comptabilité générale.

1- Les charges de la comptabilité générale

Ce sont celles comptabilisées dans les comptes de la classe 6 (charges des activités ordinaires
: AO) et dans certains comptes de la classe 8 (les charges hors activités ordinaires :

HAO qui ne se rapportent de l’activité habituelle de l’entreprise) du plan comptable OHADA.

10
COURS DE LA COMPTABILITE ANALYTIQUE D’EXPLOITATATION ET DE GESTION

2- Les charges supplétives


Dans le calcul des coûts, la comptabilité analytique peut prendre en compte des charges
non enregistrées en comptabilité générale. Ces charges fictives sont dites charges supplétives et
le plan comptable OHADA les appelle différences d’incorporations pour éléments supplétifs.
On peut ainsi considérer :
a- La rémunération théorique des capitaux propres

La prise en compte de cette rémunération permet d’obtenir des coûts comparables à ceux des
entreprises financées par les emprunts et celles financées par les fonds propres.

En réalité, on peut considérer que la rémunération théorique des capitaux propres prend
en compte l’intérêt que l’entreprise pourrait percevoir si elle prêtait ses capitaux. La privation
de ce revenu financier constitue en quelque sorte un coût.

b- La rémunération de travail de l’exploitant

L’exploitant perçoit son bénéfice mais non une rémunération comptabilisée en charge en
comptabilité générale contrairement à certains dirigeants d’entreprises sociétaires.

La prise en compte d’une telle rémunération fictive dans les coûts permet de rendre ses coûts
identiques entre entreprise à origine fiscal différents.

Exemple : comparer les coûts calculés dans ces deux entreprises


Eléments A (personnelle) B (sociétaire)
Matières premières 1 000 000 1 000 000
Salaire des dirigeants X2 = 200 000 200 000
Autres charges de productions 100 000 100 000
Intérêts des emprunts X1 = 60 000 60 000
1 100 000 1 360 000

c- Dotation de certains amortissements et provision : c’est le cas des amortissements


calculés sur un bien totalement amorti mais utilisable par l’entreprise.
3- Les charges non incorporables
Si certaines charges peuvent être ajoutées, à l’inverse, certaines charges enregistrées par
la comptabilité générale ne sont pas prises en compte dans le calcul des coûts. Elles sont dites
charges non incorporables. Ce sont essentiellement :

11
COURS DE LA COMPTABILITE ANALYTIQUE D’EXPLOITATATION ET DE GESTION

a- Des charges exceptionnelles (HAO)


Il s’agit des charges qui ont un caractère anormal pour l’exercice (amendes, pénalités,
pertes et gaspillages, les vols et surcoûts de sous-activité, les dotations aux amortissements des
frais immobilisés, les provisions financières pour risques et charges, l’impôt sur les sociétés, les
charges supplémentaires créées par un personnel non qualifié, les charges qui ne sont pas
définitivement supportées par l’entreprise : ports récupérables et d’autres débours). Il s’agit aussi
de toute charges qui semble être sans rapport avec les coûts calculés, telles que les charges
relatives aux périodes antérieures à celle pour laquelle le coût est calculé, comme le rappel sur
salaire).
b- Charges à caractère des charges d’exploitations

Ce peut être le cas :


 Des charges dont les faits générateurs sont nettement indépendant des activités
habituelles de l’entreprises (impôt et taxe qui ne reste définitivement à la charge de l’entreprise,
des charges couvrants un risque particulier : prime d’assurance, dotation à certaines provisions
en raison de leur nature).

 Des charges dont le montant ne correspond pas à l’estimation de l’entreprise. Il s’agit de


certains amortissements et certaines provisions.

4- Les différences d’incorporations


Il s’agit des charges prises en compte par la comptabilité analytique pour un montant
différent de celui qui figure en comptabilité générale.

a- Différence d’incorporation sur amortissement ou charge d’usage

Les différences d’appréciations des amortissements et des provisions en comptabilité


générale d’une part et en comptabilité analytique d’autres part peuvent faire naître tantôt des
charges non incorporables tantôt de charge incorporables.

Alors que la comptabilité générale préconise la dépréciation selon les critères fiscaux

(taux fiscaux, durée de vie fiscale…), la comptabilité analytique préconise la charge d’usage
calculée selon les critères économiques.

12
COURS DE LA COMPTABILITE ANALYTIQUE D’EXPLOITATATION ET DE GESTION

Exemple 1 :Calculer la différence d’incorporation pour une voiture acquise à 800 000 et
est fiscalement amortissable pour une durée de 10 ans sachant que le chef d’entreprise estime
que sa valeur est de 1000 000 (prix du marché) et servira pendant 8 ans.
Solution
Amortissement comptable : 800 000 * 10 / 100 = 80 000
Amortissement d’usage : 1 000 000 / 8 = 125 000
Différence d’incorporation = 125 000 –80 000 = 45 000 à incorporer au coût
b- Différence d’incorporation sur Provision et charges étalée

Aux dotations des provisions de la comptabilité générale se substituent des charges étalées
déterminées selon les critères définies par l’entreprise.

En conclusion, le schéma ci-après indique la procédure de rapprochement entre les charges


de la comptabilité générale et celles de la comptabilité analytique.

Charges de la comptabilité générale Charges incorporables


- Charges non incorporables + Charges non incorporables
+ Charges supplétives - Charges supplétives
Charges incorporables Charges de la comptabilité générale

SECTION II : CLASSIFICATION DES CHARGES INCORPORABLES

La classification de charges incorporables peut se faire soit par nature soit en fonction de
leur cheminement et incorporation aux coûts :

I- CLASSIFICATION DES CHARGES INCORPORABLES PAR NATURE

Selon ces critères, on distingue :


1. Les matières (matières stockables et non stockables) Dans ce groupe, on y met :
a- Les marchandises qui sont les objets, matières et fournitures destinées à être revendu
en l’état sans transformation notable ni intégration à d’autres biens et services.
b- Les matières premières : qui sont des objets plus ou moins élaborés destinées à entrer
dans la composition des produits fabriqués.

13
COURS DE LA COMPTABILITE ANALYTIQUE D’EXPLOITATATION ET DE GESTION

c- Matières et fournitures consommables : qui sont des objets et substance plus ou moins
élaboré, consommés au premier usage ou rapidement et qui concourent au traitement, à la
fabrication ou à l’exploitation sans entrer dans la composition des produits traités ou fabriqués.

MARCHANDISES

MATIERES MATIERE PREMIERE

MATIERE CONSOMMABLE

2- Les charges de personnel


Elles concernent la rémunération de travail qui doit intégrer un certain nombre d’éléments
liés à savoir :

 L’utilisation du travail et son coût, le temps de travail


 les systèmes et politiques de consommation.

L’ensemble des charges salariales incorporées dans les coûts et coûts de revient tiennent
comptes :

 De la rémunération brute versée aux travailleurs ;

 Des charges patronales y afférent.

Salaire versé à la fin du mois qui entre dans le calcul du coût :

Rémunération brute = Salaire de base + prime + indemnités

II- CLASSIFICATION DES CHARGES INCORPORABLES EN FONCTION DU


CHEMINEMENT ET INCORPORABLE AUX COUTS

Il existe deux classes des charges incorporables aux coûts :

1- Les charges directes

Ce sont des charges qu’il est possible d’affecter immédiatement sans calcule intermédiaire
au coût d’un produit déterminé.

14
COURS DE LA COMPTABILITE ANALYTIQUE D’EXPLOITATATION ET DE GESTION

2- Les charges indirectes

Ce sont des charges se rapportant à plusieurs produits ou groupe de produit et qui doivent
faire l’objet d’une répartition préalable dans les centres d’analyses avant leur imputation aux
coûts.

EXERCICE 1 : Charges de la comptabilité générale et de la comptabilité analytique.

Dans la comptabilité générale de l’établissement Boukar, on relève les informations


suivantes pour le troisième trimestre de l’année 2014.

- MP 86 000 (6 000) concerne une farine pétrie et non utilisée à cause d’une coupure) ;

- Fourniture non stockable 9 200 ; Transport sur achat 22 000 ;

- fourniture d’entretient 12 000 ; Prime d’assurance 25 000 ;

- charges de personnel 42 000 y compris 7 000 lié à un rappel sur salaire du trimestre
précédent. Amortissement (à calculer).

Cet établissement utilise pour sa production un matériel acheté à 800 000 pour une durée de 2
ans. Dons et libéralité accordé 8 000, charges pour vol de stock (12 000), pour cause d’utilisation
d’un personnel non qualifié (8 000) ; La boulangerie paie un loyer annuel de bâtiment pour 120 000,
et mensuellement 5 500 pour location d’un petit matériel introuvable sur le marché. Impôt et taxe :
patente annuelle 30 000 ; pénalité fiscales pour déclaration tardive de la TVA 5 000 ; intérêt des
emprunts à calculer. L’établissement a reçu de la SGC un crédit de 500 000 rémunéré au taux
d’intérêt annuel de 12%. Le quart de ce crédit n’a pas été destiné normalement à l’exploitation de
l’entreprise ; frais de transport payé pour être récupéré sur un client 8 500. Il y a lieu de considérer
les autres éléments suivants :

- Les capitaux propres depuis le début de l’exercice s’élèvent à 1 600 000 F, on pense qu’il
est raisonnable de les rémunérer à un taux moyen de 12% l’an.

- Le propriétaire de l’établissement travaille à plein temps dans son Ets mais ne perçoit
pourtant pas le salaire. On pense qu’une rémunération annuelle de 180 000 n’est pas exagérée.

Travail à faire : déterminer pour ce trimestre : Le montant des charges de la compta générale ;

15
COURS DE LA COMPTABILITE ANALYTIQUE D’EXPLOITATATION ET DE GESTION

1- Le montant des charges non incorporable et des charges supplétives ;

2- Les différents d’incorporations et le montant des charges incorporables aux coûts.

CHAPITRE III : TRAITEMENT DES CHARGES INDIRECTES

L’analyse des charges indirectes se fait à l’aide d’un tableau de répartition. On parle de
répartition des charges indirectes, qui s’effectuent par la méthode de centre d’analyse. Après une
ébauche (allusion) de quelques éléments terminologique, il semble important d’étudier les trois
grandes étapes qui constituent à proprement parler le mécanisme de la répartition des charges
indirectes.

I- THERMINOLOGIE
1- Les centres d’analyses
Un centre d’analyse est une division de l’unité comptable dans laquelle sont regroupés
préalablement à leurs imputations au coût de production les éléments de charges indirectes.

On distingue le centre de travail ou une section et une division en générale fictive

2- Centre de travail

C’est un centre d’analyse correspondant à une division de l’organigramme de l’entreprise


tels que : bureau, service et magasin.

Du point de vue comptable, le centre de travail se subdivise en centre opérationnelle et centre


de structure.

 Les centres opérationnels sont ceux dont l’activité est mesurable par des unités d’œuvres
physiques (kg matières achetées, heures machines…). Ils peuvent comprendre plusieurs
sections. La section étant une subdivision ouverte à l’intérieur d’un centre de travail lorsque la
précision recherchée dans le calcul des coûts de produit conduit à effectuer l’imputation du coût
d’un centre de travail au moyen de plusieurs unités d’œuvres. Les centres opérationnels peuvent
être distingués :

16
COURS DE LA COMPTABILITE ANALYTIQUE D’EXPLOITATATION ET DE GESTION

• Section principale : ce sont des sections ou centres qui fonctionnent au


profit du coût et dont l’activité concoure en générale directement aux trois phases du
cycle d’exploitation (approvisionnement, production et distribution).

• Sections auxiliaires : ce sont des sections intermédiaires ou de secours


dont l’activité profite à d’autres sections. Les charges qui y sont portées ne doivent pas
directement être affectées aux coûts. En effet, après un premier regroupement
(répartition primaires) leur totaux sont virés dans les sections principales.

 Les centres de structures : ils fonctionnent soit au profit d’autres centres soit au profit
des coûts et leur activité n’est pas mesurable par des unités spécifiques. Ils regroupent des
charges communes à l’unité économique (administration générale, financière).
II- LA REPARTITION DES CHARGES INDIRECTES
Elle comporte trois phases et se passe en principe dans un tableau qui forme un tour avec ses
trois niveaux. Les centres auxiliaires sont placés avant les centres principaux.

1. Répartition primaire

a- Principe

Elle consiste à distribuer les charges indirectes par nature aux différentes sections. Ceci peut
se faire en fonction de pourcentage, de nombre proportionnel, coefficient, proportionnellement à
des données : on parle de clé de répartition.

b- Etablissement de tableau de répartition de charges indirectes

 Présentation

Il comporte en colonnes les différentes sections et en lignes les différentes charges indirectes. Le
tableau de répartition se présente de la façon suivante :

Montant Sections auxiliaires Sections principales


Charges Sections
A B X Y Z

Totaux primaires T t1 t2 t3 t4 t5

17
COURS DE LA COMPTABILITE ANALYTIQUE D’EXPLOITATATION ET DE GESTION

Répartition Secondaire -t1 a a’ ……. ……..


Vidage section A …….
Vidage section B -(t2+a) b b’

Totaux secondaires T 0 0 t3’ t4’ t5’

Nature d’unité d’œuvre …….. ……. …….


Nombre d’unité d’œuvre ……. ……. …….
…….. ……. ……
Coût d’unité d'œuvre
Avec T = t1+t2+……+t5 T = t3’+t4’+t5’

 Etude sur exemple


SECTION Montants Approvisionne- production distribution Adminis-
Charges ment tration

Matière et fournitures 800 000 30% 20% 35% 15%


Service extérieurs 99 166 3 1,5 2 3,5
Frais de personnel 128 300 4/10 2/10 3/10 1/10
Impôt et taxes 99 000 25% 25% 25% 25%
Autres charges 6 465 000 2 5 1 7
Dotation aux amorts 825 100 10% 10% 30% 50%

Travail A Faire : présenter le tableau de répartition primaire des charges indirectes


NB : il faut bien vérifier à chaque ligne l’exactitude de calcul. En particulier, il faut bien
vérifier que les sommes reparties sont bien égales aux totales des ventilations.

Les totaux primaires vont bien être utilisés dans la deuxième étape de répartition.

2- Répartitions secondaires
Les centres auxiliaires (et parfois centres de structure) font l’objet d’un transfert entre
toutes les sections pour lesquelles ils travaillent. La répartition primaire a consisté en la
ventilation des charges indirectes dans les différents centres d’analyse (auxiliaires et
principaux). Pour connaître les coûts des centres principaux, les coûts des centres auxiliaires
doivent être répartis entre les centres principaux d’où la répartition secondaire.

a- Principe

La répartition secondaire consiste à affecter aux sections principales les prestations fournies par
les sections auxiliaires. Le total de leurs charges fait donc l’objet d’un transfert entre toutes les
sections pour lesquelles ils travaillent.

18
COURS DE LA COMPTABILITE ANALYTIQUE D’EXPLOITATATION ET DE GESTION

 Le classement des sections dans le tableau de répartition doit être fait de telles sortes
que le déversement dans d’autres sections se fasse de la gauche vers la droite sans retour en
arrière.

 La répartition secondaire peut se faire à prestation simple ou réciproque.


b- La répartition avec prestation simple ou non réciproque

Dans ce cas, une section auxiliaire (ou un centre de structure) fournis ses prestations à une
section sans rien en recevoir de cette dernière.

Application
Au terme du mois de janvier 2014, le tableau de répartition primaire des charges indirectes
de la SOCAGO se présente comme suit :

Charge Sections auxiliaires Sections principales


par nature Montant
Administrat. Entretien Approv Production Distribution
Totaux 53000000 14200000 7300000 11200000 11700000 8600000
primaires
Nature Quantités Heures de Quantités
d’UO achetées MOD vendues

- Les frais d’administration se répartissent ainsi : 10% à l’entretien et 30% à chaque section
principale
- L’entretien concerne les seuls centres principaux à raison de 40%, de 50% et de 10%.
Travail A Faire :

1°) Présenter le tableau de répartition secondaire des charges indirectes

2°) Déterminer pour les sections principales les coûts d’unité d’œuvre sachant que : les achats
de matières ont été de 12000 kg durant le mois, il y a eu 2400 heures de main d’œuvres lors de
la fabrication de 10000 produits, il a été vendu 9000 unités de produits finis.

19
COURS DE LA COMPTABILITE ANALYTIQUE D’EXPLOITATATION ET DE GESTION

Résolution :
Sections auxiliaires Sections principales
Charges Montant
par nature Administ entretien Approv production Distribut.
Totaux primaires 53000000 14200000 7300000 11200000 11700000 8600000
Administration - 1420000 4260000 4260000 4260000
Entretien 14200000 -8720 000 3488 000 4360 000 872 000

Totaux 53000000 0 0 18948000 20320000 13732000


secondaires
Nature des Quantités Heures de Quantités
unités d’œuvre achetées MO vendues
Nombre
d’unités d’œuvre
Coût de
l’unité d’œuvre

Exercice de consolidation
A partir des totaux primaires et des indications de répartition ci-dessus, procéder à la
répartition secondaire.

Eléments montant Centre de énergie entretien approv atelier vente


structure
Total prim 290000 1000000 2500000 8000000 4500000 6000000 7000000
Répasecon
Administrat 1 2 4 / 3
Energie 10% 30% 40% 20%
Entretien 2 3 5

RESOLUTION
Eléments Montant Centre Energie Entretien Approv Atelier Vente
structure
Totaux 29000000 1000000 2500000 8000000 4500000 6000000 7000000
primairesRépa
rt. Secon. -1000000 100000 200000 400000 300000
Administration -2600000 260000 780000 1040000 520000
Energie -8460000 1692000 2538000 4230000
Entretien
Totaux 29000000 0 0 0 7372000 9578000 12050000
secondaires
Remarque : la section Energie a fourni 10% de son total à l’entretien sans rien en recevoir
en retour : on dit qu’il y a prestation simple.

20
COURS DE LA COMPTABILITE ANALYTIQUE D’EXPLOITATATION ET DE GESTION

c- Répartition secondaires avec prestation réciproque

Etude sur exemple : Au mois de Janvier 2012, les travaux relatifs à la répartition secondaire
des charges dans l’entreprise Ibrahim vous sont donnés en annexe.
Travail A Faire :
1- Déterminer le montant de charge de la section distribution
2- Calculer la prestation fournie et reçue par chaque section auxiliaire à l’autre
3- Terminer le tableau de répartition secondaire

Charges Sections auxiliaires Sections principales


par nature Montant Administ entretien Energie Atelier A Atelier B Distrib
Totaux prim 12 580 000 3 400 000 200000 2 425 000 1 500000 2 300000
Administrat 10% 10% 20% 30% 30%
Entretien 25% 25% 25% 25%
2 2 4

4- Détermination des unités d’œuvres


a- Définition

L’unité d’œuvre est l’unité permettant de mesurer :

 L’activité d’une section ;


 D’imputer à chaque coût les charges d’une section qui lui incombe effectivement.
b- Choix de la nature de l’unité d’œuvre
Pour une section donnée, l’unité d’œuvre choisie doit :
 Exprimer par sa mesure les fournitures de services qu’assurent cette section. 
Faciliter les transferts de charges et de la productivité.
c- Coût de l’unité d’œuvre
Le coût de l’unité d’œuvre d’une section est le quotient du total des charges de cette
section par le nombre d’unité d’œuvre de cette section. Le résultat doit être donnée avec une
grande précision (jusqu’à 4 chiffres décimaux). Le taux de frais peut être exprimé en.
Total de la section principale
Coût d’unité d’œuvre =
Nombre d’unité d’œuvre

21
COURS DE LA COMPTABILITE ANALYTIQUE D’EXPLOITATATION ET DE GESTION

d- Imputation des frais de section aux coûts

La somme imputée aux divers coûts se trouve en appliquant la formule suivante :

Montant imputé = coût d’unité d’œuvre * nombre d’unité d’œuvre utilisé pour le produit.

Exercices de consolidation : Répartition primaire et secondaire


Exercice 1 : Cas pratique
Présenter le tableau de répartition primaire et secondaire des charges indirectes ci-après :

Eléments Totaux Centres auxiliaires Centres principaux


923 924 Approv Fusion Finit Distrib Adm
Matières consom 600 000 10% 10% 30% 25% 15% 8% 2%
Transport 370 000 5% 10% 70% 15%
Autres services 500 000 2 1 4 3 2 1 2
Autres charges 110 000 1/10 2/10 5/10 1/10 1/10
Impôts 240 000 4 - 5 - 8 3
Charges personnels 656 000 0,2 0,1 0,3 0,1 0,1 0,1 0,1
Charge financière 240 000 20% - 30% 15% 10% 15% 10%
Dotation incorpora 800 000 10% 20% 5% 15% 15% 30% 5%
Charge supplétive 700 000 20% 30% 15% 12% 3% ? -
Totaux primaires
Répartition Sndaire
923 8 - 5 4 3
924 30% 20% 20% 15% 15%
Totaux secondaires
Nombre d’UO 250 100 1000 350 1 500
Coût d’UO

Exercice 2 : Les résultats de la répartition primaire des charges indirectes sont donnés dans le tableau
suivant :

Personnel Matériel Approv Tubes Moulage Distribution Adm


Total 2.800.000 1.252.300 478.300 22.334.900 26.701.200 5.894.000 10.365.800
prim
Pers - 10 % 10 % 30 % 40 % - 10 %
matériel 5 % - - 30 % 30 % 25 % 10
Travail à faire : Présenter le tableau de répartition des charges indirectes.

22
COURS DE LA COMPTABILITE ANALYTIQUE D’EXPLOITATATION ET DE GESTION

Exercice 3 : Le tableau de répartition des charges indirect se présente comme suit :

Eléments Presta Con Gest. Mat Approvisonn Atelier I Atelier II Distribution


Totaux 555 000 330 000 370 000 2 175 000 439 000 1 119 000
primaires
Prest Conne - 2 1 5 1 1
Gestion mat 1 - 2 4 2 1
Nature UO MP achetée HMOD HMOD 1000F vente

Travail à faire : Achever le tableau de répartition des charges indirectes.

CHAPITRE IV : LE COUT D’ACHAT ET LA TENUE DE COMPTE DE STOCKS

SECTION I : LE COUT D’ACHAT

Dans l’amorce fonctionnelle de la connaissance de l’entreprise, il a été mis en exergue


plusieurs grandes fonctions parmi lesquelles :
- La fonction approvisionnement,
- La fonction de production
- La fonction de commercialisation.
A chacune de ces grandes fonctions correspond successivement un stade de détermination des
coûts à savoir :
 Le cout d’achat ;
 Le coût de production ;
 Le coût de revient.
I- NOTION D’ACHAT
1- Cas de l’entreprise commerciale
Dans une entreprise commerciale, on parle d’achat de marchandises c’est-à-dire des
objets achetés pour être revendus en l’état sans aucune transformation notable ni intégration à
d’autres biens et services.

2- Cas de l’entreprise industrielle

On parle d’achat des matières premières c’est-à-dire des objets plus ou moins élaborés
destinés à la production et susceptible d’être transformé pour l’obtention du produit fini. Les
matières se distinguent :

23
COURS DE LA COMPTABILITE ANALYTIQUE D’EXPLOITATATION ET DE GESTION

 En matières premières incorporées dans les produits ;

 En matière consommable servant parfois au conditionnement.

II- LES COMPOSANTES DU COUT D’ACHAT

Le coût d’achat ou coût d’acquisition comprend deux grands éléments : les charges directes
et le charges indirectes.

1- Les charges directes


a- Le prix d’achat : c’est le prix net de toute réduction à caractère commerciale.

b- Des frais directs d’achat : il s’agit des frais payés au tiers avant l’arrivée des
marchandises dans l’entreprise. Il s’agit de transport, des commissions, des manutentions, des
douanes.
2- Les charges indirectes

Les charges indirectes d’achats sont des frais d’approvisionnement regroupés dans une
ou plusieurs sections d’approvisionnement (préparation d’achat, réception, contrôle,
magasinage). Ces charges sont imputées au coût d’achat en fonction des unités d’œuvres
attribuées à chaque type d’approvisionnements. En définitive, il apparaît donc que :

Coût d’achat = Prix d’achat + frais direct d’achat + frais indirect d’achat.

SECTION II : LA TENUE DE COMPTE DE STOCKS

Le droit comptable de l’acte uniforme OHADA propose expressément les trois méthodes
suivantes pour la valorisation de bien fongible. Il s’agit : de la méthode FIFO, de CMUP après
chaque entrées pour l’inventaire permanent et le Coût moyen de la période de stockage pour
l’inventaire intermittent.

I- GENERALITE SUR LA TENUE DE COMPTE DE STOCKS


1- Définition
C’est une organisation des comptes de stocks qui, par l’enregistrement des mouvements
permet de connaître de manière constante, encours d’exercice les existants chiffrés en quantité
et en valeur.
2- Différents stocks

24
COURS DE LA COMPTABILITE ANALYTIQUE D’EXPLOITATATION ET DE GESTION

a- Les produits achetés

Ils comprennent : les marchandises, les matières premières, les matières et fournitures
consommables, les emballages commerciaux.

b- Les produits fabriqués

On peut faire l’inventaire permanent de produit finis, des produits intermédiaires ou semi
finis et les produits résiduels ‘déchet et rebus).

II- L’EVALUATION DES ENTREES

1- Produits achetés

Au fur et à mesure des achats et des entrées en magasin, le compte correspondant de stock
est débité au coût d’achat.

2- Produits fabriqués

Les comptes de stocks des produits fabriqués par l’entreprise sont débités des coûts de
production de ses éléments au fur et à mesure qu’ils sont produits.

III- EVALUATIONS DES SORTIES

Plusieurs méthodes peuvent être employées pour évaluer les sorties selon deux types
d’inventaires :

1- La méthode d’inventaire permanent

Il existe plusieurs méthodes d’évaluation donc seules la méthode du CMUPACE et la


méthode PEPS vont nous intéresser avec la méthode de l’inventaire permanent.

a- La méthode du coût moyen

- Méthode classique : Coût moyen unitaire pondéré (CMUP)

Les sorties sont évalués au coût moyen unitaire pondéré, les entrées de la période avec reprise
de stock initial. La formule est la suivante :

∑Des entrées de la période (en valeur) + stocks initial (en valeur)


CMUP =
∑Des entrées de la période (en quantités) + stocks initial (en quantité)

25
COURS DE LA COMPTABILITE ANALYTIQUE D’EXPLOITATATION ET DE GESTION

Ce calcul est fait pour une période souvent le mois. En cours du mois, on enregistre les
entrées en quantité et en valeur et les sorties en quantité seulement. Enfin du mois, on calcule le
CMUP pour valoriser les sorties et obtenir le solde par différence.

Cette méthode permet le nivellement de prix en cas de fluctuation des cours. Cependant, elle
nécessite d’attendre la fin de la période pour évaluer les sorties et donc pour calculer les coûts
et le coût de revient.
- Coût moyen unitaire pondéré des entrées de la période

Ici ne sont prises en compte dans le calcul du CMUP que les seuls achats effectués de la
période de référence. La formule est donc la suivante :

∑Des entrées de la période (en valeur)


CMUP =
∑Des entrées de la période (en quantités)

- Coût moyen unitaire pondéré après chaque entrée


Dans cette méthode, on calcule le coût moyen unitaire pondéré après chaque entrée et entre deux
entrées, toutes les sorties sont évaluées au dernier CMUP.

b- La méthode de lot ou de l’épuisement des stocks

Un lot est constitué par des éléments stockés ayant le même coût d’achat et de production. Cette
méthode consiste à retenir comme coût de sortie, les coûts exacts d’entrées pris dans un ordre
déterminé. Deux possibilités s’offres :
 La méthode de première entrée première sortie (PEPS) ou FIFO ;
 Le procédé de dernière entrée première sortie(DEPS) ou (LIFO).
- Le procédé de First In First Out (FIFO)
Avec cette méthode, on fait sortir dans le calcul les lots les plus anciens jusqu’à complète
consommation et on comptabilise les sorties au coût d’achat de ces lots. Enfin de période, le
stock en magasin est valorisé aux entrées les plus récentes.

26
COURS DE LA COMPTABILITE ANALYTIQUE D’EXPLOITATATION ET DE GESTION

Il permet d’évaluer le SF au prix le plus récent, ce qui fait qu’il y ait une certaine
similitude entre le stock final et son prix qui correspond à celui qui à cour sur le marché à la date
de l’inventaire.
Cependant, l’inconvénient est que le stock final est évalué au coût les plus anciens.

a- La méthode de Last In First Out (LIFO)


A l’inverse du procédé FIFO, on fait d’abord sortir dans les calculs les lots les plus récents.
Enfin de période, le stock en magasin correspond au prix des produits les plus anciens. Il permet
de suivre les variations des prix. Son défaut réside dans le fait qu’il incorpore dans le coût actuel
le prix d’achat de matière avec retard.

2- La méthode de l’inventaire intermittent : CMP de période de stockage


a- Principe
Cette méthode consiste à calculer :
 Le coefficient de rotation de stock ;
 En déduire la durée moyenne de stockage dans la période.
b- Coefficient de rotation de stock
Soit Q la quantité sortie, SF le stock final en quantité et K le coefficient de rotation.
∑ Des sorties en quantités (Q)

K=
Stock final en quantités (SF)

c- Durée moyenne de stockage dans la période

M = 30/K ; M = 12/K
Cette durée permet de déterminer parmi les entrées de la période celles qui ont des fortes
chances de se retrouver dans le stock final. Le CMP de la période de stockage n’est autre chose
que le CMP des entrées dont les éléments peuvent faire partie eu SF.
IV- APPLICATION
EXERCICE 1 : Au cour du mois de Janvier 2011, le stock de matière MPK d’une entreprise a subi
les mouvements suivants :

 Stock au 1er Janvier 2011, 100 Kg à 2500 F/Kg ;


 10 Janvier 2011 facture A 28 du fournisseur Fifen 500 Kg à 2 300F/kg ;

27
COURS DE LA COMPTABILITE ANALYTIQUE D’EXPLOITATATION ET DE GESTION

 15 Janvier, bon de sortie n* 25 pour facture V12, 550 Kg ;


 17 Janvier 2011 facture A 29 du fournisseur Abdou 600 Kg à 2 400 F/Kg ;
 31 Janvier 2011, bon de sortie n* 26 pour facture V13 100, Kg.
TAF : Présenter la fiche de stock selon la méthode du CMUPACE

EXERCICE 2 : L’entreprise DANE conditionne de la farine de manioc à l’aide des sacs en


plastique qu’elle achète régulièrement auprès de la CDC une entreprise basé dans la région
Littoral du pays. Une étude des différents mouvements réalisés au niveau de magasin de
stockage donne en annexe les références des différents bons de sortie établit par le magasinier
pour le suivi des mouvements de stock en plastique.

 1er Janvier 2012, stock initial, 1 000 sacs à 2 850 F l’un ;


 5 Janvier 2012, bon de réception n* 18, 400 sacs à 2950 F l’un ;
 10 Janvier 2012, bon de sortie 300 sacs ;
 15 Janvier 2012, bon de sortie 600 sacs ;
 18 Janvier 2012, bon d’entrée n* 19, 700 sacs à 3 000 F le sac ;
 25 Janvier 2012, bon de sortie 500 sacs ;
 30 Janvier 2012, bon de sortie 100 sacs.
T.A.F : Présenter le fiche de stock selon la méthode PEPS

28
COURS DE LA COMPTABILITE ANALYTIQUE D’EXPLOITATATION ET DE GESTION

CHAPITRE V : L’ETUDE DU COUT DE PRODUCTION

INTRODUCTION
Le coût de production est un coût obtenu après l’ensemble des opérations de
transformation. Suivant le modèle de processus de fabrication, on peut avoir à calculer plusieurs
coûts.
I- CATEGORIE DE COUT DE PRODUCTION
1- Coût de production par stade
Le stade de fabrication d’un produit peut comporter des stades successifs avec ou sans
stockage intermédiaire de produit semi-finis ou semi-ouvré dit produit intermédiaire. Ces stades
de fabrication conduisent à calculer successivement :

Des coûts de production intermédiaire


Il s’agit des produits stockés en attendant d’être utilisé pour la fabrication des produits finis
ou d’autres produits intermédiaires.
Coût de production des produits finis
Il s’agit des produits qui ont subits les dernières transformations avant la vente.
2- Coûts par type de production
La production de l’entreprise peut porter sur des biens identiques ou différents les uns
les autres souvent fabriqués sous commande ce qui fait que l’on peut calculer divers coûts de
production.

Coût de production par commande


Si l’exploitation porte sur les biens différents les uns les autres, on détermine par unité de
commande le coût de production des biens prêts à être livrés.

Coût de production par produit


Si l’exploitation porte sur un ensemble de produits identiques, on calcule un coût global par
type de produit puis un coût unitaire du coût global par le nombre d’unité.

II- COMPOSANTES DU COUT DE PRODUCTION


Il comprend les charges directes ou indirectes nécessités par la fabrication elle-même et
les stades antérieurs à cette fabrication.

29
COURS DE LA COMPTABILITE ANALYTIQUE D’EXPLOITATATION ET DE GESTION

1- Les charges directes


a- Coût des matières consommées
 Matière première et consommable : évalués par l’une des méthodes de
l’évaluation de sortie de stocks sur la base du coût d’achat.
 Produit intermédiaire : évalué suivant les mêmes principes, mais sur la
base du coût de production desdits produit lorsque le processus de fabrication conduit
à des stockages intermédiaires.
b- Coût de main d’œuvre directe
Il s’agit de la main d’œuvre qui peut être affecté au coût d’un produit ou d’une commande
parce que le travail correspondant concerne directement ce produit ou cette commande. Des
bons de travail permettent de repartir ses charges en y inscrivant des produits ou des commandes
bénéficiaires des travaux.
Le coût de la main d’œuvre directe comprend :
 Le salaire brut, les charges sociales obligatoires ou facultatives supporté par l’entreprise en
plus de salaire.
2- Les charges indirectes
Les charges indirectes des centres de production sont reparties entre les coûts de
production de produit et les commandes proportionnellement aux unités d’œuvre qui leur sont
fournis par ses centres. Ces centres doivent couvrir :
 La préparation du travail et la fabrication des biens ou l’exécution des services ; 
Les contrôles ou les essais.
III- APPLICATION
Au cours du mois de Janvier 2012, on relève dans la comptabilité de la maison JBM, les
informations suivantes concernant la production de la commande AV 3.
 Matière première
• MPK1 100 Kg à 50 F l’unité ;
• MPK2 50 Kg à 80 F l’un.
 Matière consommable (emballage perdu) 30 000 F.
 HMOD 50 heures à 1 200 F l’unité
Charges indirectes

30
COURS DE LA COMPTABILITE ANALYTIQUE D’EXPLOITATATION ET DE GESTION

• Atelier 1 : 10 heures à 1 200 F l’unité


• Atelier 2 : 30 heures de MOD à 100 F l’heure.
Travail A Faire : présenter la fiche de coût de production de la commande AV 3.
Résolution :
Fiche de coût de production de la commande AV 3
Eléments Quantités Prix unitaires Montants
CHARGES DIRECTES
 Matières premières
• MPK1 100 50 5 000
• MPK2 50 80 4 000
 Matières consommables - 30 000
 HMOD 50 1 200 60 000
CHARGES INDIRECTES
 Atelier 1 10 500 5 000
 Atelier 2 30 100 3 000
Montant de la production de la commande AV 3 107 000

Exercice 1 : Calculs des coûts et coût de revient, le résultat

L’entreprise Bouba fabrique un produit P à partir d’une matière première M transformée dans
l’atelier A.
On vous communique les renseignements suivants relatifs du mois de mai 2014

Matière M Produit P

• Stock initial : 750 unités pour une valeur de 28.500 F


• Stock initial: 7200 kg valant180.000 F
• Stock final: 24.200 kg
• Stock final : 200 unités
• Achats : 23.400 kg pour 702.000 F
• Production du mois : 550 unités
• Consommation : 6.400 kg
Main d’œuvre directe : atelier A : 320 heures à 90 F

N B : pour la valorisation du stock, la méthode du CMUP est recommandée.

Déterminer :
2-1 Compléter le tableau de répartition des charges (annexe 7).
2-2 Le coût d’achat et présenter le compte des stocks.
2-3 Le coût de production et présenter le compte de stock.

31
COURS DE LA COMPTABILITE ANALYTIQUE D’EXPLOITATATION ET DE GESTION

Nature des charges Approvisionnement Atelier A Administration


Totaux définitifs 9.360 47.790 22.330
Nature d’unité 1 kg acheté 1 produit P C.P.P.V
d’œuvre 23.400 ………… ………….
Nombre d’unités ……….. 86,89 ………….
d’œuvre
Coût d’unités
d’œuvre

Exercice 2 : Calculs des coûts et coût de revient, le résultat

Les Ets Asta fabriquent un produit P à partir d’une matière première A dans l’atelier de
production K.
Pour le mois de janvier 2014, nous disposons des données suivantes :
Stocks initiaux
Matière A : 320 kg à 50 f le kg.
Main d’œuvre directe
: 300 heures à 45 f l’heure.
Heures-machine : 250 heures à 65 f l’heure.
Produit P : 400 unités à 90 f l’unité. 
Production : 600 produits P.
Ventes : 900 produits P à 65 f le produit.
Achats
380 kg à 60 f le kg.
Consommation : 600 kg de matière A.
Tableau de répartition des charges indirectes.

Eléments Approvisionnements Production k Distribution


Totaux définitifs 3.800 1.200 17550
Nature d’unités d’œuvre Kg de matière Heure de main 100 de chiffre
première A achetée d’œuvre directe d’affaires
Nombre d’unités d’œuvre ……………… …………… ………………..
Coût d’unités d’œuvre ……………… …………….. ………………..

Travail à faire : On vous demande de :


NB : la méthode de valorisation est le CMUPACE
2-1 Compléter le tableau de répartition des charges indirectes.
2-2 Calculer le coût d’achat et le coût de production.
2-3 Calculer le coût de revient et le résultat analytique d’exploitation

32
COURS DE LA COMPTABILITE ANALYTIQUE D’EXPLOITATATION ET DE GESTION

Exercice 3 : Calculs des coûts et coût de revient, le résultat

L’entreprise Boukar fabrique un produit P à partir de 2 matières premières M et N, dans


l’atelier A. ce produit est vendu en gros dans les marchés de la ville de Douala. Au cours du
mois de janvier 2012, on vous communique les renseignements suivants :

1- Achat de la période :
Matières M 1 tonne au prix de 1 000f le Kg et Matières N 800 Kg au prix de 600f le KG
- Frais direct d’achat 50f par Kg de M et 120f par Kg de N
2- Stocks initiaux
- Matières M 200Kg à 1 400f le Kg et Matières N 250 Kg pour 200 000
- Produit P 260 unités à 8 600f l’unité
3- Production de la période : 240 unités de P Cette
production a nécessité :
Les matières : M (360 kg) ; N (280kg) et les charges directes 120000 F
4- Méthodes de sortie des stocks : Mat M (CMUP)
; Mat N (FIFO) ; Produit P (CMUP)

5-Vente de la période : 450 unités du produit

CHARGES Montants Sections auxiliaires Section principale


entretien Adm. approvsio ATELIER Distrib.
Totaux primaires 4 076 000 800 000 940 000 256 000 1 300 000 780 000
Rep. Secondaires
Entretien 25% 25% 50% 0%
Administration 20% 20% 40% 20%

Nature d’unité Kg de Nombre de 1 000f de


d’œuvre matières produit vente
achetées fabriqués
Nombre d’UO 5 400
coût d’unité d’UO

Travail à faire :
1- Calculer le coût de revient et le résultat analytique.
2- Achever le tableau de répartition après avoir calculé le total des sections Entretien et
Administration
3- Calculer le coût d’achat des matières M et N (rappeler la formule)
4- Présenter le compte de stock des matières M et N
5- Calculer le coût de production du produit P de la période
6- Présenter le compte stock du produit P

33
COURS DE LA COMPTABILITE ANALYTIQUE D’EXPLOITATATION ET DE GESTION

CHAPITRE VI : LES ENCOURS DE PRODUCTION

I- GENERALITE
On appelle encours de production ou produit encours, les produits intermédiaires ou finis
qui à la fin de période de calcul (encours final) ou en début de cette période (encours initial) ne
sont pas achevés.

II- EVALUATION
L’estimation des encours donnent souvent lieu à des approximations. On doit partager
les charges de productions entre les produits finis ou terminés et ceux encours en fonction des
données techniques (temps de fabrication, quantité de matières premières).

Le montant de la production réelle se détermine de la manière suivante :

III- CALCUL DU COUT DE PRODUCTION ENCOURS

Il faut calculer préalablement la production terminée et la production réelle de chaque


période. Le calcul du coût de production représente la valeur de la production terminée au cours
de la période de calcul.

1- Formulation
Coût de production = Encours de charges de la Encours
De la période début + période - de fin

2- Exemple
Au cours du mois de Mars, la société DIANE et Fils a réalisé une commande de 400 unités
de produit MPK. Cette dernière a nécessité les éléments suivants :

MP 100 000 ; MOD 200 000 ; Frais direct de maintenance des machines 150 000F.

De l’analyse des charges indirectes, il ressort que le mois de Mars a consommé 1000 unités
d’œuvres de la section 1 à 400 F l’unité et 700 F unités pour la section 2.

Il existait en début de période une production évaluée à 200 000 F. Enfin de période, on
constate que la production non terminée a absorbé les éléments suivants : MP 80 000 F, MOD
80 000 FCFA, charge indirecte 50 000 FCFA.

Travail A Faire : calculer le coût de production en mettant en évidence les charges de


production de la période.

34
COURS DE LA COMPTABILITE ANALYTIQUE D’EXPLOITATATION ET DE GESTION

Résolution :
Eléments Quantités Prix unitaires Montants
Encours de début 200 000
CHARGES DIRECTES
 Matières premières - - 100 000
 MOD - 200 000
 Frais direct de maintenance - 150 000
CHARGES INDIRECTES
 Atelier 1 1 000 400 400 000
 Atelier 2 1 000 700 700 000
ENCOURS FINAL
 MP 80 000
 MOD 80 000
 CI 50 000
Montant de la production 1 540 000

CHAPITRE VIII : LE COUT DE REVIENT, LE RESULTAT


ANALYTIQUE, LE RESULTAT NET ET LES CRITIQUES
Après le calcul du coût de revient des produits vendus, on calculera le résultat analytique qui
va être rapproché au résultat de la comptabilité générale.

SECTION I : LE COUT DE REVIENT

I- DEFINITION

Le coût de revient d’objet ou de prestation de service, d’un groupe de produit


représente tout ce qu’a couté cet objet ou cette prestation de service arrivé au stade de la
livraison au client. Il se calcule au stade final et ne concerne que les produits (marchandises ou
produits fabriqués vendus.

II- LES COMPOSANTES DU COUT DE REVIENT


1- Cas de l’entreprise commerciale

Coût de Revient = Coût d’achat des marchandises + coût ou frais de distribution

35
COURS DE LA COMPTABILITE ANALYTIQUE D’EXPLOITATATION ET DE GESTION

2- Cas de l’entreprise industrielle

Coût de Revient = Coût de Production de produits vendus + coûts hors productions

3- Etude de coût hors production


a- Définition
Les coûts hors production sont des coûts qui, départ leurs caractéristique ne peuvent être
imputé au coût de production du produit vendus

b- Composantes

Les coûts hors productions représentent non seulement l’ensemble des charges engagées
pour la commercialisation (distribution) du produit, mais aussi la quote-part des coûts de
structures. Ils comprennent :

 Les coûts de distribution : il s’agit de l’ensemble des charges engagées par l’entreprise
pour permettre l’arrivée des produits chez les clients. Une analyse de ces charges nous permet
d’avoir les éléments suivants : étude de marché, publicité, exposition, commission des
représentants, charges afférentes aux locaux affectés à la vente, livraison, facturation, service
après-vente.

 L’administration générale : il s’agit de l’ensemble des charges communes à l’ensemble


de l’unité économique constitué par l’entreprise.

 La direction financière : ce sont des charges liées à la recherche des capitaux propres
ou empruntés et à leur gestion. Il s’agit des charges de personnelles, des charges de
fonctionnement, de charges financières.

Les charges de distribution peuvent être directes (emballages perdus de distribution, autres
charges spécifiques de vente du produit), indirectes provenant des centres d’analyse (étude de
marché, promotion…).

36
COURS DE LA COMPTABILITE ANALYTIQUE D’EXPLOITATATION ET DE GESTION

SECTION II : LES RESULTATS ANALYTIQUES ET LE RESULTAT NET

I- RESULTAT ANALYTIQUE

1. Définition du résultat analytique

C’est la différence entre le produit d’exploitation et le coût de revient correspondant. Il


permet de déterminer la contribution du produit concerné à la formation du résultat.

2. Les éléments du résultat analytique

Ils sont constitués :

 Des produits externes tels que : ventes des marchandises, des produits finis, de service, des
produits accessoires et autres produits.

 Du coût de revient des produits ou marchandises vendus.

Certains produits d’exploitation peuvent ne pas être pris en compte pour le calcul du résultat
analytique. Ce sont des produits non incorporés. La formule du résultat est dont :

Résultat analytique = Chiffre d’affaire – CR des m’ses/produits vendus

3- Application

Une entreprise fabrique et vend deux produits A et B et des déchets. Pour le mois de Janvier, elle a
réalisé les ventes suivantes :
 Produit A 2 000 unités à 54 320 F l’une ;

 Produit B 2 500 unités à 42 024 F l’une ;

Les coûts de revient correspondants sont respectivement de 90 100 000 ; 108 310 000. Présenter
le tableau de calcul du résultat analytique.

Le résultat analytique global ainsi calculé doit être rapproché au résultat de la comptabilité
générale obtenu au titre de la même période. Très souvent, ils sont différents d’où la nécessité de
concordance.

37
COURS DE LA COMPTABILITE ANALYTIQUE D’EXPLOITATATION ET DE GESTION

II- DETERMINATION DU RESULTAT NET : CONCORDANCE

La concordance de résultat est un rapprochement rectificatif du résultat de la comptabilité


analytique d’exploitation de gestion et de la comptabilité générale.

1- Nécessité

De façon générale, l’égalité entre le résultat de la comptabilité générale et le résultat de la


comptabilité analytique ne pas atteint de prime à bord car il existe toujours des divergences.

2- Condition de l’égalité

L’égalité entre les deux résultats ne se produit que :

 Si toutes les charges et tous les produits de la comptabilité générale et eux seuls sont
incorporés au calcul des coûts, coût de revient, les valeurs des stocks et le résultat analytique
Si les soldes des comptes d’inventaire permanent correspondent aux existants réels en stock.

 Si toutes les pertes et les profits HAO de la comptabilité générale sont incorporés dans la
comptabilité analytique en dehors du calcul des résultats analytique et après ce calcul.

3- Principales différences d’incorporation

Les différences d’incorporations proviennent :

 Des charges saisies par la comptabilité générale et non prise en compte par la comptabilité
analytique : ce sont des charges non incorporelles (charges exceptionnelles) ;

 Des frais résiduels de section qui sont les différences de frais par section calculés après
répartition et les frais par section imputés au coût et coût de revient ;

 Des éléments supplétifs enregistrés en comptabilité analytique de gestion mais qui ne sont
pas pris en compte en comptabilité générale ;

 Des produits non incorporés saisis en comptabilité générale et non repris en comptabilité
analytique

 Des différences d’inventaires entre les existent réels en stocks et les soldes des comptes
d’inventaires permanents issu des comptes d’inventaires permanent).

38
COURS DE LA COMPTABILITE ANALYTIQUE D’EXPLOITATATION ET DE GESTION

4- Détermination du résultat net

Le résultat d’exploitation se calcule selon le schéma suivant :

ELEMENTS IMPUTATIONS
Résultat analytique RA
Charges supplétives + CS
Produits non incorporés + PNI
Profit divers + PD
Charges non incorporables -CNI
Pertes diverses -PD
Différence d’inventaire ou d’incorporation -DI
Positive. (Mali SI SFT > SFR)
Différence d’inventaire ou d’incorporation + DI
Négative. (Bonis SI SFT < SFR)
Charge imputée < au charge de la section -Frais résiduel
Charge imputée > au charge de la section +Frais résiduel
RESULTAT DE LA COMPTABILITE RCG
GENERALE

5- Application : Concordance des résultats

L’entreprise Alpha fabrique des produits qu’elle vend en ville et en compagne. Pour le mois
de Novembre 2013, on relève les éléments suivants de la comptabilité :
a- Tableau du résultat de la comptabilité générale :
CHARGES PRODUITS
ELEMENTS MONTANTS ELEMENTS MONTANTS
Matières et fournitures 1 378 800 Ventes de produits 5 500 000
Transport consommés 101 500 Variation stock de 285 200
Services extérieurs 170 000 produit 700
Autres charges 3 700 Autres produits
Charges de personnel 2 430 200
Impôt et taxe 48 800
Frais financiers 11 200
Dotations 126 400
Résultat 1 515 300
TOTAL 5 785 900 TOTAL 5 785 900

39
COURS DE LA COMPTABILITE ANALYTIQUE D’EXPLOITATATION ET DE GESTION

b- Tableau du résultat analytique

Ventes 5 500 000


Cout de revient 3 989 600
Résultat analytique 1 510 400

c- Les comptes de charges par nature correspondant à la ventilation des charges


indirectes dans les sections sont les suivants :

Comptes Montants Observations


Fournitures consomm 264 800
Autres matières 65 000
Transport 101 500 Dont 25 000 non lié à la production de la période
Services extérieurs 170 000
Autres charges 3 700 (dons divers)
Impôts et taxes 48 800 Dont 2 600 d’amendes
Charges de personnel 837 600 Dont 335 600 de rappel sur salaire de Juillet
Frais financiers 36 200 Dont 25 000 de rémunération des capitaux propres

- Les frais de certaines sections ont été imputés pour 529 200 alors que le total des charges
de ces sections est de 529 800
- Les comptes d’inventaires permanent des produits finis et produits semi-finis indiquent
les soldes de 73 200 et 152 900 alors que les stocks réels correspondant sont de 72 300 et 153
500.

- La différence stock final réel moins stock final du compte d’inventaire est de 14 100 au
niveau des déchets et rebuts.
Travail A Faire : retrouver le résultat net à travers un tableau de concordance.

40
COURS DE LA COMPTABILITE ANALYTIQUE D’EXPLOITATATION ET DE GESTION

Solution
Tableau de concordance
ELEMENTS IMPUTATIONS
Résultat analytique 1 510 400
Charges supplétives +25 000
Produits non incorporés + 285 900
Charges non incorporables - 366 900
Différence d’inventaire ou d’incorporation
Positive sur les produits finis. - 900
73200 – 72300 (Malis)
Différence d’inventaire ou d’incorporation
Positive sur les produits semi-finis. + 48 300
153 500- 105 200 (Malis)
Différence d’inventaire ou d’incorporation
Négative sur déchet et rebut. (Bonis) + 14 100
Charge imputée < au charge de la section - 600
Résultat de la Comptabilité Générale 1 515 300

Important
- On peut partir du résultat de la comptabilité générale pour retrouver le résultat analytique.

41

Vous aimerez peut-être aussi