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Méthode de Guyon-Massonnet-Bares

Preprint · July 2022

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Mohammed Redha Soltani


Université de Tébessa
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Cours de ponts Soltani Mohamed Rédha

CHAPITRE 5
Méthode de Guyon-Massonnet-Bares

5.1. Introduction
Les méthodes décris dans les chapitres 3 et 4 sont applicables aux tabliers des ponts à poutres
dotés d’entretoises intermédiaires rigides, donc à sections droites indéformables. Pour les
tabliers sans entretoises intermédiaires ou lorsque ces dernières ne sont pas suffisamment
rigides et les tabliers-dalles, les ingénieurs des bureaux d’études avaient souvent recours à la
méthode de Guyon-Massonnet-Barès, applicable aussi aux tabliers munis d’entretoises
intermédiaires rigides.
La méthode utilise les résultats de la théorie des plaques orthotropes. Elle fut exposée pour la
première fois par Guyon [1] en 1949 pour une dalle orthotrope à rigidité torsionnelle nulle.
Massonnet [2] en 1950 généralisa les relations trouvées par Guyon [1] en introduisant l'effet
de la torsion dans les calculs. En 1966, Massonnet et Bareš [4] publièrent un recueil dans
lequel des indications pratiques pour l’utilisation de cette méthode ont été proposées.

5.2. Equation différentielle des plaques orthotropes


On considère que le matériau de la dalle possède en chaque point, par rapport à ses propriétés
élastiques, trois plans de symétrie orthogonaux ou deux directions privilégiées x et y.
L’équation de la déformée aux dérivées partielles d’une plaque orthotrope d’épaisseur h
s’écrit sous la forme :

4w 4w 4w


x 4  2H 2 2   y 4  q(x, y)
x x y y
où les rigidités flexionnelles x et y et torsionelle H sont déterminées à l’aide des formules :

Ex h3 E yh3  y E x  x E y
x  y  H  2 xy 
(12  x y ) (12  x y ) 2
Ex et Ey sont les modules d’élasticité longitudinales dans les sens X et Y ;
G est le module de cisaillement ;
x et y sont les coefficients de poisson dans les sens x et y ;
xy distorsion ou dilatation angulaire.
Les moments de flexion et de torsion et les efforts tranchants s’obtiennent par les formules
suivantes :
 2w 2w   2w 2w 
M X  x  2  y 2  M y   y  2  x 2 
 x y   y y 

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2w 3w 3w


M xy  M yx  2 xy Tx   x 3   2 xy  yx 
xy x xy 2
3w 3w
Ty    y 3   2 xy  x  y  2
y x y
Gh 3
où :  xy 
12
Pour une plaque isotrope nous avons :
E
E x  E y  E x   y G
2(1  )
On retrouve alors l’équation de Lagrange de la plaque isotrope :

4w 4w 4w


D 4  2D 2 2  D 4  q(x, y)
x x y y
avec :
Eh 3
D
12(1  )
Comme pour les plaques isotropes, la solution analytique de l’équation différentielle d’une
plaques orthotrope n’est possible que pour des cas de chargement et de conditions aux limites
simples. Dans ce cas on utilise soit la solution de Navier qui consiste à développer la charge
q(x,y) en double série trigonométrique de Fourrier et à rechercher la fonction déformée w(x,y)
développable aussi sous forme d’une double série en tenant compte des conditions aux
limites. On peut aussi utiliser une des méthodes variationelles (Galerkin, Ritz…etc.).
Dans les cas compliqués, on utilise des logiciels fondés sur la méthode des éléments finis,
méthode des différences finis, méthode des bandes finis, etc.

5.3. Hypothèses de base


On considère une travée indépendante, droite, de portée L, de largeur 2b et dont l'ossature est
constituée par une poutraison croisée de m poutres longitudinales à section constante, toutes
identiques et également espacées et de même pour les n entretoises intermédiaires.
La première hypothèse de base consiste à substituer à l’ossature réelle discontinue une dalle
orthotrope possédant deux bords libres selon ox et deux bords simplement appuyés selon oy
(Figure 5.1) caractérisée par les rigidités de flexion et de torsion réparties de façon continue
dans les directions ox et oy déterminées à l’aide des formules suivantes :

EI P EIe GK P GK e
p  e  p  e 
bp be bp be
avec :
EIp : rigidité à la flexion des poutres ;
EIe : rigidité à la flexion des entretoises ;

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GKp : rigidité à la torsion des poutres ;


GKe : rigidité à la torsion des entretoises.

Fig. 5.1. Assimilation du réseau de poutres à une dalle orthotrope


La largeur active de la plaque orthotrope équivalente est généralement différente de la largeur
réelle et qui est calculée par la formule suivante :

2b equ  mb p

Les poutres ayant le même espacement bp. Comme nous allons le voir plus loin, la largeur
active doit être prise en compte dans les calculs pour être conforme avec la méthode GMB. La
Figure 5.2 illustre la section transversale de la plaque orthotrope équivalente (dessinée en
rouge) dans le cas où la largeur réelle 2b est inférieure à largeur équivalente 2bequ.

2bequ
2b

bp/2 bp bp bp/2

Fig. 5.2. Plaque orthotrope équivalente


L'équation différentielle de la plaque orthotrope équivalente peut s’écrire sous la forme :

4w 4w 4w


p  (    )    q(x, y)
x 4 x 2y2 y4
p e e

Si on pose : (  p   e )  2H , on obtient une équation différentielle analogue à celle des


plaques orthotropes.

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Si la rigidité à la torsion des poutres et des entretoises est négligeable, (p + e) = 0.
La résolution analytique directe de l’équation des dalles orthotropes soumises à des charges
ponctuelles ou réparties conduit à des calculs compliqués et peu pratiques à mettre en œuvre.
La méthode de Massonnet permet de s’affranchir de cette difficulté en utilisant une méthode
approximative basée sur les coefficients de répartitions analogue à la méthode des entretoises
rigides ou la méthode fondée sur la théorie de la torsion non uniforme. Par ailleurs, on admet
que la répartition d’un chargement quelconque est analogue à celle qui résulte d’une charge
répartie selon ox, d’excentricité e et suivant la loi sinusoïdale suivante (Figure 5.3) :
 x 
q(x)  q1 sin  
 L 
Ce type de chargement est souvent utilisé pour la résolution des problèmes de plaques (voir
Chapitre 2).
L’équation de la déformée des plaques orthotropes peut aussi s’écrire sous la forme suivante :

4w 4w 4w


p 4  2 pe 2 2  e 4  q (x, y)
x x y y
Posons :

( p   e )  2 pe

( p   e )

2  p e
α est le paramètre de torsion, compris entre 0 et 1, il caractérise l’influence relative des
rigidités à la torsion sur la déformée du tablier.
Pour les ponts à poutres multiples, les valeurs de (p + e) varient entre celle des grillages de
poutres sans rigidités à la torsion ( = 0) et celle des dalles isotropes ( = 1).
Le comportement du tablier est aussi défini par le coefficient  dit coefficient
d’entretoisement déduit par Guyon pour les grillages de poutres indépendant de la torsion et
calculé par la formule suivante :

b equ p
 4
L E
Dans cette formule, les hypothèses de la méthode de Guyon-Massonnet-Bares conduisent à
remplacer la largeur réelle 2b par une largeur active 2bequ.
Le paramètre θ détermine la souplesse de l’entretoisement. Plus grand est θ plus souple est
l'entretoisement. Pour des entretoises infiniment rigides en flexion, on a θ = 0.
L'autre hypothèse de base de la méthode consiste à admettre que le coefficient de Poisson du
matériau constitutif, supposé homogène, est nul. L’hypothèse de nullité du coefficient de

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poisson simplifie beaucoup l’expression des sollicitations puisque seul l’effet de la courbure
dans la direction du moment est pris en compte :
2w 2w 2w 2w
M x  p M y  E 2 M xy   p M yx    E
x 2 y xy xy

5.4. Flexion longitudinale des poutres


Sous l’effet de la charge sinusoïdale q(x), la résolution de l’équation des dalles orthotropes
conduit à une équation de la déformée en demi-onde de la forme :

 x 
w ( x , y, e)  w ( y, e) . sin 
 L
Sous cette forme, l’étude transversale peut être menée indépendamment de l’abscisse
longitudinale x et permet ainsi de calculer plus facilement les coefficients de répartition.
Si la charge q(x) est uniformément répartie sur toute la largeur 2b de la dalle, donc avec une
densité q1/2b le long de oy, celle-ci conduit à une déformée cylindrique de la dalle de la forme
:
 x 
w m (x)  w m .sin  
 L 
w m étant un scalaire, l’équation de la déformée de la plaque ne dépend plus de y. Elle est
donc analogue à celle d’une poutre.

Fig. 5.3. Chargement adopté pour le calcul des coefficients de répartition


Massonnet défini le coefficient k(y,e) par le rapport sans dimensions :

w  x, y, e  w  y, e 
k(y, e)  
w m (x) wm
Le coefficient k dépend de la valeur du paramètre d’entretoisement , de la valeur du

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paramètre de torsion , de la position transversale de la poutre ou de la fibre considérée y et


de la position de la charge e.
Pour éviter de calculer le coefficient k à partir de formules complexes, des tables ont été
établies pour fournir les valeurs de k0 et K1, obtenues respectivement pour α = 0 et α = 1, et
pour les valeurs suivantes de y et e :
 3b  b  b b b 3b
e   b; ; ; ;0; ; ; ; b
4 2 4 4 2 4
b b 3b
y  0; ; ; ; b
4 2 4
Les valeurs de b représentent la demi-largeur active bequ et non la largeur réelle b. La courbe
d’influence de K varie entre – bequ et bequ mais pour le positionnement des charges, on se
limite à largeur réelle du tablier comprise entre – b et b.
Pour y < 0 les valeurs sont symétriques.
Les valeurs de k0 ont été déterminées par Guyon pour un grillage de poutres sans rigidité à la
torsion (p = e = 0). Les valeurs de k1 ont été déterminés par Massonnet pour une dalle
isotrope (p= e = p = e).
Sur la base de calculs d’un grand nombre de cas, Massonnet a déduit le coefficient Kα, avec
une très bonne approximation à partir de la loi d’interpolation suivante :

k   k 0  (k1  k 0 ) 
Pour plus de précision, Sattler a proposé les formules d’interpolation suivantes :

k  k0  (k1  k0 )0.05 0    0.1


 0.065

k   k 0  (k1  k 0 ) 1  e 0.663  0.1    1
 
k   k 0  (k1  k 0 )   1

En vertu du théorème de Maxwell-Betti, on doit avoir : k(y, e)  k(e, y).


Pour les valeurs de , y et e ne figurant pas dans les tables de Massonnet, les valeurs de k sont
obtenues à partir d’interpolations linéaires appropriées.
Pour une charge sinusoïdale répartie sur une largeur comprise entre y = a et b, le coefficient K
s’obtient à l’aide de la formule suivante :
b

 k  y, e  de
1
k  y, e i  
ba
i
a

qi étant la charge répartie au mètre carré et (b-a) la largeur chargée.


On peut obtenir une excellente valeur approchée de l’intégrale à l’aide de la formule de
Simpson :

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 
b 4 3

  k  y, e1   k  y, e9    2   k  y, e 
1 b
k  y, ei  de  k  y, e i   4
ba 12  b  a  
i
a i 1 i 1

Les valeurs de ei correspondent aux neuf valeurs qui figurent dans les tables de Guyon-
Massonnet.
Pour une charge sinusoïdale répartie sur toute la largeur de la dalle le coefficient k a pour
valeur :
1  
b 4 3

  k  y, e1   k  y, e9    2  
1
k  y, ei  de  k  y, e i   4 k  y, e i   1
2b 24  i 1 i 1 
b

D’où l’on obtient :


4 3

 k  y, e1   k  y, e9    2  i 1
k  y, ei   4  k  y, e   24
i 1
i

Avec la formule du trapèze, plus simple mais moins précise, l’intégrale est calculée à partir de
la formule suivante :

1  k  y, e1   k  y, e9  
b 8

 
1
k  y, ei  de    k  y, e1    1
2b 8  2 i2 
b

d’où :
 k  y, e1   k  y, e9  8


 2
  k  y, e   8
i 2
1

Ces égalités permettent de vérifier les valeurs du coefficient kα obtenues après les diverses
interpolations.
Pour une dalle soumise à un ensemble de charges sinusoïdales, tel que :
 x
q ( x , y)   q i sin  
i  L 
La charge d'intensité qi étant placée à l'abscisse ei selon oy, l’équation de la déformée de la
dalle s’écrit :
   x     x 
w(x, y, e)   q i w(y, ei )  .sin     q i k(y, ei )  .w m sin  
 i   L   i   L 
qi
et si toutes les charges étaient réparties sur toute la largeur de la dalle avec la densité  2b ,
on obtient une équation de la déformée de la forme :
   x  wm
w m (x)   q i  w m sin    wm 
 i   L     x 
 q i  sin  
 i   L 
On en déduit de ceci que :

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 q k ( y, e )
i i
w ( x, y, e)  w m ( x ) i

q i
i

Appelons alors Mx(x,y) le moment fléchissant longitudinal dans la dalle et Mxm(x) le moment
longitudinal moyen que développeraient les charges appliquées si elles étaient
uniformément réparties dans le sens transversal et qu’on obtient à partir des expressions
suivantes :
2w d2w m
M x ( x , y)    p 2 M xm ( x )   p
x dx 2
En effectuant les substituions suivantes :

 2 w(x, y) d 2 w m (x)  q k (y, e )


i i
 i

x 2 dx 2 q i
i

On en déduit :
 q k( y, e ) i i
M x x, y   M xm (x)  i

q i
i

Pour obtenir le moment fléchissant longitudinal par unité de largeur transversale, on calcule le
moment longitudinal moyen pour l'abscisse considérée, c'est-à-dire comme si la dalle était
une poutre appuyée à ses deux extrémités puis on multiplie ce moment par le coefficient
d'excentrement:

 q k ( y, e )
i
i i

q i
i

Les moments moyens sont calculés à l'aide des formules suivantes :


M tot
M xm  pour un pont-dalle
2b
M tot
M xm  pour un pont à m poutres longitudinales
m
Mtot étant le moment total calculé comme si le tablier était une poutre.
L’expression obtenue pour le moment fléchissant longitudinal dans une section de poutre i est
similaire à celle obtenue par la méthode des entretoises rigides (voir Chapitre 3). Le
coefficient d’excentricité i est remplacé par le rapport :

 q k ( y, e )
i i
i .
 q
i
i

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5.5. Flexion transversale


 x 
Pour une charge sinusoïdale q(x)  q1 sin   , on calcule les moments transversaux par les
 L
formules suivantes :
2w  x 
M y (x, y)    E 2  1 (, y,e) bq1 sin  
y  L
Le coefficient α1 se déduit des valeurs 01 et 11 correspondant à α = 0 et 1 par la formule
d'interpolation :

1  01  (11  01 ) 


Les valeurs 01 et 11 peuvent 1ues sur les tables de Massonnet.
A noter que ces valeurs correspondant au premier terme du développement en série de
fourrier. C'est généralement suffisant, mais si l'on souhaite plus de précision, notamment dans
le cas des tabliers de grande largeur, on peut prolonger le développement.
n
 nx 
M y (x, y)  b 
1
n (, y,e) q n sin 
 L 

où αn et qn représentent le nième terme du développement en série de α et de la charge q.


Les tables de Guyon-Massonnet ne donnent que les valeurs correspondant au premier terme
de la série de fourrier. Pour obtenir les valeurs de αn correspondant au nième terme de la
série de fourrier, on utilise la formule suivante :

n , y, e  1 n, y, e

5.6. Moments de torsion


 x 
Pour une charge sinusoïdale q(x)  q1 sin   , les moments de torsion longitudinaux et
 L
transversaux en un point quelconque de la plaque sont déterminés à partir des formules :

2w 2w
M xy   p M yx    e
xy xy
La différence de ces moments vaut donc :
2w
M xy  M xy    p   e 
xy
A partir des égalités établies dans le paragraphe 5.2 :

w dw   x 
 p   e  2 pe et  . cos  
xy dy L  L 
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La différence des moments de torsion se calcule alors à partir de l’expression :


dw   x 
M xy  M yx  2 pe . cos  
dy L  L
Pour permettre des calculs pratiques, Massonnet exprime la différence des moments de
torsion, pour la charge sinusoïdale q(x), sous la forme suivante :
 x 
M xy  M yx  2  b q1 cos  
 L 
α est un coefficient sans dimensions qui dépend du coefficient de torsion α, du coefficient
d’entretoisement , de y et e. les valeurs de 1 peuvent être lues sur les tables de Massonnet.
Les valeurs de α sont déterminées à l'aide de la formule d'interpolation de Massonnet :

  1 
0 = 0 étant donné que la structure du tablier n’a pas de rigidité à la torsion.
Les moments de torsion dans les deux directions sont alors calculés par les formules
suivantes :
p  x 
M xy  2  b q1 cos  
p  e  L 
e  x 
M yx   2  b q1 cos  
p  e  L 

5.7. Développement en série de Fourrier des charges usuelles


Afin de pouvoir appliquer la méthode de Guyon-Massonnet-Bares aux tabliers des ponts, les
charges réglementaires doivent être développées en séries de fourrier.
D'une façon générale, une fonction quelconque q(x) peut s’écrire sous la forme suivante :
n
 kx 
q(x)  q 1
k sin 
 L 

avec
2  kx 
qk 
L  q( x ) sin
 L 
 dx

a) charge uniformément répartie


q ( x )  const
L
 kx   2  kx  
L
2
q k   q sin   dx    cos  
L0  L   k  L   0
4q
qk  si k est impair
k
q k  0 si k est pair

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4q n 1  kx 
q(x)   sin  
 1 k  L 
b) Charge uniformément répartie sur une longueur 2c centrée sur le point d'abscisse d
d c
2  kx  4q  kd   kc 
qk  
L d c
q sin 
 L 
 dx 
k
sin   sin 
 L   L 

d
q

2c
L

Fig. 5.4. Poutre soumise à une charge répartie sur une longueur 2c

4q n
1  kd   kc   kx 
q(x) 

 k sin 
1
 sin   sin 
L   L   L 

c) Charge concentrée Q au point d'abscisse d

2Q  kd 
qk  sin  
L  L 
2Q n  kd   kx 
q(x )  
L i1
sin 
 L 
 sin 
 L 

d Q

Fig. 5.5. Poutre soumise à une charge concentrée

5.8. Rigidité à la torsion des poutres


5.8.1 Inertie de torsion d’une plaque isotrope
Pour une plaque mince isotrope, les rigidités à la flexion et à la torsion dans les directions
longitudinale et transversale sont égales et se calculent à l’aide de la formule suivante :
Eh 3 Eh 3
 p  e   p   e  D  
12 (1   2 ) 12
En écrivant :
Eh 3
p  e   GK
12

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E E
avec G 
2 (1  v) 2
On en déduit l’inertie de torsion d’une dalle isotrope d’épaisseur h constante :
Eh 3 Eh 3 h 3
K  
12G 12 E 6
2
5.8.2. Inertie de torsion d’une section composée de sections
rectangulaires pleines
L’inertie de torsion d’une section pleine rectangulaire peut être déduite à partir de
l’expression issue de la théorie de l’analogie de la membrane de Prandt.

K  a b3
a et b étant les côtés du rectangle, b étant le plus petit côté. Le Tableau 5.1 donne quelques
valeurs du coefficient  en fonction du rapport a/b.

Tableau 5.1. Valeurs de  en fonction du rapport a/b

a /b 1.0 1.5 1.75 2.0 2.5 3.0 4.0 6.0 8.0 10.0 
 0.141 0.196 0.214 0.229 0.249 0.263 0.285 0.299 0.307 0.313 1/3

Dans le cas particulier d’une section rectangulaire mince (a/b  10), l’inertie de torsion
s’obtient à partir de la formule :
ab3  1
K   
3  3
D’autres formules ont été proposées pour déterminer les valeurs du coefficient  pour une
section rectangulaire pleine :
1 b b4 
-    0.21 1  
3 2  12 a 4 

1 16 b 1  b  
4

-   3.36  1     
16  3 a  12  a   
  
1 64 b a
-Formule de Saada :    5 tanh  
3  a 2 b
1  0.168  0.138R
- Formule du guide VIPP67 du SETRA :     0.051  e avec :R  b/ a
3  R 
Dans le cas d'une section composée d’éléments rectangulaires et indéformable sous torsion

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pure, l’inertie de torsion est déterminée à partir de la formule :


K   Ki   i a i bi3

5.8.3. Rigidité des poutres et des entretoises des ponts à poutres


Le calcul de la rigidité de torsion des poutres principales et des entretoises est délicat dans la
mesure où on leur associe une partie du hourdis dont le fonctionnement est celui d'une plaque.
Dans le cas des ponts à poutres en béton armé ou précontraint, la section transversale des
poutres et des entretoises est similaires à celles représentés sur la Figure 5.6. Pour déterminer
l’inertie de torsion des poutres en Té ou en I, la section transversale est décomposée en
sections rectangulaires élémentaires, y compris les goussets. Contrairement aux moments
d’inertie de flexion, on obtient une inertie de torsion différente si on modifie la façon de
découper la section transversale. Initialement, la méthode de Guyon Massonnet impose le
découpage représenté sur la Figure 5.6. Cependant, il est possible d’adopter d’autres
découpages qui peuvent conduire à des résultats plus précis que ceux proposé par GMB [5].
b1
b1 b2
h h
h1
H
b0
H
b0

h3
b3

a) Section en Té (poutres en BA) b) Section en I (poutres en BP ou en acier)

Fig. 5.6. Décomposition de la section transversale des poutres en béton armé ou précontraint
pour le calcul de l’inertie de torsion

Pour chaque surface élémentaire, on applique l’une des formules exposées ci-dessus. L’inertie
de torsion de la section de la poutre ou de l’entretoise est alors égale à la somme des inerties
de torsion des surfaces élémentaires, mais en considérant la moitié de l’inertie de la dalle
calculée par l’une des formules utilisées pour les poutres. L’inertie de torsion pour chacune
des sections représentées sur la Figure 5.6 sont déterminées à partir des formules suivantes :
H 1  b1 
- Pour la section en Té : K  1   H b 0  2 
3
 b1 h
3

 b0  2  h 

- Pour la section en I :
H b    b  b0     b2  b0  
K  1   Hb30  2  1  b1 h 3  3  3   b3  b 0  h 3   4    b 2  b 0  h1
3 3

 b0  h  h3   h1 

13
Cours de ponts Soltani Mohamed Rédha

Par ailleurs, le guide VIPP67 du SETRA [6] préconisait d‘effectuer les corrections suivantes
sur les formules précédentes :
- le hourdis est calculé avec la formule suivante :
h3
K dalle  b1
6
Pour l’âme des poutres et la nervure des entretoises, l’inertie de torsion k est calculée avec
une hauteur double de la hauteur réelle :
 2H 
K âme  1  3
 2H b0
 b0 
Dans le cas particulier des ossatures comportant un nombre de poutres supérieur à 2, la
méthode de Guyon-Massonnet donne des résultats convenables si on admet que l’inertie de
torsion des poutres (et des entretoises éventuelles) est nulle. Le terme (p + e) se réduit à
Eh3/6 où h est l’épaisseur de la dalle. Le coefficient  est alors lié aux rigidités de flexion par
la relation :
Eh 3

12  p e

5.9. Effort tranchant dans les poutres


Pour une charge sinusoïdale q(x), on calcule l’effort tranchant à une abscisse x d’une poutre
principale par la formule suivante :
  e   L  b   x 
Tx (x)   Mx  My    k  e   q1 cos  
x  e   2b e L   L 
Sur les bords x = 0 et L, l’expression des réactions d’appui s’écrit :
 L  b 
R x (0)  R x (L)   k  2 e   q1
 2b e L 
Une procédure utilisée par les ingénieurs des bureaux d’études consiste à considérer pour les
charges uniformément réparties (A(L) et trottoirs) les coefficients obtenus pour la flexion
longitudinale par la méthode de Guyon-Massonnet-Barès.

q k(y,e )
i i

Tx  x, y   Txm (x)  i

q i
i

Vis-à-vis des charges ponctuelles du système B, des lois de répartition différente sont
adoptées selon la position des charges par rapport à celle des appuis.
Soit x l’abscisse longitudinale de la charge P, compté à partir de l’axe d’appui et bp
l’espacement entre poutres.

14
Cours de ponts Soltani Mohamed Rédha

- Si x = 0, la répartition transversale se fait en supposant le hourdis articulé sur les poutres


(hypothèse d’indépendance des poutres exposée au Chapitre 3).
- Si x  4bp, la répartition transversale obéit aux hypothèses de Guyon-Massonnet pour la
flexion.
- Si 0 < x < 4bp, on fait une interpolation linéaire entre les résultats de la répartition totale et
celle de l’hypothèse d’indépendance des poutres.

5.10. Effort tranchant dans les entretoises


Pour une charge sinusoïdale, on calcule l’effort tranchant à une abscisse x d’une entretoise
par la formule suivante :

M y M xy  2 p   x 
Ty (x)         q1 sin  
y x  p  e   L

01 11 sont donnés par les tables de Guyon-Massonnet.
Sur les bords y =  b, les réactions d’appui sont déterminées par la relation :

 4 p   x 
R y (x)       q1 sin  
  p   e   L

5.11. Effort tranchant transversal


Dans le cas des ponts à poutres sans entretoises intermédiaires, l’effort tranchant transversal
repris dans la dalle pour une charge sinusoïdale est calculé par la formule :
 x 
Ty (x)   sin q1  
 L
01 11 sont donnés par les tables de Guyon-Massonnet.

5.12. Complément sur la méthode de Guyon-Massonnet


5.12.1. Cas des dalles d’épaisseur variable transversalement
Pour tenir compte de la variation d’inertie, on procède de la façon suivante. On substitue à la
dalle réelle une dalle équivalente de largeur bequ de section rectangulaire de même épaisseur et
présentant la même inertie de flexion que la dalle réelle. Pour déterminer les lignes
d’influence des coefficients k,  et , on applique la méthode de Guyon-Massonnet à cette
dalle fictive. Ces lignes d’influence sont prises en considération sur la largeur nette de la dalle
d’épaisseur constante, puis extrapolées jusqu’aux bords des encorbellements en prolongeant
simplement leurs tangentes.

5.12.2. Tabliers continus


Lorsque le tablier est continu, la méthode de Guyon-Massonnet est encore applicable à
condition de remplacer la travée considérée par un tablier fictif, appuyé à ses deux extrémités

15
Cours de ponts Soltani Mohamed Rédha

et présentant la même flèche élastique que le tablier réel sous une charge concentrée unité
appliquée au milieu de la travée (Figure 5.8).

Fig. 5.7. Extrapolation des coefficients k,  et  dans le cas des dalles à épaisseur variable

La flèche au milieu d’une travée d’une poutre continue soumise à une charge concentrée
appliquée au milieu de la travée considérée vaut :
1 L3
ys 
c EIs
où c est une constante qui dépend du nombre et de la portée des travées leur rigidité à la
flexion etc. et Is est le moment d’inertie de la section transversale de la travée considérée .
La flèche au milieu de la travée considérée supposée indépendante et soumise à une charge
concentrée appliquée en son milieu vaut :
1 L3
yp 
48 EI p

1
Is
ys

Ip 1
yp
L

Fig. 5.8. Détermination de l’inertie équivalente d’un tablier continu

En égalisant les flèches yp et ys on obtient :


1 L3 1 L3 c
  Is  Ip  Ip
c EIs 48 EI p 48

16
Cours de ponts Soltani Mohamed Rédha

D’où l’on déduit la rigidité à la flexion fictive équivalente du tablier :


*p  p
Et par suite * et * qu’on utilise pour déterminer les coefficients k, ,  etc.
Pour une dalle rectangulaire d’épaisseur constante continue, on remplace les portées réelles
par des portées équivalentes suivantes :

- L i  0.8L pour les travées intermédiaires ;


*

- L i  0.9L pour les travées de rive.


*

Le coefficient d’entretoisement devient :


b
 *
Li
α étant égale à 1 comme pour une travée indépendante.

5.12.3. Cas des poutres principales à inertie variable


En général, les poutres principales des tabliers des ponts sont conçues avec une section
transversale variable le long de l’ouvrage dimensionnée en fonction des diagrammes de
variation des sollicitations M et T afin de réduire les effets du poids propre. La méthode de
Guyon-Massonnet ne peut être directement appliquée étant donné que les coefficients  et α
ne sont plus constants. Massonnet et Bares [4] suggèrent de calculer les coefficients  et α, en
remplaçant l’inertie réelle variable des poutres par une inertie équivalente constante.
Pour des poutres ayant une hauteur variable représentée par une fonction d’évolution de la
forme :
 x 
h(x)  h 0   h M  h 0  sin  
 L 
Le moment d’inertie équivalent se calcule par la formule :
8
I*p  I 0   I M  I 0 
3
I0 : moment d’inertie aux extrémités de la poutre.
IM : moment d’inertie au milieu de la poutre.
si la variation d’inertie est purement linéaire, le moment d’inertie équivalent vaut :

I*p  I0  2
 I M  I0 

Aucune indication n’est cependant mentionnée concernant le calcul de l’inertie de torsion
équivalente des poutres.

5.12.4. Influence du coefficient de Poisson


Les études menées par Rowe [7] ont montré que les coefficients k et  des ponts à poutres et
des dalles pleines ne sont guère affectés par l’hypothèse de nullité du coefficient de poisson.

17
Cours de ponts Soltani Mohamed Rédha

Par contre, le coefficient 1 est beaucoup plus sensible aux valeurs du coefficient de poisson
pour les dalles pleines doublement précontraintes et propose de calculer le coefficient ()0.15
correspondant à  = 0.15 par la formule suivante :

 0.15  1 0.15  1 0.15 0  

Le coefficient 1 0.15 est donné par des tables spécifiques pour des valeurs de  variant entre
0 et 2.

5.12.5. Ponts biais


En règle générale, les grands ouvrages doivent, dans toute la mesure du possible, être projeté
droits : un biais, même modéré, complique l’exécution et induit un fonctionnement mécanique
qui peut s’écarter sensiblement des modèles de calcul de la résistance des matériaux usuelle,
surtout lorsqu’il s’agit de grands ouvrages construits par phase. Cependant, il a été démontré
que la méthode de Guyon-Massonnet conduit à des résultats valables pour les ponts biais à
condition que le biais soit supérieur à 65 grades. On fait alors les calculs avec la portée et la
largeur biaise du tablier (voir Figure 5.9). Entre 50 grades et 65 grades, la méthode peut être
encore employée en considérant la portée droite au centre de la travée et la portée biaise près
des bords, et en opérant de même pour les largeurs. En général, pour de tels cas, on a souvent
recours aux méthodes de simulation par éléments finis dont certaines sont exposées au
Chapitre 1 de ce cours.

5.12.6. Pont-dalle à travées continues biaises


5.12.6.1. Flexion longitudinale
On se ramène au cas d’une travée unique droite au moyen du paramètre d’entretoisement :
b equ

i
2bequ est la largeur droite équivalente, c’est-à-dire la largeur, donnant avec la même hauteur,
l’équivalence en inertie à la section réelle (voir § 5.12.1).
La portée biaise équivalente s’exprime par la formule :
1
 M  M 4
 i  li  1  4.8 i,i 2 i,i1 
 li 
Mi,j étant la valeur absolue de l’aire de la ligne d’influence du moment fléchissant sur l’appui j
en travée i
5.12.6.2. Flexion transversale

En plus de , on désigne par :


i : biais mécanique de la travée considérée, c’est-à-dire l’angle que forme avec la direction
perpendiculaire aux bords libres, celle des plus grands moments en travée. Cet angle est lié à

18
Cours de ponts Soltani Mohamed Rédha

l’angle de biais géométrique i par la relation approchée suivante :


i  i si i  2
i  i  100  i 1  0.5i  si i  2
2

i i sont exprimés en grades et  le rapport largeur droite équivalente/portée droite.

Fig. 5.9. Exemples de calcul des coefficients Mi,i

Fig. 5.10. Dalle biaise : biais géométrique et mécanique


Les calculs de la ligne d’influence du coefficient de flexion transversale i sont effectués pour
une travée droite équivalente de largeur 2b'  2bequ / sin i et de largeur  i   i sin  i (Figure
'

5.10).
Le paramètre d’entretoisement de la travée droite équivalente a pour valeur :
b' bequ
 
 i  i sin 2  i
'

19
Cours de ponts Soltani Mohamed Rédha

Fig. 5.11. Travée droite équivalente


Pour une charge P infiniment étroite, d’étalement 2c, d’abscisse transversale e, d’abscisse
longitudinale d (Figure 5.12), le moment transversal My(x,y,d) dans une section d’abscisse
longitudinale x située sur la fibre y est donnée par la formule générale suivante :

1  nd   nc   nx 


n


2bequ
M y  x, y, d   P  sin    sin    sin   1n  y, e 
1
csin  i n   i  
 i  
 i 

Fig. 5.12. Dalle soumise à une charge concentrée d’étalement 2c

Exemple 5.1
Soit le tablier d’un pont à travées indépendantes en béton armé constitué par cinq poutres
longitudinales et transversalement par deux entretoises de rive. Les travées ont une portée L =
20 m. Une coupe transversale de l’ouvrage est représentée sur la Figure 5.13. Déterminer :
1) les moments fléchissants maximums dans la section médiane poutre 2 produits par les
charges des systèmes A et Bc.

20
Cours de ponts Soltani Mohamed Rédha

2) les moments de torsion maximums aux appuis de la poutre 2 produits par les charges des
systèmes A et Bc.
3) les moments transversaux maximums au centre du tablier produits par les systèmes A et
Bc.

Garde-corps Glissière
1.5 m 1.5 m
0.2 m

1 0.4 m 2 3 4 5 1.2 m

0.8 m 2.1 m 2.1 m 2.1 m 2.1 m 0.8 m

Fig. 5.13. Coupe transversale du tablier


Largeur roulable = 7 m  c’est un pont de première classe
Largeur chargeable = 6 m
Nombre de voies = 6/3 = 2 voies
Largeur d’une voie = 6/2 = 3 m
1. Détermination des paramètres  et α
- Largeur réelle du tablier : 2b = 4  2.1 + 0.8  2 = 10 m  bcal = 5 m
- Largeur active du tablier : 2bcal = 5  2.1 = 10.5 m  bcal = 5.25 m
La section transversale des poutres est représentée sur la Figure 5.14.
Inertie de flexion des poutres : Ip  0.108489 m4
0.108489
Rigidité à la flexion des poutres : p  E  0.05166E
2.1
Le tablier n’est pas doté d’entretoises intermédiaires, c’est le hourdis qui joue le rôle
d’entretoisement.
0.23
Inertie de flexion des entretoises E   E  E  0.00067 E
12
Inertie de torsion des entretoises : on utilise les résultats de l’analogie de la membrane.
 1    2.1 
K p 1   2.5   1 0.43  2   10.5   2.1 0.23
 0.4  2  0.2 
a1
 2.5  1  0.249
b1
a2 1
 10.5  10  2 
b2 3
2.1
K p  0.249 1 0.43   0.23  0.018736 m 4
6

21
Cours de ponts Soltani Mohamed Rédha

0.018736 E
p   0.00446E
2  2.1

0.85 m 0.85 m
0.4 m
0.2 m

1m

Fig. 5.14. Section transversale des poutres

(0.00446  0.00067)E
  0.436
2E 0.05166  0.00067

5.25 4 0.05166
  0.78
20 0.000666

2. Moment fléchissant maximum


L’ordonnée de la poutre 2 : b/4 = 1.3125 m < y2 = 2.1 m < b/2 = 2.625 m.
Les tableaux de Massonnet fournissent les valeurs de K0 et K1 correspondants à y = 1.3125 m
et y = 2.625 m et pour les valeurs de  = 0.75 et 0.8. Pour obtenir les valeurs de coefficients
de K0 et K1 correspondant à y = 2.1 m et  = 0.78, on effectue des interpolations linéaires
doubles. Les résultats des calculs d’interpolation sont résumés dans les tableaux ci-après.
 = 0.75 Valeurs de k0
e -b - 3b/4 - b/2 - b/4 0 b/4 b/2 3b/4 b
y - 5.25 m - 3.937m -2.625 m - 1.312 m 1.312 m 2.625 m 3.937 m 5.25 m
1.312m -0.4324 0.0588 0.5657 1.092 1.5732 1.814 1.5951 1.1305 0.6074
2.625m -0.4953 -0.1809 0.1589 0.5657 1.0606 1.5951 1.9919 2.0499 1.9577
2.1 m -0,4702 -0,0851 0,3215 0,7761 1,2655 1,6826 1,8333 1,6823 1,4179

 = 0.8 Valeurs de k0
e -b - 3b/4 - b/2 - b/4 0 b/4 b/2 3b/4 b
y - 5.25 m - 3.937m -2.625 - 1.312 m 1.312 m 2.625 m 3.937 m 5.25 m
m
1.312m - 0.4898 0.0123 0.5394 1.1076 1.6478 1.9191 1.6383 1.0694 0.4362
2.625m - 0.4719 -0.1844 0.1348 0.5394 1.0595 1.6383 2.0526 2.0353 1.8428
2.1 m -0,4791 -0,1058 0,2966 0,7666 1,2947 1,7506 1,8870 1,6491 1,2804

22
Cours de ponts Soltani Mohamed Rédha

 = 0.78 Valeurs de k0
e -b - 3b/4 - b/2 - b/4 0 b/4 b/2 3b/4 b
y - 5.25 m - 3.937m -2.625 m - 1.312 m 1.312 m 2.625 m 3.937 m 5.25 m
2.1 m -0,4755 -0,0975 0,3066 0,7704 1,2830 1,7234 1,8655 1,6624 1,3354

 = 0.75 Valeurs de k1
e -b - 3b/4 - b/2 - b/4 0 b/4 b/2 3b/4 b
y - 5.25 m - 3.937m -2.625 m - 1.312 m 1.312 m 2.625 m 3.937 m 5.25 m
1.312m 0.4351 0.549 0.711 0.9377 1.2018 1.3825 1.3128 1.1584 1.0233
2.625m 0.2906 0.3804 0.5118 0.711 0.9869 1.3128 1.5717 1.5976 1.5456
2.1 m 0,3484 0,4478 0,5914 0,8016 1,0728 1,3407 1,4682 1,4220 1,3368

 = 0.8 Valeurs de k1
e -b - 3b/4 - b/2 - b/4 0 b/4 b/2 3b/4 b
y - 5.25 m - 3.937m -2.625 m - 1.312 m 1.312 m 2.625 m 3.937 m 5.25 m
1.312m 0.3923 0.5089 0.6812 0.9313 1.2308 1.4371 1.3426 1.1547 0.9971
2.625m 0.2516 0.3389 0.4720 0.6812 0.9802 1.3426 1.6305 1.6381 1.5588
2.1 m 0,3079 0,4069 0,5556 0,7812 1,0804 1,3804 1,5154 1,4448 1,3342

 = 0.78 Valeurs de k1
e -b - 3b/4 - b/2 - b/4 0 b/4 b/2 3b/4 b
y - 5.25 m - 3.937m -2.625 m - 1.312 m 1.312 m 2.625 m 3.937 m 5.25 m
2.1 m 0,3241 0,4232 0,5700 0,7894 1,0774 1,3645 1,4965 1,4357 1,3353
Pour obtenir les valeurs de k0.436, on utilise la formule d’interpolation parabolique suggérée
par Massonnet.
 = 0.78 Valeurs de k 0.436  k 0  (k1  k 0 ) 0.436
e -b - 3b/4 - b/2 - b/4 0 b/4 b/2 3b/4 b
y - 5.25 m - 3.937m -2.625 m - 1.312 m 1.312 m 2.625 m 3.937 m 5.25 m
2.1 m 0,0525 0,2464 0,4805 0,7829 1,1472 1,4864 1,6219 1,5127 1,3353
9

 K  8.67  8, les valeurs obtenues sont suffisamment précises.


1

3.1. Système Bc
On évalue en premier lieu le coefficient de majoration dynamique applicable aux charges du
système B.
0.4 0.6
  1 
1  0.2L 1  4 G
Q
L = 20 m quand il s’agit des poutres maitresses (voir fascicule 61 titre II) ;
G est le poids total de l’ouvrage dans cette travée. On admet les données suivantes :
- Epaisseur de la couche d’étanchéité + la couche de roulement = 12 cm.
- Poids de la couche d’étanchéité + la couche de roulement : 25  0.12  10 = 30 kN/m.
- Poids de la dalle en béton : 25  0.2  10 = 50 kN/m.

23
Cours de ponts Soltani Mohamed Rédha

- Poids des garde-corps, des glissières et des trottoirs  1.7 kN/m.


On en déduit le poids total : G= 81.7  20 = 1634 kN.
Q est le poids total le plus élevé des essieux du système B (2 camions par voie) qu’il est
possible de disposer sur le tablier de cette travée (20 m) : Q = 4  300  1.1 = 1320
kN, bc = 1.1 pour un pont de première classe et deux voies considérées.
0.4 0.6
  1   1.18
5 1  4 1634
1320
L’étape suivante consiste à construire la courbe d’influence des coefficients k en utilisant les
valeurs qui figurent dans le tableau de k0.436. Le graphique se construit soit sur du papier
millimétré à main levée, en choisissant des échelles appropriées pour e et k, sur Excel ou en
utilisant un logiciel de traceur courbe (Origin par exemple). Pour cet exemple nous avons opté
pour Excel. Un graphique de type Nuage de points avec courbes lissées a été utilisé pour
tracer la courbe de k. Ce type de graphique est recommandé lorsque les données représentent
une fonction. Le graphique de type Nuage de points avec courbes droites est recommandé
lorsque les données représentent des échantillons séparés. La Figure 5.15 montre la variation
du coefficient de répartition k de la poutre 2 en fonction de la position e d’une charge unitaire.
Pour avoir la disposition des roues la plus défavorable dans le sens transversal, on dispose le
maximum des roues au droit des ordonnées maximales de K tout en respectant la distance
minimale entre la roue la plus excentrée et les trottoirs et le nombre maximum de voies
chargées imposés par le fascicule 61 titre II [8].

Fig. 5.15. Courbe d’influence du coefficient K0.436 et disposition la plus défavorable des roues
des camions Bc

24
Cours de ponts Soltani Mohamed Rédha

 1er cas : une file de camion considérée (camion 1)


 q i K i 1.6  1.32
  1.46
 qi 2

Pour produire le moment fléchissant maximum dans une section C donnée, on doit disposer
l’une des charges concentrées au droit de cette section. Pour plus de détails, le lecteur peut se
référer à la publication [14] de l’auteur. La disposition des essieux des camions Bc produisant
le moment maximum en C est représentée sur la Figure 5.15.
M Tot  (12  0.5  6  2.75  12  5  12  4.25  6  2 )  1000
 145500 daN.m

Pour un pont de première classe et une voie considérée (camion 1), bc = 1.2.
144500
M2   1.46  1.2 1.18  59747daN.m
5
 2ème cas : deux files de camions considéré :
 q i K i 1.6  1.32  1.2  0.66
  1.195
 qi 4
MTot  145500  2  291000 daN.m

Pour un pont de première classe et deux voies considérées, bc = 1.1.


291000
M2   1.195  1.11.18  90247 daN.m
5
12 t 6t 12 t 12 t 6t
1 4.5 m 4.5 m 1.5 4.5 m 4m

10 m 10 m

0.5
2.75 4.25 2
5

Fig. 5.16. Disposition des essieux dans le sens longitudinal


Le moment fléchissant obtenu avec deux files de camions est plus défavorable que celui
obtenue avec une seule file.
3.2. Système A
36000
A(20)  230  1355daN / m 2
20  12

25
Cours de ponts Soltani Mohamed Rédha

Pour un pont de de première classe avec une ou deux voies chargées, les coefficients de
dégressivité transversale ont pour valeur :
a1 = 1.
3.5
a2   1,17 (largeur d'une voie = 3 m, 3.5 m pour un pont de première classe)
3
d'où : A(20) 1355  1 1.17  1585daN / m2 .
Pour deux voies chargées transversalement, la charge au mètre linéaire vaut :

q A  1585  6  9512 daN / m


Le moment total dans la section médiane vaut donc :
9512  202
M Tot   475600 daN.m
8
Pour une charge uniformément répartie transversalement, disposée sur toute la largeur
chargeable, le coefficient de répartition se calcule à l’aide de la formule suivante :
3


1
k k  y, ei  de
6
3

Pour calculer cette intégrale, on utilise la méthode du trapèze.

Fig. 5.16. Disposition transversale des charges du système A


Les ordonnées du coefficient K sont calculées à des intervalles de 0.5 m.
Pour une voie chargée :
0.5  0,42 1.1472 
k   0.52  0, 62  0.72  0.85  1   0, 749
3  2 2 
Pour deux voies chargées :

26
Cours de ponts Soltani Mohamed Rédha

0.5  0,42 1.60 


k  0.52  0, 62  0.72  0.85  1  1.13  1.25  1.40  1.50  1.57  1.60 
6  2 2 
 1.0975
Le moment maximum est obtenu avec deux voies chargées.
475600
M2   1.0975  104394 daN.m
5
On en déduit que le moment fléchissant maximum dans la section C obtenu avec le système A
est plus défavorable que celui obtenu avec le système Bc.

4. Moment de torsion maximum


Les tableaux de Massonnet fournissent les valeurs de 1 correspondant aux valeurs de  = 0.7
et 0.8. Pour  = 0.78, on effectue des interpolations linéaires. Pour obtenir les valeurs de 0.436,
on utilise la formule d’interpolation suggérée par Massonnet où 1= 0. Les résultats des
calculs sont résumés dans les tableaux ci-après.
 = 0.7 Valeurs de 1  104
e -b - 3b/4 - b/2 - b/4 0 b/4 b/2 3b/4 b
y - 5.25m - 3.937m -2.625m - 1.312 m 1.312 m 2.625m 3.937m 5.25m
1.25 m 342.56 377.35 414.34 423.47 317.64 -102.21 -537.94 -691.42 -760.27
2.5 m 216.99 250.33 291.97 333.03 336.16 208.57 -241.25 -769.91 -1052.2
2.1 m 257.17 290.98 331.13 361.97 330.23 109.12 -336.19 -744.79 -958.78

 = 0.8 Valeurs de 1  104


e -b - 3b/4 - b/2 - b/4 0 b/4 b/2 3b/4 b
y - 5.25m - 3.937m -2.625m - 1.312 m 1.312 m 2.625m 3.937m 5.25m
2.5 m 227,54 268,27 319,75 359,89 304,16 -70,11 -457,99 -553,98 -576,32
1.25 m 134,05 166,00 210,68 265,38 270,48 226,23 -186,37 -641,91 -818,97
2.1 m 163,97 198,73 245,58 295,62 281,26 131,40 -273,29 -613,77 -741,32

 = 0.78 Valeurs de 1  104


e -b - 3b/4 - b/2 - b/4 0 b/4 b/2 3b/4 b
y - 5.25m - 3.937m -2.625m - 1.312 m 1.312 m 2.625m 3.937m 5.25m
2.1 m 190.60 225.75 271.63 316.39 292.91 103.01 -308.00 -633.09 -764.61

 = 0.78 Valeurs de 0.436 104  1 0.436


e -b - 3b/4 - b/2 - b/4 0 b/4 b/2 3b/4 b
y - 5.25m - 3.937m -2.625m - 1.312 m 1.312 m 2.625m 3.937m 5.25m
2.1 m 125,85 149,07 179,36 208,91 193,41 68,02 - 203,37 - 418,03 - 504,88

4.1. Système Bc
Pour obtenir le coefficient de torsion 0.436 maximum, on dispose deux files de camions dans
le sens transversal comme il est représenté sur la Figure 5.17.

27
Cours de ponts Soltani Mohamed Rédha

  0.019  0.023  0.022  0.064


Pour pouvoir appliquer la méthode de Guyon-Massonnet, les charges concentrées doivent être
transformées sous forme de séries de fourrier (voir § 5.7). Pour obtenir le moment de torsion
maximum, qui se produit aux appuis, on dispose les roues arrière d’un des camions de chaque
file de manière à obtenir q1 maximum, soit :
 kd 
sin   1
 L 
L
d’où : d 
2

Fig. 5.17. Courbe d’influence du coefficient 0.436 et disposition transversale des roues du
camion Bc

La Figure 5.18 représente la disposition des essieux des camions dans le sens longitudinal
produisant le moment de torsion maximum.
24 t 12 t 24 t 24 t 12 t
1 4.5 m 4.5 m 1.5 4.5 m 4m

1 2 3 4 5
10 m 10 m

Fig. 5.18. Disposition longitudinale des roues produisant le moment de torsion maximum

- Essieux 1
2  6000   
q1  sin    94 daN
20  20 

28
Cours de ponts Soltani Mohamed Rédha

- Essieux 2
2  3000   5.5 
q1  sin    228daN
20  20 
- Essieux 3
2  6000   10 
q1  sin    600daN
20  20 
- Essieux 4
2  6000   11.5 
q1  sin    583daN
20  20 
- Essieux 5
2  3000    16 
q1  sin    176 daN
20  20 

0.00446
M xy 2  2  0.064  5.25   94  228  600  583  176   1.11.18
0.00446  0.00067
1275daN.m
4.2. Système A
Le coefficient de torsion  est calculé à l’aide de la formule du trapèze pour les deux cas de
chargement suivants :
- Une voie considérée :
0.5  0.017 0.019 
   0.018  0.019  0.020  0.021  0.021    0.0195
3  2 2 
- Deux voies considérées :
0.5  0.017
   0.018  0.019  0.020  0.021  0.021  0.019  0.016  0.011
6  2
0.027  4
 0.0036  0.007  0.018    10  0.0099
2 
Le moment de torsion maximum est obtenue lorsqu’on on considère deux voies chargées
puisque : 0.0099  2 = 0.0198 > 0.0195.

q A  1585  6  9510 daN / m


4  9510
q1   12109 daN / m

29
Cours de ponts Soltani Mohamed Rédha

0.00446
M xy 2   2  0.0099  5.25  12109  1094 daN.m
0.00446  0.00067
Le moment de torsion maximum dans la poutre 2 provoqué par le système A est supérieur à
celui obtenu avec le système Bc.

Fig. 5.19. Disposition transversale de la charge du système A


5. Moments transversaux
Le moment transversal au centre du tablier (x = 10 m, y = 0) est calculé en considérant les
trois premiers termes de la série de Fourrier :
   3  
M y (x, y)  5.25  1q1 sin     2q 2 sin     2  3q 3 sin   
 2  2 
 5.25  1q1  3q 3 
Les valeurs des coefficients  correspondants à y = 0 figurent dans les tables de Massonnet.
On effectue des interpolations linéaires pour avoir les valeurs des coefficients 
correspondants à  = 0.78 et  = 3  0.78 = 2.18  2 et des interpolations par la formule de
Massonnet pour avoir les valeurs des coefficients  correspondants à  = 0.436. Les valeurs
des différents valeurs des coefficients  sont résumées dans les tableaux ci-après.

n = 1  = 0.7 Valeurs de 01  104


e -b - 3b/4 - b/2 - b/4 0 b/4 b/2 3b/4 b
y - 5.25m - 3.937m -2.625m - 1.312 m 1.312 m 2.625m 3.937m 5.25m
0 -1296.31 -732.85 -113.13 675.33 1752.80 675.33 -113.13 -732.85 -1296.31

n = 1  = 0.8 Valeurs de 01  104


e -b - 3b/4 - b/2 - b/4 0 b/4 b/2 3b/4 b
y - 5.25m - 3.937m -2.625m - 1.312 m 1.312 m 2.625m 3.937m 5.25m
0 -926.82 -571.43 -145.54 496.56 1517.67 496.56 -145.54 -571.33 -926.82

30
Cours de ponts Soltani Mohamed Rédha

n = 1  = 0.78 Valeurs de 01  104


e -b - 3b/4 - b/2 - b/4 0 b/4 b/2 3b/4 b
y - 5.25m - 3.937m -2.625m - 1.312 m 1.312 m 2.625m 3.937m 5.25m
0 -1000,72 -603,71 -139,06 532,31 1564,70 532,31 -139,06 -603,71 -1000,72

n = 1  = 0.78 Valeurs de 1 104  01  (11  01 ) 0.436


e -b - 3b/4 - b/2 - b/4 0 b/4 b/2 3b/4 b
y - 5 m - 3.75 m - 2.5 - 1.25 m 1.25 m 2.5 m 3.75 m 5m
0 -534,86 -369,89 -142,95 284,52 1171,70 284,52 -142,95 -369,89 -534,86

n=3  = 2.18  2 Valeurs de 03  104


E -b - 3b/4 - b/2 - b/4 0 b/4 b/2 3b/4 b
y - 5 m - 3.75 m - 2.5 - 1.25 m 1.25 m 2.5 m 3.75 m 5m
0 25,51 -15,28 -87,57 -84,35 562,74 -84,35 -87,57 -15,28 25,51

n=3  = 2 Valeurs de 13  104


E -b - 3b/4 - b/2 - b/4 0 b/4 b/2 3b/4 b
y - 5 m - 3.75 m - 2.5 - 1.25 m 1.25 m 2.5 m 3.75 m 5m
0 -6,23 -14,52 -37,25 -47,34 397,42 -47,34 -37,25 -14,52 -6,23

n=3  = 2 Valeurs de 3 104  03  (13  03 ) 0.436


E -b - 3b/4 - b/2 - b/4 0 b/4 b/2 3b/4 b
y - 5 m - 3.75 m - 2.5 - 1.25 m 1.25 m 2.5 m 3.75 m 5m
0 4,56 -14,78 -54,34 -59,91 453,84 -59,91 -54,34 -14,78 4,55

5.1. Système Bc
Les dimensions de la surface d’application de la charge des roues du camions Bc au niveau du
feuillet moyen de la dalle sont :
a  b  0.25  1.5  0.12  0.2  0.63 m pour les roues arrière
a  b  0.20  1.5  0.12  0.2  0.58 m pour les roues avant
6000
q  9524 daN / m pour les roues arrière
0.63
3000
q  5172 daN / m pour les roues avant
0.58
L’épaisseur de la chaussée étant prise égale à 12 cm.
1  2  0.1085  0.005  0.207
3  2  0.04  0.006   0.068
La disposition des essieux des camions Bc est similaire à celle considérée pour le calcul des
moments de torsion. Cependant, on considère que les charges sont réparties longitudinalement
et concentrées transversalement pour éviter le calcul de surfaces.

31
Cours de ponts Soltani Mohamed Rédha

- Essieux 1
4  9524      0.63 
q1  sin   sin    94 daN / m
  20   2  20 
4  9524  3   3 0.63 
q3  sin   sin    271daN / m
3  20   2  20 
M y  5.25  0.207  94  0.068  271  5.4daN

Fig. 5.20. Courbes d’influence des coefficients 1 et 3 ( = 0.436) et disposition
transversale la plus défavorable des roues du système Bc

32
Cours de ponts Soltani Mohamed Rédha

- Essieux 2
4  5172   4.5    0.58 
q1  sin   sin   195daN / m
  20   2  20 
4  5172  3 4.5   3 0.58 
q3  sin   sin    255daN / m
3  20   2  20 
M y  5.25  0.207 195  0.068  255   121daN
- Essieux 3
4  9524  10    0.63 
q1  sin   sin    600 daN / m
  20   2  20 
4  9524  310   3 0.63 
q1  sin   sin     598daN / m
3  20   2  20 
M y  5.25  0.207  600  0.068  598  865daN
- Essieux 4
4  9524   11.5    0.63 
q1  sin   sin    583daN / m
  20   2  20 
4  9524  311.5   3 0.63 
q3  sin   sin     455daN / m
3  20   2  20 
M y  5.25  0.207  583  455  0.068  866daN
- Essieux 5
4  5171   4    0.58 
q1  sin   sin   176 daN / m
  20   2  20 
4  5171  3 4   3 0.58 
q3  sin   sin    284 daN / m
3  20   2  20 
M y  5.25  0.207 176  0.068  284   90daN
Le moment résultant au centre du tablier produit par les camions du système Bc vaut :
M y   5  296  121  865  796  90 1.11.18  2821daN
Les moments dues aux charges du premier terme représentent 95% du moment transversal
obtenu avec trois termes de la série de Fourrier. La considération du troisième terme est peu
significative pour le tablier étudié.

5.2. Système A
Pour obtenir les valeurs maximums des coefficients 1 et 3, on considère une seule voie
chargée dans le sens transversal qu’on calcule avec la formule du trapèze.

33
Cours de ponts Soltani Mohamed Rédha

12 t 6t 12 t 12 t 6t
1 4.5 m 4.5 m 1.5 4.5 m 4m
1 2 3 4 5
0.63 m 0.58 m 0.63 0.63 m 0.58 m
10 m 10 m

Fig. 5.21. Disposition des essieux des camions Bc

Fig. 5.22. Courbes d’influence des coefficients 1 et 3 ( = 0.436) et disposition
transversale de la charge du système A

34
Cours de ponts Soltani Mohamed Rédha

q1  6054 daN / m
4  4755
q3   2018daN / m
3
0.5  0.0183 0.1171 
1  2    0.05  0.097    0.0716
3  2 2 
0.5  0.083 0.0454 
3  2    0.030    0.0037
3  2 2 

M y  5.25  0.0716  6054  0.0037  2018  2315daN


Les moments dues aux charges du premier terme représentent plus de 98% du moment
transversal obtenu avec trois termes de la série de Fourrier. La considération du troisième
terme est peu significative pour le tablier étudié.
Les camions du système Bc produisent un moment transversal au centre du tablier plus
défavorable que celui produit par le système A.
Pour le tablier étudié aucune disposition transversale ne permet d’obtenir un moment négatif.

35
Cours de ponts Soltani Mohamed Rédha

BIBLIOGRAPHIE

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épreuves des ponts routes. Fascicule spécial n° 72-21 bis. Editions du journal officiel.
9 décembre 1980.
[9] PSIDP-EL - Ponts dalles precontraints d' inertie constante Guide de calcul. SETRA, 2000
[10] J. A. Calgaro. Projets et construction des ponts. Analyse structurale des tabliers des
ponts. Presses de l’Ecole Nationale des Ponts et Chaussées. Paris 1999.
[11] J. A. Calgaro, Calcul pratique des dalles minces, Master Ouvrages d'Art, ENPC, 1987.
[12] Cahier des prescriptions communes applicable aux marchés des travaux publics
relevant des services de l’équipement. Fascicule 61 Titre V - conception. calcul et
épreuves des ouvrages d’art. Fascicule n° 77-647. Editions du journal officiel. 22 juin
1977.
[13] M.R. Soltani. Dimensionnement des ponts, Support de cours de l’Université de
Tébessa, 2021.
[14] M.R. Soltani. Lignes et surfaces d’influence.
https://www.academia.edu/61873965/Lignes_et_surfaces_dinfluence.
https://www.researchgate.net/publication/353402783_Lignes_d'influence_despoutres_
et_des_arcs_isostatiques.
[15] M.R. Soltani. Revue des méthodes de calcul des ponts à poutres.
www.academia.edu › 61515988 › Chapitre_1_Revue_des.
www.researchgate.net/publication/359285671_CHAPITRE_1_Revue_des_methodes_
d'Analyse_des_tabliers_des_ponts_a_poutres.
[16] M. Ben ouézdou. Cours d’ouvrages d’art tome 2 : Dimensionnement. Cours de l’Ecole
Nationale d’Ingénieurs de Tunis, Octobre 2008.
www.academia.edu › 49545484 › Cours_d’Ouvrages_dArt.

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