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Zakaria Kehal

Fiche de Lecture: DINAU2

Droit administratif marocain - Michel ROUSSET


Réalisé par : Zakaria Kehal et Encadré par : Pr. M. EL OUAGARI

Titre : Droit administratif marocain


Auteur : Michel ROUSSET
Editeur : La porte
Date de publication : 1984
Edition : 4eme Edition
Nombre de pages : 713 pages d'après l'Edition 1984)

Michel Rousset : est une icône pour les juristes du Maroc, Il a formé des
générations de juristes à l’Université Mohammed V de Rabat et il est
aujourd’hui professeur et président honoraire de l’Université des sciences
sociales de Grenoble. il est l'auteur de plusieurs ouvrages dont “le
Service public au Maroc (1994), le Contentieux administratif (1995), et Le
Droit Administratif Marocain...etc
Le genre du texte: Juridique
Thème de l’ouvrage: Cet ouvrage offre une analyse détaillée et précise du droit
administratif au Maroc. Il explore de manière approfondie l'acquisition forcée de
ces biens par l'administration marocaine."

COMPTE RENDU DE L’ÉXTRAIT DE L’OUVRAGE:


L'acquisition forcée des biens par l'administration
Le texte aborde les moyens d'acquisition des biens par l'administration,
initialement par des procédés contractuels nécessitant le consentement du
propriétaire. En cas de refus, l'auteur souligne la nécessité de recourir à des
méthodes d'acquisition forcée, considérées comme des prérogatives de
puissance publique. Ces méthodes incluent l'expropriation pour les biens
immobiliers et la réquisition pour les biens meubles, justifiées par l'intérêt
général. Ainsi, l'argumentation met en avant la légitimité de contraindre les
propriétaires lorsque l'administration est confrontée à des besoins cruciaux.
L’expropriation pour utilité publique:
Le texte traite de l'évolution de la procédure d'expropriation, débutant en 1906
avec l'Acte général de la Conférence d'Algésiras. Il met en avant l'émergence
de l'expropriation moderne, qui repose sur le principe d'une indemnisation
préalable et la détermination de l'utilité publique par le biais d'une enquête
administrative. Les premières oppositions ont retardé la réglementation,
promulguée en 1914, avec un avantage marqué en faveur de la puissance
publique. En 1951, une réforme a accéléré le processus et assoupli les
conditions d'indemnisation. De plus, des procédures spéciales ont émergé
pour favoriser des projets spécifiques. Une réforme en 1982 a maintenu
l'équilibre entre les intérêts des propriétaires et l'intérêt général, en accord
avec la Constitution. Ce nouveau régime coexiste avec des législations
spéciales antérieures, n'introduisant pas d'innovations fondamentales, suivant
un processus administratif suivi d'une phase judiciaire.

Conditions de mise en oeuvre de


l’expropriation:
Le texte énonce les conditions de mise en œuvre de l'expropriation, mettant
en avant son exclusivité pour des objectifs d'utilité publique et sa limitation aux
biens immobiliers. Il explique comment la notion d'utilité publique a évolué,
passant d'une interprétation restreinte à une conception plus large, établie
notamment par les lois de 1914, 1951 et 1982. L'expropriation peut désormais
inclure des biens qui ne sont pas directement nécessaires à l'opération
projetée. Il souligne que seuls les biens immobiliers peuvent être expropriés,
élargissant le champ d'application aux droits réels immobiliers. Les entités
habilitées à exproprier comprennent l'État, les collectivités locales, et même
des entités privées telles que les concessionnaires de service public et les
sociétés d'intérêt général. En général, ce sont les titulaires du droit qui
bénéficient de l'expropriation, mais des exceptions existent pour atteindre des
objectifs d'intérêt général, tels que la normalisation des lotissements. Le texte
aborde également la répartition des missions entre le Fonds national pour
l'achat et l'équipement de terrains et les Établissements régionaux
d'aménagement et de construction.
La phase administrative de l'expropriation
La phase administrative de l'expropriation comprend la déclaration d'utilité
publique, réalisée par décret, restreignant les transformations des biens
visés. Elle est suivie de l'acte de cessibilité, individualisant les parcelles à
exproprier, et d'une enquête administrative recueillant les observations des
intéressés. La tentative d'accord amiable, facultative, permet à
l'administration de négocier l'indemnité. La régularité de ces actes est
soumise au contrôle juridictionnel par le recours pour excès de pouvoir,
offrant aux requérants la possibilité de contester l'utilité publique des travaux,
bien que l'annulation n'affecte pas les transferts de propriété déjà réalisés.

La phase judiciaire
La phase judiciaire de l'expropriation implique la prise de possession, le
transfert de propriété, et la fixation de l'indemnité. La prise de possession peut
se faire avec l'accord du propriétaire ou par décision du tribunal en référé. Le
transfert de propriété est décidé par le président du tribunal de première
instance, principalement sur des critères formels. L'indemnité, cruciale,
dépend du dommage direct causé par l'expropriation, excluant les
améliorations non autorisées depuis la déclaration d'utilité publique. Les
décisions judiciaires, notifiées et publiées, peuvent faire l'objet d'appels, mais
seulement en ce qui concerne l'indemnité. La multiplication des procédures
spéciales, confiant le transfert de propriété et la fixation de l'indemnité à des
commissions administratives sans recours, soulève des questions sur le rôle
du juge. Une meilleure conciliation entre le droit de propriété et l'intérêt
financier public pourrait être envisagée par l'instauration d'un recours
juridictionnel contre les décisions de ces commissions, peut-être confié à la
Cour suprême.

Les incidents à la procédure de l'expropriation


La procédure normale d'expropriation peut être influencée par des
divergences entre l'administration et le propriétaire. L'administration peut
privilégier une procédure plus rapide, tandis que le propriétaire peut
demander l'expropriation de la totalité de son bien.
De plus, l'administration a la possibilité de rétrocéder un immeuble qui n'est
pas utilisé. Dans des cas spécifiques justifiés par des besoins impérieux, la
procédure d'urgence peut être appliquée, et le propriétaire peut demander
une réquisition totale si l'expropriation concerne une partie de son bien. En
cas de non-utilisation par l'administration, la rétrocession peut être envisagée,
mais elle doit se faire par adjudication dans les cinq ans suivant
l'expropriation, avec un droit de préemption pour les anciens propriétaires.
Les réquisitions, qu'elles soient civiles ou militaires, accordent à
l'administration le droit d'utiliser des biens ou de requérir des services,
généralement pour répondre à des besoins urgents. Les textes régissant les
réquisitions, datant de 1914, pourraient bénéficier d'une refonte complète, en
distinguant entre les besoins civils et militaires. Les réquisitions militaires,
énoncées dans le dahir du 10-8-1915, confèrent des pouvoirs étendus aux
autorités militaires pour satisfaire les besoins des troupes, avec une
compensation sous forme d'indemnité en cas de réquisition.

Analyse critique:
Points forts:

IMPACT SUR LES DROITS INDIVIDUELS : L'absence d'une discussion


approfondie sur l'impact spécifique de l'expropriation sur les droits
individuels des propriétaires
L'ouvrage aurait bénéficié d'une analyse plus approfondie des impacts
économiques de l'expropriation, y compris les conséquences sur la valeur
des propriétés avoisinantes et sur le développement économique local.
ABSENCE DE PROPOSITIONS D'AMÉLIORATION :
L'auteur ne formule pas de suggestions concrètes pour
améliorer le processus d'expropriation
ABSENCE DE PROPOSITIONS D'AMÉLIORATION : L'auteur ne
formule pas de suggestions concrètes pour améliorer le processus
d'expropriation
Il est nécessaire d'effectuer une mise à jour pour intégrer les toutes
dernières avancées concernant les réformes qu'a connues notre pays.
Conclusion:
Bien que je ne sois pas un expert en la matière, je trouve qu’a partir de cet
extrait, “Le droit administratif marocain” est un ouvrage très important qui
regroupe beaucoup d’informations de manière cohérente et chronologique, ce
qui rend la tache de le comprendre et de le synthetiser moins compliquée.

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