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Introduction
1-1-1- Définition :
un centre de responsabilité est une subdivision de l’entreprise, qui :
- Avec la désignation d’un responsable pour la fixation des objectifs initiaux, et la mise
en œuvre éventuelle des corrections en cours d’année.
- Doit réaliser une mission,
- A une certaine autonomie ou indépendance dans son action,
- Poursuit certains objectifs propres et compatibles avec les objectifs globaux de
l’entreprise, et préalablement négociés avec la direction,
- Est doté de moyens pour s’acquitter de sa responsabilité et atteindre ses objectifs,
- contrôlé sur sa performance.
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Objectifs :
- Accroît la motivation des cadres en déléguant la responsabilité et leur donnant les moyens
d’évaluer leurs propres performances,
- Peut être source d’efficacité économique,
- Réduit le transfert d’inefficience d’un centre à un autre,
- Met les centres sous tension et les incite à adopter un comportement rationnel,
- Permet, à travers la délégation de l’autorité, de situer la prise de décision au plus près sur le
terrain, ce qui raccourcit les délais de réponse et permet de réduire les échanges
d’informations (aussi bien en horizontal qu’en vertical).
La mesure de la performance d’un centre doit porter uniquement sur les éléments maîtrisés
par ce centre. Le contrôleur de gestion doit aider la direction générale à la mise en place du
système et en particulier au niveau de la :
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Centres dont la mission est de fournir des prestations de services aux centres opérationnels, et
dont il est difficile d’établir une relation entre le niveaux des coûts et les prestations(absence
d’indicateurs physique pour mesurer l’activité et définir le budget).
Centres dont les responsables ne maîtrisent que le chiffre d’affaires ou le volume des ventes
qu’ils réalisent. Ils doivent donc atteindre une performance en volume vendu ou CA réalisé.
Centres de profit :
Centres dont les responsables jouissent d’une plus grande autonomie, et maîtrisent tous les
paramètres du résultat (prix, quantités, coûts…)
C’est un centre qui fonctionne comme entreprise indépendante à l’intérieur de l’entreprise.
L’objectif peut être toute forme de marge ou de résultat.
Centres d’investissement ou centre de rentabilité :
Ce sont des centres de profit dont les responsables (de niveau hiérarchique élevé) ont le
pouvoir des moyens à utiliser. Ils gèrent donc les investissements d’une manière autonome.
L’objectif est donc exprimé en terme de rentabilité des capitaux investis.
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- L’allocation de moyens pour réaliser les objectifs fixés, en laissant au responsable la liberté
pour rechercher la meilleure combinaison.
- Une confrontation périodique des réalisations aux prévisions permet de déterminer et
d’analyser les écarts les plus significatifs.
- Le dialogue permanent entre les responsables et la direction générale
1.1.3. Les centres de responsabilité et le contrôle de gestion
Il faut d’abord remarquer que le choix du type de centres et des critères de gestion sont délicat
et subjectifs. Le choix dépend de plusieurs facteurs de contingence, en particulier :
- la nature de l’activité, le type de produit
- la stratégie de l’entreprise
- le type de pouvoir et le degré de délégation d’autorité et de responsabilité accordée.
(Plus le pouvoir sera décentralisé et délégué, plus le nombre de centres sera important).
Ainsi, quel que soit le mode de découpage apporté, l’essentiel est de permettre à tout
opérationnel à partir de sa position de contribuer de manière efficace et efficiente voire
pertinente à la réalisation de l’objectif de l’entreprise d’où le problème de découpage de
l’objectif global en sous objectifs compatibles et coordonnés ce qui ouvre la possibilité à la
conception d’unités autonomes au sein de l’entreprise et de proposer des prix de cession interne.
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Ce compte de résultat peut être établi dans le cas où le centre « vendeur » n’a pas accès au
marché final. La définition du prix reconstruit à l’intérieur de l’entreprise des petites unités
gérées comme des entités autonomes.
Entreprise
Approvisionnements Marché final
Centre vendeur Centre acheteur
Externes (Centre de profit) (Centre de profit)
PCI (Ventes externes)
La performance d’un centre est influencée par l’existence des cessions internes puisque ce qui
est un coût pour le centre acheteur est une recette pour le centre vendeur.
Centre A Centre B
Achats externes 20 000 Prix de vente = 70
Autres charges 15 000 Autres charges = 12 000
Toute la production des 2 centres a été cédée. Elle est égale à 1000 unités.
Travail à faire : Calculer le Résultat de chaque centre et le Résultat global de l’entreprise
dans les 2 cas suivants :
1er cas : PCI = 40
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Corrigé
1er cas : PCI = 40
Q Prix M Q Prix M
ou CU ou
CU
Ventes internes CA
Achats externes Achats internes
Autres charges Autres charges
Résultat Résultat
Q Prix M Q Prix M
ou CU ou
CU
Ventes internes CA
Achats externes Achats internes
Autres charges Autres charges
Résultat Résultat
Il existe deux grandes familles de méthodes de fixation des prix : une fondée sur les coûts,
l’autre sur le prix du marché.
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Corrigé
PCI =
=
=
Q Prix M Q Prix M
ou CU ou
CU
Ventes internes CA
CVT Achats internes
CFT Achats externes
Frais de montage
Résultat Résultat
Résultat global = + =
Supposons que dans la réalité, le centre A n’a pas pu respecter ses contraintes de production et
le coût réel = 56 D. Le centre B a pleinement respecté ses engagements.
Travail à faire : calculer le Résultat de chaque centre et le Résultat global
Corrigé
PCI =
=
=
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Q Prix M Q Prix M
ou CU ou
CU
Ventes internes CA
Coût total Achats internes
Achats externes
Frais de montage
Résultat Résultat
Résultat global = + =
Conclusion :
Le choix du prix de cession interne égal au coût complet réel ne conduit pas les centres
fournisseurs (en amont), vendeurs à l’efficience puisqu’ils peuvent répercuter leur non
productivité vers les centres acheteurs (en aval). Il n’y a pas de localisation des performances.
C’est pourquoi le coût complet réel est rarement retenu comme prix de cession interne pour
juger de la performance des centres de responsabilité.
En effet, d’une part, le centre vendeur sera contrôlé par la mise en évidence d’écarts entre des
données réelles et des données standards en quantité et en valeur et, d’autre part, le centre
acheteur ne sera responsable que de la consommation (quantité) achetée.
Cette méthode présente des inconvénients dès lors que le centre acheteur a la possibilité et la
liberté de s’approvisionner ailleurs.
Ainsi, la performance du centre vendeur ou encore centre fournisseur dépend des quantités
achetées par le centre acheteur ou client. Une sous-consommation par rapport au budget ne
permet pas l’absorption complète des charges fixes et le cout du centre A augmente alors qu’une
sur consommation présente l’effet inverse (économie d’échelle). Dans les deux cas, il y a une
influence sur le résultat du centre fournisseur sans que celui-ci n’en soit responsable.
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Exemple 3 :
Soit le centre A dont les charges prévues sont de 30 D de CVU et 20 000 D de CFT pour une
production de 1000 unités. Le PCI = 53 (coût standard unitaire (50) +marge (3).
Le centre A présente une capacité maximale de 1100 unités qui ne peut être vendue qu’auprès
du centre B. Les charges du centre B s’élèvent à 12 000 dinars et le PV= 75.
Travail à faire : Calculer le Résultat de chaque centre et le résultat global de l’entreprise dans
les 2 cas suivants :
1er cas : Le centre B limite ses achats à 800 unités
2ème cas : Le centre B porte ses achats à 1100 unités.
Corrigé :
1er cas : Le centre B limite ses achats à 800 unités
Q Prix M Q Prix M
ou CU ou
CU
Ventes internes CA
CVT Achats internes
CFT Autres charges
Résultat Résultat
Q Prix M Q Prix M
ou CU ou CU
Ventes internes CA
CVT Achats internes
CFT Autres charges
Résultat Résultat
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- Explication économique :
Écart de résultat =
Recettes marginales =
Coût marginal =
Et recettes marginales – coût marginal =
= 13500 = écart de résultat
- explication comptable :
Écart de résultat =
= x( / )
=
Pour une activité réelle = unités, charges fixes imputées= x( / )
=
D’où économie sur les charges fixes ou gain d’absorption des charges fixes (économie
d’échelle) = ( – )
Gain obtenu sur les ventes supplémentaires = x( – )
=
D’où + = écart de résultat
Pour le centre client ou acheteur, le prix de cession est considéré comme un coût variable alors
qu’il comprend des charges fixes. La recherche de l’optimisation du résultat de l’entreprise
risque alors de porter sur des choix économiques mal fondés.
Exemple 4 :
Reprenons l’exemple précédent et Compte tenu d’une forte concurrence sur le marché final,
Le centre B limite ses achats à 800 unités. Le centre A propose alors à un centre C
appartenant à la même entreprise les 200 unités supplémentaires au coût standard de 50 D. Ce
dernier peut les intégrer dans un produit vendu à 80 D l’unité mais qui nécessite 15 D de CVU
et 5000 dinars de charge fixes.
Travail à faire : Calculer le Résultat de chaque centre et le Résultat global de
l’entreprise.
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ventes CA
internes :
CA Achats
Au centre B Achats internes
internes
An centre C Charges
Autres
variables
CVT charges
Charges
CFT
fixes
Conclusion :
Etant considéré comme un centre de profit, Le centre C aura tendance à refuser cette proposition
puisqu’elle génère un résultat déficitaire bien que, au niveau global, l’entreprise a intérêt à ce
que cette solution soit retenue. La situation est conflictuelle et la direction générale doit inciter
les 2 responsables à négocier un autre PCI permettant de préserver l’intérêt de chaque centre et
l’intérêt général de l’entreprise.
Travail à faire : quel doit être le PCI acceptable par les 2 centres
Pour déterminer le PCI acceptable par les (02) centres, l’analyse doit être effectuée de 2
points de vue, en effet :
- du point de vue du centre A, le PCI ne peut être acceptée que lorsqu’il permet
d’obtenir un résultat supérieur ou égal à zéro càd
Eléments Centre A
Q Prix ou CU M
Résultat
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- du point de vue du centre C, le PCI ne peut être accepté que lorsqu’il permet d’obtenir
un résultat ≥ 0 c à d
Eléments Centre C
Q Prix ou CU M
CA
Achats internes
Charges variables
Charges fixes
Résultat ≥ 0
D’où
D’ où PCI ≤ dinars
Remarque :
La technique de coût standard complet n’est retenue que sous certaines conditions :
- la cession interne doit avoir lieu entre deux centres de coûts
- les centres sont obligés de travailler ensemble parce que le centre client acheteur n’a pas
de liberté en matière d’approvisionnement (pas de partenaires de rechange possibles tant
à l’intérieur qu’à l’extérieur de l’entreprise)
Pour éviter ces inconvénients évoqués, il est possible de mettre en œuvre une solution peu
pratique mais plus juste : prix de cession = coût variable + marge permettant la couverture d’une
partie des charges fixes budgétées. Cette pratique conduit le centre acheteur à acquérir au moins
la quantité budgétée. Donc, il faut définir les règles d’arbitrage en cas de conflit entre les centres
et il ne faut pas qu’un centre recherche à maximiser son intérêt au détriment de l‘intérêt général
de l’entreprise.
C- coût marginal
La théorie micro-économique démontre que la maximisation conjointe des résultats pour deux
centres est obtenue lorsque la vente a lieu au coût marginal c’est-à-dire le coût supplémentaire
pour livrer la dernière unité. Dans le même temps, elle montre que ce prix optimum est différent
du prix qui assure au vendeur un profit maximum.
Cette contradiction crée une difficulté de mise en œuvre : si les centres sont des centres de
profit, ils recherchent la maximisation de leurs résultats et ils ne retiendront pas naturellement
le prix optimum. D’une façon générale, le coût marginal est assimilé au coût variable.
Cependant, il peut intégrer une partie des charges fixes.
Remarque :
En règle générale, les méthodes fondées sur les coûts sont préconisées pour les transferts entre
centres productifs (centres de coûts) principalement quand il n’existe pas d’autres sources
possibles d’approvisionnement ou quand la direction générale décide pour des raisons
stratégiques de privilégier un approvisionnement interne.
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Remarque :
Les méthodes fondées sur le prix de marché sont plutôt utilisées dans des entreprises où des
centres de responsabilité ont peu de complémentarité et où des directions générales laissent aux
unités décentralisées une large autonomie de gestion.
1.2.3. Critères de choix pour fixer un prix de cession interne
La fixation du prix de cession interne soulève un certain nombre d’interrogations sur le rôle
assigné à ces prix de transfert pour la direction générale. S’agit-il :
- d’évaluer la contribution de chaque centre pour la création de la valeur
- de réguler le pilotage de l’entreprise une fois les choix stratégiques définis.
Il semble que le choix est contingent c’est à dire dépend de plusieurs facteurs dont on peut
citer :
1.2.3.1. La nature des sources d’approvisionnement
On distingue :
- des produits pour lesquels n’existe pas de marché ou que l’entreprise pour des raisons
de confidentialité technique elle ne veut pas l’externaliser. PCI=coût + marge
- des produits qui peuvent être sous traités mais il faut tout d’abord rentabiliser
l’investissement. D’où PCI=prix de marché qui permet de se positionner par rapport au
marché.
- des produits dont la source d’approvisionnement peut être facilement modifiée.
PCI=prix de marché, car il permet de créer en interne une logique de fonctionnement
du marché.
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Sur la base d’une étude empirique, R. Eccles1 définit un lien entre stratégie et politique de prix
de cessions internes.
Intégration verticale
(Accent sur l’interdépendance)
Forte
Une part de l’approvisionnement est
Priorité à l’approvisionnement interne interne
cessions internes évaluées au prix de
si l’accent est mis sur la mesure de la marché
performance des divisions, cession au coût -l’évaluation des cessions est source de
standard plus une marge bénéficiaire conflits
fondée sur la rentabilité normale des contrôle repose sur les normes
investissements des unités en amont
La définition du prix de cession interne doit permettre la mise en œuvre des préoccupations
précédentes. Les choix retenus sont contingents puisque les finalités sont différentes mais quel
que soit le mode de fixation du prix de cession interne, certaines questions doivent être
clarifiées :
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1
Eccles R. « control with fairness in transfer pricing”, harvard business review, nov/dec 1983, traduit dans
harvard l’expansion (n°35 hiver 84-85, pp28-44) sous le titre “prix de cession interne”.