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E-Analyse d’un article : pistes méthodologiques

L’analyse de l’article repose sur un plan triadique (3 parties) :

1-une introduction (contextualisation)

2-un développement (L’analyse proprement-dit)

3- une conclusion

Voici en détails quelques contenus à introduire dans chaque partie :

1-Introduction

-Présentation sommaire de l’article (contextualisation) :

Indiquer :

Référence de l’article

Le type de dictionnaire

La date d’édition

Public-cible

Nombre de nomenclature…

Annonce du plan

2-Analyse

Analyser le niveau microstructurel :

Microstructure : l’ensemble ordonné des informations fournies dans


chaque article (ou entrée) sur le mot-vedette en tant que signe.
Indiquer le nombre de composantes de l’article (rubriques)
(composante orthographique, phonétique, grammaicale, étymologique,
historique, sémantique…)

Indiquer la méthode de présentation des informations :

Groupement ou dégroupement ?

NB : les entrées sont normalement des mots graphiques, c’est-à-dire


séquences graphiques ininterrompues.
- on parle de regroupement si le dictionnaire rassemble plusieurs
entrées (vocables - lemmes) dans un même article
- -> une entrée principale (ou vedette) est suivie de sous-entrées
- le regroupement peut être morphologique = regroupement des
dérivés et composés sous leur base (dico Lexis) -> met en relief les
relations morphosémantiques qui structurent le lexique. Ex :
pauvresse sous pauvre.
- les dictionnaires analogiques font des regroupements sémantiques et
thématiques (Larousse : synonymes, contraires, dérivés)

1-Le mot-vedette :

Au niveau typographique, indiquer le mode de transcription de


l’entrée : en italique, en gras, en petits caractères, en majuscule, en
minuscule

NB : Généralement les vedettes sont imprimées en grandes capitales,


les sous-vedettes en petites capitales.
-Le lexicographe présente-il la lexie en une seule orthographe ?
Propose-t-il d’autres variantes ?

On appelle variante d’un mot une autre façon autorisée de l’écrire,


avec ou sans différence de prononciation (bette/blette ; clé/clef)
Si deux formes sont courantes, elles figurent à la nomenclature en
entrée double : ÉVÈNEMENT ou ÉVÉNEMENT ; dans cette
présentation, le lexicographe favorise la première forme ; c’est elle, en
effet, qui fonctionne pour l’ensemble du dictionnaire, dans les
définitions, les exemples, les renvois de synonymes, de contraires, etc.
Si la variante est plus rare, on la signale par « on écrit aussi, parfois » :
CALIFE (on écrit aussi khalife).
Lorsque deux façons d’ écrire sont possibles, on place dans le
dictionnaire en premier celle qui correspondrait à l’ usage.

Là où on avait acupuncture ou acuponcture, avec l’orthographe


ancienne et traditionnelle en premier, on trouvera dans le Robert de
2009 acuponcture ou acupuncture, là où on avait brasero…on écrirait
mieux braséro, on trouvera simplement braséro ou brasero

Boursouflé on écrit boursoufflé

Cahute /cahutte

Dessiller/ déciller

Les mots composés : on a enregistré l’habitude qui se généralise


d’écrire des noms composés sans division interne :
autostop, parebrise sont donnés en premier avant auto-stop et pare-
brise

2-Le niveau phonétique

Indiquer si le dictionnaire donne une transcription phonétique et sous


quelle forme graphique : en crochets…

La transcription qui suit entre crochets, nous indique la prononciation


standard conformément à l’ A.P.I.
Donne-ton une ou plusieurs transcriptions phonétiques et suivant
quelle référence ?:API ?

La prononciation normalisée de tous les mots serait transcrite dans


l’alphabet de l’Association phonétique internationale API.

NB : tous les dictionnaires ne sont pas équivalents, certains


suppriment la prononciation ou la date ou l’étymologie

3-La composante grammaticale :

Définisseurs grammaticaux : Quelles indications grammaticales sont


fournies par le lexicographe ?

La propriété grammaticale du mot : sa propriété grammaticale indique


la partie du discours dont le mot fait partie – nom, verbe, adjectif etc.
n.(nom), m. ou masc. (masculin). F. ou fém. (féminin), etc.
Le Robert donne aussi un classement des emplois formels. Ainsi pour
les verbes, les emplois transitifs sont séparés des emplois intransitifs
4-Dimension historique et étymologique (La notice étymologique et
historique) :
Etymologie du mot et datation : y a-t-il des repères historiques pour
dater l’apparition et l’origine du mot ?

La date est-elle exacte ?, approximative ? (par année, par période, par


siècle)

Elle indique la date à laquelle le mot se trouve attesté pour la


première fois dans un texte français, et d’autre part, l’étymon, c'est-à-
dire la forme qu’avait théoriquement le mot dans la langue source qui
a donné le mot au français.
Les étymologies comprennent une date ou une époque ou un siècle

5-la composante sémantique :

-indiquer :

le type de plan de présentation des informations : plan logique ? plan


historique ?

Deux plans pour présenter les définitions :

-La fréquence d'utilisation (à partir de l’emploi dominant actuel): on


commence par le sens le plus courant à notre époque, et on termine
par les sens rares ou vieillis. C'est le choix des dictionnaires
encyclopédiques (de choses), ainsi que de certains dictionnaires de
langue (DFC), c'est le choix chez Larousse, mais aussi dans les
dictionnaires courants chez Hachette, etc.
-L'ordre historique (évolution historique): Plan logique qui va du
sens supposé initial au sens le plus éloigné de celui-ci. les sens
d'origine d'abord, et les sens dérivés ensuite. C'est le choix des
dictionnaires de langue le plus souvent (Robert, Littré). Cela amène
(ou permet) l'ajout d'autres indications : les dates d'apparition des
différentes acceptions, et les glissements de sens (par analogie = par
métaphore, ou par extension = par métonymie). Ces dictionnaires sont
donc en plus des ouvrages de culture.

Les sens sont classés et numérotés. Le sens initial, c'est-à-dire celui


qui est apparu en premier est classé en tête. Puis c'est le sens dérivé,
ou sens figuré, qui le suit.
- catégories grammaticales et constructions formelles (verbes surtout
comme croire tr. Croire quelqu’un, croire qch, intr. se croire...)

-comment la présentation des informationsest structurée ? : ordre


numérique (chiffres arabes, chiffres romains) ?, ordre
alphabétique ?ordre alpha-numérique ?

Les plans comprennent quand c’est nécessaire de grands paragraphes :


(I,II,III) subdivisés en numéros

Ces subdivisions correspondent soit à des sens, désignés par des


définitions différentes, soit à des types d’emplois (surtout dans les
verbes et les mots grammaticaux), soit à des groupes de mots ou
syntagmes ayant une valeur particulière (locutions, expressions).Le
plus souvent d’ailleurs, à un type d’emploi ou à un groupe de mots
correspondant à un sens

Recensement et analyses des significations (Réseau de significations)

Indiquer si possible les types des définitions données

-définisseur initial et autres

Les définitions sont introduites par des définisseurs sémantiques :


« espèce de », « sorte de », « partie de », « ensemble de », « action
de (v)», « qualité de ce qui est ».
Indiquer les marques d’usage dans le dictionnaire :

Les marques d’usage donnent des informations sur le niveau de


langue du mot, indiquant ainsi si le mot est par exemple plutôt
familier et permettant à l’utilisateur du dictionnaire de l’utiliser dans
un bon contexte
Lexiculture

On note au lecteur les valeurs sociales d’emploi du mot et des sens

Témoins de la variété dans l’espace, les régionalismes de France et d’


ailleurs sont mentionnés comme région

On précise la zone d’emploi (Québec, français d’Afrique…)

Distinguer les usages qui constituent de véritables signaux


d’appartenance sociale comme ARG (argot, argotique) ou pop
(populaire)
D’autres marques s’appliquent à des contenus qui ne peuvent être
exprimés sans danger de choquer, tels vulg (vulgaire) ou encore qui
manifestent une attitude hostile et violente du péj (péjoratif) à l’insulte
et a l’injure raciste explicitement qualifiées et dénoncées

Certains termes sont en usage dans un domaine particulier de la


communication ou dans un type de discours avec abrév : emploi
didactique, technique

Les renvois analogiques présentés en caractères gras et précédés du


signe V.(VOIR) sont surtout des mots de même catégorie
grammaticale, susceptibles d’ être remplacés l’ un par l’ autre dans des
phrases de sens voisin ou analogue

La marque d’usage précise la valeur de l’emploi :

Soit dans le temps (vx :vieux)

Soit dans l’espace (région : régional)

(Anglicisme, américanisme,canadianisme
belgicisme…maghrébinisme, africanisme…)

Soit dans la société (fam. familier c'est-à-dire courant dans les milieux
populaires des villes, mais reprouve ou évite par l’ensemble de la
bourgeoisie cultivée)

Soit dans la fréquence (rare : peu employé dans l’ ensemble des


usages sans qu’ on puisse parler d’abandon comme pour un mot
vieux)
L’exemplification

NB : Ce qui est intéressant après la définition c’est l’exemplification


où le mot se trouve dans des contextes attendus, ce qu’on appelle
phraséologie

Un exemple est une mise en contexte de l'entrée. Il peut être soit


forgé, c'est-à-dire inventé par le lexicographe, soit attesté). Il peut
également être glosé, dans le cas où il introduit une définition. Par
exemple dans le Petit Robert, à l'entrée poudre, on trouve « Poudre de
perlimpinpin, que les charlatans vendaient en la donnant pour une
panacée ». Les exemples sont essentiels dans un dictionnaire. Ils
permettent de donner un peu de vie aux mots décrits, qui sans cela
seraient épinglés, par ordre alphabétique, comme des papillons morts
dans une vitrine.
Selon une formule de Voltaire, reprise plus tard par Pierre Larousse, «
un
dictionnaire sans exemple n'est qu'un squelette ».
L’exemple forgé ou cité

Les exemples, tant forgés que signés, sont traités selon le même
dispositif. Selon Heinz (2006 : 415): « L’exemple lexicographique se
présente soit sous forme d’exemple non signé (désormais : « exemple
» tout court), soit sous forme d’exemple signé – c’est le cas de la
citation, signalée par des guillemets. En ce qui concerne cette dernière,
on peut faire la distinction entre la citation non référencée, suivie du
seul nom de son auteur, et la citation référencée, suivie du nom de
l’auteur, du titre de l’ouvrage qui est à la base de cette citation et,
éventuellement, d’autres informations concernant la source de la
séquence citée »
Dans le même ordre d’idée, et selon Rey-Debove (2003) l’exemple
forgé est un exemple de longueur limitée, plutôt de structure
syntaxique simple, il sert d’accès au sens respectif et il suit le mot ou
ses acceptions. Par contre les citations se placent à la fin de chaque
acception. Malgré leur place dans l’article, ils servent d’illustration
d’une acception dans l’article

L’exemple glosé :
La procédure de l'exemple glosé (l'exemple avant l'explication) jouit
d'une certaine autorité car elle se présente comme une innovation : elle
rompt avec la pratique de la définition. En 1972, M. Cohen inaugure
la phrase-exemple dans le Dictionnaire du Français vivant. "Puisqu'un
mot change de sens selon l'emploi qu'on en fait, nous ne le définissons
généralement qu'après l'avoir présenté dans une phrase-exemple ; c'est
l'une des originalités de cet ouvrage. Autant de sens, autant de
phrases-exemples" (Préface). Cette innovation est reprise en 1976
dans le dictionnaire pour enfants Mes dix mille mots. Par ailleurs, les
méthodes structurales du Dictionnaire du français contemporain
(1966, Larousse) font école. Le D.F.C. situe les mots dans leur
environnement linguistique avant de les définir .De leur côté, les
théories linguistiques contemporaines, qu'il s'agisse de syntaxe, de
sémantique ou de pragmatique, affirment la prééminence du contexte
(terme utilisé de façon quelque peu lâche) et du discours
Pour l’exemplification, indiquer la nature de ces exemples (L’emploi
du mot en contexte dans des exemples forgés ou cités ( des citations
signées montrent la signification en action, avec ses connotations.)
L’exemple produit par le lexicographe ou emprunté à un auteur avec
mention de son nom. Les exemples sont marqués en les écrivant en
italiques

Les citations- attestations sont destinées à rassurer le lecteur sur


l’existence effective d’un néologisme ou d’un emploi récent. Le
nouveau petit Robert présente de nombreuses citations de journaux
qui ne sont que des attestations, « la presse allant plus vite » que la
littérature dans l’emploi des mots et des sens nouveaux

La citation littéraire est complémentaire de l’exemple forgé, elle


présente une référence culturelle

Locutions et allusions

À la fin de l'article, synonymes, homonymes ou antonymes du mot


peuvent être signalés.

3-Conclusion :

Un bref rappel des points analysés dans l’article

Souligner l’apport de l’article et ses limites

Prévoir une question d’ouverture

NB : Il est vivement recommandé de prendre connaissance des


préfaces des dictionnaires et des codes/ abréviations utilisés… (
voir à ce propos annexes et documents en papiers mis à votre
disposition)

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