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LA DYSLEXIE
Introduction…………………………………………………………... I
1-historique et définitions………………………………………………………………... 2
2-les étiologies de dyslexie………………………………………………..………….…. 3
3-les symptômes de dyslexie……………………………………………………….…... 5
4-les troubles associés de dyslexie………………………………………………….... 7
5-les formes de dyslexie………………………………………………………………………… 8
Conclusion……………………………………………………………... II
Liste bibliographique………………………………………………………………………..
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Introduction
La dyslexie est un trouble du langage écrit qui touche environ 10% de la population mondiale.
Elle se caractérise par des difficultés importantes de lecture et d'écriture, qui ne sont pas dues
à un manque d'intelligence ou à une mauvaise scolarisation, la dyslexie peut avoir un impact
négatif sur la vie des personnes qui en souffrent. Elle peut engendrer des difficultés scolaires,
une baisse de la confiance en soi, des troubles anxieux et même une exclusion sociale.
1) Historique et définitions
Aperçu historique
Le terme "dyslexie" est inventé en 1887 par le Neurologue allemand Rudolf Berlin.
C'était au 19e siècle que la Dyslexie a été découverte par la médecine et notamment la
neurologie. Tout est commencé en 1896, par une rencontre particulière en Angleterre lors
d'une consultation du médecin généraliste Anglais Pringle Morgan pour son jeune patient
jeune percy de 14 ans qui présentait une incapacité à apprendre à lire. Ce jeune garçon a pu
très bien décrire son problème en disant: «Je ne comprends pas ce que j’ai : je suis intelligent,
doué pour les mathématiques. Si mon professeur ne notait que mes réponses orales, je serais
premier en classe ; mais malheureusement je suis dernier parce que mes camarades même peu
doués apprennent sans difficulté ce qui, malgré tous mes efforts, m’est impossible : lire et
écrire ». Face à ce que lui été dit ainsi l'ensemble de symptômes, la docteur Morgan qualifia le
trouble comme cécité congénitale spécifique aux mots.
En 1917, on découvre grâce à Hinshelwood que la Dyslexie n'est pas une question
d'intelligence mais plutôt un problème de cécité congénitale comme l'affirmait Morgan
auparavant. Il donne la description d'un enfant incapable de lire correctement mais qui prouve
une intelligence dans ou supérieure de la norme. Son interprétation ouvre la porte vers l'idée
que la lecture n'était qu'un processus visuel partant bien sûr des explications de nombreuses
inversions des lettres tant à la lecture qu'à l'écrit.
Par la suite, le neurologue américain, Samuel Torrey. Orton proposa une première théorie sur
la difficulté spécifique de la lecture et il mit l’accent sur la dominance d’un des hémisphères
du cerveau.
Depuis les années 1970, et ce grâce à l’émergence des sciences cognitives, il est établi que la
lecture est la mise en relation du langage écrit avec le langage oral. Dans les années 90,
Norman Geschwind et d’autres neurologues mettent en évidence des causes génétiques à la
dyslexie. Norman Geschwind est le premier à parler de causes neurobiologiques.
Et, c'est en 1993 que l’OMS reconnaisse la dyslexie comme étant un handicap, mais ce n’est
que le 7 mai 1997 qu'elle entre officiellement dans la classification des maladies génétiques
Définitions :
Avant de définir la dyslexie on doit d’abord définir les troubles spécifiques d’apprentissage :
La définition des troubles spécifiques d'apprentissage
Les troubles d'apprentissage sont des atteintes durables et persistantes affectant une ou
plusieurs fonctions cognitives, chez des enfants possédant une intelligence normale voire
bonne et qui naissent dans un milieu familial convenable. En fait, ils sont qualifiés comme
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spécifiques par rapport à la fonction cognitive déficitaire chez la personne, ils peuvent être
reliés à l'attention, la perception, le langage, la lecture, l'orthographe etc.
Définition retenue par l’OMS : « la dyslexie relève d’une difficulté durable
d’apprentissage de la lecture et d’acquisition de son automatisme chez des enfants
intelligents, normalement scolarisés et indemnes de troubles sensoriels ou
psychologiques préexistants ». En bref, des enfants dont aucune cause apparente ne
vient justifier les difficultés qu’ils rencontrent lire.
La définition de la dyslexie donnée par Diagnostical and Statistical Manual of Mental
Disorder (DSM IV) souligne que le niveau mesuré par les tests standardisés en lecture
et en compréhension est nettement inférieur à celui attendu compte tenu de l'âge, de
l'intelligence de la personne, ce qui, perturbe la réussite scolaire ainsi que les activités
de la vie quotidienne impliquant la lecture.
La dyslexie est définie selon la Classification Internationale des Maladies (CIM - 10)
en tant que trouble spécifique de la lecture comme « une altération spécifique et
significative de l’acquisition de la lecture, non imputable exclusivement à un âge
mental bas, à des troubles de l’acuité visuelle ou à une scolarisation inadéquate »
(Billard, 2016, p.60) .
Pour Borel-Maisonny, la dyslexie se considère comme : « Une difficulté particulière à
identifier, comprendre et reproduire les symboles écrits, qui a pour conséquence de
troubler profondément l'apprentissage de la lecture entre 5 ans et 8 ans, l'orthographe,
la compréhension des textes et les acquisitions scolaires par la suite ». (Borel-
Maisonny, 1951, p17)
D'après le dictionnaire du Larousse, la dyslexie est définie comme étant une difficulté
spécifique d'apprentissage de la lecture courante chez un enfant ne présentant pas de
déficit intellectuel ou sensoriel et qui est normalement scolarisé.
Pour le Robert, la dyslexie se caractérise par des troubles de la capacité de lire ou des
difficultés à reconnaître et à apprendre le langage écrit.
La fédération mondiale de la neurologie préfère parler de désordre manifesté par une
difficulté dans l'apprentissage de la lecture en dépit d'un enseignement conventionnel,
d'une intelligence adéquate et d'une opportunité socioculturelle (c'est à dire que
l'enfant bénéficie d'un entourage propice à un bon épanouissement).
Selon le dictionnaire d'orthophonie la dyslexie est un terme qui est employé pour
désigner l'ensemble des troubles spécifiques et durable qui se manifestent quand une
personne (enfant ou adulte) et mener à reconnaître des mots écrits lors de l'activité de
lecture.
Ces définitions présentent des similarités, des mots récurrents : difficulté dans l'apprentissage
de la lecture, intelligence normale et scolarité conventionnelle. On peut donc définir la
dyslexie par : "Troubles spécifiques de l'apprentissage de la lecture qui apparaissent chez des
enfants d'une intelligence normale, sans aucun déficit sensoriel et poursuivant une scolarité
conventionnelle.".
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A. La théorie Phonologique
Depuis les vingt-cinq dernières années, la théorie phonologique s'est imposée comme la
théorie la plus fiable parmi les autres théories. L'hypothèse phonologique trouve son origine à
partir du constat que les dyslexiques ont des performances plus faibles en lecture face au
décodage des mots inconnus ou rares. Il en est de même lorsqu'ils ne peuvent pas s'appuyer
sur leurs connaissances lexicales pour l'identification du mot (Vellutino, 1979; Snowling,
1981; Bray, Shankweiler, 1991)
Elle s'expliquerait soit par la présence d'anomalies au niveau du traitement phonologique
(théorie classique), soit des particularités dans le traitement des sons de la parole (nouvelle
hypothèse) ou un déficit d'accès au lexique oral.
Aussi, un déficit d'accès au lexique oral peut être responsable des difficultés d'accès au
langage écrit. Autrement dit, lorsque la personne trouve des difficultés à mémoriser la forme
auditive ou visuelle des mots, certainement, elle ne va pas la trouver ni à l'oral ni à l'écrit ce
qui engendre même une commise d'erreurs en lecture et en orthographe.
B. La théorie du cerveau dyslexique
Les études de la structure du cerveau des personnes dyslexiques en comparaison avec
d'autres non-dyslexiques (normo-lecteurs) ont montré qu'il existerait une certaine particularité
anatomique attribuée aux dyslexiques, précisément au niveau des zones responsables de
l'apprentissage de la lecture: Lobe temporal notamment.
-Par exemple, pour l'utilisation des hémisphères pendant lecture, les dyslexiques mettent en
fonction les deux (hémisphère droit et gauche) contrairement aux normo-lecteurs qui utilisent
seulement l'hémisphère droit.
-le dyslexique présenterait aussi une anomalie du cervelet qui perturbe ses aptitudes auditives,
articulatoires et visuelles ce qui influe certainement sur l'apprentissage de l'écrit.
-la présence des cellules ectopiques au niveau des zones du langage serait aussi une cause de
la dyslexie. En réalité chez un normo-lecteur, les neurones doivent migrer vers le cortex pour
accomplir leur fonction, mais il arrive parfois qu'un groupe de neurones manque sa cible et
s'accumule dans une région du cortex et constitue ce qu'on appelle des ectopies.
C. La théorie visuelle
Selon cette théorie, la dyslexie se résulte après un déficit d'une partie du système visuel. Tout
simplement, l'acte de lire consiste à lier conjointement une information visuelle avec une
autre phonologique et pour bien l'expliquer; il faut indiquer qu'elle se fonde sur deux
hypothèses dont la première est Magnocellulaire, la deuxième est Visio-attentionnelle.
1. Pour l'hypothèse Magnocellulaire : Plusieurs études cliniques ont montrées que les
enfants dyslexiques font souvent des confisions entre les lettres qui se ressemblent
visuellement (/b/, /d/, /p/ et /q/) comme erreurs plus fréquentes c'est à dire ils
commettent des erreurs visuelles plutôt que phonologiques. Ces enfants ne peuvent
pas percevoir les transformations rapides de stimuli visuels et auditifs, ce qui influe
sur leur capacité de lecture et de compréhension orale.
2. Pour l'hypothèse Visio-attentionnelle : Les recherches récentes confirment
l'existence d'un trouble de l'attention perceptive en contexte dyslexique. Chez un
normo-lecteur, la lecture d'un mot, implique une attention portée sélectivement et
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successivement sur chaque mot individuellement, ainsi le nombre de lettres traitées
dépond de la quantité d'attention visuelle disponible et de la façon dont elle se
distribue sur la séquence du mot à lire.
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Il présente des difficultés dans l'orientation spatiale et temporelle (Confusion de la
gauche et de la droite, dessus et dessous, avant et après) ;
Problèmes de mémorisation (Difficulté à apprendre le nom des lettres de
l’alphabet ou les sons correspondants, et à écrire ces lettres dans l’ordre).
b. En lecture
Lecture lente, l’absence du sens, autrement dit, l’apprenant lit les mots sans qu’il
comprenne le sens transmis ;
Lors de la lecture à voix haute, rythme lent et achée ; la ponctuation est souvent
ignorée ; ➢ Manque de compréhension de lecture, la compréhension auditive est
généralement bien meilleure que celle observée lors de la lecture ;
L’incapacité à récupérer et à se souvenir des phrases qu’il avait déjà lu ;
Le niveau d’intelligence et de lecture sont incompatible, car le niveau de l’enfant est
élevé ou moyen, mais en lecture est très mauvais (faible) ;
Interversion des mots d’apparence semblable, même si cela change le sens de la
phrase ; par exemple : il remplace le mot maison par maçon, bon par pont, et par est,
unie par une ;
Il ne distingue pas entre les homonymes comme ou, un, une, le, de, est, et ;
Négligence ou changement des suffixes, par exemple : rapide au lieu de rapidement.
c. En écriture
Les apprenants dyslexiques ont des difficultés à se souvenir de l’écriture des lettres et surtout
les lettres voisines visuellement comme : /p/, /b/, /d/, /q/ ; autrement dit, lorsqu’ils vont écrire
le cercle de l’une de ces dernières ils vont s’interroger sur :
- Le cercle du b va-t-il dans ce sens ou dans l’autre ?
- De quel côté se place la queue de la lettre q ?
- Le s commence-t-il ici pour continuer vers la droite ou l’autre côté pour continuer vers la
gauche ? Prenant en considération qu’il confond entre la droite et la gauche.
d. Autres symptômes
Ordinairement, les personnes dyslexiques ne réalisent pas bien leurs travaux écrits, ces
derniers sont tout à fait différents à l’oral qu’à l’écrit parce que leurs intelligences à l’oral est
plus claire que dans leurs écrits, d’après les observations du Centre Canadien de la Dyslexie,
nous remarquons ce qui suit :
➢ Ils ne maitrisent pas bien la ponctuation, la grammaire, la syntaxe et aussi les suffixe ;
➢ Ils ne respectent pas le large de la page, par exemple : ils ne font pas l’espace entre les
mots;
➢ Leurs écrits sont pleins d’erreurs ; même si l’enseignant lui fait des remarques ;
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➢ Ils écrivent les mêmes mots dans un même texte de façon différente ; c’est à dire les
mêmes mots peuvent être écrits de différentes manières.
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Partagée : elle appelle la capacité à traiter plusieurs opérations en même temps.
Soutenue : elle concerne la capacité à maintenir durablement l’attention, à ne pas se laisser
distraire et à tenir tous ses sens en « éveil durant l’exécution d’une tâche ».
Sélective : elle exige une capacité à sélectionner les informations pertinentes et à inhiber
celles qui ne le sont pas.
Un enfant est dit « T.D.A. avec ou sans Hyperactivité » après des bilans sérieux et complets.
Autrement dit, ce n’est pas parce qu’un élève est étourdi qu’on va de suite l’étiqueter
comme porteur de ce trouble. Il concerne 5% des enfants scolarisés. Chez les dyslexiques, on
pourrait penser que c’est uniquement une conséquence des difficultés en langage écrit. Or,
chez certains enfants, il y a un véritable trouble associé de l’attention.
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La confusion des lettres phonologiquement proches comme « p et b », « t et d »etc. Les
sujets dyslexiques vont prioriser la reconnaissance globale des mots en tenant compte de se
rappeler de leur forme à l’écrit ou à les deviner à partir des premières lettres lors de la lecture.
2. La dyslexie de surface :
Ces troubles d’apprentissage vont à leur tour affecter la voie de décodage par adressage ou
par reconnaissance visuelle des mots : Bien que chaque mot ait sa forme, celle-ci n’est alors
pas reconnue ou est mal reconnue par les dyslexiques ou dysorthographiques de surface. Les
mots sont alors parfois devinés, mais ces individus vont présenter une lecture lente, laborieuse
et syllabique puisqu’ils vont alors miser sur la conversion graphèmes-phonèmes pour lire les
mots.
Ce type de dyslexie est dû à une déficience au niveau de la voie lexicale, de la voie
d’adressage ou direct, engendrant des difficultés à stocker la manière dont on écrit les mots,
d’où un lexique interne très pauvre. Autrement dit, c’est la capacité de l’enfant à comprendre
le sens de ce qu’il voit ou lit.
Le dyslexique va donc concentrer tout son attention et son énergie dans le décodage, ce qui va
engendrer :
-Une lecture extrêmement lente, uniquement basée sur un déchiffrage grapho-phonémique
systématique et pas forcément efficace, fruit d’un effort cognitif non négligeable.
-Une incompréhension majeure ; due au déficit d’accès au sens, ce qui veut dire qu’une fois la
lecture finie, l’enfant peut n’avoir aucune idée de la signification de ce qu’il a lu. Ce sont les
indices principaux de ce type de dyslexie, mais chez l’enfant qui en souffre, on peut
également remarquer :
La tendance à ajouter, à inverser et à omettre des lettres ou des syllabes dans les mots ;
La tendance à confondre des lettres visuellement proches comme « b et d », « p et q »
La persistance des difficultés de lecture des mots irréguliers comme : oignon, femme, etc…
3. La dyslexie mixte :
C’est la variante la plus sévère, qui affecte à la fois les voies de décodage par assemblage et
par adressage, donc autant la correspondance visuelle de la forme des mots.
Autrement dit, c’est lorsque le trouble de l’apprentissage du langage écrit combine les
difficultés de la forme dyséidétique et dysphonétique. En d’autres termes, lorsque l’enfant est
handicapé par une atteinte de la voie phonologique, mais également lexicale représentant 20٪
des cas rencontrés, c’est donc la forme de dyslexie la plus handicapante car elle représente
une déficience au niveau de la voie d’assemblage.
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En conclusion, il est fondamental de :
Sensibiliser le public à la dyslexie pour combattre les préjugés et favoriser l'inclusion.
Former les enseignants et les professionnels aux méthodes d'apprentissage adaptées et
aux outils de soutien.
Mettre en place des aménagements scolaires et professionnels pour faciliter la réussite
des personnes dyslexiques.
Poursuivre les recherches pour mieux comprendre la dyslexie et développer des
solutions innovantes.
Avec un accompagnement adéquat, les personnes dyslexiques peuvent développer leur plein
potentiel et s'épanouir dans tous les domaines de leur vie. Ce combat pour la compréhension
et l'inclusion est essentiel pour bâtir une société plus juste et plus équitable.
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Liste bibliographique :
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