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1.

Les gaz parfaits


La notion de gaz parfait se définie par rapport aux gaz réels. Les premiers expérimentateurs
(Mariotte, Boyle) par exemple dès le 17 °siècle ne pouvaient pas travailler qu’à des pressions
relativement faibles. Ils ont découvert des lois simples qui régissent la pression 𝑝, le volume
𝑣 et les températures 𝑇 d’une masse donnée de gaz.
Plus tard dès que l’on n’a pu utiliser des pressions plus élevées et réaliser des expériences plus
précisent, on s’est aperçu que les gaz parfaits ne suivent pas rigoureusement ces lois.
Néanmoins pour des pressions inférieures à 10 fois la pression atmosphérique, l’erreur ne
dépasse pas 1%.
C’est pour cela que l’on conçoit qu’il est commode d’utiliser comme approximation les lois
dites de gaz parfaits. Cette approximation sera d’autant plus précise ou valable que la pression
sera plus petite.
Le gaz parfait n’existe pas donc pas mais il est considéré comme un gaz dont le comportement
suit pour toutes les pressions les lois simples que suivent les gaz réels pour les pressions élevées.

5.1. Les équations d’état des gaz parfaits

Tous les gaz parfaits obéissent à trois lois : Boyle, Charles, et Gay Lussac.

a. La loi de Boyle-Mariotte : le volume occupé par une certaine masse de gaz, maintenue
à température constante (T=Cte), varie inversement avec la pression qu’elle subit, ou
bien :

𝑝1 𝑣1 = 𝑝2 𝑣2 = 𝑝3 𝑣3 = 𝐶𝑡𝑒 (9)

La valeur de la constante dépend de la nature du gaz.

b. La loi de Charles : la pression d'un gaz varie directement avec la température lorsque
le volume est maintenu constant (v=Cte).

Echauffement ou refroidissement à volume constant (v=Cte):

𝑝1 𝑇
= 𝑇1 (10)
𝑝2 2

c. La loi de Gay-Lussac :
Le volume d’un gaz varie directement avec la température lorsque la pression est
maintenue constante (p=Cte), ou
Echauffement ou refroidissement à pression constante (p=Cte):
𝑚𝑟𝑇1 𝑚𝑟𝑇2 𝑛𝑅𝑇1 𝑛𝑅𝑇2
𝑣1 = = = 𝑣2 ou 𝑣1 = = = 𝑣2 (11)
𝑝1 𝑝2 𝑝1 𝑝2

Cela permet d’écrire :


𝑣1 𝑇
= 𝑇1 (12)
𝑣2 2

5.2. Equation d’état des gaz parfaits

Pour un gaz réel :

𝑝𝑣
lim = 𝐶𝑡𝑒 (13)
𝑝→0 𝑇

Un gaz est parfait s’il obéit rigoureusement aux lois limites des gaz réels : donc pour un gaz
parfait, quels que soient 𝑝 et 𝑇 on aura :

𝑝𝑣
= 𝐶𝑡𝑒 (14)
𝑇

La constante est désignée par (R) dans l’équation, qui est la constante universelle des gaz
𝐾𝑔
parfait. C’est une propriété liée à la masse molaire (M) en ⌊ ⌋ du gaz ou la constante
𝐾𝑚𝑜𝑙𝑒

d’un gaz donné (r) suivant la formule :


𝑅
𝑟=𝑀
𝐽 𝐽
Avec : 𝑅 ⌊𝑚𝑜𝑙𝑒 °𝐾⌋ et 𝑟 ⌊𝐾𝑔 °𝐾⌋

L’équation d’état d’un gaz parfait pour (𝑛) moles ou (𝑚) kilogrammes s’écrit donc :

𝑝𝑣
= 𝑛𝑅 = 𝑚𝑟 = 𝐶𝑡𝑒
𝑇

𝑝𝑣 = 𝑛𝑅𝑇 ou 𝑝𝑣 = 𝑚𝑟𝑇 (15)

Cette équation est dite aussi équation de Clapeyron.

NB : La constante universelle des gaz parfait vaut 𝑹 = 𝟖, 𝟑𝟏 𝑺. 𝑰

5.3. Représentations graphiques de l’équation de Clapeyron


L’équation d’état (15) comporte trois variables, c’est pourquoi elle ne peut être
représentée dans l’espace que par une surface caractéristique du gaz parfait d'ans l'espace
𝑝𝑣𝑇 dont chaque point figure un état du gaz. Les diagrammes les plus utilisées sont (𝑝𝑣)
donnant les courbes des isothermes, voir (figure 1.6.).

Figure 1.6. Les différents diagrammes de Clapeyron

2. Gaz semi-parfaits
On distingue alors entre gaz parfait et semi-parfait, satisfaisant à l'équation :
𝑝𝑣 = 𝑛𝑅𝑇 ou 𝑝𝑣 = 𝑚𝑟𝑇

• pour un gaz parfait les chaleurs molaires ou massiques (𝑪𝒑 𝒆𝒕 𝑪𝒗 ) ou (𝒄𝒑 𝒆𝒕 𝒄𝒗 )


sont constantes.

Avec : (𝐶𝑝 − 𝐶𝑣 ) = 𝑛𝑅 ou (𝑐𝑝 − 𝑐𝑣 ) = 𝑚𝑟

• pour un gaz semi-parfait les chaleurs molaires ou massiques sont fonction de la


température.

3. Gaz réels
Dans les gaz réels les forces d’interaction intermoléculaires et les volumes mêmes des
molécules ne sont pas négligeables. Dans ce cas l’interdépendance des variables d’état
assurée par l’équation d’état 𝑓(𝑝, 𝑣, 𝑇) = 0 à une forme plus compliquée.
En introduisant dans l’équation des gaz parfaits (15) des corrections qui tiennent compte
du volume des molécules du gaz par le terme (b) et des forces d’interaction par (𝑎⁄𝑣 2 ).
Pour n moles du gaz, l’équation résultante est dite équation de Van der Waals.

𝑛 2 𝑚 2
⌊𝑝 + 𝑎 (𝑣 ) ⌋ (𝑣 − 𝑛𝑏) = 𝑛𝑅𝑇 ou ⌊𝑝 + 𝑎 ( 𝑣 ) ⌋ (𝑣 − 𝑚𝑏) = 𝑚𝑟𝑇 (16)

Les valeurs numériques de a et b sont caractéristiques d'un gaz donné peuvent être calculées
par les relations suivantes:
27𝑅 2 𝑇𝑐𝑟 2 𝑅𝑇𝑐𝑟
𝑎= et 𝑏= (17)
64𝑝𝑐𝑟 8𝑝𝑐𝑟

Avec : 𝑇𝑐𝑟 et 𝑝𝑐𝑟 sont la température et la pression critiques respectivement.

L'équation de Van der Waals permet de gouverner le comportement de la plupart des


gaz réels dans de larges gammes de température et de pression.

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