La sanction du recours, c’est-à-dire la décision prise par le juge à la suite
de l’instruction du recours, est régie par les articles 48 à 64 de la loi du 29 décembre 2006 fixant l’organisation et le fonctionnement des tribunaux administratifs ainsi que par les articles 104 à 107 de la loi no 2006/016 du 29 décembre 2006 fixant l’organisation et le fonctionnement de la Cour Suprême.
SECTION I : LE JUGEMENT OU L’ARRET
Les décisions des tribunaux administratifs et de la chambre administrative sont rendues en audience publique. Elles sont rendues après délibéré à la majorité des voix des juges ayant suivi les débats. Elles comportent les mentions suivantes : 1- Un préambule qui débute ainsi qu’il suit : « Au nom du peuple Camerounais, le Tribunal Administratif ou la Chambre Administrative » ; 2- Un dispositif divisé en articles et précédé du mot « Décide » ; 3- Elles indiquent : - La composition de la juridiction, les noms des parties et leurs conclusions. - Les principales dispositions législatives et règlementaires dont il a été fait application ; - Que le rapporteur, les parties, leurs mandataires ou défenseurs et les procureurs généraux ont été entendus ; - Qu’il a été statué sur les pièces du dossier en audience publique après délibéré. Ces décisions sont rendues de façon contradictoire ou par défaut. Elles sont motivées et datées. Leurs minutes sont signées par le Président, les assesseurs et le greffier et sont conservées au greffe de la juridiction. Enfin, elles sont notifiées aux parties dans les huit jours de leur enregistrement par les soins du greffier en Chef. SECTION II : L’AUTORITE DE CHOSE JUGEE L’autorité de chose jugée des décisions des juridictions administratives signifie que l’on ne peut plus remettre en question ce qui a été jugé. Cela confère donc à ces décisions une force de vérité légale et par voie de conséquence une force obligatoire. C’est l’application du vieil adage « res judicata pro veritate habetur ». Cette force obligatoire qui dérive du caractère de vérité légale attachée aux questions soumises et tranchées par le juge se traduit concrètement par cette formule exécutoire apposée au bas des jugements et arrêts : « REPUBLIQUE DU CAMEROUN » « AU NOM DU PEUPLE CAMEROUNAIS »