Vous êtes sur la page 1sur 15

éléments moteurs de l’économie française

Juillet 2017
L’effervescence entrepreneuriale en Une démarche en trois temps
France se confirme jour après jour 1. Quelle est la réponse des Business
Nous comptons aujourd’hui plus de 3,5 Angels au besoin des start-up ? Dans un
millions d’entreprises dans les secteurs contexte économique où l’épargne est
marchands non agricoles. Près de 99% de importante et disponible, les investisseurs
ces entreprises sont des Petites et privés sont des atouts qui appuient le
Moyennes Entreprises (PME) et développement des petites entreprises.
Entreprises de Taille Intermédiaire (ETI) Ces investisseurs providentiels sont
selon le Centre de Documentation nationalement reconnus et contribuent
Économie-Finances (CEDEF). En France, fortement à l’économie réelle.
l’entrepreneuriat est florissant ; il apporte 2. Quelles sont les limites à
croissance et dynamisme. l’investissement des Business Angels
dans les TPE/PME ? Le cadre français, mis
La France peine à soutenir ses en perspective avec ceux des pays
européens, montre que la France est en
jeunes pousses retard dans la compétition européenne en
Ces entreprises sont responsables en matière de création d’entreprise et
grande majorité des emplois créés dans d’investissement.
notre économie ; néanmoins, si nous 3. Nous proposons un ensemble de
avons vu éclore de belles réussites ces mesures cohérentes afin de promouvoir
dernières années en France, aucune ne l’investissement privé dans les sociétés
peut être qualifiée de « licorne » : une non cotées. Ces mesures sont de trois ordres.
start-up qui s’élève au rang des succès • Il faut donner un statut à l’action d’intérêt
internationaux de Facebook, Google… général des Business Angels. Pour cela,
Dans un contexte de crise économique nous demandons la reconnaissance de
défavorable aux entreprises, les PME et l’utilité publique des réseaux de
ETI doivent être d’autant plus choyées. Le Business Angels ; ou, au moins, que le
dynamisme des entrepreneurs doit être but et l’activité de ces associations
préservé et encouragé. relèvent de l’intérêt général.
• Le partenariat public/privé doit être
Les Business Angels répondent revisité : l’État doit moins investir
présent directement dans les PME. A contrario, il
doit davantage accompagner l’effort des
Plébiscités par les entrepreneurs, ils font investisseurs privés.
partie du faible nombre d’acteurs de la • La fiscalité française doit constituer un
chaîne de financement qui investissent en cadre incitatif à l’investissement privé
capital-risque. Ce document a pour dans les TPE/PME présentant des
objectif de mettre en lumière l’activité de risques, notamment en ce qui concerne :
ces investisseurs, ainsi que leur rôle • La déduction des investissements
crucial dans l’économie, et de dégager sur l’impôt sur le revenu
des axes d’amélioration des conditions de • Le maintien du dispositif
l’investissement privé qui seraient Investissement-PME lors de la
profitables à l’entreprise. réforme de l’ISF
• L’élargissement et la simplification
du PEA, du PEA-PME et du CPI 1
2
Une épargne importante mais dont Les atouts des investisseurs de
la productivité n’est pas optimale proximité
En 2014, 4 259 milliards d’euros de Les Business Angels investissent au début
placements financiers ont été effectués de la vie de l’entreprise, en phase
par les Français. Les actifs non risqués d’amorçage. À ce stade risqué de la
représentent 62,8% de ces placements chaîne de financement, les investisseurs
financiers, tandis que les actifs risqués n’en sont très peu nombreux. Les Business
représentent que 37,2%. Deux constats Angel instruisent le dossier d’entreprise et
émergent : 37% sont des placements en se rendent disponibles pour
assurance vie, l’épargne préférée des l’entrepreneur tout le temps de sa
Français, et l’investissement dans le non participation au capital de l’entreprise. Ces
coté occupe une part marginale. L‘épargne deux critères (prise de risque et
des français est trop tournée vers la rente accompagnement) les rendent
et pas assez vers l’investissement indispensables à la chaîne de
productif, créateur de croissance et financement.
d’emploi : les TPE et PME.

Plus de 70 structures
Les PME portent la croissance
économique
Aujourd’hui, les TPE, PME et ETI
représentent 72% des emplois. Elles sont
massivement responsables de la création
d’emplois à l’inverse des grandes
entreprises nationales qui, globalement,
détruisent des emplois en France.
Résilientes aux crises économiques grâce
à leur petite taille qui les rend flexibles, les
PME sont les championnes de la nouvelle
économie ! Bénéficiant de la légèreté de
leur hiérarchie et de la polyvalence de
leurs salariés, elles ont une meilleure
réactivité que les grandes entreprises.
Proches des décideurs et des marchés,
elles ont un meilleur ancrage dans le tissu
régional. Enfin, les salariés sont plus Guadeloupe
impliqués dans la vie et la culture de
l’entreprise, ce qui a un impact très positif
sur la productivité. C’est dans ces vecteurs
de croissance économique qu’investissent
les Business Angels.

Nouvelle-
Martinique
Calédonie
3
Des investisseurs privés, Ils investissent au début de la vie
déterminés, et présents dans la de l’entreprise
durée Ils investissent au moment de la création
Les Business Angels sont des personnes ou du lancement des produits/services,
physiques qui investissent une partie de lorsqu’une preuve de concept peut être
leur patrimoine dans le capital des jeunes fournie. C’est la période la plus cruciale
entreprises innovantes à fort potentiel de dans la vie de l’entreprise qui a besoin de
croissance et créatrices d’emplois. Ils fonds propres pour le marketing, le
mettent gratuitement à disposition de développement commercial, les équipes
l’entrepreneur leurs compétences, leur de support aux premiers clients, le fonds
expérience, leurs réseaux relationnels, et de roulement, les tests techniques et la
une partie de leur temps. Ils restent en pré-industrialisation…
moyenne de cinq à sept ans au capital et Ils interviennent en général après le love
suivent l’entreprise durant cette période money (famille, amis…), les subventions
cruciale. Leur rôle d’accompagnateur est publiques et les prêts d’honneur.
ancré dans leur ADN.

Ils contribuent ainsi à l’économie


Deux apports aussi indispensables réelle
l’un que l’autre Leur rôle dans le développement des
start-up est majeur. Ces trois dernières
Les Business Angels sont des années, les réseaux de Business Angels
investisseurs, ils apportent un soutien ont financé 900 entreprises à hauteur de
financier au moment où peu d’acteurs 118,7 millions d’euros. Par comparaison, le
sont présents. Les sommes investies Fonds National d’Amorçage a financé 159
représentent généralement de 100 000 à 1 entreprises pour un total de 116 millions
million d’euros. Elles vont en totalité à d’euros. Les Business Angels financent
l’entreprise : contrairement aux opérateurs donc autant voire plus que le FNA…
professionnels qui prélèvent 20 à 30% du
montant de la levée de fonds, il ne

Depuis 2001
prennent pas de frais d’intermédiation.

Les Business Angels font bénéficier


gratuitement les entrepreneurs d’un
accompagnement personnel et entreprises soutenues et
bienveillant, qui leur permet de profiter de 3 000 accompagnées.
compétences sectorielles spécifiques et
millions d’euros investis
de leur expérience.
500 au capital de start-up

20 000 emplois créés et maintenus.

4
L’activité des réseaux de Business Angels en 2016

Effet de
levier

Montants investis

Opérations de
financement

Ils investissent partout en France (répartition géographique


en fonction de la localisation des entreprises, en %)

5
Deux études d’initiative publique ont été
réalisées et valorisent la mission d’utilité
Mais !
publique des Business Angels à travers le Le dispositif ISF-PME inscrit dans la loi
financement des jeunes entreprises. TEPA de 2007 est de plus en plus
restrictif et complexe. D’un total de 800
millions en 2010, le coût pour l’État passe
Une reconnaissance nationale des à 620 millions d’euros en 2015. Cette
Business Angels baisse significative témoigne de
l’alourdissement de la fiscalité et d’une
Une étude menée en novembre 2012 pour intervention de l’État mal ajustée. Les
le compte de la Direction Générale des montants investis par les Business
Entreprises (DGE) avait déjà identifié trois Angels plafonnent également à 40
éléments qui contribuent à la millions d’euros en moyenne ces cinq
reconnaissance de l’action des Business dernières années.
Angels. D’une part, les entreprises
accompagnées par les Business Angels Pourquoi les investissements ne sont-
investissent davantage et prennent plus de ils pas plus importants ? Il y a en France
risques. D’autre part, elles embauchent des blocages qui freinent la motivation à
plus que les autres. Enfin, elles contribuent devenir Business Angel.
plus à l’investissement et à l’innovation.
Selon le rapport, « la durée de
l’accompagnement par les Business Comparaison avec le Royaume-Uni :
Angels se révèle être le principal facteur
explicatif des écarts de performance ».

4 500 20 000
Une mission d’intérêt général Business Angels Business Angels au
La Commission des finances de en France Royaume-Uni
l’Assemblée Nationale a confié une mission
d’information sur les investissements
productifs de long terme à Christophe
Caresche (PS) et Olivier Carré (LR). Le
rapport de la mission, examiné en 43M€ 300M€
Commission des finances le 16 septembre Investis en 2016 par Investis en 2015 par
2015, reconnaît le rôle crucial des Business les Business Angels les Business Angels
Angels : « la mission a acquis la conviction Français du Royaume-Uni
que ce rôle [des Business Angels], qui est
probablement en proportion plus crucial en
France que chez plusieurs de nos voisins,
doit absolument être conforté car il relève
d’une mission que le législateur pourrait
qualifier « d’intérêt général ».

6
7
Innovation : la France en retard bien moindre mesure, de soutenir les
initiatives privées via des déductions
Depuis une quarantaine d’années, la fiscales.
France accumule un retard considérable
concernant l’innovation. Ainsi, en 2013, Un meilleur partage du risque entre l’État
seules 26% des TPE/PME françaises ont et l’investisseur privé permettrait un retour
sorti un nouveau produit ou service durant sur investissement attendu par les deux
les 12 derniers mois contre 30% pour le parties.
Royaume-Uni et 32% pour la Suède. De
plus, en France, seulement 11% des
TPE/PME peuvent être qualifiées de L’intervention des Business Angels
gazelles, surnom des entreprises dont la
croissance du chiffre d’affaires dépasse est insuffisante en France
20%/an sur 3 ans. Il y en a deux fois plus
Les investissements des Business Angels
(en proportion) au Royaume-Uni et en
en Suède et au Royaume-Uni sont 2,7 fois
Suède !
plus élevés qu’en France (en pourcentage
du PIB) !
Les investissements des Business Angels
Le partenariat public/privé est représentent 17 millionièmes du PIB en
déséquilibré France, 46 en Suède et 44 au Royaume-
Uni.
De manière générale, le partage du risque
et du succès, entre l’Etat et l’investisseur
est déséquilibré : En cas de succès, on
constate deux effets importants : création
d’emplois d’une part, création de richesses
et un flux d’impôts venant de l’entreprise et
des investisseurs d’autre part. L’entreprise
reverse à l’État des cotisations sociales, la
TVA, l’impôt sur les sociétés et d’autres
impôts et taxes diverses. Les investisseurs
quant à eux sont taxés sur les plus-values.
En cas d’échec, au travers de l’impôt l’État
aura dégagé des revenus découlant de
l’activité de l’entreprise mais l’investisseur
privé aura perdu son capital investi.

Pour soutenir la croissance des PME, les


états ont le choix, soit d’investir
directement dans l’entreprise, soit de
soutenir les initiatives privées de trois
manières : grâce à la fiscalité, grâce aux co-
investissements et grâce aux
abondements. Historiquement, l’État
français a fait le choix d’investir
directement, en capital et en prêts, via des
organismes tels que Bpifrance et, dans une 8
L’investissement direct de l’État est Les éventuelles plus-values sont
trop important plus taxées en France que chez nos
L’État français investit chaque année 366 voisins
millions d’euros dans le capital risque, soit
En France, selon le régime commun et dans
0,018% du PIB. Cela représente 40% du
l’attente des changements annoncés pour
total des investissements dans le capital
la LF 2018, l’abattement est de 50% quand
risque en France. De son côté, le
l’investisseur reste entre 2 et 8 ans au
Royaume-Uni investit en moyenne 112
capital de l’entreprise. Au Royaume-Uni, cet
millions d’euros par an dans le capital
abattement est de 100 % après 3 ans au
risque, soit 0,006% de son PIB, et 18% du
capital (avant 3 ans, il est tout de même
total investi. L’Allemagne quant à elle
possible de faire un report de l’impôt si la
investit 149 millions d’euros soit 0,005% de plus-value est réinvestie dans une PME).
son PIB, pour un total de 20% des
investissements dans le capital risque.
Il faut réorienter la participation de
l’État !

Peu d’incitation fiscale à


l’investissement privé France (€)
La fiscalité imposée par l’État est de
moins en moins motivante : la stagnation ISF IRPP
du nombre de Business Angels, le peu
d’abondements et de co-investissements 50% 18% Crédits d’impôts
en sont la preuve.
Comparativement aux pays européens,
45k/an 10k/an Plafonds
l’incitation publique à l’investissement privé
est trop faible en France. Le crédit d’impôts
sur l’IRPP n’est accordé qu’à hauteur de Royaume-Uni (£)
18% en France, et celui sur l’ISF à 50%. Au
Royaume-Uni les crédits d’impôts sont de
30% ou 50% et les plafonds sont nettement EIS SEIS VCT
plus élevées : de 150k£ à 1 000k£ par an.
L’incitation fiscale est comparativement 30% 50% 30%
trop faible en France et est
principalement assise sur l’ISF. 1 000k/an 150k/an 200k/an

9
10
Associer le soutien de la puissance • Pour les entreprises, la gestion d’un
publique à l’initiative des nombre élevé d’investisseurs, qu’elles
souhaiteraient regrouper dans des entités
investisseurs privés au service des simples et sans coût de fonctionnement.
jeunes entreprises innovantes • Pour les investisseurs et les plateformes
de crowdfunding, le regroupement au
France Angels recommande la sein d’une société holding soumise à l’I.S,
généralisation d’une mécanique onéreux, lourd et mal adapté à la
permettant de créer un véritable détention d’une participation unique.
partenariat public/privé : la création de France Angels recommande de favoriser le
fonds publics, nationaux ou régionaux recours aux Sociétés En Participation
« d’abondement » ou « de co- fiscalement transparentes pour financer les
investissement » qui co-investissent, sur TPE/PME en fonds propres en rendant
un principe de 1 pour 1 minimum, avec éligibles aux dispositions de réduction
des investisseurs privés labellisés par ces d’impôt les investissements réalisés au
fonds. Les partenaires privés se voient travers de ces structures selon les mêmes
donc déléguer par le fonds public modes que les investissements via des
l’instruction des dossiers (avant holdings soumises à l’IS.
l’investissement) et le suivi des dossiers
(après investissement). Le fonds public
reste maître de ses décisions Reconnaître le rôle d’utilité publique
d’investissement mais fait confiance aux
travaux d’instruction réalisés par le de France Angels et de ses réseaux
partenaire privé sans refaire un travail
Le rapport Carré-Caresche (Assemblée
d’instruction parallèle.
Nationale, septembre 2015) a constaté qu’il
Quelques exemples de fonds de co-
est indispensable d’adapter les dispositifs
investissement majoritairement financés
de mécénat pour structurer les associations
par des capitaux publics (AngelSource,
de financement et d’accompagnement de
FRCI…) ont permis de valider l’efficacité de
la création et de la reprise d’entreprises. Il
ce modèle.
recommande d’élargir le nombre des
associations éligibles aux dispositifs afin
Accroître l’efficacité des d’inclure dans ce dispositif les réseaux de
investisseurs privés en leur Business Angels membres de France
Angels.
permettant de se regrouper dans des Il convient d’y ajouter les fédérations,
Sociétés En Participation fiscalement comme France Angels, qui regroupent ces
transparentes (relevant de l’art.8 du associations. Pour toutes, nous demandons
la reconnaissance d’utilité publique ; ou, au
CGI) moins, que le but et l’activité de ces
Les montants individuellement modestes associations relèvent de l’intérêt général.
des intentions d’investissement des L’objectif est de permettre à ces réseaux de
particuliers, une fois consolidés, peuvent disposer de moyens financiers
représenter des sources de financement suffisamment importants afin de mener à
très significatives d’entreprises en phase bien leurs missions de formation,
d’amorçage ; or, la réalisation de tels d’éducation à l’entrepreneuriat et de
investissements se heurte aujourd’hui à développement du nombre de Business
une double difficulté : Angels sur le territoire. 11
1. Nfojaq f
Pour faire de notre pays une terre de 2. Pour les investissements dans les
start-up, en situation de concurrence start-up, TPE de moins de 2 ans et de
intra-communautaire et dans le cadre de moins de 250 000 € de chiffre
la nouvelle réglementation fiscale d’affaires :
européenne, le régime fiscal français des
investissements dédiés aux jeunes Nous demandons une réduction sur
entreprises, globalement beaucoup moins l’Impôt sur le revenu de 50%, plafonnée à
incitatif que celui de la Grande-Bretagne 100 000 € par an et par part (soit 200 000
ou de la Belgique, par exemple, doit être € par an pour un couple marié ou pacsé).
repensé et rendu plus attractif :
Dans ces deux cas, il serait logique
d’inclure les Obligations Remboursables
Instaurer une vraie déductibilité en Actions (ORA) et les Obligations
des investissements sur l’IRPP Convertibles (OCA) au rang des
dans les jeunes entreprises investissements éligibles.
De plus, pour avoir un effet réel, comme
éligibles dans le régime des investissements dans
les SOFICA ces réductions d’impôt ne
Il est nécessaire d’inciter les Français à
doivent pas être prises en compte pour le
orienter leur épargne vers l’économie
calcul du plafond des « niches » fiscales.
réelle, la création d’emploi et le
développement régional. Afin de capter la
Enfin, dans le cadre de la transformation
part la plus importante possible de la
de l’Impôt Sur la Fortune en Impôt sur la
population, il est urgent de proposer une
Fortune Immobilière, réforme dont le vote
véritable incitation fiscale sur l’Impôt sur
le revenu. Nous distinguons deux types est prévu dès 2017, nous demandons le
de jeunes entreprises, et proposons un strict maintien du régime actuel de
régime de déductions fiscales adapté à déductibilité des investissements dans les
chacun de ces types : PME, tant pour les plafonds que pour les
taux de réduction : cela permettra
1. Pour les investissements des « d’éduquer » les rentiers de l’immobilier à
personnes physiques dans les jeunes la prise de risque et à l’investissement
PME répondant à la définition RGEC : dans le non-coté.
entreprises de moins de 7 ans
(appréciation à compter de 250K€ de
CA), employant moins de 250 salariés,
réalisant un CA inférieur à 50M€ ou
affichant un bilan inférieur à 43M… :

Nous demandons une réduction sur


l’Impôt sur le revenu de 30%, plafonnée à
100 000 € par an et par part (soit
200 000€ par an pour un couple marié ou
pacsé).

12
En cas de pertes en capital sur les ainsi des discussions bloquantes sur la
valeur de l’entreprise entre les fondateurs
sociétés éligibles, en permettre la et les tout premiers investisseurs. Cette
déduction du revenu imposable mesure permettra d’augmenter les
financements des start-up en capital.
Nous recommandons qu’à l’exemple de la
Grande-Bretagne ou des États-Unis – et
comme cela était possible en France avant
2007 – ces pertes soient déductibles du D’autre part, il est impératif de revoir le
revenu global, jusqu’à un plafond annuel CPI conçu l’année dernière…
raisonnablement élevé.
Ce système, compatible avec le régime …afin qu’il corresponde au véritable
français d’imposition, est déjà appliqué besoin des investisseurs :
modestement aux déficits agricoles ou - En supprimant les critères relatifs :
fonciers.
- au pourcentage de détention du
capital de l’entreprise cible par
Elargir les plans d’épargne en -
l’investisseur
aux fonctions exercées dans
actions (PEA et PEA-PME) et donner l’entreprise
sens au Compte PME Innovation - En adoptant pour sa gestion la
possibilité d’une forme déclarative, pour
(CPI) les titres détenus en direct, couplée à un
L’objectif d’un renforcement des compte bancaire dédié, pour les
défiscalisations sur les plus-values sur liquidités.
investissement dans les entreprises
éligibles est double : …comme véhicule d’investissement
- Permettre aux entrepreneurs de dédié aux jeunes entreprises éligibles :
réinvestir tout ou une partie du produit de - Uniquement conformes aux critères
cession de leur entreprise RGEC (tels que décrits en page 12)
- Permettre aux investisseurs - Mais en comprenant les investissements
d’accompagner les entreprises dans la dans les sociétés éligibles réalisés par
durée et sans fiscalité confiscatoire les fonds de capital-investissement.

En ce sens, nous demandons que soient


éligibles au PEA et au PEA-PME les
Obligations Remboursables en Action
(ORA) et les Obligations Convertibles en
Actions (OCA) pour les entreprises non
cotées (au même titre que pour les
entreprises cotées), ainsi que les actions
de préférence. Ces titres financiers sont
très fréquemment émis par des PME non
cotées pour permettre un ajustement du
prix de souscription a posteriori et éviter 13
Benjamin Bréhin, Délégué Général
benjamin@franceangels.org

Bureau : 01 71 18 39 30
Mobile : 06 20 75 48 22

Vous aimerez peut-être aussi