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Synthèse

des conférences
citoyennes
Version du 29/09/2023

LES

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LESECOLOGISTES.FR
LESECOLOGISTES.FR
Préambule 3
Retours généraux quant à la démarche des conférences 4
citoyennes
Retours d’expérience quant à l’exercice des conférences 5
citoyennes
Synthèse de la conférence 1 - Accueil et inclusion 6
Synthèse de la conférence 2 - Engagement et organisa- 9
tion
Synthèse de la conférence 3 - Utilité et confiance 12
Synthèse générale 15

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Préambule
Ce document vise à faire la synthèse des conférences citoyennes organi-
sées dans le cadre des Etats Généraux de l’Ecologie. Trois panels se sont
réunis respectivement à trois reprises entre le 16 et le 28 septembre 2023.
Tous les participants ont été réunis le 16 septembre pour une journée,
en présentiel à Nanterre. Les deux autres séances se sont déroulées à
chaque fois en visioconférence (via Zoom) pendant 2h30 avec alternance
entre temps de présentation (30 min), séquence de travail (60 à 75 min),
présentation et échanges à partir des résultats menés en sous-groupe
(20 min) et conclusion de la séance (15 min).

La matière récoltée à l’issue de ces conférences a vocation à venir nourrir


les réflexions d’EELV quant à l’écriture de la feuille de route du nouveau
mouvement Les Écologistes.

Il est rappelé que les résultats sont à lire et interpréter sous le prisme de
l’exercice des conférences citoyennes qui impose un cadre, une métho-
dologie et une méthode d’animation contrainte à la fois par le temps mis à
disposition et les profils des panélistes, venant avec leur parcours et leur
propre engagement.

Par ailleurs, les conférences citoyennes ont été pensées de manière à ne


pas orienter les réflexions des panélistes quant à la structure des Écolo-
gistes (parti/mouvement) : le terme “nouvelle organisation” a été utilisé
tout au long des conférences, conformément à la décision prise lors du
COPIL du 8 septembre 2023.

L’ensemble de la matière produite et exprimée par les panélistes des


conférences citoyennes est accessible dans le document intitulé An-
nexes des conférences citoyennes.

Par ailleurs, il est recommandé de prévoir un retour à l’ensemble des pané-


listes qu’il soit écrit ou oral : une reconnaissance du travail et du temps
consacré est un gage de sérieux de la démarche.

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Retours généraux quant à la démarche des
conférences citoyennes
L’ambiance générale de la démarche

Des panélistes engagés dans la démarche, volontaires et soucieux de


bien faire
Des séances de travail conviviales et où l’entraide entre les panélistes
s’est avérée facilitante pour résoudre certaines difficultés techniques
Une volonté forte de pouvoir témoigner du fonctionnement et de l’orga-
nisation interne de la part des adhérent·es vers les non-adhérent·es

L’exigence et la rigueur de la démarche

Une exigence de la part des panélistes, exprimée tout au long des


séances de travail, portant à la fois sur le choix des sujets à porter à
l’attention d’EELV, les rendus et la compréhension de la démarche dans
son ensemble
Une expérience avérée des panélistes en matière d’intelligence collec-
tive avec pour certain·es des habitudes de prise de parole en groupe et
une assimilation rapide des consignes

Les écueils liés aux modalités de participation proposées

La non prise en compte du handicap invisible d’une panéliste qui aurait


dû donner lieu à un accompagnement plus spécifique et mieux anticipé
Une légère déperdition en termes de nombre entre la première séance en
physique et les deuxièmes séances en visioconférence
Les problèmes techniques inhérents liés à la visioconférence ayant pu
alourdir parfois les séances de travail
Un temps de restitution ou de mise en commun des 3 conférences consi-
déré comme manquant par les panélistes

Retours d’expérience quant à l’exercice des


conférences citoyennes
Les difficultés et frustrations rencontrées par les panélistes

- Des difficultés à aller dans le cœur des sujets proposés du fait d’une
méconnaissance de l’organisation interne d’EELV (notamment pour les
non-adhérent·es) donnant lieu à des propositions parfois peu palpables
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et hors sujet.
- Une frustration de la part de certains panélistes quant au cadre impo-
sé par les conférences : en effet, ceux-ci n’ont pas forcément apprécié
de devoir respecter la durée et les règles des exercices. Certains profils
ne se retrouvaient pas dans l’exercice des conférences et auraient be-
soin d’un espace d’expression plus libre et plus long.
- Des non-adhérent.es pour qui il était complexe de se projeter dans
des actions concrètes, dans la mesure où ils ne s’attendaient pas à des
échanges de cette nature et si précis. Certains n’étaient pas à l’aise
avec la contribution demandée, voyant là une forme de récupération
politique.
- Une frustration qui a perduré pour certains panélistes au sujet des
temps de travail jugés trop courts, malgré les ajustements réalisés au
fur et à mesure des séances.

Il est également précisé que les craintes et les possibles réticences pré-
alables, exprimées par les panélistes via différents biais, ont pu évoluer
grâce aux ajustements proposés tout au long de la démarche et témoi-
gnant de la prise en compte de leurs besoins. Cette capacité d’adapta-
tion est à souligner et témoigne de la force du groupe à faire force de
leur proposition, malgré des oppositions de fait et des parcours d’enga-
gement variés.

La matière principale issue des conférences citoyennes

Des propositions pas aussi novatrices qu’espérées mais qui constituent


des éléments de langage précieux, écrits par le peuple de l’écologie,
ancrés dans les réalités locales et provenant du “terrain”.
Des propositions parfois peu concrètes, déjà entendues ou exprimées
mais qui permettent de nourrir et justifier les engagements de principes
qui constitueront la feuille de route :
Des propositions qui complètent et donnent corps aux points de vue
exprimés lors du temps 1 de l’écoute
Des propositions qui viennent donc légitimer certains constats et intui-
tions internes déjà perçues par EELV
Des propositions nouvelles qui peuvent faire l’objet demain d’engage-
ment mais dont la feuille de route devra en approfondir le contenu.

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Synthèse de la conférence 1 - Accueil et in-
clusion
Comment être plus inclusif ? Développer l’échelon local. En effet, les par-
ticipant·es considèrent qu’il n’y a qu’en étant présent et en agissant sur
le terrain que les besoins, idées et problématiques de chacun·e pourront
être pris en compte, représentés plus équitablement. Sur cette question
de la représentation, il y a un enjeu fort à ne pas laisser de côté selon
eux : celui de l’adaptation des futurs représentants de l’organisation à
“ceux qui n’ont pas les mêmes codes sociaux, verbaux...” Ils expriment le
besoin d’une vision et d’un fonctionnement plus “horizontal”, considé-
rant d’ailleurs que cela faciliterait l’arrivée et l’intégration de nouveaux
membres en leur permettant de se sentir plus légitime.

Au sujet de l’accueil, pas de grande remise en question mais ils appellent


à un processus simple et “standardisé”, gage d’efficacité et d’une coor-
dination entre le national et les groupes locaux. Ils proposent en outre
de nommer un référent ou tuteur pour fédérer les nouveaux arrivants,
les aider à trouver leur place et de créer une application ou un réseau
social dédié aux sympathisant.es pour garder un contact permanent et
optimiser les forces d’action. Considérant le rôle de la nouvelle organisa-
tion, comme celui d’une “maison-mère”, capable de coordonner toutes
les actions à mener en faveur de l’écologie (au sens large), ils estiment
qu’il faut désormais qu’il soit possible d’adhérer à la nouvelle organisa-
tion autrement qu’à titre individuel. Le lien avec la société civile est ef-
fectivement quelque chose de primordial pour eux : il est impératif de
nouer des partenariats avec les associations localement mais aussi avec
les grands acteurs de la transition énergétique.

Principales thématiques soulevées et pistes d’actions proposées

Créer une “maison commune des actions”, une “nébuleuse, coordinatrice


des actions à mener”

- Renforcer le lien avec la société civile : nouer des partenariats


Se rapprocher d’autres grands acteurs de la transition (établissement
de formation, entreprise…)
- Permettre à une association de rejoindre la nouvelle organisation,
autrement dit proposer une formule d’adhésion, autre qu’individuelle,
pour les associations ou collectifs
- Créer un réseau social ou une application pour mettre tous les volon-
taires en réseau et réunir les forces d’action

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- Créer une carte de France interactive répertoriant tous les projets,
initiatives en lien avec l’écologie afin de valoriser les actions de terrain
mais aussi pour constituer une ressource partagée facilement acces-
sible et actualisable

S’appuyer sur l’échelon local pour rayonner et pour mieux représenter la


diversité (d’individus, d’idées et de besoins)

- Travailler avec les associations locales pour co-porter des projets


- Avoir des représentants plus nombreux et mieux répartis sur le terri-
toire
- Organiser des évènements pour donner envie, sensibiliser
- Investir les territoires ruraux et y militer
- Valoriser des acteurs locaux pour que les gens puissent mieux s’iden-
tifier
- S’appuyer sur les réseaux locaux citoyens sur le modèle du collectif
citoyen de Poitiers

Travailler “l’approche” pour être plus inclusif (au sens de représentatif)

- Avoir un discours moins condescendant, plus factuel et approuvé par


les scientifiques
- S’appuyer sur les codes de personnes que l’on souhaite cibler et non
leur imposer l’inverse
- Avoir une vision et une organisation horizontale
- Simplifier les instances internes, dans un souci démocratique et de
lisibilité
- Proposer des actions concrètes, alternative à des discussions par-
fois peu accessibles (et qu’il faut d’ailleurs travailler à rendre plus abor-
dables)
- Proposer un “menu” d’engagement pour aller avec toutes les formes
souhaitées par les potentiels membres
- Mieux valoriser les militant·es
- Supprimer les suppléments à payer pour assister à certaines commis-
sions

Prendre soin des nouveaux arrivants, prendre le temps de l’accueil

- Mener des campagnes sur le terrain pour aller chercher les nouveaux
membres
- Construire un process d’accueil standardisé pour éviter les disparités
entre groupes locaux et être plus réactif face aux demandes
- Proposer un accueil personnalisé à la volonté des gens d’agir ou d’ad-

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hérer
- Mettre en place un système de tutorat ou de référent pour s’assurer
de la bonne intégration et fédérer les nouveaux arrivants
- Proposer une offre de formations variées (fonctionnement interne,
thématiques ou prise de parole en public…)

Au cours des différentes séances, les participant·es sont revenus à plusieurs reprises
sur la notion de “peuple de l’écologie” avec laquelle certain·es ne se sentaient pas
forcément à l’aise, estimant que le peuple de l’écologie ne signifie pas celui d’EELV (au
sens de l’électorat) et que le terme de peuple est un “mot valise”. Pour les non-ad-
hérent·es particulièrement, il a pu être difficile de passer de la tentative de poser la
base (pourquoi sommes-nous là ? qui sommes-nous/de qui est composé le peuple de
l’écologie ? qui excluons-nous aujourd’hui ?) à des réflexions plus tangibles (com-
ment s’organiser pour accueillir et être inclusif demain ? quelles actions concrètes
?). Certain·es expliquent qu’il est difficile de se projeter à cette étape de l’adhésion
ne sachant pas encore quel est le projet des Écologistes alors que c’est précisément
la dimension programmatique qui leur donnerait envie ou non de rejoindre la nouvelle
organisation et de s’y investir.
Ce point n’est évidemment pas nouveau depuis le lancement de la démarche et dé-
coule en partie du choix des sujets mis en discussion (la refondation sous le prisme de
l’organisation et non du programme) mais il doit être gardé en tête pour lire les obser-
vations et propositions de ce groupe.
Ceci, plus le fait qu’il y ait finalement peu d’adhérent·es présents dans ce groupe, peut
notamment expliquer que la thématique de l’inclusion ait principalement été pensée
sous l’angle de la représentativité plutôt qu’au niveau interne (handicap, genre…) Par
ailleurs, si la représentativité (en réponse à la dimension sociale qui doit aller de paire
avec celle écologique d’après eux) était une préoccupation récurrente des membres
du groupe, les publics qu’EELV sait aujourd’hui ne pas inclure suffisamment n’ont pas
forcément été ciblés (hormis les ruraux) : l’amélioration sur ce point est perçue comme
indispensable et devant être totale.

Le résultat obtenu ?

Un parcours d’accueil tout tracé et prêt à l’emploi aurait été difficile à


dessiner. Néanmoins, des invariants ont pu être listés. En effet, les par-
ticipants considèrent que de bonnes idées et façons de faire existent
déjà mais que comme sur d’autres sujets, il manque une coordination et
une communication en interne. Aussi, il est suggéré de :
- Mener des campagnes sur le terrain pour recruter ;
- Organiser des retours d’expériences pour rassembler les bonnes pra-
tiques en termes d’accueil ;
- Construire un process standardisé déclinable dans tous les groupes
locaux ;
- Conserver le principe du livret d’accueil et de la première rencontre
personnalisée ;
- Mettre en place un système de tutorat pour accompagner les pre-
miers pas dans l’organisation ;
- Développer un réseau social (ou une application) des sympathisant·es
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;
- Permettre à un collectif ou une association d’adhérer.

D’autres principes et idées sont évidemment ressortis et font corps


avec ce qui ressort des autres conférences (l’impact et le rôle du local,
le besoin d’une organisation qui fédère toutes les formes d’engage-
ment et volontés d’action en faveur de l’écologie, la justice sociale…).

Synthèse de la conférence 2 - Engagement et


organisation
La particularité de cette conférence a été de travailler par profil (adhé-
rent·e, sympathisant·e, sympathisant·e/expert.·e), prédéfinis sur la base
de l’existant. Le sympathisant·es n’étant pas un profil rattaché à un sta-
tut actuel mais utilisé pour évoquer toutes les personnes gravitant au-
tour d’EELV aujourd’hui. Or, les participant.es ont finalement beaucoup
rediscuté de la définition proposée considérant notamment qu’au re-
gard de la volonté de fédérer le plus grand nombre (objectif 1 million de
sympathisant·es), il était nécessaire de définir un statut et de nommer
ce rôle afin de permettre une identification plus facile pour les individus.
Ils considèrent par ailleurs que ce statut doit reconnaître la diversité des
manières de s’engager parmi les sympathisant·es, qu’il s’agisse d’enga-
gement ponctuel ou régulier.

Pour eux, il faut permettre à tous ceux qui sont intéressés de se saisir
des enjeux et d’agir, en bref, la nouvelle organisation doit se mettre au
service des causes et donc des gens qui ont envie de les faire avancer.
Aussi, l’attente est forte quant au rôle de la nouvelle organisation, à sa-
voir celui de donner les ressources, les outils, les informations pour que
les individus puissent agir. C’est l’idée de l’organisation dans une pos-
ture servicielle. La mise à disposition d’informations et de formations est
considérée comme une condition à l’action, qui ne peut d’ailleurs selon
eux, être soumise à un coût (comme c’est le cas aujourd’hui pour les
adhérent.es avec la cotisation et les suppléments commissions théma-
tiques) : “on ne peut pas bloquer l’accès aux réflexions si on veut que les
gens participent”.

Le résultat obtenu ?

L’objectif initial de la conférence 2 était de parvenir à des parcours d’en-


gagement pour chaque grand profil pré-identifié. La conférence n’est

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pas parvenue à ce résultat et ce pour plusieurs raisons inhérentes à la
démarche telles l’adaptation des séquences de travail en fonction des
perceptions des séances précédentes, la difficulté pour les panélistes
à proposer du concret sans une base existante clairement identifiée et
l’intérêt pour eux de se focaliser plus finement sur la reconnaissance par
la future organisation du profil de sympathisant.e.

En effet, la conférence 2 aboutit à une définition plus précise de ce que


pourrait être un sympathisant à la fois dans le fait de reconnaître ce pro-
fil comme une composante à part entière de la future organisation ainsi
que dans ce que la future organisation pourrait leur apporter.

A noter cependant : s’il semble effectivement indispensable pour les


participants de reconnaître et impliquer les sympathisant·es dans la
nouvelle organisation, le format de cette dernière (parti, mouvement, les
deux ou autre chose) n’a pas véritablement été abordé.

Premiers éléments utiles à la définition du sympathisant·es

Comment reconnaître les Sympathisant·es ?

L’organisation doit adopter une posture servicielle envers ceux qui se


sentent concernés par les enjeux environnementaux et sociaux. Cela im-
plique une mise à disposition des ressources (localement et nationale-
ment), favorisant la participation des sympathisant·es. Pour clarifier leur
statut et leur permettre de s’identifier, il est essentiel de les nommer et
d’établir des définitions simples. La légitimité de parler au nom des sym-
pathisant.es nécessite une consultation régulière via des plateformes
en ligne pour les impliquer dans les prises de position du parti.

A quoi les Sympathisant.es devraient avoir accès ? Quelles sont les indis-
pensables de la formule de sympathisant·e ?

Les sympathisant·es doivent avoir accès à une information complète et


à un vocabulaire commun. Ils devraient pouvoir participer aux débats et
aux prises de décisions, notamment au niveau local, via des moyens nu-
mériques accessibles. La mise à disposition de ressources financières,
stratégiques et humaines de l’organisation est cruciale pour soutenir
leurs actions militantes sur le terrain. Une plateforme numérique doit
être créée pour partager les sujets débattus et coordonner des actions
concrètes et localisées. L’engagement doit être flexible, permettant à
chaque sympathisant·es de définir son niveau d’implication et d’être re-
connu en fonction de son engagement spécifique.

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Une information complète : Fournir une documentation complète sur les
luttes et les actions écologistes, ainsi qu’un vocabulaire commun com-
préhensible.
Des débats pour participer aux prises de décisions : Offrir un accès aux
débats et aux prises de décisions, notamment au niveau local, en ou-
vrant les instances de prise de décision.
Un soutien au passage à l’action : Mettre à disposition des moyens de
communication et d’amplification des actions militantes de terrain.
La création et l’accès à une plateforme numérique : Créer une plateforme
numérique pour partager les sujets débattus et permettre l’organisation
d’actions concrètes et localisées.
L’accès à l’engagement : Rendre l’engagement plus accessible en recon-
naissant qu’il peut prendre différentes formes et niveaux, laissant aux
sympathisants le choix de leur niveau d’implication.

Durant leurs échanges, les participant·es ont commencé d’imaginer des


actions ou évènements qui pourraient être mis en place par la nouvelle
organisation :
- La déambulation : Cette initiative vise à créer des échanges sur des
sujets et des lieux du quotidien avec des personnes qui partagent le
même espace de vie pour ouvrir le dialogue sur les problématiques ren-
contrées/les préoccupations de chacun.e. Une approche écologique
«sensible» qui prend en compte les préoccupations individuelles et
collectives tout en promouvant les valeurs et les combats portés par
l’organisation. L’objectif est d’ouvrir la conversation à une diversité de
personnes, de perspectives et d’expériences et faire se croiser : adhé-
rent.es engagé.es, habitant.es de leurs quartiers/ville/village, ainsi que
des membres de la société civile intéressés par ces problématiques.​
- Ensemble à nos côtés avec nos experts : Il s’agit d’organiser la prise de
parole et la discussion pour rendre les experts accessibles et visibles
sur le lieu de l’action, pour légitimer le discours, favoriser la compréhen-
sion des enjeux et le partage de compétences.
- Un festival écologiste, local et bas carbone (mais déclinable partout)
: Il s’agit d’organiser une manifestation culturelle qui allie la sensibili-
sation écologique à la célébration de la culture locale. Un espace ou-
vert et inclusif où les habitant.es, les artistes et les associations locales
peuvent se réunir pour discuter, s’informer et s’engager activement en
faveur de l’environnement. Faire de la politique sans en faire.

En somme, les participant·es ont imaginé une nouvelle organisation dis-


posant d’une structure plus ouverte et inclusive, où les sympathisant.
es jouent un rôle essentiel et ont accès aux ressources et aux moyens

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nécessaires pour contribuer efficacement à la cause écologiste, tout en
étant reconnus et consultés dans le processus décisionnel.

Synthèse de la conférence 3 - Utilité et


confiance
Quelle utilité ? Participer au bon fonctionnement et à la stabilité du mou-
vement/parti peu importe qui on est, le métier que l’on fait, d’où l’on vient
et l’engagement que l’on porte.

Les participant·es sont profondément engagés dans une démarche d’uti-


lité pour la société et le parti/mouvement. Leurs actions se déploient
sur trois niveaux : d’abord, des pratiques individuelles concrètes visant
la sobriété énergétique et la post-croissance dans leur vie quotidienne.
Ensuite, un engagement associatif, militant et politique actif, avec des
actions sur le terrain, la formation de nouveaux militants, et la participa-
tion aux élections pour influencer la politique. Enfin, la sensibilisation, la
pédagogie et la démocratisation de l’écologie dans leur entourage, sans
moralisation. Ils voient leur rôle comme des facilitateurs de l’information,
des médiateurs pour porter l’écologie au pouvoir, et des citoyens-élec-
teurs engagés. Leur action contribue au bon fonctionnement du parti
écologiste et à la stabilité, indépendamment de leur origine ou de leur
métier. Ils considèrent que leur engagement commence à la base, dans
les actions quotidiennes et les discussions, pour créer un changement
plus vaste et nécessaire.

Quelle confiance dans la future organisation ? La confiance dans la fu-


ture organisation repose avant tout sur la manière dont le parti/mouve-
ment règlera les préoccupations actuelles et comment seront abordées
les sources d’inquiétudes de manière proactive en mettant en avant les
éléments rassurants, qui font déjà la force et la richesse du parti/mouve-
ment actuel. Cette manière de faire permet de répondre aux besoins et
aux valeurs souhaités par les futurs membres potentiels.
Ainsi, pour gagner la confiance des individus dans une future organisa-
tion, il est recommandé de répondre aux inquiétudes liées aux conflits
internes, au cumul des mandats, à l’hyper-personnalisation, aux prises
de position inappropriées, à la radicalisation, au manque de compréhen-
sion, à la diabolisation de l’écologie et à la stigmatisation. Il est néces-
saire de mettre en avant l’ouverture à la diversité, le dialogue constructif,
la démocratie participative existante, le discours factuel, la compréhen-
sion de la complexité, et le sérieux dans les études et solutions locales.
La future organisation devra également poursuivre sa lutte contre les
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violences sexistes en interne et en externe pour instaurer une confiance
durable.

Le résultat obtenu ? Un récit fédérateur traduisant la vision de ce que


les Écologistes pourraient incarner aux yeux de la société en tant que
Peuple de l’Écologie et parti/mouvement/communauté, sans que la forme
soit clairement définie.
“Les Écologistes sont bien plus qu’un simple parti politique, ils incarnent
un mouvement inclusif, enthousiaste, positif et créatif qui redéfinit le
paysage politique en s’appuyant sur une organisation associative et
militante. Leur vision repose sur la démocratie participative, impliquant
toutes les couches de la société (ville, quartiers et ruralité). Ils gagnent
en crédibilité et visibilité grâce à une veille sociale et une ouverture à
tous les sujets. Leur force réside dans l’écoute et le partage, favorisant
ainsi le renouvellement constant. Ils témoignent avec confiance, se ma-
nifestent et informent activement, tout en adoptant une vision collabo-
rative et collective en interne. Leur crédibilité s’appuie sur des outils, des
bilans et des données tangibles. Pour toucher un public plus large, ils
utilisent les médias, les réseaux sociaux et les actions sur le terrain pour
diffuser un message constructif et pédagogique. Ils mettent en place
une communication simple et compréhensible, tout en restant vigilants
face aux dangers potentiels. Les Écologistes encouragent la transver-
salité tout en respectant l’individualité, tout en étant capables de rêver
d’un avenir meilleur. En somme, ils aspirent à être un moteur du change-
ment politique, à la fois inspirants et pragmatiques.”

Pour atteindre cette vision, les principales actions à engager :

La création d’une coopération politique, d’un réseau étendu englobant


le parti, les associations, les militant·es, les sympathisant·es et d’autres
outils.

L’objectif est de transformer le parti en une organisation intégrée au


sein d’un archipel d’organisations, formant ainsi un véritable mouvement
écologiste.

La coopération politique permet de faire masse lorsque c’est nécessaire,


tout en préservant la légitimité et l’autonomie du parti. Elle favorise la
collaboration avec diverses personnalités et associations, sans pour au-
tant supplanter le rôle du parti en tant que cadre légal et politique. La
coopération repose sur la liberté des acteurs du réseau et rassemble dif-
férents modes d’action sans imposer une approche unique.
La réussite de leur vision se mesure à travers des actions concrètes

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L’impact de cette coopération sera mesuré par les actions concrètes ré-
alisées, notamment au niveau des communes écologiques, qui montrent
déjà des résultats positifs dans divers domaines tels que l’éducation, la
mobilité, le lien social et économique. Pour changer l’image des Écolo-
gistes, ils comptent sur l’implication de leurs élus locaux.
La nécessité d’aborder les sujets au-delà de l’environnement, en incluant
l’économie et le social, et en les rendant accessibles au grand public.

Ils insistent sur la nécessité d’aborder des sujets variés, y compris l’éco-
nomie et le social, de manière accessible et non élitiste.
Pour renforcer leur visibilité, ils envisagent la création d’une plateforme
multifonctionnelle comprenant des supports vidéo et pédagogiques
pour les adhérents et le grand public, une présence médiatique allant
des télévisions locales aux nationales, ainsi qu’une base de données in-
clusive. Cette plateforme servirait également de source de témoignages
et de lieu pour organiser des groupes de parole. Cette plateforme repose
sur un réseau solide d’associations et vise à toucher à la fois les ad-
hérent.es et le grand public. Cette approche holistique vise à créer une
force unie et puissante pour faire avancer leur vision et leur impact sur
la société.
Pour renforcer l’accessibilité et la compréhension des sujets, ils pré-
voient la mise en place de formations variées, couvrant des thèmes tels
que l’adhésion à l’organisation, l’alimentation, l’environnement, et la par-
ticipation au mouvement. Ces formations encourageraient également
l’engagement sur le terrain.
Un autre volet important de leur stratégie est la création d’un réseau
social spécifique, fonctionnant via les réseaux sociaux, permettant
l’échange et la diffusion de contenus, ainsi que la mise en place de
groupes d’intérêt. Ce réseau vise à rassembler un large éventail d’asso-
ciations et de groupes, créant ainsi une galaxie collaborative.
Enfin, les actions sur le terrain, via l’organisation d’événements, sont des-
tinées à valoriser l’engagement local et à renforcer les partenariats entre
les associations et les acteurs locaux, tout en attirant l’attention du pu-
blic dans la rue. L’objectif ultime est de multiplier les initiatives sur le
terrain pour amplifier l’impact positif de la future organisation.

Synthèse générale
Des idées essentielles pour l’avenir des Ecologistes se dégagent des
conférences citoyennes. Tout d’abord, il est à noter que la réorganisa-
tion interne du parti n’a été remise en cause à aucun moment. Celle-ci
est largement acceptée et considérée comme légitime, signe d’une vo-
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lonté de renouveau. En ce sens, la nécessité de créer une structure et
des outils communs, en appui et complémentarité du parti traditionnel
pour réunir le peuple de l’écologie ressort largement dans les trois confé-
rences. Cette nouvelle organisation est pensée pour favoriser l’entraide
et l’interconnaissance entre ses membres dans une perspective d’ac-
tion commune. Dans le même temps, un consensus émerge sur la créa-
tion d’un profil du sympathisant, dont les contours restent flous malgré
tout, en complément de celui de l’adhérent. Par ailleurs, les participants
mettent en avant l’importance de collaborer avec la société civile pour
nouer des partenariats fructueux, insistant sur la nécessité de partager
des informations, coordonner des actions et travailler avec les associa-
tions locales et les acteurs de l’écologie au sens large. Ils demandent à
ce que la possibilité soit offerte aux associations écologistes ou sociales
d’adhérer ou de prendre part à la nouvelle organisation d’une manière ou
d’une autre, au même titre qu’un individu.

Bien que les participants s’accordent sur l’importance d’une nouvelle or-
ganisation et de l’introduction d’un profil du sympathisant pour prendre
en compte les différentes formes d’engagement, ils n’ont pas encore
élaboré de définition précise pour ce dernier au sein de la nouvelle struc-
ture, ni déterminé clairement si celle-ci devrait prendre la forme d’un
parti, d’un mouvement, d’une communauté, ou autre chose. Ces aspects
demeurent en suspens et sont des points sur lesquels la feuille de route
est particulièrement attendue.

Une majorité relative des participants souhaite que les Écologistes inves-
tissent d’autres sujets de société (économie, justice sociale, ruralité…)
tout en mettant l’accent sur la préservation des valeurs fondamentales
et historiques du parti : l’écologie. Ils soulignent en effet la nécessité
d’adopter une approche transversale quant aux sujets traités et plus ou-
verte vis-à-vis du public cible. D’autre part, l’unanimité se dégage autour
de l’idée de renforcer l’engagement sur le terrain, et ce à deux titres. Pre-
mièrement car il est considéré qu’une présence locale permet de garan-
tir une meilleure représentativité des idées et des individus. Puis, parce
que c’est dans les territoires que sont présents les personnes prêtes à
agir, le noyau dur des Écologistes, sa force de frappe. L’idée est d’avoir
un réseau qui peut et souhaite contribuer aux orientations politiques
ancrées sur le terrain. Néanmoins, le besoin d’un discours moins mora-
lisateur, plus positif et accessible est fortement partagé, reflétant les
critiques antérieures concernant EELV en tant que parti perçu comme
trop “élitiste” : les participants estiment qu’il est impératif de rendre plus
abordables les propos portés par la nouvelle organisation pour toucher
un public plus large.

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Enfin, les participants ont bien compris qu’il n’était pas approprié de dis-
cuter du programme politique à ce stade, bien qu’ils restent convaincus
de la nécessité d’aborder ces questions à l’avenir pour asseoir la légiti-
mité de la nouvelle organisation et encourager l’engagement de futurs
membres.

De ces échanges et réflexions menées pendant les trois conférences ci-


toyennes, il en ressort plusieurs actions à engager qui se rejoignent et
se nourrissent les unes avec les autres pour aider à la construction de la
future organisation de demain :

1. La définition claire du profil du sympathisant.es : reconnaitre et définir


clairement le rôle et les avantages des sympathisant.es, permettant des
engagements variés (« militantisme à la carte »).

2. La création d’une «maison commune des actions» : Les participants


ont proposé la création d’une structure coordinatrice des actions et ini-
tiatives en faveur de l’écologie, rassemblant diverses organisations et
initiatives et permettant de renforcer les partenariats et les échanges.

a. Elle s’appuie sur plateforme multifonctionnelle : La mise en place d’une


plateforme numérique multifonctionnelle comprenant des supports vi-
déo, des informations, des formations et des outils de communication a
été recommandée pour renforcer la visibilité et l’accessibilité de l’orga-
nisation. Le contenu devra être diversifié et accessible pour les membres
de la future organisation et le grand public.

b. Elle se dote d’un parcours d’accueil standardisé, déclinable locale-


ment avec une première rencontre personnalisé et la mise en place d’un
système de tuteur ou référent pour aiguiller les nouveaux arrivants vers
le type d’engagement qui leur convient le mieux et les épauler dans leur
intégration à la nouvelle organisation.
c. Elle met en place un cycle de formations varié : Proposer des forma-
tions variées aux membres pour favoriser la communication et la coor-
dination des actions. Le cycle de formation doit permettre d’améliorer la
compréhension et l’engagement des membres comme celui de renforcer
la connaissance des membres sur des sujets à la fois écologiques, poli-
tiques et sociaux.

3. La déambulation et l’engagement local : L’idée de la «déambulation»


a émergé comme un moyen de créer des échanges sur des sujets envi-

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ronnementaux dans les lieux de la vie quotidienne, d’aller vers. L’engage-
ment local a été mis en avant pour renforcer les engagements locaux et
encourager les collaborations inter associatives.
a. La valorisation et la multiplication des actions sur le terrain : Organiser
des événements et des actions sur le terrain pour valoriser l’engagement
local et renforcer les partenariats avec les acteurs locaux.

b. La création d’évènements et de dialogues locaux pour impliquer di-


verses communautés : La création d’un festival écologiste local : Les par-
ticipants ont proposé l’organisation de festivals écologistes locaux pour
sensibiliser et mobiliser les habitants autour des enjeux écologiques et
culturels de leur région.

4. La coopération politique et le réseau étendu : La création d’une coo-


pération politique et d’un réseau étendu regroupant le parti, les associa-
tions, les militants et les sympathisants a été suggérée pour transformer
le parti en un véritable mouvement écologiste.
a. La mise en place d’un réseau social spécifique : Établir un réseau so-
cial pour faciliter les échanges et les collaborations entre les membres
et les groupes d’intérêt
b. La création d’une coopération politique permettant d’échanger et de
travailler avec diverses personnalités et organisations, tout en préser-
vant l’autonomie du parti, élargissant son influence et son impact.

5. La communication transparente et pédagogique :


a. Adopter un discours transparent, factuel et compréhensible utilisant
divers supports médiatiques pour toucher un public large.

b. Lutte contre les violences, les stigmatisations et les discriminations:


Mettre en place des mesures actives pour lutter contre les violences
sexistes et la stigmatisation, créant ainsi un environnement inclusif et
sûr.

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