CHAPITRE 2 : LES INSTITUTIONS A VOCATION SOCIALE ET SANITAIRE

Objectifs pédagogiques : A la fin de ce cours, l’apprenant doit être capable de :

 Enumérer les institutions à vocation sociale ;

 Enumérer les institutions à vocation sanitaire ;
 Donner le but et les objectifs de chaque institution ;
 Présenter leurs effets socio-économiques.
I. LES INSTITUTIONS A VOCATION SOCIALE

Ce sont celles qui sont liées au sociale. Parmi celles-ci, nous avons la CNPS (caisse
nationale de prévoyance sociale) et le FNE (fonds national de l’emploi).

1. La CNPS
1.1. HISTORIQUE

La CNPS est créée le 7 juin 1967. Avec le décret n°354/2018, il devient établissement
public camerounais à caractère spécial qui est doté de la personnalité juridique et jouissant de
l’autonomie financière. Elle est placée sous la tutelle du ministre du travail et de la sécurité
sociale puis administrée par un conseil d’administration composée des représentants des
travailleurs, de représentants des employeurs et des représentants des pouvoirs publics.

Elle couvre les prestations familiales, les pensions vieillesses, d’invalidité et de décès,
les risques professionnels.

Elle est membre de la conférence interafricaine de la prévoyance sociale (CIPRES).

1.2. LES MISSIONS DE LA CNPS

La caisse nationale de prévoyance est chargée d’assurer, dans le cadre de la politique

de protection sociale du gouvernement camerounais, le service des prestations aux
travailleurs assurés et à leurs ayants droit. A ce titre, elle gère différentes branches de
prestations reparties ainsi qu’il suit :

 Les prestations familiales : allocations familiales, prise en charge du congé de

maternité, frais médicaux liés à la grossesse ;
 Les prestations de vieillesse, d’invalidité et de décès : pension ou allocation de
vieillesse, pension ou allocation de survivant, frais funéraires ;
 Les prestations d’accidents de travail et de maladies professionnelles : prise en charge
des frais médicaux et des frais de prothèse ;
 Les prestations d’action sanitaire et sociale : écoles, hôpitaux, centres sociaux.

Pour accomplir sa mission, la CNPS du Cameroun recouvre des cotisations salariales

et patronales qui constituent l’essentiel de ses ressources. Sont donc exclus de fait les
chômeurs, les salariés du secteurs informel et auto-emploi. Seuls les travailleurs déclarés à la
CNPS, qui perçoivent en rapport avec leur période réelle d’activité un salaire, peuvent
prétendre aux prestations servies par cet organisme.

Une nouvelle catégorie de personnes est également prise en charge grâce au décret
n°2014/2377/PM du 13/08/2014 fixant les conditions et les modalités de prise en charge des
assurés volontaires au régime d’assurance pensions de vieillesse, d’invalidité et de décès.

1.3. LES OBJECTIFS DE LA CNPS

Elle a pour objectif : la gestion obligatoire du régime de protection sociale des

travailleurs du secteur privé et assimilés et des travailleurs indépendants. Dans ce cas, elle
recouvre des cotisations sociales et sert en contrepartie des prestations.

1.4. EFFETS SOCIO-ECONOMIQUES DE LA CNPS

La CNPS s’appuie sur des principes fondamentaux des assurances sociales que sont :

 La solidarité professionnelle organisée en faveur des travailleurs et contre les risques

de perte ou de diminution de revenu ou encore d’augmentation de charges (maternité,
maladies professionnelles, incapacité et cessation d’activité) ;
 Les cotisations obligatoires des employeurs et des travailleurs assises sur le salaire.

Elle a des effets positifs dans la vie du travailleur dont nous pouvons énumérer :

 La contribution à l’épanouissement de la liberté humaine en favorisant le maintien des

personnes en bonne santé et leur rétablissement lorsqu’elles sont malades ; en
améliorant des conditions d’accouchement et en protégeant la santé des mères et des
nouveau-nés ;
 La garantie des moyens d’existence en cas de maladie, d’invalidité, de vieillesse ou de
chômage ;
 La contribution aux charges familiales ;
 La favorisation de la scolarisation.
2. LE FNE
2.1. HISTORIQUE

La crise économique qui frappe le Cameroun au début de l’année 1986, a entrainé en

1988 l’entrée de notre pays dans un programme d’Ajustement Structurel (PAS) avec des
bailleurs de fonds que sont : la banque mondiale et le fonds monétaire internationale. Pour
accompagner ce PAS, le gouvernement, en accord avec les bailleurs de fonds, avait mis sur
pied un volet <<Dimension sociale>>, avec une forte priorité accordée à l’emploi, en
prévision des effets néfastes attendus sur ce marché. C’est ainsi que fût créé le Fonds National
de l’Emploi le 27 avril1990.

2.2. SES MISSIONS

 Les missions du fonds sont les suivantes :

 L’intermédiation entre les chercheurs d’emploi et les entreprises ;

 La formation professionnelle ;
 La création d’activités (promotion de l’auto emploi et de la micro entreprise) ;
 La diffusion de l’information sur le marché de l’emploi.
2.3. SES OBJECTIFS

Le fonds national de l’emploi à travers ses programmes a pour objectif de :

 Permettre aux bénéficiaires de jouir d’un revenu ;

 Réduire la pauvreté, le chômage, la délinquance juvénile ;
 Offrir des services utiles par des activité à haute intensité de main d’œuvre ;
 Embellir les villes ;
 Former les jeunes pour leur donner une qualification dans des métiers
d’assainissement et de construction d’infrastructures urbaines.
2.4. LES PROGRAMMES DU FNE

Le fonds national de l’emploi compte plus d’une vingtaine de programme dont nous
pouvons quelques-uns à savoir : le PADER (Programme d’Appui au Développement des
Emplois Ruraux), le PED (Programme Emploi Diplômé), le programme PME/FNE, le
programme FNE/CERAC, le PARIC (Programme d’Appui au Retour des Immigrés
Camerounais), USEP (Programme Spécial d’Emplois Urbains). Dans ce cours, nous allons
nous intéresser au plus récent qui est le programme USEP.

2.4.1. LE PROGRAMME USEP

La lutte contre le chômage reste au cœur de l’action du gouvernement

Camerounais. Ce chômage est accentué chez les jeunes vivant dans les villes telles que
Douala et Yaoundé où le taux de chômage atteint parfois 24% et 35% respectivement.
Pour y faire face, le FNE qui est en avant-garde de ce combat, a entre autres, conçus un
programme dénommé <<Programme Spécial d’Emploi Urbains>>.

Ce programme est basé sur l’utilisation d’une forte main d’œuvre de proximité, à
travers des projets à Haute Intensité de Main d’œuvre (HIMO), afin d’insérer les jeunes
sans emploi, par le biais des travaux d’aménagement, de réaménagement,
d’assainissement et d’amélioration des services dans les villes.
 Le programme <<USEP>> répond ainsi à deux préoccupations : l’amélioration du
cadre de vie urbain, et la résorption du chômage des jeunes dont l’âge varie de 15 ans à 35
ans.

Ce programme a comme partenaires : le MINEFOP, le MINDUH, le MINEPAT, le

MINATD, le MINTP, le MINFOF, le BIT.

2.5. EFFETS SOCIO-ECONOMIQUES DU FNE

Le FNE a de nombreux effets très positifs sur la vie du jeune Camerounais. Ces effets
sont les suivants :

 La réduction du chômage ;
 La réduction de la pauvreté ;
 La réduction de la délinquance ;
 L’augmentation de la consommation liée à la redistribution des revenus. Celle -ci a
une incidence directe sur l’augmentation des activités des entreprises et les besoins en
ressources humaines ;
 L’amélioration de la situation économique ;
 La reprise des investissements.
II. INSTITUTION A VOCATION SANITAIRE
1. LE SECTEUR HOSPITALIER
1.1. MISSIONS DU SECTEUR HOSPITALIER

Le secteur hospitalier a pour missions :

 Assurer le diagnostic la surveillance et le traitement des femmes enceintes ;

 Mener des actions de prévention et d’éducation à la santé ;
 Délivrer les soins avec ou sans hébergement sous forme ambulatoire ou à domicile.
Ses soins peuvent être des soins palliatifs ;
 Participer à la coordination des soins avec les professionnels de santé exerçant en ville
et les services médicosociaux ;
 Participer à a mise en œuvre de la politique santé publique et des dispositifs de
vigilances pour garantir la sécuritaire sanitaire, etc….
1.2. LES OBJECTIFS DU SECTEUR HOSPITALIER

Les objectifs du secteur hospitalier sont nombreux :

  L’amélioration et l’optimisation de la surveillance épidémiologique ;
 La veille sur les risques sanitaires ;
 Le développement et la garantie de l’efficacité des actions de prévention et de
promotion de la santé ;
 L’assurance à la préparation et à la réponse aux menaces, alertes et crises sanitaires.
1.3. LES EFFETS SOCIO-ECONOMIQUES DU SECTEUR HOSPITALIER

Sur le plan socio-économique, le secteur hospitalier a de grands effets qui sont :

 La réduction du taux de mortalité et des risques sanitaires ;

 L’accès facile au soin de santé à travers son existence sur presque tout l’étendue du
territoire camerounais ;
 La réduction du chômage pour des personnes formées ;
 La réduction des maladies hydriques telles que le choléra, la diarrhée, la dysenterie,
l’hépatite A, etc.. ;