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INTRODUCTION
Relation langue-culture
La langue enracinée dans une culture des locuteurs fait que l’emploi des mots transmet et
reflète, directement, leur interprétation et leur vision de la réalité, leurs attitudes, leurs valeurs
et leurs comportement qui sont connus et validés par tout celui qui habite une aire géographique.
A travers la langue on peut facilement accéder à la culture partagée dont l’accès se fait
spécialement à travers les mots à charge culturelle. Rappelons que trois raisons sont à l’origine
de l’interdépendance langue et culture :
Premièrement, la langue en général est le véhicule de la littérature, des arts, des sciences,
des mythes, des rites et comportements;
Deuxièmes, la langue est le produit en évolution continue qui crée des néologismes,
comme le nom déposés lexicalisés en kiswahili de Lubumbashi, pour s’adapter aux
réalités;
Troisièmement, la langue, par recours à ces néologisme et mots à charge culturelle, est
productrice de représentation et attitude personnelles ou collectives dans les échanges
communicatifs.
Les contenus culturels exprimés dans une langue sont propres à cette langue et à sa culture, et
peuvent également variés d’une société à une autre. Ce qui revient à dire que quand on entre en
contact avec autres peuples, on peut se rendre vite compte qu’ils parlent une langue différente,
s’habillent d’une manière différente et ont des pratiques différentes, lesquelles les font identifier
comme des membres d’une société à part entière. D’où l’impossibilité de dissocier le lexique
et la culture.
Les 4 compétences de la pratique des langues
Ainsi, chaque niveau vise 4 compétences : la compréhension orale, la compréhension écrite,
.l’expression orale et l’expression écrite. Nous pouvons résumer ces 4 compétences sous 4
verbes :
Ecouter : l’étudiant peut comprendre des mots familiers et des expressions les plus
courantes au sujet de lui-même, de sa famille et de l’environnement concret et immédiat.
Lire : l’étudiant peut comprendre des mots familiers, des mots courants ainsi que des
phrases
Prendre part à une conversation : l’étudiant peut communiquer, poser des questions sur
des sujets varies ou sur ce dont il a immédiatement besoin, ainsi que répondre à des
questions.
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S’exprimer oralement en continu: l’étudiant peut utiliser des expressions et des phrases
pour décrire son lieu d’habitation et les gens qu’il connait...
Ecrire: l’étudiant peut remplir un document administratif ou établir un document.
L’étudiant peut porter des détails personnels dans un questionnaire.
PREMIERE PARTIE
L’EXPRESSION ORALE :
CHAP I L’ALPHABET PHONETIQUE INTERNATIONAL (A.P.I.)
LIMINAIRE : L’API
Il n’y a qu’une correspondance assez faible en français entre les sens des mots tels qu’ils sont
prononcés dans la langue parlée et les signes par lesquels ils sont représentés dans les langues
écrites. D’où découle une des grandes difficultés de la prononciation et d’ailleurs aussi de
l’orthographe.
Cette différence provient du fait que la langue parlée évolue beaucoup plus rapidement que la
langue écrite.
C’est ainsi que de siècle en siècle le fossé entre l’une et l’autre s’est agrandi. En gros,
l’orthographe française est demeurée ce qu’elle était au XIIe siècle et représenté donc à peu
près l’état de la prononciation d’alors.
Tandis que l’alphabet comprend 26 lettres, le français parlé d’aujourd’hui recourt à 36
Sons.
Parmi les 26 lettres de l’alphabet, on compte 5 voyelles, alors que le français parlé
d’aujourd’hui en compté 16.
Ii y a donc nécessairement des lettres qui servent à représenter plus d’un son. Par
exemple S qui représente S dans « SON »,
Qui représente Z dans « MAISON » Et que dans « NOS » soit ne représente rien:
«NOS » soit représenté Z : «NOS AMIS ».
De plus, on a délibérément ajouté à l’orthographe française, surtout il y a trois ou quatre
siècles, des lettres parfaitement inutiles dont la seule valeur en certains cas est de
rappeler pour l’œil des formes originelles, surtout latines, depuis longtemps disparues
dans la prononciation.
Exemple : baptême : P ont prononcé.
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. Les consonnes;
. Les semi-voyelles ou semi-consonnes.
Les voyelles
Le français à 16 voyelles parmi lesquelles nous distinguons 12 voyelles orales et 4 voyelles
nasales (voir tableau ci-dessous).
Tableau à compléter
VOYELLES
CONSONNES
[i] il, épi, lyre
[p] père, soupe
[e] blé, aller, chez, épée
[t] terre, vite
[ε] lait, merci, fête
[k] cou, qui, sac, képi
[a] ami, patte
[b] bon, robe
[ɑ] pas, pâte
[d] dans, aide
[ɔ] fort, donner, sol
[g] gare, bague, gui
[o] mot, dôme, eau, saule, zone
[f] feu, neuf, photo
[u] genou, roue
[s] sale, celui, ça, dessous, tasse, nation
[y] rue, vêtu
[ø] peu, deux [ ʃ] chat, tache, schéma
[j] yeux, paille, pied, panier [*] (pas de liaison) héros, onze, yaourt
[w] oui, fouet, joua (et joie) [ŋ] (mots empruntés à l’anglais) camping
PRATIQUES
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C'est le dernier_examen.
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verbe promener.
Vous pensez # obtenir un
Aiment - ils ces gâteaux ? Je
rendez-vous ?
les_emmène ?
Tu gardes # un secret.
Allez-vous – en ! Ils_y vont
demain. Nous sommes allés # au
cinéma.
- adverbe + mot suivant - groupe nom ↔ groupe - dont + mot suivant
- préposition + mot verbe - quand + mot suivant
suivant - et + mot suivant
Quand...on le voit, on est
- quant (= en ce qui - préposition + nom
impressionné.
concerne) propre
- mot composés / - devant un « h » aspiré
Ce dont...il parle est
locutions - devant 1, 8 et 11
passionnant.
Autre
J'ai trouvé ce film est Et # après # Angers, nous
très_intéressant, mais celui-là sommes_allés manger des #
est sans_intérêt. haricots avec mes # huit
cousins. Mes cousins # adorent
Quant_à moi, je n'ai aimé aucun
ça !
des deux.
PRATIQUES
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PRATIQUES
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CHAP. IV LA SYLLABE
La cédille
La cédille se place sous le —c- devant —a-, -o-, -u- pour transcrire le son [s] ; sans la cédille,
le
—e- placé devant ces voyelles transcrit le son [k]:
Il avança / il capota ; nous avançons f nous racontons ; un aperçu / elle recula
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I.2. L’hyperbole
L’hyperbole est l’ensemble des procédés d’exagération. Ils touchent aussi bien la syntaxe que
le lexique, par une exagération rendue manifeste par l’accumulation ou par l’emploi de mots
exagérés.
Exemple
J’ai une faim de loup. (Pour dire :j’ai très faim.)
II. Figures d’analogie
Les figures d’analogie sont des figures qui établissent des liens entre des idées pour mettre en
relief leurs similitudes et leurs ressemblances. Dans les figures d’analogie, il se crée toujours
un lien entre deux idées ou deux mots. Dans cette catégorie de figures, on compte : l’allégorie,
la comparaison, la métaphore, la personnification et la prosopopée.
II.1. Allégorie
Une allégorie est une figure de style caractérisée par abstraction par une image, souvent par un
être
vivant. C’est aussi une métaphore prolongée, elle concrétise une idée abstraite pour la faire
mieux comprendre.
Exemple
Cet enfant est doux, c’est un agneau, c’est un prêtre.
II.2. Comparaison
Une comparaison est l’établissement d’un rapport de ressemblance entre deux éléments (idées
ou objets), par une analogie entre ces deux éléments: le comparé et le comparant. La
comparaison se fait grâce à un terme de comparaison. (Comme, ainsi que, plus... que, moins..,
que, de même que, . . semblable à, pareil à, ressembler, on dirait que...)
Exemple
Une belle jeune fille aux cheveux noirs comme le jais aux yeux veloutés comme ceux
de la gazelle, se tenait debout et adossée à une cloison.
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II.3. Métaphore
Le terme “métaphore” vient du grec metaphora, (le transport, transposition, transfert de sens).
La métaphore est la désignation d’un objet ou une idée par un terme qui convient pour un(e)
autre, et qui est lié au précédent par une analogie. C’est en quelques sortes une comparaison
sans termes comparatifs.
Exemple
L’homme est un loup (1’homme est méchant comme un loup)
II.4. Personnification
La personnification est l’attribution des caractéristiques propres aux êtres humains à des entités
abstraites, à des animés ou inanimés. Dans la personnification, on associe un élément inanimé
ou animal à un mot réservé d’ordinaire à un être humain.
Exemple
L’habitude venait me prendre dans les bras et me porter dans son lit.
II.5. Prosopopée
La prosopopée est une figure d’analogie qui consiste à faire parler une personne morte ou
absente, un animal, un objet inanimé ou encore une abstraction.
Exemple
La nature lui dit « Je suis l’impassible théâtre»
III. Figures d’atténuation ou d’omission
Une figure d’atténuation est une figure visant à réduire la force d’un mot ou d’une expression.
Dans cette catégorie, on retrouve l’euphémisme et la litote.
III.1. Euphémisme
Le terme “euphémisme” vient du grec phêmi (je parle) et eu (bien, heureusement) : Le terme
était utilisé dans 1’ Antiquité pour éviter les termes qui pouvaient attirer le malheur, des termes
comme la mort, l’accident, la stérilité.
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Un euphémisme est l’emploi d’un mot ou une expression adoucie pour exprimer une idée ou
une réalité choquante ou désagréable.
Exemple
Pays en voie de développement au lieu de pays sous-développé.
III.2. Litote
La litote est une figure consistant à dire moins pour suggérer davantage.
Exemple
Si je la haïssais, je ne la fuirais pas.
La double négation fréquemment utilisée en français fait aussi partir de la litote
IV. Figures de construction
Une figure de construction est une figure consistant à utiliser la construction syntaxique, non
pas le lexique, pour rendre un énoncé expressif Dans cette catégorie, on trouve — l’anacoluthe,
l’asyndète, le polysyndète, la parataxe, l’ellipse, le parallélisme.
IV.1. Anacoluthe
Une anacoluthe est une figure de construction qui consiste à effectuer volontairement une
rupture dans la cohésion syntaxique d’un énoncé pour lui donner un effet rhétorique.
Exemple
La vielle hypocrisie, je me souviens d’elle avec regret
IV.2. Asyndète
Une asyndète est figurée de construction caractérisée par la suppression de conjonctions de
coordination dans l’ordre grammatical ou sémantique. De la sorte, on supprime délibérément
les conjonctions qui normalement sont nécessaires dans la construction de la phrase, à la place,
on utilise la ponctuation.
Exemple
Les femmes, les enfants, les oncles.
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IV.3. Polysyndète
Le polysyndète est un procédé contraire à l’asyndète, elle consiste à multiplier les liens de
coordination plus qu’il ne serait nécessaire.
Exemple
Puisque tu reconnais ta faute, puisque tu l’avoues je te pardonne.
IV4. Parataxe
La parataxe est une ellipse du lien syntaxique (conjonction, adverbe de liaison) entre deux
phrases ou propositions. Elle se traduit par la juxtaposition de deux propositions qui devraient
normalement être unies par un rapport syntaxique de subordination. C’est une manière de
construire des énoncés en juxtaposant leurs éléments sans spécifier les rapports qui les unis.
Exemple :
«D’accord. Mais pesez le mal et le bien. Dans mille ans d’ici, il fera verser des larmes; il sera
l’admiration des hommes.
IV.5. Ellipse
Une ellipse est l’omission de certains éléments nécessaires à la compréhension d’un texte.
L’ellipse permet d’accélérer la narration en supprimant certains mots ou événements.
Exemple
Paul va à l’église trois fois par semaine, Michel, lui, deux fois.
IV.6. Parallélisme
Un parallélisme est la reprise d’éléments symétriques au sein d’un énoncé. Il peut s’agir d’une
reprise sonore, prosodique ou métrique.
Exemple
Ta haine, il la guérit; ta démence, il te l’ôte.
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Exemple
« Paris, Paris outragé ! Paris brisé ! Paris martyrisé ! Mais Paris libéré!
L’anaphore est fréquemment utilisée en grammaire où il est défini comme étant un procédé par
lequel un mot ou un groupe de mots rappelle un autre mot ou groupe de mots déjà énoncé dans
le texte (un antécédent).
VI.2. Répétition
La répétition est l’emploi des mêmes mots plusieurs fois dans un vers, phrase ou proposition.
On recourt à la répétition pour mettre en relief un mot ou pour donner du rythme.
Exemple
Cet ami connaît mes alarmes, [s}’] Son amour guérit ma douleur. Sa main essuie toutes
mes larmes, {s} Doux Sauveur, doux Sauveur
V.3. L’anadiplose
L’anadiplose est la répétition du dernier mot employé dans une phrase, au début de la phrase
suivante pour le mettre en relief
Exemple : Je suis un gardien de brebis, {s1’jLes brebis, ce sont mes pensées {a t mes pensées
sont toutes sensations.
VII. Figures d’opposition
Les figures d’opposition sont des figures qui font intervenir dans un même énoncé, des idées
contraires. Ce rapprochement d’idées dans un même énoncé permet de créer l’opposition entre
elles en rapprochant les contraires ou en simulant la confusion des sentiments.
VII.1. Antiphrase
L’antiphrase est un procédé qui consiste à employer un mot ou une phrase dans un sens contraire
à son sens véritable. L’ironie repose souvent sur l’antiphrase.
Exemple
Beau cadeau d’anniversaire, ma maison a été cambriolée.
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VII.2. Antithèse
Une antithèse est un rapprochement de deux idées opposées dans un même énoncé pour mettre
en relief une opposition.
Exemple:
Les pieds ici, les yeux ailleurs.
VII.3. Chiasme
Un chiasme est une figure d’opposition qui consiste à disposer des termes de manière croisée
suivant la structure AB I BA.
Exemple
Un roi chantait en bas, en haut mourait un Dieu. Ces murs maudits par Dieu, par
Satan profanés.
VII.4. Oxymore ou oxymoron
Un oxymore est une figure qui consiste à rapprocher dans un même syntagme deux termes de
sens opposé.
Exemple C’était une merveilleuse grimace.
VIII. Figures de substitution
Ces sont des figures de style qui permettent de remplacer des termes par d’autres dans le but de
mettre en valeur l’expressivité du discours.
VIII.1. La métonymie
La métonymie est la désignation d’un objet ou d’une idée par un terme différent de celui qui lui
convient. La compréhension se fait par analogie ou par relation de cause à effet. La métonymie
peut se faire par désignation de :
un tout par une de ses parties : les ailes pour un avion;
un objet par sa matière : un verre pour un récipient en verre;
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un contenu par son contenant : boire un verre pour dire boire le contenu d’un verre;
un lieu par l’activité qui s’y pratique : un théâtre, une cuisine;
une activité par l’instrument ou l’objet qu’on utilise: faire du piano, jouer aux cartes;
une cause par l’effet qu’il produit: boire la mort pour boire le poison;
un écrivain par son œuvre : lire un Flaubert;
VIII.2. Périphrase
Une périphrase est une figure de substitution qui consiste à dire en plusieurs mots ce qu’on
pourrait dire en utilisant un seul mot
Exemple
Le pays au mille collines (le Rwanda)
VIII.3. Synecdoque
Une synecdoque est une figure du discours qui consiste à élargir ou à restreindre le sens d’un
mot.
C’est une forme particulière de la métonymie dans laquelle on prend une partie pour désigner
le tout (ou l’inverse). Lorsqu’on prend une partie pour désigner le tout, on parle de la
synecdoque généralisant À l’inverse, il s’agit de la synecdoque particularisante.
Exemple
La Belgique a déjà joué une demi-finale de la coupe de monde de football. (La Belgique
au lieu de l’équipe nationale de football de la Belgique) II s’agit d’une synecdoque
particularisante car on prend un tout pour l’une de ses composantes.
Avec la faillite du Camair, le Cameroun n’a plus des ailes. (Ailes partie d’un avion
prisses pour désigner l’avion). II s’agit d’une synecdoque généralisant car on prend une
partie pour un tout.
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