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Master de Mécanique

1ère année
Calcul scientifique
Semestre 8
Mars 2024

TP
Aérodynamique
"Écoulement autour d’une aile"

BANCK Noah

BEN ABICHA Wael

NDIAYE Ablaye

LAYOUNI Mohamed Hussem

LE NESTOUR Tiphanie

SINTES Lucas

1
Sommaire
1 Question 1 3

2 Question 2 3

3 Question 3 4

4 Question 4 4

5 Question 5 6

6 Question 6 6

7 Question 7 10

8 Question 8 10

2
1 Question 1
Pour cette question, on se propose de mesurer la vitesse de l’écoulement incident U∞ à l’aide d’un tube de Pitot.
Pour cela, nous utilisons un manomètre qui nous donne la différence de pression en amont de l’écoulement et un
point d’arrêt.
1
En utilisant le théorème de Bernoulli : P + ρgz = ρU 2 = cste et pour une différence de pression de : ∆P =
2
304 P a, nous obtenons la vitesse de l’écoulement incident par la formule :
s r
2∆P 2 × 304
U∞ = = ≈ 22, 2 m.s−1
ρair 1, 23

On se propose aussi de mesurer les différentes pressions quand l’on débranche un des deux fils du manomètre. La
manomètre nous donne la pression dynamique Pdyn . On observe qu’en débranchant tour de rôle un des deux fils,
nous obtenons une petite valeur ainsi qu’une plus grande valeur de pression.
La formule de la pression totale est donnée par :

Ptot = Ps,pitot + Pdyn ⇔ Pdyn = Ptot − Ps,pitot

On remarque que l’on peut écrire la pression dynamique comme :

Pdyn = (Ptot − Patm ) − (Ps,pitot − Patm ) = (Ptot − Patm ) + (Patm − Ps,pitot )

La plus petite valeur obtenue en débranchant un fil du manomètre est :

Patm − Ps,pitot = 42 P a

Et la plus grande valeur obtenue en débranchant un fil du manomètre est :

Ptot − Patm = 266 P a

2 Question 2
Dans cette question, nous allons avoir besoin de mesurer des différences de hauteur d’eau ainsi que d’utiliser la
relation de l’hydrostatique pour déterminer la pression au niveau des différentes prises situées sur l’aile.
Démonstration de la relation de l’Hydrostatique :
On considère que nous sommes en statique :
X→ − →
− −−→ →
− →

F ext = 0 ⇔ −grad(P ) + P = 0



avec P = ρ→

g , le poids par unité de volume.
Le poids est une force conservative donc elle dérive d’une énergie potentielle :

− −−→ ∂ Ep
P = −grad(Ep ) ⇔ −ρg = − ⇒ Ep = ρgz
∂z
Nous avons donc :

− −−→
P = −grad(ρgz)
On se retrouve finalement avec :
X→− −−→
F ext = grad(P + ρgz) = 0 ⇒ P + ρgz = cste

3
3 Question 3
On se propose ici de calculer le coefficient de pression donné par la formule suivante :
Pj − P∞
Cp,j =
q∞
1
avec q∞ = 2
ρair U∞ .
2
D’après la configuration de notre expérience, nous pouvons écrire :
(
Pj = Ps,aile
P∞ = Ps,pitot

Nous pouvons alors écrire le coefficient de pression comme :


Ps,aile − Ps,pitot
Cp,j =
q∞
Nous pouvons réécrire cette expression afin de faire apparaître la pression atmosphérique :
   
Ps,aile − Patm − Ps,pitot − Patm
Cp,j =
q∞
Enfin, on utilise la relation de l’Hydrostatique pour écrire : Ps,aile − Patm = −ρeau g∆h et nous obtenons :
 
−ρeau g∆h − Ps,pitot − Patm
Cp,j =
q∞

Remarque : Voir le fichier excel pour les valeurs du coefficient de pression pour les différents angles étudiés.

4 Question 4
x
Pour cette question, on se propose de reporter sur une courbe les différents Cp,j obtenus en fonction de et sur
c
z
une autre courbe en fonction de .
c

Figure 1 – Courbes types de répartition du Cp

Après utilisation d’un code MATLAB et des données obtenues lors de notre expérimentation, nous obtenons les
x
graphiques suivants pour le coefficient de pression en fonction de :
c

4
x
Figure 2 – Cp
c

z
Enfin, nous pouvons aussi représenter le coefficient de pression en fonction de :
c

z 
Figure 3 – Cp
c

5
5 Question 5
x
Il faut ici placer les points A et B sur la courbe Cp qui correspondent respectivement au bord d’attaque et
c
bord de fuite.
z 
Il faut aussi placer les points E et I qui correspondent aux maximas sur la courbe Cp .
c

Figure 4 – Points repères de l’aile

A l’aide des graphiques précédents, on trouve que le point I est au niveau de la prise 20 et le point E est au ni-
veau de la prise 7.
Ces deux points vont nous être utiles afin de calculer le coefficient axial.

6 Question 6
x z 
Pour cette question, il faut intégrer les courbes Cp et Cp afin d’obtenir le coefficient normal et le coeffi-
c c
cient axial :
ˆ 1 x x ˆ 1 x x
CN = Cp,i d − Cp,e d
0 c c 0 c c
ˆ ze /c  z   z  ˆ ze /c z  z 
CA = Cp,1 d − Cp,2 d
zi /c c c zi /c c c

Figure 5 – Chemins à intégrer pour déterminer CN

6
Figure 6 – Chemins à intégrer pour déterminer CA

Le calcul de CN se fait très facilement à l’aide de la fonction trapz() de MATLAB. En effet, pour l’intégrale du
côté intrados, il suffit d’intégrer les valeurs du coefficient de pression le long des coordonnées des prises allant de
13 à 24. Et pour l’intégrale du côté extrados, il faut intégrer le coefficient de pression le long des coordonnées des
prises allant de 1 à 12.
Remarque : On pourra dans un premier temps se baser sur les résultats trouvés pour CN et CA car si nous
nous plaçons dans l’hypothèse de faible incidence (α petit) et d’après ce schéma :

Figure 7 – Efforts sur un profil

Nous pouvons alors faire les approximations suivantes :

N ≈ L ⇒ CL ≈ CN
A ≈ D ⇒ CD ≈ CA

Cela nous permet donc d’avoir une première approximation de nos valeurs et de les comparer avec le graphique
vu en cours pour le profil NACA 23012 :

7
Figure 8 – Coefficient de portance en fonction de l’angle d’attaque pour le profil NACA 23012

Angle (°) -8 -5 5 8 10 12
CL,graph -0.63 -0.35 0.70 0.94 1.15 1.29
CN,exp -0.542 -0.370 0.797 1.060 1.231 1.249

Table 1 – Comparaison du coefficient de portance graphique avec coefficient normal expérimental

On observe que nos valeurs expérimentales sont très proches des valeurs du graphique ce qui nous permet de dire
que nos mesures ainsi que notre programme MATLAB semble fonctionner.
Il nous reste enfin à calculer le coefficient axial CA et pour cela nous allons avoir besoin des deux graphiques sui-
vants afin de bien comprendre la démarche suivie :

8
Figure 9

Figure 10

On rappelle l’expression de CA :
ˆ ze /c  z   z  ˆ ze /c z  z 
CA = Cp,1 d − Cp,2 d
zi /c c c zi /c c c

On observe que l’on intègre toujours du point I qui se trouve à la prise 20 vers le point E qui se trouve à la prise
7. Cp,1 est le coefficient de pression en amont de l’aile et Cp,2 est le coefficient de pression en aval de l’aile.
On peut alors écrire la première intégrale comme :
ˆ ze /c ˆ z7 /c
Cp,1 = Cp,1
zi /c z20 /c

Remarque : Par souci de lisibilité, nous remplacerons le terme zj /c par j correspondant directement au numéro
de la prise mais nous intégrons bien suivant zj /c.
Finalement cela donne :
ˆ 7 ˆ 13 ˆ 7
Cp,1 = Cp,1 + Cp,1
20 20 1
ˆ 7 ˆ 20
= Cp,1 − Cp,1
1 13

Les valeurs de Cp sont dans un tableau ordonné donc cette écriture nous permet de calculer nos intégrales en par-
courant les valeurs dans le bon ordre.
Et pour la deuxième intégrale, nous avons :
ˆ 7 ˆ 24 ˆ 7
Cp,2 = Cp,2 + Cp,2
20 20 12
ˆ 24 ˆ 12
= Cp,2 − Cp,2
20 7

9
Angle (°) -8 -5 5 8 10 12
CA -0.0239 -0.0198 -0.0412 -0.0634 -0.0823 -0.0942

Table 2 – Valeurs expérimentales obtenues pour le coefficient axial

7 Question 7
On va enfin pouvoir calculer le coefficient de portance ainsi que le coefficient de traînée qui sont donnés par les
formules de projection suivantes : (
CL = CN cos α − CA sin α
CD = CN sin α + CA cos α

Angle (°) -8 -5 5 8 10 12
CL,graph -0.63 -0.35 0.70 0.94 1.15 1.29
CL,exp -0.540 -0.371 0.797 1.053 1.227 1.241
CD,exp 0.051 0.012 0.028 0.084 0.132 0.167
CN,exp -0.542 -0.370 0.797 1.060 1.231 1.249

Table 3 – Comparaison du coefficient de portance entre mesures graphiques et mesures expérimentales

8 Question 8
Enfin, on peut tracer la polaire de l’aile qui correspond à la courbe : CL = f (CD ) :

Figure 11 – Polaire du profil NACA 23012

La polaire d’une aile est une courbe tracée point par point qui fait correspondre les coefficients de traînée et de
portance déterminés expérimentalement pour différents angles d’incidence. Elle permet de déterminer les caracté-
ristiques d’un profil, d’une aile, d’un aéronef.
On observe alors que le coefficient de portance semble augmenter avec l’angle d’incidence. Toutefois, il faut noter
que lors de nos mesures, nous avons fait face à un cas de décrochage de l’écoulement autour de l’aile. En effet,
nous avons eu un décrochage pour un angle d’incidence négatif se situant vers -9° et un autre décrochage pour
un angle d’incidence positif se situant vers les 14°. Il nous manque aussi les valeurs pour les angles ±2◦ , cela nous

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aurait permis de déterminer la finesse maximale de l’aile qui est déterminée avec la tangente à la courbe qui passe
par l’origine comme le montre la figure ci-dessous.

Figure 12 – Polaire d’une aile d’avion avec points repères

— Point A : point de portance nulle à l’intersection de la polaire et de l’axe des CD , il donne la traînée à por-
tance nulle.
— Point B : point de traînée minimale déterminée avec la tangente verticale à la courbe.
— Point C : point de finesse maximale, déterminée avec la tangente à la courbe qui passe par l’origine. C’est
CL
le point pour lequel on a le plus grand rapport .
CD
C3
— Point D : point de vitesse de chute minimale déterminé par le calcul de D .
CL3
— Point E : point de portance maximale, déterminée avec la tangente horizontale à la courbe.
— Point F : point de décrochage.

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