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CONCOURS ACCES

ANGLAIS
COURS, APPLICATIONS et ENTRAINEMENT

1
ADJECTIFS

« « économique » or « économique »? That is the question …

A. The economic outlook is promising.


B. You should go for a more economical car than the one you have got.
C. They are so economical with words!
D. Economics and politics are my favorite subjects.

Ü Réponse : V - V - V - V
Où l'on rappellera la fameuse différence entre Dupont et Dupont, à savoir les deux
adjectifs économique et économique : le français laisse entièrement le contexte en
préciser le sens, alors que l'anglais distingue entre
ð economic : qui a rapport à l'Economie (la science économique), et
ð economical : qui renvoie à l'idée de faire des économies, de dépenser moins.
è Un moyen mnémotechnique simple pour éviter l'écueil est de remplacer par bon
marché / pas cher (ou par inexpensive) : si cela forme sens, alors c'est
economical. Dans le cas contraire, il s'agira de economic, qui est à
opposer/contraster à financial, commercial, social, etc.

è Attention, un SEUL adverbe pour les deux : economically.

è Exemples (ou contre-exemples) :


ü une crise économique → an economic crisis / downturn
ü une politique économique → an economic policy
ü la situation économique → the economic situation / outlook
ü une décision économique → an economic decision
ü des mesures économiques → economic measures / steps

ü an economical shopper → un acheteur prudent


ü to be economical with the truth → ne pas tout dire / cacher quelque chose
ü to be economical with facts → être en-dessous de la réalité
ü “It is more economical to buy a family pack of cornflakes than the standard size.”
ü “The government report recommended that more economical and environmentally
acceptable measures should be enforced.”

Voir également licenciement économique → redundancy. Notez l’emploi de l’adjectif


correspondant au passif, très idiomatique : to be made redundant).
è A noter que l’adjectif economic est très largement plus usité en anglais courant.
En outre, un anglophone aura recours à uneconomical plus souvent qu’à
economical.

2
Saisissons ici l’occasion de traiter une notion connexe : l’idée de rentable (en
français). Penser à profitable (en anglais !), ou encore plus explicite cost-effective.
ü British Telecom's North American call traffic must be the most profitable part of its
international business.
ü The government is not convinced that the project is cost-effective, or has sufficient
private sector participation.

è Si l'anglophone se montre ainsi très économe (…) avec l'adjectif economical, les
exemples de l'utilisation de economic, en revanche, sont légion. En voici une liste
(non-exhaustive …), à partir de textes journalistiques :
ü achievement, activities, advantages, advice, affairs, agenda, aid, analysis, analysts, assistance
ü behavior, beliefs, benefits
ü committee, competitiveness, conditions, conference, consequences, considerations,
construction, control, co-operation, countermeasures, crime, crisis
ü decision-making, decisions, departments, development, diplomacy, disputes, downturn
ü efficiency, environment, exchanges, expansion / factors / gain, gap, groupings, growth
ü haven, hurdle / information, interests, issues / laws, legislation, liberalisation, links, losses
ü matters, means, measures, migrants, model / needs / operations, outlook
ü (news)papers, performance, plan, planners, planning, points of view, policy, practices, pressure,
principles, problems, programme, progress, prospects, prosperity, purposes
ü reality, recession, reform, relations, reliance, resources, results, revolution
ü sanctions, situation, sphere, stability, status, strategy, structure, success, surge, systems
ü take-off, theorists, ties, turnover / uncertainty, upturn, uses / value, viability / zones

L’occasion se présente ici de préciser les nuances entre d’autres frères jumeaux (!) des
Dupont : 1) historique et historique (historicAL / historIC) et 2) classique et classique
(classicAL / classIC).
1a. un événement historique (= qui appartient au passé) sera an historicAL event ;
1b. un événement historique qui marque la conscience, c’est-à-dire qui fait date, qui est
inédit, sans précédent, bref qui constitue (pour certains sinon tous) un jalon dans
l’Histoire : an historIC event, comme, par exemple, les premiers pas de l’homme sur
la lune en 1969 ou, plus récemment, l’élection de Barack Obama à la présidence des
Etats-Unis, ou encore telles « Offres historiques » proposées par un constructeur
automobile français.
2a. En tant qu’opposé à moderne, c’est classicAL qui sera employé (par exemple, la
musique classique : Ø classicAL music).
2b. Une méthode dite « classique » sera comprise comme une méthode sinon connue
de tous, en tous cas peu originale, que l’on retrouve dans tous les manuels (textbooks),
autrement dit a classIC method (synonyme : a textbook method).

3
NOMS

Demandez le programme …

A. You know perfectly well what my favorite emission is.


B. As expected, SkyNews also broadcasts a live parliamentary report.
C. The £10 million soap was voted the "worst TV programme ever" by readers of Hello.
D. The resale value of cars that have no emission control may well be affected.

Ü Réponse : F - V - V - V
Une émission, au sens télévisuel du terme, se dit programme (orthographié program
en anglais américain).

è Broadcast est aussi employé de façon générique en radio comme à la télévison (cf.
The BBC — The British Broadcasting Corporation) : I watched the morning news
broadcast.
Restons curieux — toujours et encore : le VERBE broadcast, qui traduit l'idée de
« diffuser » en français (à l’origine, au sens hertzien), est normalement régulièrement
irrégulier, si l'on peut dire : son prétérit comme son participe passé donneront
broadcast. Tout comme le radical cast (cf. l'expression to cast a shadow) et ses
dérivés forecast (prévoir) ou autres podcast. Toutefois, de plus en plus, l'usage les
conjugue comme des verbes réguliers.

è Côté écologie, gas emissions renvoient aux émissions de gaz à effet de serre. Idem
pour les émissions de CO2.

è Attention à la confusion possible avec le français « programme » :


Ì un programme télé → a TV Guide
Ì un programme scolaire → a syllabus, a curriculum
Ì « Au programme de ce soir (TV)… » → Among tonight’s program(me)s…
Ì Qu'y a-t-il au programme ce soir à l'Opéra ? → What's on tonight at the Opera?

« Société » ou « société »? …

A. EADS is reported to be one of the biggest French societies.


B. Around 100 companies all over Britain are giving away Air Miles vouchers to customers.
C. With a building society you'd get back 90 % of your savings and with a bank 75 %.
D. Most large commercial corporations have assembled sets of tables of this kind.

Ü Réponse : F - V - V - V

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Une société, au sens commercial, se dit généralement company (pluriel : companies.
Merci de noter l’orthographe du mot : 2 lettres de moins que son homologue français)
ou corporation (abréviation Corp.), plus particulièrement aux Etats-Unis.

è L’adjectif correspondant corporate s’emploie pour faire référence au monde des


entreprises, comme dans the corporate world (« le monde des entreprises ») ou
Corporate America (« l’Amérique des entreprises »).

è Ne pas confondre avec firm, qui comme le français entreprise, est un terme
générique par rapport à company, corporation ou société, qui ont une connotation
juridique (cf., à nouveau, The BBC — The British Broadcasting Corporation).

è Attention à l'anglais enterprise, couramment équivalent de company en


anglais américain, certes, mais qui renvoie également et surtout à l'action
d'entreprendre, comme dans les expressions free enterprise ou se lancer dans une
entreprise risquée : to embark on a risky entreprise. La différence est bien là :
dire d'une company qu'elle est risky n'a pas de sens !

è Quant à Ø society, il renvoie tout simplement à la société en tant qu'organisation


sociale.
Curieux à nouveau, vous aurez noté l'article zéro (Ø), comme on l'appelle en
linguistique, qui renvoie à une notion générique. En anglais standard, society est
considéré comme générique, d'où, par exemple : Ø French society, Ø British
society, Ø European society, Ø modern society, Ø consumer society, etc.

« économie » : cherchez le « hic »

Attention à une nuance célèbre, qui porte sur le français « économie » en tant que
système économique :

ü Ø economics, qui est un SINGULIER, comme toutes les références à des matières
(cf. physics, mathematics, politics, (bio-)ethics, acoustics, etc.), renvoie à la
science économique en général, par exemple :
ü an economics student (un étudiant en science économique)
ü He is studying economics at the University of Paris 1

Remarque : Lorsque ces matières sont considérées dans un contexte qui n'est plus
générique mais spécifique, les choses changent Comparez :
• générique : Acoustics IS a very interesting but complicated subject. / Politics
IS a difficult subject. (en général)

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• spécifique : The acoustics of this room ARE bad. / The politics of the situation
ARE confused. (La situation politique du pays est des plus confuses)

ü THE / AN economy, qui renvoie au système, à l’organisation économique,


notamment d’un pays ou d’une région. Attention, il est toujours déterminé au
singulier — il s’emploie toujours avec un déterminant (« the », parfois « a ») :
ü the French economy, the world economy. Cf. a / the market economy, a market-
orientated economy, a monetary economy. On peut également le trouver au
pluriel générique, comme dans Ø economies of scale (économies d'échelle).

Attention : l’expression « en économie … » renvoie au domaine, à la sphère


économique : in the economic area / sector / field. Exemples :
ü « L'horizon s'obscurcit en France dans le monde, en économie comme en
politique… » (→ in the economic as well as political area)
ü « Ce qui nous manque le plus en économie et surtout en finance, ce sont des pare-
fous… » (→ in the economic area and above all in the financial sector)
ü « Parce que dans la vie comme en économie seule l'expérience du marché permet de
se libérer des dogmes… » (→ in everyday life, just as in the economic sphere)

ADVERBES - LOCUTIONS

Une histoire à dormir debout : cherchez le « ly » !

A. The actual government will decide on this later.


B. This fascinating display reveals the vital spirit which eventually triumphed in 1945.
C. Manchester United were the eventual winners of the championship.
D. You don't know what it will be like until you actually do it.

Ü Réponse : F - V - V - V
Cette question joue clairement sur la confusion possible avec le français :
ð l’anglais moderne emploie l’adjectif actual dans le sens de réel, véritable, effectif,
etc., et il en va de même pour son adverbe actually (réellement, en vérité, en fait,
effectivement …).
C’est pourquoi la proposition A n’a pas de sens.

Eventual et eventually (synonyme : in the end) font référence à ce qui vient à la fin,
en dernier lieu, souvent à la suite d’une série d’événements. Exemples :

ü That car is actually a Ferrari, not a Porsche.


ü The sentences were actually less severe than prosecutors had asked for.
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ü According to some scientists, dolphins actually “care” for humans.
ü I can't relate these sounds to any actual experience I have ever had.
ü Arrangements will have to be made to ensure safe custody of the jewellery to a
location, which has yet to be disclosed, for eventual public viewing.
ü The sale will involve the eventual closure of a related semiconductor operation at
its Ayr site, which will involve redeploying 200 staff.
ü After much reflection she eventually decided to turn down the offer.
ü They eventually got bored and went home.
ü They have expressed optimism that the Chinese authorities would eventually come
out of the shadow of the June 4 massacre.
ü 5 million shares were eventually split between the committee and exchange staff.
ü The way they are going on they will probably block the harbour off eventually.

Veiller à ne pas considérer actually comme synonyme systématique du français


en fait / en effet, car les deux ne s’emploient pas nécessairement dans le même type de
contexte.

VERBES 1

Ø Overtake / take over + dépasser


A. Their car is ever so fast — it can overtake a Ferrari.
B. In your essay you should go further than just dealing with this superficial question.
C. She will take over from Sir John Smith at the end of September.
D. How frequently do Prime Ministers really bypass the Cabinet on major policy decisions?

Ü Réponse : V - V - V - V
C’est bien overtake qui renvoie au dépassement au sens (auto)routier (gare à
l’interférence avec la version relâchée en français « doubler » !).
Aucun rapport donc avec le sens métaphorique de « dépasser » (aller plus loin dans
ses idées, approfondir son raisonnement) : on pensera dans ce cas notamment à go
further ou go beyond ou go deeper (into …)

è takeover, qui vient du verbe take over, signifie « reprise » (notamment d’une
activité commerciale) : le fils, par exemple, qui reprend le commerce de ses
parents, à leur suite, ou un Bernard Tapie, en bon repreneur, qui rachète telle ou
telle entreprise en difficulté (cf. a takeover bid, offre de rachat, autrement dit ce
qu’on appelle couramment une Offre Publique d’Achat ou OPA.) La rétrocession
de Hong-Kong à la Chine en 1997 constituait en quelque sorte une « reprise » de
ce territoire, d’où l’expression the Hongkong takeover (ou handover).
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ü The company remains high on speculators' lists as a potential takeover target.
ü The most notable takeover of a British company by continental interests was
BMW's acquisition of Rover Group for about $800 million.
ü The appointment of a deputy chairman would only be made to prepare him to
take over the chairmanship.

è bypass rend le fait de contourner, d’où l’idée de raccourci (short-cut), de


passerelle ou de pontage coronarien, mais aussi de rocade. Ne pas confondre avec
pass by, qui dénote un passage ordinaire du type de celui d’un passant (a passer-
by, pluriel : passers-by).
ü He had just undergone a heart triple bypass.
ü The Konopkastrasse to the west was used as a bypass. The parallel
Altländerstrasse was also used by many as short-cut to the station.

Ø ETRE d’accord (avec …)

A. I am agreeing with you entirely.


B. I am agreed that the situation is embarrassing.
C. I usually am agree with Gabriel on such questions.
D. “I think dolphins are intelligent animals” — “I agree”.

Ü Réponse : F - F - F - V
On serait tenté de s’exclamer : No comment!
Cette erreur est tellement récurrente dans les concours et examens qu’elle a de quoi
irriter de manière quasi épidermique tout correcteur normalement constitué …
Seule une mémorisation ferme et définitive vous permettra d’éviter la tentation
d’ajouter quoi que ce soit en anglais.
(Penser au verbe « agréer » en français peut aider : même si le sens est sensiblement
différent, ne fonctionne-t-il pas, en effet, comme Ø agree, à savoir sans auxiliaire ?)

è Loin de ne se construire qu’avec with (être d’accord avec quelqu’un, voire


quelque chose), agree est couramment employé avec to + Ø V et avec on + GN :
ü They have agreed to meet on Friday.
(notez la traduction attestée par « accepter » = « être d’accord pour … »)
ü The two parties will have to agree on the way this issue should be addressed.

VERBES 2 : PAIRES REMARQUABLES

« Aller » & « aller » : GO ou BE (to V) ?


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A. He’s not back yet; he has gone to the cinema.
B. I have travelled a lot, but I have never been to Rome.
C. We have travelled across Europe a lot, but we still haven’t visited Sweden.
D. Have you ever been up the Eiffel Tower?

Ü Réponse : V - V - V - V
Le français établit une distinction uniquement stylistique entre être allé et avoir été.
L’anglais va plus loin : au Present (ou Past) Perfect, il existe une différence claire
entre have gone et have been (ou had gone et had been). Avec go, l’emphase est sur
la destination, tandis qu’avec be il est implicitement question d’un aller-retour : visite
(touristique ou autre), séance au cinéma, théâtre, opéra, etc.

ü Clémence isn’t here. She has gone to the the cinema. (Elle y est en ce moment)
ü I know Casablanca quite well, actually: I have been there several times.
(J’y ai effectué plusieurs visites … et j’en suis revenu !)
ü Have you ever been to Moscow?
ü Where have you been?
ü He’s gone. (parti, par exemple, « sans espoir de retour »)

« Apprendre » & « apprendre » : LEARN ou TEACH ?

A. I am learning more about China, and I’d like someone to teach me how to speak Chinese!
B. He doesn’t want to learn me how to do this.
C. How many hours do you teach in a week?
D. They do not like being taught German!

Ü Réponse : V - F - V - V
C'est simple finalement, il suffit … d'apprendre, de mémoriser une fois pour toutes :
ð Teach : apprendre = enseigner
ð Learn : apprendre = étudier, retenir (une leçon)

Schéma classique (en franglais dans le texte, s’il vous plaît …) : l’enseignant
(TEACHer) apprend quelque chose aux étudiants, apprenants (« LEARNers »), qui
« learn », qui étudient.
Autrement dit (toujours en franglais) : les élèves « learn » quelque chose, qui est
« taught » par leur professeur. Simple, n’est-ce pas ? Exemples :
• The students have learnt / have been learning English since the 6è.
• Forme passive : The students have been taught English since the 6è (sous-
entendu, mais attention, uniquement sous-entendu : by their teacher).

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En résumé, si X = someone et Y = something, on a les constructions :
ð TEACH XY (teach Y to X)
ð LEARN Y (from X),
(deux structures qui sont, en quelque sorte, parallèles à tell XY et say Y.)

ü Teachers are being asked to teach too much in too short a space of time.
ü With the increasing exchange between East and West, China should learn more
about human rights.
ü Mrs Fuan Gung did not start to learn how to write her name until she was 80.
ü History is a lesson for us - if we don't learn from it, it could be repeated.
ü We need to remember where we come from, to honour our heroes and to learn
from our mistakes.

« Attendre » & « attendre » : WAIT ou EXPECT ?

A. I have been waiting too long already: he owes me an apology!


B. I expect you are waiting the bus.
C. The candidates can’t wait. They are impatient, because they are expecting their exam
results to be posted on the Internet this afternoon.
D. I am expecting Alice’s visit; I can’t wait to see her!

Ü Réponse V - F - V - V
En français, on peut « attendre » indifféremment un autobus ou un enfant (pas à l’arrêt
du bus ! : dans le sens de « attendre un heureux événement »)…
L’anglais introduit une nuance sensible entre wait (FOR) et expect, qui est relativement
claire :

ð WAIT (for someone / something), pour ainsi dire le degré zéro de l’attente,
pragmatique :
ü Where have you been? I’ve been waiting for you since 5pm!
ü I am not ready yet; please go, don’t wait for me!
ü I can’t wait to see you again. (Je brûle d’impatience de te revoir)
ü He’s leaving for the Bahamas tomorrow. He can't wait any longer. (Il trépigne
d’impatience, il ne tient plus)

ð EXPECT : anticipation (d’où prévision : s’attendre à ce que … , cf. as expected,


comme prévu), espérance (cf. in a state of expectation / uncertainty : être dans
l’expectative, d’où le titre du roman de Charles Dickens Great Expectations, traduit
par Les Grandes Espérances).

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On peut aussi se rappeler une publicité TV pour une boisson gazeuse célèbre, dont les
mérites sont vantés par une Nicole Kidman à l’intonation un rien complice : “What did
you expect?” (Vous vous attendiez à quoi ?).

ü “I didn't expect to be back so quickly,” he joked as he left the hospital.


(Je ne m’attendais pas à revenir de si tôt …)
ü I can’t go out right now — I am expecting an important visit soon.
ü Police expect up to 50,000 spectators.
ü “The more you expect, the more you can be disappointed”, she said.
ü We certainly shouldn't expect the government to do everything.

Le « a » qui tue : RAISE ou RISE ?

A. “Those who want to do this later, please raise your hands.”


B. I know it’s difficult, but you have to raise to the challenge.
C. The government raised the SMIC in July 2001. It rose by 2.3 %.
D. The question will have to be risen next week.

Ü Réponse V - F - V - F
Première remarque : raise est régulier, pas rise (prétérit : rose, participe passé : risen).
La différence essentielle reste qu’il existe une nuance qui fait des ravages ...
ð raise est un verbe transitif (qui est suivi d’un COD, complément d’objet direct)
ð rise est INtransitif (qui est suivi d’un COI, complément d’objet INdirect).
En franglais, comme précédemment : on « RAISE » les choses, mais les choses
« RISE » (tout court). A noter qu’en français, le verbe « augmenter » est à la fois
transitif ET intransitif, tout comme les verbes increase et decrease.
Difficile parfois de trouver un moyen mnémotechnique pour se souvenir d’une
distinction remarquable. Puisque, comme point de départ, il est question ici de faire la
différence entre ces 2 verbes raise et rise, n’ayons pas peur de proposer : rise, parce
que « i » comme « intransitif » …

Attention au corollaire : SEULS les verbes transitifs peuvent se mettre à la forme


passive (en français également d’ailleurs). On aura donc, par exemple :
ü The SMIC was raised last July. (sos-entendu : par le gouvernement)
ü The number of staff employed by local authorities has risen.
ü He should rise to the challenge and fight. (relever le défi)
ü The matter will be raised during the next parliamentary session.
Cf. to raise a question / a problem /a matter / an issue (soulever un problème …).

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ü The government's principal aim for all sectors of education is first, to raise
standards at all levels of ability. (élever le niveau général)
ü Most funding is raised by voluntary giving. (Cf. « lever des fonds »)

« Prêter » & « emprunter » : LEND et BORROW

A. I will borrow the money for the repairs to the bank.


B. “Neither a borrower nor a lender be.”
C. Due to the current recession, banks are unlikely to lend small businesses the money they
desperately need to borrow.
D. Don’t borrow money at this bank; the interest rate is too high!

Ü Réponse : F - V - V - F
La B est une citation authentique de Shakespeare (Hamlet) …
Question de point de vue et de structure, lend est à teach ce que borrow est à learn :
ð LEND XY (Y TO X)
ð BORROW Y FROM X

ü He refused to lend me his book. (I can’t borrow the book from him)
ü She has agreed to lend me € 1,500. (I will borrow € 1,500 from her)

è Vocabulaire associé : loan pour prêt et borrowing pour emprunt, le second étant
d’un usage peu fréquent. Pour preuve, l’expression consacrée « contracter un
emprunt » sera naturellement rendue, par un retournement de point de vue, par to
take out a loan : vous soutirez un prêt (a loan) à un organisme financier qui
accepte de vous le consentir …

è En anglais moderne (cela vient d’outre-atlantique), loan est également utilisé


comme un verbe.
ü Eighty-five specimens were loaned for study purposes.
ü After investigation, it turned out that the book had been loaned out to an
exhibition and had gone missing, presumably stolen.

Passer un examen /concours & le réussir : TAKE et PASS

A. All the students took this exam last week, but only 25% of them will pass it.
B. He is thinking of passing his driving licence.
C. Have you passed good holidays?
D. He could not spend too much time with us.

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Ü Réponse : V - F - F - V
A l’évidence, il faut retenir ici que le verbe pass est ce qu’on appelle un faux-ami : il
renvoie à la réussite à un test, examen ou concours. Dans le sens de tenter, passer est
rendu par take (variante : to sit an exam).

Quant à lui, succeed se construit avec la particule in s’il est suivi d’un complément :
ü Disabled 400m star Oscar Pistorius has not succeeded IN his attempt to take
part in the Beijing Olympic Games.
ü The government succeeded IN avoidING a financial catastrophe.

L’idée de “réussir à faire quelque chose”, dans un contexte positif, reste plus
fréquement rendue par to manage to do something, comme dans :
ü The banker told the police about how he managed to steal millions undetected.
ü A few brave Afghan women managed to vote despite the obstacles.
ü Has anyone managed to use to pass the ACCES exam without a very good
mark in English?
Cf. également spend time / money → passer du temps / dépenser de l’argent.

Dur comme « faire » : DO & MAKE


A. Due to the current recession, retailers are unlikely to make a lot of business.
B. “Don’t forget to do the shopping!”
C. Sorry, but we have no butter left: you’ll have to make do.
D. She could not do without a good cup of tea.

Ü Réponse : F - V - V - V
L’idée générale qui sous-tend la nuance entre DO et MAKE est que do renvoie à tout
ce qui a trait à l’abstrait, au travail et make à ce qui a un résultat tangible.
ü I'm not doing anything today. I’m free!
ü He does everything for his mother.
ü She's very depressed: she’s doing nothing all day.
ü We’re making an apple pie today.
ü He’s making an Airbus A380 plastic model.
On serait tenté de dire : OK, Affaire classée « Classe de 6è pour les LV1 » … Cela
n’est pas aussi simple, même si l’on peut rendre compte ainsi d’un très large éventail
d’expressions en do ou make.
Il existe un grand nombre d’appellations contrôlées et de constructions, plus quelques
finesses, qu’il vous faudra mémoriser à terme. Un conseil simple : comme tout, allez-y
par petites touches, petit à petit, la mémorisation se fera par imprégnation. En voici
une liste des plus courantes.

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DO +
ð NOM :
Ø business, harm, homework, housework, research, time (go to prison)
Ø a crossword, a favour, a job
Ø the dishes, the ironing, the laundry, the washing, the washing-up

ð PRONOMINAL : one's best, one's worst / one's hair, one's nails, one's work

ð ADJECTIF : good, right, wrong

ð ADVERBE : badly, well

MAKE +
ð NOM :
- générique singulier : breakfast, dinner, food, lunch / love, money, noise, peace, time, war
- générique pluriel : amends, arrangements, changes, friends, plans, suggestions
- non-générique : an attempt, a bed, a (telephone) call, a change, a choice, a comment, a
complaint, a cup of tea (coffee …), a decision, a demand, a difference, an effort, an enquiry,
an exception, an excuse, a fool of oneself, a fortune, a fuss, a journey, a loss, a meal, a
mess, a mistake, a move, a noise, an offer, a plan, a point, a profit, a promise, a remark, a
sound, a speech, a suggestion, a visit

ð VERBE : believe (= pretend), do

Attention au français faire la différence, qui a deux sens :


ð Discriminer, discerner, faire la distinction entre x et y : distinguish / tell the
difference between x and y, to separate x from y.
ü Some people find it difficult to tell the difference between the Democrats’
political programme and the Republicans’.
ü The student who has no experience in microbiology cannot tell the difference
between bacilli and cocci.
ü It is often useful in population studies to distinguish between men and women
and also between different age-groups.
ü The Captain had enough experience to separate the half-truths from the lies.

ð Se distinguer, marquer sa différence par rapport à autre chose, avoir un


effet (décisif) : make a difference.
ü Wearing a mask and washing one’s hands may make a difference in the
propagation of swine flu.
ü In many countries the fact that there is a Constitution does make a difference.
ü Increasing the SMIC by 1.5 % will make a difference.

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Attention au français faire avec (se contenter de), qui se rend d’une façon assez
particulière en anglais : to make do (with / without something, éventuellement), ou do
without something dans le sens de se passer de quelque chose.
ü We must make do with the evidence we have until new evidence appears.
ü As there was no surgical alcohol available we had to make do with boiled water.
ü My mother could make do and just be happy.
ü This is a concept which seems difficult to do without.
Cf. un énoncé comme “This man could probably do with a little more self-confidence.”
(Il aurait bien besoin d’avoir un peu plus de confiance en soi)

è Expressions avec do :
ü Do as I say! (Fais ce que je te dis !)
ü That will do! (Cela ira !, ou, selon le contexte : Cela suffit !)
ü We’ll have to do away with this old fridge. (se débarrasser de …)
ü In doing so / In so doing (Ce faisant, Par là-même …)
ü They could do little to prevent a similar disaster happening in the future.
ü This has nothing / little / everything to do with you!

On rappellera le do de reprise générique (Cf. la reprise en français par faire générique,


y compris lorsqu’un francophone souhaite éviter les répétitions) :
ü Doing nothing is not a option. (L’inaction n’est pas permise / On ne peut pas
rester les bras croisés, sans rien faire)
ü They said that the officer was only doing what he was instructed to do.
ü If a government wishes to lock up its opponents, it can do so.
ü “I’d like to rest for a while.” — “Please, do.”
ü “I’ve decided to buy a Mercedes.” — “This is a very expensive thing to do.”
ü “You are not obliged to say anything unless you wish to do so but what you say
may be put into writing and given in evidence.” (Phrase juridique réglementaire
que l’on prononce à un suspect lors de son arrestation)
A méditer : une citation de Horatio Caine (CSI : Miami), qui comme tout anglophone,
ne recule pas devant une mise des points sur les « i » linguistique en règle :
ü “You understand why I did what I did.” (pourquoi j’ai fait cela/je l’ai fait)

è Expressions avec make:


ü Do you think you can make it? (dans le sens de « réussir » = succeed / manage)
ü It was not always easy, but he made it to the top.
ü One may wonder how you make a living with so little money.
ü make a dream come true (réaliser un rêve)

è Attention, « faire » un rêve en anglais se rend par to HAVE a dream. Cf. la célèbre
adresse de Martin Luther King en 1963 (« I have a dream …).
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Construction à retenir :

to MAKE IT Adj (FOR X) to do/be Y


Où, rappelons-le, X = Someone et Y = Something. (Voir aussi plus bas la construction
de base « faire faire Y à X » : to make X Ø do Y). Elle se retrouve très couramment
employée, notamment avec des adjectifs comme

ð POSSIBLE ou IMPOSSIBLE : make it (im)possible (for X) to do Y, « permettre


à X de faire Y » (= « rendre possible »), empêcher X de faire Y (= « rendre
impossible »)
ü Medical advances make it possible to keep alive patients who would previously
have died.
ü Let us hope that our reforms will make it possible for prisoners to do some useful
form of work in prison.
ü Today's methods of birth control make it possible for a couple to choose whether
or not to have a child.
ü Our knowledge and resources in preventive medicine should make it possible to
control such an outbreak of swine flu.
ü L’Equipe is certainly one of the great French institutions, and has become so
much a way of life as to make it impossible to imagine a world without it.
ü The workers' age and lack of formal qualifications make it impossible for many to
move to better jobs elsewhere.
ü He did everything he could to make it impossible for the marriage to take place.

ð EASY, DIFFICULT (éventuellement + comparatif : easier, more/less difficult) :


ü Presentation packages make it easy for anybody to produce a stylish and
professional looking presentation.
ü Eventually the Government must make it easier to live without the car.
ü This allowance will make it easier for disabled people to take up a job.
ü A weak business environment will make it difficult for the company to be
profitable this year.
ü Legal restrictions designed to make it more difficult for youngsters to smoke
come into force today.
ü Governments ought to make it less difficult for companies to borrow from banks.

ð Cf. ce type de construction avec CLEAR : make it clear + SVC (subordonnée en


Sujet Verbe Complément introduite par that, what, when, where, how, …) :
ü Try to make it clear that you are enthusiastic about your future project.
ü You should make it clear when and where you want to go.
ü Yesterday the Minister made it clear how she intended to address the issue.
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ü They have made it clear what they would do with the money if they won the prize.

è Que dire du do dit « emphatique » ?


Pas grand-chose, mis à part que l’on vous conseillera d’éviter de l’utiliser — à l’écrit
comme à l’oral —, car lorsqu’il est (assez rarement, en fait) employé par les
anglophones, c’est essentiellement lorsque le contexte-avant suggère une contre-
propositon négative : dire, par exemple, « I do think that … » suppose que
l’énonciateur perçoit que les autres ont le sentiment qu’il peut penser autrement. Notez
qu’il s’emploie exclusivement au présent (do, does) et au passé (did).

ü “I do think liberal democracy is possible in China - but not in one’s lifetime, not
for two or three generations.”
ü If students do acquire the knowledge, they should come out of the examination
with flying colours.
ü He never published or participated in TV programmes; what he did do was to
deliver a series of public conferences.
ü I could hardly believe it. Even when I did believe it we discussed it several times,
but he wouldn't change his mind.
ü “I do think the older generation present such a bad example in the way they dress
nowadays,” one young student said.

Vous savez désormais que loin de constituer un défaut, votre curiosité par rapport à la
langue est à encourager fortement : dans ce dernier exemple, vous avez remarqué, bien
sûr, l’accord 3è personne du pluriel du verbe avec the old generation, considéré dans
cette phrase comme un pluriel — celles et ceux qui la composent. Ce qui est cohérent
avec la reprise par they ensuite.
Cf. l’exemple classique avec police, tantôt singulier (= le groupe), tantôt pluriel (= les
composantes du groupe) : The police IS a great institution, mais The police HAVE
arrested the murderer.

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Question de TEMPS

Il est des vérités qui blessent, mais autant s’en convaincre dès maintenant : il n’existe
que DEUX temps chronologiques en anglais — le présent et le passé !

Rappelons ici que le curieusement (?) nommé Present Perfect est un … présent !
C’est pour cela qu’en fait il porte bien son nom : son rapport à l’actuel le place à 180
degrés du Preterit, qui constitue le temps du passé par excellence.

Notez que si le français possède une foultitude de temps et de modes, l’anglais a


recours à d’autres expédients pour renvoyer, par exemple, à des événements futurs ou
conditionnels/hypothétiques.
L’usage des modaux — notamment le couple will/would — est à cet égard révélateur
d’un système spécifique, différent de celui du français, comme nous le verrons plus
loin.

Le Présent : forme dite « simple » / BE+ING

Attaquons de front la différence essentielle entre ces 2 formes verbales :

è Forme « simple » : permet de « coller » au réel, mais d’une certaine distance,


de façon quasi impersonnelle, sans intervention du locuteur, tel un observateur
extérieur ;

è BE+ING : signale un « commentaire » de la part de l’énonciateur, qui


intervient directement et personnellement dans son énoncé, qui « manipule » en
quelque sorte son énoncé. BE+ING a une valeur de reprise : une sorte de
« degré 2 », par rapport à la situation de départ, « degré 1 », qui pré-existe.

EXEMPLES :

1. James drinks (a lot of) vodka A. James is drinking (a lot of) vodka
2. James reads (a lot of) novels B. He is reading (a lot of) novels
3. He gets up at 7 everyday C. He is getting up at 7 everyday
4. He drinks coffee in the morning D. He is drinking coffee in the morning

ð Les énoncés 1 à 4 sont neutres, objectifs : ils avancent des généralités, des vérités,
des faits avérés. Il est dès lors plus naturel pour un anglophone de raisonner à
partir de « données brutes », d’observations non filtrées.

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ð D’où le recours à une forme brute du verbe, non dégrossie : précisément cette
forme dite « simple », dont la ressemblance avec l’entrée dans le dictionnaire —
autrement dit l’infinitif — est loin d’être fortuite, comme nous le verrons plus bas.

DECRYPTAGE 1 :
1 = James est un (grand) buveur de vodka = un (grand) amateur de vodka.
2 = James est un (grand) lecteur de romans = un (grand) amateur de ce genre littéraire.
3 = Il se lève tous les jours à 7h = c’est un fait (cf. « everyday » = une habitude).
4 = Il prend du café le matin = amateur de thé, il en consomme au petit-déjeuner (cf.
« in the morning » = c’est devenu une habitude).

ð Les énoncés A à D ne sont plus neutres : ils sont d’ordre subjectif, comme filtrés
par l’énonciateur, porteurs d’un « commentaire ».

ð L’énonciateur part d’une situation donnée, le réel, qu’il choisit de « commenter »,


tantôt de manière plutôt positive, tantôt plutôt négative, en fonction du contexte :
il y a ainsi intervention directe de l’énonciateur dans son énoncé.

ð A noter que le contexte joue un rôle essentiel ici : c’est lui qui va déterminer le
degré d’investissement de l’énonciateur, et ainsi la « polarité » de son
commentaire (positif/négatif).

DECRYPTAGE 2 :
A = James boit de la vodka (beaucoup)
• commentaire négatif : « Plus que de mesure. » (« certainement trop, selon moi »).
• commentaire positif (pourquoi pas ?, même dans ce contexte) : « Vu ce qui lui
arrive, j’estime que ça lui fera du bien ».

B = James lit des romans (beaucoup)


• commentaire négatif : « Mais qu’a-t-il donc à (en) lire autant ? » (par exemple,
contexte « ça devient préjudiciable à son travail au Lycée » ou « il devrait varier
un peu ses lectures — pas toujours des romans »).
• commentaire positif : « J’en connais qui lisent à peine, ou pas du tout. Enfin,
quelqu’un de sérieux ».

C = Chaque jour, il se lève à 7h


• commentaire négatif : « Mais qu’a-t-il donc à se lever aussi tôt ? » (par exemple,
contexte « cela n’est vraiment pas nécessaire » ou « il va finir par avoir des
problèmes de santé : il ne dort pas assez »).
• commentaire positif : « J’estime que c’est ce qu’il convient de faire. Comme on
dit, l’avenir appartient à ceux qui se lèvent tôt ».

D = Chaque matin, il boit du café

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• commentaire négatif : « Je pense que c’est mauvais pour sa santé. Tout le monde
sait qu’il peut y avoir accoutumance à la caféine. »
• commentaire positif : « Moi aussi. Et comme moi, il en a besoin pour se réveiller
et être en forme ! On connait tous les vertus tonifiantes de la caféine… ».

On le voit, avec BE+ING, tout est affaire d’appréciation, d’interprétation subjective.


Et pas qu’au présent, bien sûr !!! Pour vous en convaincre, comparez ces phrases avec
le même verbe (wait) :
ü He’s waiting for the bus. / What were you waiting for yesterday?
ü I’ve been waiting too long! / I’ll be waiting for you!
ü You shouldn’t be waiting long now
ü You may be suffering from stress as a result of work.
ü He must have been waiting for her / He can’t have been waiting for me

ATTENTION aux tentatives d’explications affectives, sinon approximatives,


que se contente de donner la grammaire traditionnelle (descriptive) : cette forme dite
« progressive » — une appellation bien peu claire, sinon totalement opaque —
renverrait tour à tour, en fonction de la situation de l’instant, au « moment où l’on
parle », à une « action en cours », à de la « durée », au « futur proche », etc.

A cet égard, rappelons quatre exemples de situations où un anglophone utilise bien une
forme “simple” pour renvoyer explicitement au « moment présent », qui est tellement
évident qu’il se passe de tout commentaire… :
ð Le démarcheur-démonstrateur, par exemple dans un grand magasin, qui vante un à
un et pas à pas les mérites du produit qu’il tente de vendre.
ð Le prestidigitateur, qui détaille chacun de ses mouvements, l’un à la suite de
l’autre, en insistant parfois sur l’« action » en cours.
ð Au théâtre, notamment, les indications scéniques (stage directions) sont
invariablement données sous la forme : « He crosses the stage; he stops and lights a
cigarette. He addresses the audience … »
ð Le « commentateur » sportif, qui décrit chaque action de jeu tandis qu’elle se
déroule : au football, par exemple, il s’exclamera «Kaká shoots and scores! ».

Nous préférons, et de loin, une approche plus globale, plus générique, qui nous semble
plus cohérente, qui consiste à dégager une valeur centrale, une constante, bref, un
invariant : ce que l’on a appelé « commentaire » ici, pour cette forme BE+ING.
En clair, cela signifie que chaque fois qu’un anglophone a recours à BE+ING, c’est
une même intention de communiquer qui est en jeu et ce, quelles que soient les
circonstances — références temporelles, événements, action ou état … ou l’état
d’esprit, l’humeur de la personne qui s’exprime.
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Voyons de plus près deux phrases banales du type :

A. « He is working »

BE+ING signale bien un commentaire de l’énonciateur. Si « moment où l’on parle »


(ou autre « en ce moment ») il y a, il est à trouver dans le contexte, et uniquement
dans le contexte, comme par exemple dans :

a) « Look ! He is working », ou
b) « He can’t answer the phone — he’s working. »

Dans les deux phrases, on a un commentaire sur la situation (situation présente, selon
le contexte).
Dans b), on justifie l’impossibilité de répondre au téléphone par le fait du travail en
cours : « He can’t answer the phone because he’s reading a book. »
On retrouve ici un cas classique du recours à BE+ING : l’énonciateur éprouve la
nécessité d’en dire plus et ainsi, « commente » — autrement dit : justifie — sa
décision.

ð A noter que « être en train de », traduction privilégiée de BE+ING au moment où


l’on parle, impossible ou fantaisiste dans de très nombreux cas, tient aussi du
commentaire !!!
En effet, on peut très bien énoncer
« Je suis en train de lire un livre très intéressant en ce moment », ou
« Je suis en train de repeindre le plafond de ma cuisine », ou encore
« Je suis en train d’apprendre le chinois »
et faire carrément autre chose en le disant ! En voici un autre exemple :
« No, thank you, I won’t have another drink — I’m driving. »
En d’autres termes : « Si je refuse un nouveau verre, c’est parce que j’ai de la route à
faire. » (la personne qui dit cela n’est PAS au volant de son véhicule !)
On le voit, « être en train de » dans ce type de contexte signale la volonté de
l’énonciateur d’en dire plus.
Cf. « She’s wearing high-heeled shoes » / « He’s being silly! » / « He’s standing by
the door » / « They’re having difficulties » / « She’s leaving for Australia » / « John is
leaving Dorothy ».
On s’interrogera également sur des énoncés qui peuvent, à première vue, paraitre
inhabituels, comme « I’ve been wanting to read this book for months now » (Cela fait
des mois que j’ai envie de lire ce livre) ou « I’ve been wanting to cough » (« J’ai une
furieuse envie de tousser »).

Il en va de même dans des contextes particulièrement polémiques du type : « il est en


train de/ il commence à m’ennuyer sérieusement ! »

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Et c’est très précisément ce qui se passe en anglais :
“I’m reading a very interesting book at the moment”
“I’m repainting my kitchen ceiling”
“I’m learning Chinese”

B. « I’m going to La Baule next week »

L’interprétation « futur proche » ne tient pas :


ð d’une part, c’est très clairement (et explicitement !) l’adverbe de temps « next
week » — et non GO + BE-ing !!! — qui renvoie à l’avenir. Les exemples ne
manquent pas :
ü We’re visiting Greece at Easter / in 6 months’ time / next year
ü I’m seeing my doctor tomorrow / Friday-next (= in a week on Friday) / next June
ü The President is meeting his Russian counterpart next month / in September
ü The government is planning to reform the tax system in 2012

ð d’autre part, on peut se demander à quelle période raisonnable dans le temps peut
bien faire référence la notion de « proche » : 6 mois, 8 mois, 1 an ? C’est assurément
une question d’appréciation. Car l’on peut très bien prévoir d’aller quelque part très
longtemps à l’avance et dire : « I’m going to Australia in 2013 » !

Pour mieux comprendre le recours à l’anglais BE+ING dans un contexte futur, faisons
un léger détour par le français.
Plutôt que coller des étiquettes, « futur proche » ou autre, il nous semble plus cohérent
de nous interroger sur la question de savoir pourquoi un francophone utilise un
présent pour rendre ce genre de phrase (qu’on lui demande un peu facilement de
retenir sous l’appellation « futur proche»).

Dans « Je pars pour La Baule la semaine prochaine », le choix du présent — par


rapport au futur « Je partirai » — est loin d’être anodin : il dénote une volonté de dire
autre chose que le futur (puisque précisément l’adverbe de temps est là pour y
renvoyer), et cet « autre chose » n’est autre qu’un… commentaire ! Commentaire du
type positif/négatif, comme pour l’anglais … :
• commentaire positif : « J’ai vraiment hâte d’y être ! ».
• commentaire négatif (statistiquement plus rare, mais cela tient bien évidemment
au contexte) : « C’est bien sympa, mais dommage, j’aurais préféré les Bahamas ! »).
On peut ressentir une impression de quelque chose de défini, planifié, de certain, car
là encore cela est dû au contexte (les billets sont pris, l’hôtel est réservé, les jours de
congés sont posés, etc.).
Il en va de même à chaque fois que l’on retrouve un schéma identique, comme par
exemple dans :
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“I’m meeting my boss next Tuesday”
“We’re going to the theatre tomorrow”
“We’re having strawberries for dessert tonight”

Avec parfois une nuance révélatrice d’un commentaire particulièrement marqué,


toujours dû au contexte — la forme négative :

ü “I’m not phoning Julia!”


(contexte : je sais que vous voulez que je l’appelle, mais je refuse de le faire ; je le
ferais uniquement si je veux)
ü “They’re not coming tonight!”
(contexte 1 : il y a un contretemps, ils ne peuvent pas venir)
(contexte 2 : ils ont décidé de ne pas venir)
→ Commentaire positif : « Dommage ! »
→ Commentaire négatif : « En voilà une bonne nouvelle ! »
ü “I’m not going!”
(Puisque c’est comme ça, je n’y vais pas !)
ü “I’m not paying!”
(Je refuse de payer !)
ü “You’re not having chocolate before your meal!”
(Pas question de manger du chocolat avant le repas)
ü “Maybe I’m not being clear.” (Horatio Caine, CSI: Miami)
(Peut-être que je ne me suis pas bien fait comprendre / Vous ne m’avez peut-être pas
bien compris / Il faut peut-être que je reprécise ma pensée.)

PRESENT perfect

Autant vous en convaincre, pour éviter les problèmes : le terme « P-R-E-S-E-N-T »


devant « perfect » n’est pas simplement là pour épater la galerie !
Ce temps porte plutôt bien son nom, puisque qu’il entretient toujours un lien avec le
présent, tout naturellement parce qu’il s’agit d’un … présent.
Sa valeur centrale, l’invariant qui le caractérise en toutes circonstances, est le constat-
bilan. C’est HAVE qui en est responsable. Comparez :
1) I — have — Ø 5 books by Shakespeare
2) I — have — bought / sold / read 5 books by Shakespeare
Have est un relateur qui indique une propriété (une caractéristique) du sujet. Il dit ceci
de la relation entre les 2 termes : ce qui est à sa droite est « logé » dans le sujet à
gauche, on porte ce qui est à droite au crédit du sujet.

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En d’autres termes, on interprète la 1) comme : « il y a chez moi les 5 ouvrages de
S. », d’où l’effet de sens de possession. Quant à la 2) : « chez moi, il y a l’achat / la
vente / la lecture (des 5 livres de Shakespeare) déjà effectué(e) » puisque bought, sold
et read sont des formes passées. Voilà, très simplement, d’où vient le Present Perfect :
À l’instant où j’effectue ce constat-bilan (l’instant actuel que signale have au
présent), j’arrête pour ainsi dire les compteurs et je lis ce qui y est indiqué : ce qu’il
s’est passé depuis un certain temps, d’où le participe passé à droite.

FOR ou SINCE ?

1. Tableau

S'il paraît naturel ici de rappeler les notions traditionnelles (FOR renvoie à de la durée,
SINCE à un point d'origine), la mise en relation des compléments temporels qui suivent
ces deux notions permet de les visualiser immédiatement, en les distinguant.

Partons d'une phrase type : We have been waiting …

FOR (durée) SINCE (point d'origine)


30 minutes / half an hour 11.30 a.m., 3 p.m. (15.00)
3 hours (= 3 x 60') earlier today, noon (midday), midnight
several hours this morning/afternoon/evening
February 7th, Tuesday 3 March
3 days (= 3 x 24h x 60') ø last night, ø last Monday
the last 24 hours yester
the last few days Sun/Mon/Tues/Wednes/Thurs/Fri/Satur
ø days New Year's / Mother's / April Fool's DAY
Independence / Armistice / Christmas
(one’s : my, your, her, his..) birth

3 weeks (= 3 x 7 days x 24h)


ø last week, the 1st week, that week
the last week (= for the last 7 days)

3 months (= 3 x 28/29/30/31 days) January, February, March, ...


the last month (= for the last 30 days) ø last month, the 1st month
the last few months the month we decided to move to the US
2007, 2003, 1996, 1989, ...
3 years (= 3 x 364/365 days) the Year of the Cat
the last 3 years / the last decade(s) [the year] I came back from x
ø decades / ø years / ø centuries 9/11 (= 9 November 2001)
a few / several / some years Queen's Elizabeth II's coronation
many / a number of / years the President's election

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hundreds of / thousands of years their wedding / ø last year
FOR (durée) SINCE (point d'origine)

La notion de « durée » semble poser problème à bon nombre d'étudiants. Comme


indiqué, il s'agit d'une notion quantifiable en soi : l'ambiguïté de la phrase « J'attends
depuis 3 heures ce matin » sera rapidement levée si l'on distingue entre a) durée (3 x 60
minutes - FOR 3h), qui couvre la période d'attente, et b) référence au moment où cette
attente a commencé (SINCE 3 o'clock).

Attention à une confusion aussi redoutable que classique ! Surtout NE PAS confondre
le Present Perfect (présent !!!) et le Prétérit (passé !) :
1) He HAS lived in Oxford for 5 years
2) He HAS been living in Oxford for 5 years
3) He lived in Oxford for 5 years
La seule différence entre 1) et 2) est uniquement be+ING, qui signale un commentaire
de l’énonciateur : l’une comme l’autre disent qu’il y habite toujours, puisque le temps
est le Present Perfect ! Traduction : « Il habite à Oxford depuis 5 ans » (la nature du
commentaire en 2) va dépendre du contexte).
Changement radical de perspective dans la 3), puisque le Prétérit, dont c’est la
fonction initiale, renvoie, dans le passé, aux 5 ans du séjour révolu à Oxford. Le
français rend cette différence essentielle en passant du présent en 1) et 2) au passé
composé (ou au passé simple) en 3) : « Il a vécu / Il vécut à Oxford pendant 5 ans ».

2. Traduction
a) FOR : la traduction de « depuis » et « pendant » par un seul terme se comprend
aisément par une particularité de l'anglais : FOR est toujours suivi d'une référence à de la
durée.
1a. He has studied / been studying in Paris FOR two years
1b. Il fait ses études à Paris DEPUIS 2 ans (par rapport à aujourd'hui)

2a. He lived in Paris FOR two years


2b. Il vécut / a vécu à Paris PENDANT 2 ans (entre 2006 et 2008, par ex.)

b) SINCE : tantôt « dePUIS », tantôt « PUISque »


Le sens profond de SINCE est tout naturellement « à partir de ». Vous devez bien
comprendre que SINCE traduit par « depuis » renvoie au début de la période qui nous
sépare d'aujourd'hui, période qui est repérée par rapport à aujourd'hui.
the beginning of the year
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He has lived in Paris SINCE 1991, 2009, Ø last year
he returned from the U.S.

Le SINCE argumentatif (puisque, dans la mesure où, dès lors que, etc.) introduit tout
naturellement un point (de départ) à partir duquel se fonde l'argument :
We cannot go yet SINCE he is not here yet

Base verbale - présent - impératif - subjonctif : même combat !

Une question simple : quelle est le radical (l’infinitif) d’un verbe comme « help », par
exemple ? Réponse : « help » !
Autre question : quel est le présent « simple » de help ? Réponse : toujours help !!!
Certes, mais me direz-vous, il reste encore cette désinence archaïque, le fameux « s » à
la 3è personne responsable de tant de misères … Disons, en démystifiant un peu les
choses, qu’il n’est là QUE pour signaler une tierce personne. A la limite, si l’on
envisageait une évolution (aussi peu probable que lointaine) de la langue, même sans
he/she/it, on reconnaîtrait la 3è personne simplement à la présence de ce « s ». Un peu
comme en italien et en espagnol, où le « o » final à un verbe signale tant et si bien le
« je » 1ère personne, qu’il devient inutile de le préciser (Cf. des énoncés basiques
comme Ti amo / Te quiero ou Penso che… / Pienso que…).
Donc, le présent de help donne help à toutes les personnes (helps à la 3è du singulier,
bien entendu, comme nous venons de le voir …).
Qu’en est-il de ce qu’on appelle communément (en français, mais il faut dire en
anglais également dans la plupart des grammaires descriptives) l’« impératif » et le
« subjonctif » de ce même verbe help ? Aussi (d)étonnante qu’elle puisse paraître, la
réponse est : toujours et encore le radical HELP !
Jugez-en plutôt :
1. Ø Help! (Au secours / A l’aide !)
2. Ø Help me! (Aidez-moi !)
3. You help me! (Aide-moi, toi !)
4. Someone help me! (Que quelqu’un m’aide !)

1, 2 et 3 correspondent au cas classique de l’impératif français, avec une emphase


particulière sur le You en 3. Or, dans les 3 cas, il s’agit bien en anglais de l’infinitif
help, du radical help, de la base verbale help, bref, de l’une des entrées multiples dans
le dictionnaire à la lettre « h ».
Et pour cause : lorsque vous recherchez un verbe dans le dictionnaire, disons « help »,
celui-ci se trouve sous cette forme (infinitif, etc.), précisément parce qu’elle est
« brute », non travaillée, non dégrossie des variations saisonnières … et qu’ainsi elle
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vous permet de rechercher le contenu sémantique du verbe, c’est-à-dire toutes les
définitions possibles — ce qui serait plus problématique avec helpED ou helpING, par
exemple, vous en conviendrez.
Et c’est exactement pour la même raison qu’en 4 (« subjonctif » en français, oui, mais
bel et bien toujours infinitif en anglais !), vous retrouvez l’entrée dans le dictionnaire
help, comme dans Peace BE with you (Que la paix soit avec toi), ou God bless you
(Que Dieu te garde/bénisse). Pour vous convaincre, pensez à une structure encore plus
sentencieuse, sinon biblique, agrémentée du modal « may » (construction obligée
modal + infinitif) :
ü May peace BE with you / May God BLESS you

On retrouve cet infinitif en anglais américain (et de plus en plus chez les autres
anglophones partout dans le monde), après des verbes, des noms ou des constructions
qui tournent autour de la suggestion, la prescription (on intime l’ordre à quelqu’un de
faire quelque chose), un jugement personnel marqué :
ü I suggested she Ø BE there on time.
ü The opposition leader urged that the government Ø TAKE action immediately.
ü The FAA rejected a recommendation that the aircraft Ø BE required to have a
video camera in the cockpit.
ü The panel supports the proposal that there Ø BE a legally enforceable ban on
the practice of human reproductive cloning.
ü This full page ad calls for Americans to literally make noise during the
president's speech later this month as a demand that he Ø STEP down.
ü It is essential that he Ø UNDERSTAND where his interests lie.
ü The rapid change of society has outdated some of the statutes in the law and it
is necessary that it Ø BE revised.
ü It is crucial that the medicine Ø BE administered immediately.
ü It is wrong that the President Ø MAKE such a decision.
ü They don't believe it is fair that Pakistan Ø BE singled out.

Dans chacune de ces phrases, l’anglais britannique aurait utilisé SHOULD en lieu et
place de l’article zéro Ø (Exemple : I suggested he SHOULD leave at once).
ð Vous êtes libre de choisir d’écrire en anglais plutôt US ou plutôt British (évitez, si
possible, un mélange des deux), mais imaginez un seul instant le potentiel de telles
constructions soigneusement reproduites dans l’essai — incluant à droite l’infinitif,
avec ou sans should (attention ! préférablement AVEC, pour éviter toute erreur du
correcteur due à un éventuel problème d’interprétation) !

Passé et virtuel

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It MAY rain tomorrow / It MIGHT rain tomorrow

Pourquoi le prétérit de may, à savoir might, rend-il le caractère hypothétique de façon


plus marquée dans cet exemple ? Vous le savez, on dit qu’il y a moins de chances
qu’il pleuve dans ce cas, mais pourquoi donc ? Un détour par le français peut aider ici.

Dans « Quand j’étais jeune » (dans un contexte « Ah ! ma pauvre dame ! », par


exemple), l’imparfait, qui est un temps du passé, est employé dans un contexte qui
renvoie au passé, d’où « R-A-S », aucun effet spécial. Idem pour l’anglais : « When I
was young ».
En revanche, si vous remplacez la référence contextuelle au passé Quand par une
référence au futur hypothétique (2 toutes petites lettres suffisent : « S - i »), on a : « Si
j’étais jeune ». Toujours un passé donc, l’imparfait, mais un contexte qui n’y renvoie
plus, au passé ! Effet (spécial) immédiat : un décalage par rapport au réel, d’où l’effet
de sens virtuel. En anglais : « If I were young » (le pluriel were sert ici à renforcer
davantage le virtuel déjà dû à was. Voir plus bas).
Dans le contexte futur auquel renvoie tomorrow dans It might rain tomorrow, le
prétérit might est bien là pour signaler ce retrait par rapport au réel, cette dimension
virtuelle.
C’est exactement le même schéma avec le prétérit dans des énoncés du type :

1) « I wish you were here » (Je regrette que tu ne sois pas là / Je souhaiterais que
tu sois là)
2) « It is time we went » (Il est temps qu’on s’en aille / qu’on parte)

Le français choisit le subjonctif, qui est le mode de la non-assertion, du virtuel.


L’anglais, qui n’a pas de mode subjonctif en tant que tel, se satisfait de l’utilisation
d’un passé dans un contexte qui ne renvoie pas à du passé, et de l’effet virtuel que crée
un tel décalage par rapport au réel.
è Le prétérit dans 1) s’explique toujours et encore en raison d’une cohérence
interne à la langue : If [only] you WERE here dit en effet exactement la même
chose, et il en va de même pour I would rather you were here. Le français ne s’y
trompe pas, mais recourt, comme l’anglais, à l’emploi d’un passé dans « Si
[seulement] tu étais là.
è Quand en 2), on exprime l’idée qu’il est temps de faire quelque chose, cela signifie
qu’on souhaiterait le faire : en clair, « si seulement on le faisait », d’où it is time =
if only = I wish + prétérit.
è Donc on retrouve dans If (only) / I wish / I would rather (I’d rather) / It is time,
la même intention de communiquer, donc tous sont suivis d’un prétérit, du moins
lorsqu’il s’agit d’exprimer un souhait sur une situation à venir. Voir à la fin le
point 15 dans « Corrigé du QCM de Grammaire ».

28
Il est temps (…) maintenant de passer à l’étude des modaux (dont should est un
illustre représentant), ainsi que de certaines structures qui leur sont généralement
associées, qu’on appelle parfois quasi-modaux.

Aladin & Quasimodo

Tout d’abord, rappelons brièvement l’origine savante du terme « modal », qui a le


mérite d’être clair : en latin, « modus », le mode, s’oppose à « dictum ». On peut
« dire » simplement les choses : The sky is blue / The weather’s nice ; ou indiquer, au
moyen d’un modal, le mode, la façon dont 2 entités entrent en relation l’une avec
l’autre, par exemple : It MAY Ø rain tomorrow.

Rappel de base
Tous les modaux, sans exceptions, se construisent de manière identique. Ils servent de
liens entre le sujet à gauche et le verbe (et ses compléments éventuels) à droite :

S-M-ØVC
où S = Sujet et Ø V = Verbe à l’infinitif (sans « to » !!!, comme dans l’exemple ci-
dessus) et C = Complément(s) . Cet infinitif est soit présent, soit passé : voilà bien la
clé du mystère de la syntaxe associée en anglais. Exemples (attention : en anglais, c’est
toujours l’auxiliaire HAVE qui est utilisé à l’infinitif passé) :

Infinitif PRÉSENT Infinitif PASSÉ


Ø manger Ø eat AVOIR mangÉ HAVE eatEN
Ø faire Ø do AVOIR fait HAVE done
Ø prendre Ø take AVOIR pris HAVE takEN
Ø être Ø be AVOIR été HAVE been
Ø venir Ø come ÊTRE venu HAVE come
Ø aller Ø go ÊTRE allÉ HAVE gone

On a donc le schéma : S -M-ØV → S - M - HAVE + Vpp


Voilà tout simplement pourquoi on passe de He must Ø go à He must HAVE gone !

ü He could Ø DO it → He could HAVE DONE it


ü You should Ø COME → You should HAVE COME
ü They must Ø BE there → They must HAVE BEEN there

29
WILL / WOULD

Nous l’avons dit, l’anglais n’a que 2 temps chronologiques, le Présent et le Passé. S’il
n’existe pas de futur, voyons ce que nous pouvons dire d’un énoncé aussi basique que

« I will go to the cinema tomorrow »

REMARQUE 1
Dans une telle phrase, l’élément qui renvoie on-ne-peut-plus clairement à du futur (à
de l’à-venir) est bel et bien l’adverbe tomorrow, qui explicite le contexte temporel.
Que dire alors de will ?

REMARQUE 2
L’intention d’aller au cinéma est due à la valeur sous-jacente — la valeur centrale —
de will, qui le caractérise de manière invariante, quel que soit le contexte.
→ Comme tous les modaux, will est un relateur : sa fonction est donc de mettre en
relation 2 segments, tout naturellement ce qui est à gauche (le sujet) et ce qui est à
sa droite (le verbe et ses compléments).

→ Le modal will responsable de cette mise en relation va indiquer quelque chose sur
cette relation, à savoir qu’elle va de soi, qu’il existe entre les deux segments une
très forte compatibilité, une concordance toute naturelle.

En définitive, cette phrase commune signale que la mise en relation entre moi-même et
le fait d’aller au cinéma demain va de soi, que « I » et « go the cinema tomorrow »
sont naturellement compatibles. N’hésitons pas à le rappeler, l’effet de sens futur est
tout simplement dû ici au repère contextuel tomorrow.

Voici quelques exemples, sous la forme de correspondances contrastives anglais-


français, pour mieux prendre conscience a) de la raison pour laquelle will n’est pas
toujours ni nécessairement rendu par un futur en français et b) de l’importance de
rendre l’interprétation grammaticale plus générique, donc de dégager des constantes :
ici, et dans tous les cas, la relation de concordance naturelle que will établit entre ce
qui est à sa gauche et ce qui est à sa droite.
1) Boys will be boys! → Il faut que jeunesse se passe !
2) That will be the postman! → C’est certainement le facteur !
3) That will be his car! → C’est sa voiture, très certainement !
4) Will you please open the window? → Tu veux bien ouvrir la fenêtre ?
5) Open the window, will you? → Tu veux bien ouvrir la fenêtre ?
6) Will you listen to me! → Tu veux bien m’écouter !

30
7) Will you (please) shut up! → Voulez-vous bien vous taire !
8) Do it, if you will! → Fais-le, si ça te dit!
9) I will. → « Oui. » (contexte : mariage)
10) He will! → Ça ne m’étonne pas de lui ! C’est lui tout craché !
11) Oil will float on water. → L’huile n’est pas miscible dans l’eau
12) Iron will rust. → Le fer, ça rouille
13) When the cat’s away, the mice will play → Quand le chat n’est pas là, les souris dansent

On serait tenté d’ajouter un exemple plus que remarquable, les premières paroles du
Génie dès sa sortie de la lampe, dans Aladdin (version Disney) :

“10 thousand years WILL give you such a crick in the neck!”
(traduction : « Passer dix mille ans confiné dans une telle petite lampe, ça a de quoi
vous donner un sacré torticolis ! »)
Le sens profond de cette phrase est bel et bien dû à la valeur centrale de will, à savoir
cette propension naturelle qu’ont les 2 segments qu’il met en relation à se rencontrer.
S’il y a un contexte qui ne renvoie pas directement au futur, c’est bien celui-là : le
Génie prononce cette vérité lorsqu’il sort de sa lampe, lui qui vient d’y rester enfermé
pendant pas moins de dix millénaires !

L’interprétation futur, volonté, prédiction, etc., chère à la grammaire traditionnelle,


tient plus de l’intention de « scanner » artificiellement le réel en quelque sorte, pour le
faire entrer dans des cases (qui n’ont de justification que le contexte auquel elles se
rapportent), que d’une volonté véritable de rendre compte de manière cohérente et
juste des faits de langues.
Parfois, cela frise le fantaisiste pur ! Reprenons la phrase 4) ci-dessus (Will you please
open the window?), où couramment will est affublée de l’étiquette « politesse ». Si la
personne qui pose cette question le fait poliment, c’est certainement dû à l’emploi de
« please » ! Mais surtout, il y a (re)mise en question de la relation entre you et open
the window, qui, par la présence de will, est jugée naturellement compatible. On ne
peut en effet préjuger de la réponse de celui ou celle à qui la question est posée, qui
peut très bien dire non : donc oui, il y a présupposition positive, mais elle est remise en
question par le style interrogatif.
La question 5) Open the window, will you? adopte une stratégie sensiblement
différente, mais le message qu’elle délivre est identique : c’est exactement le même
will dans les deux cas.
Si maintenant on remplace le will de la question par son prétérit would, on aura l’effet
de décalage, de virtualisation que nous avons vu plus haut, puisque le contexte
renvoie à de l’à-venir, d’où le sentiment d’un style « encore plus poli », car
l’énonciateur prend encore plus de distance, plus de précautions oratoires :
31
ü Would you please open the window?

SHALL / SHOULD

You SHALL be a doctor (Tu seras médecin, mon fils)


Si cette phrase suggère une injonction, c’est parce que le père met en relation deux
choses qui n’ont pas vocation à entrer en relation l’une avec l’autre : papa sait très bien
que son fils ne veut pas faire médecine. Contrairement à will, qui signalait une
concordance naturelle, shall dénote un manque de compatibilité entre les 2 termes de
la relation. Tout anglophone comprend que du fait de la présence de shall, You et be a
doctor ne vont pas ensemble, qu’il y a un « clash ».
Autres exemples :
ü Ireland shall be free
L’Irlandais qui tague cette phrase sur un mur de Belfast considère à l’évidence que son
pays n’est pas « libre ». La force illocutoire d’un tel slogan provient de la mise en
relation par shall de 2 éléments que l’énonciateur juge « contre-nature », pour ainsi
dire, avec un sous-entendu : « on finira bien par bouter les Britanniques dehors !»
ü We shall overcome (au départ, chant de prières des esclaves noirs, devenu
hymne du mouvement des droits civiques aux Etats-Unis)
Très « sonore » notamment dans les manifestations contre la guerre au Vietnam dans
les années 60, ce slogan est chanté par tous ceux qui souhaitent faire comprendre que
le combat pour un monde plus juste, plus libre et plus pacifique doit continuer pour se
révéler payant en finale : « nous finirons bien par vaincre ».
ü Shall we go to the restaurant tonight? (Et si on allait au restaurant ce soir ?)
Le sens de cette question de la vie courante tient au fait que l’énonciateur, qui est
acquis à la cause, qui souhaite vivement diner à l’extérieur, remet en question la
possibilité même de sortir, puisque shall indique qu’il n’existe pas de compatibilité
naturelle entre we et go to the restaurant. Cet effet de sens est peut-être encore plus
explicite dans une version moins « soft » : Let’s go to the restaurant tonight, SHALL
we? Ici, on impose la sortie au restaurant dans un premier temps, en quelque sorte,
avant d’en laisser finalement l’entière responsabilité à l’interlocuteur.

è Mécaniquement, le prétérit should (qui, vous l’aurez certainement noté, n’est


jamais employé dans un contexte passé) signale un manque de concordance, tout
comme shall, mais de manière moins marquée : de l’injonction, on passe
naturellement à un avis, une recommandation, un conseil.
ü You should go to the doctor’s

32
C’est bien parce que l’énonciateur sait (ou pose comme tel) que you n’a pas l’intention
de consulter qu’il lui donne ce conseil (« moi, à ta place, j’irais… »).
C’est bien évidemment le même should, ave la même valeur centrale, que l’on
retrouve par exemple dans
ü I suggest (that) you SHOULD go to the doctor's
(Je te suggère d'ALLER chez le médecin / Je suggère que tu y AILLES.)
Pour pouvoir suggérer à quelqu’un de faire quelque chose, il faut bien supputer que le
conseil est donné à quelqu’un qui n’a pas l’intention de faire cette chose-là …
Attention, contrairement au français, l’anglais n’accepte que cette seule construction :
suggest (that) NP should Ø V
Voir aussi plus haut l’usage de l’infinitif en anglais américain : I suggested (that) he Ø
go to the doctor's.

Cohérence interne oblige, on retrouvera should également dans un contexte


hypothétique en « if » :
ü If the war SHOULD break out, ...
(Si la guerre devait éclater / Dans l'éventualité où la guerre éclaterait / Dans le cas, peu
probable, d'un déclenchement du conflit ...)
Ce caractère « très improbable » vient directement de la valeur centrale de should, qui,
en plus de l’hypothétique « if » standard dans cette phrase, signale en surface que la
relation entre the war et break out ne va pas de soi, ce qui a pour effet un décalage
supplémentaire par rapport au réel, et donc un surcroît de virtuel. C.Q.F.D.
La dimension virtuelle due à should prend tout son sens dans une version plus
« noble », avec inversion stylistique Auxiliaire / Sujet, où la position initiale du modal
suffit à mettre l’accent sur l’hypothétique, ce qui permet dès lors de se passer de la
mention « if » : SHOULD the war break out, ... Voir plus bas (section modaux).

Les uns, les autres : un « must »

Pour bien comprendre à quoi sert un modal, considérons une situation lambda.
ð Contexte : vous voyez quelqu’un au loin avancer dans votre direction, qui
ressemble étrangement à votre ami Matthieu (M), qui ne sort jamais sans son bichon
maltais.
ð Réactions instantanées, sur le mode « C’est lui ! », du moins probable au plus
probable :
ü There’s no way that can be M ! (la possibilité est niée par le contexte)
ü That might be M! → Il y a des chances (mais il est encore trop loin).
ü That could be M! → C’est possible que ce soit M, mais pas si sûr.
33
ü That may be M! → Possible, sans plus (50-50, en pourcentage).
ü That should be M! → C’est probablement M (tout indique que c’est lui !).
ü That will be M! → C’est certainement M (je commence à en avoir la certitude).
ü That must be M! And that would be Médor [trotting by him]! → C’est quasiment
sûr, c’est M ! (J’en mets ma tête à couper !) → Mais c’est à n’en pas douter son
chien Médor (Rien d’étonnant à que ce soit lui, il l’accompagne toujours. En
plus, un chien blanc tout mignon et tout petit comme celui-là …).
Toutes ces modulations permettent ainsi à l’énonciateur de faire varier le degré de
réalisation, de validation entre les deux termes That et be M. Normal, puisque c’est là
la fonction première de tout modal qui se respecte !

Un mot s’impose sur must, remarquable non seulement parce qu’il ne possède pas de
forme passée, mais parce qu’il est bicéphale (pour ainsi dire).
1. You must do it — whether you like it or not! (Tu dois le faire / Je te garantis que
tu vas le faire — que tu le veuilles ou non !)
2. Where is Gabriel now? — He must be doing his homework. (Il doit faire ses
devoirs / il y a de très fortes chances pour …)
En 1, le contexte est clair, il s’agit d’une injonction : must signale qu’il ne peut en être
autrement, que la relation entre You et do it est inexorable par le fait du locuteur, qui
va s’assurer personnellement que le travail sera effectué.
La valeur de must en 2 est très sensiblement différente : cette fois, il y a
présupposition de la part de l’énonciateur, d’où l’interprétation plus « soft ». Notez
qu’on retrouve la même nuance en français avec « devoir ».

Et Quasimodo dans tout cela ?

On pense immédiatement au couple would rather / had better + Ø V (et leurs formes
contractées ’d rather / ’d better) :
ü I know he would rather Ø play football than Ø do his homework!
ü They would rather NOT Ø reveal their names.
(préférer faire quelque chose plutôt qu’autre chose)
ü You had better Ø keep this secret. (Tu ferais mieux de le tenir secret)
ü You had better NOT Ø reveal this secret. (Tu ferais mieux de NE PAS le
divulguer)

34
Ce ne sont pas des modaux, en tant que tels, mais leur construction est identique : ils
sont suivis de Ø V et fonctionnent comme des auxiliaires, puisque le NOT leur est
appliqué, comme par exemple :
ü He should Ø do it / He should NOT Ø do it / He shouldn’t Ø do it

MUST / HAVE (to V) et SHOULD / OUGHT (to V)

Deux couples indissociables, pour le meilleur plutôt que le pire …


Rappelons une constante de la langue anglaise : le « to » dans « TO V » signale la
présence (occulte ou pas) d’un SUJET à gauche et donc un centrage sur ce sujet. C’est
comme si on avait la construction syntaxique de base [for X] to do Y : par exemple
dans a means [for someone] to do something, l’accent est davantage mis sur la
personne, alors que dans a means OF doing something, il porte clairement sur DOing.
C’est ce qui peut rendre compte des nuances dans
1) He MUST Ø do it
2) He HAS to do it (sous-tendu : He has [for him] to do it)
3) He SHOULD Ø do it
4) He OUGHT to do it (sous-tendu : He ought [for him] to do it)
Les constructions type « to Ø V », qui signalent une propriété du sujet, permettent à
l’énonciateur de concentrer l’attention sur le sujet « He », tandis qu’avec must et
should l’énonciateur dit quelque chose sur la relation entre « He » et « do » : l’accent
est alors mis sur la nature de cette mise ne relation. D’où les effets de sens différents :
1) Il doit le faire (c’est un ordre)
2) Il doit le faire (il a quelque chose à faire, c’est comme ça / c’est la règle)
3) Il devrait le faire (conseil : moi, énonciateur, à sa place je le ferais)
4) Il devrait le faire = Il est tenu de le faire (il y a des contraintes qui font que…)
Notez le parallèle assez éloquent entre a) les traductions par « avoir À » et « être tenu
DE », par contraste à « devoir Ø » faire quelque chose, et b) have TO V / must Ø V et
ought TO V / should Ø V, qui explicitent clairement la différence de point de vue.

VERBES : constructions

35
MAKE X Ø do Y
Construction remarquable : make someone do something (« faire faire quelque
chose à quelqu’un ») → L’important est de noter l’article zéro (infinitif dit « sans
to ») à droite.
Exemple : He made us Ø laugh / Ø work hard / Ø understand (Il nous a fait rire /
travailler durement / comprendre).

Ne pas confondre avec la structure « faire faire quelque chose PAR


quelqu’un » :
to HAVE / GET Y done (by Y) = have / get something done (by someone)
dans laquelle le complément direct (Y) est suivi du participe passé et le complément
dit « d’agent » (par quelqu’un) est le plus souvent absent, comme en français
d’ailleurs. Exemple : I will have my car repairED (Je vais faire réparer ma voiture).
A quoi bon, en effet, mentionner « par mon voisin », par exemple ? Si l’on souhaite
mettre l’accent sur qui va assurer la réparation du véhicule, on aura plus naturellement
recours au style direct, pas au passif : Mon voisin va réparer … (My neighbour will
repair …).

Attention aux verbes irréguliers remarquables, comme « cut », où (au moins) le


participe passé se confond avec la base verbale. Car dans I will have my hair cut,
« cut » est bien un participe passé …

Pour revenir à la notion de « faire faire quelque chose À quelqu’un », on mentionnera


2 autres constructions possibles :

è to get X TO do Y
ü It’s difficult to get him to stop talking.
ü The government’s goal is to get people to work more.
ü That partner has to pursue the others to get them to pay their share.

è to HAVE X Ø do Y ou to HAVE X doING Y

Avec make X do Y ou get X to do Y, c’est le contexte qui détermine entièrement la


nature de la relation entre les 2 personnes en question. Dans He made me work very
hard, on comprend un certain degré de contrainte que « He » impose à « me »,
contrainte qui est totalement absente dans He made me laugh, par exemple.
Or, la structure HAVE someone do / doING permet en surface d’indiquer la façon de
« faire faire quelque chose à quelqu’un » : relations interpersonnelles tendues (du type
« contrainte ») ou pas.
Attention donc à la nuance entre
ü He had us Ø work hard (Nous ne pouvions faire autrement) et
36
ü He had us laughING
(On peut en effet difficilement « contraindre » quelqu’un à rire dans un contexte
naturel. En revanche, lorsqu’un Ministre « charge » un subalterne de lui remettre un
rapport, la relation hiérarchique entre les deux est telle qu’il sera plus naturel de dire :
The Minister had him/her Ø write a report). Autres exemples :
ü Have someone Ø do it for you!
ü The customs officer had me Ø open my suitcase. (impossible de refuser)
ü This trip has us thinking. (a suscité en nous une réflexion positive)
ü Oprah has us reading great books, which is fabulous. (grâce à elle, on a pu lire
de la grande littérature)

Autre construction remarquable similaire : CAUSE X to DO Y


ü Does alcohol advertising cause people to drink or to drink too much?
ü Those who do not feel loved frequently create situations which cause others to
feel sorry for them, or even guilty.
ü There are defensive factors that cause companies to look beyond their domestic
markets.

V1 to Ø V2 versus V1 V2ing

L’important ici reste la nuance essentielle :


ð to + Ø V : présence d’un sujet à gauche et centrage sur ce sujet
ð V+ING = nom (+ signale quelque chose de présupposé, de pré-pensé)
Pour préciser, prenons un exemple simple :
1) TO pass the ACCES exam is difficult
2) PassING the ACCES exam is difficult
En 2), l’emphase est sur pass : « le fait de réussir (en tant que tel) au concours est
difficile ». La notion même de réussite reste au centre des préoccupations de la
personne qui énonce cette phrase. Le « ing » signale à la fois une nominalisation et
une présupposition.
En 1), c’est comme si vous aviez des constructions comme For anyone to pass / For
most students to pass, avec centrage sur le sujet. En d’autres termes, on est dans un
contexte qui peut être polémique, du type « j’aimerais bien vous y voir : c’est facile
pour personne ! ». D’ailleurs, on pourrait clairement énoncer, en variant la syntaxe : It
is difficult for most candidates to pass this exam.
Autre exemple évocateur parmi tant d’autres, dans Aladdin version Disney (1993), la
remarque du Génie, quand Aladin lui propose la liberté en lui consacrant l’un de ses 3
vœux : « To be free … ». Rien de plus naturel dans la bouche d’un serviteur millénaire
37
que ce centrage sur soi (For ME to be free …) : il a bien du mal à envisager de
changer de condition et ne plus avoir de maître …

Les exemples classiques sont STOP, TRY, PREFER, REMEMBER / FORGET,


qui tous acceptent les 2 constructions. On a toujours le même schéma (exemple avec
remember) :
ð V1 to Ø V2 : structure du type 1 → 2
On suit l’ordre du discours. Dans Please remember (1) TO phone Chloë (2) : UN, on
se souvient que DEUX, on a quelque chose à faire.

ð V1 V2ing : structure du type 2 → 1


Le verbe V1 est dit « présupposant ». On fonctionne à l’inverse du cheminement
mental : on a pensé à V2, AVANT d’énoncer V1 ! Dans Do you remember (2)
phonING Chloë (1)?, on tente de se souvenir, après coup (DEUX), si UN on a
téléphoné ou pas.

Idem avec « Stop shouting ! » : pour pouvoir demander à quelqu’un de cesser de crier,
il faut bien que ce quelqu’un crie ! On ne peut cesser de faire que ce qui existe
préalablement. Comparez :

ü People stopped to ask me for directions the other day.


ü “We are what we eat" has become such a cliché that we rarely stop to think
about it nowadays.
ü If you find it difficult to stop drinking altogether, try to cut down as much as
possible.
ü If you want to live healthily, stop smoking and cut down on sugary snacks.
ü The teacher used games and other activities to try to make lessons more
enjoyable.
ü We'll try to make sure it doesn't happen again.
ü Try relaxation, try yoga, try a long walk, try reading a magazine, having a
bath.
ü You always take the lift to the next floor? Try using the stairs for a change.
ü "I prefer working with men," she admitted.
ü US President George Bush was believed to prefer dealing with one person,
especially on nuclear issues.
ü Supporters claim they prefer trading to paying cash.
ü At least half the members of the younger generation prefer snowboarding to
skiing.
ü And then make sure you remember to wash your hand.
ü You can also buy leather and jewelry, but don't forget to haggle. (marchander)
ü A pilot survey indicated that 10% of drivers still forget to lock all doors, shut
all windows or lock the boot.
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ü Just because days are getting shorter it doesn't mean you can forget having a
bit of fun in the garden.
ü I'll never forget being in hospital.

PREPOSITIONS

Appelez-les « prépositions », « particules », ou encore « postpositions », adossées à un


verbe, un nom, un adjectif ou autre, elles forment des expressions qui sont
véritablement une seconde nature chez les anglophones. Par-là même, si vous savez les
manier, elles constitueront un « plus » immédiat, non seulement pour le QCM, mais
aussi (on vous le souhaite) à l’oral, dont le niveau de langue se trouvera d’autant plus
idiomatique que vous montrerez votre capacité à les utiliser correctement.

Constante
Comme en français, toute préposition est suivie d’un nom ou d’un GN (« groupe
nominal »). La particularité de l’anglais reste la possibilité d’un « gérondif » (appelé
aussi « nom verbal » ou « verbe à sens nominal »), à savoir la construction V-ING, qui
peut se substituer à un GN. Une telle spécificité trouve un écho très naturellement
sensible quand il s’agit de la proposition « TO », et on le comprend, du fait de
l’incidence que l’on sait :
Ø to + GN = to + V-ING
Ø to + V = to + radical (infinitif)

Il existe un moyen mnémotechique très simple de distinguer entre un « to » préposition


et un « to » qui ne l’est pas (parfois appelé curieusement « marque de l’infinitif »),
lorsque le to en question est suivi d’un verbe. Il suffit de remplacer le verbe par un
nom ou un GN, quitte à changer le sens de la phrase originale, car il s’agit d’une
technicalité : si l’opération est possible, alors to est une préposition (à 99,99 % …) et
donc le verbe prend la forme V-ING.
Sans aller chercher loin, prenez l’expression « be used to + verbe », par exemple dans
ü I am used to … an automatic car. (DRIVE)
La raison pour laquelle la réponse est « drivING » tient à ce que dans cette
construction, le to est une préposition ! Mais comment le savoir ? Vous remplacez le
verbe (et ses compléments éventuels) par un GN. Exemple (à portée de main) :
ü I am used to my automatic car.
On aurait pu changer complètement de contexte, pour s’en assurer définitivement :

39
ü I am used to my 3G+ telephone / my new home / their peculiar sense of
humour / my weekly visit to elderly people in hospital.

Tant mieux si vous en avez apprises certaines par cœur, mais ces expressions se
comptent par dizaines … Fiable à presque 100 %, la (mnémo-)technique reste
disponible pour s’assurer de la bonne construction en finale.
Voici, agrémentée de quelques exemples choisis, une courte liste de ces formulations
en « to » (préposition), que l’on retrouve communément dans les QCM :

ð To BE + accustomed to / used to, committed to, dedicated to, devoted to, looking
forward to (look forward to), reduced to, on the road to, the key to (Notez que
l’expression be accustomed to peut — mais c’est un fait extrêmement rare — être
suivie d’un infinitif. Dans la plupart des cas, cependant, aucun des 4 choix du QCM ne
le propose) :
ü The company is committed to implementing a series of strategic initiatives to
optimize its global footprint in manufacturing.
ü There's no doubt that Obama is committed to doing something.
ü This measure is dedicated to improving road safety.
ü This multimedia company devoted to helping people sort through their
investment decisions.
ü We’re looking forward to seeing the finished product on that one.
ü With an income around $20 a month, pensioners have been reduced to buying
apples one at a time.
ü Most of the students they teach are not on the road to becoming economists.
ü Engine efficiency is the key to improving fuel economy.

ð in addition to :
ü In addition to being a producer, he is also the artistic director.
ü In addition to being paid less than other physicians, doctors increasingly have
less time per patient visit.
ü In addition to reducing costs, we've been doing everything to maximize
revenues.

ð from V1-ING TO V2-ING (= from N1 TO N2)


ü She oversees the hospital — from buying equipment to handling staffing.
ü He leapt from being unknown to being famous and very successful.
ü In Israeli-Palestinian culture today a woman who moves from being strong to
being powerful risks losing her femininity.

ð to amount to, to object to :


ü Many Americans believe that talking to North Korea amounts to rewarding
blackmail.
40
ü Today, one species goes extinct about every half hour! This amounts to losing
over 17,000 species annually.
ü The job pays well, so I can't object to being overworked.
ü Some of the islanders object to being photographed.
ü Would you object to our coming to you rather than the contrary?

ð to prefer V1-ING TO V2-ING (= to prefer N1 TO N2) :


ü Most of the time he prefers watching TV to going out.
ü This man preferred drinking to eating, and spent his slim budget
proportionately.
ü He’s a rather good teacher, but he clearly prefers talking to teaching.
ü Only 43.1% of the college football players surveyed said they preferred playing
to winning.
On retrouve ici un contexte générique, puisque centrage sur V-ing. Ne pas confondre
avec l’autre construction, remarquable par la présence de to + V et donc d’un
centrage sur le sujet : to prefer TO do … [(RATHER) THAN Ø do …]
ü Would you prefer to send waste for recycling rather than Ø throw it away?
(Votre choix à vous, c’est quoi ?)
ü Why do the British prefer to drink tea rather than Ø drink coffee?
(Ah, ces Britanniques, ces grands consommateurs de thé !)
ü Why do most people prefer to talk rather than Ø listen?
(Le jour où les gens comprendront qu’il faut aussi écouter …)
Voir plus bas la section « Groupe verbal ».

Tous les chemins mènent à « TO »

Gare aux interférences avec le français : aller EN Avignon, EN Andorre, EN


Alsace, AU Canada, EN Finlande, EN Egypte, En Europe, EN Amérique ou AUX
Etats-Unis (et j’en passe …), même combat ! C’est TOujours (!) « TO » qu’il faut
employer à chaque fois, et ce, quel que soit le lieu considéré (ville, pays, région,
continent ou assimilé) :

ð go TO Avignon / Andorra / Alsace / Finland / Egypt / Europe / America


ð go TO the US / Canada / go TO the moon / Mars
ð cf. More British troops will be sent TO Afghanistan.

Y aller à pied, à cheval …

C’est en général « BY » que l’anglais utilise pour y parvenir … :


ð go BY bicycle, bus, car, underground /metro, (aero)plane

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Seule la marche à pied échappe au rouleau-compresseur by :
ð go ON foot
(Certes, c’est également le cas pour un déplacement à cheval (go ON horseback), mais
le verbe « ride », qui depuis l’origine a ce sens, est bien plus naturel.)

De près ou de loin …

A retenir, une bonne fois pour toutes … :


ü The post-office is not very far FROM my house.
ü The post-office is near TO my house.

Expressions avec BE + adjectif (ou participe passé)

Evidemment, nous n’en listerons que les plus courantes parmi toutes ces appellations
contrôlées, en limitant les participes passés à ceux qui ont une valeur d’adjectif et
donc en omettant volontairement toute forme passive pure, qui introduit
nécessairement le complément dit « d’agent » par un basique « BY », ce qui en général
ne pose problème à aucun lycéen :

è Tout d’abord, quelques grandes constantes :

ð be interestED IN
ð be dependent ON (cf. to depend ON), mais be independent OF
ð be compared TO (éventuellement WITH) / in comparison WITH
ð be different FROM (cf. be the same AS)
ð be related TO / in relation TO (cf. to relate x TO y), mais
ð be connected WITH / in connection WITH (cf. to connect x WITH y)
ð be faced WITH et be confronted WITH a problem (cf. to face Ø a problem)

Remarque 1
Dans le sens de « avoir un rapport avec … », « avoir un lien de cause à effet » ( The
riots were clearly connected with the wide-scale food shortages), autour de relate, ce
sera donc to et autour de connect, ce sera with. Mais dans le cas d’une connexion
physique, comme pour une connexion filaire ou une connexion à Internet, fût-elle Wifi
ou Bluetooth localement, un anglophone va plutôt utiliser be connected TO. Exemple :
I couldn’t connect TO the Internet last night. Cf. un raccordement à la prise terre :
connected TO earth.

Remarque 2
42
Attention à la nuance « faire face à », qui a 2 sens : ici, les 3 expressions (to be
faced/confronted with et to face Ø a problem) évoquent assez indifféremment le fait
d’« être confronté à », alors que « to cope with a problem » », qui est aussi traduit par
« faire face à », renvoie à l’idée de surmonter les choses, de s’en sortir.

è Ensuite, une belle nuance :

ð be concerned WITH versus be concerned ABOUT (ou BY)


La frontière est parfois fluctuante en fonction du contexte, mais on peut dire qu’avec
with, on est dans le général, on se sent « concerné », comme tout le monde ou presque,
mais cela ne vous empêche pas de dormir la nuit … Avec about ou by, en revanche, la
nuance prend un caractère plus prononcé de préoccupation, d’inquiétude et dès lors
vous pouvez commencer à souffrir d’insomnies …
ü The major minerals that most people are concerned with are iron and calcium.
ü All schools are concerned with improving and maintaining good attendance.
ü Doing more for the environment is what everybody should be concerned about.
ü He is concerned about looks, but maybe not in the way other boys are.
ü Most crimes are still left unsolved, and it is prevention that people are
concerned about.
ü The OECD says it is concerned by the increase in inflation among members.
ü America deeply is concerned by the current crisis.

è Sélection alphabétique par préposition :

ð AT : good / bad ; amazed / surprised


ü He’s not very good AT maths.
ü You should excel in what you think you're good AT.
ü The only thing he seems to be good AT is denigrating Labour.
ü He's not bad AT spraying. He's a good sprayer, actually.
ü I'm rather bad AT saving money.
ü After all, she wasn't that bad AT playing the piano.
ü After nearly twenty years of interpreting dreams, she is still amazed AT their
wisdom, beauty, humour and insight.
ü Many have been surprised AT the level of interest from the banks.

ð FOR : conspicuous, remarkable, responsible


ü Throughout his career, Gaunt was conspicuous FOR his loyalty to the king.1
Sa loyauté envers le roi : c’est ce qui l’a caractérisé tout au long de sa carrière.
ü The Committee was conspicuous FOR the fact that Conservative Members
made few contributions.

1
Allez savoir pourquoi, l’idée ironique de « briller par son absence » est rendue plutôt par « be conspicuous BY
one’s absence » : Benefits of cutting back pollution tend to be conspicuous by their absence.
43
ü Not only was it an exceptional speech, it was remarkable FOR its lack of
partisanship.
ü This is a book that is remarkable FOR the way it deals with death.
ü We have to stop the standard that says women are responsible FOR the family.

ð OF : afraid
ü He’s not afraid OF spiders.
ü Not being afraid of using computers was also identified as a basic skill.
ü Many workers are reluctant to organize because they are afraid of losing their
jobs.
ü Many adults in today's society are afraid of speaking in front of an audience.

Verbes dits « prépositionnels »

On en recense plus de 3000 (appelés communément « phrasal verbs ») … Nous nous


contenterons d’une sélection drastique parmi les plus récurrents dans les concours.

è Deux nuances
(Comme un bonheur n’arrive jamais seul … Pensez sans relâche à conserver en
mémoire ce type de nuance sensible pour une éventuelle réutilisation dans l’essai en
250 mots. Le correcteur vous en saura gré …)

ð to consist IN / OF :
Tantôt « consister en + nom » / « consister à + verbe », tantôt l’idée de « comporter »,
« être composé de », « se subdiviser en » …
ü The first freedom of the press consists in it not being a trade.
ü The fascination of the artwork consists in its power to transcend time.
ü Today Australia has a population of 22 million and consists of six states and
two territories.
ü Secondhand smoke consists of a mixture of the smoke given off by the burning
end of tobacco products.
ü The G-7 consisted of the US, Japan, Germany, France, Italy and the U K.

ð to result FROM / IN
Le premier est proche du français « résulter de », « avoir pour origine » ; le second,
très idiomatique en ce sens que les anglophones l’affectionnent au point de l’employer
quasi systématiquement, renvoie à une relation causale (tout comme lead to, avec
lequel il entre en concurrence directe): « avoir pour effet / conséquence / résultat »,
« se traduire par », « impliquer », …
Si on considère A => B, alors B results FROM A, et A results IN B.
ü Some still assume that unemployment usually results from personal defects.
44
ü Families under great stress are vulnerable, which may result from financial
difficulties, marital discord, social isolation, or poor health.
ü Exclusion from the community often results in feelings of inadequacy and
difference.
ü Not being fluent in English results in a language barrier that negatively affects the
student's educational process.

è Sélection alphabétique par préposition :


ð ASIDE : put / set (mettre de côté)
ü Iran and Saudi Arabia, the two largest OPEC exporters, appeared to have put
aside differences to work together in trying to reach a settlement.
ü Hospitals will be allowed to set aside smoking rooms for patients who are unable
to stop smoking.

ð AWAY : give (donner, faire cadeau)


ü If you no longer wear these clothes, why don’t you give them away to charity?

ð BY : get (se débrouiller, s’en sortir)


ü I wonder how they can get by with so little money

ð OFF : put (1. dégoûter, rebutter / 2. reporter à une date ultérieure)


ü He refused to be put off by all the objections to his project.
ü The meeting has been put off until a later date.

ð OVER : run (renverser)


ü Somebody was run over by a bus yesterday

ð UP : look (chercher dans un dictionnaire)


ü If you don’t know what it means, why don’t you look it up in a dictionary?

ð Doublet UP WITH :
• put (supporter quelqu’un/quelque chose)
ü He’s so objectionable! I won’t put up with this behaviour for long.
• keep (rester en contact)
ü Commerce and industry need to keep up with the latest demands.
• catch (rattraper quelqu’un/quelque chose)
ü It will take years for Albania to catch up with the standards of medicine in
other European countries.
• be fed (en avoir assez)
ü She was getting a little fed up with the habit he had of never allowing
her to finish a sentence.
• come (trouver)
ü After hours of debate they came up with a very good idea.
45
Chapitre 4 :
Concours blanc corrigé et commenté
(inédit)
ÉPREUVE D’ANGLAIS
Lisez attentivement les instructions suivantes avant de vous mettre au travail :
Chaque question comporte quatre propositions, notées A. B. C. D.. Pour chaque proposition,
vous devez signaler si elle est vraie en l'indiquant sur la grille de réponses en marquant la case
sous la lettre V ; ou fausse en l'indiquant sur la grille de réponses en marquant la case sous la
lettre F. Une réponse est donc une suite de quatre marques V ou F.
L’absence de marque (V, F) ou la mauvaise marque à une proposition n’entraîne pas de
points négatifs.
46
Durée de l’épreuve : 1 h 30 Coefficient de l’épreuve : ESSCA ® 2 ÉSEG ® 2 ESDES ® 2

1) A. She’s as happy as can be.


B. As could be expected, they were late last night.
C. This is a rather difficult exercise, as is the case with most maths tests.
D. The answer is obvious, as will be shown presently.

2) A. Why go out tonight? There’s a very good film on television.


B. I’m hopeless. I don’t know how make this TV work properly.
C. They don’t have any idea where or when to go.
D. They don’t have the faintest idea about what to do.

3) A. Hurricane Katrina caused many damages in New Orleans in 2005.


B. The typhoon death toll in the Philippines rose yesterday.
C. Many had only just returned to their homes after escaping an earlier typhoon.
D. “We never used to get typhoons at this time of year. But now we get many.”

4) A. What awful weather!


B. They say British society is appealing.
C. That’s some change from the George Bush’s administration.
D. That makes a change from George Bush’s administration.

5) A. He certainly holds great responsability for the fiasco.


B. They should be hold responsible of the failure.
C. You should address yourself to the responsible of the Department.
D. We accept full responsibility for the quality of the holidays we provide.

6) A. This is just one of the reasons why we have become one of the largest banks in
West Germany.
B. Only one of the many newspaper I read mentioned this fact.
C. Now she's one of the country's top expert on Aerodynamics, Fluid Mechanics and
Aircraft Propulsion.
D. One of the worst winters we had was at the start of the war.

7) A. What is reffered here is whether the government should decided to legislate.


B. What is referred to here is the assumption that the government will take action.
C. What is dealt with here is how will the government react to the provocation.
D. What is dealt with here is how the government will react to the provocation.

8) A. There is no denying that China is likely to dominate Asian strategic thinking in


the next two or three decades.
47
B. The campaign centred on the issue of whether negociations with the drug cartels to
end the current violence should take precedence over efforts to bring them to justice.
C. The negotiations have reached a stalemate.
D. The negociations are still in a deadlock.

9) A. “No doubt Trevor will let you take a radio home with you, as long as you bring it
back the next day.”
B. “Take your homework to me.”
C. “I'm going to take some cake to Paul's house for his birthday party.”
D. “Take some food to the party at my house.”

10) A. We’d better pay for the water bill soon.


B. Since late July the government has been paying people to trade in older vehicles for
newer ones.
C. A U.S. government program to pay people who trade in old vehicles is proving to
be hugely popular.
D. How much did pay your car?

11) A. He said that he would probably work for an NGO when he had completed his
studies.
B. He says he will certainly work for a pharmaceutical company once he has
completed his studies.
C. The situation in this area is likely to improve only when the two parties have signed
a true peace agreement.
D. Not until the two parties have signed a true peace agreement will the situation in
this area improve.

12) A. He has travelled all over the world, but he still hasn’t visited Spain.
B. He hasn’t gone in Britain on holidays.
C. He decided to go to China.
D. He is never gone in America yet.

13) A. Chloë objects to being called “Cloclo”.


B. They strongly opposed the motion.
C. They say this is contrary of their work ethic.
D. But that is nothing in comparaison with other sectors.

14) A. I am afraid to say, I am not agree with you.


B. I think he will be agree with you on that question.
C. He never disagrees on what is to be done.
D. Let’s face it: they’ll have to admit that they agree to disagree.

48
15) A. It is high time the government listened to the Opposition.
B. It is high time the government should take action to address this issue.
C. It is about time the government decided to confront the Opposition.
D. It was time the government had taken action to address this issue.

16) A. They had to wait until the war ended, that is, in the late 1990s.
B. They had to wait till the war ended, that is, late in the 1990s.
C. They had to wait that the war ended, that is, in the early 1990s.
D. They had to wait that the war ended, that is, in earlier 1990s.

17) A. If you need some advice, you should contact a union official.
B. For any advices on this question, please contact an union official
C. A union representant will give all the informations you need.
D. The evidence was given by a union representative.

18) A. If she had had more time she might have visited us more often.
B. If she has had more time she will visit us more often.
C. If she would have more time she would visit us more often.
D. Had she had more time she could have visited us more often.

19) A. He has been working in this industrial sector since the beginning of the month.
B. He is working in this famous computer company for 10 years.
C. He works in this famous computer company since 10 years.
D. He worked for this famous computer company for a year.

20) A. More and more people are getting used to taking generic medicine now.
B. More and more people is used to driving more slowly nowadays.
C. More and more people have used to drive more slowly nowadays.
D. A large number of people are used to working long hours nowadays.

21) A. It is usually far less economic to use one’s car than taking urban transport.
B. From an economical point of view, this is not feasible.
C. Economic crises do not usually last that long.
D. The government’s economical policy is not adapted to the present situation.

22) A. This accident only occurred 5 years ago.


B. He should have come with us 2 days ago, but he hasn’t.
C. The whole affair broke out there is 5 years
D. The war broke out there are over 6 years now.
49
23) A. “Ophelia won’t answer the phone!” — “Try phoning Stephanie!”
B. If she is not there, try to phone her brother.
C. Why not try to calling Alice instead?
D. Although he could hardly move, he tried to reach the remote control

24) A. After long discussions they eventually decided to turn away the offer.
B. After much debating they eventually decided to turned down the offer.
C. It turned out that she had turned down his invitation already.
D. You can’t possibly turn down their invitation now: it’s too late!

25) A. They have lived in London ever since they returned from America.
B. They have lived in Pau ever since they have returned from America.
C. They have been living Bordeaux since they returned from America
D. They lived in this area ever since they returned from America.

26) A. By 5 pm tomorrow, the mountaineer will probably have reached the summit.
B. By next month, 10,000 visitors will have patronised the theatre.
C. By next week, they have visited the museum.
D. I've got to get this delivered by tomorrow.

27) A. One viewer out of every five passes over 3 hours watching TV every day.
B. 2 out of 10 viewers spend over 3 hours watching TV every single day.
C. 3 in every five viewers spend over 3 hours watching TV every single day.
D. One viewer in five spends over 3 hours watching TV every single day.

28) A. Had he not arrived late, he might have got the necessary informations.
B. Had it not been for the heavy traffic, he might have caught his train.
C. Had it not been for me, you would never have met your husband!
D. I’m sure he’d have got here hours ago, were it not for the heavy traffic.

29) A. If you keep downloading videos from the net, you risk being fined!
B. He never enjoys to spend some time with us!
C. Will you please stop playing that music!
D. I’d like you to stop to speak so loud.

30) A. He may not recover from his heart attack, unless he stops smoking.
B. Despite of he stopped smoking, he is still ill most of the time.
C. It is obvious that banks cannot lend unless people wish to borrow!
D. In spite he can’t breathe easily, he is still smoking a pack a day.

50
31) A. They had better leave right now, otherwise they will miss their coach.
B. They would better do it right away, otherwise it will be too late.
C. They had better to leave at once, if no they will miss their coach.
D. They’d better done it right away, either it will be too late.

32) A. How come you haven’t been able to prepare your presentation?
B. How is it that he always arrives late?
C. What is it you want exactly?
D. How is the food in this restaurant?

33) A. The US is performing well and Australia is showing signs of an upturn.


B. The Prime Minister believes the US has a greater role than never to play on the
world stage.
C. By no means have the US a perfect record in that area.
D. Direct participation in government by personnel from big business has dramatically
declined in modern liberal democracies, except in USA.

34) A. The widening of the protest movement is a sign of an healthy phenomenom.


B. They are very influent people.
C. They have succeded in reducing the rate of poverty there.
D. Any democratic government is obliged to listen to people opinion.

35) A. This car costs twice more in North Africa.


B. Incredibly, the same thing happened twice more.
C. This car costs twice as much in North Africa.
D. The social trend now is that twice as many manual workers are in the private sector
as in the public sector

36) A. The new Presidency will usher in great changement.


B. He has to instaure good relationships with EU members.
C. A new factory will be implanted in this area soon.
D. Everybody remember him saying “Change has come to America”.

37) A. On Obama’s mind, the situation requires closer attention.


B. On Obama’s point of view, the detention center should be closed.
C. He decided to participate to the competition.
D. Why shouldn’t they take part in the game?

38) A. Every challenges can’t be solved in 4 years.


B. All students have not arrived yet.
C. Not everything is interesting in this essay.
51
D. Not every western countries are ready to impose economic sanctions.

39) A. Let me explain you how I managed to do this.


B. The explaination for this is very simple.
C. I would like to talk you about dolphins.
D. The word was used in medias to evocate a definite period in history.

40) A. One may be noticed that several countries suffered from drought.
B. This is irrelevant in people’s mind.
C. Freedom of the press should be guaranteed in democraties.
D. The freedom of press is not considered as a human right.

41) A. I don’t know what are the consequences of this policy.


B. It is difficult to forecast what will be the implications of this decision.
C. It is difficult to know what the implications of this decision will be.
D. Did you understand what said the teacher yesterday?

42) A. They are against how the governement politic is lead.


B. They are running the risk of loosing their job.
C. It is no debating that he is right.
D. There is no debating the fact that they are altogether wrong.

43) A. The economic stakes are important.


B. The financial stakes are high.
C. What is at stake here is the minister’s commitment to her policy.
D. Their own survival in the long term is at risk.

44) A. In one hand one can argue against this.


B. In an other hand, one must weigh the pros and cons.
C. On a first hand, this is a critical situation.
D. This may be so; on the other hand, you ought to be more careful about what you’re
saying.

45) A. All what matters is the preservation of the nature.


B. All you have to do is work harder.
C. All that she wants is a smart phone.
D. What you said yesterday was very interessant.

46) A. The present situation appears like dangerous.


B. The present situation appears as dangerous.
C. There appears to be only one choice.
52
D. The present situation is appearing dangerous.

47) A. The government should satisfy people’s expects.


B. Some people prefer support pressure groups.
C. They are very interesting by that proposition.
D. They hardly showed any interest for the English course last year.

48) A. This will no longer be the case in few years.


B. It is not that simple to make people voting with all those terrorist threats.
C. “Since when dare you say that to me?”
D. This bed has not been slept in.

49) A. Most of people enjoy going to the restaurant once in a while.


B. Most ACCES students seem satisfied with their syllabus.
C. Most English-speaking people are influenced by American English.
D. Most of the time they would arrive just in time for their gym classes.

50) A. The six friends congratulated one another on passing their exams.
B. Virgile and Chloë have not seen each other for weeks now.
C. The matter will have to be raised at the next staff meeting.
D. Their salaries have risen infrequently, perhaps once every 5 years.

Fill in the gaps with the appropriate words (one item only possible).

Google launches Street View in UK

Google has launched 51) ........ controversial Street View mapping service in 52) ........
UK, with web and mobile phone 53) ........ able to see 360- 54) ........ views of 25 cities
from Southampton 55) ........ Aberdeen.
The 56) ........ has spent almost a year collecting images, with a fleet of 57) ........
modified cars 58) ........ along 22,369 miles of British roads, and the resulting 59) ........
provide a 60) ........ of a bygone era before the recession 61) ........ the British high
street.
The service 62) ........ online late last night and already software developers have been
using its open-source architecture to build new applications. There is already a
programme 63) ........ links together Street View photos 64) ........ a virtual driving
programme which could be 65) ........ for trainee taxi drivers.
53
From Guardian.co.uk 2009

51) A. his B. her C. its D. it

52) A. North B. Ø C. the D. Great

53) A. users B. user C. callers D. calls

54) A. degrees B. degree C. degreed D. degreeing

55) A. near B. near to C. to D. near from

56) A. compagny B. company C. campaign D. compaigning

57) A. especial B. especialy C. specialy D. specially

58) A. crawling B. be crawling C. have crawled D. being crawled

59) A. findings B. picture C. image D. images

60) A. area B. review C. snapshot D. sight

61) A. hit B. has been hit C. has hit D. hitted

62) A. has been B. went C. has gone D. had been

63) A. who B. that C. wich D. whose

64) A. from B. without C. toward D. with

65) A. use B. unuseful C. useful D. using

54
READING COMPREHENSION

Standard of education is 'dropping' say employers

Government figures say maths standards have risen, but employers give a different story. The
quality of school education has declined over the past decade despite Labour's £28bn increase
in education investment, employers have said.
Following "very disappointing" national test results achieved by 11-year olds in English and
maths last week, the Institute of Directors, a professional body, today warned that industry's
confidence in education standards is dropping. The IoD called into question the credibility of
government statistics that show improvements in education performance.
In a survey of business leaders, the IoD found that nearly half its members thought the quality
of school education has declined, and the literacy and numeracy skills of young people has
fallen over the past ten years. Commenting on the findings, the director general of the IoD,
said: "It is clear that, despite the impressive political energy and resources focused on
education, IoD members believe the government has generally performed poorly in this
critical arena. There is a substantial credibility gap between what official statistics show and
what employers feel on the front line."
Ed Balls, the schools secretary, said the government is planning further reforms to the current
system.
From Guardian.co.uk, August 11, 2008

66) A. Business leaders are calling into question government figures on education
standards.
B. Investment in education has increased since 1998.
C. Labour increased education investment by 28 %.
D. Government statistics show a rise in maths standards.

67) A. The results are the most disappointing in 11 years.


B. The results are most disappointing in 11 year-old pupils.
C. The results of a national test are the most disappointing.
D. The results have just been completed by 11-year olds.

68) A. Employers no longer trust education standards.


B. Employers are not dubious about education standards.
C. Employers lack confidence in education standards.
D. Employers have decided to drop education standards.

69) A. The IoD disagreed with the government about education performance.
B. The IoD agreed with the government about education performance.
C. The IoD questioned the validity of government statistics on education performance.
D. The IoD called for the government to take action about education performance.

70) A. Around 50 % of business managers were of the opinion that the general level of
pupils is declining.
B. The IoD was surveyed by business leaders.
C. The government’s performance in educational matters is considered poor.
D. The credibility gap between what employers believe and the results of official
statistics is widening.
55
What's the score?

Science inspired the world wide web. Two decades on, the web has repaid the
compliment by changing science
The web has found uses far beyond the original one of linking electronic documents about
particle physics in laboratories around the world. But amid all the transformations it has
brought about, from personal social networks to political campaigning to pornography, it has
also transformed the business of doing science itself.
As well as bringing the predictable benefits of allowing journals to be published online and
links to be made from one paper to another, it has also, for example, permitted professional
scientists to recruit thousands of amateurs to give them a hand. One project used this unpaid
labour to classify 1m images of galaxies into various types.
Journalists are now used to having their every article commented on by dozens of readers.
Indeed, many bloggers develop and refine their essays on the basis of such input. Yet despite
several attempts to encourage a similarly open system of peer review of scientific research
published on the web, most researchers still limit such reviews to a few anonymous experts.
When Nature, one of the world’s most respected scientific journals, experimented with
open peer review in 2006, the results were disappointing. Only 5% of the authors it spoke to
agreed to have their article posted for review on the web—and their instinct turned out to be
right, as almost half of the papers that were then posted attracted no comments.
From The Economist, March 12th, 2009

71) A. The initial use of the web was to link science labs across the world.
B. The initial use of the web was to link scientists throughout the world.
C. The web has allowed a large number of transformations.
D. The initial use of the web was to transform business across the world.

72) A. The online publication of papers was made possible by the web.
B. Thanks to the web amateur scientists were able to help professional scientists.
C. Amateur scientists were paid to help professional scientists.
D. Amateur scientists agreed to do voluntary work for professional scientists.

73) A. Every article posted online used to be commented upon.


B. Journalists used to write articles to be commented on.
C. Scores of readers used to comment on journalists’ articles.
D. Bloggers’ input is a refined basis for essays.

74) A. Most researchers are reluctant to share data with anonymous internet users.
B. Peer review of scientific research is unlimited for specialists.
C. Researchers are unwilling to share scientific data with their peers.
D. Researchers are willing to post unlimited scientific data for use by their peers.

75) A. Nature opened peer review to 5 % of all authors.


B. 5 % of the authors who wrote in Nature agreed to speak.
C. Nature’s online experiment turned out to be inconclusive.
D. 50 % of the papers posted then were commented upon.
56
BIG BROTHER IS WATCHING YOU

Inside the flat a fruity voice was reading out a list of figures which had something to do with
the production of pig-iron. The voice came from an oblong metal plaque like a dulled mirror
which formed part of the surface of the right-hand wall. Winston turned a switch and the
voice sank somewhat, though the words were still distinguishable. The instrument (the
telescreen, it was called) could be dimmed, but there was no way of shutting it off completely.
He moved over to the window: a frail figure merely emphasized by the blue overalls which
were the uniform of the party.

Outside, even through the shut window-pane, the world looked cold, and though the sun was
shining and the sky a harsh blue, there seemed to be no colour in anything, except the posters
that were plastered everywhere. There was one on the house-front immediately opposite. BIG
BROTHER IS WATCHING YOU, the caption said, while the dark eyes looked deep into
Winston's own.
From George Orwell, Nineteen Eighty-Four

76) A. Somebody in the appartment was reading something.


B. There were figures on the right-hand wall of the appartment.
C. The subject-matter of the talk was pigs.
D. The subject-matter of the talk was iron.

77) A. When Winston turned a switch the voice stopped.


B. When Winston turned a switch the voice faded.
C. When Winston turned a switch the voice sank a little.
D. When Winston turned a switch the voice shut off.

78) A. The telescreen is a voice-activated device.


B. The telescreen enabled Winston to shut off the sound.
C. The telescreen kept making audible sounds.
D. The volume of the telescreen could be turned up and down.

79) A. Winston was a heavily built man.


B. Winston wore the uniform of the party.
C. The narrator sees the outside world in black-and-white.
D. There was plaster everywhere.

80) A. Big Brother is a dark-eyed character.


B. The caption mentioned Winston’s big brother.
C. Big Brother’s face can be seen on posters.
D. Big Brother’s face is ubiquitous.

57
Corrigé QCM de Grammaire

A B C D A B C D

1 V V V V 26 V V F V
2 V F V V 27 F V V V
3 F V V V 28 F V V V
4 V V F V 29 V F V F
5 F F F V 30 V F V F
6 V F F V 31 V F F F
7 F V F V 32 V V V F
8 V F V F 33 V F F F
9 V F V F 34 F F F F
10 F V V F 35 F V V V
11 V V V V 36 F F F F
12 V F V F 37 F F F V
13 V V F F 38 F F V F
14 F F V V 39 F F F F
15 V F V F 40 F F F F
16 V V F F 41 F F V F
17 V F F V 42 F F F V
18 V F F V 43 F V V V
19 V F F V 44 F F F V
20 V F F V 45 F V V F
21 F F V F 46 F F V F
22 V F F F 47 F F F F
23 V F F V 48 F F V V
24 F F V V 49 F V V V
25 V F V F 50 V V V V

1. Bel idiomatisme que voici ! Il s’agit de la structure elliptique avec le comparatif


« as ». Construction à géométrie variable, elle s’emploie « tous azimuts », notamment
avec un modal : as was shown in the 1980s / as might be predicted / as must be
evident by now. Egalement dans des reprises d’énoncés : The Federal deficit will
reach an all-time high, as will the public debt. / Identity issues play an important role,
as do globalization and modern communications. Comprenez « tout comme / il en va
de même pour… ».

2. Bon, à mémoriser une fois pour toutes : contrairement aux autres (what, when,
where, how), WHY fonctionne avec Ø V.

3. A : La nuance damage – damages a déjà été vue. Dans le sens « dégâts », le


singulier damage est incompatible avec le pluriel many. B : l’expression death toll
renvoie au bilan de la catastrophe climatique, au nombre total de morts. C : on a ici
58
une autre nuance assez fine, qui existe aussi en français entre « échapper à » (escape Ø
prison) et « s’échapper de » (escape from prison). D : la forme « used to V » est un
passé, et renvoie à ce qui se passait jadis, auparavant, à l’époque (mais plus
maintenant). Notez en plus les 2 autres preterits en A (caused) et en B (rose).

4. Où l’on retrouve la question redoutable et redoutée de la détermination du nom : Ø


pour le générique (indénombrable singulier ou dénombrable pluriel) ou THE pour les
notations considérées comme spécifiques. Qu’on se le dise : Ø weather et Ø society
sont des génériques. Quant au « cas possessif », tout dépend du nom de départ : ici Ø
George Bush.

5. Finalement, c’est simple : il n’y en a que DEUX !!! Uniquement 2 adjectifs en


« IBLE » là où le français y verrait plutôt un « able » : responsible (responsibility) et
negligible. Mais où est donc le problème, pour qu’autant de candidats vont continuer
de faire ce type d’erreur ? (Pour être franc, il en existe un petit 3è, mais moins
directement identifiable : contemptible (« méprisable »).

6. C’est exactement comme en français !!! Et pourtant (pour rien !), quelle source
d’erreurs ! Donc, e-xac-te-ment comme « l’un(e) DES … », one of the… est suivi
d’un PLURIEL, sinon non-sens garanti ! « Oh ! pas de quoi s’emballer pour un tout
petit « s » de rien du tout », vont penser certains, mais quand on vous dit qu’on aboutit
à du NON-sens ! Imaginez un instant un prof. de français s’accommoder d’un *un du
problème important ou d’un *une de la question essentielle : non, ça ne passera pas.

7. Un beau « 3 en 1 » ici :
• Les 2 verbes refer to et deal with, grands classiques anodins, deviennent d’autant
plus « authentiques » qu’ils sont à la forme passive. Les particules to et with, qui font
partie intégrante des verbes, pour ainsi dire, restent alors naturellement à leur place :
What is referred TO / dealt WITH. Cf. What is focused ON/ alluded TO/ pointed TO.
• Pour qu’un verbe voie sa consonne finale doubler, il faut que 2 conditions soient
remplies : 1) il doit se terminer par C1VC2 (Consonne-Voyelle-Consonne) et 2)
l’accent doit porter sur cette dernière syllabe. Cela concerne la forme V-ing et, pour les
verbes réguliers, V-ed. Doublement naturel du « r » dans re′fer (referred et referring)
ou du « t » dans ′put (putting). Mais seule la 1ère condition est satisfaite pour
de′velop (accent sur la 2nde) : developing / developed / development. Idem pour
con′sider : considered / considering.
• Problème de syntaxe (de base) : contrairement au français, qui en use et abuse, pas
d’inversion stylistique en anglais dans une proposition relative. La C est bel et bien
agrammaticale. Cf. « Je ne sais pas ce que peuvent être les conséquences d’une telle
décision de la situation » → I don’t know what the consequences of such a decision
may be.

8. La A correspond au cas classique de phrases impeccablement correctes saupoudrées


ici et là dans toute Annale ACCES. La B (qui ne fait pas le moine …) semblait bien
prendre le même chemin d’un « V » parfait, mais une toute petite lettre, 3ème de
l’alphabet, s’est mise en travers : negotiaton (negotiate) vient du latin « otium »
59
(« repos ») et le terme « négoce », donc une certaine activité, s’obtient par négation du
repos. Notez qu’en règle générale, l’anglais reste plus proche de ses sources
étymologiques, tandis que le français a tendance à adapter, à « franciser » les siennes.
Deux expressions esthétiquement appréciables complètent le tableau en C et D pour
renvoyer à la métaphore « se trouver / être dans l’impasse » : reach a stalemate et be
in a deadlock (ou be deadlocked). (Notez qu’au jeu d’échecs, « stalemate »
correspond au français « pat », à savoir une situation de blocage)

9. Voir la nuance take / bring (rubrique « Verbes remarquables »).

10. C’est (hélas !) le français qui est ambigu. Comprenez que la D n’a pas de sens : ce
n’est pas à la voiture qu’on donne de l’argent !!! Pour saisir la différence, retenez : pay
FOR = pay in exchange FOR. Ici, on demande bien combien on a payé en échange
du véhicule. A contrario, ce contexte serait incohérent, voire ridicule, dans « payer le
loyer / une facture / des impôts, etc. » : pay Ø the rent / pay Ø a bill / pay Ø taxes.
Autres exemples :
ü pay Ø dividends / interest / fees
ü pay Ø attention (to) → prêter attention (à)
ü pay Ø homage / Ø tribute (to) → rendre hommage (à)
ü pay FOR education / tuition / School / University / College
ü pay FOR health / (medical…) services / treatment
ü pay FOR gas / insurance / food / repairs

11. Redoutablement célèbre « concordance » en when, relation du type P1 when P2,


avec une difficulté supplémentaire ici : le passé. Pour faire simple, reportez le tout au
style direct : He said: “I will work … when I have completed my studies.” De manière
quasi mécanique, au style indirect, qui permet de rapporter ultérieurement les dires de
quelqu’un, will prend la marque du passé (would), tout comme have completed, qui
devient HAD completed. Cf. He said he would come when he was ready, à partir du
direct classique He said: “I will come when I am ready”.
Dans P1 when P2, when est une conjonction de subordination, dont la fonction est
précisément d’établir une relation de subordination entre P1 et P2 : on est simplement
dans un rapport logique du type Si P2, alors P1. Rien d’étonnant alors que le verbe
dans P2 soit au présent, puisque ici when = if ! Dans les 2 cas, il s’agit bien d’une
condition, mais cette condition est temporelle avec when, voilà tout.
ü I will come if = when I am ready
ü “Who needs a heart when a heart can be broken” (chanson de Tina Turner)
Cela n’est plus le même cas de figure lorsque when est pronom relatif ; plus de
subordination entre les 2 propositions, l’important est la date, le moment, bref quand :
ü I don’t know when he will give me my money back
Le when entre alors en concurrence avec d’autres pronoms comme what, why, how,
where, etc. : I wonder what he will do / why he won’t do it / how he will cope with all
his homework / where he will go / whether we will meet again / who will be coming
tonight. L’affaire se corse en D, avec l’inversion Auxiliaire/ Sujet obligatoire (ici
WILL/the situation), due au terme négatif-restrictif en tête de phrase (Not until) : « Ce
n’est que lorsque les 2 parties auront signé un accord de paix véritable que la
situation dans la région s’améliorera. » Cf. l’inversion A/S avec en tête : Never/
60
Neither/ Nor/ Not only ; Hardly/ Barely/ Scarcely/ Seldom/ Rarely/ Little (à peine,
rarement) ; By no means / On no account/ Under no circumstances (en aucun cas).

12. Quand on vous dit que c’est toujours go TO, l’indétrônable go TO ! No comment!

13. A+B : Veiller à ne pas confondre oppose Ø someone/something et object TO


someone/something, où TO est préposition, avec l’implication que vous savez : suivi
d’un GN ou V-ING. Exemples : The Republicans have strongly opposed Ø B.
Obama’s health-care plan. / They object to voting the law. L’indélicatesse du
concepteur aura été de greffer un passif en A : elle n’apprécie guère qu’on l’appelle /
d’être appelée ainsi. La C suppos ait le fait d’« être contraire à » la déontologie : this
is contrary to… Dans la D, il y a un « a » de trop à in comparison with…

14. On l’a vu, « être d’accord » est rendu par un verbe plein : to Ø agree, tout comme
son contraire Ø disagree. Une légère finesse en D, l’expression « to agree to
disagree » : s’il y a bien quelque chose sur lequel ils sont d’accord, c’est qu’ils sont en
désaccord / ils ne s’accordent que sur une seule chose : leur désaccord …

15. En fait, it is [high / about] time est toujours suivi d’un preterit, signe du virtuel,
puisqu’il exprime un souhait et donc correspond aux constructions I wish / if only. On
retrouve le preterit dans deux formulations proches
ü I wish the government listened to the Opposition / If only it listened!
Et le preterit de “will” dans : I wish the government twould listen to the Opposition.
Attention ! Il en va de même au passé avec it WAS time, mais pour une autre raison :
ü 1) It is time we left → 2) It was time we left
En 1), le preterit de leave dénote un virtuel (cf. « si seulement nous partions », « il est
temps que nous partions »), tandis qu’en 2) il se situe sur le même plan que le preterit
de be : « nous sommes bel et bien partis, et il était temps ! » / we left the disco at 2
am, and it was time!

16. Plusieurs remarques : seule une variation de registre rend compte de la différence
entre till et until (plus académique). Attention à la nuance wait FOR someone /
something (attendre quelqu’un / quelque chose) et wait till / UNTIL SVC (attendre
QUE quelqu’un fasse quelque chose, QUE quelque chose se produise). Contraction de
that is to say, l’incise that is, entre virgules, reste plus recherché, tout comme son
équivalent latin abrégé « i.e. » (« id est », c’est-à-dire). Enfin, au début / à la fin du
mois de mars, par ex., peut se dire soit early / late in March soit in early / late
March.

17. Les noms information / advice / evidence sont ce que certains appellent
« collectifs singuliers », parce qu’ils renvoient à du pluriel, mais restent chacun en fait
un SINGULIER grammatical, comme « courrier » et « mobilier » en français
d’ailleurs : The information IS/WAS clear (les informations / renseignements
SONT/ETAIENT clair(e)s). Pour faire référence à UNE information, le recours à « a
piece of » est nécessaire avec ADVICE (conseils) et EVIDENCE (preuves), tout
comme avec NEWS (nouvelles), MAIL (courrier), LUGGAGE / BAGGAGE
(bagages), FURNITURE (meubles / mobilier). Cf. Let me give you a piece of advice
61
(Laisse-moi te donner un (bon) conseil) ou My luggage HAS been lost (mes bagages
ont été perdus). Un « représentant » (syndical / du gouvernement, etc.) se dit soit
representative soit official. En anglais moderne, on ne retient guère que union pour
« syndicat » (trades-union). Le terme commence par le son /j/, considéré comme
(semi-) consonne, ce qui explique le « a » par rapport à « an ». Cf. a university / a
European / a yard.

18. Attention au français traduit ! La fameuse « concordance » en IF se révèle être tout


aussi « mécanique » qu’en français :
Ø If she HAS → If she HAD → If she HAD HAD more time
Ø she WILL (visit us) → she WOULD (visit us) → she WOULD have visited us
Notez que MAY / MIGHT / COULD constituent respectivement une alternative à WILL /
WOULD. Notez aussi le registre plus soutenu avec inversion stylistique Auxiliaire / Sujet au
past perfect :
Ø If this had happened → Had this happened
Au présent et au prétérit, l’inversion reste impossible puisqu’aucun des deux ne se construit
avec un auxiliaire. Deux cas particuliers, toutefois : SHOULD et WERE.
ü If this SHOULD happen → SHOULD this happen (Si cela devait arriver)
ü If this WERE to happen → WERE this to happen

19. Dans un contexte de constat-bilan (dû au present perfect dans la proposition


principale), la A dit qu’il y travaille depuis le début du mois, c-à-d. le point de départ,
le point d’origine auquel since renvoie ici. En D, le renvoi au passé est explicite : le
preterit « he worked ». Rappelons qu’ici encore, il y a cohérence interne à la langue
anglaise : le « FOR » référence temporelle introduit toujours une durée, nonobstant sa
traduction duale en français (tantôt « depuis » si present perfect, tantôt « pendant »
comme ici). B et C, qui sont des productions authentiques de bon nombre de lycéens,
sont purement et simplement agrammaticales (ah, le beau « français traduit » !)

20. Voir la rubrique « Prépositions » (Chapitre 1).

21. Voir la rubrique « Lexique sensible » (Chapitre 1).

22. Ce n’est pas parce que le français rend cette construction par « il y a » ou « voici »
qu’elle n’a pas d’existence propre : « ago » ancre les événements dans le passé, auquel
il renvoie irrémédiablement, de pair avec le preterit. Voilà pourquoi les deux sont
associés.

23. Voir la rubrique V1 to Ø V2 versus V1 V2ing dans « Verbes : constructions »


(Chapitre 1). Rappel : Why + Ø V dans la C.

24. Certes, les segments After long discussions / much debating dans A et B font
pencher pour l’idée de « en fin de compte », « en finale » et donc pour eventually,
mais c’est sans compter avec l’idée de « refuser » une offre, « décliner » une
invitation, qui se rend par turn DOWN an offer / an invitation. Dans la C, le verbe
turn OUT reprend la notion de « se révéler », « se trouver » : « Il s’est trouvé qu’elle

62
avait déjà décliné son invitation. » Cf. It turned OUT that the movie was less
interesting than expected (Le film s’est révélé être…).

25. Tout (ou presque) a déjà été dit sur for/since et le constat-bilan auquel renvoie le
present perfect. Comme il s’agit ici d’une constante lourde dans les QCM, on en
rajoutera un peu plus. Ils y vivent depuis qu’ils sont revenus des E-U. Dans un
contexte de constat-bilan (dû au present perfect), since renvoie ici à un point de départ,
un point d’origine : le retour des E-U. D’où la référence à un moment dans le passé,
donc preterit : since they returned. L’adverbe « ever » sert à renforcer l’idée qu’ils
n’ont pas (« jamais ») quitté cette région depuis. Attention, si vous changez le contexte
à droite de since et le point de référence, i.e. si vous passez de l’origine (du préterit) à
un constat-bilan (present perfect) : Since the president WAS elected (renvoie au
moment de l’élection) → Since he HAS BEEN president (il l’est toujours).

26. A : L’expression By + référence à une date ultérieure (par rapport à


aujourd’hui), traduite couramment par un « futur antérieur » (il/elle aura atteint…),
associe tout simplement un will de compatibilité avec l’infinitif passé, qui n’est autre
que la marque d’un constat-bilan (have + participe passé = present perfect) : selon
toute vraisemblance, le fait d’avoir atteint le sommet sera « validé » (avéré) à 17h
demain. Idem en B : By next month nous renvoie à la période qui nous sépare du mois
prochain, et projette à cette date, pour ainsi dire, le constat-bilan que signale le have
visited. Avec will, l’énonciateur « valide » en quelque sorte cette forte probabilité
selon laquelle pas moins de 10 000 personnes auront assisté à une représentation dans
ce théâtre. Attention au faux-ami patronise (fréquenter) : cf. a patron = a customer →
[of restaurant, hotel, shop] client(e), [of library] usager, [of museum] visiteur (se),
[of theatre, cinema] spectateur / spectatrice. D’où « patrons only » : « réservé aux
clients / à la clientèle ».
Sans will, précisément, la C est incohérente. La D soulève un autre problème, connu :
have (ou get) Y done. Voir la rubrique MAKE X Ø do Y dans « Verbes :
constructions » (Chapitre 1).

27. L’expression d’un rapport, 1 sur 5 par exemple, prend 2 formes : 1 in 5 ou 1 out of
5. Le every reste optionnel, mais évoque davantage, s’il le fallait, qu’on en considère
un, à chaque fois qu’on en prend 5. Le verbe spend reste l’A.O.C. avec time et money
(« passer » du temps, « dépenser » de l’argent). En A et D, le verbe s’accorde avec
« One », 3ème personne du singulier. Mais en B et C, le sujet est « 2 » et « 3 »
respectivement, d’où la nécessité d’un accord avec le pluriel.

28. Voir 18. Dommage pour la A, impeccable « concordance » en if sans if, qui aurait
été parfaite sans le « s » à information ! En anglais dans le texte : Proposition A would
have been perfectly OK, had it not been for that « s »! Cela ne vous rappelle pas des
souvenirs ? C’est exactement ce que suggèrent B et C : sans les embouteillages, il
n’aurait pas raté son train / sans moi, tu n’aurais pas rencontré ton mari ! Sans
inversion stylistique, cela correspond à if it had not been for… et if it were not for....

63
La D ne dit pas autre chose, mais l’hypothèse change de repère temporel : on passe à if
it were not for... et avec inversion stylistique à were it not for the heavy traffic (s’il
n’y avait pas autant de bouchons).

29. Deux verbes présupposants des plus classiques dans la A, qui se construisent
suivant le schéma V1 V2-ING : keep et risk. Cf. He keeps [on] smoking (il ne cesse de
fumer) et The police risk losing control of the streets (notez l’accord du verbe avec le
pluriel, car dans cette phrase « police » fait bien référence aux forces de l’ordre et non
à l’institution ; merci également de compter le nombre de « o » dans le verbe lose …,
ce qui devrait être on-ne-peut-plus simple).

30. Allez, il s’agit ici de grands « classiques ». Question de cohérence, « unless » rend
notre « à moins que » : à moins qu’il ne cesse de fumer, il se peut qu’il ne se remette
pas de son infarctus / les banques ne peuvent accorder de crédits que si les gens sont
disposés à emprunter. A retenir, une fois pour toutes : In spite OF (en 3 mots), mais
Despite Ø (UN seul). Et leur construction : les 2 sont suivis d’un GN (ou V-ing) ! B et
D sont donc lourdement fautives syntaxiquement. Cf. Despite being

31. Rappelons que les 2 structures attestées en anglais standard sont WOULD rather
+ Ø V et HAD better + Ø V. Attention, ils sont bien suivis d’un infinitif « sec ». Joli
doublet en A, avec otherwise (autrement, sinon - contraire : likewise) : ils feraient
mieux de partir sur le champ, autrement ils vont rater leur car.

32. Constructions en « how » et « what » remarquables : A et B rendent le français


« Comment se fait-il que… ? » ; C est plus marqué qu’un « What do you want? » de
base : Tu veux quoi (toi), exactement ? Attention au piège de la D : c’est bien à
« What is NP like? » que les anglophones vont recourir ici. Cf. What’s the weather
like out there? / What do you call that? : on dit bien Comment appelles-tu cela ?,
mais le sens profond reste Quel est le nom de.. ? → What is the name of…? D’où une
certaine cohérence interne en anglais.

33. Si jamais au grand jamais il n’était pas encore arrivé jusqu’à vous la nouvelle selon
laquelle les EU sont considérés comme une entité géopolitique en anglais, la voici !
Le corollaire est que les termes The US(A) / The United States s’accordent avec un
SIN-GU-LIER : the US IS… / the US HAS … / the US DOES… . La D posant le
problème de l’emploi de l’article « the » , profitons-en pour rappeler la règle, en
quelques mots. L’extrême majorité des noms de pays commencent par un splendide Ø
(Ø France, Ø Canada, Ø South Africa, Ø Italy, Ø Costa Rica, entre autres). Deux cas
particuliers, où le déterminant « the » est obligatoire :
ð les noms pluriels en « s » :
THE United States (mais Ø America), THE Netherlands (mais Ø Holland), THE
Philippines, comme tout archipel, aussi petit soit-il, avec ou sans mention du
« Islands » (cf. THE Bahamas) → THE Cayman / Faroe / Fidji / Virgin Islands,
par exemple.
ð Les noms dans lesquels figurent « Union » ou « United » :
64
THE United States, encore et toujours !!!!!, THE United Kingdom (THE UK, mais
Ø Britain / Ø Great Britain), THE United Arab Emirates, THE [former] Soviet
Union (THE USSR). Cf. THE United Nations (THE UN ou Ø UNO).
Cf. aussi les noms avec « Republic », comme THE Czech Republic.
ð Exceptions :
Le Congo → THE Congo (pas étonnant, car il vient du nom du fleuve, et les noms de
fleuves sont déterminés par THE en anglais) et le Liban → THE (ou Ø) Lebanon.

34. Oh là, ça se bouscule !


ð La C serait parfaite avec un « e » supplémentaire : succeed.
ð En B, l’adjectif « influent » se dit « influentIAL ».
ð Rappel : a phenomenON → pluriel phenomenA.
ð L’adjectif healthy en A commençant par une consonne, il y a toute raison d’écrire
a healthy phenomenon. Cf. les termes qui commencent par un « h » aspiré, et
donc prescrivent un « an » : hour, honest(y), honour(able), heir(ess).
ð En D, le possessif est de rigueur pour former un sens « people’s opinions » (en
l’état, la fin de la phrase fait « anglais Tarzan » …).

35. L’expression « x fois plus de N » se rend par un comparatif en anglais, par


exemple « twice AS much + Nom singulier » et « twice AS many + Nom pluriel ».
En A, comme en C, « money » est sous-tendu : It costs twice as much (money). Notez
la structure avec un adjectif : You can always go that way, but it’ll take twice as long. /
Margaret said it took her twice as long to shop with her 3-month-old child. / Overall,
industrial electricity sales grew twice as fast as industrial output.

36. OK, parfois, les langues nous jouent des tours, mais on n’est pas dans le domaine
d’une science exacte ! Alors, oui, « un changement » se dit « a change », mais « une
annonce » est « an anouncement » … Si l’anglais « restore » existe, le français
« instaurer » se traduira, en fonction du contexte par set up, introduce, impose,
establish, found, etc., mais rien qui ne ressemble phonétiquement à « instaurer ». Il en
va de même pour « implanter » (sauf en médecine, et pour une idée ou un préjugé) :
pour un usine, on utilisera set up, establish ou locate. Attention, en D, « Everybody »
est bel et bien un SINGULIER : manque alors le « s » 3ème personne → Everybody
rememberS… .

37. Pour A comme pour B : TO one’s mind, IN one’s opinion, FROM one’s point of
view. En C, « participer à » se dit participate IN (comme take part IN).

38. Cf. le sacro-saint « EVERY + SINGULIER ». Notez que l’anglais considère la


période de temps (équivalant à un singulier) dans « every 10 minutes » ou « every 2
weeks » (une période de 10’, de 2 semaines), par exemple. On pense alors à d’autres
associations singulier/pluriel du type « another $10,000 », où la référence à une
somme globale (et non pas aux milliers de billets verts) est claire, quoique surprenante
en surface pour un non-anglophone. De plus, comme en C et D, il faut faire porter la

65
négation sur le sujet en A et B du fait de « every » et « all » : Not every challenge can
be… / Not all the students have arrived….

39. On n’y peut rien, « expliquer quelque chose à quelqu’un », c’est « explain
something TO someone » ! Un peu comme avec talk en C : I will talk TO you
about… . Attention : Un média, les médias → a medium, THE media. Attention
(bis) : évoquer, provoquer, même punition ! → evoke, provoke.

40. Encore un beau florilège !


La A constitue un bel exemple d’« anglais Tarzan », par dyslexie peut-être : c’est soit
It may be noticed, soit One may notice. (notez : drought → sécheresse)
En C, « démocratie » s’écrit « democraCY », comme les autres du même type
(aristocracy, bureaucracy, technocracy, …). Merci de noter l’appellation contrôlée
« Ø freedom of … » : THE press, mais Ø thought, Ø speech, Ø expression, Ø choice,
Ø action, Ø worship, Ø religion, etc.
En D, notez que la version correcte est be considered Ø / to be (ex. The situation is
considered Ø difficult / He is considered to be a smart politician). On trouvera le “as”
dans des expressions comme be regarded as / be viewed as / be seen as / be looked
upon as.
La B évoque une finesse caractéristique par rapport au français. La correction in
people’s mindS suggère un fonctionnement particulier : si je dis de 3 personnes They
are reading their newspaper, on comprend qu’il n’y a qu’UN SEUL journal pour
tous ; en revanche, si je mets un « s » à « newspaper », le sens change radicalement :
They are reading their newspaperS suggère cette fois que chacune des 3 personnes a
son propre journal. Cf. Gabriel et Ophelia : their home suppose qu’ils habitent sous le
même toit, mais their homeS que chacun vit séparément. Le pluriel en anglais rend
compte du fait qu’objectivement, si je décris la réalité, il y a plusieurs entités, même si
chacun n’en a qu’un(e) … Idem pour their mother (ils sont frère et sœur !), mais their
motherS (il ya la mère de G. d’une part et celle d’O. de l’autre, donc ça fait 2). Cf.
their cars / Their mobile phones / Their i-pods / Their video consoles pour indiquer
que chacun(e) a le sien / la sienne.

41. Les 4 renvoient à un problème de syntaxe de base (attention au français traduit !).
Contrairement au français, l’anglais ne tolère que l’inversion (fût-elle stylistique)
entre l’auxiliaire et le sujet (jamais il n’est question d’un autre type d’inversion,
contrairement au français), proposition relative ou pas. Voir Proposition 7, point 3.

42. Simple : la D constitue une version corrigée de la C. Si choose s’écrit avec 2 « o »,


il n’en va pas de même pour lose, lost, lost. Cf. a loser. Pour les mêmes raisons
invoquées juste plus haut dans la 40, la version correcte est bien : the risk of losing
their jobS. On peut compter en A : il ne doit y avoir que 2 « e » à govern + ment.

43. L’AOC est bien la B pour des « enjeux importants ». A noter les expressions be at
stake / at risk.

66
44. On peut continuer de « massacrer » ces 2 pauvres expressions, mais on n’est pas
obligé … Comme en D, la correction est : On THE one hand.

45. Pour la D, on serait tenté de dire : « plus jamais ça ! » En effet, « interesting » est
quand même plus conforme … Pourtant, elle commençait bien avec son What en tête
(Ce que tu as dit hier …). Cf. What is interesting is… (Ce qui est …) / What you told
me about (Ce dont tu m’as parlé). Attention ! L’idée de TOUT ce qui / ce que / ce dont
sera rendue par All THAT SVC / All Ø SVC (éventuellement Everything that / Ø
SVC).

46. Soit la situation l’est (dangereuse), soit elle ne l’est pas : ce caractère « binaire »,
en quelque sorte, qui ne laisse guère de zone intermédiaire, de verbes comme be, seem,
appear, exist, think, … s’accommode difficilement dans ce contexte d’un commentaire
du type BE + ING, d’où l’impossibilité de la D ici. Seule la C tire son épingle du jeu :
non seulement la construction est toujours appear TO BE…, mais c’est bien THERE
+ V qui rend les formules impersonnelles « il semble / il apparait / il reste / il existe / il
y a, etc. » : there seem(s) / there appear(s) / there remain(s) / there exist(s) / there
is/are, où le « (s) » indique que l’accord se fait en nombre ( ex. there appears to be
only one solution / there appear to be many solutions).

47. Encore un florilège d’expressions approximatives / incorrectes. En A, le nom qui


correspond au verbe « expect » est « expectations ». Pour le verbe « prefer », voir plus
haut, rubrique « Verbes : constructions » (Chapitre 1). La présence de « by » en C
devrait suffire à vous mettre la puce à l’oreille, car il s’agit bien d’un passif, et donc il
faut un participe passé, comme en français : be interested IN … Sauf que tout ce qui
tourne autour de « interest » emploie la préposition « IN » !!! Même chose pour la D.

48. Nuance sévère en A entre Ø few et a few parallèle à Ø little et a little.


Attention ! Ø few et a few sont suivis d’un PLURIEL, Ø little et a little d’un
SINGULIER.
connotation connotation
négative positive
Little (peu) A little (un peu) + SINGULIER
Few (peu) A few (quelques) + PLURIEL

Exemples :
ü Ø little time / a little time, Ø little money / a little money (peu de temps / un peu de
temps, peu d’argent / un peu d’argent)
ü Ø few people / a few people, Ø few ideas / a few ideas (peu de gens / quelques
personnes, peu d’idées / quelques idées)
La D est du pur Conan Doyle (Sherlock Holmes), mais cette phrase a aussi été
entendue dans un épisode de CSI : Miami … : parfaitement idiomatique, avec centrage
sur le lit, qui retient toute l’attention des enquêteurs (par rapport à Nobody has slept in
this bed …, où il aurait été quelque peu stérile de mettre l’accent sur … personne !).

67
49. En voilà un point sensible, comme en 48 A ! Pour saisir le fonctionnement du
quantifieur « most » (dans le sens « la plupart des / le plus grand nombre de … »), il
suffit de vous remémorer la théorie des ensembles et de séparer, pour ainsi dire, le
mental de la grammaire. En fait, tout dépend du GN qui le suit. Soit la construction
MOST + GN. Deux solutions :
Ø le GN est générique (un ensemble) : most + Ø GN pluriel ;
Ø le GN est spécifique (une partie de cet ensemble) : most OF the GN.
Comprendre ce « most OF the GN » comme « la plupart d’entre les GN / parmi les
GN ».
Simple, non ? Application :
1. GN = Ø students (l’ensemble de la gent estudantine…) :
ü Most Ø students are interested in a well-paid job.
2. GN = THE students I know (une partie seulement de l’ensemble) :
ü Most OF THE students I know are interested in a well-paid job.
Remplacez « most » par « all » ou « many » (par exemple) dans l’une comme l’autre
de ces phrases et ça marche ! Tout simplement parce que most n’est qu’un quantifieur
parmi tant d’autres.
Attention ! Si le GN = Ø business students = l’ensemble des étudiants qui font des
études commerciales, rien ne change : il s’agit ni plus ni moins d’un nouvel ensemble,
à nouveau considéré comme générique, voilà tout ! Certes, mentalement et du point de
vue du réel, c’est une catégorie restrictive, mais sur le plan de la grammaire, on remet
les compteurs à zéro, pour envisager un sous-ensemble, qui reste générique. On aura
donc, à l’image de 1 et 2 :
3. Most Ø business students are interested in a well-paid job.
4. Most OF THE business students I know are interested in a well-paid job.
On pourrait multiplier les exemples.
On en considérera juste 2 autres, qui pose chacun un problème particulier évident : le
cas de no et none et celui de both :
5. No Ø [business] student is interested in a low-paid job.
4. None OF THE [business] students I know is/are interested in a low-paid job.
6. Both Ø [business] students are interested in a well-paid job.
4. Both OF THE [business] students I know are interested in a well-paid job.
Où le passage de no à none et de both à both OF, respectivement, correspond au
passage du générique au spécifique.
A bien y réfléchir, cohérence interne de la langue anglaise oblige, il s’agit d’une
structure Quantifieur + GN, qui concerne tout un réseau :
ü some, any, (a) few, several, (so/as/too) many, all, enough, both, no (none) + GN
pluriel [notez que Plenty / a lot (lots) + pluriel sont considérés comme appartenant
à un style peu soutenu.]
ü little, any, each, every, much, enough + GN singulier
Cf. Do you have any children? / The teacher asked if any of the children had any
questions et Potentially he had enough votes to carry out his plan / He did not get
enough of the votes from the far-left.

68
50. « Aimez-vous les uns les autres » (Love one another) … L’anglais standard fait la
différence entre each other (« l’un(e) l’autre »), référence à DEUX entités, et one
another (« les un(e)s les autres »), à partir de 3 … Rappel : to raise an issue / a
question → soulever un problème / une question. Vous pouvez revoir la différence
entre raise et rise dans la rubrique « Verbes 2 : paires remarquables » (Chapitre 1).
Pour le fonctionnement de « every », voir plus haut, Proposition 38.

Corrigé QCM Texte à trous

Google launches Street View in UK

A B C D
51 F F V F
52 F F V F
53 V F F F
54 F V F F
55 F F V F
56 F V F F
57 F F F V
58 V F F F
59 F F F V
60 F F V F
61 V F F F
62 F V F F
63 F V F F
64 F F F V
65 F F V F

51. L’adjectif possessif correspondant à un terme neutre est bien « its ». Les
anglophones accordent souvent les noms de sociétés (comme ceux des équipes de
sport, d’ailleurs) au pluriel, par référence directe aux décideurs, aux membres du
Conseil d’administration, aux joueurs de l’équipe … : « their » aurait pu être une
alternative correcte ici. Cf. Manchester have won! (les joueurs de l’équipe de football).

52. Voir la règle sur les noms de pays plus haut (phrase 33, QCM de Grammaire).

53. Pluriel générique : Ø mobile phone users. Cf. Ø Internet users (surfers) pour
« Internautes ».

54. Règle classique de l’adjectif invariable en anglais : si le qualificatif est un GN, sa


position (comme sa fonction) d’adjectif lui confère ce caractère d’invariabilité. Bref, le
69
GN se met au singulier : 360-degree view. Cf. a 3-day visit / a 296-page book / a 23-
year old student, etc. On a même pu lire : a 5-man, 3-woman committee ! Les réponses
C et D sont tout simplement fantaisistes, car non-sens.

55. Relation basique « from … to … » : de Southampton à Aberdeen.

56. Question d’orthographe. Pluriel : companies.

57. Cohérence oblige, il faut un adverbe ici. Donc la A est « out » (si tant est qu’elle
soit correcte). L’adjectif special + le suffixe ly donnent tout naturellement specially.

58. C’est la préposition with qui est responsable du ING à crawlING. On a le même
schéma plus haut à la 2è ligne : « with … phone users able to see… », mais cette fois
avec un adjectif (« able »). Donc formulation de base préposition + GN (ou V-ing),
avec GN = S V-ing C ou GN = S Adj C. Cette construction est extrêmement fréquente,
particulièrement dans un contexte causal : With so many Americans buying drugs in
Canada, cross-border pharmaceutical sales became a billion-dollar industry : c’est
devenu une industrie très lucrative du fait de / en raison de… . With so many
questions unanswered, it will be difficult to find a solution to the problem. Notez le
participle passé (unanswered) employé comme adjectif.

59. Question de bon sens ici, il s’agit bien des images prises, d’où le choix de D, par
rapport à A. D’ailleurs, le verbe (provide) indique le pluriel, ce qui exclut B et C.

60. Question de mot juste et de vocabulaire (photographique) : on a un aperçu, un


instantané, un cliché (snapshot), une image d’une époque à peine révolue.

61. Le preterit s’impose, précisément du fait de la référence à cette époque d’avant la


récession, période dans le passé, s’il en est.

62. Même preterit ici, puisque référence explicite au passé (last night) : il n’y a même
pas à réfléchir !

63. Il s’agit ici du that spécifique, que les anglophones emploient avec des choses
comme avec des personnes, qui leur permet de démarquer davantage l’antécédent.
Bien entendu, which aurait été conforme, sans cette nuance toutefois, mais une erreur
de frappe s’est glissée dans la C … .

64. Encore un problème de cohérence pure : après le verbe link, on attend un with ou
un to classiques. A noter que dans le domaine de l’informatique, on dit to log onto
(the Internet, one’s e-mail, an account) pour « se connecter à ».

65. La syntaxe de base impose un adjectif : or, le seul correct est bien useful. Notez
que la B, néologisme remarquable qui se retrouve dans la production écrite ou orale de
bon nombre de lycéens, est un pur non-sens (vous pensez à useless, bien sûr).

70
Corrigé QCM de Compréhension

Standard of education is 'dropping' say employers

A B C D
66 V F F V
67 F V V F
68 V F V F
69 V F V F
70 V F V F

66. La A reprend l’essence même des critiques formulées par les employeurs. La B est
un contre-sens : le texte dit « has declined ». La C joue sur la confusion possible entre
£28bn (28 billion = 28 milliards) et 28%, mais l’augmentation de l’investissement
porte bien sur cette somme globale et non sur un pourcentage. L’étude
gouvernementale fait état d’une amélioration du niveau en mathématiques, selon la
première phrase du texte.

67. Le texte mentionne les résultats d’une étude à l’échelon nationale sur des élèves de
11 ans (« 11-year olds », pas depuis 11 ans), résultats décevants (B et C). La D est
inexacte, puisque l’étude a été menée « last week ».

68. A et C disent la même chose, à savoir que les industriels ont effectivement perdu
confiance quant au niveau général de l’enseignement public. La B est un contre-sens,
tandis que la D dérape totalement (a-t-elle seulement un sens ?) …

69. A et C constituent deux formulations du même message : le désaccord porte sur la


validité des chiffres publiés par le ministère de l’Education britannique. La B dit le
contraire ! La D pêche pas défaut : nulle part il n’est question d’une quelconque
recommandation du « IoD ».

70. Le segment « nearly half its members » est repris par « Around 50 % » en A, qui
délivre le même message que la C. La B énonce une contre-vérité. Attention, le texte
dit que le fossé (« gap ») est important (« substantial »), pas qu’il se creuse, comme
l’indique la D (« is widening »).

71
Science inspired the world wide web. Two decades on, the web has repaid the
compliment by changing A B C D science
71 V V V F
72 V V F V
73 F F F F
74 V F F F
75 F F V V

71. Les trois premières énoncent des vérités que le texte confirme : réseau entre
laboratoires scientifiques (A + B) au départ, mais pas dans le but de transformer le
monde des affaires (D), l’Internet a été à l’origine de nombreuses transformations (C).

72. A, B et D sont des échos d’éléments explicites du 2nd paragraphe. La C contredit le


texte (« this unpaid labour »).

73. Tout faux ! A, B et C, qui énoncent un passé, ce qui prévalait à l’époque (« used to
+ verbe »), jouent sur la confusion avec « are used to having » dans le texte (ils sont
« habitués à … »). La D est un contre-sens : « such input » fait référence aux textes
des journalistes postés sur internet et non à ceux des bloggers.

74. La A dit que la plupart des chercheurs sont réticents, quand il s’agit de partager le
fruit de leurs recherches avec n’importe quel internaute, ce qui est corroboré par le
texte. B, C et D ne se contentent pas d’énoncer des contre-vérités, elles jouent sur un
terme-clé de ce 3ème paragraphe : le mot « peer », qui renvoie aux « pairs », aux autres
chercheurs.

75. Le magazine Nature n’a reçu un retour positif que de 5% des auteurs auxquels il
s’est adressé : la A propose un virage à 180 degrés … Il ne s’agissait pas de parler,
comme le suggère la B (« speak »), mais de la possibilité offertes à des scientifiques
de poster leurs articles en ligne, une expérience (« experimented ») qui en finale s’est
révélée peu concluante (C), puisque près de la moitié des articles (« almost half of the
papers ») n’ont suscité aucun commentaire, comme le dit de façon légèrement
détournée la D : si presque 50%, donc un peu moins de la moitié, n’ont reçu aucun
écho, c’est qu’au moins 50% ont été commentés ….

72
BIG BROTHER IS A B C D WATCHING YOU
76 F F F V
77 F V V F
78 F F V V
79 F V V F
80 V F V V

76. Il n’y a personne dans l’appartement, quoiqu’en dise la A : il s’agit d’une voix qui
émane d’un appareil fixé sur le mur de droite (« the right-hand wall ») et qui égrène
des chiffres (« figures ») portant sur un type de fonte (« pig-iron »). Seule la D est
cohérente ici.

77. Il est dit que Winston peut certes baisser le volume, mais les paroles restent
toujours audibles : c’est ce que disent B et C, chacune à leur manière. A et D énoncent
la même contre-vérité.

78. Non, le « telescreen » n’est pas activé par la voix (A), pas plus qu’il ne permet à
Winston de couper le son complètement (B). C et D reprennent les vérités
mentionnées dans la Proposition 77, respectivement sur le fait que le son reste audible
en permanence et sur la possibilité de faire varier le volume.

79. Non, Winston n’est pas un grand gaillard (A), au contraire il est plutôt frêle (« a
frail figure »). Oui, il porte un bleu de travail (« blue overalls »), qui constitue
l’uniforme du parti (B). Oui, l’impression d’un monde extérieur en noir-et-blanc (C)
est suggérée de façon paradoxale dans le texte par « there seemed to be no colour in
anything ». Mais non, il n’y a pas de plâtre partout (D), mais les affiches en couleur
sont placardées (« plastered ») un peu partout dans la ville.

80. La dernière phrase est explicite sur la couleur des yeux de Big Brother (A), qui est
bien sûr une métaphore ici d’un leader totalitaire omnipotent et non le frère aîné de
Winston (B), et dont le visage s’étale en grand sur l’affiche (C). L’adjectif
« ubiquitous » (cf. « don d’ubiquité en français) signifie « omniprésent » (D) : le texte
dit bien qu’on peut voir les affiches littéralement partout (« everywhere »).

73

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