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Extraction d’une espèce contenue dans un volume V1 de solvant 1, à l’aide d’un volume V2 de solvant
2, en une seule opération
Esolvant1 = Esolvant2
Quantité de matière dans l’état initial (mol) n0 0
Quantité de matière au cours de la transformation (mol) n0 - x x
Quantité de matière dans l’état d’équilibre final n0 - xéq. xéq.
À l’équilibre
Rendement d’extraction
Applications numériques :
Premier cas
K=2
V1 = 20 mL
V2 = 20 mL
r= .
Deuxième cas
K=4
V1 = 20 mL
V2 = 20 mL
r= .
Conclusion
D’après les applications numériques, plus la constante d’équilibre K est grande, meilleure est
l’extraction. L’espèce chimique à extraire étant bien soluble dans le solvant d’extraction, la constante
d’équilibre (coefficient de partage) est de valeur élevée.
Extractions successives d’une espèce contenue dans un volume V1 de solvant 1 à l’aide de deux
volumes V2/2 de solvant 2 (fractionnement des extractions)
Première extraction
K=2
n0 = 5.10-1 mol
V1 = 20 mL
= 10 mL
Esolvant1 = Esolvant2
Quantité de matière dans l’état initial (mol) n0 = 5.10-1 0
Quantité de matière au cours de la transformation (mol) n0 - x1 x1
Quantité de matière dans l’état d’équilibre final (mol) n0 - x1éq. x1éq.
À l’équilibre
r1 =
Deuxième extraction
= 10 mL
Esolvant1 = Esolvant2
Quantité de matière dans l’état initial (mol) n0 - x1éq. = 0,25 0
Quantité de matière au cours de la transformation (mol) n0-x1éq. - x2 x2
Quantité de matière dans l’état d’équilibre final (mol) n0-x1éq. - x2éq. x2éq.
A l‘équilibre
Rendement d’extraction :
r= .
Conclusion
Ainsi, pour un même volume de solvant d’extraction (V2 = 20 mL), il est préférable de fractionner les
extractions et donc de réaliser deux extractions successives avec chaque fois 10 mL de solvant. Le
rendement passe alors de 67 % à 75 % pour une réaction dont la constante d’équilibre est K = 2.
Présentation de la démarche
Le diiode, espèce chimique colorée, est peu soluble dans l’eau.
C’est pourquoi on utilise souvent des solutions de diiode dans l’iodure de potassium ; le diiode s’y
dissout en plus grande quantité que dans l’eau en raison de la formation du complexe triiodure, I ,
suivant la réaction : I2(aq) + I-(aq) = (aq).
Le diode, I2, et l’ion triodure, , se titrent de la même façon par les ions thiosulfate , les couples
oxydant/réducteur mis en jeu sont :
I2(aq)/I-(aq) (aq)/I-(aq) (aq)/ (aq)
Pour déterminer la concentration molaire du diiode en solution dans l’eau, [I 2], la démarche proposée
consiste à passer par l’intermédiaire du coefficient de partage du diiode entre deux solvants, l’eau
d’une part et un solvant organique non miscible à l’eau d’autre part, le cyclohexane noté S. Le
Comme toute constante d’équilibre, K n’est fonction que de la température : en particulier, elle ne
dépend pas de la présence d’autres formes de diiode (complexe par exemple) dans l’une ou l’autre
phase.
Les différentes étapes
- Préparer une solution de diiode dans le cyclohexane de concentration molaire connue, ajouter de
l’eau en quantité connue, agiter. Une partie du diode passe de la phase organique dans la phase
aqueuse. Déterminer par étalonnage la quantité de diiode dissous dans le solvant organique et
par titrage la quantité de diiode dissous dans l’eau.
- Recommencer la même manipulation en remplaçant l’eau par une solution aqueuse d’iodure de
potassium. On dose la quantité de diiode dans le cyclohexane comme précédemment ; le
coefficient de partage permet d’en déduire la concentration molaire de diiode [I 2] dans la phase
aqueuse.
Déterminer ensuite, par titrage de la phase aqueuse, la somme des concentrations en diiode et
en ion triiodure.
Connaissant la concentration molaire apportée [I -]0 de l’iodure de potassium, calculer la
concentration molaire en ions iodure [I-], puis la constante d’équilibre de la réaction de formation
du complexe triiodure.
Protocole
Matériel et produits
Ampoule à décanter 250 mL
Pipettes de 1 mL, 10 mL, 20 mL, 50 mL
Pipette graduée de 5 mL
Fioles jaugées de 50 mL, 200mL
Bechers de 100 mL, 200 mL
Agitateur magnétique et turbulent
Eau distillée
Empois d’amidon ou thiodène
Cyclohexane
Alcool à brûler
Solution de diode dans le cyclohexane de concentration molaire 4,00.10-2 mol.L-1
Iodure de potassium solide
Solution d’iodure de potassium de concentration molaire 1,00.10-1 mol.L-1
Solution de thiosulfate de sodium de concentration molaire 5,00.10-3 mol.L-1
Mode opératoire
1. Expériences préliminaires qualitatives
- Mise en évidence de la solubilisation du diiode dans l’eau en présence d’ions iodure par
formation du complexe triiodure, I , réalisée par l’enseignant1 :
Un cristal de diode est placé dans un becher dans lequel est ajouté de l’eau distillée. Observer.
Ajouter alors une spatulée d’iodure de potassium, agiter et observer.
Conclure en introduisant la réaction de formation de l’ion triiodure : I 2(aq) + I-(aq) = (aq) et la
constante d’équilibre associée à la réaction, nommée constante de formation du complexe triiodure
La solution ainsi préparée est utilisée dans les deux expériences suivantes réalisées par les élèves.
- Détection de l’équivalence du titrage par les ions thiosulfate :
Dans un tube à essai contenant une solution d’iodure de potassium2, ajouter quelques gouttes
d’empois d’amidon3, observer.
Faire de même avec une solution de diiode puis avec la solution d’ions triiodure.
Conclure sur la formation d’un complexe bleu entre les ions triiodure et l’empois d’amidon.
1
Le diiode est un produit onéreux.
2
Il faut disposer d’une solution fraîche d’iodure de potassium car les ions iodure s’oxydent à l’air en diiode.
3
Ou du thiodène.
Enfin dans un dernier tube à essai contenant un peu de solution d’ion triiodure, ajouter la solution de
thiosulfate de sodium goutte à goutte, observer. Quand la solution est jaune, pâle ajouter quelques
gouttes d’empois d’amidon, observer et continuer à ajouter la solution de thiosulfate de sodium.
Conclure.
Exemples de questions
1. Détermination du coefficient de partage
Quelles sont les espèces présentes dans la phase aqueuse ? Dans la phase organique ?
Écrire l’équation de la (ou des) réaction(s) d’oxydoréduction mise(s) en jeu dans le titrage de la
phase aqueuse.
Déterminer la concentration molaire en diiode dans chacune des phases. Etait-il nécessaire de
doser la quantité de diiode dans les deux phases ?
En déduire le coefficient de partage, constante d’équilibre associée à la réaction :
I2(H2O) = I2(S) .
4
La fiole jaugée a été choisie car même si elle porte la mention « in » (la verrerie est jaugée au contenu), la
précision est meilleure que si une éprouvette graduée est utilisée.
5
Il est également possible d’utiliser une fiole jaugée de 50 mL à condition de la rincer et de joindre les eaux de
rinçage au contenu du becher qui va être titré.
En déduire la constante de formation du complexe triiodure .
Remarques
Récupération du cyclohexane
Pour chaque expérience, les phases organiques sont rassemblés dans un flacon étiqueté.
Recyclage du cyclohexane
La phase organique est traitée par une solution de thiosulfate de sodium pour réduire le diiode qui
passe alors dans la phase aqueuse.
Après décantation, le cyclohexane est lavé plusieurs fois, séché, par exemple sur sulfate de
magnésium, et réutilisé pour une autre séance de TP (pour une autre utilisation il est préférable de le
distiller).