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CHAP.

1 : INTRODUCTION A L’ETUDE DU DEVELOPPEMENT HUMAIN

PLAN

1 – Définitions

2 – Mécanismes généraux du développement


2 – 1 – Les principes fondamentaux du développement
2 – 2 – Le déterminisme et la régulation du développement

3 – Le calendrier du développement prénatal ou anténatal dans l’espèce humaine


3 – 1 – La période embryonnaire
3 – 2 – La période fœtale

4 – Diagnostic et datation de la grossesse

5 – La maturation postnatale

OBJECTIFS

1. Définir les différentes notions du développement


2. Décrire les mécanismes généraux du développement
3. Enumérer les différentes étapes du développement prénatal humain et leurs caractéristiques
respectives

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1 – DEFINITIONS
Le terme de développement désigne l’ensemble des processus irréversibles qui évoluent dans le
temps et qui aboutissent à l’organisation morphologique et fonctionnelle des organismes vivants.
Toutes les structures de ces organismes très complexes se constituent à partir des deux
premières cellules : les blastomères qui s’individualisent à partir du zygote issu de la fécondation
entre le spermatozoïde et l’ovule.

Le développement remplit deux fonctions principales.


- La première fonction comporte la formation (différenciation) et l’organisation de tous les
différents types cellulaires de l’organisme.
- La deuxième fonction est la reproduction : la formation permanente de nouveaux individus au
sein des espèces. On décrit la reproduction non sexuée et la reproduction sexuée
Chez les êtres unicellulaires comme les bactéries et les amibes la reproduction est non sexuée
représentée par une division cellulaire normale ou mitose. Chez les êtres pluricellulaires dont
l’espèce humaine, la reproduction est sexuée et nécessite deux individus dont l’un est masculin et
l’autre féminin. Hormis les jumeaux monozygotes, « l’hérédité biparentale » crée une diversité qui
rend chaque individu « unique ».

Le développement comporte deux périodes séparées par la naissance : le développement


anténatal ou prénatal et le développement postnatal.
Lorsque l’on examine, pour l’ensemble des mammifères et pour l’espèce humaine : la durée de la
grossesse, le poids du nouveau-né et le poids de l’adulte, on constate que le développement
anténatal est en moyenne 26 fois plus rapide que le développement postnatal

Le terme d’embryologie désigne l’ensemble des notions acquises concernant le développement


prénatal des êtres organisés dont la reproduction est sexuée.
Les notions d’embryologie se répartissent en deux groupes : l’embryologie descriptive et
l’embryologie causale. L’embryologie descriptive établit l’inventaire des éléments et des structures
qui apparaissent au cours du développement anténatal de l’œuf. L’embryologie causale définit les
mécanismes du développement embryonnaire, d’une part grâce aux techniques de l’embryologie
expérimentale, d’autre part grâce aux observations des malformations spontanées ou provoquées
dont l’ensemble constitue la tératologie et la tératogenèse expérimentale.

Dans l’espèce humaine, le dépôt des spermatozoïdes au fond du vagin marque le terme du
rapport sexuel dont le déroulement correspond à un ensemble de phénomènes appelés réactions
sexuelles : érection, orgasme et éjaculation chez l’homme ; lubrification, dilatation vaginales et
orgasme chez la femme. Le déclenchement des réactions sexuelles est provoqué par le désir
sexuel et leur enchaînement s’accompagne de sensations de plaisir qui culminent avec l’orgasme.
La sexualité humaine est une fonction biologique dont gamétogenèse et fécondation ne sont que
des composantes. Cette fonction assure la pérennité de l’espèce mais aussi celle des individus.
Elle met en jeu des appareils génitaux masculin et féminin dont l’anatomie et la physiologie sont,
dans leurs différences et leur interaction, adaptées à la réalisation d’un nouvel individu.

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2 – MECANISMES GENERAUX DU DEVELOPPEMENT

2.1. Les principes fondamentaux du développement


Les deux premiers blastomères ou blastomères initiaux issus du zygote vont donner naissance à
un organisme complexe doté de fonctions multiples grâce à 4 mécanismes généraux :
1 – L’établissement du génome diploïde, le génome de procréation, constitué de couples de
chromosomes dont l’un est d’origine paternelle et l’autre d’origine maternelle. Ce génome
détermine le plan général de l’organisation de l’individu. Ce plan général est transmis de
génération en génération suivant les lois de l’hérédité.
2 – La multiplication des cellules ou prolifération cellulaire apparues après fragmentation des deux
blastomères assure, à partir de la fin de la première semaine suivant la fécondation, la croissance
en volume et en poids.
3 – Au fur et à mesure qu’apparaissent de nouvelles cellules, certaines se différencient sur le plan
morphologique et fonctionnel.
4 – Les cellules différenciées constituent des tissus et des structures dotés de fonctions
spécifiques qui confèrent à l’organisme son individualité, et, pour certaines d’entre elles adaptent
son fonctionnement à l’environnement.

2.2. Le déterminisme et la régulation du développement


2.2.1. Le déterminisme
Le déterminisme du développement est génétique. Le rôle le plus apparent du génome de
procréation est le déterminisme du sexe gonadique : le caryotype est 46 XX pour le sexe féminin
et 46 XY pour le sexe masculin.
Il existe une notion d’empreinte génomique ou parentale dans le développement, c’est-à-dire que
le génome d’origine maternelle et le génome d’origine paternelle s’expriment de façon
indépendante dès le début du développement

2.2.2. La régulation du développement


La régulation du développement résulte de l’action du génome et de mécanismes liés d’une part,
à l’embryon lui-même, et d’autre part à l’environnement qui lui est imposé par l’organisme
maternel.
Elle évolue suivant le même schéma général dans la période anténatale et la période postnatale
en réaction à des facteurs déclenchants et stimulants de nature différente.

 La régulation du développement anténatal


Dans l’espèce humaine, la période prénatale comporte deux phases : une phase embryonnaire et
une phase fœtale. Pour chaque phase, les facteurs de régulation sont liés à l’embryon ou au
fœtus d’une part et au milieu maternel d’autre part.

Le mécanisme fondamental de régulation de la phase embryonnaire est décrit sous le nom


d’induction. Ce terme désigne le fait qu’une région ou l’un des constituants de l’embryon va
conditionner le développement, l’organisation et la différenciation des zones ou structures
voisines.

Au cours de la phase fœtale, les structures endocrines embryonnaires puis fœtales contribuent à
régler la différenciation des ébauches des organes. La structure endocrine de l’ébauche de la

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gonade mâle contrôle la différenciation des voies génitales dès la fin de l’embryogenèse.
L’hypophyse fœtale règle le développement des glandes endocrines qu’elle commence à
contrôler.
Le milieu maternel influe sur le développement de l’embryon et du foetus. Ainsi le diabète
maternel et l’hypertension artérielle maternels troublent le développement embryonnaire et fœtal.
L’administration à la mère de substances diverses possédant des propriétés antimitotiques
provoque des malformations de nature variable suivant le moment du traitement. Des infections
diverses contractées par la mère peuvent provoquer la mort de l’embryon ou des malformations
diverses variables.

 La régulation du développement postnatal


Elle est d’ordre hormonal et favorisée par les facteurs nutritionnels.
La croissance squelettique est réglée par l’hormone somatotrope hypophysaire, favorisée par les
hormones thyroïdiennes et parathyroïdiennes. Les vitamines A et du groupe D sont
indispensables à son évolution harmonieuse. Le développement et la différenciation de l’appareil
de la reproduction sont réglés par les hormones gonadiques sous contrôle hypophysaire antérieur.

 Le mécanisme général
Trois processus fondamentaux apparaissent dès l’embryogenèse et se poursuivent de façon plus
limitée tout au long du développement. Ce sont les processus :
a. de croissance différentielle (une zone de l’embryon se développe plus rapidement que les autres)
souvent accompagnés de migrations cellulaires
b. d’accolement et de fusion d’ébauches qui permettent la constitution d’organes uniques à partir de 2
ébauches distinctes
c. de régression élective qui font disparaître des structures ou des organes transitoires.

3– CALENDRIER DU DEVELOPPEMENT ANTENATAL DANS L’ESPECE HUMAINE

Au cours du développement prénatal, l’œuf fécondé d’environ 140µm de diamètre et quelques


fractions de milligrammes devient un individu d’environ 50cm et de 3kg, fait de plusieurs milliards
de cellules. La naissance avec le passage de l’environnement liquidien intra-utérin à un
environnement aérien marque un changement radical pour le nouveau-né. Le développement
postnatal se poursuit jusqu’à la fin de la puberté et permet l’achèvement de la maturation du
système nerveux, du squelette et de l’appareil génital, principalement.

3.1. Le calendrier du développement prénatal ou anténatal


Le développement prénatal est partagé arbitrairement en deux périodes :
- La période embryonnaire couvre les 60 premiers jours du développement calculés à partir du
moment présumé de la fécondation. C’est la période de mise en place des organes ou
organogenèse et de modelage de l’aspect extérieur de l’embryon ou morphogenèse.
- La période fœtale correspond aux sept derniers mois de la grossesse où l’embryon devient un
fœtus. C’est la période de croissance et de maturation des fonctions nécessaires à l’autonomie du
nouveau-né.

3.1.1. La période embryonnaire


La période embryonnaire est courte (8 semaines), mais fondamentale. Elle se caractérise par une
succession de stades morphologiquement définis.
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 Les quatre premières semaines se caractérisent par la transformation de l’œuf fécondé en morula, puis
en blastocyste, où le disque embryonnaire et les tissus annexiels s’individualisent.
 Le 2ème mois du développement est la période de l’organogenèse et de la morphogenèse. A l’exception
des organes génitaux externes, tous les organes se mettent en place et s’organisent en système ou
appareil.

3.1.2. La période fœtale


A la période fœtale qui va du début du 3 ème mois à la naissance, l’embryon prend le nom de fœtus.
Cette période est dominée par la croissance rapide du fœtus et du placenta, des modifications de
proportions des segments du corps et la maturation des organes.

 La croissance fœtale
L’évolution de la longueur vertex-coccyx et d’autres paramètres (poids, taille du pied etc.)
témoigne de la croissance du fœtus. L’inégalité de vitesse de croissance des différents segments
du corps modifie les proportions entre la tête, le tronc et les membres.

 La régulation de la croissance et de la maturation fœtales


La régulation de la croissance fœtale est multifactorielle, contrôlée par des facteurs génétiques et
foeto-placentaires, et modulée par des facteurs maternels. La déficience d’un de ces éléments
peut retentir sur la croissance fœtale.

4 – DIAGNOSTIC ET DATATION DE LA GROSSESSE


La grossesse évoquée sur un retard de règles est habituellement confirmée au moyen des tests
diagnostiques disponibles dans le commerce, basés sur une réaction immunologique utilisant des
anticorps monoclonaux pouvant détecter l’hormone gonadotrophine chorionique (hCG), éliminée
dans les urines

L’âge de la grossesse est important à déterminer avec précision pour apprécier la croissance
fœtale. L’âge gestationnel est estimé par les embryologistes en semaines de développement, à
partir de la date présumée de la fécondation (âge réel ou post-conceptuel), mais en dehors des
FIV, le moment de la fécondation est difficile à établir avec précision.
En pratique, le terme de la grossesse est évalué par les obstétriciens en semaines d’aménorrhée
SA), avec comme repère le premier jour des dernières règles. Cette évaluation conduit à inclure
dans l’âge gestationnel, les 15 premiers jours du cycle où la femme n’est pas enceinte.

La durée de la grossesse peut être comptée en jours, en semaines, en mois civils ou en mois
lunaires. Pour les embryologistes elle est en moyenne de 266 jours, 38 SD, 8 mois ¾ ou 9
« lunes » et demi. Pour les obstétriciens, elle est de 280 jours, 40 SA, 9 mois ¼ ou 10 « lunes ».
La viabilité théorique est fixée légalement à 22SA. Une naissance avant 37SA est dite
prématurée. La postmaturité correspond à une naissance après le terme de 41SA.

5 – LA MATURATION POSTNATALE

A la naissance, le nouveau-né s’adapte aux conditions de la vie extra-utérine. L’enfance est


marquée par la croissance staturo-pondérale et le développement psychomoteur. Cette période
se termine à la puberté marquée par l’apparition des caractères sexuels secondaires.

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L’adolescence signe la maturation sexuelle et affective et la fin de l’ossification avant l’entrée dans
l’âge adulte

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