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École Supérieure Privée de Management de Tunis

Esprit School of Business

RAPPORT DE STAGE
En vue de l’obtention du diplôme de Master professionnel en
Comptabilité - Contrôle - Audit

« L’apport de l’outil EY Helix dans la procédure analytique en


audit »

Soutenu le : … Juillet 2022


Réalisé par : Ghada BELKHIRIA

01/03/2022 – 30/06/2022

Maître de stage : Mme Maroua NEGRA


Encadrant académique : Mme Nadia CHEIKH ROUHOU

Année universitaire 2021/2022


Nom & Prénom Date et Signature

Mme NEGRA Maroua


Maître de stage

Encadrant
Mme CHEIKH ROUHOU Nadia
académique
Résumé :

À travers ce rapport de stage intitulé « L’apport de l’outil EY Helix dans la procédure


analytique en audit » nous avons essayé de définir l’analyse des données, le processus
d’audit à adopter lors de son utilisation et son apport en matière de qualité de données,
de rentabilité et détection des risques. En outre, à travers l’étude de l’outil EY Helix
(GLA)nous avons décelé que l’analyse des données peut atteindre un niveau plus élevé de
précision avec une procédure d’analyse de données substantive. Une plus grande précision
peut à son tour fournir des preuves d’audit de meilleure qualité et une meilleure assurance
sans oublier le temps gagné d’une telle procédure puisqu’elle permet de se concentrer dès
le début de la mission sur les éléments à risques.

Mots-clés :

EY : Ernst and Young- GLA : Analyseur de grand livre

Abstract:

Through this internship report entitled "The contribution of the EY Helix tool in the
analytical approach in auditing" we have tried to define the analysis of data, the audit
process to be adopted when using it and its contribution in terms of data quality,
profitability and risk detection. In addition, the current study of the EY Helix (GLA) tool,
reveals that data analysis can reach a higher level of precision with a procedure background
data analysis. Greater accuracy can in turn provide higher quality audit evidence and
greater assurance, not to mention all the effort and time saved through such a procedure
since it allows focus from the start of the mission on the elements at risk.
DEDICACES

A mes très chers parents qui ont toujours été là


pour moi, et qui m'ont donné un magnifique modèle de
labeur et de persévérance. J'espère qu'ils trouveront
dans ce travail toute ma reconnaissance et tout mon
amour ;

A mon cher frère

A mes enseignants d’esprit school of business pour


leur rigueur de leur enseignement et l'étendue de leur
savoir

Je dédie ce travail.
REMERCIEMENTS

Je tiens à manifester en tout premier lieu toute ma gratitude envers Mme CHEIKH
ROUHOU Nadia qui a dirigé le présent rapport. Qu’elle trouve dans ce travail l'expression
de mon profond respect et ma reconnaissance pour ses recommandations constructives ;

Mes remerciements à Mme NEGRA Maroua, et plus particulièrement à Monsieur


BELHADJ Wael Manager au sein du

Cabinet AMC Ernst & Young qui n'ont pas économisé temps,

Conseils et orientations ainsi que pour leur chaleureux

Accueil.

Je remercie également toute l’équipe du cabinet car chacun

D’entre eux a su trouver du temps pour me guider et m’aider dans mes missions.

Merci aux membres du jury d'avoir accepté d'examiner ce travail.

Je remercie enfin tous ceux qui ont aidé directement ou indirectement à réaliser ce
travail.
Liste des abréviations
EY: Ernst and Young

GLA : General Ledger Analyzer

OECT : Ordre des Experts Comptables en Tunisie

IFAC : International Financial Accounting Counts

ISA : International Standards on Auditing

NCT : Norme Comptable Tunisienne

EF : Etats Financiers

CAC : Commissaire Aux Comptes

RAS : Risque d’Anomalie Significative

RA : Risque d’Audit

RND : Risque de Non Détection

RI : Risque Inhérent

IAASB: International Auditing and Assurance Standards Board

AGO : Assemblé générale ordinaire

GL : Grand Livre

CP : Capitaux propres

MB : Marge brute
Liste des tableaux
TABLEAU 1 : LES SERVICES D’AUDIT................................................................................................. 7
TABLEAU 2 : FICHE DES FONCTIONS .............................................................................................. 11
TABLEAU 3 : FORMATION EFFECTUEE ............................................................................................ 13
TABLEAU 4 : ANALYSE DE LA MARGE BRUTE PAR MOIS ...................................................................... 61
Liste des figures
FIGURE 1 : FICHE SIGNALETIQUE DU CABINET .................................................................................... 5
FIGURE 2 : LES VALEURS DU CABINET EY .......................................................................................... 5
FIGURE 3 : ORGANIGRAMME DES FONCTIONS ADMINISTRATIVES .......................................................... 9
FIGURE 4 : DIAGRAMME DES FONCTIONS TECHNIQUES ..................................................................... 10
FIGURE 5 : APPROCHE DE L'AUDIT TRADITIONNEL ............................................................................ 25
FIGURE 6 : APPROCHE DE L’AUDIT ANALYTIQUE............................................................................... 27
FIGURE 7 : FLUX D'UN AUDIT ANALYTIQUE ..................................................................................... 28
FIGURE 7 : EVALUATION DES RISQUES ........................................................................................... 31
FIGURE 9: SELECTION DES SOURCES .............................................................................................. 41
FIGURE 10: IMPUTATION DE LA DATE DE DEBUT DE L'ACTIVITE ........................................................... 41
FIGURE 11: IDENTIFICATION DES COMPTES COMPTABLES .................................................................. 41
FIGURE 12 : IMPUTER LA MONNAIE DE PRESENTATION ..................................................................... 42
FIGURE 13 : PAGE D'ACCUEIL DE L'OUTIL GLA ................................................................................ 45
FIGURE 14: SELECTION DES COMPTES ........................................................................................... 46
FIGURE 15: FEUILLE D'ANALYSE A 3 CORRELATIONS ......................................................................... 48
FIGURE 16: FEUILLE D’IMPUTATION DES INFORMATIONS DE L'ENTITE .................................................. 48
FIGURE 17: FEUILLE DE PRESENTATION DES FLUX ............................................................................. 49
FIGURE 18 : DETAILS DES RUBRIQUES ........................................................................................... 51
FIGURE 19: ACCUEIL DE L'OUTIL GLA ........................................................................................... 57
FIGURE 20: FENETRE DE DIALOGUE DES COMPTES DE VENTES ............................................................ 57
FIGURE 21 : ILLUSTRATIONS DES INFORMATIONS SUR LA MARGE BRUTE ............................................... 58
Sommaire
Introduction générale ................................................................................................... 1

Chapitre 1 : Présentation de l’établissement d’accueil et déroulement du stage ............ 3

SECTION 1 : ERNST & YOUNG ................................................................................................... 4


SECTION 2 : LES TACHES EFFECTUEES AU SEIN DU CABINET EY:....................................................... 11

Chapitre 2 : Procédure analytique en audit ................................................................. 17

SECTION 1 : DEFINITION DE L’AUDIT ET PRESENTATION DE LA NORME INTERNATIONALE D’AUDIT 520.... 18


SECTION 2 : PRESENTATION DES PROCEDURES ANALYTIQUES ET LEURS APPORTS EN AUDIT ................... 21
SECTION 3 : LE PROCESSUS D’AUDIT MENE PAR L’ANALYTIQUE ....................................................... 29

Chapitre 3 : L’apport de l’outil EY Helix dans les procédures analytiques en audit et


l’analyse de la société AB............................................................................................ 37

SECTION 1 : PRESENTATION DE L’OUTIL EY HELIX ........................................................................ 38


SECTION 2: IMPUTATION DES DONNEES ET INTERPRETATIONS DES RESULTATS OBTENUS ...................... 40

Conclusion Générale ................................................................................................... 63

Bibliographie .............................................................................................................. 64
Introduction générale

Dans un monde qui change rapidement, le milieu des affaires doit constamment
s'adapter aux exigences des nouvelles technologies. Aujourd’hui, les cabinets d’audit
veulent utiliser les nouvelles technologies et l’innovation pour tirer le meilleur parti des
audits et répondre aux besoins du client.

L'analyse des données joue maintenant un rôle indiscutable lors de la réalisation d’une
mission d’audit. Cela est dû en partie à son efficacité dans l'obtention des résultats avec le
moindre coût en efforts et en temps. De même, l’exploitation de l'analyse des données a
également permis d'améliorer la qualité des analyses, des procédures, et de
l'échantillonnage afin d'aboutir à des recommandations et des conclusions plus
pertinentes. Face à l'accélération des échanges et à l'augmentation massive des données,
les auditeurs souhaitent mettre en place la démarche d’analyse la plus convaincante.
L’analytique a complètement changé le quotidien des auditeurs et a permis de tirer
pleinement parti de ses avantages. En effet, l’utilisation de ces nouvelles procédures et
outils analytiques requiert un grand changement des approches adoptées lors du processus
d’audit traditionnel.

Nous proposons ainsi la problématique suivante : « comment l’outil EY Helix peut-il


améliorer l’efficacité de la mise en œuvre et de la réalisation des procédures analytiques? »

L’objectif de ce mémoire est de présenter les procédures analytiques et l’apport de


l’outil EY Hélix (particulièrement l’analyseur du grand livres)

Pour répondre à cette problématique notre plan s’articulera autour de trois chapitres :

Dans le premier chapitre nous allons présenter une description du déroulement du


stage de fin d’études et une description des tâches effectuées.

1
Dans le deuxième chapitre, nous allons décrire le cadre théorique des procédures
analytiques et les apports de l’analytique.

Dans le troisième chapitre, nous allons essayer d’enrichir notre étude théorique par
un cas pratique à travers lequel nous avons utilisé l’outil (EY Helix) sur les données de la
société AB.

2
Chapitre 1 : Présentation de
l’établissement d’accueil et
déroulement du stage

3
Introduction

Dans le cadre de ma formation, j’ai effectué mon stage de fin d’études dans le cabinet
Ernest & Young. Durant cette période de quatre mois, j’ai eu l’opportunité d’effectuer
différentes missions et j’ai eu l’occasion aussi de voir à quoi ressemble l’environnement
professionnel des cabinets d’expertise comptable. Dans ce premier chapitre, nous allons
présenter l’entreprise d’accueil.

Section 1 : Ernst & Young

« AMC Ernest & Young » est nommé pas son acronyme EY est l’un des leaders
mondiaux des services d’audit et de comptabilité et de conseil au monde et l’un des fameux
« Big Four » présents dans 140 pays représente le troisième réseau mondial en termes de
chiffre d’affaires et offre à ses clients des solutions innovantes à la mesure de leurs objectifs
et de leurs besoins. L’origine de l’entreprise, qui remonte à plus de 150 ans, est issue des
fusions successives de plusieurs cabinets d’audits américains et britanniques jusqu’à la
création d’Ernst & Young (aujourd’hui EY). La firme emploie plus de 260 000 personnes
dans le monde. Il est parmi les cabinets d’audit les plus renommés en tunisie et active sur
quatre principaux métiers : l’audit financier, les transactions, le conseil juridique et la
fiscalité.

4
1. Fiche signalétique du cabinet

Figure 1 : Fiche signalétique du cabinet

2. Les valeurs du cabinet

Figure 2 : les valeurs du cabinet EY

5
3. Domaine d’intervention du cabinet

EY Tunisie aujourd’hui a effectué plus de 700 missions dans :

• D’institutions gouvernementales à vocation économique ;

• Les filiales de grands groupes multinationaux ;

• Des grands groupes privés tunisiens ;

• Des sociétés cotées

• Les institutions financières.

« Ernst and Young » assiste les investisseurs étrangers dans leur implantation en
Tunisie et accompagne les entreprises tunisiennes dans leurs projets d’internationalisation,
notamment en Afrique et en Maghreb. EY contribue à créer les conditions de confiance
dans l’économie et le marché des capitaux.

Elle aide ses clients à la compréhension de leurs enjeux et à l’amélioration de leur


performance pour nourrir une croissance durable.

En effet, le cabinet EY, propose à sa clientèle une gamme élargie des services en
matière de l’audit financier, des transactions, de conseil juridique et fiscal et du consulting.

6
3.1. Le domaine d’Audit

La majorité des travaux du cabinet EY concerne l’audit dans ses différentes formes.

SERVICE D’AUDIT

Audit Financière Conseil comptable Investigation Support dans le domaine de


et financière des fraudes l’environnement et du
développement durable

Comprendre Résolution des Revue du dispositif Identification et valorisation


l’activité et analyser difficultés comptables de prévention des des actions environnementales
risques de fraude
les enjeux Conversion et sociales
IFRS/US GAAP/IPSAS Revue de
Définir la transactions ayant Assistance à la mise en
Comptabilité de un caractère
stratégie d’audit œuvre de la stratégie, des plans
fusion, scission et anormal au sein des
intégration d’action et de la communication
processus
Exécuter les
développement durable
procédures d’audit Amélioration et Mise en œuvre de
fiabilisation des procédures Amélioration des
Conclure et processus de clôtures d’investigation
performances en matière de
restituer
Assistance en Support dans le développement durable
matière de refonte de cadre des conflits
reporting financier,
tableaux de bords et Evaluation des
comptabilité nalytique dommages et des
préjudices

Tableau 1 : Les services d’audit

7
3.2. Le conseil

Les domaines d’intervention du cabinet EY sont les suivants :

a) Services de conseil

➢ Conseil en organisation ;
➢ Établissement des manuels des procédures ;

➢ Mise en place de la comptabilité analytique ;

➢ Implantation de système d’information.

3.3. Fiscalité

Le domaine fiscal nécessite un accompagnement et une assistance pour garantir les


droits légaux de ses clients.

Le cabinet EY propose à ses clients les services suivants :

➢ Le conseil et l’assistance fiscale

➢ Revue fiscale et sociale ;

➢ La gestion du dossier fiscal ;

➢ Maintien des livres comptables.

3.4. Transaction

➢ Lead Advisor.
➢ Transaction support.
➢ Fiscalité des transactions.
➢ Autres services de conseil en transaction.
➢ Gestion du BFR et conseil en restructuration.

8
4. Organisation générale du cabinet

4.1. Organigramme des fonctions administratives

Le cabinet EY Tunisie a une structure administrative organisationnelle simple.

Figure 3 : Organigramme des fonctions administratives

9
4.2. Organigramme des fonctions techniques :

Figure 4 : Diagramme des fonctions techniques

En effet, chaque département dans le cabinet EY est composé :

• D’un associé ;

• Des managers ;

• Des chefs de missions ou superviseurs ou consultants ;

• Des assistants ou analystes.

10
5. Les objectifs du cabinet

Le cabinet « Ernest & Young » a pour objectifs de :

• Satisfaire les besoins des clients


• Respecter les règles d’étiques
• Acquérir de nouveaux marchés locaux et internationaux
• Renforcer la sincérité et la transparence de l’information financière
• Augmentation du chiffre d’affaires

Section 2 : Les tâches effectuées au sein du cabinet EY

1. Fiche des Fonctions

Durant ma période de stage, j’ai été affecté à plusieurs missions. J’ai été toujours sous la
supervision du chef de mission, un Senior assistant dont le rôle est de m’accompagner, me
guider et me contrôler dans les tâches qui me sont assignées correctement.

Les missions affectées sont les suivantes :

Missions Durée

Privet equity 2 Semaines

APO 1 Semaine

Institut Vision & Rétine 2 Semaines

Background check 2 Semaines

Tableau 2 : Fiche des fonctions

11
2. Description détaillée des tâches effectuées

Le stage au sein du cabinet EY était pour moi une opportunité d’intégrer le milieu
professionnel ainsi que d’appliquer mes connaissances théoriques sur le plan pratique.
Pendant la première semaine de mon stage, le cabinet « Ernest & Young » a planifié des
formations pour les stagiaires ce qui permet de faciliter notre intégration et de comprendre
les fondamentaux de l’audit.

Le tableau ci-dessous récapitule les grandes lignes de la formation poursuivie :

Formations Formateur/Grade Description

Accueil des nouveaux M. Wael Présentation du cabinet, de son


Belhadj Manager organigramme, son métier, objet et valeurs.
collaborateurs
et présentation du cabinet

Aperçu Global sur la mission M. Hassen Jarraya Définition de l’audit, Evaluation du système
d’audit et un focus sur la Senior Manager de contrôle interne (CRA, Inhérent Risk …)
phase Accounts Exécutions
Fixation des seuils (Seuil de Signification, ad,
Seuil d’erreur tolérable…)

Audit des liquidités M. Omar Sefi Présentation de la maquette Excel des étapes
du cycle liquidité
Senior Assistant

Dossier permanent M.Mahdi Mhiri Présentation et définition du dossier


permanent et des pièces/Informations à
Senior Assistant vérifier avant chaque début de mission pour
composer/actualiser ce dossier

12
Manipulation Excel et M. Wael Belhadj Apprentissage des formules Excel les
formules utiles plus utiles (rechercheV, TCD, raccourcis
Manager clavier, Nb.si …) par des exemples pratiques

Audit des autres charges Mme. FatenKallel Définition des autres charges
Senior Assistante d’exploitation et présentation de la
d’exploitions (focus sur les maquette Excel pour le cycle audit des Opex
assertions O, C & M)

Tableau 3 : Formation effectuée

Pendant mon stage, j'ai pu accomplir les tâches suivantes :

a. Audit des capitaux propres

Objectifs du contrôle

• garantir la réalité des comptes de CP.

• S'assurer que le résultat de l'exercice antérieur (N-1) est correctement affectée.

Tâches effectuées

✓ Obtenir le procès-verbal de (AGO) de l’exercice antérieure afin de vérifier la


cohérence des mouvements avec les soldes présents au 31/12/N.

✓ vérifier le tableau de variation des CP.

✓ Obtenir les justificatifs nécessaires des subventions obtenues et pour chaque


subvention on recalcule l’amortissement.

✓Toute divergence relevée doit faire l'objet d'un examen plus approfondi et être
rajustée en l'absence de justification.

13
b) Audit des Fournisseurs/Clients

Objectifs du contrôle

• S’assurer de la réalité, de l’exhaustivité de la mesure des Soldes comptabilisés.

• S’assurer que les transactions sont comptabilisées pendant leurs périodes


adéquates.

Tâches effectuées

✓Comparez le solde du GL au solde de la balance auxiliaire

✓ Vérifier les factures qui dépassent l’erreur tolérable et le seuil de signification à


l’aide de l’outil d’échantillonnage ‘MICROSTART’ et l’outil ‘EY HELIX’ afin de
faciliter l’identification d’une quelconque anomalie.

✓ Vérifier la présence de transaction par la lettre de confirmation ou bien par


une transaction passée même en période post clôture sinon examiner les
documents justificatifs physiques.

✓ Test Cut off pour vérifier les incoterms (afin de savoir quand est-ce qu’il y a transfert
des risques et des avantages), date vente/d’achat, date d’encaissement/ paiement et date
de comptabilisation dans le journal.

C) Audit des Charges financières

Objectifs du contrôle

• Effectuer à un examen analytique sur les comptes de produits financiers et des


charges financières nettes.

14
• S'assurer de l'exhaustivité de la survenance, du Cut-off et de l'exactitude des charges
financières.

Tâches effectuées

✓ Obtenir les soldes des produits financiers et des charges financières.

✓ Procéder à une revue analytique puis expliquer les variations.

✓ S'assurer de l'inexistence des variations inattendues et des variations attendues.

D) Audit des autres charges d’exploitations

Objectifs du contrôle

• Garantir la mesure des estimations observées.

• S’assurer de la réalité de l’exhaustivité et de la mesure des charges comptabilisées.

• S’assurer du respect du principe Cut-off.

Tâches effectuées

✓ Vérifier les estimations comptabilisées de l’année procèdent N-1.

✓ Vérifier la comptabilisation des estimations constatées et des reprises en N.

✓ Assurer (Test Cut-off).

✓ Obtenir un échantillon des factures relatives aux différents comptes des autres
charges d’exploitation à travers l'outil ‘MICROSTART’ en fonction de l’erreur tolérable et
du seuil de signification.

15
✓Rapprocher les montants facturés pour chaque facture contenue dans l’échantillon.
Ensuite, tout écart relevé doit faire l’objet d’une investigation supplémentaire afin de le
justifier.

✓Les opérations qui sont en monnaie étrangère doivent vérifier si le taux de change
utilisé pendant la comptabilisation des opérations est correct ou non.

✓ Pour les comptes de location il fallait obtenir les nouveaux contrats et le GL, les
nouveaux contrats et vérifier les montants comptabilisés relatifs à une correction ou à un
complément de loyer.

✓ Elaborer un tableau croisé dynamique

✓ Expliquer et analyser les mouvements comme le compte des droits


d’enregistrement.

Conclusion

Ce stage est une expérience fructueuse et bénéfique c’est un moyen nécessaire pour
compléter la formation académique. Ce stage m’a permis de toucher le travail de l’auditeur
et de participer dans diverses missions d’audit importantes qui m’ont beaucoup apporté.
En effet, j’étais chanceuse de travailler avec une équipe serviable et dynamique au sein du
cabinet « Ernest & Young ».

16
Chapitre 2 : Procédure analytique en
audit

17
Introduction

L’approche d’audit traditionnelle inclut l’utilisation de l’échantillonnage afin d’obtenir


des preuves de vérification suffisamment appropriées sur les EF de la direction ce qui peut
causer une grande perte de temps devant un volume massif des transactions et de données
d’une entreprise.

Etant un leader dans le domaine de la technologie d’informations, le Cabinet AMC EY


a conçu son propre outil « EY HELIX » qui permet d’analyser des données de grande volume
afin d’en tirer une compréhension et des informations plus approfondies des opérations
commerciales et des informations financières des clients d’EY.

AMC EY adopte une approche d'audit basée sur l'analytique qui fournit une meilleure
qualité de vérification, des informations plus approfondies et des rendus plus pertinents
pour le client.

Ainsi, dans ce chapitre, nous allons dans la première section définir l’audit. Puis, nous
présenterons la norme internationale d’audit 520. Ensuite, dans la deuxième section, nous
allons décrire les procédures analytiques et leurs apports en audit et dans la troisième
section nous allons définir le processus d’un audit mené par l’analytique.

Section 1 : Définition de l’audit et Présentation de la norme


internationale d’audit ISA 520

1.Définition de l’audit

L’audit est un examen professionnel et analytique des états financiers exercés par une
personne ou un organisme compétent qui ont pour but de vérifier les rapports annuels et
l’ensemble des comptes d’une entreprise. Il permet de s’assurer que sa comptabilité est
tenue dans le respect des normes comptables en vigueur afin d’exprimer une opinion.

18
Selon la norme ISA 200 de l’ISAAB de l’IFAC «L’audit a pour but d’augmenter le niveau
de confiance que les états financiers inspirent aux utilisateurs visés. Pour que ce but soit
atteint, l’auditeur exprime une opinion indiquant si les états financiers ont été préparés,
dans tous leurs aspects significatifs, conformément au référentiel d’information financière
applicable. »1

2.Types d’audits

L’audit Centré sur la comptabilité de l’entreprise, permet de contrôler les


financier enregistrements et les états financiers

L’audit Consiste à évaluer l’entreprise en elle-même, en passant notamment en


interne revue la comptabilité et les états financiers, mais plus généralement tout le
fonctionnement de l’entreprise. Un audit interne est assimilable à un audit
financier, complété par d’autres investigations

L’audit C’est un audit centré sur la vérification des déclarations et des


fiscal
paiements des taxes et autres versements fiscaux réalisés par l’entreprise.
L’audit consiste donc à vérifier que les déclarations et les paiements
interviennent en temps et en heure et avec des montants cohérents

L’audit Il consiste à vérifier que toutes les normes que l’entreprise s’est imposée
d’opérations en interne sont bien respectées, notamment sur le plan financier.

1
ISA 200
19
3. Présentation de la norme internationale d’audit ISA 520

« La Norme Internationale d'Audit 520 (International Standard of Auditing, ISA) traite


de l'utilisation par l'auditeur des procédures analytiques en tant que contrôles de
substance (« procédures analytiques de substance »). La présente norme traite également
de l’obligation pour l’auditeur de réaliser des procédures analytiques à une date proche de
la fin des travaux d'audit pour aider à fonder une conclusion générale sur les états
financiers.

Les objectifs de l'auditeur sont les suivants :

(a) Recueillir des éléments probants pertinents et fiables à partir de la mise en œuvre
des procédures analytiques de substance ;

(b) Concevoir et réaliser des procédures analytiques à une date proche de la fin des
travaux d'audit pour aider l’auditeur à fonder une conclusion générale quant à la cohérence
des états financiers avec sa connaissance de l'entité »2

2
Source: le livre of International Standards on Auditing and Quality Control
20
Section 2 : Présentation des procédures analytiques et leurs
apports en audit

1. Définition des procédures analytiques

ISA 520 définit le terme comme suit : « procédures analytiques s'entend des
évaluations d'informations financières faites à partir d'une analyse des corrélations
plausibles entre des données financières et non financières. Ces procédures englobent
également toute investigation jugée nécessaire des variations ou corrélations relevées qui
sont incohérentes avec d'autres informations pertinentes ou qui s'écartent de façon
importante des valeurs attendues.

=> Les procédures analytiques consistent à faire un examen de comparaison des


informations financières de l’entité. Par exemple :

• Comparaison avec les exercices précédents.

• Comparaison avec les états prévisionnels de l’entité tels que les budgets et les
estimations.

• Comparaison avec les attentes de l’auditeur telles que les estimations de la valeur
du stock.

• Comparaison avec les données similaires du secteur d’activité (Benchmarking).

• Analyse des ratios.

=> Les procédures analytiques comprennent aussi l'examen des corrélations existant
entre :

(a) Des données financières par exemple si les salaires bruts d’une entité augmentent
les charges sociales doivent augmenter.

21
(b) Des données non financières. En effet, il y a des critères externes que l’entité ne
peut pas gérer qui affectent les données financières. Par exemple si les taux de change
augmentent avec le temps et la société importe sa marchandise et procède à sa vente sur
le territoire, les pertes de change augmentent à leur tour »3.

2) Les techniques utilisées dans les procédures analytiques

Il existe Plusieurs techniques de procédures analytiques, le CAC choisit la technique la


plus appropriée.

Selon la Compagnie Nationale des Commissaires aux Comptes de France (CNCC), les
techniques comprennent notamment :

✓ Les comparaisons de données relatives (ratios)


✓ L'analyse des tendances
✓ La revue de vraisemblance
✓ Les comparaisons de données absolues

2.1 Les comparaisons de données relatives (ratios)

Les données relatives (ratios) supposent qu’il existe une relation directe entre
l’élément de référence et les données vérifiées servant de comparaison. En effet, cette
relation est exprimée généralement sous forme de pourcentage.

Ces ratios sont analysés comme suit :

– Dans une même période (ratios de structures financières)

– Par rapport à une période antérieure (taux de marge) ;

– Par rapport à un budget ;

3
ISA 520
22
– Par rapport à des données non financières

Cette technique est relativement plus précise et fiable que les autres techniques
surtout dans la mesure où les ratios font référence à des montants obtenus de manière
indépendante.

2.2 Les analyses de tendances

L'analyse des tendances implique l'utilisation des mêmes techniques indiquées ci-
dessus, mais sur une plus longue période de temps (plusieurs exercices).

Cela peut conduire à des règles plus précises quant aux rapports entre les données
utilisées ainsi que de prévoir les modifications qui devraient résulter de l'application de ces
règles au cours de la période analysée. Ces analyses des tendances peuvent se faire de
façon empirique (jugement professionnel fondé sur les connaissances d’entreprise et du
secteur) ou bien en appliquant des techniques statistiques par exemple les analyses de
régression ou les moyennes mobiles.

2.3. La revue de vraisemblance

Cette technique consiste à effectuer un examen critique sur les composantes d’un
journal ou d’un solde ou bien pour détecter qui sont à priori anormales. Le support sur
lequel le CAC effectuera sa revue sera généralement des éditions provenant d’une
entreprise auditée.

Dans certaines entreprises les volumes à analyser sont importants mais il existe un
nombre de logiciels comptables qui peuvent exécuter une extraction partielle du journal
ou du compte. Cette extraction peut être analysée sur un logiciel ou un tableur de
traitement des données.

Cette approche permet à l’auditeur d’identifier des anomalies éventuelles, mais à elle
seule, ne permet pas de valider un solde ou un document comptable ni de dire qu’il ne
contient pas d’anomalie.

23
2.4. Les comparaisons de données absolues

Les données absolues sont des informations généralement considérées


intrinsèquement et c’est pour cette raison qu’il n’existe pas de relation directement liée
avec d’autres éléments de référence dans les comptes. Les capitaux propres ou Les
comptes immobilisations corporelles sont des données absolues. De plus, leur importance
est liée rarement à l’activité de l’entreprise.

3.Apport de l’analytique pour les missions d’audit

« L’analytique facilite l’adoption d’une approche descendante basée sur le risque de


l’évaluation des risques d’inexactitude importants dans les états financiers d’une entité ce
qui est un processus continu d’analyse, de mise à jour et d’analyse de l’information qui
comprend :

➢ Expérience en Audit des années précédentes

➢ Compréhension de l’activité/l’industrie de l’entité

➢ Compréhension des processus comptables et la nature des transactions

➢ Évaluation des risques au niveau de l’entité et au niveau du compte

• L’analyse des données prend en charge le rendement du bon nombre de ces


étapes, ce qui permet de mieux identifier et évaluer les risques d’inexactitude
des documents afin de fournir une base appropriée pour la conception et
l’exécution des réponses à ces risques, souvent étayées par l’analyse des
données.

L’amélioration de l’approche substantive sur le risque peut offrir une plus grande
souplesse dans la nature, le calendrier et l’étendue des procédures en concentrant les
efforts de vérification là où il existe un risque d’inexactitude importante ».4

4
Source : Document interne EY « Analytics EN »
24
a) Une approche de l’audit analytique plus efficiente que l’approche d’un
audit traditionnel :

Approche d’audit Cette méthode comprend une enquête, une observation et une
traditionnelle inspection pour identifier et comprendre les classes de transactions
significatives de l'entité (catégorie de transaction importante : le
processus le plus important), et déterminer où il pourrait y avoir des
anomalies. Au cours de la phase d'exécution de l'audit, l'auditeur
détermine ensuite s'il y a une anomalie majeure et obtient un grand
nombre de preuves en exécutant d'autres procédures
(généralement basées sur des techniques d'échantillonnage) pour
déterminer que quelque chose s'est mal passée.

Cette approche est présentée dans le graphique suivant :

Figure 5 : Approche de l'audit traditionnel

25
Il s’agit donc de poser les assertions relatives à l’état de résultat et du bilan de l’entité
auditée et les valider en ayant recours à l’échantillonnage, les rapports d’audits des années
antérieures et l’expérience de l’auditeur pour détecter les rubriques et/ou transactions qui
sont les plus successibles de contenir des fraudes ou erreurs.

Audit axé sur Lorsque l'analyse des données « est effectuée sur la totalité
l’analytique des transactions, le contenu réel enregistré peut être visualisé, de
sorte que des méthodes descendantes et substantielles efficaces
puissent être adoptées. L’utilisation de données qui constituent
les états financiers de l’entité ou représentent l’ensemble du
compte ou l’ensemble du processus cohérents avec l’approche de
gestion des risques de fond de haut en bas (du risque le plus élevé
au risque le moins probable)

Grace aux outils analytiques, les auditeurs peuvent se


concentrer sur le processus de transaction et obtenir des preuves
substantielles concernant l'enregistrement sans trop se
concentrer sur les procédures de contrôle et d’échantillonnage ».5

5
Source : Document interne EY « Analytics EN »
26
La méthode est décrite dans le graphique suivant :

Figure 6 : Approche de l’audit analytique

« Cette analyse est basée sur l’obtention des preuves suffisantes auprès de l'ensemble
de la population et à la mise en œuvre de procédures de traitement des transactions
résumées dans les soldes des comptes. Néanmoins, lors de l'utilisation des données
analytiques, l'auditeur peut déterminer le point de départ d’une transaction sans être en
mesure de déterminer comment l'initiation s'est produite, par exemple la présence d’une
facture client ou fournisseur) ».6

6
Source : Document interne EY « Analytics EN »
27
b. Un flux d’audit de nature itérative

« Au lieu de passer d’un objectif à l’autre de façon linéaire, l’analyse des données
permet de passer d’une phase à l’autre de la vérification en fonction de ce qui est
observé dans les données, créant ainsi un flux d’audit de nature itérative. Le passage
d’un objectif de vérification à l’autre est peut-être subtil, mais l’auditeur demeure
attentif au fait que son point de vue est différent ou peut changer. Au fur et à mesure
que son point de vue passe de la compréhension et de l’évaluation des risques à la
preuve de vérification lors de l’exécution d’une analyse, il peut toujours obtenir des
preuves de vérification sur des catégories de transactions, des soldes de comptes et des
affirmations connexes, même si ces procédures n’ont pas été spécifiquement planifiées
comme procédures de substantive ou comme tests de contrôle. »7

Figure 7 : Flux d'un audit analytique

7
Source : Document interne EY « Analytics EN »
28
Section 3 : Le processus d’audit mené par l’analytique

1. La prise de connaissance générale de l’entité

L’auditeur met en œuvre des procédures analytiques pendant la phase de la prise en


connaissance de l’activité et l’environnement de l’entité et de l'évaluation de RAS dans les
comptes.

D’après le paragraphe 7 de l’ISA 315 « L‘auditeur doit mettre en œuvre les procédures
suivantes d’évaluation des risques dans le but d‘acquérir la connaissance de l‘entité et de
son environnement, y compris de son contrôle interne :

(a) demandes d ‘informations auprès de la direction et d‘autres personnes au sein de


l‘entité,

(b) procédures analytiques ;

(c) observation physique et inspection.

L‘auditeur n’est pas tenu de mettre en œuvre toutes les procédures d’évaluation des
risques rappelées ci-dessus pour chacun des aspects de la prise de connaissance.
Cependant, il est tenu d‘exécuter toutes les procédures d‘évaluation des risques dans le
but d’obtenir la connaissance de l‘entité requise »8.

D’après le paragraphe 10 de l’ISA 315 : « Les procédures analytiques peuvent être


utiles pour identifier des opérations ou événements inhabituels, des montants, ratios et

8
ISA 315

29
tendances pouvant faire apparaître des éléments ayant une incidence sur l’audit et les états
financiers »9.

A ce niveau, l'utilisation de cette technique permet à l’auditeur d'identifier des


événements inhabituels ou des opérations et ce d’après le l’ISA 315 qui dispose que « Les
procédures analytiques peuvent être utiles pour identifier des opérations ou événements
inhabituels, des montants, ratios et tendances pouvant faire apparaître des éléments ayant
une incidence sur l’audit et les états financiers »10.

2.Objectifs des procédures analytiques de planification :

L'un des objectifs de cette étape d'examen analytique est de guider le commissaire
aux comptes vers les zones risquées et de déterminer l'impact des écarts inexpliqués ou
inattendus sur le plan d'audit et de contribuer à la compréhension de l'entité. De plus, il
s’agit d’identifier les corrélations et les soldes imprévus ou inhabituels susceptibles de
révéler un RAS, identifier les menaces éventuelles de la continuité de l’exploitation
(ISA570– « Lors de la planification (..), l’auditeur doit apprécier le bien fondé de l’utilisation
par la direction de la convention comptable de base de continuité de l’exploitation (…) »11

9
ISA 315
10
ISA 315
11
ISA 570
30
3.Evaluation des risques

a) Risque d’anomalies significatives :

Figure 7 : évaluation des risques

La relation entre les différents risques peut également être déterminée par la formule
suivante :

Risque d’audit (RA) = Risque inhérent (RI) * Risque de contrôle (RC) * Risque de non détection
(RND)

31
b) Risque d’audit :

L’ISA 200 révisée « Le risque d’audit (RA) est le risque que l’auditeur exprime une
opinion inappropriée sur des états financiers erronés de façon significative » 12.

c) Risque inhérent :

D’après la même norme ISA 200 : « Le risque inhérent (RI) correspond à la possibilité
qu‘une assertion comporte une anomalie qui pourrait être significative, soit
individuellement, soit cumulée avec d ‘autres anomalies, nonobstant les contrôles
existants »13.

d) Risque lié au contrôle :

D’après la même norme ISA 200 : « Le risque lié au contrôle (RC) est le risque qu‘une
anomalie est susceptible de survenir dans une assertion et peut présenter un caractère
significatif soit individuellement, soit cumulée avec d’autres anomalies, ne soit ni prévenue,
ni détectée et corrigée en temps voulu par le contrôle interne de l‘entité. Ce risque dépend
de l’efficacité, de la conception et du fonctionnement du contrôle interne destiné à
atteindre les objectifs de l‘entité relatifs à l’établissement des états financiers »14.

e) Risque de non détection :

Le paragraphe 31 de la norme ISA 200 définit comme étant «le risque que l’auditeur
ne détecte pas une anomalie qui existe dans une assertion et qui pourrait être significative,
soit individuellement, soit cumulée avec d‘autres anomalies »15.

12
ISA 200
13
ISA 200
14
ISA 200
15
ISA 200
32
f) Risque d’affaire :

Le risque d’affaire est donc la menace qu’un objectif stratégique ne puisse être atteint.
C’est l’échec dans l’atteinte d’un objectif ou dans le choix d’une stratégie inappropriée.
D‘après la norme l’ISA 315, le risque d’affaire est plus global que le RAS dans les EF (RI x RC)
et il englobe ce dernier.

En résumé, le commissaire aux comptes effectue des procédures analytiques d'audit


pour évaluer les RAS et vise à réduire le RND en mettant en œuvre d’autres procédures
complémentaires basées sur cette évaluation. L’auditeur est tenu d’apprécier le RAS au
niveau des assertions pour détecter les procédés de vérification qu’il va mettre en place.
Donc il convient tout de même de les distinguer.

4.Procédure analytique utilisées en tant que contrôle substantifs

Le choix de la procédure analytique d'audit à utiliser par l’auditeur pour atteindre un


objectif relève de son jugement professionnel, fondé sur l'efficience et l'efficacité de la
procédure la mieux appropriée pour minimiser et identifier le RAS au niveau des assertions
à un niveau faible et peut être acceptable.

Le contrôle de substance c’est une procédure d'audit mise en œuvre par l’auditeur
pour détecter les anomalies significatives au niveau des assertions. Elle englobe :

- Les tests de détail ;


- Les procédures analytiques ;

33
a) Les tests de détails :

Ces procédures sont composées pour collecter des preuves qui vont assurer les
montants figurant au niveau des EF. Ils sont utilisés pour obtenir des éléments probants
suffisants concernant certaines assertions étant donné l’exactitude, l'existence et
l'évaluation.

b) Les procédures analytiques de substance :

Ces procédures sont composées pour confirmer des relations prévisibles entre
plusieurs données non financières ou financières. Elles sont, applicables pour les gros
volumes de transactions qui ont tendance à être prévisibles dans le temps.

4.1. La conception des procédures analytiques de substance

Les procédures analytiques de substance impliquent une comparaison des montants


ou des relations existantes entre les états financiers avec les prévisions précises mises au

34
point à partir des informations obtenues lors de la prise de connaissance de l'entité ainsi
que d'autres éléments probants.

Pour utiliser une procédure analytique de substance en tant que contrôle de


substance, l'auditeur doit concevoir la procédure afin de réduire le risque de non-détection
d'anomalies significatives dans les assertions qui s’y rapportent à un niveau faible
acceptable. Cela signifie que la prévision, pour ce qui est du montant comptabilisé, devrait
être suffisamment précise pour déceler la possibilité d’existence d'une anomalie

significative, soit individuellement, soit cumulée avec d'autres anomalies.

5.Procédure analytique utilisées comme moyen de revue de la cohérence


d’ensemble des EF à la fin de l’audit

Le commissaire aux comptes est tenu d'utiliser des procédures analytiques lors de la
revue de la cohérence d’ensemble des comptes, réalisée à la fin de l’audit. L’exécution de
cette technique permet à l’auditeur d’analyser la cohérence des comptes par référence aux
éléments collectés dans la mission sur l’entreprise et son secteur d’activité.

Cette approche aide l’auditeur à comprendre les comptes et leur évolution, à vérifier
compte tenu des éléments déjà collectés et tirer une conclusion générale sur la cohérence
d'ensemble de l’état financier.

Les procédures analytiques sont appliquées à une date proche de l’achèvement des
travaux d’audit. Elles peuvent être les mêmes procédures que celles utilisées lors de la
phase de prise de connaissance de l’entreprise et de l’évaluation du RAS.

Ces procédures analytiques peuvent identifier un RAS non détecté antérieurement.


Dans de telles circonstances, la norme l’ISA 520 requiert que le CAC doive terminer les
procédures d’audit réalisées. Puis, lorsque les procédures analytiques conduisent le CAC à
identifier des RND, il apprécie l’importance de compléter les procédures d’audit qu’il a
réalisées.

35
De même, l’ISA 240« dispose que lorsque l’auditeur met en œuvre, à la fin de l’audit,
des procédures analytiques lui permettant d’apprécier la cohérence d’ensemble des
comptes, il apprécie si les corrélations inhabituelles ou inattendues indiquent l’existence
d’un risque, non identifié, d’anomalies significatives résultant de fraudes. Dans de telles
situations, l’auditeur peut être amené à reconsidérer la nature, le calendrier ou l’étendue
des procédures d’audit planifiées et à reconsidérer les informations obtenues de la
direction. »16

Conclusion

On peut conclure que l’analyse des données a créé une grande évolution dans le
monde de l’audit. Cependant, les outils analytiques permettent de détecter les éléments
qui contiennent des flux inhabituels et des inexactitudes importantes dans une population
de données aidant l’auditeur à faire face à ces risques à travers les tests de détails.

16
ISA 240
36
Chapitre 3 : L’apport de l’outil EY
Helix dans les procédures analytiques
en audit et l’analyse de la société AB

37
Introduction

Ce stage m’a donnée l’opportunité d’observer la façon avec laquelle les outils
d’analyse de données sont mis en œuvre et utilisés dans les missions d’audit. Le but de
cette partie est de présenter les différents outils d’analyse du cabinet EY en focalisant sur
l’outil EY Helix (GLA) dans la première section puis dans la deuxième section on va décrire
les résultats obtenus après la mise en œuvre de l’outil et les interprétations.

Section 1 : Présentation de l’outil EY Helix

1. EY Helix et ses outils analytiques

EY Helix c’est une plateforme qui englobe plusieurs outils d’analyse qui sont intégrés
et téléchargés sur un tableau Excel.

Ce sont des outils qui peuvent être sous forme de macro Excel et sont capables d’être
intégrés même dans la barre d’outils EXCEL.

38
Parmi les outils importants de EY Helix en audit on note :

GLA : Vérifie et analyse les Opérations du grand livre (GL) de toute taille
Analyseur de de données pour améliorer la planification et la portée de l'audit,
grand livre comprendre les performances commerciales et d'audit

Analyseur de Audit des dettes fournisseurs et des dépenses annexes


comptes
fournisseurs

Analyseur de Vérifie et analyse les activités liées aux revenus et aux comptes
créances clients pour une analyse détaillée des principaux aspects du cycle de
commande encaissement

Analyseur Analyse et vérifie les différentes opérations liées aux


PPE ; Analyseur de immobilisations corporelles.
biens, d'usines et
d'équipements

Analyseur de Vérifie et analyse les opérations de paies, primes et toute charge


paie salariale des employés

Analyseur Fournit une analyse pour mieux comprendre l'inventaire et


d'inventaire améliorer l'efficacité de l'audit

Ce rapport va être centralisé sur l’outil General Ledger Analyzer SQL (GLA) vu
l’importance de cet outil qui doit être utilisé en premier lors d’une mission d’audit afin de

39
donner une meilleure compréhension de l’activité de l’entité et surtout permet d’élaborer
les phases les plus importantes du plan d’audit.

2) L’outil GLA :

« General Ledger Analyzer SQL est une solution interactive d'analyse de données qui
utilise le grand livre donné pour faciliter toutes les phases de l'audit. GLA est
particulièrement utile pour comprendre l'entreprise, identifier et évaluer les risques,
répondre aux objectifs des procédures de fond et faire la conception et l'exécution d'autres
procédures de fond. Cet outil peut également être utilisé pour effectuer des procédures de
test d'écriture de journal. GLA combine les fonctionnalités de plusieurs applications
héritées obsolètes et remplace ces applications héritées par une seule solution. Les
applications héritées comprennent le JE Compressor, EY Global Analytics. »17

Section 2 : Imputation des données et interprétations des


résultats obtenus

1) Mapping et modifications préalables

Les données reçues (balance et grand livre) de la part du client doivent faire l’objet
d’une modification de manière à ce que l’outil GLA puisse identifier correctement ses
différentes opérations et donner des analyses exactes.

Voici certaines informations à fournir et des modifications à faire à l’outil :

- L’exercice correspondant à la balances et grand livre importés

17
ISA 240
40
Figure 9: Sélection des sources

- Date de début et de fin de l’exercice comptable

Figure 10: Imputation de la date de début de l'activité

- Nature de l’opération : on a cinq types de compte : (actifs, passifs, capitaux propres,


produits et charges), chaque opération doit être attribuée à un type de compte spécifique

Figure 11: Identification des comptes comptables


41
- Nom des personnes à l’origine de l’opération ou qui y ont accès

- Suppression des reports à nouveau s'ils existent

- Saisie de la monnaie de présentation

Figure 12 : Imputer la monnaie de présentation

- Etc.

Ce premier pas consiste à configurer le GL importé par fournir toutes les identifications
et les modifications importantes au bon fonctionnement du GLA.

2) Mise en marche

Une fois que l’étape de modification et de mapping est finie, on passe à lancer l’outil
GLA en cliquant sur « Analyser ».

Un menu de six catégories d’analyse s’affiche :

42
Profilage des états ▪ Analyser le bilan
financiers
▪ Analyser l’état des résultats

▪ Mapping de l’unité d’affaires

▪ Rapprochement des états financiers

▪ Identification des comptes significatifs

▪ Analyse des revenus

▪ Analyse des ratios

Validation ▪ Formulaire 572 : Note de livraison des données et de l’analyse

▪ Résumé des résultats de validation

▪ Reconstitution de la Balance

▪ Affichage de retour

Analyse des ▪ Mapping du processus


processus
▪ Mapping du préparateur

▪ Analyser les préparateurs, les approbateurs et la séparation des


tâches

▪ Identifier et comprendre les habitudes de réservation

43
Analyse des ▪ Analyse des éléments marqués
marquages

Analyse des ▪ Analyser la corrélation (affichages à double entrée) entre deux


comptes et des comptes
journaux
▪ Analyser la corrélation (affichages à double entrée) entre trois
comptes

▪ Analyser la relation de deux comptes

▪ Analyse de la marge brute

▪ Analyse des écritures de clôture d’exercice

▪ Rapports additionnels

▪ Recherche d’une écriture dans le journal

Analyse ▪ L’analyse personnalisée se connecte à l’outil de visualisation


personnalisée
▪ Analyse personnalisée – table pivotante

44
Figure 13 : Page d'accueil de l'outil GLA

3) Analyse des écritures de journaux de la société AB

L'analyse de la rubrique (Analyse des écritures de compte et du journal) est utilisée


pour comprendre le lien entre les comptes du GL et la façon dont les écritures de journal
dans ces comptes du GL sont traitées.

3.1. Analyse de la corrélation entre trois comptes :

a. Présentation de l’analyse

Cette analyse permet principalement de visualiser la relation qui sont de double entrée
‘corrélation’ entre 3 comptes (le compte principal, le compte secondaire et le compte
tertiaire) de l’entreprise AB. Elle permet d’analyser comment ces 3 comptes sont liés les
uns aux autres à travers les opérations à double entrée entre eux et les contre-comptes
pour les opérations qui ont posté dans un seul des trois comptes (sans corrélation).

Dans ce cas j’ai choisi d’analyser la relation entre ces trois comptes :

45
• Le compte de revenues (707 ventes de marchandises)
• Compte clients (411)
• Liquidité équivalent de liquidité (53).

Après avoir sélectionné le premier compte (707 : ventes de marchandises) par un


solde de clôture de 472.624,606 et le deuxième compte (411 : Client et comptes rattachés)
par un solde de clôture de 83.517,682 et le troisième compte (53 : liquidité équivalant de
liquidité) avec un solde de 80.477,704 TND, voici la fenêtre qui s’affiche ci-dessous.

Figure 14: Sélection des comptes

46
A - Opérations qui sont enregistrées sur le compte principal mais pas sur le compte secondaire ou
tertiaire

B - Opérations qui sont enregistrées à la fois sur le compte principal et sur le compte secondaire

C– Opérations relatives à l'annulation des doublons. C'est là où les écritures de journal sont validées
au compte principal, au compte secondaire ainsi qu'au compte tertiaire

D - Opérations qui sont enregistrées à la fois sur le compte secondaire et le compte tertiaire

E - Opérations qui sont enregistrées sur le compte secondaire mais pas sur le compte principal ou le
compte tertiaire Compte

F - Opérations qui sont enregistrées sur le compte tertiaire mais pas sur le compte primaire ou
secondaire

47
Le GLA Analyzer affiche une feuille composée de trois représentations comme suit :

Figure 15: Feuille d'analyse à 3 corrélations

Cependant pour l’analyse du lien entre les trois comptes de l’entreprise AB, l’outil
‘GLA Analyzer’ donne à l’auditeur la possibilité de convertir ces données en schéma
explicatif des différents flux et des corrélations existantes de ces trois comptes.

Il suffit d’importer ces données affichées dans le fichier EXCEL « Relationship between
revenue recevables and cash - General Ledger Analyzer SQL and Trade receivables analyzer
».

Figure 16 : Feuille d’imputation des informations de l'entité

48
A l’aide des formules existantes dans le Template Excel voici la présentation des
données qui s’affiche pour la feuille (overview) Présentation.

Figure 17: Feuille de présentation des flux

Après avoir vérifié la conformité des soldes de clôture de chaque compte ‘valeur=vrai
en vert’, voici l’analyse de la corrélation à 3 comptes :

b. Analyses et interprétations

i. Compte de revenus

➢ La société AB a comptabilisé un revenu total de (479 million) de prestations de


services et des revenus en 2021.

➢ On remarque que (3.3 million) de ce revenu ne sont pas traités dans le compte
client. Ceci peut être dû à :

H1 : la présence des opérations de facture à établir ce qui génère une écriture


débitant le compte 418 Clients - produits non encore facturés et crédite le compte 707
ventes de marchandises.

49
H2 : La présence d’opérations de produits constatés d’avances ce qui génère une
écriture comptable de retraitement du produit de vente en débitant 707 ventes de
marchandises en contrepartie de produits constatés d’avance (un compte de passifs
courant)

Ces deux hypothèses permettent la génération d’écritures comptables qui touchent le


compte des ventes sans avoir de contrepartie le compte client 411. L’auditeur doit s’assurer
de la bonne passation des écritures (l’exhaustivité des opérations, la séparation de l'exercice,
l'existence du solde et l'appréciation du solde, la présentation des comptes et des informations
données en annexe)

L’outil Analyzer GLA permet de visualiser le détail de chaque rubrique afin de vérifier que
les opérations enregistrées sont conformes ou non aux hypothèses préétablies.

50
Figure 18 : Détails des rubriques

ii. Compte Clients

475.9 millions est le solde du compte 707 ventes de marchandises qui a été reçu en
contrepartie du compte 411 client.

➢ 90.4 millions est la somme des taxes sur la valeur ajoutée puisque le compte 411
client y est inscrit le prix de ventes en TTC ce qui n’est pas le cas du compte 707 ventes
de marchandises (HT).

➢ La valeur 90.4 millions doit être proche du taux de TVA en vigueur. (AB est une
société commerciale qui vend de la marchandise en détails soumise à un taux de tva de
19%)

51
➢ Donc 475,9 *19%=90.4 qui est conforme à la valeur comptabilisée par
l’entreprise.

➢ 566.33 millions (90.4+475.9) est le solde des ventes TTC comptabilisées dans le
compte clients 411

➢ 566.33 millions (90.4+475.9) est le solde des ventes TTC comptabilisées dans le
compte clients 411

➢Le compte client 411 a affiché un solde d’ouverture de 99.7 millions au


01/01/2021, il lui a été imputé 566.33 millions en 2021 et 0.7 millions le solde
d’opérations qui n’ont pas été comptabilisées dans le compte 707 ventes de
marchandises pour avoir un solde de clôture de 168.6 millions à la fin de l’exercice 2021.

➢ 0.7 millions sont des écritures comptables qui ont été inscrites dans le compte
client 411 mais sans avoir eu comme contrepartie le compte revenus 707 ventes de
marchandises

Ceci peut être expliqué par les hypothèses ci-dessous :

• H1 : La présence des opérations de Facture à établir de l’année dernière 2020. Une


fois la facture établit en 2021 le compte 411

52
Le compte client est débité en contre partie du compte 418 Client Facture à établir

• H2 : La présence d’opérations d’Actualisation : Vu que la société ABC a certains


clients étrangers le cours de devise est constamment en fluctuation ce qui génère des
écritures d’actualisation en débitant le montant de la créance client 411 en contrepartie
de gain de change 756 (produits financiers).

53
iii. Compte liquidités et équivalent de liquidités

➢ Le solde des opérations soldées du compte de la clientèle en 2021 et de


498.1 millions.
➢ Il est réparti comme suit :

❖ 412.71 millions signifie le total des opérations soldés par biais la caisse ou la
banque.

❖ 85.4 million le solde des opérations qui ont été soldées hors les comptes de
liquidités (hors circuit normal: vente-créance-liquidité)

Ceci peut être expliqué à travers ces deux hypothèses :

H1 : Présence d’opérations de compensation. En effet, pour une société où sont


fournisseurs est son client les écritures de compensations en fin d’année sont très
fréquentes. Remarque : l’auditeur doit prêter une intention particulière quant à la
comptabilisation de la retenue à la source (1.5% pour la société AB pour tout règlement
supérieur ou égal à 1000 TTC dinars)

54
Le Débit du compte fournisseur en retranchant 1.5% du montant et 432 Etat, impôts
et taxes retenus à la source (RS relative au créance clients) en contre partie du compte
client en retranchant 1.5% du montant de la vente s’il est égal ou supérieur à 1000 TTC
DT inscrite dans le compte 4341. Retenue à la source (RS relative aux crédits
fournisseurs)

H2 : Présence d’opérations de reclassement du compte 411 client vers le compte


416 client douteux et litigieux. L’auditeur devra vérifier la réalité de l’opération et la
valeur du montant provisionné.

L’écriture comptable consiste à débiter le compte 401. Client douteux et litigieux


avec 681 Dotations aux provisions pour dépréciations des actifs courants (probabilité de
non restitution des créances) en contrepartie le solde du compte 401 clients douteux et
litigieux et Provisions pour dépréciations des comptes clients 491.

55
a) Conclusion

L’analyse de la corrélation entre les trois comptes permet au commissaire au compte


de retracer les écritures relatives à ces derniers. Afin d’identifier toutes les opérations hors
circuit d’une vente standard. En effet, l’auditeur est en mesure de se concentrer et de
préparer un test de détails à travers une approche corroborative sur les soldes hors circuits
tout en vérifiant d’une manière moins intensive les soldes qui apparaissent normaux sans
anomalies.

3.2. Analyse de la marge brute

a) Définition de la notion marge brute

C’est un indicateur qui permet d’analyser si l'activité d'une entité peut dégager un
profit ou non et d’informer sur le niveau des bénéfices réalisés et sa compétitivité et sa
rentabilité. A travers cette notion on peut aussi calculer le taux de marge. Cela permet de
savoir, dans le chiffre d'affaires global, quel est le niveau de marge de chaque activité.

Marge brute = Prix de vente HT – cout de revient HT

b) Présentation de l’analyse

Cette analyse permet d’abord de comparer et d’analyser le cout des ventes par rapport
aux activités de vente tout en permettant d’évaluer la marge brute. Cette présentation
produit l'analyse de tendances de la marge sur la période et présente les activités détaillées
de chaque période des comptes du grand livre qui incluent les données sur les couts et les
ventes.

Lorsqu’on clique sur le bouton ‘Analyse de la marge brute’ voici la fenêtre qui
s’affiche :

56
Figure 19: Accueil de l'outil GLA

Une fenêtre de dialogue s’affiche, il faudrait donc nommer et sélectionner les comptes
du coût des ventes et les comptes de vente dans le champ puis il faudrait juste cliquer sur
le bouton « Générer ».

Figure 20: Fenêtre de dialogue des comptes de ventes

57
c) Analyses et interprétations

L'analyse se fait dans la feuille de calcul Marge brute comme suit :

Figure 21 : Illustrations des informations sur la marge brute

58
Première représentation Ce graphique montre la tendance de la marge
brute période par période entre les ventes et les
groupes de comptes de coût de ventes. La ligne de
tendance est basée sur la relation en pourcentage des
comptes de ventes sur le groupe de comptes Coût des
ventes.

Deuxième représentation Ce tableau montre la marge brute période par


période sur les comptes de Ventes et de coût des
ventes. Le groupe de comptes Ventes en pourcentage
du groupe de comptes coût des ventes est calculé et
indiqué pour l'année en cours et l'année précédente.

Troisième représentation Deux tableaux qui montrent chacun l'activité et le


coût des comptes de vente période par période de
l'activité des comptes de vente.

Voici une analyse détaillée de chaque période de la marge brute de l’entreprise AB :

59
Mois Analyse

En 2021 pour un revenu total du mois de 50.776,838 millions et un cout total de


18.557,604 millions La société AB affiche une marge brute de 32.219,234 millions soit
Janvier
environ 63% de marge brute qui est à peu près égale à la marge brute comptabilisé en
2020

On observe une baisse de 7.5%de la marge brute par rapport à janvier, en février la
marge brute est de 56% (à peu près égale à la marge de 2020) ceci est dû à la baisse des
Février revenus totaux de février (44.613,810 soit une baisse de 6.163,028 millions par rapport
à janvier) et parallèlement une augmentation des couts (19.532,155 millions contre
18.55,604 millions en janvier)

La société AB affiche encore une fois en mars une baisse de sa marge brute (45%)
soit une baisse de 11% par rapport à février (qui est égale à la baisse enregistrée en
Mars 2020) ceci est dû à une baisse des ventes et une augmentation des couts de revients
(39.756,699 millions contre 44.613,810 millions en février et un cout qui a augmenté
d’environ 3 millions de dinars par rapport à février)

AB a affiché une baisse phénoménale de sa marge brute qui a atteint les 7% (une
différence de 12% par rapport à 2020) soit une marge d’environ 2 millions de dinars
Avril seulement. La baisse de revenues et l’augmentation des couts s’accentuent (diminution
de 5 millions de dinars de revenus et augmentation des couts de revient de 10 millions
de dinars)

Une augmentation notable d’environ 30% qui atteint 36% de marge brute suite à
Mai
l’augmentation des revenus et la diminution des couts

60
AB continue sur le rythme croissant de la marge brute pour atteindre un taux de
Juin 41% de marge brute avec une augmentation légère des revenues de 2 millions et un
cout de revient à peu près constants dans les 25,5 millions

Une baisse énorme de 59% de marge brute (une marge négative de -18% c’est-à-
dire que pour la société AB on remarque que les couts de revient ont augmenté de
Juillet façon significative d’environ 11 millions de dinars pour un revenu qui lui aussi a baissé
de 12 millions de dinars 36.356,909 millions de couts contre 30.690,726 millions de
revenus)

Une augmentation de la marge brute pour atteindre les 33% avec 9.835,325
Aout millions de dinars de marge brute (contre 16% en 2020). Ceci est dû à une diminution
des couts de 16 millions de dinars et une stabilité des revenus par rapport à juillet.

Une augmentation de la marge brute par rapport à aout de 10% grâce à une
Septembre augmentation des revenus de 17 millions contre une légère augmentation des couts de 6
millions

Une diminution significative qui atteint les 9% de marge brute et dû à une forte
Octobre augmentation des couts soit de 12 millions et une légère diminution des revenus de 5
millions de dinars

Tableau 4 : Analyse de la marge brute par mois

61
d) Conclusion

Grace à cette analyse on peut observer toutes les fluctuations de la MB période par
période ce qui permet de comprendre les différentes causes de fluctuation anormale ou
brusque.

Comme exemple pour le mois de décembre où se situent les écritures de


régularisation, un taux négatif ne peut être expliqué que par une augmentation des couts
enregistrés. Cela peut être une constatation de facture non encore reçue de certains
fournisseurs, l’achat massif de stock en fin de période ou la constatation et/ou
régularisations d’écritures de ventes relatives à l’année N+1.

L’auditeur devra alors adapter une approche corroborative c’est-à- dire effectuer plus
de tests de détail pour le mois de décembre afin de veiller à ce que les assertions, de droit
et obligations d’existence et valorisation et exhaustivité et affectation des opérations sont
bien respectées.

62
Conclusion Générale
Pour conclure, l’analyse analytique apporte une valeur ajoutée aux tâches d'audit. En
fait, l’analytique a transformé l’audit de manière innovante, en opérant sur les axes
fondamentaux que sont la technologie, le personnel, et la connaissance et surtout la façon
dont ces trois axes sont liés pour garantir un service d’audit de haute qualité.

Quant à l'avenir, le développement attendu de cette technologie passe par


l'introduction de l'intelligence artificielle (IA). L'IA utilisera d’autres outils spéciaux pour
garantir une fiabilité élevée de l'analyse et de l'interprétation, tout en améliorant
l’efficacité des tests d'audit. L’IA apportera des réponses rapides pour mieux anticiper les
risques d'audit.

C'est dans ce sens que le premier chapitre de ce rapport a été consacré à détailler les
tâches effectuées lors de mon stage chez AMC Ernst & Young. En outre, la cohérence de
ces tâches m'a permis d'avoir une compréhension plus solide et plus claire sur le cadre
théorique. Dans le second chapitre, j’ai défini le cadre théorique des procédures
analytiques et leurs apports en audit ainsi que le processus d’un audit mené par
l’analytique.

Cette expérience m’a permis de participer à des plusieurs missions d’audit et


d'intégrer l'environnement professionnel afin de mettre mes connaissances théoriques en
pratique et d'acquérir de nouvelles compétences en vue d’une bonne maîtrise du processus
d'audit réalisé par des outils d'analyse complexes. Ce stage m’a permis aussi de répondre
à la problématique de mon projet.

63
Bibliographie
Documents internes EY :

▪ Welcome to EY

▪ Analytics EN

▪ General Ledger Analyzer SQL v1.10 Functional Guide

Mémoires :

▪ Lotfi DAMMAK. « Vérification des bilans, approche analytique ». Mémoire d‘expertise


comptable. Avril 1993.

▪ Ahmed Zoghbar. « Procédures et outils analytiques ». Projet de Fin d’études. Juin


2021.

Publications d’Institutions :

▪ Le livre of International Standards on Auditing and Quality Control (ISA520, ISA200,


ISA240, ISA315)

Sites internet :

▪ Wikipédia

▪ Rapport EY 2020 : https://www.ey.com/

▪ https://www.l-expert-comptable.com

▪ https://www.compagnie-fiduciaire.com

64
Table des matières

Introduction générale ............................................................................................................. 1

Chapitre 1 : Présentation de l’établissement d’accueil et déroulement du stage ................... 3

INTRODUCTION ................................................................................................................... 4
SECTION 1 : ERNST & YOUNG............................................................................................. 4
1. Fiche signalétique du cabinet ................................................................................ 5
2. Les valeurs du cabinet ........................................................................................... 5
3. Domaine d’intervention du cabinet ....................................................................... 6
3.1. Le domaine d’Audit ....................................................................................... 7
3.2. Le conseil ....................................................................................................... 8
3.3. Fiscalité .......................................................................................................... 8
3.4. Transaction .................................................................................................... 8
4. Organisation générale du cabinet .......................................................................... 9
4.1. Organigramme des fonctions administratives ............................................... 9
4.2. Organigramme des fonctions techniques :................................................... 10
5. Les objectifs du cabinet ....................................................................................... 11
SECTION 2 : LES TACHES EFFECTUEES AU SEIN DU CABINET EY: ...................................... 11
1. Fiche des Fonctions ............................................................................................. 11
2. Description détaillée des tâches effectuées ......................................................... 12
a.Audit des capitaux propres ............................................................................... 13
b) Audit des Fournisseurs/Clients ....................................................................... 14
C) Audit des Charges financières ........................................................................ 14
D) Audit des autres charges d’exploitations ........................................................ 15
CONCLUSION .................................................................................................................... 16

Chapitre 2 : Procédure analytique en audit .......................................................................... 17

INTRODUCTION ................................................................................................................. 18
SECTION 1 : DEFINITION DE L’AUDIT ET PRESENTATION DE LA NORME INTERNATIONALE

D’AUDIT 520 ..................................................................................................................... 18

65
1.Définition de l’audit ................................................................................................. 18
2.Types d’audits .......................................................................................................... 19
3. Présentation de la norme internationale d’audit 520 ........................................... 20
SECTION 2 : PRESENTATION DES PROCEDURES ANALYTIQUES ET LEURS APPORTS EN AUDIT
......................................................................................................................................... 21
1. Définition des procédures analytiques ..................................................................... 21
2) Les techniques utilisées dans les procédures analytiques ....................................... 22
2.1 Les comparaisons de données relatives (ratios) ................................................ 22
2.2 Les analyses de tendances ................................................................................. 23
2.3. La revue de vraisemblance ............................................................................... 23
2.4. Les comparaisons de données absolues ............................................................ 24
3.Apport de l’analytique pour les missions d’audit ..................................................... 24
a) Une approche de l’audit analytique plus précise et efficiente que l’approche
d’un audit traditionnel : ....................................................................................... 25
b.Un flux d’audit de nature itérative .................................................................... 28
SECTION 3 : LE PROCESSUS D’AUDIT MENE PAR L’ANALYTIQUE ....................................... 29
1. La prise de connaissance générale de l’entité .......................................................... 29
2.Objectifs des procédures analytiques de planification : ........................................... 30
3.Evaluation des risques .............................................................................................. 31
a) Risque d’anomalies significatives : ................................................................. 31
b) Risque d’audit : ............................................................................................... 32
c) Risque inhérent : .............................................................................................. 32
d) Risque lié au contrôle : .................................................................................... 32
e) Risque de non détection : ................................................................................ 32
f) Risque d’affaire :.............................................................................................. 33
4.Procédure analytique utilisées en tant que contrôle substantifs ............................... 33
a) Les tests de détails : ......................................................................................... 34
b)Les procédures analytiques de substance : ....................................................... 34
4.1. La conception des procédures analytiques de substance .................................. 34
5.Procédure analytique utilisées comme moyen de revue de la cohérence d’ensemble
des EF a la fin de l’audit .............................................................................................. 35
CONCLUSION .................................................................................................................... 36

66
Chapitre 3 : l’apport de l’outil EY Helix dans les procédures analytiques en audit et l’analyse
de la société AB ................................................................................................................... 37

INTRODUCTION ................................................................................................................. 38
SECTION 1 : PRESENTATION DE L’OUTIL EY HELIX .......................................................... 38
1.EY Helix et ses outils analytiques ............................................................................ 38
2) L’outil General Ledger Analyzer : .......................................................................... 40
SECTION 2 : IMPUTATION DES DONNEES ET INTERPRETATIONS DES RESULTATS OBTENUS 40
1) Mapping et modifications préalables ...................................................................... 40
2) Mise en marche ....................................................................................................... 42
3) Analyse des écritures de journaux de la société AB ............................................... 45
3.1. Analyse de la corrélation entre Trois comptes : .......................................... 45
a. Présentation de l’analyse ................................................................................ 45
b. Analyses et interprétations .............................................................................. 49
i. Compte de revenus .................................................................................. 49
ii. Compte Clients ....................................................................................... 51
iii. Compte liquidités et équivalent de liquidités .......................................... 54
a) Conclusion ................................................................................................... 56
3.2. Analyse de la marge brute ........................................................................... 56
a) Définition de la notion marge brute................................................................ 56
b) Présentation de l’analyse ................................................................................. 56
c) Analyses et interprétations .............................................................................. 58
d) Conclusion ................................................................................................... 62

Conclusion Générale............................................................................................................ 63

Bibliographie ....................................................................................................................... 64

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