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2.

Mondialisation, finance internationale et intégration


europenne
Quels sont les fondements du commerce international et de l'internationalisation de la
production ?
En partant d'une présentation stylisée des évolutions du commerce mondial et en faisant référence à
la notion d'avantage comparatif introduite en première, on s'interrogera sur les déterminants des
échanges internationaux de biens et services et de la spécialisation.
On analysera les avantages et les inconvénients des échanges internationaux pour les producteurs
comme pour les consommateurs. On présentera à cette occasion les fondements des politiques
protectionnistes et on en montrera les risques.
En s'appuyant sur des données concernant le commerce intra-firme et sur des exemples d'entreprises
multinationales, on abordera la mondialisation de la production. On analysera les choix de
localisation des entreprises et leurs stratégies d'internationalisation. On étudiera à cette occasion les
principaux déterminants de la division internationale du travail, en insistant sur le rôle des coûts de
transport et de communication. On montrera que la différenciation des produits peut être à l'origine
d'une compétitivité hors prix.
On explicitera enfin la complexité des conséquences de cette internationalisation sur les pays
d'accueil.

Comment s'opère le financement de l'économie mondiale ?


On identifiera les grands soldes de la balance des paiements afin d'en donner une interprétation
économique.
On présentera de façon élémentaire le fonctionnement du marché des changes ainsi que les
principaux déterminants de l'offre et de la demande de devises. En ayant recours à une
représentation graphique simple, on montrera comment se détermine le taux de change.
On s'interrogera sur les effets d'une variation des cours de change sur l'économie des pays
concernés. Sans entrer dans des développements historiques ou théoriques, on présentera la
distinction entre changes fixes et changes flottants. On s'interrogera sur l'ampleur et les
déterminants des flux internationaux de capitaux.

Quelle est la place de l'Union européenne dans l'économie globale ?


Sans entrer dans le détail des évolutions historiques, on rappellera qu'en se dotant d'un grand
marché intérieur et d'une monnaie unique, les pays européens mènent une expérience originale
d'intégration plus étroite de leurs économies. On montrera que l'union monétaire revêt une
importance particulière dans le contexte monétaire et financier international, et qu'elle renforce les
interdépendances entre les politiques macroéconomiques des Etats membres. On s'interrogera sur
les difficultés de la coordination des politiques économiques dans l'Union européenne.

1 - Quels sont les fondements du commerce international et de


l'internationalisation de la production ?
Dossier réalisé par Denis Anne
ETAPE 1. DECOUVERTE

Document 1 - La croissance des échanges mondiaux

Définition : les investissements directs à l’étranger (IDE) sont des mouvements de capitaux
internationaux et mesurent le développement des firmes multinationales (FMN).
Source : OMC
Qu’est-ce qu’un Investissement direct à l’étranger ?
1) Par combien ont été multipliés les investissements directs à l’étranger et les exportations entre
1970 et 2011 (2009 pour les IDE) ?
2) Sachant que le degré d’ouverture (Exports/PIB mondial) était de 12,6% en 1970, calculer à partir
des données du tableau le degré d’ouverture mondial en 2011.

Document 2 - Les principaux acteurs du commerce international de


marchandises
En 1970
et en 2009

source OMC
1) Quel était le solde du commerce extérieur des Etats-Unis en 1970 ? et en 2009 ?
2) Combien y avait-il de pays émergents dans les 10 premiers exportateurs mondiaux en 1970 ? Et
en 2009 ?

Document 3 - Structure par produits du commerce international de quelques


zones
Structure sectorielle des exports (1970)
Structure sectorielle des exports (2004)

Source : OMC
1) Rappelez ce qu’est un avantage comparatif (cours de 1èreES). Quel auteur est à l’origine de ce
concept ?
2) Dans quels secteurs d’exportation la France était-elle spécialisée en 1970 ? Cela a-t-il évolué
depuis ?
3) Même question pour le Brésil (BRA) et la Chine.

Document 4 - Quels sont les avantages comparatifs de la France ?


Principaux soldes commerciaux positifs et négatifs
Lecture : en 1967, l’excédent commercial de la France dans les automobiles particulières
représentait 4,1‰ (0,41%) du PIB français de l’époque.
Source : Rapport d’information, Assemblée Nationale, 2011
1) Un pays peut-il n’avoir que des points forts ?
2) Montrez que les points faibles de la France sont en partie liés à la faiblesse de sa dotation en
facteurs naturels.
3) Dans quels secteurs la France a-t-elle perdu des avantages comparatifs depuis les années 60 ?

Document 5 - Le commerce international est un commerce de différences et de


similitudes
Tableau 4
Indices des échanges intra et interindustriels de Fontagné-Freudenberg pour l'Allemagne et ses dix
principaux partenaires commerciaux, par type d'échanges
Note : l’indice de Fontagné – Freudenberg mesure le type de commerce que réalisent 2 pays ; il
distingue le commerce à sens unique (chaque pays exporte des produits qu’il n’importe pas et
réciproquement) et le commerce bilatéral où chaque pays exporte des produits d’une branche et en
importe également. La France exporte des automobiles en Allemagne mais en importe également.
On distingue le commerce bilatéral vertical (les produits exportés et importés ne sont pas de même
qualité) ou horizontal (produits similaires)
Lecture : 100% des importations de l’Allemagne vis-à-vis du Bengladesh sont des produits
différents de ceux qu’elle importe de ce pays. 88% du commerce franco-allemand est un commerce
intra-branche, 56% horizontal, 36% vertical.
Source : rapport sur le commerce mondial, OMC, 2008
1) Montrez que le commerce de l’Allemagne avec le Bengladesh est un commerce « ricardien »
fondé sur une spécialisation réciproque ?
2) Montrez que le commerce franco-allemand notamment ne correspond pas à cette logique
ricardienne.

Document 6 - Le protectionnnisme par droits de douane


Tableau 1 - La protection commerciale moyenne appliquée en 2007 (en %)
source : La lettre du CEPII, 2012
1) Expliquez la signification du nombre entouré..
2) Quels sont les types de pays qui se protègent le plus ?
3) Quels sont les produits pour lesquels les pays riches se protègent le plus ?

Document 7 - Le mauvais protectionnisme est défensif


« Nous subissons l'intolérable concurrence d'un rival étranger placé, à ce qu'il paraît, dans des
conditions tellement supérieures aux nôtres, pour la production de la lumière, qu'il en inonde notre
marché national à un prix fabuleusement réduit; car, aussitôt qu'il se montre, notre vente cesse, tous
les consommateurs s'adressent à lui, et une branche d'industrie française, dont les ramifications sont
innombrables, est tout à coup frappée de la stagnation la plus complète. Ce rival (…) n'est autre que
le soleil (…).
Nous demandons qu'il vous plaise de faire une loi qui ordonne la fermeture de toutes fenêtres,
lucarnes, (…) par lesquelles la lumière du soleil a coutume de pénétrer dans les maisons (…)
Et d'abord, si vous fermez, autant que possible, tout accès à la lumière naturelle, si vous créez ainsi
le besoin de lumière artificielle, quelle est en France l'industrie qui, de proche en proche, ne sera pas
encouragée?
S'il se consomme plus de suif, il faudra plus de bœufs et de moutons, et, par suite, on verra se
multiplier les prairies artificielles, la viande, la laine, le cuir, et surtout les engrais, cette base de
toute richesse agricole.
S'il se consomme plus d'huile, on verra s'étendre la culture du pavot, de l'olivier, du colza. Ces
plantes riches et épuisantes viendront à propos mettre à profit cette fertilité que l'élevage des
bestiaux aura communiquée à notre territoire.
Nos landes se couvriront d'arbres résineux. De nombreux essaims d'abeilles recueilleront sur nos
montagnes des trésors parfumés qui s'évaporent aujourd'hui sans utilité, comme les fleurs d'où ils
émanent. Il n'est donc pas une branche d'agriculture qui ne prenne un grand développement.
Il en est de même de la navigation: des milliers de vaisseaux iront à la pêche de la baleine, et dans
peu de temps nous aurons une marine capable de soutenir l'honneur de la France et de répondre à la
patriotique susceptibilité des pétitionnaires soussignés, marchands de chandelles, etc. »
Frédéric Bastiat, « Pétition des fabricants de chandelles, bougies, lampes, chandeliers, réverbères,
mouchettes, éteignoirs, et des producteurs de suif, huile, résine, alcool, et généralement de tout ce
qui concerne l'éclairage », in Sophismes économiques 1863)
1) Continuez les exemples de Bastiat en cherchant des secteurs qui pourraient bénéficier du
protectionnisme réclamé par les « marchands de chandelle ».
2) Qui sont les perdants dont les pétitionnaires ne parlent pas ?

Document 8 - Le protectionnisme est néanmoins tentant...

Lecture : Si les deux pays A et B pratiquent le libre-échange (case ), ils sont tous les deux
gagnants pour une valeur de 400; si A est protectionniste et B libre-échangiste (case ‚), la pays A est
gagnant (500) mais B ne gagne que 50.
1) Pourquoi le pays A est gagnant si l’on passe de la situation 1 à la situation 2 ?
2) Quelle est la stratégie préférable pour A s’il pense que B sera libre-échangiste ? Et s’il pense que
B sera protectionniste ?
3) Si les deux pays agissent rationnellement, quel est la situation que l’on atteindra au final ?

Document 9 - Voire utile dans certains cas

Le protectionnisme éducateur
La thèse présentée par List en 1857 suppose que la branche bénéficie d’économies d’échelle. Dans
sa phase de démarrage, elle doit être protégée par des droits de douane prélevés sur les importations
de biens étrangers semblables. Lorsque la taille atteinte lui permet de produire à un coût moyen
comparable à celui des partenaires, l’ouverture sur l’extérieur devient possible. La protection n’est
donc justifiée que si elle est temporaire. Au surplus, elle ne doit être mise en œuvre que si la
croissance de la firme (ou des firmes) protégée(s) engendre des effets d’entraînement sur le reste de
l’économie (externalités positives). (…)
La légitimité de la protection d’une industrie naissante soulève deux questions : le droit de douane
est-il le meilleur moyen de permettre à une activité au départ non rentable, de se développer ? La
protection dont s’entourent les pays en développement correspond-elle aux hypothèses de
l’analyse ?
B. Guillochon, Le protectionnisme, Repères, La Découverte, 2001
1) Quels sont les arguments ici présentés en faveur du protectionnisme ?
2) Quelles questions restent posées ?

La mondialisation de la production et des entreprises


Document 10 - Une partie du commerce mondial se réalise entre filiales d'une
même Firme Multinationale (FMN)

Source : SESSI
1) Qu’est-ce qu’une Firme Multinationale ?
2) Pourquoi les FMN réalisent-elles du commerce intra-groupe ?
3) Quelle part du commerce international de la France correspond à du commerce intra-firme ?
Document 11 - La division internationale du processus productif (DIPP)

Source : Le Progrès, 2011


1) En quoi l’avion Airbus A380 illustre-t-il le processus de décomposition internationale du
processus productif ?
2) Montrez que celle-ci illustre les avantages comparatifs des différents pays.

Document 12 - Les choix de localisation des FMN

Résultats d’une enquête auprès de 804 entrepreneurs et managers internationaux.


Source : Ernst & Young 2012
1) Regrouper les principaux facteurs jouant dans le choix de localisation d’une multinationale en 3
catégories :
a. Demande et taille des marchés
b. Faiblesse des coûts de production
c. Qualité des facteurs de production

Document 13 - Combien d'emplois perdus en France à cause des


délocalisations ?

Source : Aubert P. et P. Sillard (2005) « Délocalisations et réductions d’effectifs dans l’industrie


française », in Insee, L’économie française : comptes et dossiers, Insee - Référence, Edition 2005

-2006,
pp.57-89
1) Calculez le total des emplois perdus chaque année en France en moyenne à cause des
délocalisations.
2) Sachant qu’en moyenne 10000 emplois sont supprimés par jour en France, calculer le poids des
délocalisations dans ces pertes.
3) Comment se fait-il que le chômage ne soit pas plus important si 10 000 emplois disparaissent
chaque jour ?

Document 14 - Quand une entreprise choisit de produire en France


M. Marie* continue de faire fabriquer 6 millions de paires de chaussettes et collants dans son usine
de Vagney, au coeur des Vosges : l'intégralité de sa marque haut de gamme, Bleu Forêt, et une partie
d'Olympia, le reste étant sous-traité en Roumanie.
Pour Bleu Forêt, M. Marie se bat comme un lion à l'export, notamment pour s'imposer au Japon et
en Chine. Ce qui ne manque pas d'un certain panache lorsque l'on sait qu'aujourd'hui, plus de la
moitié des chaussettes vendues dans l'Hexagone sont estampillées Made in China. Qu'à cela ne
tienne, Bleu Forêt est déjà vendu comme produit de luxe dans cinq centres commerciaux haut de
gamme en Chine continentale, à Hongkong et à Taipei. Plus de 30 000 paires y ont été écoulées dès
la première année, en 2012.
« En Chine, il n'y a que Louis Vuitton qui peut essayer de peser dans le rapport de force ; pour une
PME, il ne faut pas essayer d'imposer sa vision », dit-il. Très pragmatique, il ne cache pas que dans
le prix officiel pratiqué en Chine - 30 à 40 euros la paire de chaussettes contre 10 à 15 euros en
France -, « la corruption officielle est directement incluse dans le prix pratiqué par les distributeurs
chinois ».
Il s'amuse de découvrir que dans ce pays, les Chinois fortunés ont « une trouille » terrible des faux
et des copies et raffolent du Made in France. (…)
« Depuis trente ans, le textile a davantage dégusté que n'importe quelle profession », dit-il,
obligeant ceux qui restent en France à se positionner sur « ce qui s'appelle en politiquement correct
la compétitivité hors prix ». Des chaussettes chics et chères, de bonne facture, avec une matière
première de grande qualité. « Mais en France, le prix reste le premier déclencheur des achats »,
assure-t-il. Persuadé donc que son salut viendra de l'exportation, où il compte réaliser la moitié de
ses ventes d'ici à deux ans. Contre 30 % aujourd'hui.
* Président de l'entreprise "Tricotage des Vosges"
Le Monde, 12 février 2013
1) Montrer que la compétitivité française est fondée ici sur une différenciation qualitative des
produits
2) Qu'est-ce que la compétitivité hors-prix ?

Document 15 - Accueillir des FMN est-il toujours souhaitable ?


En 30 ans, le nombre de sociétés multinationales a été multiplié par 10. Nombre d'entre elles ont
acquis un pouvoir supérieur à bien des États : à titre d'exemple, le chiffre d'affaires cumulé des 10
premières sociétés transnationales dépasse les PIB de l'Inde et du Brésil. Mais, contrairement aux
États et aux personnes physiques, ces entreprises n'ont pas de personnalité juridique internationale.
Il n'existe que des entreprises nationales ayant des participations dans des entreprises étrangères.
Concrètement, cela signifie qu'une entreprise multinationale dont le siège social est en France n'est
pas juridiquement responsable si ses filiales à l'étranger polluent l'environnement, exploitent ou
maltraitent ses salariés ou ses sous-traitants. La dérégulation permet aux investissements et aux
bénéfices financiers de traverser les frontières pour revenir au siège social dans les pays riches ou
de s'arrêter dans des paradis fiscaux ; mais la responsabilité juridique, elle, reste dans les pays où le
droit social, environnemental, fiscal est moins exigeant ou moins appliqué. (…)
Serait-il utopique de protéger les droits humains face à un modèle économique devenu prédateur ?
Les Etats ont pourtant bien accepté des abandons de souveraineté pour protéger l'investissement et
le commerce international, au sein de l'OMC par exemple. Ainsi, lorsque sont constatées des
entorses au libre échange, les autorités compétentes appliquent des sanctions, y compris
extraterritoriales. Or quand il s'agit de droits humains et des violations perpétrées par des
entreprises, les mécanismes de protection sont souvent des "chiens sans dents". (…)
Sous pression de la société civile, des textes internationaux ont reconnu la responsabilité des
entreprises en matière de droits de l'Homme : c'est le cas des principes directeurs des Nations unies
relatifs aux droits de l'Homme et aux sociétés transnationales ou bien des Principes directeurs de
l'OCDE à l'intention des multinationales. Cette reconnaissance est un premier pas, mais ces normes
demeurent non contraignantes.
Source : Antonio Manganella et Olivier Maurel. Tribune paru dans Le Monde.fr, 23 avril 2012
1) Quels motifs de délocalisation des activités par les FMN sont ici mis en avant ?
2) Qu’est-ce que le dumping social ou environnemental ?

ETAPE 2. FAISONS LE POINT

L’internationalisation des économies


Même si le mouvement n’a été ni continu, ni régulier, les économies se sont globalement ouvertes
depuis le XIXè siècle. Ce mouvement s’observe grâce au développement du commerce mondial de
marchandises, mais aussi à celui des mouvements de capitaux internationaux, donnant naissance à
des Firmes multinationales (FMN) ou transnationales (FTN).
Ce mouvement n’est pas uniforme : certains pays sont plus ouverts que d’autres. D’autres, en retard
au départ sont devenus des pays émergents du XXIè siècle. C’est le cas de la Chine ou du Brésil par
exemple.
Les différents pays n’ont pas tous les mêmes spécialisations, donnant lieu à une Division
Internationale du Travail (DIT). Dans la DIT traditionnelle, les pays développés exportaient des
produits manufacturés et importaient des produits primaires (produits agricoles ou miniers) en
provenance des pays en développement. Mais de plus en plus de pays en développement deviennent
des pays émergents et exportent également des produits manufacturés industriels. On observe donc
une évolution des avantages comparatifs des différents pays, selon l’expression de David Ricardo.
Néanmoins, un certaine partie du commerce international n’est pas « ricardienne ». En effet, une
partie importante des échanges se réalise entre pays proches en termes de dotation factorielle. De
plus, ces échanges sont souvent des échanges intra-branches. Ainsi le premier partenaire
commercial de la France est l’Allemagne ; la France achète notamment des automobiles allemandes
tout en exportant des automobiles vers l’Allemagne. Evidemment, cela signifie que les entreprises
de chaque pays sont spécialisées dans des produits différenciés qualitativement.

Libre échange et protectionnisme


Le développement des échanges internationaux n’empêche pas le maintien de barrières
protectionnistes. Dans le cadre du GATT, les pays en développement peuvent bénéficier d’une
protection vis-à-vis des produits provenant des pays développés. Mais les pays riches se protègent
également, notamment pour ce qui est des produits agricoles ou textiles.
Le protectionnisme est a priori coûteux pour le consommateur et entraîne des pertes pour les
économies qui le pratiquent. Mais il a également ses défenseurs puisque le libre échange fait des
perdants, notamment dans les secteurs qui s’ouvrent à la concurrence internationale.
Localement, un pays peut même sembler gagnant à pratiquer du protectionnisme, mais en fait, le
risque est que ces barrières mises aux échanges n’entraînent des mesures de rétorsion de la part des
autres pays, entraînant une vague de protectionnisme en chaîne forcément coûteux pour les
économies nationales qui voient leurs débouchés extérieurs se tarir.
Dans le cas des pays émergents néanmoins, le protectionnisme peut se révéler utile, à condition
qu’il soit temporaire et permette à des industries dans l’enfance d’acquérir la taille et la maturité
leur permettant de pouvoir affronter la concurrence internationale.

Les Firmes Multinationales


Les mouvements de capitaux internationaux croissent encore plus rapidement que ceux de
marchandises, illustrant l’essor et le développement des Firmes Multinationales (FMN). Celles-ci
constituent des groupes internationaux constitués de plusieurs entreprises situées sur des territoires
différents. Ces filiales échangent entre elles, à tel point que ce commerce intra-firme représente
entre 30 et 40% du commerce mondial de marchandises.
La multinationalisation utilise les atouts des différents pays et aboutit à une division internationale
du processus productif. Mais les FMN ne recherchent pas uniquement des salaires faibles et des
coûts réduits. La principale motivation dans la décision d’implantation est l’accès au marché
domestique. Au final, on peut distinguer deux logiques de multinationalisation : côté demande,
l’accès au marché (par exemple pour contourner des barrières protectionnistes) ; côté offre,
l’amélioration de l’efficacité productive. Un pays d’accueil peut permettre à une FMN d’être plus
efficace grâce à des coûts faibles (bas salaires, flexibilité forte du marché du travail, fiscalité
avantageuse…) mais aussi grâce à la qualité de son économie (travailleurs qualifiés, potentiel de
recherche et d’innovation, qualité des infrastructures…).
Néanmoins, l’accueil d’une multinationale n’apporte pas que des avantages à un pays hôte. En effet,
il peut dans certains cas être poussé à réduire la protection dont bénéficie sa population (couverture
sociale, droit du travail, protection de l’environnement…) pour attirer des FMN.

ETAPE 3. EXERCICES
Le niveau de difficulté est indiqué par le nombre d’étoile
(facile: ; moyen: ; difficile: )

Exercice 1 ( ) - Tarif douanier nominal et effectif


On suppose que le prix mondial d’une automobile est de 8000 $ et que pour construire cette
automobile, il faut 6000 $ de consommations intermédiaires.
 Calculer la valeur ajoutée (VA) par l’industrie automobile qui réalise les opérations
d’assemblage.
Le pays 1 veut protéger son industrie automobile nationale en taxant à 25% les automobiles
importées.
 Calculer le prix taxe comprise d’une automobile importée dans ce pays.
Le pays 2 met en place une taxe de 10% sur les consommations intermédiaires utilisées par
l’industrie automobile. Le marché automobile lui-même n’est pas taxé.
 Quel est le taux de taxation apparent (nominal) de l’industrie automobile ?
 Calculer la valeur ajoutée nette de taxes de l’industrie automobile.
 Quel est la conséquence effective de cette protection pour l’industrie automobile nationale ?
 Calculer le taux de taxation effectif de cette industrie : Variation de VA suite à la taxe /
Montant de VA initial. Donner le résultat en %.
Exercice 2 ( ) - Les formes de protectionnisme

1) Cherchez un ou deux exemples concrets de mesures protectionnistes.


2) Quelles formes de protectionnisme sont les moins visibles ?

Exercice 3 (***) - Les conséquences microéconomiques d'une taxe sur les


importations
On donne la représentation d’un marché ouvert au commerce international dans lequel un pays n’a
pas d’avantage comparatif. Il est donc importateur de ce produit.
1) Représentez sur ce schéma le surplus du consommateur et celui du producteur (notion de 1°ES)

L’Etat décide de prélever une taxe sur tous les produits importés. On représente les conséquences de
cette taxe sur le graphique ci-dessous.
2) Représentez les conséquences de cette nouvelle taxe sur :
a. Le surplus des consommateurs
b. Le surplus des producteurs
3) Montrez que cette taxe fait apparaître un surplus de l’Etat grâce aux recettes de cette taxe.
4) Montrez néanmoins que les gains sont inférieurs aux pertes.

Exercice 4 ( ) - Le tour d'Europe de la viande des lasagnes Findus ...

Le Monde, 12 février 2013


1) Combien d’entreprises de combien de pays sont intervenues dans le processus de production de
la viande des lasagnes de la marque « Findus » ?
2) Montrez que le processus de décomposition du processus productif est encore plus complexe
pour l’ensemble du plat.
3) Quel est l’avantage d’utiliser plusieurs intermédiaires ?
4) Quel en sont les dangers ?

Exercice 5 - Quand une entreprise se relocalise en France...


C'est ici, au coeur de la Bourgogne, qu'est fabriquée Qooq, la seule tablette tactile made in France
[conçue par l'entreprise Unowhy]. (…) Jusqu'à l'an dernier, cette tablette était fabriquée en Chine,
comme l'ensemble de ses concurrentes. Sa production a été relocalisée fin 2011(…).
Au terme d'un long travail de reconception, Unowhy parvient à compenser le surcoût lié à la main-
d'oeuvre française. Le matériel (hardware) est repensé, le trajet des câbles rationalisé (exit les
morceaux de Scotch de la version chinoise), le nombre de vis passe de quinze à cinq, les étapes de
l'assemblage sont réduites de cinquante huit. Toutes les tâches à faible valeur ajoutée sont
standardisées : de soixante-cinq ouvriers en Chine, on passe à une dizaine d'opérateurs en France.
« La main-d'oeuvre est huit fois plus chère ici. Mais grâce à ce travail de rationalisation, elle ne
représente que 8 % du prix de revient, contre 4 % en Chine », s'enthousiasme M. Hepp. Une logique
industrielle valable essentiellement pour la haute technologie : les composants pèsent pour 70 % du
coût de fabrication de la tablette, et ils sont toujours achetés en Chine.
La relocalisation de la production dans l'Hexagone - la coque est produite au Puy-en-Velay (Haute-
Loire) - a aussi permis de réaliser des économies sur le transport (10 dollars, soit 7,8 euros pour
chaque pièce importée par avion depuis Shenzhen) et la logistique. Et aussi sur le contrôle qualité :
les taux de retour sont moindres,« la part de la fabrication mécanisée ayant pris beaucoup
d'importance, elle laisse moins de place aux erreurs humaines », assure M. Hepp. « En Chine, nous
avions 7 % de défauts, ce taux est tombé à moins de 1 %. »
Le Monde, 13 novembre 2012
1) Repérer l’ensemble des modifications dans le processus productif que la relocalisation a
nécessité.
2) Comment l’entreprise Unowhy est-elle parvenue à compenser le coût supérieur de la main
d’œuvre française ?

ETAPE 3. EXERCICES : CORRIGES

Exercice 1 (*) - Tarif douanier nominal et effectif


On suppose que le prix mondial d’une automobile est de 8000 $ et que pour construire cette
automobile, il faut 6000 $ de consommations intermédiaires.
· Calculez la valeur ajoutée (VA) par l’industrie automobile qui réalise les opérations d’assemblage.
Réponse : 2000$
Le pays 1 veut protéger son industrie automobile nationale en taxant à 25% les automobiles
importées.
 Calculez le prix taxe comprise d’une automobile importée dans ce pays.
Réponse : 10000$ = 80000*1,25
Le pays 2 met en place une taxe de 10% sur les consommations intermédiaires utilisées par
l’industrie automobile. Le marché automobile lui-même n’est pas taxé.
 Quel est le taux de taxation apparent (nominal) de l’industrie automobile ?
Réponse : 0%
 Calculez la valeur ajoutée nette de taxes de l’industrie automobile.
Réponse : 1400 $= 8000 - 6000*1,10 = 8000 – 6600
 Quel est la conséquence effective de cette protection pour l’industrie automobile
nationale ?
Réponse :
Sans droits de douane, production automobile si coûts d’assemblage inférieurs à 2000$
Avec droits de douane, production si coûts inférieurs à 1400 $
Ecart de 600 $
 Calculez le taux de taxation effectif de cette industrie : Variation de VA suite à la taxe /
Montant de VA initial. Donner le résultat en %.
Réponse : Taux effectif = –600 / 2000$ = -30%

Exercice 2 (**) - Les formes de protectionnisme


1) Cherchez un ou deux exemples concrets de mesures protectionnistes.
a. Subventions agricoles ou à Airbus en Europe
b. Normes de sécurité « CE » en Europe…
2) Quelles formes de protectionnisme sont les moins visibles ?
a. Le protectionnisme de normes

Exercice 3 (***) - Les conséquences microéconomiques d'une taxe sur les


importations
On donne la représentation d’un marché ouvert au commerce international dans lequel un pays n’a
pas d’avantage comparatif. Il est donc importateur de ce produit.
1) Représentez sur ce schéma le surplus du consommateur et celui du producteur (notion de 1°ES)

L’Etat décide de prélever une taxe sur tous les produits importés. On représente les conséquences de
cette taxe sur le graphique ci-dessous.
2) Représenter les conséquences de cette nouvelle taxe sur :
a) Le surplus des consommateurs

b) Le surplus des producteurs

3) Montrez que cette taxe fait apparaître un surplus de l'Etat grâce aux recettes de cette taxe.
4) Montrez néanmoins que les gains sont inférieurs aux pertes.

Exercice 4 ( ) - Le tour d'Europe de la viande des lasagnes Findus...


1) Combien d’entreprises de combien de pays sont intervenues dans le processus de production de
la viande des lasagnes de la marque « Findus ».
Si l’on compte les traders, 6 entreprises et 5 pays.
2) Montrez que le processus de décomposition du processus productif est encore plus complexe
pour l’ensemble du plat.
Les autres ingrédients, la commercialisation, la publicité, la logistique peuvent faire
intervenir encore plus de pays.
3) Quel est l’avantage d’utiliser plusieurs intermédiaires ?
Réduire les coûts en faisant jouer la concurrence, trouver des grossistes…
4) Quel en sont les dangers ?
Perte de contrôle de la chaîne de commandement.
Exercice 5 - Quand une entreprise se relocalise en France...
1) Repérer l’ensemble des modifications dans le processus productif que la relocalisation a
nécessité.
Matériel repensé trajet des câbles rationalisé ; diminution du nombre de vis ; assemblage
plus rapide ; standardisation des tâches…
2) Comment l’entreprise Unowhy est-elle parvenue à compenser le coût supérieur de la main
d’œuvre française ?
Réduction des coûts de fabrication ; meilleure qualité ; moins de retour ; mécanisation.

3 - Quelle est la place de l’Union Européenne dans l’économie


globale ?
Dossier réalisé par Annabel Beaupied

ETAPE 1. DECOUVERTE

Document 1 - Le choix de l’intégration


Après les échecs des tentatives de création de Communauté politique (1953) et de Communauté
européenne de défense (1954), c’est encore Jean Monnet 1 qui va relancer l’idée européenne en
créant le comité d’action pour les Etats-Unis d’Europe. L’action du comité est directement à
l’origine de la conférence des ministres des Affaires étrangères des Six à Messine (1er et 2 juin
1955) qui vont confier le soin à Henri Spaak2 d’établir un projet de communauté économique
européenne dont l’aboutissement sera la signature des deux traités de Rome (CEE et CEEA
[Communauté européenne de l’énergie atomique]) le 25 mars 1957.
A partir de cette date la construction européenne est renforcée par le rapprochement de deux pays,
la France et l’Allemagne, et la rencontre de deux hommes : de Gaulle et Adenauer. [...]
L’Angleterre, dès cette époque, aurait souhaité que l’Europe se dilue dans une sorte de zone de
libre-échange. Elle créera d’ailleurs l’Association européenne de libre-échange (AELE) (qui
comprend sept Etats : Angleterre, Autriche, Danemark, Norvège, Portugal, Suède et Suisse).
Pourtant, en 1961, devant le succès du marché commun, l’Angleterre demande son adhésion,
poussée sans doute dans ce sens par les Etats-Unis favorables au développement de la CEE dans
laquelle ils voient avant tout un débouché considérable pour leurs exportations. [...] De Gaulle ne
manque pas une occasion de manifester son hostilité à toute construction fédéraliste. La crise de
l’Europe politique est déjà ouverte. En revanche, au même moment l’intégration économique se
réalise conformément aux objectifs que s’étaient fixés les auteurs du traité de Rome. Dans leur
esprit c’est avant tout l’idée de créer un grand marché qui a prédominé en raison de tous les
avantages techniques et financiers attachés à une telle création : transformation des structures de
production, spécialisation plus poussée, qui se traduit par une baisse des coûts de production et donc
à terme un relèvement des niveaux de vie.
1 Engagé auprès de de Gaulle pendant la Seconde Guerre mondiale, il devient en 1945 commissaire
au plan. Il est chargé d'appliquer le premier « plan de modernisation et d'équipement » de la France,
de 1947 à 1953. Jean Monnet s'engage ensuite dans la construction européenne en participant à
l'élaboration du plan Schuman qui a institué la CECA (Communauté Européenne du Charbon et de
l'Acier). Premier président de la Haute Autorité de la CECA, jusqu'en 1955
2 Homme d'État belge (1899-1972). Il est aussi considéré comme l'un des Pères de l'Europe.
Source : Christian HEN, Jacques LEONARD, L’Europe, La découverte, 1989.
1) Qui va relancer « l’idée européenne » ?
2) Quels ont été les deux pays moteurs dans la construction européenne ? Comment pouvez-vous
l’expliquer ?
3) Pour les auteurs du Traité de Rome quels sont les objectifs de l’intégration économique ?

Document 2 - Différents degrés d’interdépendance entre Etats


L’économiste hongrois Béla Balassa décrit dans "The theory of economic integration" (1961), les
différentes étapes du processus d’intégration régionale : la zone de libre-échange (free trade area),
l’union douanière (customs union), le marché commun (common or single market), l’union
économique et monétaire (economic union) et enfin, le stade ultime, l’union politique (political
union).

1) A quel stade d’intégration est arrivée l’Union européenne?


2) Complétez ce texte à l’aide de la carte mentale ci-dessus et des termes ou expressions suivants:
tarif extérieur commun, librement, Union économique européenne douanière, harmonisation,
marchés, Mercosur, personnes, normes, ALENA.
La zone de libre-échange est un ensemble de pays entre lesquels les marchandises
circulent ................ Une zone de libre-échange est caractérisée par le fait que chaque pays demeure
totalement libre de son tarif extérieur vis-à-vis des pays non-membres de la zone, contrairement à
une union ........... . L’ .................. est un exemple de zone de libre échange. <br/> L’union
douanière met en place un TEC (........................................................) ainsi qu’une harmonisation
des ......................... techniques et sanitaires. Le .......................... est une Union douanière comme
l’était la CEE.. <br/> Le marché commun est une union douanière complétée par une ouverture de
l’ensemble des............................ : marché des biens, des services, du travail, des capitaux. Il repose
également sur la libre circulation des ......................... et des capitaux. <br/> Le marché commun du
Golfe est un exemple de ce type d’intégration.
L’union économique correspond au marché commun plus l’...................................des politiques
économiques. <br/> Enfin le dernier niveau d’intégration est l’union économique et monétaire.
Elle comporte la mise en place de politiques communes mais aussi la création d’une zone de parités
fixes entre les membres et éventuellement la création d’une monnaie commune (comme l’ECU)
voire unique (comme l’Euro). L’exemple le plus abouti de l’intégration économique est
l’.......................................................

Document 3 - L’euro
Quarante ans se sont écoulés depuis la conférence de Messine, quarante ans auront été nécessaires
pour passer d’une Communauté à six à une Union à quinze. Mais au 1er janvier 1995, nous n’avons
pas encore de monnaie unique, ni de nom à donner à cette monnaie.
Le Sommet de Madrid, les 15 et 16 décembre 1995, décide du nom de la monnaie commune
européenne : ce sera l’euro. Le Sommet précise également la date de son lancement : le 1 er janvier
1999.
Pour pouvoir prétendre à l’euro, il faut non seulement avoir satisfait aux critères de Maastricht et
avoir fait ratifier le traité par chaque Etat membre, mais encore s’engager à respecter dans le futur
des règles communes de discipline budgétaire. Le Sommet d’Amsterdam, des 28 et 29 mai 1997,
adopte le pacte de stabilité définissant ces règles au sein de la future zone euro, en reprenant les
conclusions du Conseil européen de décembre 1996. Le Pacte de stabilité budgétaire et de
croissance oblige les pays ayant adopté l’euro à ne pas avoir un déficit budgétaire supérieur à 3% du
PIB, sous peine de sanctions s’il n’est pas corrigé dans le délai d’un an. L’objectif, à terme, est de
parvenir à l’équilibre budgétaire, voire de disposer d’un excédent budgétaire.
Le 1er janvier 1999, onze des quinze pays membres de l’Union adoptent l’euro, en remplacement de
leurs monnaies nationales respectives. Manquent à l’appel : le Danemark, la Grèce, le Royaume-
Uni et la Suède.
Source : Henri-Louis VEDIE, L’Europe à vingt-cinq, Dunod, 2005.
1) Comment est décrite la mise en place de la monnaie unique ?
2) A quelles règles doivent se plier les pays souhaitant intégrer la zone euro ?
3) Parmi les quatre pays qui n’ont pas choisi l’euro comme monnaie au 1er janvier 1999, lequel ou
lesquels a (ont) depuis intégré la zone euro ?

Document 4 - Les performances économiques de la zone euro sur la période


1999-2008

Source : Jérome CREEL, Jean-Paul fitoussi, Eloi LAURENT et Jacques LE CACHEUX, Lettre de
l’OCDE, n°304, 22 décembre 2008.
1) Comment ont évolué les performances économiques de la zone euro entre 1992 et 2008 ?
2) Sur la période 1999-2008, comparez les performances économiques des pays de la zone euro et
celles des Etats-Unis.
3) En quoi l’intégration à la zone euro a t- elle été profitable?

Document 5 - La Banque centrale européenne


La création d’une Banque centrale européenne est un événement historique. Pour la première fois
dans l’histoire contemporaine, plusieurs pays décident de confier à une même banque centrale la
conduite d’une politique monétaire unique dans l’ensemble de la zone qu’ils constituent. Cette
décision fait de la Banque centrale européenne (BCE)- à laquelle le pouvoir monétaire est
officiellement transféré le 1er janvier 1999- la première institution fédérale européenne. [...] Selon le
traité de Maastricht, l’objectif de la BCE est de maintenir la stabilité des prix. Ses autres missions
sont subordonnées à sa réalisation : « sans préjudice de l’objectif de stabilité des prix, (la BCE a
pour mission) de soutenir les politiques économiques générales dans l’Union conformément au
principe d’une économie de marché où la concurrence est libre ».Contrairement à la loi régissant le
statut de la Réserve fédérale américaine, il n’est pas fait référence à un objectif de croissance ou
d’emploi.
Le traité de Maastricht ne définit pas ce qu’est la stabilité des prix. Cette définition a été donnée par
la BCE qui a pris en compte la définition utilisée auparavant par la Bundesbank et la Banque de
France, à savoir une augmentation de l’indice des prix à la consommation ne dépassant pas 2%.
Source : Frédéric Mishkin, Monnaie, banque et marchés financiers, Pearson Education, 2007.
1) Quelle politique est confiée à la BCE ?
2) Quel est l’objectif principal de la BCE en menant cette politique?
3) A l’aide d’un exemple, montrez que cet objectif n’est pas toujours conciliable avec la croissance
et l’emploi.
Document 6 - Les institutions européennes

Source : http://eur-lex.europa.eu/fr/editorial/abc_c03_r1.htm
1) Attribuez à chacune des ces institutions européennes une fonction.
2) Quelle institution dont les membres sont élus au suffrage direct est une « représentation des
citoyens des États membres de l’Union Européenne » ?

Document 7 - Le poids démographique de l'Union européenne

Source : Nations Unies, Département des affaires économiques et sociales, Division de la


population
Source : Chiffres clés de l’Europe, édition 2011, Eurostat, Commission européenne.
1) Quelle est la part de l’UE-27 dans la population mondiale en 2010?
2) Sachant qu’en 2010, la population mondiale s’élevait à 6.8 milliards d’habitants, quel était le
niveau de la population dans l’UE-27 ?
3) Quels sont les avantages et les limites du poids démographique de l’UE-27 ?

Document 8 - L'Union européenne dans le commerce international

1) Quelle place occupe l’UE-27 dans le commerce mondial ?


2) Comment pouvez-vous expliquer cette place dans le commerce mondial?
3) Pourquoi doit-on relativiser cette place ?
Document 9 - Les principaux partenaires commerciaux de l'UE - 27

Source : Eurostat (extraction du 31 août 2011)


Source : http://www.insee.fr/fr/themes
1) Que représente le commerce Extra UE-27 ?
2) Qui sont les deux principaux partenaires de ce commerce ?
3) Quelle est la situation commerciale de l’UE vis-à -vis de la Chine ? Comment pouvez-vous
l’expliquer ?

Document 10 - La stratégie Europe 2020


Alors que le monde sort de la plus forte récession économique connue depuis les années 30, la
stratégie Europe 2020 dévoile les réponses européennes pour rebondir après la crise qui a dévoilé
les faiblesses économiques structurelles de l'Europe et faire face aux contraintes de la
mondialisation, de la raréfaction des ressources et du vieillissement de la population. La
Commission européenne estime que ces problèmes peuvent être surmontés, à condition que
l'Europe s'engage sur la voie de la transformation qui fera d'elle un marché plus innovant et
respectueux de l'environnement, favorisant le bien-être social.
La coordination de l'Union européenne pour une croissance intelligente, durable et inclusive offre
trois priorités majeures pour renforcer l'économie européenne : développer une économie basée sur
la connaissance et l'innovation ; promouvoir une économie renouvelable, plus verte et plus
compétitive et une croissance inclusive ; soutenir une économie créatrice d'emplois, de cohésion
sociale et territoriale.
Les grands axes de la stratégie sont la promotion des industries sobres en carbone, l'investissement
dans le développement de nouveaux produits, l'exploitation des possibilités de l'économie
numérique et la modernisation de l'éducation et de la formation.
L'Union a également fixé 5 objectifs liés entre eux pour guider et orienter les progrès :
 remonter le taux d'emploi à au moins 75 % contre 69 % aujourd'hui ;
 consacrer 3 % du produit intérieur brut à la recherche et au développement, au lieu des 2 %
actuels, qui laissent l'Union loin derrière les Etats-Unis et le Japon ;
 réaffirmer les objectifs de l'Union européenne en matière de lutte contre le changement
climatique (dits "20/20/20"), qui sont déjà parmi les plus ambitieux du monde ;
 proposer de réduire le taux de pauvreté de 25 %, ce qui reviendrait à faire sortir 20 millions
de personnes de la pauvreté ;
 améliorer les niveaux d'éducation en réduisant le taux d'abandon scolaire à 10 % et en
portant à 40 % la proportion des personnes de 30 à 34 ans ayant obtenu un diplôme de
l'enseignement supérieur ou atteint un niveau d'études équivalent.
Pour réaliser les transformations voulues, la stratégie Europe 2020 propose aux Etats membres
d'adopter des objectifs nationaux à travers la mise en place de programmes de réforme propres à
chacun d'eux. Par ailleurs, la stratégie Europe 2020 sera institutionnalisée dans un ensemble de
lignes directrices intégrées. La Commission suivra les progrès accomplis et avertira les pays qui ne
prendraient pas les mesures appropriées. Elle s'attache également à ce que la société civile, les
parlements nationaux et les partenaires sociaux soient associés à la mise en œuvre de la stratégie.
La stratégie envisage sept initiatives phares qui visent à stimuler les progrès en termes de croissance
et d'emploi, par exemple, l'instrument européen de micro financement grâce auquel l'UE a approuvé
45 000 microcrédits aux chômeurs et aux petites entreprises le 8 mars 2010.
Il s'agit également de favoriser des programmes visant à améliorer les politiques de recherche et
développement et à faciliter le financement de la R&D, à accélérer le déploiement de l'internet à
haut débit, et à promouvoir l'utilisation d'énergies renouvelables. A cet égard, la Commission a
annoncé qu'elle allait investir près de 6,4 milliards d'euros dans la recherche et l'innovation, soit le
plus grand investissement jamais réalisé par l'Europe dans ce domaine.
Source : http://ec.europa.eu/europe2020/europe-2020-in-your-country/france/index_en.htm
1) A quelle autre stratégie, « Europe 2020 » succède t-elle ? Quels en étaient les objectifs ?
2) A quels niveaux la stratégie « Europe 2020 » s’en distingue t- elle ?
3) En quoi la stratégie « Europe 2020 » constitue-t-elle une réponse face à la crise ?

Document 11 - Les objectifs d'Europe 2020

1) Quels sont les domaines qui intéressent la stratégie « Europe 2020 » ?


2) Quels sont les objectifs chiffrés pour chacun de ces domaines ?
3) Ces objectifs seront-ils faciles à atteindre ?
Document 12 - Politiques économiques et contraintes extérieures
Il faut distinguer les différents objectifs de la politique économique. Aux fonctions incompressibles
de l’Etat (les fonctions régaliennes) se sont historiquement ajoutées : des politiques structurelles
avec des objectifs de long terme (qui peuvent concerner la compétitivité, le tissu industriel, la
recherche-développement, l’innovation, la cohésion sociale, etc.) ; des politiques
microéconomiques visant à soutenir les secteurs en particulier, jugés prioritaires ; des politiques
sociales de protection et de redistribution ; d’éventuelles fonctions de production au travers de la
nationalisation de certaine industries ou la mise en place de services publics ; enfin, des politiques
macroéconomiques de régulation conjoncturelle visant à amortir l’ampleur des cycles économiques,
en particulier à éviter les récessions.
Ce sont précisément ces politiques de court terme qui sont mises en cause par la mondialisation et
modifiées par l’intégration européenne : l’efficacité de mesures nationales est fortement limitée, en
même temps que des mesures prises par d’autres pays ont un effet sur la conjoncture intérieure.
Mais les autres champs d’intervention sont également concernés, ne serait-ce que dans la mesure où
ils interfèrent avec les contraintes macroéconomiques (prestations sociales et budgets publics,
financements d’infrastructures et politiques fiscales, etc.) […]
Source : C. CHAVAGNEUX, F. MILEWSKI, J. PISANI-FERRY, D. PLIHON, M. RAINELLI, J.-P.
WARNIER, Les enjeux de la mondialisation ; les grandes questions économiques et sociales, La
découverte, 2007.
1) Quels sont les différents champs d’intervention des Etats européens ?
2) Quels sont les effets de la mondialisation et de l’intégration européenne sur l’action de l’Etat ?
3) Comment les Etats pourraient-ils procéder pour lever ces contraintes ?

Document 13 - Les relations Etats-banques

Complétez ce texte à trous à l’aide du schéma et des termes suivants: Etat, coût, dévalorisation, très
important, refinançant, obligations, banques.
A partir de 2008, les Etats sont venus au secours des .............., notamment en les ..........Compte tenu
de la taille des systèmes bancaires dans certains pays, le ...... pour les finances publiques a pu
être .............................. Exemple : Irlande.
Par ailleurs, les banques détiennent traditionnellement de gros portefeuilles d’................ émises par
leur ....................., ce qui les rend vulnérables à la .................................. des titres publics.

Document 14 - La crise de la dette souveraine


Comme souvent dans l’histoire financière, la récente crise bancaire internationale a eu pour
conséquence une crise de la dette souveraine, qui fragilise aujourd’hui l’économie mondiale, et plus
particulièrement l’économie européenne. Cet « épisode » fait ainsi figure de troisième étape d’un
processus qui commence avec la crise des subprimes à partir du second semestre 2006, et qui se
diffuse à l’ensemble de la planète à partir du krach de l’automne 2008 par une crise de défiance
envers les détenteurs de créances titrisées et un assèchement induit des liquidités sur le marché
interbancaire. Alors que la mise en place de l’euro avait permis la convergence des taux d’intérêt sur
la dette des Etats membres de la zone, la mutualisation par les Etats du risque porté à l’excès par les
agents privés fait apparaître une forte discrimination des pays les plus fragiles par les marché
financiers. La crise de liquidité sur le marché monétaire se déplace en effet sur le marché des
obligations publiques dès lors que les Etats ont joué un rôle d’assureur des banques et, à travers
elles, du patrimoine des ménages.
Source : La France et l’Europe face à la crise économique ; la soutenabilité des finances publiques
dans la crise, une analyse internationale ; La note de veille, Centre d’analyse stratégique, n°183, juin
2010.
1) Qu’est ce qu’une crise de la dette souveraine ?
2) Quelle en a été l’origine ?
3) Quels sont les effets de cette crise au niveau des taux d’intérêt sur la dette des Etats membres de
la zone euro ?

Document 15 - La gestion de la crise


La zone euro est prise depuis bientôt trois ans dans une tempête financière que les Etats membres ne
parviennent pas à apaiser. Ils ne s’étaient en effet pas préparés à une telle épreuve. Les traités
énoncent explicitement que chaque Etat est responsable de ses dettes et ne peut être renfloué par les
autres. Ils interdisent aussi à la Banque centrale européenne de financer les déficits publics. Mais ils
ne prévoient pas non plus de procédure au cas où un membre aurait des difficultés à honorer ses
engagements. Or, l’intégration des marchés financiers européens est telle que la perspective d’un
défaut souverain déclenche une contagion virulente.
Dans ce contexte, les Européens tâtonnent pour trouver une issue à la crise. Ils ont brisé un premier
tabou en se décidant finalement, de concert avec le Fonds Monétaire international (FMI) à prêter
aux pays en crise aigüe. Mais ils l’ont fait in extremis, et en échange d’une rigueur drastique qui a
pour effet d’étouffer encore un peu plus l’activité dans les pays en difficulté. […] Par ailleurs, les
dispositifs d’assistance financière ne sont pas à la mesure des besoins de financement de pays dont
l’accès aux marchés se tend depuis plus d’un an.
Source : S. MOATTI, Une gestion de crise à reculons, Alternatives économiques, « Les chiffres de
l’économie 2013 », HS n° 94, 2012.
Questions :
1) Quels sont les principes énoncés par les traités quant à la gestion de la dette publique ?
2) Quels tabous ont dû être brisés pour gérer la crise ?
3) Ces mesures semblent-elles suffire à une sortie de crise de la zone euro ?
Document 16 - Des pistes pour réduire les taux d'endettement

Source : P. ARTUS, « Zone euro : est-il possible de réduire les taux d’endettement par la baisse des
taux d’intérêt ? », Flash Economie, n° 786, Natixis, 16 novembre 2012.
1) Comment est le taux d’endettement total des pays étudiés ?
2) Quel impact pourrait avoir ces trois mesures sur l’endettement total:
- Soutien à l’épargne et réduction de l’investissement,
- Défaut partiel de la dette,
- Taux d’intérêt inférieur au taux de croissance
3) Parmi ces trois mesures, quelle est celle qui est privilégiée par les Etats-Unis depuis le début de
la crise ?

ETAPE 2. FAISONS LE POINT

La dynamique de la construction européenne


Dans un cadre mondialisé, l’internationalisation des échanges, des flux, l’intensification de la
concurrence internationale rendent nécessaire la création de zones économiquement intégrées dont
le principe fondateur est de se lier économiquement à d’autres pays en privilégiant dans un 1 er
temps la zone de libre échange. Ce choix de l’intégration régionale a été retenu par l’Europe. Ainsi
dès l’après-guerre la construction de l’Union européenne (UE) a démarré. L’Europe était alors en
ruines et il fallait tout reconstruire et trouver une solution au problème d’inimitié chronique existant
entre la France et l’Allemagne.
Selon Jean Monnet il fallait l’unité de l’Europe. Il pense alors à un processus de construction « à
petits pas », basé sur une collaboration franco-allemande, et propose aux deux pays de coopérer
pour produire et commercialiser leur charbon et leur acier. L'idée de Jean Monnet sera reprise par
Robert Schuman, qui élargira le 9 mai 1950 l’idée d’une mise en commun des ressources en
charbon et en acier de la France et de l’Allemagne au sein d’une organisation ouverte aux autres
pays d’Europe. En 1951, six Etats (Allemagne, Belgique, France, Italie, Luxembourg et Pays-Bas)
signeront le premier traité européen – le traité de Paris – créant la Communauté européenne du
Charbon et de l’Acier (la CECA). C’est ensuite en 1957 que ces 6 Etats décident de se lancer dans
une collaboration plus large (économique et commerciale) en signant les traités de Rome (le 25
mars 1957). La Communauté économique européenne (CEE) est créée avec comme objectif : la
réalisation progressive d’un marché commun avec une libre circulation des hommes, des produits et
des capitaux. Cette grande étape de la construction européenne est complétée par la mise en place
de politiques communes et d’institutions politiques (Parlement européen, Conseil de l’Union
européenne, commission européenne, BCE ...).

Les avantages de l’Union économique et monétaire


En 1992, en signant le traité de Maastricht qui prévoit la création d'une monnaie unique, 12 pays ont
souhaité soutenir les échanges en mettant en place l’Euro comme monnaie unique et commune. Le
traité de Nice a été ensuite signé en 2001 pour permettre à l'Union européenne de fonctionner avec
25 membres et même plus (aujourd’hui elle comprend 27 Etats-membres dont 17 membres de la
zone euro profitent non seulement des avantages de Grand Marché (progression des débouchés,
économies d’échelle, meilleure compétitivité, progression du pouvoir d’achat...) mais aussi de ceux
offerts par la monnaie unique (disparition des frais et des risques de change, échanges et
financement plus faciles).

Des politiques communes sous contraintes


Avec le marché commun, c’est une politique commerciale commune qui est mise en place à la suite
du Tarif extérieur commun caractéristique de l’union douanière. Dans le domaine du commerce
comme dans celui de la concurrence, l’action de la Communauté remplace celle des Etats car elle
est jugée plus efficace.
Depuis le 1er janvier 1999 avec la mise en place de l’Euro c’est la politique monétaire qui devient
commune. Les Etats ne peuvent plus agir directement par l’intermédiaire de leur banque centrale
sur le niveau des taux d’intérêt. Ils ont ainsi perdu l’outil monétaire et conservent les seuls outils
budgétaires pour réguler l’activité économique. Les marges de manœuvre dans ce dernier domaine
sont cependant limitées car le Traité de Maastricht oblige les Etats candidats à l’intégration à la
zone euro à respecter un certain nombre de critères.

L’Europe entre divergences et crise


Principalement fondée sur la suppression des obstacles aux échanges mais peu sur la coordination
des politiques nationales, on observe un accroissement des divergences entre Etats-Membres en
particulier quand le contexte économique n’est pas favorable. Les comportements non coopératifs
sont fréquents, l’absence d’une véritable politique de relance coordonnée est regrettée. Les
désaccords entre Etats progressent relançant le débat sur l’avenir de l’Europe et en particulier celui
de la zone euro où un certain nombre de pays sont touchés par la crise des dettes souveraines.
Depuis le krach financier de 2008, l’économie européenne est fortement ralentie, les politiques
d’austérité mises en place pour assainir les finances publiques accentuent la récession. Une spinale
récessive s’installe. Les dispositifs d’aide aux pays les plus endettés (Grèce, Espagne, Italie, Irlande,
Portugal) sont insuffisants au regard du montant des prêts accordés et de celui des dettes cumulées.

ETAPE 3. EXERCICES
Le niveau de difficulté est indiqué par le nombre d’étoile
(facile: ; moyen: ; difficile: )
Exercice 1 ( ) - Les avantages de l'intégration économique.
Complétez ce schéma à l’aide des termes suivants : concurrence, croissance, commun, pouvoir
d’achat, économies, circulation, marché.

Exercice 2 (**) - Complétez le texte ci-dessous à l'aide du graphique.

En 2008 l’UE-27 réalise ..........% de son commerce en .........-communautaire. Il ne « reste » donc


que ..............pour l’extra-communautaire Il existe cependant d’importantes différences entre pays
membres. Le Royaume-Uni ne réalise que .........% de son commerce en intra communautaire, soit
45,3% pour l’extra-communautaire alors que le Luxembourg réalise près de 82% de son commerce
en ........-communautaire. Ainsi les cinq pays membres les moins dépendants du marché intra-
communautaire sont : le Royaume-Uni, .........., la Bulgarie, ....................et la Finlande. Les cinq
pays membres les plus dépendants du marché communautaire en matière de commerce
sont : ......................, l’Estonie, la ........................, la République.........................et le Luxembourg. r
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Exercice 3 (***) La spirale dépressive.

Source : Flash économie n°803, Natixis, 20 novembre 2012


Questions :
1) Sur la période 2006-2012 comment ont évolué la demande intérieure et la consommation des
ménages ?
2) Quelles en sont les conséquences sur le niveau de l’activité économique et les capacités de
production manufacturière ?
3) A l’aide de l’ensemble de ces graphiques justifiez le titre : « La spirale dépressive. »

ETAPE 3. EXERCICES : CORRIGES

Exercice 1 (*) Les avantages de l’intégration économique.


Complétez ce schéma à l’aide des termes suivants : concurrence, croissance, commun, pouvoir
d’achat, économies, circulation, marché.
Exercice 2 (**) Complétez le texte ci-dessous à l'aide du graphique.
En 2008 l’UE-27 réalise 65% de son commerce en intra-communautaire. Il ne « reste » donc que
35% pour l’extra-communautaire. Il existe cependant d’importantes différences entre pays
membres. Le Royaume-Uni ne réalise que 55% de son commerce en intra communautaire, soit 45%
pour l’extra-communautaire alors que le Luxembourg réalise près de 82% de son commerce en
intra -communautaire. Ainsi les cinq pays membres les moins dépendants du marché intra-
communautaire sont : le Royaume-Uni, l’Italie, la Bulgarie, la Lithuanie et la Finlande.
Les cinq pays membres les plus dépendants du marché communautaire en matière de commerce
sont : l’ Autriche, l’Estonie, la Slovaquie, la République tchèque et le Luxembourg.

Exercice 3 (***) La spirale dépressive.


1) Sur la période 2006-2012 comment ont évolué la demande intérieure et la consommation des
ménages ?
Sur la période 2006-2012 l’évolution de la demande intérieure et de la consommation est très
irrégulière en particulier en Grèce et en Italie. Après une hausse sensible entre 2006 et 2008 la
demande intérieure et la consommation ont fortement fléchi.
2) Quelles en sont les conséquences sur le niveau de l’activité économique et les capacités de
production manufacturière ?
La baisse de la consommation a eu un impact négatif sur l’investissement, la demande
intérieure. Ce repli de la demande a entraîné un recul du PIB et de la production potentielle
car les capacités productives ont sensiblement baissé.
3) A l’aide de l’ensemble de ces graphiques justifiez le titre : « La spirale dépressive. »
Nous pouvons parler d’une spirale dépressive car le recul de la demande induit celui de l’offre. Le
chômage progresse accentuant la baisse de la demande etc...Le niveau élevé des taux d’intérêt, les
politiques d’austérité mises en place pour assainir les finances publiques ne donnent guère de marge
de manœuvre pour relancer l’activité économique, rassurer les investisseurs.

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