Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
Introduction :
Gérer, c’est décider, mais c’est aussi contrôler les résultats obtenus. Dans les entreprises,
à partir d’une certaine taille, le contrôle se structure en une fonction de support clé, tout en
s’adaptant aux spécificités de l’activité et aux contraintes de l’environnement.
En effet pour maitriser des situations de plus en plus complexe, il fallait créer une
fonction de contrôle de gestion, dont les principaux instruments peuvent être constitués par : la
maîtrise des coûts, maîtrise du futur par les budgets, maîtrise de la rétroaction par les tableaux
de bord.
D’autre part, les technologies de l'information (TI) sont utilisées dans presque toutes les
parties des organisations modernes. Les TI sont particulièrement utilisées dans les tâches
impliquant l'analyse et la présentation de l'information. En raison des progrès de l'informatique,
les organisations créent et traitent également des quantités croissantes de données.
(Yigitbasioglu & Velcu 2012, 41.) Les technologies de l'information permettent non seulement
le stockage des données mais aussi la création de nouvelles informations, qui à leur tour
soutiennent la création d'organisations plus complexes (Dechow, Granlund & Mouritsen 2007,
625). La technologie de l'information est donc un élément essentiel des organisations modernes
et, en raison de ces capacités de création d'informations, elle est également un élément essentiel
27
ISSN 2605-6496. Journal of the Geopolitics and Geostrategic Intelligence, Vol. 3, No°3, pp 27-63 Sep 2021
du contrôle de gestion. Il est également important de noter que le contrôle de gestion doit être
étudié en fonction de la technologie et du contexte. L'infrastructure technologique affecte
grandement la façon dont le contrôle de gestion est perçu.
Cet article aura pour fin de mettre en exergue en un premier lieu le rapport entre le
contrôle de gestion et la performance organisationnelle (chapitre 1).En un deuxième lieu, nous
avons consacré le deuxième chapitre à l’étude du rapport existant entre le contrôle de gestion
et les technologies de l’information limité au Business Intelligence.
La présente section est composée de trois parties fondamentales qui exposent les
principaux concepts de contrôle de gestion et de performance organisationnelle. En particulier,
les concepts de contrôle, de contrôle de gestion, de métier de contrôleur de gestion et de
systèmes de contrôle de gestion sont explorés, en montrant leurs principaux cadres et
références. En matière de performance organisationnelle, l'accent est mis sur la gestion de la
performance organisationnelle, les systèmes de gestion de la performance, et les systèmes de
mesure de la performance.
29
ISSN 2605-6496. Journal of the Geopolitics and Geostrategic Intelligence, Vol. 3, No°3, pp 27-63 Sep 2021
Définir le contrôle de gestion est un exercice particulièrement difficile, tant les pratiques
au sein des entreprises et les conceptions exposées dans divers ouvrages et articles recouvrent
des notions variées.
Tantôt l’expression contrôle de gestion reçoit une acception si large qu’il devient
difficile de faire la différence avec la gestion ou avec le contrôle en général, tantôt au contraire
cette expression est interprété d’une manière tellement restrictive que l’on pourrait imaginer
que cette fonction se limite à la mise en œuvre des méthodes et d’outils. A cet effet, de diverses
définitions ont été proposées par plusieurs spécialistes en gestion.
R. N. Anthony(1988) définit le contrôle de gestion comme le processus par lequel les
managers influencent d'autres membres de l'organisation pour appliquer les stratégies.
On retiens le fait que le contrôle de gestion pour Anthony suppose l'existence des
objectifs préalable que le manager chargé de réaliser à travers l'action d'autre individus tout en
s'assurant la mise en œuvre de stratégies définies et l'utilisation des ressources de manière
efficace et efficiente.
Pour C. GRENIER (1990), le contrôle de gestion cherche à concevoir et à mettre en
place les instruments d’information destinés à permettre aux responsables d’agir en réalisant la
cohérence économique globale entre objectifs, moyens et réalisations. Il doit être considéré
comme un système d’information utile au pilotage de l’entreprise, puisqu’il contrôle
l’efficience et l’efficacité des actions et des moyens pour atteindre les objectifs.
Selon H. Bouquin, il est convenable d'appeler contrôle de gestion les dispositifs et
processus qui garantissent la cohérence entre la stratégie et les actions concrètes et quotidiennes.
Pour ce dernier, les managers qui sont chargés de définir la stratégie ont besoins de dispositifs
et processus pour s'assurer que l'action quotidienne des individus est cohérente avec la stratégie.
Donc le contrôle de gestion est un régulateur des comportements.
Selon KHEMAKHEN (2001), le contrôle de gestion est le processus mis en œuvre au
sein d’une organisation pour s’assurer d’une mobilisation efficace et permanente des énergies
et des ressources en vue d’atteindre les objectifs que vise cette organisation.
A.Khemakhen, insiste dans cette définition sur la flexibilité du contrôle de gestion pour
tenir compte de spécificités de chaque entreprise et de chaque situation, il insiste aussi sur la
mobilité des énergies et des ressources pour atteindre les objectifs prévus l’organisation.
Sous-section 2 : Genèse de la fonction « contrôle de gestion » :
C’est entre les deux guerres aux Etats-Unis qu’on peut situer la naissance de la fonction
du contrôle de gestion, qui reste tout de même une discipline récente par rapport à d’autres
30
ISSN 2605-6496. Journal of the Geopolitics and Geostrategic Intelligence, Vol. 3, No°3, pp 27-63 Sep 2021
31
ISSN 2605-6496. Journal of the Geopolitics and Geostrategic Intelligence, Vol. 3, No°3, pp 27-63 Sep 2021
il est présent, il fut qualifié de "tour de contrôle" dont l'objectif est beaucoup plus de réguler
que de sanctionner (R. N. Anthony ; 2008).
Aujourd'hui, le « contrôle de gestion » s'entend plutôt « pilotage de la performance » est
défini comme «une démarche permettant à une organisation de piloter la réalisation progressive
de ses objectifs de performance, tout en assurant la convergence des actions engagées par les
différentes entités de sa structure (R. N. Anthony ; 2008).
Sous-section 3 : Systèmes de contrôle de gestion (SCG) : cadres et critères de
référence :
Le contrôle de gestion comprend tous les dispositifs ou systèmes établis pour garantir
que le comportement et les décisions des employés sont conformes aux objectifs et aux
stratégies de l'organisation. Les systèmes établis sont communément appelés systèmes de
contrôle de gestion (SCG). Bien conçus, les SCGs influencent le comportement des employés,
augmentant ainsi la probabilité d'atteindre les objectifs de l'organisation. Ainsi, la fonction
première du contrôle de gestion est d'influencer le comportement et de le diriger de manière
souhaitable ; l'avantage du contrôle de gestion est d'augmenter la probabilité d'atteindre les
objectifs de l'organisation (Merchant & Van der Stede, 2007).
Dans une première approche, Anthony (1986) propose un schéma pour les systèmes de
planification et de contrôle, structuré sur les concepts de planification stratégique, de contrôle
administratif et de contrôle opérationnel. La planification stratégique, en tant que processus de
décision sur les objectifs de l'organisation, les ressources utilisées pour les atteindre, et les
politiques qui régissent l'acquisition, l'utilisation et la distribution des ressources. Le contrôle
administratif, qui est le processus par lequel les gestionnaires s'assurent que les ressources sont
obtenues et utilisées de manière efficace et efficiente pour atteindre les objectifs
organisationnel. Le contrôle opérationnel est le processus qui garantit que des tâches
spécifiques sont effectuées de manière efficace et efficiente (Anthony, 1986).
Sous-section 4 : Position du contrôle de gestion dans l’organisation :
Une entreprise peut choisir entre deux types d'organisation : une organisation
décentralisée ou centralisée.
Centralisée, c'est lorsque "les responsables des sous-unités peuvent communiquer
directement avec le conseil d'administration, recevoir leurs instructions directement du conseil
et rendre compte directement au conseil" (Anthony et al., 1992, p. 196). Elle est utilisée
lorsqu'une entreprise choisit une structure fonctionnelle. Cela signifie qu'un directeur est
responsable d'une seule fonction, comme le marketing ou les finances par exemple, et que
32
ISSN 2605-6496. Journal of the Geopolitics and Geostrategic Intelligence, Vol. 3, No°3, pp 27-63 Sep 2021
l'entreprise a un objectif d'orientation à court terme (Anthony et al., 1992). L'objectif stratégique
est de se concentrer sur l'efficacité et sur la stabilité de la production en termes de
qualité/quantité.
Décentralisé signifie que "la répartition des décisions, des rôles, des fonctions, de
l'obligation de rendre compte, des responsabilités, des personnes ou des ressources, d'un lieu
central vers des niveaux hiérarchiques inférieurs" (Anthony et al., 1992, p. 196). Ce terme est
utilisé lorsqu'une entreprise choisit d'utiliser des unités commerciales ou une structure
divisionnaire. Cela signifie qu'un directeur est responsable d'un produit ou d'une région et non
de toutes les fonctions, et que l'entreprise trouve un équilibre entre l'orientation à court terme et
à long terme. Les unités commerciales sont souvent semi-dépendantes au sein de l'entreprise.
L'objectif stratégique est de se concentrer sur l'efficacité, la participation des employés,
la responsabilisation et l'amélioration des capacités et des ressources. Le type d'organisation le
plus courant dans les grandes entreprises est l'organisation décentralisée. Elle est dans l'intérêt
du contrôle de gestion.
Paragraphe 1 : Le contrôle de gestion formel et informel :
Il existe deux types de contrôle de gestion : le contrôle de gestion formel et informel
(Anthony et al., 1992). Ces deux types peuvent apparaître simultanément dans une même
entreprise. En fait, le système de contrôle de gestion formel est nécessaire pour le travail des
grandes organisations décentralisées (Anthony et al., 1992). Le contrôle de gestion formel
signifie que l'entreprise utilise une structure organisationnelle (hiérarchie), un ensemble de
règles explicites (manuels, descriptions de poste, contrôles physiques), des planifications
formelles et des cycles de contrôle de toutes les procédures formelles pour la mise en œuvre de
la stratégie. Le contrôle informel fait référence à la communication informelle entre les
employés et les dirigeants, ainsi qu'à la culture et aux règles tacites de l'entreprise
Paragraphe 2 : Rôle descendant et ascendant du contrôle de gestion :
Les stratégies "top-down" et "bottom-up" sont deux stratégies utilisées par la direction
et l'organisation pour transmettre des informations entre les cadres supérieurs et les cadres
inférieurs. "Le rôle descendant du système de contrôle de gestion est d'aider les gestionnaires
décentralisés à décider de la décision à prendre, des résultats à atteindre et de la direction à
donner à leurs employés et de l'utilisation de leurs ressources" (Anthony et al., 1992, p. 7). "Le
rôle ascendant du système de contrôle de gestion est d'informer les gestionnaires sur les
décisions qui seront prises ou qui ont été prises, sur les résultats qui seront atteints ou qui ont
été atteints, sur l'orientation des employés et sur les ressources qui seront utilisées ou qui ont
été utilisées" (Anthony et al., 1992, p. 7).
33
ISSN 2605-6496. Journal of the Geopolitics and Geostrategic Intelligence, Vol. 3, No°3, pp 27-63 Sep 2021
34
ISSN 2605-6496. Journal of the Geopolitics and Geostrategic Intelligence, Vol. 3, No°3, pp 27-63 Sep 2021
Le contrôle de gestion peut être vu comme un processus, une « boucle » qui suppose
l’enrichissement et l’apprentissage progressifs. Il s’agit en fait d’un cycle constitué de quatre
phases principales :
- Prévision ;
- Action ;
- Evaluation ;
- Apprentissage.
Paragraphe 1 : Phase de prévision :
35
ISSN 2605-6496. Journal of the Geopolitics and Geostrategic Intelligence, Vol. 3, No°3, pp 27-63 Sep 2021
Cette phase est dépendante de la stratégie définie par l’organisation. La direction prévoit
les moyens nécessaires pour atteindre les objectifs fixés par la stratégie dans un temps limité.
Les résultats attendus par la direction constituent un modèle de représentation des objectifs à
court terme.
Paragraphe2 : Phase d’exécution :
Cette phase se déroule à l’échelon des entités de l’organisation. Les responsables des
entités mettent en oeuvre les moyens qui leur sont alloués. Ils disposent d’un système
d’information qui mesure le résultat de leurs actions. Ce système de mesure doit être compris
et accepter par les responsables d’entités. Il doit uniquement mesurer les actions qui leurs ont
été délégués.
Paragraphe 3 : Phase d’évaluation :
Cette phase consiste à confronter les résultats obtenus par les entités aux résultats souhaités par
la direction afin d’évaluer leur performance. Cette étape met en évidence des écarts et en
détermine les causes. Elle doit conduire les responsables à prendre des mesures correctives. Le
processus est plus réactif lorsque cette étape de contrôle est réalisée régulièrement au niveau
des entités.
Paragraphe 4 : Phase d’apprentissage :
Cette phase permet, grâce à l’analyse des écarts, de faire progresser l’ensemble du
système de prévision par apprentissage. Des facteurs de compétitivité peuvent être découverts,
ainsi que d’éventuelles faiblesses. Une base de données est constituée pour être utilisée en vue
des futures prévisions.
36
ISSN 2605-6496. Journal of the Geopolitics and Geostrategic Intelligence, Vol. 3, No°3, pp 27-63 Sep 2021
gestion peut assurer en même temps d'autres fonctions comme la comptabilité, les finances,
l’administration, la gestion du personnel ou l’informatique.
D'une manière générale, le contrôleur de gestion doit réaliser des budgets prévisionnels
et élaborer les outils nécessaires au suivi des résultats (tableaux de bord, indicateurs). En termes
de prévision, il participe à la définition des objectifs d’un service ou d’un département, à partir
des éléments donnés par les services commerciaux. Il met ensuite au point un projet de plan
avec les responsables opérationnels : niveau de production à atteindre, moyens financiers,
humains et techniques à mettre en œuvre.
Le contrôleur de gestion peut aussi être amené à réaliser des études économiques et
financières. Il est chargé d’aider la ligne hiérarchique intermédiaire à prévoir, allouer les
ressources et contrôler les réalisations. Il l’aide à choisir les bons couples produits-marchés
utiles au développement de l’entreprise.
Toutes ces interventions du contrôleur de gestion servent notamment à l’analyse des
écarts existant entre les chiffres de prévisions et les chiffres réalisés. Il fait remonter
l’information jusqu’à la direction générale et préconise des solutions pour remédier aux
difficultés rencontrées. Le contrôleur de gestion ne peut pas résoudre miraculeusement tous les
problèmes de gestion.
A cet effet le fait d’avoir un excellent contrôle de gestion n’est pas suffisant pour obtenir
de bons résultats. Inversement, on peut avoir des très bons résultats sans l’instauration du
contrôle de gestion.
37
ISSN 2605-6496. Journal of the Geopolitics and Geostrategic Intelligence, Vol. 3, No°3, pp 27-63 Sep 2021
38
ISSN 2605-6496. Journal of the Geopolitics and Geostrategic Intelligence, Vol. 3, No°3, pp 27-63 Sep 2021
compte des progrès ou des revers que connaissent les organisations dans la réalisation de leurs
objectifs.
Les formes de mesure sont un élément fondamental de la comptabilisation de la
performance organisationnelle, à cet égard il est identifié qu'une mesure est l'instrument utilisé
pour quantifier l'efficience et l'efficacité de l'action, par conséquent, une mesure de la
performance est à la fois quantifiable et vérifiable (Melnyk, et al. 2014). Pour mesurer, on utilise
des indicateurs composés de trois éléments qui en font plus qu'une mesure de performance
(Melnyk, et al. 2014). Le premier élément est qu'une mesure de performance quantifie ce qui
se passe ; le deuxième élément est qu'elle constitue une norme de performance qui considère si
la performance obtenue est bonne ou mauvaise, ce qui en fait un outil pour guider la gestion de
l'organisation ; et enfin elle établit les conséquences négatives d'être en dessous ou au-dessus
des objectifs.
Sous-section 2 : Mesurer les performances :
Les systèmes de contrôle de gestion englobent des mesures de performance financière
et non financière. La dimension financière se concentre sur les résultats monétaires qui sont
fournis par la comptabilité financière dans ses états comptables et autres rapports, sur ces
informations sont calculés des indicateurs tels que le retour sur investissement, la rentabilité,
entre autres. Toutefois, les informations fournies par la dimension financière présentent
certaines limites, car toutes les unités organisationnelles ont des objectifs qui ne sont pas les
services financiers tels que la qualité des produits et des services, la part de marché, la
satisfaction des clients, la ponctualité des livraisons, la satisfaction au travail, entre autres
(Anthony & Govindarajan, 2007). Nous faisons référence aux mesures non financières qui
soutiennent la mise en œuvre de la stratégie, comme les facteurs de succès de base ou les
indicateurs de performance de base (Anthony & Govindarajan, 2007, p 462).
Les indicateurs qui mesurent la performance organisationnelle ne se trouvent pas
exclusivement dans les informations financières ; des facteurs tels que la part de marché, la
qualité, l'innovation, les mesures des clients, les mesures des employés, entre autres, reflètent
mieux la situation de l'entreprise et la possibilité de croissance que les informations enregistrées
dans la comptabilité financière. La pertinence de l'information financière pour la prise de
décision a été remise en question.
Eccles (2003) déclare que si la vision de l'avenir d'une entreprise dépend d'un service
comptable, elle s'enlisera irrémédiablement dans le passé, et Drucker (2003), se référant à
l'information et à la mesure financière, déclare que cette mesure devrait être basée sur les actions
qui seront prises pour faire face à l'avenir et non sur une autopsie avec son rapport ultérieur de
39
ISSN 2605-6496. Journal of the Geopolitics and Geostrategic Intelligence, Vol. 3, No°3, pp 27-63 Sep 2021
ce qui s'est déjà produit. Simons & Dávila (2003), montrent que les indicateurs traditionnels
pour mesurer les performances, tels que le retour sur investissement, le rendement des actifs et
le rendement des ventes, entre autres, peuvent être utiles, mais aucun n'est conçu pour refléter
la manière dont une entreprise met en œuvre sa stratégie.
Les indicateurs de performance offrent la possibilité d'établir des références internes et
externes, de comparer les références internes de l'organisation avec les performances obtenues,
et les performances obtenues avec une approche orientée vers l'extérieur pour introduire des
améliorations (benchmarking). L'avantage de la comparaison externe est l'identification des
meilleures pratiques (concurrents et/ou entreprises d'autres secteurs), qui sont prises comme
exemples pour améliorer ses propres pratiques (Eccles, 2003). Les repères internes peuvent être
complétés par des repères externes qui donnent une vue de l'organisation dans son
environnement économique. Un système d'information adéquat qui fournit des informations sur
l'environnement devrait obliger les dirigeants à remettre en question certaines hypothèses. Une
intégration systématique de l'information externe dans le processus décisionnel est nécessaire
(Drucker, 2003, p.1).
La nécessité d'un contrôle de gestion et d'un retour d'information continu exige que les
évaluations des performances soient mesurées et développées au niveau général et au niveau
des unités opérationnelles de l'organisation. S'appuyer sur un seul type de mesure des
performances ne garantit pas la bonne exécution de la stratégie (Anthony & Govindarajan,
2007). Une seule mesure ne peut pas contrôler un système complexe, elle doit être équilibrée et
concrète, car trop de mesures critiques compliquent le système, le rendant ingérable et
incontrôlable ; en outre, la combinaison et le choix des mesures sont essentiels, car il peut y
avoir un cadre générique dans la mesure des performances, mais il n'y a pas d'indicateur de
performance générique. Il est important que les dirigeants considèrent non seulement les
mesures financières, qui révèlent les résultats des décisions précédentes, mais aussi les mesures
non financières, qui peuvent générer des indicateurs de performance futurs (Anthony &
Govindarajan, 2007).
Les mesures de performance non financières sont identifiées comme des "facteurs de
succès de base", par exemple celles qui sont liées au client ou axées sur lui, telles que : le suivi
du nombre de commandes (si elles diminuent, des ajustements devront être effectués avec l'aide
du marketing), les commandes non exécutées en raison d'un manque de stock (indiquant un
déséquilibre entre les ventes et la production), la part de marché (suivi du secteur et de la
position concurrentielle), les grands comptes clients, la satisfaction des clients (enquêtes auprès
des clients, systèmes de réclamation), la fidélisation des clients, la fidélité des clients. Dans les
40
ISSN 2605-6496. Journal of the Geopolitics and Geostrategic Intelligence, Vol. 3, No°3, pp 27-63 Sep 2021
processus internes, on peut parler de mesures telles que : l'utilisation des capacités, les livraisons
dans les délais, la rotation des stocks, la qualité, la durée du cycle (temps de fabrication,
stockage, déplacement et inspection).
Pour identifier les variables critiques pour une performance correcte, il est nécessaire
d'analyser la stratégie prévue de l'entreprise et les objectifs spécifiques associés à cette stratégie.
Une fois que les variables de performance critiques sont déterminées, des mesures peuvent être
élaborées. Une stratégie à faible coût pour un fabricant de pièces qui met l'accent sur le volume,
la qualité et les produits standardisés peut nécessiter des mesures axées sur l'efficacité de la
fabrication interne, l'amélioration de la qualité, la part de marché et les délais de livraison. En
revanche, une stratégie d'innovation de produit pour une entreprise qui met l'accent sur le
volume, la qualité et les produits standardisés peut nécessiter des mesures axées sur l'efficacité
de la fabrication interne, l'amélioration de la qualité, la part de marché et les délais de livraison.
41
ISSN 2605-6496. Journal of the Geopolitics and Geostrategic Intelligence, Vol. 3, No°3, pp 27-63 Sep 2021
Conclusion
Il existe de nombreuses façons de désigner le terme "contrôle", la terminologie peut
prêter à confusion si elle n'est pas précisément définie, cependant, on suppose que le contrôle
est nécessaire pour maintenir les choses sur la bonne voie dans les organisations. Le contrôle
de gestion agit comme un processus qui influence les membres de l'organisation pour mettre en
œuvre des stratégies. Les systèmes de contrôle de gestion sont des routines et des procédures
formelles basées sur des informations que les gestionnaires utilisent pour maintenir et modifier
les schémas des activités de l'organisation.
La gestion des performances fournit des aspects clés avec une approche critique, utile
et nécessaire pour la gestion efficace et efficiente de toute organisation. Il facilite un contrôle
et un retour d'information efficaces en comparant le niveau de performance actuel avec la
performance souhaitée (éventuellement indiquée dans une norme ou un standard). Les systèmes
de gestion des performances facilitent la mise en œuvre de la stratégie et contribuent à améliorer
les performances de l'organisation (Melnyk, et al., 2014). Les facteurs clés de succès doivent
être identifiés et contrôlés à l'aide de mesures de performance financières et non financières.
Dans les relations inhérentes entre le contrôle de gestion et la performance
organisationnelle, le point de départ et le fil conducteur de toute relation est la stratégie, ainsi
que les exigences administratives incarnées dans les objectifs, les plans et les programmes. Le
contrôle qui est fait de la stratégie et de la gestion des affaires se fait par des systèmes de
contrôle de gestion qui utilisent des systèmes de mesure des performances, avec des mesures
qui assurent et contrôlent les facteurs clés de succès.
42
ISSN 2605-6496. Journal of the Geopolitics and Geostrategic Intelligence, Vol. 3, No°3, pp 27-63 Sep 2021
43
ISSN 2605-6496. Journal of the Geopolitics and Geostrategic Intelligence, Vol. 3, No°3, pp 27-63 Sep 2021
44
ISSN 2605-6496. Journal of the Geopolitics and Geostrategic Intelligence, Vol. 3, No°3, pp 27-63 Sep 2021
Les origines des systèmes le Business Intelligence proviennent des systèmes d'aide à la
décision, apparus dans les années 1970 lorsque les gestionnaires ont commencé à utiliser des
applications informatiques pour faciliter la prise de décision et l'établissement de rapports. Ces
systèmes n'avaient aucune capacité d'analyse et étaient basés sur des rapports en deux
dimensions. Au cours des années 1980, ces systèmes ont évolué et ont commencé à fournir des
rapports ad hoc multidimensionnels, des prévisions et des capacités de forage. Le terme BI a
été créé par le Gartner Group dans les années 1990. Le développement de technologies telles
que les systèmes d'information exécutifs (EIS), le traitement analytique en ligne (OLAP) et
l'exploration de données ont ajouté au domaine et aujourd'hui, la BI est une "large catégorie de
technologies, d'applications et de processus pour la collecte, le stockage, l'accès et l'analyse de
données afin d'aider ses utilisateurs à prendre de meilleures décisions". (Wixom, Watson &
Werner 2011, 61 ; Turban, et al. 2011, 19).
Comme le mentionne Gnatovich (2007, 49), les fournisseurs d'outils de BI se sont
fortement consolidés au cours des dernières années. Quatre grandes entreprises, également
appelées "méga-fournisseurs", dominent les deux tiers de l'ensemble du marché. En 2007,
plusieurs accords de plusieurs milliards de dollars ont été conclus, dans le cadre desquels SAP
a acheté Business Objects, Oracle a acheté Hyperion et IBM a poursuivi Cognos. Microsoft est
le seul grand acteur qui s'est développé en ne faisant que des acquisitions de moindre envergure.
45
ISSN 2605-6496. Journal of the Geopolitics and Geostrategic Intelligence, Vol. 3, No°3, pp 27-63 Sep 2021
Les grands vendeurs mentionnés par M. Gnatovich sont également des acteurs clés de l'industrie
au moment de la rédaction du présent rapport : Business Objects et Netweaver BI de SAP,
Oracle Le Business Intelligence Suite et Oracle BI Enterprise Edition d'Oracle, Cognos 8 d'IBM
et SQL Server Reporting Services de Microsoft. Parmi les plus petits fournisseurs, citons SAS,
MicroStrategy, Information Builders et TIBCO.
Sous-section 2 :Essais de définition :
La définition du le Business Intelligence n'est pas une tâche simple, en raison de l'excès
de définitions divergentes dans la littérature. Williams (2011, 27-28) affirme que le terme "
Business Intelligence " n'est pas du tout clairement défini. Il englobe de nombreuses
technologies, des aspects liés à la gestion des données, différentes applications et méthodes
d'analyse et de présentation de l'information. Le BI s'est développé à partir de l'entreposage et
de l'analyse de données historiques, mais aujourd'hui, les limites entre la BI, la gestion des
performances de l'entreprise et la gestion de contenu sont devenues floues.
Selon la définition de Williams (2008, 2), le Business Intelligence est une approche
structurée et orientée vers l'entreprise qui permet d'exploiter les informations commerciales
pour améliorer les performances et les profits. Ces améliorations sont rendues possibles par
l'intégration des entreprises en formation, des outils analytiques et de l'aide à la décision aux
activités de base de la chaîne de valeur. Hannula & Pirttimäki (2003, 593) affirment que les
systèmes de BI sont utilisés pour l'analyse et le portage des données. Ils sont utilisés à la fois
aux niveaux opérationnel et stratégique de l'organisation pour soutenir la prise de décision.
Negash (2004, 178) définit le Business Intelligence de la manière suivante : Les
systèmes de BI combinent la collecte de données, le stockage des données et la gestion des
connaissances avec des outils analytiques pour présenter des informations internes et
concurrentielles complexes aux planificateurs et aux décideurs. Il indique également que cette
définition est implicitement axée sur la fourniture d'informations utiles au bon moment, au bon
endroit et sous la bonne forme pour aider les décideurs. En outre, selon Elbashir, Collier &
Daverns (2009, 138), le BI comprend des outils spécialisés pour l'analyse des données, les
interrogations et les rapports. Ils devraient améliorer la prise de décision organisationnelle et
avoir un effet positif sur toute une série de processus d'entreprise. Les systèmes de BI sont
dotés d'une infrastructure informatique spécialisée, comprenant un ou plusieurs entrepôts de
données et des outils ETL (Extraction, transformation, chargement). Ces deux définitions sont
similaires aux précédentes, mais elles ajoutent la technologie comme élément habilitant.
46
ISSN 2605-6496. Journal of the Geopolitics and Geostrategic Intelligence, Vol. 3, No°3, pp 27-63 Sep 2021
47
ISSN 2605-6496. Journal of the Geopolitics and Geostrategic Intelligence, Vol. 3, No°3, pp 27-63 Sep 2021
Tout d'abord, les données sont collectées et stockées. Ensuite, les données sont analysées
et transformées en informations. Troisièmement, les informations sont analysées et
48
ISSN 2605-6496. Journal of the Geopolitics and Geostrategic Intelligence, Vol. 3, No°3, pp 27-63 Sep 2021
49
ISSN 2605-6496. Journal of the Geopolitics and Geostrategic Intelligence, Vol. 3, No°3, pp 27-63 Sep 2021
La BI est mise en œuvre même s'il existe des preuves que les entreprises n'utilisent
qu'une fraction des capacités analytiques intégrées dans leurs systèmes ERP (White 2004, 6).
Cela s'explique notamment par le fait que les outils de comptabilité de gestion plus sophistiqués
des systèmes ERP sont trop complexes et trop lourds à utiliser par rapport aux logiciels
autonomes (Granlund & Malmi 2002, 310). Les systèmes ERP ne peuvent souvent produire
que des rapports opérationnels sur les événements récents et ne répondent pas aux besoins de
rapports ad hoc, de prévisions et d'exceptions (Chou, Tripuramallu & Chou 2005, 343).
La troisième phase du processus d'le Business Intelligence, qui utilise les informations
et les connaissances, se concentre à la fois sur l'utilisation des connaissances existantes pour
interpréter les informations et sur la création de nouvelles connaissances à partir des
informations existantes. Cette phase est soutenue par les capacités de présentation technico-
logiques.
Les connaissances sont définies comme subjectives et personnelles, et proviennent
simultanément de référentiels organisationnels, de documents, de pratiques, de processus et de
normes. Cela signifie que même si la connaissance est basée sur une base similaire pour tous
les acteurs organisationnels, la connaissance elle-même varie d'une personne à l'autre. (Cheng,
Dai, Xu & Shi 2006, 590.). De nouvelles connaissances, en revanche, sont créées par l'analyse
humaine de l'information (Negash 2004, 180). Au fur et à mesure que les modèles qui ont
émergé de l'utilisation de techniques telles que l'exploration de données et l'analyse des
tendances sont analysés, de nouvelles connaissances peuvent être créées (Cheng et al. 2006,
586). La phase finale, la prise de décision, consiste à utiliser les informations contenues dans le
système et les connaissances acquises pour prendre de meilleures décisions (Shollo & Kautz
2010, 9). Cette question de la gestion par les faits est cruciale pour le domaine de le Business
Intelligence.
L'idée est d'utiliser des systèmes d'information pour réduire la prise de décision intuitive
et se concentrer sur les faits. L'un des problèmes qui se cachent derrière ce courant de pensée
vient du fait que les gestionnaires ont déjà depuis longtemps accès à davantage d'informations
qu'ils peuvent utiliser (Granlund & Malmi 2002, 315). Par conséquent, la clé ne réside pas dans
la quantité de données ou d'informations, quelle que soit leur signification ou leur qualité.
L'important est de savoir comment l'information est transmise aux utilisateurs de manière à ce
qu'ils puissent l'utiliser au mieux.
50
ISSN 2605-6496. Journal of the Geopolitics and Geostrategic Intelligence, Vol. 3, No°3, pp 27-63 Sep 2021
La vision de Business Intelligence en tant que produit concerne le rôle des données, des
informations, des connaissances et des décisions. L'information et la connaissance permettent
de prévoir avec un certain degré de certitude le comportement de l'environnement externe et
interne. (Shollo & Kautz 2010, 5.) Les trois premiers peuvent être perçus comme des atouts du
système, tandis que les décisions sont le produit final de l'utilisation des trois premiers. Ce cadre
est illustré à la figure .
Figure 2 : Du Data à la décision à travers le Business Intelligence
Information Décisions
•Données brutes • Informations
• Données filtrées •Ensemble de
traitées décisions
stratégiques ou
tactiques
Data Connaissance
Sabherwal & Becerra-Fernandez (2011, 5) décrivent les différences entre ces quatre
produits différents. Les données peuvent être des faits, des observations ou des perceptions,
dont la valeur de vérité peut être vraie ou fausse. Les données ne sont que des chiffres bruts ou
des affirmations qui n'ont pas nécessairement de signification supplémentaire ou qui n'ont pas
de contexte clair. Les données sont par exemple le nombre et le type de produits contenus dans
une commande unique dans une épicerie. L'information est un sous-ensemble de données,
comprenant uniquement les données qui conservent leur contexte, leur pertinence et leur
finalité.
L'information est acquise par la manipulation de données brutes afin de mieux
comprendre les modèles sous-jacents aux données. Par exemple, les ventes quotidiennes de
hamburgers dans un restaurant sont des informations pertinentes pour un gérant. Avec ces
informations, le manager peut mieux prendre des décisions sur les prix et les achats. (Sabherwal
& Becerra-Fernandez 2011, 4- 5)
La connaissance diffère de l'information, mais pas de la même manière que l'information
diffère des données. La connaissance n'est pas un ensemble de faits plus riche. Il s'agit plutôt
51
ISSN 2605-6496. Journal of the Geopolitics and Geostrategic Intelligence, Vol. 3, No°3, pp 27-63 Sep 2021
d'un ensemble de croyances justifiables sur les relations entre différentes informations. Par
exemple, la combinaison des informations sur les ventes quotidiennes de hamburgers et de tous
les autres produits qui utilisent du pain avec le niveau de pain dans l'inventaire peut être utilisée
pour formuler la quantité de pain qui doit être commandée. La quantité commandée peut être
perçue comme une information, mais la combinaison des informations préalables pertinentes
qui ont conduit à cette estimation est une connaissance.
Par conséquent, la connaissance peut être définie comme une compréhension plus
approfondie d'un sujet, basée sur des croyances justifiées concernant les relations sous-jacentes
entre différents ensembles d'informations. La justification peut être logique, mathématique ou
simplement basée sur des observations empiriques. (Sabherwal & Becerra-Fernandez 2011, 5.)
Business Intelligence (BI) fournit aux décideurs des informations et des connaissances
qui les aident à prendre de meilleures décisions en leur donnant la capacité de poser les bonnes
questions et en leur offrant la possibilité d'obtenir également des réponses à ces questions. La
BI rend cela possible en rassemblant des sources de données (multiples) dans un endroit où
l'utilisateur peut tordre et tourner les données de manière nécessaire pour formuler les bonnes
questions et voir les réponses de manière compréhensible. Les sources de données peuvent être
internes ou externes, plusieurs sources peuvent être utilisées simultanément, les données
peuvent être structurées de plusieurs manières différentes et les données peuvent être à la fois
quantitatives et qualitatives.
La BI soumet ces données et ces informations à des analyses et présente ensuite ces
nouvelles informations d'une manière facilement compréhensible, par exemple au moyen de
tableaux de bord et de cartes de pointage. L'objectif est de fournir des connaissances aux
utilisateurs. (Sabherwal & Becerra-Fernandez 2011, 6.)
Sous-section 5 : Business Intelligence en tant que technologie :
52
ISSN 2605-6496. Journal of the Geopolitics and Geostrategic Intelligence, Vol. 3, No°3, pp 27-63 Sep 2021
de qualité variable - par exemple, deux bases de données différentes peuvent avoir des noms
différents pour le même produit. La deuxième capacité du système BI, l'intégration des
informations, permet d'utiliser ces données. L'intégration de l'information consiste à combiner
de manière appropriée des données et des informations structurées provenant de la mémoire
interne de l'organisation avec des données internes et externes non structurées dans la même
mémoire. (Sabherwal & Becerra-Fernandez 2011, 33-35.) Les données doivent être nettoyées,
intégrées et normalisées avant que des opérations analytiques puissent être effectuées sur elles.
Ce nettoyage des données est effectué à l'aide d'outils d'extraction, de transformation et de
chargement (ETL). Comme leur nom l'indique, ces outils extraient d'abord les données des
systèmes sources, les nettoient et les transforment en une forme utilisable, puis les chargent
dans l'entrepôt de données (DW). (Chaudhuri et al 2011, 90.)
L'entrepôt de données est un pool de données ; un dépôt de données actuelles et
historiques qui sont potentiellement intéressantes ou utiles pour les gestionnaires de
l'organisation. Il s'agit d'une collecte de données orientée par sujet (c'est-à-dire la possibilité de
diviser les données en fonction du sujet, comme les ventes par client), variable dans le temps et
non volatile, qui soutient le processus de prise de décision des gestionnaires. (Turban à al. 2011,
329.) L'entrepôt de données utilise un système de gestion de base de données relationnelle
(SGBDR) pour le stockage et l'interrogation. (Chaudhuri et al 2011, 90)
Il est important de noter que Business Intelligence n'est pas le traitement des
transactions. Contrairement aux systèmes de traitement des transactions, la BI n'utilise pas les
bases de données opérationnelles en constante évolution. L'utilisation d'un système de BI
n'entraîne pas de transactions, c'est-à-dire de modifications des données. La BI est plutôt utilisée
pour l'analyse en utilisant des entrepôts de données, qui contiennent une vue de la situation de
l'organisation à un moment donné. L'une des principales causes de l'utilisation d'un entrepôt de
données est que les bases de données transactionnelles sont conçues de manière à être efficaces
pour l'enregistrement des transactions, mais très inefficaces pour l'analyse. Par conséquent, les
informations contenues dans les entrepôts de données sont réorganisées et structurées de
manière à mieux soutenir les recherches et les analyses. (Turban, Sharda, Delen & King 2011,
38.)
La troisième capacité de la technologie de Business Intelligence, la création
d'informations, consiste à utiliser l'analyse pour créer de nouvelles informations à partir des
données contenues dans l'entrepôt de données (Sabherwal & Becerra-Fernandez 2011, 36-38).
Les opérations réelles sur les données sont effectuées par des serveurs de niveau intermédiaire
qui fournissent des capacités dédiées pour différents types d'utilisation. Les fonctions
53
ISSN 2605-6496. Journal of the Geopolitics and Geostrategic Intelligence, Vol. 3, No°3, pp 27-63 Sep 2021
54
ISSN 2605-6496. Journal of the Geopolitics and Geostrategic Intelligence, Vol. 3, No°3, pp 27-63 Sep 2021
Les données existant dans les tableaux de bord ou créées par des requêtes ad hoc sont
généralement visualisées d'une manière ou d'une autre. La visualisation peut aider à reconnaître
les traces et les aberrations. (Chaudhuri, Dayal & Narasayya 2011, 90.)
Les caractéristiques visuelles des tableaux de bord sont importantes, mais elles ne
suffisent pas à elles seules à garantir le bon fonctionnement d'un tableau de bord. En outre, les
caractéristiques fonctionnelles du tableau de bord doivent être en ordre. Ensemble, les
caractéristiques fonctionnelles et visuelles doivent refléter l'objectif du tableau de bord. Par
exemple, si le tableau de bord est destiné à être utilisé comme un outil de planification mais
qu'il ne permet pas d'effectuer une analyse de scénario, l'adéquation fonctionnelle entre
l'utilisation prévue et les caractéristiques est faible. En outre, si le tableau de bord est utilisé
pour communiquer la stratégie (comme dans le tableau de bord prospectif) et que les mesures
de performance sont affichées d'une manière qui ne reflète pas la stratégie, les caractéristiques
visuelles du tableau de bord sont médiocres. (Yigitbasioglu & Velcu 2011, 44.)
Même si la relation entre Business Intelligence et la prise de décision est soulignée dans
de nombreuses définitions de Business Intelligence, il est pertinent de noter que les systèmes
de BI et les systèmes d'aide à la décision (DSS) ne sont pas la même chose. Turban, Sharda &
Delen (2011, 24) soulignent que les systèmes du Business Intelligence ont évolué à partir des
systèmes d'aide à la décision et qu'ils sont assez similaires dans certains domaines. Tous deux
s'appuient par exemple sur des outils d'exploration de données et d'analyse prédictive. Les
auteurs continuent de souligner qu'il existe également des différences majeures entre ces
systèmes. Tout d'abord, la BI utilise un entrepôt de données comme base pour toutes ses
fonctionnalités, alors que la DSS n'a pas besoin d'un entrepôt de données pour fonctionner.
Deuxièmement, les DSS sont construits pour soutenir des situations de prise de décision
spécifiques et directes.
Le DSS prend une décision basée sur des paramètres prédéfinis, tandis que les systèmes
de BI fournissent des informations et la capacité de les analyser, laissant à l'utilisateur la
responsabilité de la prise de décision. Par conséquent, le système de BI fournit un moyen
indirect d'aide à la décision. Troisièmement, l'orientation de la BI est plus de nature stratégique
et exécutive alors que le DSS est orienté vers les analystes Quatrièmement, les systèmes de BI
sont généralement construits en utilisant des produits disponibles dans le commerce, alors que
les systèmes du DSS peuvent souvent être construits sur mesure. Cinquièmement, les méthodes
et les outils de BI proviennent davantage du domaine pratique, car le DSS a été principalement
développé dans le milieu universitaire.
55
ISSN 2605-6496. Journal of the Geopolitics and Geostrategic Intelligence, Vol. 3, No°3, pp 27-63 Sep 2021
56
ISSN 2605-6496. Journal of the Geopolitics and Geostrategic Intelligence, Vol. 3, No°3, pp 27-63 Sep 2021
L’explosion des données et leur digitalisation les rendent de plus en plus ouverte
(comme en témoignent les initiatives d’Open Data), permettant au contrôleur de gestion de se
saisir de les intégrer à ses analyses. Une solution BI les agrégera de façon optimale même si
elles proviennent de différentes sources.
57
ISSN 2605-6496. Journal of the Geopolitics and Geostrategic Intelligence, Vol. 3, No°3, pp 27-63 Sep 2021
gérées par un outil BI, avec des premiers niveaux de reporting automatisables. Cela contribuera
aussi à un certain épanouissement personnel. Libéré des tâches ingrates, le contrôleur de gestion
pourra ainsi se consacrer à la partie la plus valorisante et exigeante de son métier : l’analyse et
le conseil.
Cette section a eu pour objectif de présenter en trois parties les systèmes d’information
et les attentes des firmes et de mettre en exergue la notion du Business Intelligence, son essor
et ses différents types ainsi que d’apporter une genèse conceptuelle de la relation qui existe
entre le contrôle de gestion et le Business Intelligence.
58
ISSN 2605-6496. Journal of the Geopolitics and Geostrategic Intelligence, Vol. 3, No°3, pp 27-63 Sep 2021
Conclusion :
59
ISSN 2605-6496. Journal of the Geopolitics and Geostrategic Intelligence, Vol. 3, No°3, pp 27-63 Sep 2021
Bibliographie
Ouvrages :
Thèses et Mémoires :
60
ISSN 2605-6496. Journal of the Geopolitics and Geostrategic Intelligence, Vol. 3, No°3, pp 27-63 Sep 2021
Revues scientifiques :
Arabmazar, M. Fathollahi, M. Kamrani, J. (2007). The reasons for success and failure
in the implementation of information systems, Accountant, Chartered Accountants
Association of Iran, No. 184: 39 – 45.
Broadbent, J. & Laughlin, R. (2009) Performance management systems: A conceptual
model. En: Management Accounting Research 20, p.p.283–295.
Cheng, H., Lu, Y. and Sheu, C. (2009). An ontology-based Business Intelligence
application in a financial knowledge management system, Expert Systems with
Applications 36: 3614–3622.
Chenhall, R. H. (2003) Management control systems design within its organizational
context: findings from contingency-based research and directions for the future. En:
Accounting, Organizations and Society 28 (2003)127–168
Drucker, P. (2003) La información que los directivos necesitan realmente. Harvard
Business Review. Ed. Deusto. Barcelona.
Eccles, R. (2003) Manifiesto sobre la medida del rendimiento. Harvard Business
Review. Ed. Deusto. Barcelona.
Ferreira, A. & Otley, D. (2009) The design and use of performance management
systems: An extended framework for analysis. En: Management Accounting Research
20, pp. 263– 282
Fordham, D R, Riordan, Diane A, Riordan P, ( 2002). Business Intelligence: How
accountants bring value to the marketing function, Strategic Finance.
François Meyssonnier, Frédéric Pourtier (2005). Les ERP changent-ils le contrôle de
gestion ?. Comptabilité et Connaissances, France. pp.CD-Rom. halshs-00581245
Franco-Santos, M., Kennerley, M., Micheli, P., Martinez, V., Mason, Marr, B., Gray,
D., Neely, A., 2007. Towards a definition of a business performance measurement
system. En: International Journal of Operations & Production Management 27, 784–801
61
ISSN 2605-6496. Journal of the Geopolitics and Geostrategic Intelligence, Vol. 3, No°3, pp 27-63 Sep 2021
62
ISSN 2605-6496. Journal of the Geopolitics and Geostrategic Intelligence, Vol. 3, No°3, pp 27-63 Sep 2021
Simons, R. (1995). Levers of control: how managers use innovative control systems to
drive strategic renewal. Harvard Business School Press.
Speklé, R. & Verbeeten, F. (2014) The use of performance measurement systems in the
public sector: Effects on performance. En: Management Accounting Research 25, p.
131– 146.
Striteska, M. (2012) Key Features of Strategic Performance Management Systems in
Manufacturing Companies, en: Procedia - Social and Behavioral Sciences 58. P.p. 1103
– 1110
Van der Stede, W., Chow, C. & Lin, T. (2006) Strategy, Choice of Performance
Measures, and Performance. En: Behavioral Research in Accounting, Volume 18, pp.
185–205.
63