Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
RAPPELS ESSENTIELS
TOUS CONCOURS
1. NOTIONS FONDAMENTALES
Votre connaissance d’un lexique le plus riche — et donc le plus élargi —
possible représente bien évidemment un atout (ici, comme pour les 2 autres parties, et
aussi à l’oral), mais il est des constantes dont la récurrence dans le QCM de
Grammaire reste remarquable : pour la plupart, il s’agit de termes et expressions qu’un
candidat peu scrupuleux aura tendance à « traduire » du français — littéralement.
Voyons cela de plus près, de façon circonstanciée, à partir de quelques exemples-
types : adjectifs, noms, adverbes/locutions et verbes.
ADJECTIFS
Réponse C
Où l'on rappellera la fameuse différence entre Dupont et Dupont, à savoir les deux
adjectifs économique et économique. Le français laisse entièrement le contexte en
préciser le sens, alors que l'anglais distingue entre : economic, qui a rapport à
l'Economie (la science économique), et economical, qui renvoie à l'idée de faire des
économies, de dépenser moins.
Un moyen mnémotechnique simple pour éviter l'écueil est de remplacer par bon
marché / pas cher (par cheap ou inexpensive) : si cela forme sens, alors c'est
economical. Dans le cas contraire, il s'agira de economic, qui est à opposer/contraster
à financial, commercial, social, etc.
British Telecom's North American call traffic must be the most profitable part of its
international business.
The government is not convinced that the project is cost-effective.
Si l'anglophone se montre ainsi très économe (…) avec l'adjectif economical, les
exemples de l'utilisation de economic, en revanche, sont légion. En voici une liste
(non-exhaustive), à partir de textes journalistiques :
achievement, activities, advantages, advice, affairs, agenda, aid, analysis, analysts, assistance
behavior, beliefs, benefits
committee, competitiveness, conditions, conference, consequences, considerations,
construction, control, co-operation, countermeasures, crime, crisis
decision-making, decisions, departments, development, diplomacy, disputes, downturn
efficiency, environment, exchanges, expansion / factors / gain, gap, groupings, growth
haven, hurdle / information, interests, issues / laws, legislation, liberalisation, links, losses
matters, means, measures, migrants, model / needs / operations, outlook
(news)papers, performance, plan, planners, planning, points of view, policy, practices,
pressure, principles, problems, programme, progress, prospects, prosperity, purposes
reality, recession, reform, relations, reliance, resources, results, revolution
sanctions, situation, sphere, stability, status, strategy, structure, success, surge, systems
take-off, theorists, ties, turnover / uncertainty, upturn, uses / value, viability / zones
L’occasion se présente ici de préciser les nuances entre d’autres frères jumeaux (!) des
Dupont : historique et historique (historicAL / historIC) et classique et classique
(classicAL / classIC).
NOMS
Réponse D
Une émission, au sens télévisuel du terme, se dit programme (orthographié program
en anglais américain).
Broadcast est aussi employé de façon générique en radio comme à la télévison (cf. The
BBC - The British Broadcasting Corporation) : I watched the morning news
broadcast.
Restons curieux — toujours et encore : le VERBE broadcast, qui traduit l'idée de
« diffuser » en français (à l’origine, au sens hertzien), est normalement régulièrement
irrégulier, si l'on peut dire : son prétérit comme son participe passé donneront
broadcast. Tout comme le radical cast (cf. l'expression to cast a shadow) et ses
dérivés forecast (prévoir) ou autres podcast. Toutefois, de plus en plus, l'usage les
conjugue comme des verbes réguliers, surtout aux Etats-Unis.
Côté écologie, gas emissions renvoient aux émissions de gaz à effet de serre.
Attention à la confusion possible avec le français « programme » :
un programme télé → a TV Guide
un programme scolaire → a syllabus, a curriculum
« Au programme de ce soir (TV)… » → Among tonight’s program(me)s…
Qu'y a-t-il au programme ce soir à l'Opéra ? → What's on tonight at the Opera?
Réponse B
Une société, au sens commercial, se dit généralement company (pluriel : companies)2
ou corporation (abréviation Corp.), plus particulièrement aux Etats-Unis.
2
Non, vous ne rêvez pas, l'orthographe française du mot compagnie compte en effet 2 lettres de plus que son
homologue anglais, d’où vient le classique « Co » de l’expression « & Co » — « and Company »…
L’adjectif correspondant, corporate, s’emploie pour faire référence au monde des
entreprises, comme dans the corporate world (« le monde des entreprises ») ou
Corporate America (« l’Amérique des entreprises »).
Ne pas confondre avec firm, qui comme le français entreprise, est un terme générique
par rapport à company, corporation ou société, qui ont une connotation juridique (cf.,
à nouveau, The BBC — The British Broadcasting Corporation).
Attention à l'anglais enterprise, couramment équivalent de company en anglais
américain, certes, mais qui renvoie également et surtout à l'action d'entreprendre,
comme dans les expressions free enterprise ou se lancer dans une entreprise risquée :
to embark on a risky entreprise. La différence est bien là : dire d'une company qu'elle
est risky n'a pas de sens ! Quant à Ø society, il renvoie tout simplement à la société en
tant qu'organisation sociale.
Attention à une nuance célèbre, qui porte sur le français « économie » en tant que
système économique :
Ø economics, qui est un SINGULIER, comme toutes les références à des matières
(cf. physics, mathematics, politics, (bio-)ethics, acoustics, etc.), renvoie à la
science économique en général, par exemple :
Remarque : lorsque ces matières sont considérées dans un contexte qui n'est plus
générique mais spécifique, les choses changent. Comparez :
The French economy, the world economy. Cf. a / the market economy, a market-orientated
economy, a monetary economy. On peut également le trouver au pluriel générique, comme
dans Ø economies of scale (économies d'échelle).
When they ….… turned up, there was no champagne left. Little did they know that …… there
had never been any in the first place.
A. presently / actually B. eventually / actually
C. currently / eventually D. actually / eventually
Réponse B
« Lorsqu’ils sont enfin arrivés, il ne restait plus de champagne. Ce dont ils ne se
doutaient pas, c’est qu’en fait il n’y en avait jamais eu. »
Cette question joue clairement sur la confusion possible avec le français : l’anglais
moderne emploie l’adjectif actual dans le sens de réel, véritable, effectif, etc., et il en
va de même pour son adverbe actually (réellement, en vérité, en fait, effectivement)
Eventual et eventually (synonyme : in the end) font référence à ce qui vient à la fin,
en dernier lieu, souvent à la suite d’une série d’événements. Exemples :
The sentences were actually less severe than prosecutors had asked for.
I can't relate these sounds to any actual experience I have ever had.
After much reflection she eventually decided to turn down the offer.
They eventually got bored and went home.
VERBES
Réponse A
C’est bien overtake qui renvoie au dépassement au sens (auto)routier. Aucun rapport
donc avec le sens métaphorique de « dépasser » (aller plus loin dans ses idées,
approfondir son raisonnement) : on pensera dans ce cas notamment à go further, go
beyond ou go deeper (into …).
takeover, qui vient du verbe take over, signifie « reprise » (notamment d’une activité
commerciale) : le fils, par exemple, qui reprend le commerce de ses parents, à leur
suite, ou un Bernard Tapie, en bon repreneur, qui rachète telle ou telle entreprise en
difficulté (cf. a takeover bid, offre de rachat, autrement dit ce qu’on appelle
couramment une Offre Publique d’Achat ou OPA.) La rétrocession de Hong-Kong à la
Chine en 1997 constituait en quelque sorte une « reprise » de ce territoire, d’où
l’expression the Hongkong takeover (ou aussi handover).
bypass rend le fait de contourner, d’où l’idée de raccourci (short-cut), de passerelle ou
de pontage coronarien, mais aussi de rocade. Ne pas confondre avec pass by, qui
dénote un passage ordinaire du type de celui d’un passant (a passer-by, pluriel :
passers-by).
I think dolphins are intelligent animals — I …… .
A. agree B. am agreed
C. am agree D. am agreeing
Réponse A
On serait tenté de s’exclamer : No comment!
Cette erreur est tellement récurrente dans les concours et examens qu’elle a de quoi
irriter de manière quasi épidermique tout correcteur normalement constitué …
Seule une mémorisation ferme et définitive vous permettra d’éviter la tentation
d’ajouter quoi que ce soit en anglais.
Loin de ne se construire qu’avec with (être d’accord avec quelqu’un, voire quelque
chose), agree est couramment employé avec to + Ø V et avec on + GN :
Réponse B
Le français établit une distinction uniquement stylistique entre être allé et avoir été.
L’anglais va plus loin : au Present (ou Past) Perfect, il existe une différence claire
entre have gone et have been (ou had gone et had been). Avec go, l’emphase est sur
la destination, tandis qu’avec be il est implicitement question d’un aller-retour : visite
(touristique ou autre), séance au cinéma, théâtre, opéra, etc.
Clémence isn’t here. She has gone to the cinema. (Elle y est en ce moment)
I know Casablanca quite well, actually: I have been there several times (J’y ai effectué
plusieurs visites … et j’en suis revenu!)
Have you ever been to Moscow?
Where have you been?
He’s gone. (parti, par exemple, « sans espoir de retour »)
“I ..... more about China, and I’d like somebody to ..... how to speak Chinese!”
A. learn / teach B. am teaching / learn me
C. teach / learn me D. am learning / teach me
Réponse D
C'est simple finalement, il suffit … d'apprendre, de mémoriser une fois pour toutes :
TEACH : apprendre = enseigner
LEARN : apprendre = étudier, retenir (une leçon)
Schéma classique : l’enseignant (TEACHer) apprend (= enseigne) quelque chose aux
étudiants (apprenants : « LEARNers »), qui « learn », qui étudient.
Autrement dit : les élèves « learn » quelque chose, qui est « taught » par leur
professeur. Simple, n’est-ce pas ? Exemples :
The students have learnt / have been learning English since the 6ème.
Forme passive : The students have been taught English since the 6ème (sous-entendu, mais
attention, uniquement sous-entendu : by their teacher).
Teachers are being asked to teach too much in too short a space of time.
Mrs Fuan Gung did not start to learn how to write her name until she was 80.
History is a lesson for us - if we don't learn from it, it could be repeated.
The candidates can’t …… . They are impatient, because they …… their exam results to be
posted on the Internet this afternoon.
A. be waiting / expect B. expect / are waiting
C. wait / are expecting D. be expecting / wait
Réponse C
En français, on peut « attendre » indifféremment un autobus ou un enfant (pas à l’arrêt
du bus ! : dans le sens de « attendre un heureux événement »)…
L’anglais introduit une nuance sensible entre wait et expect, qui est relativement claire.
WAIT (for someone / something) : le degré zéro de l’attente, pragmatique.
Where have you been? I’ve been waiting for you since 5pm!
I am not ready yet; please go, don’t wait for me!
I can’t wait to see you again. (Je brûle d’impatience de te revoir)
Réponse C
Première remarque : raise est régulier, pas rise (prétérit : rose, participe passé : risen).
La différence essentielle reste qu’il existe une nuance qui peut faire des ravages...
RAISE est un verbe transitif (qui est suivi d’un COD, complément d’objet direct)
RISE est INtransitif (qui est suivi d’un COI, complément d’objet INdirect).
En franglais, comme précédemment : on « RAISE » les choses, mais les choses
« RISE » (tout court). A noter qu’en français, le verbe « augmenter » est à la fois
transitif ET intransitif, tout comme les verbes increase et decrease, d’ailleurs.
Difficile parfois de trouver un moyen mnémotechnique pour se souvenir d’une
distinction remarquable. Mais puisque comme point de départ, il est question ici de
faire la différence entre ces 2 verbes raise et rise, n’ayons pas peur de proposer, à
défaut de mieux : rise, parce que « i » comme « intransitif » …
Attention au corollaire : SEULS les verbes transitifs peuvent se mettre à la forme
passive (en anglais, tout comme en français). On aura donc, par exemple :
Due to the current world crisis, banks are unlikely to … small businesses the money they
desperately need to … .
A. lend to / borrow from B. lend at / borrow to
C. lend / borrow D. borrow at / lend
Réponse C
Question de point de vue et de structure, lend est à teach ce que borrow est à learn :
LEND X TO Y
BORROW X FROM Y
Avec X = something et Y = someone
He refused to lend me his book. (I can’t borrow the book from him)
She has agreed to lend me €1,500. (I will borrow €1,500 from her)
Vocabulaire associé : loan pour prêt et borrowing pour emprunt, le second étant d’un
usage peu fréquent. Pour preuve, l’expression consacrée « contracter un emprunt »
sera naturellement rendue, par un retournement de point de vue, par to take out a
loan : vous soutirez un prêt (a loan) à un organisme financier qui accepte de vous le
consentir …
En anglais moderne (cela vient d’outre-atlantique), loan est également utilisé comme
un verbe.
Réponse C
A l’évidence, il faut retenir ici que le verbe pass est ce qu’on appelle un faux-ami : il
renvoie à la réussite à un test, examen ou concours. Dans le sens de tenter, passer est
rendu par take (variante : to sit an exam).
Quant à lui, succeed se construit avec la particule in s’il est suivi d’un complément :
Disabled 400m star Oscar Pistorius has not succeeded IN his attempt to take part in the
Beijing Olympic Games.
The government succeeded IN avoidING a financial catastrophe.
L’idée de « réussir à faire quelque chose » peut également être rendue par to manage
to do something :
Due to last year’s recession, retailers … less business, and therefore … less money.
A. did / made B. have done / were making
C. are doing / have done D. made / did
Réponse A
L’idée générale qui sous-tend la nuance entre DO et MAKE est que do renvoie à tout
ce qui a trait à l’abstrait, au travail et make à ce qui a un résultat tangible.
On serait tenté de dire : OK, affaire classée « Classe de 6è pour les LV1 » …
Cela n’est pas aussi simple, même si l’on peut rendre compte ainsi d’un très large
éventail d’expressions en do ou make.
Il existe un grand nombre d’appellations contrôlées et de constructions, plus quelques
finesses, qu’il vous faudra mémoriser à terme.
Un conseil simple : comme tout, allez-y par petites touches, la mémorisation se fera
par imprégnation. En voici une liste des plus courantes.
DO +
PRONOMINAL : one's best, one's worst / one's hair, one's nails, one's work
MAKE +
NOM
- générique singulier : breakfast, dinner, food, lunch / love, money, noise, peace, time,
war
- générique pluriel : amends, arrangements, changes, friends, plans, suggestions
- non-générique : an attempt, a bed, a (telephone) call, a change, a choice, a comment,
a complaint, a cup of tea (coffee …), a decision, a demand, a difference, an effort, an
enquiry, an exception, an excuse, a fool of oneself, a fortune, a fuss, a journey, a loss,
a meal, a mess, a mistake, a move, a noise, an offer, a plan, a point, a profit, a promise,
a remark, a sound, a speech, a suggestion, a visit
Se distinguer, marquer sa différence par rapport à autre chose, avoir un effet (décisif) :
make a difference.
Wearing a mask and washing one’s hands may make a difference to the propagation of swine
flu.
Increasing the SMIC by 1.5 % will make a difference, but not much.
Attention au français « faire avec » (se contenter de), qui se rend d’une façon assez
particulière en anglais : to make do (with / without something, éventuellement), ou do
without something dans le sens de « se passer de quelque chose ».
We must make do with the evidence we have until new evidence appears.
As there was no surgical alcohol available we had to make do with boiled water.
This is a concept which seems difficult to do without.
Cf. un énoncé comme “This man could probably do with a little more self-confidence.”
(Il aurait bien besoin d’avoir un peu plus de confiance en soi)
Expressions avec DO
Doing nothing is not an option. (L’inaction n’est pas permise / On ne peut pas rester les bras
croisés, sans rien faire)
They said that the officer was only doing what he was instructed to do.
If a government wishes to lock up its opponents, it can do so.
“I’d like to rest for a while.” — “Please, do.”
“I’ve decided to buy a Mercedes.” — “This is a very expensive thing to do.”
“You are not obliged to say anything unless you wish to do so but what you say may be put
into writing and given in evidence.” (Phrase juridique réglementaire que l’on prononce à un
suspect lors de son arrestation)
A méditer : une citation de Horatio Caine (CSI : Miami), qui comme tout anglophone,
ne recule pas devant une mise des points sur les « i » linguistique en règle :
“You understand why I did what I did.” (pourquoi j’ai fait cela / je l’ai fait)
Do you think you can make it? (dans le sens de « réussir » = succeed / manage)
It was not always easy, but he made it to the top.
One may wonder how you make a living with so little money invested.
Make a dream come true (réaliser un rêve)
He made a point of not voting, to show his detachment from Party politics.
Attention, « faire » un rêve en anglais se rend par to HAVE a dream. Cf. la célèbre
adresse de Martin Luther King en 1963 (« I have a dream … »).
Construction à retenir : to MAKE IT Adj (FOR X) to do/be Y
Où, rappelons-le, X = Someone et Y = Something. (Voir aussi plus bas la construction
de base « faire faire Y à X » : to make X Ø do Y). Elle se retrouve très couramment
employée, notamment avec des adjectifs comme
POSSIBLE ou IMPOSSIBLE : make it (im)possible (for X) to do Y, « permettre à X
de faire Y » (= « rendre possible »), empêcher X de faire Y (= « rendre impossible »)
Medical advances make it possible to keep alive patients who would previously have died.
Today's methods of birth control make it possible for a couple to choose whether or not to
have a child.
Our knowledge and resources in preventive medicine should make it possible to control such
an outbreak of swine flu.
This allowance will make it easier for disabled people to take up a job.
A weak business environment will make it difficult for the company to be profitable this year.
Cf. ce type de construction avec CLEAR : make it clear + SVC (subordonnée en Sujet Verbe
Complément introduite par that, what, when, where, how, …) :
Try to make it clear that you are enthusiastic about your future project.
You should make it clear when and where you want to go.
Yesterday the Minister made it clear how she intended to address the issue.
They have made it clear what they would do with the money if they won the prize.
Vous savez désormais que loin de constituer un défaut, votre curiosité par rapport à la
langue est à encourager fortement : dans ce dernier exemple, vous avez remarqué, bien
sûr, l’accord 3è personne du pluriel du verbe avec the old generation, considéré dans
cette phrase comme un pluriel — celles et ceux qui la composent. Ce qui est cohérent
avec la reprise par they ensuite.
Cf. l’exemple classique avec police, tantôt singulier (= le groupe), tantôt pluriel (= les
composantes du groupe) : The police IS a great institution, mais The police HAVE
arrested the murderer.
2. LES PREPOSITIONS
Appelez-les « prépositions », « particules », ou encore « postpositions »,
adossées à un verbe, un nom, un adjectif ou autre, elles forment des expressions qui
sont véritablement une seconde nature chez les anglophones. Par-là même, si vous
savez les manier, elles constitueront un « plus » immédiat, non seulement pour le
QCM, mais aussi dans votre essai et (on vous le souhaite) à l’oral, dont le niveau de
langue se trouvera d’autant plus idiomatique que vous montrerez votre capacité à les
utiliser correctement.
En français comme en anglais, toute préposition est suivie d’un nom ou d’un GN
(« groupe nominal »). Or, vous savez que GN = V-ING. Donc, lorsque « TO » est une
préposition, il ne peut être suivi que de V-ING.
La raison pour laquelle la réponse est « drivING » tient en ce que dans cette
construction, le to est une préposition ! Mais comment le savoir ? Vous remplacez le
verbe (et ses compléments éventuels) par un GN. Exemple :
Tant mieux si avez appris des prépositions par cœur, mais vous devez savoir que
ces expressions se comptent par dizaines. Fiable à presque 100 %, la (mnémo-)
technique que je vous propose vous permet donc de trouver à coup sûr la bonne
construction.
Today, one species becomes extinct about every half hour! This amounts to losing over
17,000 species annually.
The job pays well, so I can't object to being overworked.
Would you prefer to send waste for recycling rather than Ø throw it away?
Why do the British prefer to drink tea rather than Ø drink coffee?
Why do most people prefer to talk rather than Ø listen?
De près ou de loin …
A retenir, une bonne fois pour toutes … :
Remarque 2 : attention à la nuance « faire face à », qui a 2 sens : ici, les 3 expressions
(to be faced/confronted with et to face Ø a problem) évoquent assez indifféremment le
fait d’« être confronté à », alors que « to cope with a problem », qui est aussi traduit
par « faire face à », renvoie à l’idée de surmonter les choses, de s’en sortir.
AT : good / bad ; amazed / surprised
OF : afraid
Not being afraid of using computers is identified as a basic skill.
Many adults in today's society are afraid of speaking in front of an audience.
Les verbes dits « prépositionnels »
On en recense plus de 3000 (appelés communément « phrasal verbs ») … Nous nous
contenterons d’une sélection drastique parmi les plus récurrents dans les concours.
Deux nuances :
to consist IN / OF : d'une part, « consister en + quelque chose » ou « consister à +
faire quelque chose » se traduisent par consist IN ; d'autre part, l’idée de
« comporter », « être composé de », « se subdiviser en » est rendue par consist OF
(qui est synonyme de be composed of).
to result FROM / IN
Le premier est proche du français « résulter de », « avoir pour origine » ; le second,
très idiomatique en ce sens que les anglophones l’affectionnent au point de l’employer
quasi systématiquement, renvoie à une relation causale (tout comme lead to, avec
lequel il entre en concurrence directe) : « avoir pour effet / conséquence / résultat »,
« se traduire par », « impliquer », « générer », « entrainer », …
Si on considère A => B, alors B results FROM A, et A results IN B.
Some still assume that unemployment usually results from personal defects.
Erosion results in drastic modifications to the structure of the soil.
Not being fluent in English results in a language barrier that negatively affects the student's
educational process.
Iran and Saudi Arabia, the two largest OPEC exporters, appeared to have put aside
differences to work together in trying to reach a settlement.
Hospitals will be allowed to set aside smoking rooms for patients who are unable to stop
smoking.
He brushed aside her insinuations as being unfounded.
If you no longer wear these clothes, why don’t you give them away to charity?
If you don’t know what it means, why don’t you look it up in a dictionary?
UP WITH :
3. QUESTIONS DE TEMPS
Il est des vérités qui blessent, mais autant s’en convaincre dès maintenant : il
n’existe que DEUX temps chronologiques en anglais — le présent et le passé !
Rappelons ici que le curieusement (?) nommé Present Perfect est un …
PRESENT ! C’est pour cela qu’en fait il porte plutôt bien son nom : son rapport à
l’actuel le place à 180 degrés du Preterit, qui constitue le temps du passé par
excellence.
Notez que si le français possède une foultitude de temps et de modes, l’anglais a
recours à d’autres expédients pour renvoyer, par exemple, à des événements futurs ou
conditionnels/hypothétiques.
Les énoncés 1 à 4 sont neutres, objectifs : ils avancent des généralités, des vérités, des
faits avérés. Il est dès lors plus naturel pour un anglophone de raisonner à partir de
« données brutes », d’observations non filtrées.
D’où le recours à une forme brute du verbe, non dégrossie : précisément cette forme
dite « simple », dont la ressemblance avec l’entrée dans le dictionnaire — autrement
dit l’infinitif — est loin d’être fortuite, comme nous le verrons plus bas.
Décryptage 1 :
Décryptage 2 :
He’s waiting for the bus. / What were you waiting for yesterday?
I’ve been waiting too long! / I’ll be waiting for you!
You shouldn’t be waiting long now
He must have been waiting for her / He can’t have been waiting for me
Nous préférons, et de loin, une approche plus globale, plus générique, qui nous semble
plus cohérente, qui consiste à dégager une valeur centrale, une constante, bref, un
invariant : ce que l’on a appelé « commentaire » ici, pour cette forme BE+ING.
En clair, cela signifie que chaque fois qu’un anglophone a recours à BE+ING, c’est
une même intention de communiquer qui est en jeu et ce, quelles que soient les
circonstances — références temporelles, événements, état ou action …, ou l’état
d’esprit, l’humeur de la personne qui s’exprime.
Voyons de plus près deux phrases banales du type :
« HE IS WORKING »
En d’autres termes : « Si je refuse un nouveau verre, c’est parce que j’ai de la route à
faire. » (La personne qui dit cela n’est PAS au volant de son véhicule !)
On le voit, « être en train de » dans ce type de contexte signale la volonté de
l’énonciateur d’en dire plus.
Cf. « She’s wearing high-heeled shoes » / « He’s being silly! » / « He’s standing by the
door » / « They’re having difficulties » / « She’s leaving for Australia » / « John is
leaving Dorothy ».
On s’interrogera également sur des énoncés qui peuvent, à première vue, paraitre
inhabituels, comme « I’ve been wanting to read this book for months now » (Cela fait
des mois que j’ai envie de lire ce livre) ou « I’ve been wanting to cough » (« J’ai une
furieuse envie de tousser »).
Il en va de même dans des contextes particulièrement polémiques du type : « il est en
train de/ il commence à m’ennuyer sérieusement ! »
Et c’est très précisément ce qu’il se passe en anglais :
D’autre part, on peut se demander à quelle période raisonnable dans le temps peut
bien faire référence la notion de « proche » : 6 mois, 8 mois, 1 an ? C’est assurément
une question d’appréciation. Car l’on peut très bien prévoir d’aller quelque part très
longtemps à l’avance et dire : « I’m going to Australia in 2013 » !
Pour mieux comprendre le recours à l’anglais BE+ING dans un contexte futur, faisons
un léger détour par le français.
Plutôt que coller des étiquettes, « futur proche » ou autre, il nous semble plus cohérent
de nous interroger sur la question de savoir pourquoi un francophone utilise un
présent pour rendre ce genre de phrase (qu’on lui demande un peu facilement de
retenir sous l’appellation « futur proche»).
Dans « Je pars pour La Baule la semaine prochaine », le choix du présent — par
rapport au futur « Je partirai » — est loin d’être anodin : il dénote une volonté de dire
autre chose que le futur (puisque précisément l’adverbe de temps est là pour y
renvoyer), et cette « autre chose » n’est autre qu’un… commentaire ! Commentaire du
type positif/négatif, comme pour l’anglais … :
Commentaire positif : « J’ai vraiment hâte d’y être ! ».
Ccommentaire négatif (statistiquement plus rare, mais cela tient bien évidemment au
contexte) : « C’est bien sympa, mais dommage, j’aurais préféré les Bahamas ! ».
On peut ressentir une impression de quelque chose de défini, planifié, de certain, car
là encore cela est dû au contexte (les billets sont pris, l’hôtel est réservé, les jours de
congés sont posés, etc.).
Il en va de même à chaque fois que l’on retrouve un schéma identique, comme par
exemple dans :
PRESENT PERFECT
FOR ou SINCE ?
S'il paraît naturel ici de rappeler les notions traditionnelles (FOR renvoie à de la durée,
SINCE à un point d'origine), la mise en relation des compléments temporels qui
suivent ces deux notions permet de les visualiser immédiatement, en les distinguant.
Attention à une confusion aussi redoutable que classique ! Surtout NE PAS confondre
le Present Perfect (= présent !!!) et le Prétérit (= passé !) :
Une question simple : quel est le radical (l’infinitif) d’un verbe comme « help », par
exemple ? Réponse : « help » !
Autre question : quel est le présent « simple » de help ? Réponse : toujours help !!!
Donc, le présent de help donne help à toutes les personnes (helps à la 3ème du
singulier, bien entendu, comme nous venons de le voir).
Qu’en est-il de ce qu’on appelle communément (en français, mais il faut dire en
anglais également dans la plupart des grammaires descriptives) l’« impératif » et le
« subjonctif » de ce même verbe help ? Aussi (d)étonnante qu’elle puisse paraître, la
réponse est : toujours et encore le radical HELP !
Jugez-en plutôt :
Et pour cause : lorsque vous recherchez un verbe dans le dictionnaire, disons « help »,
celui-ci se trouve sous cette forme (infinitif, etc.), précisément parce qu’elle est
« brute », non travaillée, non dégrossie des variations saisonnières … et qu’ainsi elle
vous permet de rechercher le contenu sémantique du verbe, c’est-à-dire toutes les
définitions possibles — ce qui serait plus problématique avec helpED ou helpING, par
exemple, vous en conviendrez.
Et c’est exactement pour la même raison qu’en 4 (« subjonctif » en français, oui, mais
bel et bien toujours infinitif en anglais !), vous retrouvez l’entrée dans le dictionnaire
help, comme dans Peace BE with you (Que la paix soit avec toi), ou God bless you
(Que Dieu te garde/bénisse). Pour vous convaincre, pensez à une structure encore plus
sentencieuse, sinon biblique, agrémentée du modal « may » (construction obligée
modal + infinitif) :
On retrouve cet infinitif en anglais américain (et de plus en plus chez les autres
anglophones partout dans le monde), après des verbes, des noms ou des constructions
qui tournent autour de la suggestion, la prescription (on intime l’ordre à quelqu’un de
faire quelque chose), un jugement personnel marqué :
Dans chacune de ces phrases, l’anglais britannique aurait utilisé SHOULD en lieu et
place de l’article zéro Ø (Exemple : I suggested he SHOULD leave at once).
Vous êtes libre de choisir d’écrire en anglais plutôt US ou plutôt British (évitez, si
possible, un mélange des deux), mais imaginez un seul instant le potentiel de telles
constructions soigneusement reproduites dans l’essai — incluant à droite l’infinitif,
avec ou sans should (ATTENTION ! préférablement AVEC, pour éviter toute erreur du
correcteur due à un éventuel problème d’interprétation) !
PASSÉ et VIRTUEL
C’est exactement le même schéma avec le prétérit dans des énoncés du type :
1) « I wish you were here » (Je regrette que tu ne sois pas là / Je souhaiterais
que tu sois là)
2) « It is time we went » (Il est temps qu’on s’en aille / qu’on parte)
Quand en 2), on exprime l’idée qu’il est temps de faire quelque chose, cela signifie
qu’on souhaiterait le faire : en clair, « si seulement on le faisait », d’où it is time = if
only = I wish + prétérit.
Donc on retrouve dans If (only) / I wish / I would rather (I’d rather) / It is time, la
même intention de communiquer, donc tous sont suivis d’un prétérit, du moins
lorsqu’il s’agit d’exprimer un souhait sur une situation à venir. Voir à la fin le point 9
dans « Corrigé du QCM de Grammaire ».
Il est temps maintenant de passer à l’étude des modaux (dont should est un illustre
représentant), ainsi que de certaines structures qui leur sont généralement associées,
qu’on appelle parfois quasi-modaux.
ALI BABA, ALADIN et QUASIMODO
Rappel de base :
Tous les modaux, sans exception, se construisent de manière identique. Ils servent de
liens entre le sujet à gauche et le verbe (et ses compléments éventuels) à droite :
S-M -ØVC
WILL et WOULD
Nous l’avons dit, l’anglais n’a que 2 temps chronologiques, le Présent et le Passé. S’il
n’existe pas de futur, voyons ce que nous pouvons dire d’un énoncé aussi basique que
« I will go to the cinema tomorrow »
Remarque 1 : dans une telle phrase, l’élément qui renvoie on-ne-peut-plus clairement à
du futur (à de l’à-venir) est bel et bien l’adverbe tomorrow, qui explicite le contexte
temporel. Que dire alors de will ?
Comme tous les modaux, will est un relateur : sa fonction est donc de mettre en
relation 2 segments, tout naturellement ce qui est à gauche (le sujet) et ce qui est à sa
droite (le verbe et ses compléments).
Le modal will responsable de cette mise en relation va indiquer quelque chose sur cette
relation, à savoir qu’elle va de soi, qu’il existe entre les deux segments une très forte
compatibilité, une concordance toute naturelle.
En définitive, cette phrase commune signale que la mise en relation entre moi-même et
le fait d’aller au cinéma demain va de soi, que « I » et « go the cinema tomorrow »
sont naturellement compatibles. N’hésitons pas à le rappeler, l’effet de sens futur est
tout simplement dû ici au repère contextuel (temporel) tomorrow.
Voici quelques exemples, sous la forme de correspondances contrastives anglais-
français, pour mieux prendre conscience a) de la raison pour laquelle will n’est pas
toujours ni nécessairement rendu par un futur en français et b) de l’importance de
rendre l’interprétation grammaticale plus générique, donc de dégager des constantes :
ici, et dans tous les cas, la relation de concordance naturelle que will établit entre ce
qui est à sa gauche et ce qui est à sa droite.
1) Boys will be boys! → Il faut que jeunesse se passe !
2) That will be the postman! → C’est certainement le facteur !
3) That will be his car! → C’est sa voiture, très certainement !
4) Will you please open the window? → Tu veux bien ouvrir la fenêtre ?
5) Open the window, will you? → Tu veux bien ouvrir la fenêtre ?
6) Will you listen to me! → Tu veux bien m’écouter !
7) Will you (please) be quiet! → Voulez-vous bien vous taire !
8) Do it, if you will! → Fais-le, si ça te dit!
9) I will. → « Oui. » (contexte : mariage)
10) He will! → Ça ne m’étonne pas de lui ! C’est lui tout craché !
11) Oil will float on water. → L’huile n’est pas miscible dans l’eau
12) Iron will rust. → Le fer, ça rouille
13) When the cat’s away, the mice will play → Quand le chat n’est pas là, les souris dansent
On serait tenté d’ajouter un exemple plus que remarquable, les premières paroles du
Génie dès sa sortie de la lampe, dans Aladdin (version Disney) : “10 thousand years
WILL give you such a crick in the neck!” - « Passer dix mille ans confiné dans une
telle petite lampe, ça a de quoi vous donner un sacré torticolis ! »)
Le sens profond de cette phrase est bel et bien dû à la valeur centrale de will, à savoir
cette propension naturelle qu’ont les 2 segments qu’il met en relation à se rencontrer.
S’il y a un contexte qui ne renvoie pas directement au futur, c’est bien celui-là : le
Génie prononce cette vérité lorsqu’il sort de sa lampe, lui qui vient d’y rester enfermé
pendant pas moins de dix millénaires !
La question 5) Open the window, will you? adopte une stratégie sensiblement
différente, mais le message qu’elle délivre est identique : c’est exactement le même
will dans les deux cas.
Si maintenant on remplace le will de la question par son prétérit would, on aura l’effet
de décalage, de virtualisation que nous avons vu plus haut, puisque le contexte
renvoie à de l’à-venir, d’où le sentiment d’un style « encore plus poli », car
l’énonciateur prend encore plus de distance, plus de précautions oratoires : Would you
please open the window?
SHALL ET SHOULD
You SHALL be a doctor (Tu seras médecin, mon fils)
Si cette phrase suggère une injonction, c’est parce que le père met en relation deux
choses qui n’ont pas vocation à entrer en relation l’une avec l’autre : papa sait très bien
que son fils ne veut pas faire médecine. Contrairement à will, qui signalait une
concordance naturelle, shall dénote un manque de compatibilité entre les 2 termes de
la relation. Tout anglophone comprend que du fait de la présence de shall, You et be a
doctor ne vont pas ensemble, qu’il y a un « clash ».
Autres exemples :
Ireland shall be free
L’Irlandais qui tague cette phrase sur un mur de Belfast considère à l’évidence que son
pays n’est pas « libre ». La force illocutoire d’un tel slogan provient de la mise en
relation par shall de 2 éléments que l’énonciateur juge « contre-nature », pour ainsi
dire, avec un sous-entendu : « on finira bien par bouter les Britanniques dehors !»
We shall overcome (au départ, chant de prières des esclaves noirs, devenu hymne du
mouvement des droits civiques aux Etats-Unis)
Très « sonore » notamment dans les manifestations contre la guerre au Vietnam dans
les années 60, ce slogan est chanté par tous ceux qui souhaitent faire comprendre que
le combat pour un monde plus juste, plus libre et plus pacifique doit continuer pour se
révéler payant en finale : « nous finirons bien par vaincre ».
Le sens de cette question de la vie courante tient au fait que l’énonciateur, qui est
acquis à la cause, qui souhaite vivement diner à l’extérieur, remet en question la
possibilité même de sortir, puisque shall indique qu’il n’existe pas de compatibilité
naturelle entre we et go to the restaurant. Cet effet de sens est peut-être encore plus
explicite dans une version moins « soft » : Let’s go to the restaurant tonight, SHALL
we? Ici, on impose la sortie au restaurant dans un premier temps, en quelque sorte,
avant d’en laisser finalement l’entière responsabilité à l’interlocuteur.
Pour pouvoir suggérer à quelqu’un de faire quelque chose, il faut bien supputer que le
conseil est donné à quelqu’un qui n’a pas l’intention de faire cette chose-là …
Attention, contrairement au français, l’anglais n’accepte que cette seule construction :
suggest (that) NP should Ø V
Voir aussi plus haut l’usage de l’infinitif en anglais américain : I suggested (that) he Ø
go to the doctor's.
Cohérence interne oblige, on retrouvera should également dans un contexte
hypothétique en « if » : If war SHOULD break out, ... Si la guerre devait éclater /
Dans l'éventualité où la guerre éclaterait / Dans le cas, peu probable, d'un déclenchement
du conflit ...
La dimension virtuelle due à should prend tout son sens dans une version plus
« noble », avec inversion stylistique Auxiliaire / Sujet, où la position initiale du modal
suffit à mettre l’accent sur l’hypothétique, ce qui permet dès lors de se passer de la
mention « if » : SHOULD war break out, ... Voir plus bas (section modaux).
MUST
Pour bien comprendre à quoi sert un modal, considérons une situation lambda.
Contexte : vous voyez quelqu’un au loin avancer dans votre direction, qui ressemble
étrangement à votre ami Matthieu (M), qui ne sort jamais sans son bichon maltais.
Réactions instantanées, sur le mode « C’est lui ! », du moins probable au plus
probable :
There’s no way that can be M ! (la possibilité est niée par le contexte)
That might be M! → Il y a des chances (mais il est encore trop loin).
That could be M! → C’est possible que ce soit M, mais pas si sûr.
That may be M! → Possible, sans plus (50-50, en pourcentage).
That should be M! → C’est probablement M (tout indique que c’est lui !).
That will be M! → C’est certainement M (je commence à en avoir la certitude).
That must be M! And that would be Médor [trotting by him]! → C’est quasiment sûr, c’est
M ! (J’en mets ma tête à couper !) → Mais c’est à n’en pas douter son chien Médor (Rien
d’étonnant à que ce soit lui, il l’accompagne toujours. En plus, un chien blanc tout mignon et
tout petit comme celui-là …).
Un mot s’impose sur must, remarquable non seulement parce qu’il ne possède pas de
forme passée, mais parce qu’il est bicéphale.
1. You must do it — whether you like it or not! (Tu dois le faire / Je te garantis que
tu vas le faire — que tu le veuilles ou non !)
2. Where is Fabien now? — He must be doing his homework. (Il doit faire ses
devoirs / il y a de très fortes chances pour…)
En 1, le contexte est clair, il s’agit d’une injonction : must signale qu’il ne peut en être
autrement, que la relation entre You et do it est inexorable par le fait du locuteur, qui
va s’assurer personnellement que le travail sera effectué.
La valeur de must en 2 est très sensiblement différente : cette fois, il y a
présupposition de la part de l’énonciateur, d’où l’interprétation plus « soft ». Notez
qu’on retrouve la même nuance en français avec « devoir ».
Ce ne sont pas des modaux en tant que tels, mais leur construction est identique : ils
sont suivis de Ø V et fonctionnent comme des auxiliaires, puisque le NOT leur est
appliqué, comme par exemple :
1) He MUST Ø do it
2) He HAS to do it (sous-tendu : He has [for him] to do it)
3) He SHOULD Ø do it
4) He OUGHT to do it (sous-tendu : He ought [for him] to do it)
Notez le parallèle assez éloquent entre a) les traductions par « avoir À » et « être tenu
DE », par contraste à « devoir Ø » faire quelque chose, et b) have TO V / must Ø V et
ought TO V / should Ø V, qui explicitent clairement la différence de point de vue.
MAKE X Ø DO Y
Construction remarquable : make someone do something (« faire faire quelque chose
à quelqu’un ») → L’important est de noter l’article zéro (infinitif dit « sans to ») à
droite.
Exemple : He made us Ø laugh / Ø work hard / Ø understand (Il nous a fait rire /
travailler durement / comprendre).
Ne pas confondre avec la structure « faire faire quelque chose PAR quelqu’un » :
to HAVE / GET Y done (by Y) = have / get something done (by someone) dans laquelle
le complément direct (Y) est suivi du participe passé et le complément dit « d’agent »
(par quelqu’un) est le plus souvent absent, comme en français d’ailleurs. Exemple : I
will have my car repairED (Je vais faire réparer ma voiture). A quoi bon, en effet,
mentionner « par mon voisin », par exemple ? Si l’on souhaite mettre l’accent sur qui
va assurer la réparation du véhicule, on aura plus naturellement recours au style direct,
pas au passif : Mon voisin va réparer … (My neighbour will repair …).
to get X TO do Y
It’s difficult to get him to stop talking.
The government’s goal is to get people to work more.
That partner has to chase up the others to get them to pay their share.
to HAVE X Ø do Y ou to HAVE X doING Y
Avec make X do Y ou get X to do Y, c’est le contexte qui détermine entièrement la
nature de la relation entre les 2 personnes en question. Dans He made me work very
hard, on comprend un certain degré de contrainte que « He » impose à « me »,
contrainte qui est totalement absente dans He made me laugh, par exemple.
Autres exemples :
CAUSE X to DO Y
Does alcohol advertising cause people to drink or to drink too much?
Those who do not feel loved frequently create situations which cause others to feel sorry for
them, or even guilty.
There are defensive factors that cause companies to look beyond their domestic markets.
V1 to Ø V2 versus V1 V2ing
L’important ici reste la nuance essentielle :
to + Ø V : présence d’un sujet à gauche et centrage sur ce sujet
V+ING = nom (+ signale quelque chose de présupposé, de pré-pensé)
En 1), c’est comme si vous aviez des constructions comme For anyone to pass / For
most students to pass, avec centrage sur le sujet. En d’autres termes, on est dans un
contexte qui peut être polémique, du type « j’aimerais bien vous y voir : c’est facile
pour personne ! ». D’ailleurs, on pourrait clairement énoncer, en variant la syntaxe : It
is difficult for most candidates to pass this exam.
Autre exemple évocateur parmi tant d’autres, dans Aladdin version Disney (1993), la
remarque du Génie, quand Aladin lui propose la liberté en lui consacrant l’un de ses 3
vœux : « To be free … ». Rien de plus naturel dans la bouche d’un serviteur multi-
millénaire que ce centrage sur soi (For ME to be free …) : il a bien du mal à envisager
de changer de condition et ne plus avoir de maître …
On suit l’ordre du discours. Dans Please remember (1) TO phone Chloë (2) : UN, on
se souvient que DEUX, on a quelque chose à faire.
V1 V2ing : structure du type 2 → 1
Le verbe V1 est dit « présupposant ». On fonctionne à l’inverse du cheminement
mental : on a pensé à V2, AVANT d’énoncer V1 ! Dans Do you remember (2)
phonING Chloë (1)?, on tente de se souvenir, après coup (DEUX), si UN on a
téléphoné ou pas.
Idem avec « Stop shouting ! » : pour pouvoir demander à quelqu’un de cesser de crier,
il faut bien que ce quelqu’un crie ! On ne peut cesser de faire que ce qui existe
préalablement. Comparez :
Several people stopped to ask me for directions the other day.
If you want to live healthily, stop smoking and cut down on sugary snacks.
We'll try to make sure it doesn't happen again.
You always take the lift to the next floor? Try using the stairs for a change.
"I prefer working with men," she admitted.
And then make sure you remember to wash your hands.
You can also buy leather and jewellery, but don't forget to haggle. (marchander)
I'll never forget being in hospital.