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Pierre Gravel
Horizons philosophiques, vol. 6, n° 2, 1996, p. 131-143.
URI: http://id.erudit.org/iderudit/801018ar
DOI: 10.7202/801018ar
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LE POLITIQUE :
UNE QUESTION DE GOÛT?
KANT ET LE RENOUVELLEMENT
DU POLITIQUE
1. Nous suivons ici tout à fait l'analyse de Luc Ferry qui fait, dans son Homo
Aestheticus, (Paris, Grasset I990)de l'esthétique kantienne le lieu véritable de la
subjectivité.
5. Kant, texte déjà cité, p 175. Dans ce passage très controversé où il est question du
beau comme symbole de la moralité, c'est môme là le titre de la section, il ne s'agit
surtout pas pour Kant de rabattre en quelque sorte le beau su/ïéthique qui en serait
ainsi le fondement, il s'agit bien plutôt de montrer que le beau, la déclaration de
beauté, a une valeur symbolique, c'est-à-dire que par elle est opéré un transport,
et môme un transport de transport, le transport d'une opération de pensée, qui
permet une appréhension plus fine de ce qui demeure encore sans concept parce
que non-analogique. Une monarchie constitutionnelle, remarquera ainsi Kant,
puisque ce sont là ses propres exemples (politiques!), est ainsi pensée comme un
corps, alors qu'une tyrannie se voit ramenée à une machine, quoiqu'il n'y ait rien de
commun entre une tyrannie en «un moulin à bras»!
Pierre Gravel
Département de philosophie
Université de Montréal