Vous êtes sur la page 1sur 20

Management BTS / TC1

MODULE I : Introduction au management

Introduction

1- Définition du Management

-Vision classique de fayol (1916) :

Prévoir : l'avenir de l'entreprise en fixant des objectifs

Organiser : établir une structure

Commander : assurer la responsabilité et donner des ordres

Coordonner : les actions de l'entreprise

Contrôler : vérifier si on a atteint l'objectif fixé

-Etymologiquement

Management provient du verbe anglais «to manage » et qui veut dire : diriger, gérer et contrôler

-Peter Drucker (1989) :

« Le management est quelque chose qui se rapporte à des êtres humains. Sa tâche, son devoir, c'est de
rendre les hommes capables de produire un résultat commun, de donner de l'efficacité à leurs
capacités, et de faire en sorte que leurs points faibles n'aient pas d'importance »

- Jean-Luc Charron (2014)

« Le management se définit comme l’ensemble des techniques d’organisation et de gestion pour conduire,
piloter l’action des individus.

....il met l’accent sur l’art de conduire, de diriger les hommes pour optimiser les ressources, rechercher
l’efficacité et l’efficience de tous les aspects de la gestion des ressources humaines.

2- Définition de l'organisation

Le mot organisation désigne trois choses différentes :

-l'action d'organiser : processus qui consiste à mettre de l'ordre

-le résultat d'une telle action : c'est une réalité sociale, économique. Exemple : entreprise, association..

-structure organisationnelle : organigramme, représentation graphique

Pr. Hind tadjousti 1 BTS/TC


Management BTS / TC1

Chapitre I : l’entreprise et son environnement

I. L’entreprise : de quoi s’agit-il ?

Le vocable Entreprise peut faire l’objet de différentes définitions selon l’approche adoptée, mais
souvent ces définitions sont complémentaires. En d’autres termes c’est un terme multidimensionnel.

1. Économiquement, l’entreprise est un agent économique, qui met en place un


ensemble d’éléments matériels et humains pour des produits (biens matériels) ou
services (biens matériels), destinés à satisfaire les besoins de ses clients.
2. C’est avant tout, un groupement d'individus, qui travaillent ensemble et qui mettent en
œuvre leurs efforts, pour réaliser un objectif commun. Ainsi, les ressources humaines
constituent l’élément le plus important de toute entreprise.
3. L’entreprise en tant que système :
- Un système concret : il comporte des Hommes, des machines..
- Un système finalisé : il poursuit un objectif
- Un système organisé : il y a une structure
- Un système dynamique : il est en évolution
- Système régulier : qui agit selon des règles et des lois

Donc :

L’entreprise est un agent économique, qui met en place un ensemble d’éléments matériels et
humains pour obtenir des produits ou services, destinés à satisfaire les besoins de ses clients.
C’est également un groupement d'individus, qui travaillent ensemble et qui mettent en œuvre
leurs efforts, pour réaliser un objectif commun.

L’entreprise est ainsi un système concret, finalisé, organisé, dynamique et régulier.


La question qui se pose alors est celle de cet objectif : qu’est-ce que c’est un objectif ?

Un objectif est un résultat précis à atteindre dans un délai déterminé. Il est défini quantitativement
et/ou qualitativement.

Exemples d’objectifs :

Augmenter du chiffre d'affaires de 5 % pendant 3 mois

Synthèse :

Pr.Hind Tadjousti 2 BTS/TC1


Management BTS / TC1

II. Classification des entreprises :


1. Classification économique :

Cette classification peut se faire selon trois aspects:

- Classification par secteur.


- Classification par type d’opérations accomplies.
- Classification selon la branche d’activité.

Les entreprises sont généralement classées selon leur activité principale. Traditionnellement, on
distingue trois secteurs d’activité :

A. Classification sectorielle:

Secteur d’activité Exemples

Secteur primaire regroupe toutes les entreprises utilisant à titre principal le facteur naturel
(Agriculture, pêche et activités minières...)

Secteur secondaire regroupe toutes les entreprises ayant comme activité la transformation de
matières premières en produits finis (Textile, l'aéronautique et

Pr.Hind Tadjousti 3 BTS/TC1


Management BTS / TC1

l'électronique, le raffinage du pétrole..)


regroupe toutes les entreprises prestataires de services. Sa composition est
Secteur tertiaire très hétérogène car il regroupe tout ce qui n’appartient pas aux deux
autres secteurs, à savoir : les activités de distribution, de transport, de
loisir, de crédit, d’assurance,...

Transport, télécommunication....
regroupe toutes les entreprises opérant dans le domaine des nouvelles
secteur Quaternaire technologies d’information et de communication (NTIC)

B. Classification selon le type d’opérations accomplies :


Les opérations effectuées dans une entreprise peuvent être classé en 5 catégories :

 Les entreprises agricoles : opérations dans lesquelles le facteur naturel est prédominant. Les
variations climatiques font de l’aléa le signe caractéristique de l’activité agricole. Cet aléa
porte notamment sur les quantités produites, le coût de production, le prix de ventes. Le
revenu agricole est ainsi variable selon les années. En raison de leur caractère primaire, on
parle surtout d’ « exploitation agricole ».
 Les entreprises industrielles : elles effectuent des opérations de transformation de la matière
en produits finis. Toutes les entreprises ont un trait commun : le produit vendu ou produit
fini étant différent des produits et matières ayant servi à son élaboration.
 Les entreprises commerciales : Elles réalisent les opérations de distribution des biens. Ce
sont es entreprises commerciales assurant la fonction de grossistes, semi grossistes ou de
détaillants.
 Les entreprises de prestations de service : elles fournissent deux types de
services :
- Service de production vendue à d’autres entreprises : société d’étude, agences de
publicité…

- Service de consommation : entreprises rendant des services aux consommateurs :


transport, restaurants, locations…

 Les entreprises financières : Elles réalisent les opérations financières à savoir : la création, la
collecte, la transformation et la distribution des ressources monétaires et des ressources
d’épargne. Elles sont constituées par les banques qui font profession habituelle de recevoir
des fonds qu’elles emploient pour leur propre compte en opération d’escompte, en
opérations de crédit ou en opérations financières.

C. Classification selon la branche d’activité :

A la différence du secteur, qui rassemble des activités variées, la branche ne regroupe que les
entreprises fabriquant, à titre principal, la même catégorie de biens. Exemple : banque et assurance,
industrie de transformation…

Les entreprises d’une même branche ont donc notamment pour points communs :

Pr.Hind Tadjousti 4 BTS/TC1


Management BTS / TC1

- L’usage d’une même technique.


- L’utilisation des mêmes matières premières.
- Des intérêts communs dans certains domaines : ce qui leur permet de regrouper certaines de
leurs activités et de créer des services communs, notamment de recherche, d’achat ou de
vente, filiales communes, groupement d’intérêts économiques par exp.

2. Classification juridique :
Cette classification permet de distinguer entre:
a. Les entreprises du secteur public :

 Les entreprises publiques :

Ce sont des entreprises qui appartiennent en totalité à l’Etat; ce dernier détient l’intégralité du
capital, le pouvoir de gestion et de décision.

 Les entreprises semi-publiques:

Ce sont des entreprises contrôlées par les pouvoirs publics: choix des investissements, niveau des
prix, politique de l’emploi…etc, mais où des personnes privées participent au financement et/ou à la
gestion.

b. Les entreprises privées :


Elles peuvent être une entreprise individuelle, des sociétés ou une coopérative.

 L’entreprise individuelle : appartient en totalité à une seule personne qui assure la gestion et
la direction.
 La société : juridiquement la société est un contrat par lequel deux ou plusieurs personnes
conviennent de mettre en commun leurs biens ou leur travail ou les deux à la fois en vue de
partager le bénéfice qui pourra être résulté.
 La coopérative : elle réunit des personnes qui désirent mettre en commun leurs économies
ainsi que leurs compétences pour autosatisfaction des besoins spécifiques (logement,
consommation), sans chercher le profit, ils peuvent exercer une activité lucrative (l’artisanat).

Pr.Hind Tadjousti 5 BTS/TC1


Management BTS / TC1

Synthèse : la classification juridique

Entreprises privées ENTREPRISES Entreprises du


secteur public

Entreprises Entreprises Autres types Entreprises Entreprises


individuelles sociétaires d’entreprises semi-publiques publiques

 coopératives

Sociétés de SARL Sociétés de


personnes capitaux

3. Classification social :

À ce niveau, on peut classer les entreprises selon la forme d’objectif poursuivi :

E/se à but exemples


lucratif
Entreprises de télécomunication, de
transport, d'assurance...

E/se à but
non lucratif
exemples
l'hôpital, syndicat, association......

4. Classification selon la taille :


Comment définir la notion de taille pour l’entreprise ?

i. Le critère du chiffre d’affaires :

Pr.Hind Tadjousti 6 BTS/TC1


Management BTS / TC1

Il se mesure de la manière suivante :

Chiffre d’affaires = quantité de biens et services vendus X prix unitaire


ii. Le critère du nombre de salariés :

On distingue :

Type d’entreprise Effectif permanant Chiffre d’affaires

Grandes entreprises Supérieur à 250 salariés Supérieur à75 millions de dirhams

Petites et moyennes Entre 10 et 250 salariés Inférieur à75 millions de dirhams


entreprises

Micro-entreprises (TPE) Inférieur à 10 salariés Inférieur à10 millions de dirhams

III. Les finalités de l’entreprise :


A. La notion de finalité :
Il s’agit des buts les plus durables avec des échéances imprécises. Elles répondent à des questions
de type « que voulons-nous devenir ? », « quelles sont nos motivations ? » : les finalités contribuent à
la cohésion de l’entreprise et elles orientent les décisions stratégiques.
B. Les différentes finalités :
On retrouve au niveau des finalités les mêmes orientations que pour les objectifs: des finalités
économiques, des finalités humaines et des finalités sociales.

1) Les finalités économiques:


- Produire et distribuer des biens et services.
- Assurer la survie de l’entreprise et sa croissance excepté dans certains entreprises
qui sont créés pour une mission précise, temporaire.
- Réaliser un profit et préserver le patrimoine.
2) Les finalités humaines
- Les ambitions des dirigeants (prestige par exemple).
- L’épanouissement du personnel : bonnes conditions de travail, bien-être des salariés,
participation au pouvoir de gestion, etc.…
3) Les finalités sociétales
Elles peuvent coexister avec les autres finalités dans la plupart des entreprises, mais pour
certains, elles constituent des finalités primordiales : le service public ou l’indépendance nationale
sont des finalités principales des entreprises publiques.

Pr.Hind Tadjousti 7 BTS/TC1


Management BTS / TC1

Application : L’Entreprise dans l’économie


Exploitation de tableaux de chiffres

Exploitez les tableaux suivants à partir des questions ci-dessous.

1. Quels sont les principaux secteurs présents dans les deux classements ?
2. Quelles entreprises sont présentes dans les deux classements ?
3. Comment le critère retenu influence-t-il le classement des entreprises ?

Elements de réponse :

Pr.Hind Tadjousti 8 BTS/TC1


Management BTS / TC1

Les 10 premières entreprises françaises suivant leur effectif

Rang Société Secteur Effectif

1 CARREFOUR Hypermarchés 325 575

2 LA POSTE Services 302 221

3 VIVENDI UNIVERSAL Services 290 000

4 SODEXHO ALLIANCE Hôtellerie 286 000

5 SNCF Transports 216 605

6 VIVENDI ENVIRONNEMENT Services 215 376

7 FRANCE TELECOM Télécoms 188 866

8 SUEZ Services 180 000

9 PSA PEUGEOT CITROEN Automobiles 172 500

10 SAINT-GOBAIN Matériaux de construction 168 174

Les 10 premières entreprises françaises suivant leur chiffre d’affaires

Rang Société Secteur Chiffre d’affaires


(en milliers
d’euros)

1 TOTALFINAELF Pétrole 114 557 000

2 AXA Assurances 79 971 000

3 CARREFOUR Hypermarchés 64 802 000

4 PSA PEUGEOT CITROEN Automobiles 44 181 000

5 VIVENDI UNIVERSAL Services 41 797 600

6 RENAULT Automobiles 40 175 000

7 SUEZ Services 34 600 000

8 EDF Energie 34 424 055

9 FRANCE TELECOM Télécoms 33 674 000

10 GROUPEMENT DES MOUSQUETAIRES Distribution 33 000 000

D’après L’expansion, N° 658-659, décembre 2001

Pr.Hind Tadjousti 9 BTS/TC1


Management BTS / TC1

Pr.Hind Tadjousti 10 BTS/TC1


Management BTS / TC1

Chapitre 2 : L’environnement de l’entreprise

Introduction

L’entreprise s’insère dans son environnement local, national et international. Cet


environnement doit être pris en compte par la firme dans ses composantes économiques,
juridique, politique, culturelle, sociale et technologique.
L’environnement peut exercer sur l’entreprise une action négative en freinant son
développement ou une action bénéfique en lui permettant de se développer.

Inversement l’entreprise agit sur son environnement : elle intervient sur la vie locale par la suppression
ou la création d’emplois. Elle influence les habitudes et les rythmes de vie. Parfois elle pollue son
environnement.

I- Définition de l’environnement de l’entreprise :


A. Définition :

L’environnement de l’entreprise est l’ensemble des facteurs extérieurs à l’entreprise et qui ont
une influence sur elle.
B. Typologie :

On distingue généralement entre deux types d’environnement :


- Un macro-environnement : environnement général de l’entreprise qui intègre les aspects
sociologiques, économiques, juridiques, techniques … tant nationaux qu’internationaux.
- Un Méso environnement : ensemble des acteurs qui, par leurs décisions, sont en mesure
d'influencer spécifiquement les relations économiques dans un secteur, une branche, ou une
filière.
- Un micro-environnement : environnement spécifique de l’entreprise constitué de ses clients,
ses fournisseurs, ses sous-traitants, ses concurrents…

II- Les domaines clés de l’environnement :


A. Macro-environnement :
Il existe de nombreux facteurs clés de cet environnement qui ont des conséquences pour
l’entreprise. Celles-ci se doivent les connaître pour agir efficacement. Par exemple, une entreprise qui
décide de lancer un nouveau produit doit savoir que la demande future est fonction de multiples
facteurs.

Démographiques Culturels Juridiques Economiques Technologiques


Structure par âges, Etat et évolution Règlement, Croissance Etat et évolution des
natalité, mortalité, des valeurs et des interdiction, économique, connaissances,
projection future de la croyances, niveau conditions de évolution des nouveaux produits,
pyramide des âges… d’éducation… garantie, prix, politique, diffusion
conditions de économiques de internationale de
vente, l’Etat (impôt, l’innovation.
taux d’intérêt…)

Pour identifier le macro-environnement de l’entreprise, on peut faire appel au modèle de PESTEL :

Politique Economique Social


-changement et stabilité politique -taux d’intérêt -démographie
-lois et politiques fiscales -taux d’inflation -niveau d’éducation
-privatisation et nationalisation… -niveau de vie dé -style de vie

Pr.Hind Tadjousti 11 BTS/TC1


Management BTS / TC1

-taux de chômage … -…

Technologique Ecologique Légal


-dépenses de l’Etat en recherche et -politique en matière d’énergie -droit de travail
développement renouvelable -protection du
-protection des brevets… -responsabilité sociale des entreprises… consommateur…

B. Méso-environnement :

Méso signifie intermédiaire, c’est donc l’environnement qui se trouve entre le niveau macro et
le niveau micro.
En effet, le méso-environnement est une notion issue de l’économie industrielle permettant de
mieux comprendre comment l’unité économique qu’est l’entreprise s’intègre dans l’économie en
général, en tenant compte de l’existence de relations techniques, économiques ou organisationnelles
privilégiées entre différents groupes d’acteurs.

 Le méso environnement est caractérisé essentiellement par :

 Influence plus directe mais tout aussi globale que dans le macro-environnement.
 Rôle des syndicats professionnels et du lobbying.

C. Micro-environnement :

Le Micro-environnement de l’entreprise est constitué par ses partenaires sur le marché.


L’entreprise désirant connaître son environnement spécifique doit apprécier les différents aspects
concernant.
Cette étude de l’environnement spécifique constitue le contenu essentiel des études de marché réalisé
par les entreprises.

Les clients Les fournisseurs Les concurrents


- Identifier les besoins - Déterminer leur nombre -Déterminer les concurrents
- Déterminer leur nombre - Evaluer leur taille et leur pouvoir directs (biens similaires) et les
- Evaluer leurs forces et leur -Apprécier les fournisseurs qui concurrents indirects (biens de
pouvoir disposent d’un monopole… substitution.
- Envisager les évolutions - Envisager les évolutions. -Apprécier leur force et leur
pouvoir.
-Envisager les évolutions en
termes de rapport de force.
-Déterminer s’il est difficile
d’entrer dans le secteur
(barrières à l’entrée) ou d’en
sortir (barrières à la sortie).

III- Les relations entre l’entreprise et son environnement :

A. l’entreprise, système ouvert sur son environnement :

L’entreprise agit sur son environnement qu’elle influence, et ce dernier agit à son tour et
influence lui aussi la vie de l’entreprise.
Les entreprises ne sont pas un monde à part, même si elles fonctionnent avec des règles qui
leur sont propres. Les règles internes de gestion sont en partie dépendantes du fonctionnement de la
société.

Pr.Hind Tadjousti 12 BTS/TC1


Management BTS / TC1

B. les relations économiques et sociales entre l’entreprise et ses environnements :

L’entreprise bénéficie de facteurs extérieurs positifs et de services publics, et subit des


éléments négatifs et des contraintes de la part de son environnement. De façon symétrique,
l’environnement enregistre les retombées des actions de l’entreprise, retombées positives ou négatives,
selon les acteurs qui les subissent et le point de vue où l’on se place.

Formation initiale + Création d’emplois +

Infrastructures de transport +

Exportations +

Subventions +

Versement d’impôts +

avantages fiscaux et sociaux +

services publics

( justice, police ) + effets d’entraînement

Sur l’économie locale +/-

Innovation +
Effets reçus de
l’environnement
(positifs :
Entreprise Actions sur
+/négatifs :-) l’environnement
(positifs :
+/négatifs : )

Evolution de la société Lobbying

(style de vie, CSP, âge)+/-

Evolutions technologiques +/- Importations –

Evolution législative +/- Destructions d’emploi -

Evolution économique Pollution -

(Taux d’intérêt, croissance, revenus)+/-

Concurrence

Pr.Hind Tadjousti 13 BTS/TC1


Management BTS / TC1

IV- L’école de la contingence :

A. Notion de la contingence :

La contingence peut être définie comme une situation spécifique et évolutive qui conduit à
rejeter des prescriptions uniques et standards. Cette contingence est dite structurelle car les
changements dans les variables provoquent des évolutions dans la structure des entreprises.
Ces théories vont remettre en cause les principes universels des théories organisationnelles
traditionnelles et la prescription d’un «one best way » : ils n’existent pas de structures optimales ,
idéales mais des configurations organisationnelles qui s’adaptent en fonction des influences
de leurs différents environnements.
Différents travaux, menés sur la période 1960-1980, vont caractériser des contextes et facteurs
(facteurs de contingence) qui influencent, voire qui déterminent les choix organisationnels.

B. Les facteurs internes et externes de la contingence :

Une bonne structure doit s’adapter à l’environnement dont dépend l’entreprise. Les facteurs de
contingences sont des éléments internes ou externes à l’entreprise qui vont influencer de manière
déterminante sa structure. Les facteurs de contingence sont des caractéristiques évolutives qui
influencent les décisions et les actions des entreprises.
 Parmi les facteurs de la contingence on trouve :
 La taille
 La technologie
 La stratégie
 L’environnement
 La culture

NB : Les facteurs de la contingence seront traités de manière détaillée dans le chapitre des structures
organisationnelles.

Pr. Hind Tadjousti 14 BTS/TC1


Management BTS / TC1

Chapitre 3 : L’identité et la culture de l’entreprise

L’entreprise n’est pas seulement une unité de production, c’est aussi un lieu de différences,

d’intérêts, de tensions et de logiques. Mais aussi au-delà de ces différences les membres

peuvent aussi trouver des points de repères partagés notamment la culture de l’entreprise.

Qu’est-ce qu’on entend par culture d’entreprise ?

1. DEFINITIONS

1.3. La culture d’entreprise

Les théoriciens et les praticiens des organisations soulignent l’importance de la culture dans la

réussite des entreprises, chacun de sa part à essayer de définir la culture d’entreprise dont on

retient:

- Edgar Schein (1985) : « la culture est l’ensemble des postulats fondamentaux qu’un

groupe donné s’est inventé, a découvert, a développé en apprenant à affronter ses

problèmes d’adaptation à l’environnement et d’intégration interne »

- Thévenet (1994) : « la culture est un ensemble de valeurs partagées, rites, mythes,

symboles et l’histoire de l’organisation »

- Johnson (2000) : « la culture comprend les rites, et routines, les mythes, les symboles,

système de contrôle et les structures organisationnelles »

La culture d’une entreprise est une histoire, un système de référence constituée par l’ensemble

des mentalités, des habitudes, des comportements, des croyances et des pratiques

professionnelles partagé par les membres de l’entreprise c’est-à-dire un ensemble d’éléments

partagées par le personnel.

Pr. Hind Tadjousti 15 BTS/TC1


Management BTS / TC1

1.4. L’identité de l’entreprise :

-Whetten et Mackey (2002) : l’identité est l’ensemble des caractéristiques qui permettent

d’établir ce qu’est l’entreprise (ex : un ensemble de caractéristiques observables, comme le

comportement général de l’organisation à l’égard du marché, les logos et d’autres symboles

visuels, les déclarations identitaires des dirigeants, leurs actions, celles des membres de

l’organisation.

L’identité confère à l’entreprise un caractère unique et différenciant à l’organisation.

2. LES COMPOSANTES DE LA CULTURE D’ENTREPRISE

2.1 Eléments socioculturels de l’entreprise

Rites Pratiques qui découlent des valeurs partagées par les mêmes membres d’une

organisation. Exemple séminaire d’intégration

Mythes Des légendes, des histoires associées au passé de l’entreprise qui servent à

renforcer les valeurs communes. Ex : situation ayant marquée la vie de

l’entreprise.

Symboles Représentations codées de la nature profonde de l’organisation (logos,

aménagement de bureau…)

Valeurs Croyances et codes de comportements qui constituent des références

collectives.

Tabous Les interdits dans une organisation.

Pr. Hind Tadjousti 16 BTS/TC1


Management BTS / TC1

Les caractéristiques de la culture de l’entreprise :

Difficile a
modifier
Elle se
dévelop
Evolutio pe au
n La culture cours de
constan d’entreprise la vie de
te l’entrepr
créée et ise
entretenue par
les personnes
de l'entreprise

2.2 Styles de commandement

La culture peut être utilisée pour dynamiser et impliquer le personnel de l’entreprise. Ce qu’a

incité l’évolution des styles de commandement depuis la théorie classique.

Likert (1967) distingue quatre types de styles de management :

 Le style autoritaire : Le dirigeant impose ses décisions par la crainte, par la sanction,

le style est directif. Les décisions sont centralisées au niveau des supérieurs. Les

subordonnés ne disposent d’aucune autonomie.

 Le style paternaliste : Le dirigeant accorde une confiance mesurée aux subordonnés,

la motivation est basée sur des récompenses et des sanctions. Le supérieur prend les

décisions importantes et laisse aux employés les décisions qui sont moins riches.

 Le style consultatif : Le responsable accorde une confiance générale aux subordonnés

; certaines décisions sont déléguées aux subalternes. La motivation est basée sur des

récompenses et plus rarement sur des sanctions.

Pr. Hind Tadjousti 17 BTS/TC1


Management BTS / TC1

 Le style participatif : Le pouvoir de décision est partagé : les objectifs sont définis

après discussion avec les subordonnés (ex : cercle de qualité) ; le style est participatif

La motivation est basée sur la participation et l’intéressement aux résultats de

l’entreprise.

Pr. Hind Tadjousti 18 BTS/TC1


Management BTS / TC1

3. INTERACTIONS ENTRE LA CULTURE D’ENTREPRISE ET LE

MANAGEMENT

Si la notion de culture d’entreprise est mise en avant, c’est vraisemblablement parce qu’elle

présente des aspects favorables au management. Pourtant, certains pensent qu’une trop forte

culture d’entreprise peut entrainer certains risques.

3.1 Eléments favorables

La prise en compte de la culture d’entreprise, la mise en évidence de valeurs essentielles sur

lesquelles tous les salariés sont d'accord entrainent une meilleure cohésion du personnel.

Un autre facteur de performance généré par la culture d’entreprise c’est la simplification des

structures, des consignes…

3.2 Éléments défavorables

Dans les entreprises à forte culture, il est possible que celle-ci soit frein aux changements. En

effet, la culture provient de l’histoire, de la personnalité des fondateurs, des évènements

marquants, du développement de l’entreprise. Tout ceci peut conduire les salariés, comme les

dirigeants à une volonté de conserver les acquis du passé, à un refus du changement, à une

certaine forme d’immobilisme qui peut dans certains cas conduire à la disparition de

l’entreprise.

4. INTERACTIONS ENTRE CULTURE D’ENTREPRISE ET CULTURE

NATIONALE

Hofstede souligne que la culture nationale influence la culture organisationnelle. Il avait

analysé l’impact de la culture nationale sur les comportements des individus au sein de

l’organisation. En effet, le comportement au travail, le respect de l’autorité ou l’acceptation

des inégalités diffèrent selon les pays.

Pr. Hind Tadjousti 19 BTS/TC1


Management BTS / TC1

Dans ce sens, les entreprises internationales, doivent tenir compte les différences qui existent

entre les pays en termes de comportements et de valeurs, de préférences et des attentes…

Hofstede prévoit quatre éléments qui distinguent les cultures nationales :

Distance hiérarchique Mesure le degré d’inégalité en matière de pouvoir ressentie les

subalternes, une faible distance indique qu’une culture attend et

accepte que les relations de pouvoir soient démocratiques et que ses

membres soient perçus comme égaux. Un score élevé signifie que les

membres de la société disposant de moins de pouvoir acceptent leur

condition et réalise l’existence d’une forme de position hiérarchique.

Masculinité / Féminité le niveau d’importance qu’une culture accorde aux valeurs masculines

stéréotypes telles que l’assurance, l’ambition, le pouvoir et le

matérialisme, ainsi qu’au valeurs féminines stéréotypes telles que l’accent

mis sur les relations humaines. La culture masculine a tendance à être plus

compétitive et ambitieuse.

Individualisme / Mesure le degré de la prééminence de l’intérêt général sur l’intérêt

Collectivisme individuel. Les cultures individualistes donnent de l’importance à la

réalisation des objectifs personnels. Dans les sociétés collectivistes, les

objectifs du groupe et son bien-être ont plus de valeur que ceux de

l’individu.

L’évitement de Mesure le degré de tolérance des membres d’un groupe vis-à-vis de

l’incertitude situations incertaines ou ambiguës. Les cultures qui ont un score élevé ne

tolèrent pas le changement et ont tendance à le minimiser en mettant en

place des règles rigides, des règlements et/ou des lois. Les sociétés dont

l’indice est faible sont plus ouverte au changement, disposent de moins de

règles et de lois, et leurs directives sont plus souples.

Pr. Hind Tadjousti 20 BTS/TC1

Vous aimerez peut-être aussi