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GLOSSAIRE
Communauté : Selon l’OMS/UNICEF, c’est un groupe d’individus qui vivent ensemble dans
des conditions spécifiques d’organisation et de cohésion sociale
Diocèse : Dans l'
Église catholique romaine, le diocèse est désormais défini comme une Église
particulière, placée sous l'
autorité d'
un évêque. Un diocèse regroupe plusieurs paroisses
territoriales
Résilience : c’est l’aptitude des individus et des Systèmes (les familles, les groupes et les
collectivités) à faire face à une situation de risque. Cette aptitude évolue avec le temps, elle est
renforcée par les facteurs de protection chez les individus ou dans le système et le milieu.
Vulnérabilité : condition qui affecte défavorablement la capacité des ménages à se protéger de la
dégradation de leur bien être socio-économique et environnemental
Développement communautaire : est un processus de transformation sociale, de coopération
volontaire, d’entraide et de construction de liens sociaux entre les résidents et les autorités en
milieu local, visant l’amélioration de condition de vie sur les plan physique, social et
économique.
Malnutrition : Selon l’OMS, la malnutrition est un état pathologique résultant de la carence ou
de l’excès, relatifs ou absolu d’un ou plusieurs nutriments essentiels. Cet état se manifeste
cliniquement ou n’est décelable que par des analyses anthropométriques, biochimiques ou
physiologiques.
Nutrition : la nutrition peut se définir de différentes manières parmi lesquelles, nous retiendrons
trois approches :
8 Biologique : c’est la science des nutriments et de leurs utilisations par l’homme pour
assurer le maintien de la vie, la croissance, le fonctionnement et la structure du corps de
manière normale.
8 Biochimique : c’est l’ensemble des réactions au moyen desquelles les organismes vivants
absorbent, transforment et utilisent les aliments pour assurer le maintien de leur vie, leur
croissance et leur fonctionnement.
8 Santé publique : c’est la branche consacrée aux rapports entre le régime alimentaire, la
santé et les maladies, ainsi qu’à l’amélioration de la nutrition surtout au niveau des
collectivités
Etat nutritionnel : C’est l’état de santé de l’organisme résultant de l’ingestion, de l’absorption et
de l’utilisation des aliments ainsi que des facteurs de nature pathologique.
Etat alimentaire : C’est une étude pour constater les caractéristiques de l’alimentation des
enfants. Une alimentation qui doit respecter les besoins physiologique de l’enfant de moins de
5ans, en quantité et en qualité suffisante à la croissance et à la santé de l’enfant
=
SOMMAIRE
INTRODUCTION GENERALE
Chapitre V : Résultats des enquêtes obtenus auprès des mères interviewées dans les fokontany
Ampahomanitra et Fanivelona
Chapitre VI : Analyse des résultats obtenus
CONCLUSION GENERALE
Bibliographie
Table des matières
Liste des abréviations
Liste des figures
Liste des photo
Liste des tableaux
Annexes
Résumé
>
INTRODUCTION GENERALE
INTRODUCTION GENERALE
1- Généralités
Pour être actif et en bonne santé, nous devons disposer d’une nourriture adéquate en
quantité, en qualité et variété, permettant de répondre à nos besoins énergétiques et nutritionnels.
Sans une nutrition adéquate, les enfants ne pourront développer tout leur potentiel, et les adultes
rencontreront des difficultés à conserver ou élargir cette potentialité.
De nombreuses personnes ne peuvent accéder, comme il le faudrait, à la nourriture dont
elles ont besoin, avec comme conséquence des situations de faim et de malnutrition à grande
échelle dans le monde. Presque 800 millions de personnes souffrent de sous-alimentation
chronique dans le monde, et la nourriture dont elles disposent n'
est même pas suffisante pour
répondre aux besoins énergétiques minimum. Environ 200 millions d'
enfants de moins de cinq
ans présentent des symptômes aigus ou chroniques de malnutrition et ce nombre s'
accroît au
cours des pénuries alimentaires saisonnières ainsi que pendant les périodes de famine et de
conflits socio-politiques1.
La malnutrition constitue un problème sérieux de plusieurs régions du monde surtout
dans les pays en développement2. Chaque année, dans ces régions, parmi les 12millions
d’enfants mourant principalement des causes évitables, plus de la moitié soit 55%, ont des causes
directement ou indirectement liées à la malnutrition3.
Dans l’ensemble du monde, il existe 178 millions d’enfants victimes de retard de
croissance soit 32% des enfants de 0 à 5ans et 146 millions d’enfants âgés de moins de 5ans
souffrent d’insuffisance pondérale4.
Madagascar est un pays en voie de développement. Depuis 1992, la croissance
économique est faible et ne dépasse pas les 5% chaque année. Plusieurs familles vivent dans la
pauvreté, aussi bien dans les villes que dans les campagnes. Environ 73% des revenus de chaque
ménage sont destinés à l’achat de nourriture5.Ainsi, l’insécurité alimentaire y règne de façon plus
ou moins permanente. Ce sont les enfants qui sont les premières victimes de l’insuffisance
alimentaire dans le ménage.
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Etant connu comme un obstacle majeur au développement dans le diocèse de Mananjary6,
la malnutrition est liée à des problèmes multiples : problèmes économiques, sociaux, politiques,
les us et coutumes et aussi et surtout les problèmes de catastrophes naturelles existants,
notamment le cyclone et l’inondation, qui sévissent dans le diocèse.
A cause de ces problèmes existants dans le diocèse de Mananjary, l’insécurité alimentaire
règne dans cette zone. Ce qui a une conséquence directe sur l’état nutritionnel chez les enfants de
moins de 5ans. En vue de cette situation, BDEM ou Bureau de Développement de l’Ecar de
Mananjary, en partenariat avec le CRS a mis en œuvre le programme SALOHI, en consortium
avec ADRA, Land O’lakes et CARE, pour contribuer à la réduction de l’insécurité alimentaire
au niveau des ménages et la vulnérabilité dans les trois districts du diocèse de Mananjary, à
savoir : Mananjary, Ifanadiana et Nosy Varika pendant cinq années. (2009-2014).
Par ailleurs, sur le plan national, compte tenu des objectifs de Développement du
Millénaire auxquels souscrit le gouvernement Malgache, et afin d’assurer un développement
rapide et durable, Madagascar lutte contre la malnutrition chez les enfants de moins de 5ans par
la mise en place de la Politique Nationale de Nutrition qui, mis en œuvre par l’Office National de
Nutrition, a pour objectif de réduire de moitié, la prévalence de la malnutrition chez les enfants
de moins de 5ans avant 2015, et ce, à travers les interventions de Programme de Nutrition
Communautaire au niveau des régions et des communes.
2- Motifs du choix de thème et du terrain
Parmi les trois districts du diocèse de Mananjary, nous avons choisi comme site
d’investigation, la commune de Nosy Varika, où l’état nutritionnel des enfants est encore
alarmant et la situation alimentaire, précaire. Nosy Varika est exposé à des cataclysmes naturels,
à savoir le cyclone et l’inondation, qui affectent beaucoup la production agricole, déjà
insuffisante dans la commune, accentuée par la faiblesse de la technicité tant sur l’agriculture,
reflétée par le fort attachement aux pratiques traditionnelles, que sur le petit élevage, qui joue un
grand rôle sur le revenu familial, ce qui entraine la pauvreté chez les ménages (insécurité
alimentaire et instabilité de revenu des foyers). Cela favorise la malnutrition au niveau de la
communauté, surtout au niveau des enfants de moins de 5ans.
Ces enfants de moins de 5ans méritent une attention particulière parce que :
♦ Ils sont en période de croissance et une mauvaise alimentation peut nuire à leur santé et
leur développement ;
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♦ Ils sont très vulnérables aux maladies dont les plus fréquentes sont les infections
respiratoires, la diarrhée et le paludisme.
Ainsi, « l’amélioration de la santé et de la nutrition des enfants est un devoir fondamental
7
».
L’amélioration de l’état nutritionnel des enfants de moins de 5ans est l’une des stratégies
adoptées par SALOHI/BDEM pour réduire la prévalence de malnutrition dans une communauté.
Ce sont les raisons qui nous ont poussé à entreprendre cette recherche ayant pour
thème : « Contribution à l’amélioration de l’état nutritionnel et alimentaire des enfants, par le
partenariat des mouvements confessionnels ». Cas du BDEM, district de Nosy Varika, Région
de Vatovavy Fitovinany.
Nous cadrerons notamment notre recherche dans le Fokontany Ampahomanitra et
Fanivelona de la commune rurale de Nosy Varika, qui font partie des Fokontany d’intervention
du programme SALOHI/BDEM.
3- Problématique
Au vu de l’importance de la nutrition chez les jeunes enfants, et des conséquences graves
qu’entraine la malnutrition infantile, nous posons la problématique suivante :
- Quelle approche de développement peut résoudre les problèmes de la malnutrition des
enfants de moins de cinq ans de façon rapide, peu coûteuse, durable et appropriée à la
culture locale ?
- Les actions menées par les mouvements confessionnels ont-il des impacts positifs réels
sur la population cible ?
4- Objectifs
Cette étude a pour objectif général de connaitre les divers problèmes, cause de la
malnutrition afin de mieux les éviter, et pour pouvoir les combattre en donnant des solutions
appropriées.
Ainsi, les objectifs spécifiques de notre étude sont:
♦ implanter durablement chez les parents un changement de comportement favorable à une
nutrition adéquate et saine ;
♦ promouvoir les communautés à résoudre eux même les problèmes de la malnutrition et de
l’insécurité alimentaire ;
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♦ Connaitre les habitudes alimentaires et les sources de revenu des parents ayant des
enfants de moins de 5ans ;
♦ Evaluer l’état nutritionnel des enfants et le taux de la malnutrition ;
♦ Et comparer l’état nutritionnel de ces enfants aux normes, en fonction des paramètres
socio-économiques de leurs familles.
5- Hypothèses
Le problème de l’état nutritionnel des enfants de moins de 5ans est lié au problème de
l’insuffisance alimentaire et l’existence des maladies infectieuses. Ces problèmes sont liés à la
pauvreté de la population. En plus, les problèmes de mentalité et du comportement des parents
ont aussi un impact sur l’état nutritionnel des enfants et favorise la pauvreté au niveau de la
communauté parce que la population devient de plus en plus pauvre.
Pour résoudre ces problèmes, la lutte contre l’insécurité alimentaire au niveau du ménage
et la lutte contre les maladies infectieuses sont nécessaire. De ce fait, la mise en place des
stratégies opérationnelles est opportune pour réduire l’insécurité alimentaire au niveau des
ménages, à savoir : santé/nutrition, Agriculture, Marketing et GRC8 en utilisant l’approche genre
et l’approche participative pour la réalisation des activités. Par ailleurs, le suivi et la promotion
de la croissance des enfants est utile pour évaluer l’état nutritionnel des enfants et pour orienter
les enfants malnutris par des conseils nutritionnels ou récupération nutritionnelle destiné aux
foyers. La sensibilisation des parents et même de la population est très importante pour avoir un
changement de mentalité en vue d’améliorer le changement de comportement favorable, qui
contribue à la santé de l’enfant et à l’utilisation des aliments locaux, et surtout au développement
communautaire.
Le Foyer d’Apprentissage et de Réhabilitation Nutritionnelle déploie une stratégie
opérationnelle dans son approche. En conséquent, cela donne un impact positif et fructueux, qui
peut résoudre le problème de malnutrition dans cette commune.
La distribution de Vivres pratiquée par le programme SALOHI/BDEM favorise l’esprit
d’assistanat des populations bénéficiaires.
6- Méthodologie
Avant d’élaborer cet ouvrage, nous avons procédé à une méthodologie de collecte de
données pour recueillir des informations nécessaires pour l’obtention des résultats, permettant de
faire des analyses. Les moyens utilisés à cet effet sont : la documentation, les diverses enquêtes
et l’échantillonnage.
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Par ailleurs, pour une démarche scientifique, il est plus commode de mener une étude
exhaustive sur un choix raisonné de 20% de la population cible, après un tirage aléatoire.
Ainsi, notre échantillon est composé de 110 mères qui représentent 20% du nombre total des
mères des deux Fokontany soit 30 mères dans le Fokontany d’Ampahomanitra et 80 mères dans
le Fokontany de Fanivelona, ce qui constitue 133 enfants âgés de moins de 5ans dont 56 garçons
et 77 filles.
Nous avons opté pour une étude épidémiologique descriptive qui consiste à décrire l’état
nutritionnel des enfants de 0 à 5ans en utilisant un d’indicateur : le poids par âge permettant de
détecter les enfants qui ont besoin de prise en charge ou de conseil sur la santé et la nutrition
(récupération nutritionnelle).
7- Limites de la recherche
Pendant notre investigation sur terrain, nous avons eu quelques difficultés pour la
réalisation de notre enquête :
Difficulté de transport
Notre principal moyen de déplacement a été la marche à pied à cause de l’inexistence d’autre
moyen de transport. Cela entraine une perte de temps, car nous ne pouvons pas aller sur terrain
tous les jours à cause de l’éloignement des localités (chaque Fokontany est éloigné d’une
moyenne de 7km de notre centre d’ancrage, qui est la commune de Nosy Varika).
Difficulté de déplacement
Due aux conditions climatiques, notamment le mauvais temps et la saison de pluie.
Difficulté d’accès à la population
Les gens partent très tôt au champ, nous devions les approcher dès 6h du matin, mais à cause de
l’éloignement des localités, nous avions quelque fois du retard et nous ne pouvions disposer que
d’une petite demi-heure. Alors nous sommes obligés de revenir le lendemain ou un autre jour et
être sur les lieux des 5h du matin.
8- Annonce du plan
Ce mémoire s’articule comme suit :
8 Approche théorique et conceptuelle de la malnutrition et du cadre d’investigation
8 Résultats des enquêtes, analyses des résultats obtenus en vu de répondre à la
problématique
8 Approche prospective
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Introduction partielle
Pour être actif et en bonne santé, nous devons disposer d’une nourriture adéquate en
quantité, en qualité et variété, permettant de répondre à nos besoins énergétiques et nutritionnels.
Sans une nutrition adéquate, les enfants ne pourront développer tout leur potentiel, et les adultes
rencontreront des difficultés à conserver ou élargir cette potentialité.
Ceci implique que les personnes et les enfants appartenant à une communauté, doivent pouvoir
se développer dans la communauté, dans la nation où ils se trouvent. Mais qu’entend-on
exactement par développement ?
Dans cette première partie, nous allons donner le concept général de développement, puis
une théorisation sur le développement lié à la sécurité alimentaire. Nous parlerons aussi du droit
de l’enfant qui est l’être le plus vulnérable et la principale victime de la malnutrition dans le
monde.
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Dès les années 70, la lutte contre la pauvreté a été le mot d’ordre de la société
internationale. Bien que la pauvreté soit la question centrale, chaque organisation ou chaque
communauté l’a interprété à sa manière. Ainsi, la Banque Mondiale a défini la pauvreté à sa
manière. En constatant la gravité de la pauvreté en milieu rural, elle avait proposée « une
politique de redistribution de la croissance pour lutter contre « la pauvreté absolue ». Il s’agissait
en particulier des ouvriers agricoles sans terre, des agriculteurs marginalisés ou encore des
chômeurs urbains. C’est dans ce contexte que la Banque Mondiale soutient un « projet de
développement rural intégré ». Des projets axés sur la réduction de la pauvreté devront satisfaire
les besoins fondamentaux des gens. Par contre, il ne s’agit pas de redistribuer les terres, mais
plutôt de voir comment redistribuer aux pauvres les revenus de la croissance ?
Bref, des changements économiques, sociaux et culturels peuvent être à l’origine du
développement.
2. Développement rural
Le développement rural peut avoir plusieurs dimensions dans l’espace déterminé ainsi,
par exemple, l’on pourrait distinguer le développement urbain du développement rural.
De prime abord, il s’agit d’administrer une ville. Second abord, la conception politique de
modernisation de la vie rurale s’avère utile pour les pays. Les questions qui se posent sont :
comment vulgariser les technologies modernes ? Comment convaincre le campagnard de l’essor
de la médecine traditionnelle ? Et d’une manière générale, il s’agit d’essayer de concevoir une
politique de développement conciliant la modernité avec les institutions traditionnelles.
Ce qu’il faudrait d’abord souligner, c’est que l’individu où qu’il se trouve, dispose de
droits fondamentaux. La seule différence réside alors dans la culture urbaine et rurale. Ici, le
concept de l’identité culturelle est déterminant. En effet, l’échec du 1er plan de développement
qui devrait mener les pays du tiers monde nouvellement indépendants sur la voie du progrès
économique et social, a donné lieu à une profonde remise à cause de la 1ère génération qui avait
volontairement négligé les aspects humains et naturels. C’est la raison pour laquelle l’on essaie
aujourd’hui de prendre en considération les éléments subjectifs, tels que la culture, pour essayer
de rectifier certaines théories.
Le développement est un phénomène extrêmement complexe où les facteurs culturels
jouent un rôle important, que les facteurs strictement économiques. En d’autres termes, les
Sociétés rurales commandent une approche du développement fondée essentiellement sur l’étude
du milieu rural.
3. Développement individuel et social
Par définition, le développement social est un processus qui vise en permanence,
l’équilibre dans un milieu donné, entre les besoins et les ressources, afin de permettre à chaque
individu de la société :
8 De vivre longtemps et en bonne santé dans des conditions acceptables et satisfaisantes ;
8 D’avoir accès aux ressources locales et nationales pour jouir d’un niveau de vie
convenable.
Selon Raymond BOUDON ET François BOURRICAUD, le développement est « un
processus complexe impliquant l’amélioration sociale, économique, politique et culturelle des
individus et de la société elle-même. »
Par « amélioration », nous entendons ici l’aptitude de la société à répondre aux besoins de
la population sur le plan physique, émotif et créatif, à un niveau acceptable du point de vue
historique, et à libérer les humains de l’éternelle routine, liée à la satisfaction des besoins
essentiels. Il comporte donc, l’amélioration du niveau de vie.
La manifestation extérieure d’un déséquilibre extrême entre les besoins et les ressources
d’un individu d’une société, est le signe de la pauvreté. Cette pauvreté se manifeste par des
difficultés ou l’impossibilité d’accès aux services sociaux de base, l’insécurité alimentaire
chronique c’est-à-dire difficulté d’accès à la terre, problème d’outils de production, problème de
crédit et les effets des catastrophes naturelles.
Dans le cadre de lutte pour le développement, la lutte contre l’insécurité alimentaire est
opportune. Selon la déclaration de Rome en 1996, la pauvreté est « une cause majeure de
l’insécurité alimentaire et l’accès à la nourriture est lié à l’éradication de la pauvreté ».
Ainsi, pour lutter contre cette pauvreté, il est opportun d’améliorer la sécurité alimentaire des
ménages. En plus, pour que l’individu dans la société se développe, il doit être en bonne santé. Et
pour être en bonne santé, il faut avoir de la nourriture.
On pourrait dire que le développement humain consiste en la satisfaction des besoins
recensés par Abraham Maslow dans sa pyramide des besoins
Hiérarchisation des besoins de Maslow
Abraham Maslow explique la psychologie de la motivation par la hiérarchie des besoins. Selon
Maslow, les besoins sont hiérarchisés dans une pyramide à 5 niveaux.
Figure 1: Pyramide de Maslow
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Mais il n’ya pas que les besoins à satisfaire chez l’être humain. En tant quel tel, il faut aussi
considérer l’homme, l’individu dans ses droits fondamentaux. Aussi, allons-nous aborder ici les
droits de l’homme, on, plus particulièrement, les droits de l’enfant, période qui intéresse notre
étude.
III. Notion sur les Droits de l’enfant
1. Définition de l’enfant
La Convention Internationale relative aux Droits de l’Enfant de 1989 définit de manière
plus précise le terme « enfant » :
« [...] tout être humain âgé de moins de dix-huit ans, sauf si la majorité est atteinte plus tôt, en
vertu de la législation qui lui est applicable »
Dans chaque pays, c’est la loi qui définit précisément ce qu’est un enfant, c’est-à-dire un mineur,
en établissant un âge de majorité. Cet âge varie d’un pays à l’autre : par exemple, il est de 20 ans
au Japon et de 18 ans en France. A Madagascar, l’âge de majorité est de 18ans.
2. Droits de l’enfant
« L’humanité doit donner à l’enfant ce qu’elle a de meilleur. »12
2.1 Les droits de l’enfant: des droits humains
Les droits de l’enfant sont des droits humains. Ils ont pour vocation de protéger l’enfant
en tant qu’être humain. Ainsi tout comme les droits de l’homme de manière générale, les droits
de l’enfant sont constitués de garanties fondamentales et de droits humains essentiels :
• Les droits de l’enfant consacrent les garanties fondamentales à tous les êtres humains :
le droit à la vie, le principe de non discrimination, le droit à la dignité à travers la
protection de l’intégrité physique et mentale (la protection contre l’esclavage, la torture et
les mauvais traitements, etc.)
• Les droits de l’enfant sont des droits civils et politiques, tels que le droit à une identité, le
droit à une nationalité, …
• Les droits de l’enfant sont des droits économiques, sociaux et culturels, tels que le droit à
l’éducation, le droit à un niveau de vie décent, le droit de jouir du meilleur état de santé
susceptible d’être atteint, …
• Les droits de l’enfant comprennent des droits individuels : le droit de vivre avec ses
parents, le droit à l’éducation, le droit de bénéficier d’une protection, …
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• Les droits de l’enfant comprennent des droits collectifs : le droit des enfants réfugiés, le
droit des enfants handicapés et le droit des enfants issus de minorités ou de groupes
autochtones.
2.2 Les droits de l’enfant: des droits adaptés aux enfants
Les droits de l’enfant sont des droits humains spécifiquement adaptés à l’enfant, car ils
tiennent compte de sa fragilité, de ses spécificités et des besoins propres à son âge.
Les droits de l’enfant tiennent compte de la nécessité de développement de l’enfant. Les
enfants ont donc le droit de vivre et de se développer convenablement tant physiquement
qu’intellectuellement.
Les droits de l’enfant prévoient ainsi de satisfaire les besoins essentiels au bon
développement de l’enfant, tels que l’accès à une alimentation appropriée, aux soins nécessaires,
à l’éducation,...
Les droits de l’enfant prennent en considération le caractère vulnérable de l’enfant. Ils
impliquent la nécessité de leur apporter un cadre protecteur. Il s’agit d’une part, d’accorder une
assistance particulière aux enfants, et, d’autre part, une protection adaptée à leur âge et à leur
degré de maturité.
Ainsi, les enfants doivent bénéficier des services d’aide et de soutien dont ils ont besoin et
doivent être protégés contre l’exploitation par le travail, l’enlèvement, la maltraitance,…
2.3 Droit à l’Alimentation
Le droit à l’alimentation est un droit vital pour tous les êtres humains. La nourriture est
un élément essentiel sans lequel les êtres humains ne peuvent survivre.
2.3.1 Une alimentation sûre : un droit essentiel pour tous
Le droit à l’alimentation c’est le droit pour chaque homme, chaque femme et chaque
enfant d’avoir accès à une alimentation sûre.
Les 4 aspects importants de la sécurité alimentaire :
• La nourriture doit être disponible : c’est-à-dire en quantité suffisante pour l’ensemble de la
population.
• La nourriture doit être accessible : chaque personne doit pouvoir se procurer de la nourriture,
soit, grâce à sa propre production (élevage et agriculture), soit en disposant d’un pouvoir d’achat
suffisant pour acheter la nourriture.
• L’accès à la nourriture doit être stable et durable : la nourriture doit être disponible et
accessible en toutes circonstances (guerres, catastrophes naturelles…).
• La nourriture doit être salubre : c’est-à-dire consommable et hygiénique, notamment pour
l’eau.
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Bref, l’enfant a droit d’avoir une alimentation équilibrée pour son développement. La
lutte pour le développement doit commencer au développement des bas âges c’est-à-dire au
développement de l’enfant en donnant une alimentation saine et approprié à leur croissance.
La satisfaction des besoins fondamentaux de l’homme est nécessaire pour avoir une population
saine et active. Si la population est saine, elle peut travailler normalement et augmenter leur
production. Donc, elle peut se développer.
Le développement rural dépend du changement de comportement de la population. Il est donc
opportun de développer le monde rural avec une approche appropriée, avant d’entamer le
développement national.
=
Après avoir vu les droits de l’enfant, liés à une alimentation équilibrée, nous allons voir
dans le chapitre suivant divers concepts sur la malnutrition infantile.
Un enfant mal nourri est aussi un enfant immunodéprimé et son traitement doit intégrer la
récupération de son état nutritionnel et de son potentiel13.
Pour pouvoir faire une étude de la malnutrition, il nous faut définir en premier lieu des
mots clés (section 1). Puis, il est nécessaire de parler de la mesure de l’état nutritionnel, pour
connaitre l’état nutritionnel des enfants et afin de détecter et de prévenir le début la malnutrition
chez les enfants (section 2). Ensuite, nous allons parler des effets et des causes de la malnutrition
(section 3), afin d’aborder le cas de Madagascar sur la situation nutritionnelle et alimentaire
(section 4).
I. Définition des mots clés
1. Malnutrition
Selon l’OMS, la malnutrition est un état pathologique résultant de la carence ou de
l’excès, relatifs ou absolu d’un ou plusieurs nutriments essentiels. Cet état se manifeste
cliniquement ou n’est décelable que par des analyses anthropométriques, biochimiques ou
physiologiques14.
2. Nutrition
La nutrition peut se définir de différentes manières parmi lesquelles, nous retiendrons
trois approches :
8 Biologique : c’est la science des nutriments et de leurs utilisations par l’homme pour
assurer le maintien de la vie, la croissance, le fonctionnement et la structure du corps de
manière normale.
8 Biochimique : c’est l’ensemble des réactions au moyen desquelles les organismes vivants
absorbent, transforment et utilisent les aliments pour assurer le maintien de leur vie, leur
croissance et leur fonctionnement.
8 Santé publique : c’est la branche consacrée aux rapports entre le régime alimentaire, la
santé et les maladies, ainsi qu’à l’amélioration de la nutrition surtout au niveau des
collectivités15.
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3. Etat nutritionnel
C’est l’état de santé de l’organisme résultant de l’ingestion, de l’absorption et de
l’utilisation des aliments ainsi que des facteurs de nature pathologique.
4. Etat alimentaire
C’est une étude pour constater les caractéristiques de l’alimentation des enfants. Une
alimentation qui doit respecter les besoins physiologique de l’enfant de moins de 5ans, en
quantité et en qualité suffisante à la croissance et à la santé de l’enfant.
5. Sécurité alimentaire des ménages
La sécurité alimentaire existe quand tous les individus ont, à tout moment un accès
physique et économique à une nourriture suffisante, saine et nutritive, leur permettant de
satisfaire leurs besoins énergétiques et leurs préférences alimentaires pour mener une vie saine et
active.
II. Mesures de l’état nutritionnel
1. Indicateurs de l’état nutritionnel
Pour évaluer l’état nutritionnel d’un individu, on a recourt à trois d’indicateurs :
• Indicateurs biologiques que l’on obtient par l’analyse du sang ou des urines
• Indicateurs cliniques que le médecin recueille par observation, osculation et
palpation de l’individu
• Indicateurs anthropométriques ou mensuration des parties du corps.
Nous nous intéresserons à l’indicateur anthropométrique de la malnutrition chez les
enfants qui est : le rapport poids/âge.
2. Mesure de poids en fonction de l’âge
La mesure de poids en fonction de l’âge permet une détection précoce de la malnutrition
proteino-énergetique.
Outils de mesure : balance à ressort (balance SALTER) à laquelle on suspend l’enfant dans un
panier léger ou dans un sac troué spécial : balance culotte hamac.
Phot
o1: Balance SALTER
Technique de mesure : l’enfant doit être pesé nu. Dans certaines populations rurales, les enfants
portent des amulettes qu’il est préférable d’enlever si aucun obstacle physique ou rituel ne s’y
oppose. Dans le cas contraire, il est nécessaire d’estimer le poids de ces objets et le retrancher du
poids enregistré.
3. Besoins nutritionnels
L’organisme humain ne présente de besoins que pour un nombre de substances
nécessaires à sa croissance. La carence des substances provoque des altérations fonctionnelles. Il
s’agit essentiellement :
• Des glucides,
• Des lipides
• Des protéines
• Des vitamines
• Certains minéraux et de l’eau.
III. Effets et causes de la malnutrition
Manifestations cliniques :
8 œdèmes nutritionnels
8 Perte d’appétit
8 Changement de la texture des cheveux
8 Lésions de la peau et dépigmentation
8 Les enfants atteints sont souvent apathiques, irritables et déprimés.
Les enfants souffrant de MPE, souffrent tous de troubles de la croissance :
• Dénutrition :(maigreur/émaciation) résultat d’une perte de poids récente et rapide
ou d’un arrêt de gain de poids (malnutrition aigue)
• Retard irréversible de croissance (petite taille) : résultat d’une nutrition
inadéquate durant une longue période (malnutrition chronique)
1.2 Déficience (carences) en micronutriments
Il découle d’apports insuffisants en vitamines et en minéraux dans les cellules du corps,
insuffisants pour satisfaire les exigences physiologiques.
1.3 Maladies par suralimentation
Certains auteurs considèrent la suralimentation comme une forme de malnutrition. Elle peut
provoquer des conséquences aussi graves que la sous nutrition16.
La maladie la plus connue due à une suralimentation est l’obésité qu’on rencontre surtout
dans le pays développés.
1.3.1 Obésité
C’est une malnutrition liée à une surconsommation et un mauvais choix d’aliment.
1.3.2 Maladies chroniques ou de surcharge : diabète, hypertension, cholestérol.
2. Causes de la malnutrition
L’état nutritionnel de l’enfant dépend des facteurs immédiats liés au régime alimentaire et
à une bonne santé. Ces facteurs dépendent des causes fondamentales et multisectorielles, les unes
agissent directement, les autres indirectement. Les causes sous jacentes de la malnutrition sont :
les soins inadéquats et les habitudes alimentaires inappropriés, l’accès inadéquat de service de
santé et un environnement insalubre et l’insécurité alimentaire au niveau des ménages.
3. Conséquences de la malnutrition
3.1 Conséquences immédiates
Elles se voient surtout chez les malnutris graves. En l’absence des soins, la malnutrition entraîne
la mort de l’enfant.
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aigue surtout proteino-énergétique. La prévalence de la malnutrition aigue a presque triplé entre
1998 et 2000 de 5à14%19.
Toutes les couches sociales sont touchées par la malnutrition :
8 27% au niveau des couches pauvres ;
8 28% des couches moyennes ;
8 23% chez les couches aisées20.
2. Alimentation à Madagascar
L’homme a besoin, chaque jour, de manger et de boire. Notre organisme a besoin d’une
bonne alimentation pour fournir des éléments dont il a besoin pour le bon fonctionnement. Notre
corps a besoin, tous les jours, de quatre types d’aliments : l’eau, les aliments de construction, les
aliments énergétiques et les aliments fonctionnels.
2.1 Définition de l’aliment
L’aliment est une substance dont l’introduction dans l’organisme assure le maintien, la
croissance et le renouvellement des tissus, ainsi que la satisfaction des besoins énergétiques.
Les aliments sont tous composés, mais en proportions différentes, de six substances
appelées nutriments qui sont :
• L’eau
• Les protéines
• Les glucides ou les sucres
• Les lipides ou corps gras
• Les éléments minéraux
• Les vitamines
2.2 Les différents aliments et leurs fonctions
Du point de vue nutritionnel, on classe les aliments en trois grands groupes :
• Premier groupe : les aliments énergétiques
• Deuxième groupe : les aliments constructeurs
• Troisième groupe : les aliments protecteurs
2.2.1 Les aliments énergétiques ou aliments de force
Ce sont des aliments sources d’énergie. Ils comprennent les aliments riches en glucides et
en lipides.
Ils sont essentiellement composés des céréales, des tubercules, du sucre, du miel, des
graisses animales et végétales.
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Tableau 1 : Exemples des aliments énergétiques et leurs fonctions
Groupes d’aliments Fonctions
Céréales : riz, mil, sorgho, Ils constituent la principale source d’énergie dans les
maïs régimes traditionnels. Ils fournissent également des
protéines, des vitamines du groupe B et du fer
Tubercules : igname, manioc, Ils constituent une importance source d’énergie, mais ils
patate douce, pomme de terre, sont pauvres en protéines et en vitamines
taro
Graisses oléagineuses : Ils constituent une importance source d’énergie, surtout
arachides, quand ils sont transformés sous forme d’huile
Source : Save The Children/USA, Manuel de formation en nutrition des
AVNs21, janvier 2001.
2.2.2 Les aliments constructeurs et réparateurs
Ce sont des aliments sources de protéines d’origine animale ou végétale.
Tableau 2 : Exemples des aliments de construction et ses fonctions
Groupes d’aliments Fonctions
Viandes, poisons et œufs Ils apportent des protéines de très bonne qualité, mais aussi
différents vitamines
Lait et ses dérivés (fromage, Ils fournissent des protéines de très bonne qualité mais
beurre) aussi du calcium. Ils sont pauvres en fer.
Légumineuses : haricot, pois Elles sont riches en protéines, en énergie en fer et en
du cap, vitamines du groupe B.
Associés aux céréales, elles peuvent remplacer les aliments
d’origines animales lorsque ceux-ci ne sont pas
disponibles.
Source : Save The Children/USA, Manuel de formation en nutrition des
AVNs, janvier 2001.
2.2.3 Les aliments protecteurs
Ce sont des aliments sources de sels minéraux et de vitamines telles que les légumes et les fruits.
# 4
3. Alimentation malgache
Le riz est un aliment de base à Madagascar. C’est essentiellement du riz local qui est consommé
et dans une moindre mesure, du riz importé. Le riz est généralement bouilli et accompagné d’une
sauce à base des feuilles appelés « brèdes ». La sauce comporte parfois de la viande de poulet, de
porc ou de zébu, des poissons. Le manioc et le mais sont aussi largement consommés. Le régime
est pauvre en matière grasse, la principale source de matière grasse est l’huile de soja importée,
qui est assez coûteuse.
Plus de la moitié de la population malgache est victime de l’insécurité alimentaire de manière
chronique ou temporaire. Il y a un caractère saisonnier qui se traduit pendant des périodes de
soudure, durant en moyenne quatre mois, la période allant de janvier au mois de mars22.
En conclusion, la malnutrition qui est le résultat d’un apport alimentaire inadéquat et des
maladies infectieuses, a une conséquence immédiate et tardive. La malnutrition affecte le
développement physique et mental des enfants. Elle est la cause sous-jacente de 50% de
mortalité et de morbidité infantile à Madagascar23.
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Chapitre III : Présentation générale de l’organisme BDEM
Ce chapitre est consacré à la présentation générale de l’organisme BDEM, qui est un organisme
confessionnel et religieux, et, qui se consacre essentiellement à la lutte contre la malnutrition
dans la région de Vatovavy Fito Vinany. Cet organisme nous a accueilli pour réaliser notre stage
de mémoire.
I- Cadre général du programme FAFI-SALOHI/BDEM
1. Signification et siège
FAFI signifie en Malagasy : « Fanatsarana ny Fianan’ny Isan-tokantrano ». Son appellation
anglaise est SALOHI: Strengthening an Accessing Livelihood Opportunities for Household
Impact ou amélioration de la qualité de la vie des ménages et renforcement de l’accès aux
opportunités.
BDEM : Bureau de Développement de l’Ecar de Mananjary.
Siège : Enceinte Saint Paul Tanambao Mananjary
2. Historique
BDEM a été crée en 2003 par l’Evêque de Mananjary, dans le but d’avoir une
complémentarité entre le développement de tout homme et l’épanouissement de tout l’homme.
Dans cette vision, BDEM voit le Diocèse de Mananjary en plein essor, dans lequel la
population connaît un développement soutenu, avec une résistance accrue face aux diverses
conditions de vulnérabilité et de souffrances.
Le diocèse de Mananjary, en partenariat avec le CRS/MG, a déjà entrepris des activités
de développement et d’assistance humanitaire, depuis plusieurs années, au niveau du Diocèse de
Mananjary (2003-2008).
Encore dans le cadre de ce partenariat pour les cinq ans à venir (2009-2014), CRS/MG et
BDEM ont mis en œuvre des activités de sécurité alimentaire dans le Diocèse de Mananjary dans
un projet dénommé SALOHI.
Le programme SALOHI est réalisé par les quatre consortiums à savoir : CRS/MG,
ADRA, CARE, Land O’Lakes, qui ont les mêmes domaines d’activités et mêmes objectifs, mais
chaque organisme a sa propre approche pour réaliser ce programme, qui est financé par
USAID24.
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3. Mission et objectif
Toutes les activités du BDEM sont fondamentalement basées sur l’Evangile de Jésus
Christ, qui nous appelle à soulager l’homme de ses souffrances, à aider l’homme à se
développer, et à engendrer la charité et la justice dans le diocèse.
Les activités de BDEM reflètent et expriment les enseignements de l’église catholique.
Pour ce faire, BDEM assiste les personnes dans le besoin sans distinction de race, de couleur, de
religion ou de nationalité.
BDEM a un défi, celui de réduire l’insécurité alimentaire et la vulnérabilité dans les trois
districts administratifs (district de Mananjary, district de Nosy Varika et district d’Ifanadiana) et
19 communes du Diocèse de Mananjary jusqu’en 2014, par la réalisation du programme
SALOHI.
Pour atteindre cet objectif, l’équipe va adopter les trois stratégies suivantes :
8 Amélioration de l’état nutritionnel des enfants de moins de 5ans ;
8 Amélioration de la condition de vie des ménages ;
8 Augmentation de la résilience25 des communautés pour faire face aux chocs.
4. Volets et activités
Pour réduire l’insécurité alimentaire des ménages dans les zones d’intervention du
programme SALOHI/BDEM, BDEM réalise quatre Volets et chaque volet a son objectif, son
approche et son activité et même sa population cible, à savoir :
4.1 Volet SANTE
8 Population cible : Enfant de moins de 5ans, femmes enceintes et allaitantes
8 Objectifs : Amélioration de l’état nutritionnel et sanitaire des familles encadrées
8 Approche : Déviance positive/ Foyer d’Apprentissage et de Réhabilitation Nutritionnelle
ou FARN
8 Activités :
• Promotion et contrôle de la croissance
• FARN
• IEC/CCC
4.2 Volet Agriculture
8 Population cible : Paysans agriculteurs
8 Objectifs : Augmentation de la production agricole
8 Approche : Farmer Field Saving (FFS) ou Champ Ecole Paysans
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+ 7 0
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8 Stratégie :
• ART ou Autorité administrative Religieuse et Traditionnelle des zones d’interventions
• Identification des groupes de ménages volontaires
8 Activités :
• Mise en œuvre de l’approche de formation FFS
• Mise en place de sites de référence, champ école, ferme école dans les sites
d’interventions
4.3 Volet Marketing
Population cible : Paysans agriculteurs
Objectifs : Augmentation des revenus des ménages
Approche : Approche territoriale (connaissance du territoire et du terrain avant de se
lancer à des spéculations et à des hypothèses empiriques)
Stratégies :
• Création d’une équipe d’intervention ou équipe agro-entreprise (EAE) :
coordination des activités, optimisation des ressources pour avoir plus d’impact
• Formation des paysans et des représentants des membres de l’EAE
• Collaboration avec des structures pérennes en vue de la pérennisation
Activités :
• Formation des paysans en agri business
• Appui à la formalisation des groupements et associations paysannes
• Formation des paysans sur le Village Saving and Loan (épargne et crédit
villageois)
• Appui des paysans à la mise en culture de produits porteurs.
4.4 Volet Gestion des Risques et de Catastrophes
Population cible : Communauté du Fokontany d’intervention
Objectifs : Réduire l’impact des catastrophes au niveau de la communauté
Approche : Approche communautaire au niveau des Fokontany
Stratégies : Mise en place des différentes structures :
• Comité de développement
• Comité de Gestion de Risques et de Catastrophes
• Comité de gestion et de suivi des infrastructures
• Transfert de gestion des ressources naturelles
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Par ailleurs, il ya des critères de choix des zones d’interventions. C’est la pauvreté alarmante qui
est caractérisé par :
L’enclavement
Les risques liés aux catastrophes naturelles (cyclones, inondations, sécheresses)
La faiblesse de la production et de revenus des ménages
Figure 2: Carte de zone d’intervention du BDEM
Communauté :
autorité administrative,
religieuse et traditionnelle,
membres des groupements,
structures relais (volontaires communautaires)
1.2 Indirecte (en collaboration avec BDEM)
Structures étatiques déconcentrées : représentants de différents Ministères
Opérateurs privés : fournisseurs de services (institution de micro finance, fournisseurs de
semence, opérateurs économiques)
2. Moyens de mise en œuvre
♦ Financement : USAID
♦ Partenaire principale : CRS
♦ Consortium : ADRA, CARE, Land O’Lakes
3. Moyens matériels
Matériel de transport : un voiture 4x4, 16 moto, 16 bicyclettes,
Matériel de bureau : deux salles de bureau, deux magasin de stockage, 8
ordinateurs et deux ordinateurs portables, des mobiliers de bureaux.
Il est à souligner que les moyens de communication se limitent à des téléphones portables
personnels et privés entre le district et les diocèses.
En bref, BDEM est un organisme de développement qui a mis en œuvre le programme SALOHI
en partenariat avec CRS et en consortium avec ADRA, CARE, Land O’Lakes. L’objectif général
du programme est de réduire l’insécurité alimentaire au niveau des ménages en améliorant la
condition de vie des ménages et en augmentant la résilience des communautés pour faire face
aux chocs. Ces domaines d’actions sont : SANTE, GRC/GRN/INFRA, AGRICULTURE ET
MARKETING.
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Conclusion partielle
La malnutrition affecte le développement physique et mental des enfants, affaibli la santé
des mères et réduit la productivité des adultes. Elle est ainsi une cause importante de la pauvreté
et est un facteur bloquant de la croissance économique. De plus, l’insécurité alimentaire et la
pauvreté sont étroitement liées.
La lutte contre la malnutrition à Madagascar est intimement liée à la lutte contre la
pauvreté.
Les personnes mal nourries ont moins de chance d’acquérir une éducation de base,
d’avoir des compétences sociales satisfaisantes et de contribuer au bien être de leurs familles et
au développement de leurs communautés et de leurs pays.
L’accès à une alimentation saine et équilibrée est un droit de l’enfant reconnu par toutes les
nations et reconnu par Madagascar.
Le programme SALOHI (amélioration de la qualité de la vie des ménages et
renforcement de l’accès aux opportunités), mis en œuvre par BDEM en partenariat avec CRS,
appuiera les communautés en vue d’augmenter la production alimentaire et les revenus ainsi
générés, mobiliser le capital, améliorer la santé nutritionnelle et faire face aux chocs tels que les
sécheresses, les cyclones et les inondations.
Deuxième partie : PRESENTATION DU
TERRAIN D’INVESTIGATION, RESULTATS
DES ENQUETES ET ANALYSES DES
RESULTATS OBTENUS
Introduction partielle
Dans cette partie, nous allons tout d’abord présenter la commune d’étude et faire une étude
monographique des Fokontany d’investigation, avant de donner les résultats des enquêtes
obtenus au niveau des mères ayant des enfants de moins de 0 à 5ans. Les résultats recueillis
durant l’enquête nous ont permis de faire des analyses et de répondre à la problématique.
Chapitre IV : Présentation du terrain d’investigation
Nosy varika est une commune rurale pauvre. Ce phénomène de paupérisation est caractérisé par
l’enclavement, le risque aux catastrophes naturelles (cyclones, inondations et sécheresses) et la
faiblesse de la production et de revenus des ménages. Cela répond aux critères de choix des
zones d’interventions du programme SALOHI. Donc, le district de Nosy Varika a été choisi pour
réaliser ce programme, et c’est aussi notre point d’ancrage pour réaliser notre recherche.
I.Présentation générale du commune rurale de Nosy Varika
1. Localisation géographique et démographique
La commune rurale de Nosy varika se trouve au Sud- Est de Madagascar, de la région Vatovavy
Fito Vinany. Elle se situe à 133km environ au nord du district de Mananjary. Elle est limitée :
au Nord : la Commune Rurale de Vohilava ; district de Nosy varika ;
au Sud : la Commune Rurale d’Ambahy, district de nosy Varika ;
à l’Est : l’Océan Indien ;
à l’Ouest : la Commune Rurale de Fiadanana, district de Nosy Varika.
Elle s’étend sur une superficie de 642km2 avec une population de 73300 dont 24433 hommes et
48867 femmes.26
Nosy Varika abrite aussi différents groupes ethniques comme les Betsimisaraka, les Betsileo, les
Antemorona et les Antambahoaka auxquels s’ajoutent les Chinois et les Européens.
La majorité des Betsimisaraka sont des paysans agriculteurs. Les Betsileo sont des instituteurs et
ils cultivent aussi. Les Chinois et mêmes les Européens font du commerce.
Certaines populations croient en Dieu et d’autres croient en Zanahary
2. Historique
Nosy Varika était une Village touristique de par sa caractéristique géophysique et sa flore
tropicale attractive. C’est une presqu’île. Pendant la saison de pluie ou même la période de
cyclone, le bras qui relie le Fokontany Ampahomanitra, est estompé sur plusieurs kilomètres par
la rivière « SAKALEONA », qui lui donne un aspect isolé.
Par ailleurs, c’est une zone qui a été peuplé des sangliers qui attirent les nationaux et les
étrangers férus de chasse aux sangliers, d’où l’appellation ancienne de « NOSIN-DAMBO » ou
« l’Ile aux sangliers ».
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En plus, dans cette commune, il existait une population importante d’une espèce de Lémuriens,
le « VARIKA », qui, malheureusement, commence à se décimer d’où son appellation actuelle de
« NOSY VARIKA ».
Durant la période de colonisation, Nosy Varika a été un chef de Canton. Elle est devenue une
commune pendant la 1ère République. Durant la deuxième République, elle a été classée
« Firaisam-pokontany ». En 1996, elle est redevenue une commune rurale de 2ème catégorie. La
commune de Nosy Varika est aussi un district qui regroupe douze communes rurales.
3. Vie économique, sociale et culturelle
3.1 Vie économique
La commune de Nosy Varika est une zone rurale. La majorité des habitants vivant dans cette
commune sont des cultivateurs. Donc, la potentialité économique de la commune rurale de Nosy
Varika, par ordre importante, est constituée:
D’agriculture : riz, vanille, café, poivre, manioc, canne à sucre, banane, patate douce,
fruit à pain, cocotier, litchi
D’élevage : volaille, zébus, porc
De pêche : en eau douce et à la mer
D’artisanat : tressage à nattes, en chapeaux et en paniers.
3.2 Vie sociale
3.2.1 Santé
La commune rurale de Nosy Varika possède un centre hospitalier de district, un centre de santé
de base niveau I et II avec 04médecins, 02infirmiers et 02 sages femmes. Il ya aussi un
dispensaire privé avec 02infirmiers.
3.2.2 Education
On trouve dans cette commune : 5EPP, 02CEG, 01Lycée, 01 Ecole primaire privée et une Ecole
secondaire privée.
3.2.3 Communication
Existence de Radio : RNM, Radio SAKALEONA ; de TVM ; Téléphone : Telma fixe, Telma
mobile, Airtel, BLU
3.2.4 Voie de communication
Par la Route Nationale Secondaire ou RNS 11 et par le canal de Pangalana
3.2.5 Moyens de transport
Par des canotes en moteur, voiture 4x4 privé, moto
Photo 13:: Pont
Photo de la
Pont de laville
villede
deNosy
NosyVarika
Varika
3.2.6 Habitat
Les maisons sont construites en « falafa », qui représente typiquement dans la commune rurale
de Nosy Varika à cause de la chaleur et aussi à cause de la pauvreté des habitants. En plus, tous
les habitants vivant dans les deux Fokontany utilisent du pétrole à cause de l’inexistence
d’électricité.
Il n’y a pas de latrines, sauf dans les propriétés publiques comme le Centre de santé, les écoles
publiques.
Mais dans la plupart des cas, la population utilise quand même des super moustiquaires pour se
protéger contre le paludisme. Mais, la plupart des habitants vivant dans les deux Fokontany
boivent de l’eau provenant de la rivière qui est très souillée. Ceci provoque des maladies
diarrhéiques.
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I Caractéristiques de l’enfant
1- Identification de l’enfant
1.1 Age et sexe de l’enfant
Tableau 8: Répartition du nombre d’enfants selon leur genre et leur Fokontany
Tranche d’âge Ampahomanitra Fanivelona Sous total Total
en mois
Féminin Masculin Féminin Masculin Féminin Masculin
0à5 2 2 2 2 4 4 8 (6,01%)
6 à 12 1 4 2 3 3 7 10 (7,53%)
13 à 24 2 3 13 9 15 12 27 (20,30%)
25 à36 5 5 13 6 18 11 29 (21,80%)
37 à 48 4 7 16 10 20 17 37 (27,82%)
49 à 60 3 1 14 4 17 5 22 (16,54%)
Sous total 17 22 60 34 77 56 133
(43,59%) (56,41%) (63,82%) (36,18%) (57,90%) (42,10%)
Total 39 94 133
Source : Enquête personnelle, janvier 2011
La proportion d’enfant de genre féminin est plus importante 57,90% que celui des garçons
42,10% du nombre total des enfants des deux Fokontany.
13,54% des enfants étudiées se trouve entre 0 à12 mois, plus de la moitié des enfants sont à l’âge
compris entre 13 à 48mois soit 69,92%. Les restes sont âgés de plus de 48mois (16,54%).
1.2 Caractéristiques sociaux de l’enfant
Tableau 9: Répartition des enfants selon leurs caractéristiques sociaux
Caractéristiques Ampahomanitra Fanivelona Total
sociaux de l’enfant Effectif Pourcentage Effectif Pourcentage Effectif Pourcentage
Taille de la fratrie
1à2 18 46,15 33 35,11 51 38,34
3à4 12 30,77 35 37,23 47 35,34
5à6 5 12,82 22 23,26 27 20,30
7 et plus 4 10,26 4 4,26 8 6,02
Rang dans la
fratrie
ère
1 à 4ème 31 79,49 76 80,85 107 80,45
ème
5 à10ème 8 20,51 18 29,15 26 19,55
Source : Enquête personnelle, janvier 2011
La majorité des mères enquêtées ont un nombre d’enfants à charge compris entre 1à4. 76,93%
des enfants ont une taille de la fratrie entre 1à4 pour Ampahomanitra et 72,34% pour
B
Fanivelona. Le pourcentage des enfants compris entre 5 et 10 est un peu plus faible, pour
Ampahomanitra 23,07% par rapport à celle de Fanivelona 27,66%.
Pour les deux Fokontany, 73,68% des enfants se trouvent dans la taille de fratrie de 1à4. Le reste
représente, soit 26,32%, des enfants ayant une taille de la fratrie de 5 à 10.
Le rang de la fratrie des enfants 1ère à4ème est plus nombreux dans les deux Fokontany 80,45% en
moyen.
2- Allaitement maternel
Le bébé devrait être mis au sein aussitôt que possible après sa naissance selon l’une des règles
d’or de l’allaitement maternel30. Mais certaines mères sont obligées de faire patienter l’enfant de
plus de quelques heures ou même plus d’une journée, pour diverses raisons dont les plus
importantes sont le retard de la montée du lait ou encore suite à un accouchement difficile.
Pourtant, on sait que l’allaitement au sein contribue à protéger le bébé et le jeune enfant contre
les maladies mortelles. L’alimentation au biberon peut provoquer des maladies graves, à cause
du manque d’hygiène, et même entraîner la mort.
Par ailleurs, si la mère allaite exclusivement ou presque entièrement son bébé, si elle n’a pas
encore eu ses retours de couches et si le bébé a moins de 6mois, la Méthode d’Allaitement
Maternel et d’Aménorrhée est une technique de contraception, efficace.
2.1- Premier liquide avant la première tétée :
Tableau 10 : Distribution des enfants ayant reçu de l’eau avant la première tétée
1ère liquide avant Amphomanitra Fanivelona Total
la 1ère tétée
Effectif % Effectif % Effectif %
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3- Sevrage définitif
D’après le dictionnaire Larousse, on entend par sevrage, l’action de priver un enfant du lait
maternel pour lui donner une autre nourriture appropriée à son âge.
3.1 Age de sevrage définitif
C’est l’âge où l’enfant ne reçoit plus du lait maternel. Il passe d’une alimentation lactée et
liquide à une alimentation diversifiée et solide qui est l’alimentation de l’adulte.
Figure 3 : Répartition des enfants selon leur âge de sevrage définitif
Figure 4 Distribution des enfants selon l’âge Distribution des enfants selon l’âge
d’introduction des aliments à Ampahomanitra d’introduction à Fanivelona
L’introduction d’aliments de complément à l’âge de 6mois est plus fréquente dans les deux
Fokontany tandis que 11,43% des enfants reçoivent d’autres aliments que le lait maternel avant
l’âge de 6mois contre 14,29% à plus de 6mois pour Ampahomanitra. Et pour Fanivelona,
28,90% contre 6,66%.
II Situation Familiale
2- Comportement alimentaire
2.1 Le nombre de repas
D’après le dictionnaire Larousse, le repas est une nourriture que l’on prend chaque jour à
certaines heures réglées.
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En général, les enfants doivent prendre trois repas par jour : le matin, le midi et le soir, à part le
goûter
Tableau 18: Répartition des enfants selon le nombre de repas par jour
Fokontany Nombre de repas Total
1 2 3
Ampahomanitra - 4 31 35
- 11,43% 88,57% 100%
Fanivelona - 11 79 125
- 12,23% 87,57% 100%
Total - 15 110 125
- 12% 88% 100%
Source : Enquête personnelle, janvier 2011
La majorité des enfants dans les deux Fokontany, soit 88%, prennent de repas trois fois par jour.
2.2 La qualité des aliments ingérés
La famille malagasy a l’habitude de prendre comme repas du riz avec un plat d’accompagnement
(brèdes, légumineux).
Tableau 19: Nombre de consommation de riz par jour
Fokontany Nombre de consommation de riz Total
0 1 2 3
Ampahomanitra 34 5 - - 39
87,17% 12,83% 100%
Fanivelona 81 13 - - 94
86,17% 13,83% - - 100%
Total 115 18 - - 133
86,47% 13.53% - - 100%
Source : Enquête personnelle, janvier 2011
Dans les deux Fokontany, le nombre de consommation de riz varie suivant leur saison, non
seulement à cause du prix du riz sur le marché mais aussi de la quantité de riz disponible dans le
ménage, suivant la période.
Notre enquête est tombée en période de soudure. Donc, presque tous les enfants ne prennent plus
du riz, soit 87,17% pour le Fokontany Ampahomanitra contre 86,17% pour Fanivelona, car le riz
coûte cher, 400 Ar le « kapaoka ».
2.3 Les autres aliments consommés
D’après nos enquêtes, les enfants ne mangent pas des aliments variées. Ils prennent du riz avec
du mets d’accompagnement ou du repas à base des tubercules. Les enfants mangent du repas
monotone: riz+brède.
La plupart des enfants ne mangent le riz qu’une seule fois par jour (surtout le soir). A midi, le riz
est remplacé par le manioc ou de fruit à pain
=
La consommation de l’œuf est pratiquement nulle. Les enfants ne consomment de la viande que
le jour de fête comme la fête de l’indépendance (26juin) et le nouvel an.
Tableau 20: Fréquence de consommation alimentaire de l’enfant
Fokontany Nature des Par semaine Chaque fête Ne consomme pas
aliments Effectif % Effectif % Effectif %
Ampahoma Viande 4 10,26 27 69,23 8 20,51
nitra Poisson 15 38,46 - - 24 61,54
Œuf 3 7,69 - - 36 92,31
Fanivelona Viande 8 8,51 86 91,49 - -
Poisson 26 27,66 - 68 72,34
Œuf - - - - 94 100
Source : Enquête personnelle, janvier 2011
Les enfants ne consomment pas de la viande ni du poisson ni des œufs en jour ordinaire dans les
deux Fokontany.
On trouve seulement 10,26% des enfants consomment de la viande au moins une fois par
semaine à Ampahomanitra contre 8,51% à Fanivelona. Mais la majorité des enfants, soit 69,23%
consomment de la viande uniquement les jours de fête à Ampahomanitra et 91,49% à
Fanivelona. 38,46% des enfants consomment du poisson chaque semaine dans le Fokontany
Ampahomanitra et 27,66% pour Fanivelona. Le reste, soit 61,54% des enfants n’en consomment
pas à Ampahomanitra contre 72,34% à Fanivelona. Cela est du à l’insuffisance de revenu au
niveau du ménage.
2.4 Habitudes alimentaires
Selon le concept des nutritionnistes, les besoins alimentaires sont traduits comme les qualités
d’éléments nutritifs pour qu’une personne. Vive en bonne santé et qu’elle puisse mener une vie
normale.
Ainsi, selon GERBER : « une nutrition saine, naturelle et équilibrée, où les notions de choix, de
qualité, de quantité, moyens les plus surs de réaliser les équilibres physiques et psychologique
qui permettent à l’être humain de s’adapter, de réagir, de résister, de compenser en un mot de
réunir les conditions même de joie de vivre »31
En général, les paysans ne suivent pas et ne raisonnent pas en terme de calories, mais ils
considèrent comme satisfaction de leurs besoins alimentaires, l’apaisement de leur faim. Pour
eux, les normes journalières se définissent par la prise de nourriture trois fois par jour avec
comme aliment de base le riz.
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3.2 Vaccination
Tous les enfants âgées de 12mois et plus ont reçus leurs vaccinations complètes telles que BCG,
DTCPolio... Cela grâce à la sensibilisation des Animateurs de Santé.
3.3 Vitamine A
Tous les enfants ont reçue la vitamine A distribué par le personnel de santé, tous les six mois.
3.4 Maladies fréquentes
Ce sont le paludisme, la diarrhée, l’Infection Respiratoire Aigüe (IRA) et la toux.
Tableau 22: Répartition des maladies fréquentes des enfants
Fokontany Maladies fréquentes
Fièvre/paludisme Diarrhée Toux IRA
Ampahomanitra 24 8 19 5
Fanivelona 58 34 15 34
Source : Enquête personnelle, janvier 2011
Dans les deux Fokontany, le paludisme est la maladie la plus fréquente chez les enfants, vient
ensuite la diarrhée. Cela est dû à l’insalubrité de l’eau et de l’environnement et aussi la non
utilisation des moustiquaires.
B
Tableau 24: Répartition des enfants selon la personne qui s’occupe de leur toilette
Fokontany Personne s’occupant de la toilette de l’enfant Total
Ainés Enfants eux-mêmes Mères
Ampahomanitra 19 11 09 39
48.72% 28.21% 23.07% 100%
Fanivelona 48 29 17 94
51.06% 30.85% 16.09% 100%
Total 67 40 26 133
50.37% 30.08% 19.55% 100%
Source : Enquête personnelle, janvier 2011
Pour le cas des deux Fokontany, la moitié des enfants est lavée par leurs mères, soit 50,37%. Le
reste soit 49,63% se lavent eux même ou par leurs aînés.
L’hygiène corporelle de l’enfant est également liée à l’accès à l’eau potable. Lors de notre
passage à Fanivelona, les habitants vivant dans ce Fokontany utilisent l’eau provenant de la
rizière. Le fleuve sert également à la population pour la préparation des repas, l’hygiène
corporelle et la lessive, qui est très souillé à cause des déchets ménagers.
En plus, l’hygiène corporelle des enfants n’est pas respectée à cause du prix du savon. Les
parents n’ont pas assez d’argent pour acheter du savon. Alors, les enfants sont obligés de se laver
sans savon.
Tableau 25: Répartition des enfants selon la méthode de lavage des mains
Lavage des mains Ampahomanitra Fanivelona Total
Effectif % Effectif % Effectif %
Utilisation de savon 16 41,03 29 30,85 45 33,83
Non utilisation de savon 23 58,97 65 69,15 88 66,16
Total 33 100 94 100 133 100
Source : Enquête personnelle, janvier 2011
Plus de la moitié, soit 66,16% des enfants n’utilisent pas de savon pendant la séance de la toilette
du corps. Cela est dû à l‘insuffisance des revenus des parents et du prix du savon.
Par ailleurs, les mères n’ont pas l’habitude de laver les mains de leurs enfants avant de donner
quelque chose à manger ou avant leur repas. Ceci peut provoquer des maladies diarrhéiques aux
enfants. Et aussi les mères, non plus, n’ont pas l’habitude de se laver les mains avant la
préparation du repas. Ceci peut augmenter le risque que les enfants attrapent les maladies
infectieuses, plus particulièrement la diarrhée.
Tableau 26: Répartition des mères selon leur lavage de mains
Lavage des mains Ampahomanitra Fanivelona Total
Effectif % Effectif % Effectif %
Utilisation de savon 9 30 21 26,25 30 27,27
Non utilisation de savon 21 70 59 73,75 80 72,73
Total 30 100 80 100 110 100
Source : Enquête personnelle, janvier 2011
<
La majorité des mères dans les deux Fokontany, soit 68,18% n’utilisent pas du savon lors de leur
lavage des mains.
D’après notre enquête, les mères n’ont pas le moyen d’acheter du savon.
3.8.2 Environnement
3.8.2.1 Absence des latrines
La population vivant dans les deux Fokontany n’utilise pas de latrines. Elle fait ses besoins dans
la nature, non loin des habitations et à coté du « SAKALEONA » où elle prend de l’eau pour
boire. Pourtant, lors du passage des socio-organisateurs du CRS Antananarivo et CRS
Fianarantsoa en mois de février2011, la population a été convaincue pour la construction de
latrine par ménage, après l’animation et sensibilisation en utilisant l’approche CLTS32
3.8.2.2 Absences des bacs à ordure
Nous n’avons trouvé aucun bac à ordure dans les deux Fokontany. La population jette leurs
déchets ménagers dans la rizière ou aux alentours de leur habitation.
L’insalubrité de l’environnement favorise l’accumulation des mouches, augmentant ainsi le
risque de contamination de la nourriture et qui provoque des maladies infectieuses, telle que la
diarrhée.
Selon l’indice P/A sur la courbe de croissance des enfants, le quart des enfants soit 30,83% se
trouvent dans le bande jaune, ils sont atteints de l’insuffisance pondérale modérée et plus d’un
tiers des enfants se situent dans la bande rouge, ils sont atteints de l’insuffisance pondérale
sévère dans les deux Fokontany, soit 31,58%
9 /' % #
H I
<
Figure 10 : Répartition des enfants malnutris selon les tranches d’âges à Figure 9: Répartition des enfants malnutris selon les tranches
Ampahomanitra d’âge à Fanivelona
Les nouveaux nés de moins de 6mois ne sont pas touchés par l’insuffisance pondérale. Par contre, parmi les enfants atteints de l’insuffisance
pondérale, 8,33% d’entre eux sont des enfants âgés de 6 à 12 mois pour Ampahomanitra contre 1,69% pour Fanivelona. Cela est dû à l’inadéquation
de la pratique d’allaitement maternel. On constate que le taux de l’insuffisance pondérale augmente quand l’âge de l’enfant augmente dans les deux
Fokontany
<
La malnutrition est légèrement plus marquée chez les filles. Dans le Fokontany Ampahomanitra,
parmi les 17 filles de moins de 5ans étudiées, 70.59% d’entre eux atteints de l’insuffisance
pondérale. Et pour le Fokontany Fanivelona, parmi les 61 filles, 65,57% sont touchés par
l’insuffisance pondérale.
Par contre, parmi les 22 garçons de moins de 5ans, 54.55% atteints de l’insuffisance pondérale
modérée dans le Fokontany Ampahomanitra. Et, pour Fanivelona, 42.42% des garçons sont
sévèrement malnutris.
2.3 Distribution des malnutris en fonction de la taille de ménage
Tableau 27: Répartition des malnutris en fonction de la taille de ménage
Fokontany Taille du Etat nutritionnel Total
ménage Normal Modéré Sévère
Ampahomanitra 2à4 8 4 9 21
38.09% 19.04% 42.85% 100%
5 et plus 7 6 5 18
38.89% 33.33% 27.78% 100%
Fanivelona 2à4 14 10 14 38
36.84% 26.31% 36,84% 100%
5 et plus 21 21 14 56
37,5% 37,5% 25% 100%
Total 50 41 42 133
37.60% 30.83% 31.57% 100%
Source : Enquête personnelle, janvier 2011
La taille de ménage influe sur l’état nutritionnel des enfants. Plus la taille du ménage est élevée,
plus le taux de malnutrition est élevé.
<
Dans le Fokontany Ampahomanitra, parmi les enfants dont la taille de ménage est de 2à4, qui
sont au nombre de 21, 19,04% des enfants sont atteints de l’insuffisance pondérale modérée
contre 42,85% sont frappées de l’insuffisance pondérale sévère. Et pour les enfants se trouvant
dans la taille de ménage de 5et plus, qui sont au nombre de 18, 61,11% d’entre eux sont atteints
de la malnutrition, dont 33,33% ont de malnutrition modérée et 27,78% sévèrement malnutris.
Pour le Fokontany Fanivelona, le taux de la malnutrition chez les enfants ayant une taille de
ménage de 2à4 est très élevé, soit 63,15%, dont 26,31% modérée et 36,84% sévèrement
malnutris. Et pour les enfants ayant une taille de ménage de 5 et plus, 62,50% des enfants sont
atteints de l’insuffisance pondérale.
2.4 Distribution des malnutris en fonction du nombre de fratrie
Tableau 28: Répartition des malnutris en fonction du nombre de fratrie
Fokontany Nombre de Etat nutritionnel Total
fratrie Normal Modéré Sévère
Ampahomanitra 1à2 10 6 2 18
55,56% 33,33% 11,11% 100%
3à4 2 2 8 12
16,67% 16,67% 66,66% 100%
3 1 4 9
5 et plus
33,33% 22,22% 44,45% 100%
Fanivelona 1à2 23 6 4 33
69,70% 18,18% 12,12% 100%
3à4 9 12 14 35
25,71% 34,29% 40% 100%
3 13 10 26
5 et plus
11,54% 50% 38,46% 100%
Source : Enquête personnelle, janvier 2011
On constate que dans les deux Fokontany, la prévalence de malnutrition est beaucoup plus élevée
si l’enfant fait partie d’une fratrie de 3 et plus.
Pour le Fokontany Ampahomanitra, le taux de malnutrition des enfants qui ont un nombre de
fratrie de 3 à 4 est plus élevé 83,33% contre 74,29% pour Fanivelona. De même pour les enfants
qui ont un nombre de fratrie de 5 et plus, 66,67% à Ampahomanitra et 88,46% à Fanivelona.
<<
modérée et 56,52% sévère). Ceux-ci sont dus à la méconnaissance des mères dans la pratique des aliments locaux et adéquates pour la santé de
l’enfant, surtout pendant la période de croissance.
Pour le Fokontany Fanivelona, la majorité des enfants ayant des mères analphabètes sont modérément et sévèrement malnutris 68.29%. Par contre,
plus de la moitié des enfants, soit 56,82% ayant des mères qui ont effectué des études primaires sont atteints des malnutritions sévères et modérées.
Le taux de la malnutrition parmi les 9enfants qui ont des mères ayant suivi des études secondaires est 66,67% dont 22,22% modérée et 44,45%
sévère.
3.3 Catégorisation des malnutris selon la personne s’occupant de l’enfant
Tableau 31: Répartition des malnutris selon la personne s’occupant de l’enfant à Ampahomanitra
Etat nutritionnel Ampahomanitra Fanivelona
des enfants Mères Grandes mères Belles mères Mères Grandes mères Belles mères
Effectif % Effectif % Effectif % Effectif % Effectif % Effectif %
Normal 13 37,14% 2 66,67% - 33 39,29 2 22,22 - -
Modéré 9 25,72% - - 1( 100%) 26 30,95 5 55,56 - -
Sévère 13 37,14% - - - - 25 29,76 2 22,22 1 100
Source : Enquête personnelle, janvier 2011
Il est à noter ici que la belle mère est la seconde épouse du père de l’enfant.
La moitié des enfants non occupée par leurs mères sont frappés par la malnutrition sévère et modérée (50%). Par contre, le taux de malnutrition des
enfants occupés par leurs mères est très élevé (62.86%).
L’état nutritionnel des enfants est influencé par la personne qui s’occupe de lui. Ici, pour le Fokontany de Fanivelona, parmi les enfants prises en
charge par leurs mères, 30,95%sont atteints de malnutrition modérée contre 29,76% des enfants sévèrement malnutris. Un peu moins de la moitié
des enfants ont un état nutritionnel normal c’est-à-dire 39,29% des enfants n’ont pas eu de la malnutrition. Par contre, 77,78% des enfants à la
charge de leur grand-mère sont frappés des malnutritions sévères et modérées.
57
Dans cette étude, nous nous sommes attachés au programme SALOHI/BDEM, centre de notre
stage de mémoire (cas de Nosy Varika). Nous avons pu apprécier la prévalence de la
malnutrition chez les enfants de moins de 5ans ainsi que les principaux facteurs associés à la
malnutrition.
1- Facteurs liés à l’enfant
Une alimentation inadéquate (insuffisance en quantité et en qualité) et la morbidité constituent
les causes de malnutrition. Ces causes sont elle-même associées à nombreux facteurs
biologiques et socio-économiques.
Les enquêtes et les observations sur terrain dans les deux Fokontany étudiés ont montré que la
pauvreté est généralisée, étant donné que la majorité des familles enquêtées sont des
cultivateurs en système d’autosubsistance, de très faible rendement.
L’insuffisance pondérale est un indicateur le plus fréquemment utilisé pour évaluer l’état
nutritionnel des enfants. Il reflète à la fois un état de la malnutrition chronique et aigüe.
1.1 Age et sexe de l’enfant
Pour le cas du Fokontany Fanivelona, le taux de l’insuffisance pondérale chez les filles est
plus élevé que ceux des garçons. La plus forte prévalence de la malnutrition, aussi bien
modérée que grave, s’observe dans le tranche de 13 à 36 mois pour l’insuffisance pondérale.
Cette situation s’expliquerait généralement par le passage d’allaitement au régime de sevrage
marqué par l’adaptation de l’enfant à la nourriture disponible dans le ménage. Dans cette
tranche d’âge (13 à 36 mois), le taux de la malnutrition est très élevé, car cette tranche d’âge,
correspond à un stade de croissance, plus sensible aux microbes pathogènes et aux maladies
diarrhéiques, et, ou, en plus, l’alimentation devrait tenir des éléments nutritifs. Or, cette
exigence alimentaire est loin d’être satisfaite, car en plus, de cette inadéquation de la nature
des aliments, la mauvaise hygiène est flagrante.
L’enfant ne peut avoir qu’une alimentation très monotone et généralement à base de glucides
et de quantité insuffisante. Leur alimentation ne respecte pas les recommandations de l’OMS
et l’UNICEF concernant la pratique alimentaire adéquate pour les nourrissons et les jeunes
enfants. Normalement, un enfant devrait recevoir une alimentation en qualité et en quantité
suffisante en rapport avec son âge, selon les normes établis. C’est l’aliment complémentaire
qui détermine, en grande partie, l’état nutritionnel des enfants au cours de sa 2ème année de
vie.
60
maternel jusqu’à l’âge de 2ans et plus dans l’enfance, constitue une des armes tranchantes
pour lutter contre la malnutrition.
Conclusion partielle
Nosy varika se trouve au Sud-est de Madagascar. Elle a une flore tropicale avec une
végétation verte, abondante et luxuriante avec un climat pluvieux. Mais à cause du passage
des cyclones, la rivière déborde et avec les crues, Nosy Varika prend l’aspect d’un îlot. Cela
renforce l’aspect isolé de la Commune.
Le phénomène de paupérisation de la population a une conséquence grave sur l’état
nutritionnel des enfants de moins de 5ans. Plus de la moitié, 62,41%, des enfants pris en
échantillonnage, sont touchés par l’insuffisance pondérale (modérée et sévère).
Le taux de l’insuffisance pondérale chez les enfants de moins de 5ans dans les deux
Fokontany est très élevé. Ceci est du à l’inadéquation de la pratique d’allaitement et de la
pratique des aliments de complément des enfants.
Les enfants de bas âge, c’est-à-dire ceux de 5ans, sont très vulnérables, sensibles aux maladies
diarrhéiques et aux paludismes.
L’insuffisance pondérale des enfants de moins de 5ans dans le Fokontany Ampahomanitra et
Fanivelona résulte d’un ensemble de facteurs socio-économiques du ménage. L’insuffisance
alimentaire, l’existence des maladies infectieuses telle que le paludisme, la diarrhée, la toux,
l’insalubrité de l’environnement, et surtout la pauvreté de la population et l’insécurité
alimentaire au niveau du ménage a un impact sur l’état nutritionnel des enfants de moins de
5ans. Ce sont les causes de la malnutrition dans les deux Fokontany.
Ainsi, l’hypothèse est confirmée.
64
Introduction partielle
Pour améliorer l’état nutritionnel et alimentaire des enfants de moins de 5ans,
SALOHI/BDEM contribue, à cet objectif, par la mise place de la composante de
SANTE/NUTRION, avec pour objectifs de réduire le taux de la malnutrition chez les groupes
cibles: les enfants de moins de 5ans, les mères allaitantes et les femmes enceintes. En plus,
pour sécuriser l’état nutritionnel des enfants, l’alimentation des enfants doit être en qualité et
en quantité suffisante. Dans cette amélioration de l’alimentation des enfants de moins de 5ans,
SALOHI/BDEM contribue à l’amélioration de la sécurité alimentaire au niveau des ménages
en améliorant les conditions de vie de ménage et en augmentant la résilience des
communautés pour faire face aux chocs.
L’état joue aussi un rôle important à l’amélioration de l’état nutritionnel et alimentaire des
enfants de moins de 5ans. Cela se fait par l’intermédiaire de l’ONN, par la mise en œuvre du
projet SEECALINE.
Dans cette troisième et dernière partie de l’ouvrage, nous allons développer deux chapitres
bien distincts. Le premier est destiné à analyser les facteurs majeurs qui peuvent freiner ou
bloquer les activités opérationnelles du SALOHI/BDEM. Puis, par suite logique, nous
essaierons dans le second chapitre d’apporter des suggestions.
65
I
Amélioration de l’état nutritionnel et sanitaire de l’enfant par l’action du
SALOHI/BDEM
BDEM contribue pour l’amélioration de l’état nutritionnel et sanitaire de l’enfant de 0 à
59mois par la mise en œuvre de l’activité SANTE/NUTRITRION du programme SALOHI
ayant pour objectifs :
D’améliorer les capacités nutritionnelles des ménages dans la prévention de la
malnutrition chez les enfants de moins de 5ans ;
D’améliorer les connaissances pratiques de prévention des maladies des enfants des
ménages,
Et que la communauté adopte les bonnes pratiques nutritionnelles, santé et hygiène.
La malnutrition modérée est la forme de malnutrition la plus fréquente. En effet, aucun signe
n’est détecté extérieurement pour reconnaitre cette forme de malnutrition qui pourrait, par la
suite, évoluer en malnutrition sévère. Il s’avère donc nécessaire de suivre régulièrement la
croissance des enfants. D’où la mise en place de séance SPC des enfants.
1- SPCE ou Surveillance et promotion de la croissance des enfants
Pour améliorer ou pour mettre en sécurité l’état nutritionnel des enfants de moins de 5ans, il
s’avère nécessaire de suivre régulièrement la croissance des enfants. C’est pourquoi, le SPCE
est l’activité fondamental du programme SALOHI / SANTE/NUTRITION.
La surveillance de la croissance des enfants consiste à mesurer régulièrement le poids de
chaque enfant pour voir si la croissance progresse normalement ou non. Lors de ces séances
mensuelles, on peut constater si l’enfant prend du poids de façon adéquate, d’une pesée à
l’autre, en joignant les deux points sur la courbe de croissance et en observant la direction de
la courbe.
L’insuffisance pondérale est un signe de danger et doit inciter le responsable ou la famille à
agir.
La promotion de la croissance consiste à motiver les responsables d’enfants, les membres de
la communauté et les agents de santé, à avoir des comportements qui contribuent à une
croissance adéquate des jeunes enfants, à savoir :
Une nutrition appropriée des mères pendant la grossesse pour assurer une bonne
croissance du nourrisson ;
66
Photo 4
Photo 5
Photo 8 Photo 6
Photo 10
Renforcer la capacité des paysans pour la mise en œuvre de nouveaux projets et pour
l’investissement dans l’agri-business.
Le VSL ou AVEC a été élaboré pour fournir un système de crédit local aux individus pour
placer leurs économies et obtenir des prêts dans les communautés qui n’ont pas accès aux
services financiers formels. Les activités VSL aident les membres à augmenter leurs avoirs,
initialement par le biais d’une meilleure gestion des maigres ressources en leur possession. Ce
processus va les aider à se remettre rapidement des chocs inattendus, y compris les cyclones,
sécheresses, inondations, invasions d’insectes et des incendies, quand ces chocs surviennent à
un des individus ou à une communauté entière.
Le VSL s’est révèle être un mécanisme excellent pour mobiliser les épargnes et générer des
prêts internes. Toutes fois, le montant du capital a ses limites dans les villages éloignés et
ruraux. Malgré cela, les groupes VSL ont réussi à augmenter leur capital avec le temps, à
mesure que les gens s’engagent dans une variété d’occupation en dehors de la communauté
par l’utilisation des ressources mobilisées localement. En outre, le VSL peut aider les
ménages dans les achats d’intrants, les opportunités d’accès à l’éducation, le traitement des
maladies et le stockage de nourriture.
2.2.4 Résilience de la communauté pour faire face aux chocs
Les conditions de vie des populations rurales malagasy sont régulièrement affectées par des
cataclysmes naturels. La fréquence et le force croissantes des catastrophes naturelles
(fréquence des cyclones, inondation, durée de la saison sèche) rendent encore plus difficile la
capacité des populations vulnérables à trouver leurs conditions de vie initiale rendues de plus
en plus précaires au fil des années.
Les actions menées visant à mieux préparer la communauté à faire face aux catastrophes
naturelles touchent à la fois la sécurité alimentaire, la construction d’infrastructure agricole et
à usage communautaire, la mobilisation communautaire, les activités de protection de bassins
versant et de défense et restauration des sols, ainsi que le plan d’action communautaire.
Les interventions en matière de GRC ou Gestion de Risques et de Catastrophes cadrent dans
les activités menées simultanément, dans le domaine de renforcement de capacités locales en
matière d’infrastructure, de réhabilitation et de gestion administrative.
Les actions menées focalisant l’accès des ménages pauvres à l’alimentation visent un réel
impact sur l’économie des ménages.
Le renforcement de la participation active de la population des activités réalisées par le GRC
71
Encouragé par les résultats de cette approche (baisse de taux de mortalité chez les enfants
réhabilités), Gretchen Berggren introduisait une autre innovation en mettant en œuvre des
modèles positifs/FARN gérés par des mères déviantes positives, dans les années 92. En effet,
le terme de Déviance positive apparait dans le rapport de recherche sur la nutrition dès 1978
et vulgarisé par Marian Zeitlin34.
Mata35 a introduit le concept de «technologie maternelle » dans les années 80, pour décrire les
pratiques de soins, d’hygiène et d’alimentation qui sont employées par les mères, malgré leur
statut économique ou éducationnel.
3.2 Définitions
Un déviant positif est un individu dont les pratiques et les comportements spéciaux lui
permettent de réussir à surmonter un problème de malnutrition.
La déviance positive est un concept majeur dans toutes les interventions de nutrition
communautaire, s’appuyant sur le FARN ou Foyer d’Apprentissage et de
Réhabilitation Nutritionnelle.
En général, c’est une approche qui aide une communauté et ses membres, à trouver des
solutions durables, à un problème pressant de l’intérieur même de la communauté,
aujourd’hui même, par l’intermédiaire de certains individus ou familles qu’on appelle
« Modèles Positifs ».
En nutrition, cette approche permet à une communauté et ses membres de trouver des
solutions au problème de la malnutrition des jeunes enfants aujourd’hui même, à l’intérieur de
la communauté, par la présence d’individus ou d’une famille pauvre qui a un jeune enfant
bien nourri, alors que la plupart des familles avoisinantes ont des enfants mal nourris. Dans ce
cadre, ces individus ou familles d’enfants bien nourris, sont identifié(e)s comme des Modèles
Positifs.
FARN est une séance continue de 12jours pour réhabiliter les enfants malnutris.
3.3 But et Objectifs
L’approche du Modèle positif en Nutrition permet aux vulnérables de surmonter les
problèmes de malnutrition, avec leurs propres moyens et d’une façon durable.
La DP36-FARN a pour objectifs :
♦ De réhabiliter rapidement les enfants malnutris identifiés au sein de la communauté, (à
court terme)
9 $
<
9 0 1 6 0/ !
=
$
73
L’enquête doit tenir compte des normes, des tabous, des interdits, des mauvaises et bonnes
pratiques alimentaires de sevrage, d’hygiène, de santé, d’affection.
3.5.2 Approche Foyer
Le foyer de Réhabilitation est une intervention nutritionnelle en milieu communautaire
Apprentissage des bonnes pratiques alimentaires, d’hygiène, d’affection,
d’éveil et de soins de santé.
Réhabilitation des enfants malnutris de moins de 5ans par leurs mères
L’approche déviance positive aide la communauté et ses membres à redécouvrir des solutions
existants et durables à un problème par la compréhension des comportements des individus
déviants positifs au sein de la communauté
3.5.3 Critères d’un foyer
• Groupe de 6 à 12 enfants malnutris
• Disponibilité des produits locaux et de l’eau potable
• Espace suffisant avec de l’ombrage pour accommoder une vingtaine de personnes
• Latrines si possible dans le Fokontany
• Accessible à tous
• Présence de mères volontaires
3.5.4 Etapes de mise en route d’un FARN
Pesée systématique de tous les enfants de 0à36mois
Restitution du résultat de la pesée avec support visuel à la communauté/discussion
Enquête auprès des familles/ identification des mamans lumières (ce sont les mères
dites déviantes positives), familles ordinaires avec des enfants bien nourris/ et les
familles riches avec des enfants mal nourris
Restitution du résultat de l’enquête à la communauté et élaboration du plan d’action
Négociation avec la communauté pour réaliser le foyer
Rôle et responsabilité des leaders (chef de village, conseillé), mères, pères
Apport communautaire (durée et lieux de la session)
Enquête du marché pour établir la disponibilité saisonnière des aliments et le coût
éventuel
Formation des mamans lumières37.
>
A ! ! /
75
Photo 12
Photo 13
Photo 14 Photo 15
Photo n° 12, 13, 14 et 15 : Mères entrain de préparer la nourriture des enfants malnutris
Les rations alimentaires distribuées ne sont que des aliments complémentaires de la nourriture
quotidienne. Cela, dans le but d’encourager les mères à continuer d’allaiter au sein, ou à
introduire d’autres aliments tels que les œufs, légumes et les fruits, ou autres aliments de
meilleure qualité, disponibles pendant la saison de famine.
Les mères enceintes reçoivent 0,5kg de poudre de mais et 0,025L d’huile par jour, pour les
mères allaitantes : 0,5kg et 0,05L, et pour les enfants de 6à23mois : 0,2kg et 0,05L.
La distribution de la ration se fait tous les 5jours : les femmes enceintes reçoivent 2,5kg de
poudre de mais et 0,125L d’huile par semaine, pour les mères allaitantes : 2,5kg et 0,25L par
semaine et pour les enfants de 0à6mois : 1kg et 0,25L.
II- Amélioration de la situation nutritionnelle des enfants de moins de 5ans
par l’ONN
L’ONN ou Office National de Nutrition, est un organisme rattaché à la primature, chargé de la
coordination multisectorielle de la mise en œuvre de la Politique Nationale de Nutrition.
Il se charge notamment de coordonner les interventions en matière de nutrition, à l’échelle
nationale, régionale et communale, de suivre et évaluer l’exécution des actions par les divers
intervenants, d’assurer la cohérence des stratégies, mises en œuvre et la complémentarité des
interventions.
Aussi, l’ONN participe à la mise en œuvre de la Politique Nationale de Nutrition par le biais
de ses branches opérationnelles par :
Le Programme National de Nutrition Communautaire (PNNC/SEECALINE)
L’unité de Prévention et de Sécurisation Nutritionnelle (PSN)
1- Programme National de Nutrition Communautaire/SEECALINE
1.1 Objectifs
La PNNC a pour objectifs :
De diminuer le taux de l’insuffisance pondérale des enfants de moins de 5ans,
De diminuer le nombre des nouveau-nées qui ont une insuffisance pondérale,
D’améliorer la sécurité alimentaire des femmes enceintes et allaitantes ainsi que leur
famille.
1.2 Groupes cibles
Ce sont les enfants de moins de 5ans, les filles de 13-20ans (âge de procréer), femmes
enceintes ou allaitantes.
1.3 Action de réalisation
Les actions de réalisations sont :
Suivi et évaluation de croissance des enfants
Action Essentielle en Nutrition :
77
E
9 ! /
! 0/ !
78
La plupart des Fokontany s’attachent encore aux valeurs de la structure des sociétés
traditionnelle qui donne l’avantage aux leaders traditionnels. Par ailleurs, les activités ne
peuvent fonctionner qu’après la décision des « Ampanjaka » ou les leaders traditionnels. Les
habitants respectent toujours la décision des « Ampanjaka ». Si, les leaders traditionnels
refusent le fonctionnement du l’activité de projet, les paysans ne peuvent pas participer à leurs
activités, en prenant, par exemple, la construction des latrines.
2- Impact de la distribution de vivres
La participation active de la population dans les activités est faible. Cela est dû à la mentalité
et le comportement de la population. Elle participe tout simplement aux activités par intérêt
personnel et immédiat mais non pas pour un développement durable et véritable.
En prenant par exemple la séance de SPC, la participation des mères sur la séance de pesée
des enfants est très élevée, lorsque le mois de distribution est proche. Les femmes ont toujours
tendance à avoir un esprit d’assistanat.
Certaines mères participent aux activités à cause de leurs intérêts. Elles ne pensent pas à la
santé de leurs enfants, mais à leurs intérêts pour l’obtention de Vivres.
La plupart des mères ne participent plus aux séances de pesées de leurs enfants, parce qu’elles
n’obtiennent pas de vivres lors des distributions. Elles pensent toujours à la compensation,
c’est-à-dire participation aux séances signifie obtention de vivres.
Ce ne sont pas seulement les mères qui ont l’habitude de penser ainsi, mais, presque toute la
population a tendance à attendre du projet de l’aide et de l’assistance, par l’obtention de
vivres et produits alimentaires.
Certains projets aident et appuient la population en offrant un Vivres Contre Travail pendant
la période de soudure. C’est normal, car c’est une période très critique où les gens en milieu
rurale trouvent très difficilement de quoi manger.
La population aidée acquière des mauvaises habitudes et ne réagit plus face au projet de
développement qu’en fonction de compensation apportée par les organismes de
développement : un projet doit être compensé par le VCT ou autre projet doit être
accompagné par distribution des Vivres. Cela a un impact surtout les projets des autres
organismes qui doivent intervenir par la suite.
81
Certains projets sont parachutés par les organismes eux mêmes, sans tenir compte aux attentes
profondes et aux besoins réels de la population, donc, sans un diagnostic effectué pour et
avec la population avant d’élaborer les actions. A cet effet, ces projets ne correspondent pas
aux attentes de la population et elle ne peut adhérer activement et positivement ces projets qui
ne satisfont pas leurs véritables besoins.
Les initiateurs de projet s’enrichissent, alors que les populations cibles s’appauvrissent. Les
conditions de vie de ces dernières ne changent pas mais empirent, la malnutrition persiste
pour se durcir et l’insécurité alimentaire règne
82
Chapitre IX : Suggestions
Après avoir vu les facteurs de blocage de l’activité du programme SALOHI/BDEM et
l’analyse critique de ces approches, nous allons donner nos suggestions, pour une contribution
modeste, de notre part mais qui pourraient améliorer certains comportements.
I Problèmes observés
1- Problème de mentalité et de la pauvreté de la population
Les habitants vivant dans les Fokontany d’intervention du programme SALOHI/BDEM
réagissent avec un comportement d’assistance et d’opportunisme. Ils dépendent
majoritairement d’une assistance alimentaire extérieure. Ils pensent toujours à la
compensation, c’est-à-dire participation que, pour eux, « séances de sensibilisation » signifie
« obtention de vivres ». La population a toujours tendance à participer aux activités, par
intérêt personnel et immédiat, mais non pas pour un développement durable pour eux-même,
leur localité ou la communauté.
Les paysans agricoles ne pensent pas à pratiquer les techniques modernes. Ils ont l’habitude
de pratiquer les techniques traditionnelles. Cela est dû au niveau d’instruction très bas.
La pauvreté a des conséquences néfastes sur la mentalité de la population. La population ne
pense qu’à leurs besoins quotidiens et à chercher la nourriture au jour le jour.
2- Problème de la dominance du pouvoir des Leaders traditionnels
La communauté ne peut pas prendre une décision, sans l’autorisation des leaders traditionnels.
Le problème se pose ici « comment doit-on convaincre les leaders traditionnels de changer
leurs mentalités pour avoir un changement de comportement ? »
3- Problème du profil des agents du terrain du programme SALOHI/BDEM
Le profil c’est-à-dire le niveau des techniciens est très faible. Certains techniciens et même les
assistants, n’ont pas suivi une formation qui réponde à ce métier qui est au niveau social.
Certains techniciens ou techniciennes ont juste un niveau d’enseignement général secondaire
(niveau première, niveau Bacc) et quelques techniciens qui ont un niveau de formation
disparate (ex : Bâtiment travaux public, droit…). Ceci signifie que les techniciens n’ont pas la
compétence requise dans leur domaine d’intervention.
4- Problème de l’isolement de la commune Nosy Varika
Etant donné que la Commune Nosy Varika fait partie des zones vulnérables exposées de
manière périodique aux catastrophes naturelles, les crues et l’inondation renforcent son
isolement, qui est un frein à l’évolution des mœurs, de la mentalité, et partant, au progrès et au
développement local de la Commune.
5- Problème de méconnaissance des valeurs nutritives des produits locaux
La population ignore l’importance et les valeurs nutritives des produits alimentaires locaux
comme l’ « ananambo »
83
Les suggestions suivantes sont avancées dans le but d’améliorer l’état nutritionnel des enfants
de moins de 5ans et pour contribuer à améliorer certains comportements
II Suggestions
1- Pour les organismes de développement
1.1 Amélioration des ressources humaines employées
- Le personnel d’encadrement, c’est-à-dire, les coordonnateurs doivent faire un suivi
régulier sur terrain, et ne pas se contenter tout simplement des rapports de la part des
collaborateurs. Par ailleurs, il serait opportun d’installer un véritable esprit d’équipe et
de cohésion, où tout le monde (coordonnateurs, assistants, techniciens) est animé du
sens de l’engagement vis-à-vis du travail, mais surtout de la communauté prise en
charge.
- Recadrer ou donner une formation professionnelle approfondie au personnel sur
terrain pour avoir les véritables compétences nécessaires, au métier de sensibilisation
et d’animation sociale.
- Etoffer le personnel par des travailleurs sociaux qualifiés qui ont les compétences et
les sensibilités nécessaires pour le travail social et développement de la communauté
et même de la commune.
La lutte contre la pauvreté de la population doit être priorisée pour lutter contre la
malnutrition des enfants de moins de 5ans. L’effort de la communauté pour la participation
dans la lutte contre la pauvreté et de changement de la mentalité doit être initié et pour devenir
de véritables acteurs de leur propre développement.
Une charité chrétienne bien comprise au XXIème siècle ne doit pas entretenir la pauvreté, et ne
doit pas seulement soulager, de manière ponctuelle, les effets de la pauvreté. Une charité bien
comprise au XXIème siècle, doit libérer ses administrés et faire en sorte de les amener vers un
état de dignité humaine, c’est-à-dire vers l’autonomisation de l’individu et de la communauté
en agissant, avec tous les moyens disponibles, pour le plein épanouissement de l’être humain.
Les services déconcentrés de l’Etat ont pour obligation de s’impliquer véritablement pour le
développement des localités qu’ils ont en charge. Même si les organismes, qu’ils soient
confessionnels ou privés, déploient tous leurs efforts pour résoudre ou atténuer les effets de la
pauvreté d’une population, aucun développement local ne pourra se faire si les services
publics ne cadrent pas leurs interventions dans le même sens.
86
Conclusion partielle
Bien que Madagascar regorge de richesses naturelles et soit un pays à vocation agricole, avec
une population majoritairement rurale, et malgré les multiples projets d’aide visant à
l’éradication du fléau, il s’avère que la malnutrition infantile est toujours présente.
L’insécurité alimentaire persiste et s’intensifie même en milieu rural.
La situation de pauvreté de la famille ne permet pas toujours à chacun de ses membres de
jouir de ses droits, essentiellement le droit à l’alimentation et à une bonne nutrition.
L’économie, la situation sociale, la culture et la personnalité de chacun peuvent constituer des
facteurs de blocage pour ne pas avancer dans la lutte contre ce fléau.
La lutte contre la pauvreté doit reposer sur le changement de mentalité et du comportement de
la population.
Cela nécessite l’intervention d’autres techniciens tels que les travailleurs sociaux qui ont été
formés et qualifiés pour utiliser une approche efficace, afin de mobiliser tous les acteurs de
développement (autorités locales, régionales et pourquoi pas, nationales ainsi que la
population elle-même), afin que tout le monde puisse jouir de tous ses droits.
Une nutrition adéquate est un droit pour tous. Elle est une condition essentielle pour que les
enfants développent au maximum leurs potentialités. Investir dans la nutrition, c’est assurer
au pays, des ressources humaines en bonne santé, garant d’un développement durable.
86
CONCLUSION GENERALE
87
CONCLUSION GENERALE
L’enfant constitue l’avenir d’un pays car il sera l’adulte de demain. Ainsi, en
améliorant l’état nutritionnel nous ne visons pas seulement à diminuer le taux de mortalité
infantile, mais surtout à promouvoir la santé et les potentialités physiques et intellectuelles du
pays.
La malnutrition est une maladie fréquente chez les enfants dans les pays en développement.
Elle est une composante de l’insécurité alimentaire, due à des contraintes de disponibilité, de
stabilité, d’accessibilité et d’utilisation des aliments, à cause de la pauvreté chronique,
affectant notamment les populations vulnérables, dont la majorité est constitué par les
ménages ruraux.
L’état nutritionnel est conditionné essentiellement par ses relations avec
l’environnement physique, biologique et culturel. Que cela soit par excès (obésité) ou par
insuffisance (dénutrition), son altération augmente la morbidité. Un mauvais état nutritionnel
se répercute sur différents aspects de la vie de la société et constitue un handicap majeur au
développement humain et économique de la nation.
Une nutrition adéquate dans les premières années de la vie est une condition
essentielle pour que les enfants développent au maximum leurs potentialités. Pour qu’il y ait
une nutrition adéquate, les soins ou les pratiques des soins, tel que l’allaitement maternel
exclusif et l’alimentation de complément, doivent être adéquats chez les nourrissons.
Madagascar est un des pays les plus pauvres au monde, où l'
insécurité alimentaire est la plus
élevée. L'
accès à une alimentation de qualité pour une bonne nutrition est encore très faible, et
les régions reculées dans le Sud et dans l'
Est sont les plus touchées. La malnutrition est un
problème à la fois de santé publique et un fait socio-économique qui touchent notamment les
enfants, les femmes enceintes et les mères allaitantes. Le taux de la malnutrition chez les
enfants est élevé.
Cette étude nous a permis de mieux connaitre la situation des enfants dans le monde
rural. L’étude sur le milieu familial et sur les conditions de vie nous a aidé à découvrir les
causes de la malnutrition dans les deux Fokontany d’étude.
Le taux de l’insuffisance pondérale chez les enfants de moins de 5ans enquêtés dans
les deux Fokontany, est très élevé, soit 62,41%. Ceci est du à la méconnaissance de la
pratique des produits alimentaires locaux, appropriée et adéquate pour la croissance de
l’enfant. L’insuffisance alimentaire dans un ménage aggrave la malnutrition chez les enfants
de moins de 5ans, ils sont les premières victimes de cette insuffisance alimentaire au niveau
du ménage. Ce sont les filles qui sont les plus touchées par l’insuffisance pondérale chez les
enfants de moins de 5ans.
88
Nous avons constaté en outre que : la malnutrition débute très tôt, c’est-à-dire à 6mois.
L’insécurité alimentaire règne dans les deux localités, à cause de la méconnaissance et
la mauvaise exploitation des aliments en quantité et en qualité suffisantes.
Aux insuffisances alimentaires diverses, dues principalement à la pauvreté, s’ajoutent
dans les deux Fokontany, les problèmes induites pour les habitudes et les coutumes
alimentaires. Les résultats obtenus par la présente étude telles que l’activité de revenu, le
revenu très bas, la taille de famille, le niveau d’instruction faible, sont incontestablement à
l’origine de la plupart des cas de malnutrition chez les enfants. Les problèmes d’accessibilité
aux soins de santé de base aggravent la situation, car les maladies infectieuses s’associent
souvent avec la malnutrition.
Pour lutter contre la malnutrition et l’insécurité alimentaire au niveau des ménages,
des ONG avec l’aide de l’Etat s’orientent dans la réalisation de l’OMD, mais nous ne pouvons
pas encore dire, en ce moment, si ces projets ont des apports bénéfiques pour la population
cible ou non, puisqu’ils sont encore en phase de mise en œuvre.
En général, les organismes confessionnels sont de précieux alliés pour lutter contre la
malnutrition et l’insécurité alimentaire. Les structures existantes et les moyens déployés par
SALOHI ont bien démontré qu’ils ont l’idéologie et les motivations nécessaires pour lutter
contre les problèmes sociaux dans lesquels ils s’investissent. Ils interviennent dans les
localités les plus touchés par la pauvreté. Pour que leurs actions contribuent véritablement à
éradiquer ce problème de pauvreté, il est nécessaire qu’ils travaillent en véritable acteur de
développement. Il est nécessaire qu’ils ne soient pas de simples partenaires sociaux, mais avec
tous les moyens dont ils disposent, ils doivent être des moteurs de développement local dans
leurs zones d’interventions respectives, en sollicitant toutes les compétences locales et
régionales.
La lutte contre la malnutrition intervient dans la manière d’utiliser les produits locaux,
d’exploiter les valeurs nutritives des produits existants. Mais par ailleurs, la lutte contre la
malnutrition, ne doit pas se cantonner à une distribution de vivres de manière permanente et
trop répétitive, qui ne fait que favoriser la mentalité de l’assistanat. La lutte contre la
malnutrition doit nécessairement déboucher sur l’action de renforcement des techniques
agricoles. Car, suivant l’adage chinois : « si une personne a faim, ne lui donne pas du
poisson, mais apprends lui à pêcher »
En bref, la lutte contre la malnutrition est une démarche qui doit intégrer le
développement local par l’agriculture, notamment en milieu rural. Car dans des pays en voie
de développement à la recherche de sa voie vers ce développement, nous devons toujours être
conscient, tous : simples citoyens, acteurs de développement, autorités publiques, qu’il n’y a
pas de développement national sans développement rural.
89
BIBLIOGRAPHIE
Ouvrages généraux :
1- BOUDON (R) & BOURRICAUD (F) : « Dictionnaire critique de la Sociologie ».
Edition PUF, Mise à jour octobre 1990.
2- PERROUX (F) : « L’économie du 20ème siècle », PUF 1961, p.557.
3- ROCHER (G): « introduction à la sociologie général M tome 3, le changement social,
édition HMM, Ltée, 1968.
Ouvrages spécifiques :
1- ANDRIAMPIRY (P). : « Epidémiologie de la malnutrition des enfants de 0 à 5ans
et alimentation des jeunes enfants dans deux communes du Fivondronana
d’Arivonimamo », DEA en Anthropologie biologique, 2004.
16- FAO, ESNP : « Sécurité alimentaire et nutrition des ménages dans les zones de
montagne », octobre 2002
17- FAO, PAM, Situation de l’insécurité alimentaire et la malnutrition dans le Monde,
2004.
18- INSTAT. Enquête Démographique et de Santé Madagascar, 1997 ; 1998.
19- INSTAT, SEECALINE. Enquête anthropométrique ; Rapport d’analyse, 2004.
20- INSTAT. Enquête Démographie et de Santé Madagascar, 2008-2009 ; 2010.
21- MAEP&FAO, 2004.
22- ONN, 2004.
23- ONN : « Evaluation du Plan National d’Action pour la Nutrition », PNAN, 2005-
2009.
24- OMS. Forum mondial de la santé. Vaincre la souffrance, enrichir l’humanité.
Rapport sur la santé dans le monde. Genève 1997.
25- OMS, UNICEF, Ministère de la Santé et du Planification Familiale de Madagascar :
« Recommandation pour l’alimentation des enfants malades et en bonne santé »,
2000.
26- PNN&PNAN, suivant le décret 2004-496 du 20/04/2004. 2ème édition.
27- PNUD, Rapport Mondial de Développement Humain, 1990.
28- SEECALINE : « Situation alimentaire et nutritionnelle à Madagascar, 1997, p.5
29- UNICEF : « Situation des enfants dans le monde », 1991
30- UNICEF : Alimentation, santé et soin, 1992.
31- UNICEF, OMS, UNESCO, FNUAP : « Savoir pour sauver », 1993.
91
ANNEXES :
Annexe I : Fiches d’enquête……………………………………………………………….......I
Annexe II : Questionnaires……………………………………………………………….......VI
Annexe III : Etude comparative de projets et programmes de développement……………...VII
Annexe IV : Contexte global de la malnutrition dans le Fokontany Ampahomanitra et
Fanivelona…………………………………………………………………………………...XII
Annexe V : Apport énergétique quotidien nécessaire à l’homme…………………………..XIII
95
ANNEXES
I
: "
Description de logement familial :
En brique En bois Autres (à préciser)
Activité principale :
Ménagère Collecteur Commerçant Autre
(à préciser)
Cultivateur Artisan Salarié
Nombre d’enfants à charge :
Autres occupations :
Planning familial :
Soin de l’enfant :
Est-ce que vous faites régulièrement le suivi de la santé de votre enfant ? OUI/NON
Comment faites vous pour entretenir l’hygiène de votre enfant ?
Conseil nutritionnel :
Sage femme Mère Autres
(à préciser)
Si marié (père connu et vivant)
Le père subvient-il aux besoins de l’enfant ?
Oui Non
Le père habite-t-il,
Dans le ménage Ailleurs temporairement Ailleurs définitivement
Est-ce que vous avez suivi le CPN pendant la grossesse ? OUI/NON
Quelle est votre alimentation :
Pendant la grossesse ?
Pendant l’allaitement ?
IV
AME :
a- Avant 6mois, pourquoi ?
b- 6mois, pourquoi ?
c- Après 6 mois, pourquoi ?
Nombre de tétée par jour :
A la demande ou même la nuit : OUI/NON
Au cours des maladies, est-ce qu’elle
augmente la tétée ? OUI/NON, pourquoi ?
Est-ce que la mère a vidé le sein avant de
donner l’autre ? OUI/NON
Est-ce que la mère donne le sein 8fois ou plus
par jour à son enfant ? OUI/NON
Alimentation de compléments :
Age de 1ère liquide
Nature :
Age de 1er bouillon
Nature :
Age du 1èr aliment solide
Nature :
Age de sevrage définitif :
a- Avant 24 mois
b- Au-delà
c- Autres
Motif du sevrage définitif :
Alimentation de l’enfant :
Matin :
Gouter :
Midi :
Gouter :
Soir :
VI
Annexe II : QUESTIONNAIRES
Pour le personnel de CSB
Existe –il des enfants malnutris dans cette zone ? Quel genre de malnutrition ?
Quels sont les causes les plus fréquentes ?
Quel genre de ménage est le plus touché par la malnutrition ?
Le taux de la malnutrition infantile dans la zone ?
Est-ce que la population locale fréquente le centre de santé en cas de maladie ?
Vos conseils alimentaires pour une bonne nutrition saine et suffisante et quelles solutions
proposez-vous pour améliorer l’état nutritionnel et alimentaire des enfants de moins de 5ans ?
Pour le responsable du CRENI
Comment faites-vous pour surveiller et améliorer la croissance des enfants malnutris au
centre ?
Votre mission est de récupérer l’état nutritionnel des enfants malnutris, après la guérison de
l’enfant, vous les renvoyez chez eux, comment faites-vous pour surveiller l’état nutritionnel
de cet enfant et sa santé ? Et est-ce vous êtes sûre que ses parents ont l’habitude de donner à
son enfant une alimentation (nourriture) saine et suffisante pour leur santé et permet de
répondre à ses besoins énergétiques et nutritionnelles ?
Quelles solutions proposerez-vous pour l’amélioration de l’état nutritionnel et alimentaire des
enfants de moins de 5ans ?
Pour les responsables de la commune :
Historique de la commune rurale de Nosy Varika ? Situation géographique ?
Quelles sont les problèmes existants dans cette commune ?
Existe-t-il des projets de sécurité alimentaire dans cette zone ? Et quelles sont les projets déjà
réalisés, et le projet est-il réussi ?
Pour le personnel du BDEM
Signification de SALOHI/BDEM
Quels sont vos activités ? Votre mission ? Votre objectif ? Votre partenaire et financement du
programme ? Durée du programme ?
Quels sont alors vos zones d’intervention et pourquoi avez-vous choisi ces lieux pour réaliser
ce programme ?
Comment faites-vous ou quelles solutions proposez-vous pour améliorer l’état nutritionnel et
alimentaire des enfants dans ces zones ?
VII
1- Définition
- Projets de développement
On définit communément le projet comme un ensemble d’objectifs à atteindre en un temps
donné. Mais cette définition un peu généraliste se voit quelque fois diverger en fonction du
contexte, des objectifs et surtout du domaine dans lequel on se situe.
Ainsi GITTINGER (1985) conçoit le projet comme étant une activité pour laquelle, on
dépense de l’argent, en prévision de rendement et qui semble logiquement se prêter, en tant
que telle, à des actions de planification, de financement et d’exécution.
La COMMISSION EUROPEENNE (2001) pense que « le projet est une série d’activités avec
des objectifs précis, conçus pour produire des résultats spécifiques dans un délai donné ».
A la lumière de ces différentes définitions, on voit que la définition du concept projet
implique toujours quatre mots clés qui sont : objectifs - activité - résultats – délais. Notons par
ailleurs que le concept « projet » ne se résume pas uniquement au « projet de
développement». On entend souvent parler, entre autres de « projet d’entreprise » ou de
«projet de loi ». Le premier a un objectif très ciblé et des visées strictement financières, tandis
que le second se veut politico-stratégique.
- Programme de développement
Le concept « programme » peut également se définir ou être compris de différentes façon
selon le domaine dans lequel nous nous situons. Mais d’une façon générale, on comprend par
projet, un ensemble de «choses» qui se répartissent chronologiquement de façon cohérente.
Dans le domaine informatique, cet ensemble de «choses» correspond à un ensemble
d’instructions informatiques. De même, dans le domaine de la formation, il correspond à un
ensemble de cours, de leçons, de modules...
Dans le domaine du développement (le domaine qui nous intéresse), le programme se définit
grosso modo comme un ensemble de projets opérationnels et distincts, concourant à la
réalisation d’un objectif global.
La COMMISSION EUROPEENNE (2001) définit le programme de développement comme
une série de projets dont les objectifs réunis, contribuent à un objectif global commun, au
niveau sectoriel, national ou international.
Pour MUNDER (1977) cité par HAMMANI (1997), le programme est un exposé des buts et
des objectifs d’une organisation, associé à la description d’une situation et un exposé des
problèmes et des situations envisagées.
VIII
Il ressort de ces définitions que le programme est un grand axe de développement qui, pour sa
réalisation, implique, plus ou moins, un grand nombre de secteurs distincts ; d’où la nécessité
d’opter pour une stratégie consistant en un ensemble de petites interventions opérationnelles
et cohérentes, contribuant, par leur finalité, à la réalisation de l’objectif global. (Cet objectif
global peut être l’alphabétisation, la sécurité alimentaire, la lutte contre la pauvreté…).
2- L’approche
- L’approche projet
L’approche projet est une approche qui privilégie des actions ciblées, localisées, avec des
résultats quantifiables (en particulier la viabilité financière et économique) et une échéance,
tout en évitant le contrôle exclusif par les services de l’administration.
En parlant du secteur agricole, AXINN (1993) pense que « l’approche projet suppose qu’un
développement agricole et rural rapide est nécessaire, et que la lourde bureaucratie du service
de vulgarisation du ministère de l’agriculture n’est guère de nature à avoir un impact
important sur la production agricole ou sur la population rurale dans des délais appropriés.
Elle suppose aussi que de meilleurs résultats peuvent être obtenus en adoptant une approche
par projet dans un lieu et dans un laps de temps donnés, avec des injections massives de
ressources internes ».
- L’approche programme
Selon le PNUD (1997) « L'
approche programme est un processus qui permet aux
gouvernements d'
articuler les priorités nationales et de réaliser les objectifs de développement
humain durable dans un cadre cohérent et participatif. L'
approche programme est bien plus
qu'
un simple moyen de réunir des projets exécutés en un lieu donné dans un "programme",
c'
est une approche logique qui intègre les processus de planification et de gestion de tout
effort de développement national, aux niveaux macro-économique, méso-économique et
micro-économique. »
L'
expression "approche programme" n'
est pas une expression nouvelle dans le monde des
approches du développement. Elle part du principe que 1'
approche du développement axée
sur les projets n'
a pas toujours débouché sur les niveaux de développement soutenu
escomptés. Les projets visent à répondre à des objectifs de développement en mettant en
œuvre des projets autonomes visant à répondre à des besoins de développement particuliers
Sur ce point, le PNUD (1997) pense effectivement que 1'
intégration des projets aux grands
objectifs nationaux était minimale. Dans de tels cas, 1'
approche axée sur les projets se prêtait
trop aisément aux priorités de développement des partenaires internationaux - souvent aux
dépens des plans nationaux de développement conçus de façon autonome –
IX
PROJETS PROGRAMMES
OBJECTIFS Les objectifs des projets sont en Les objectifs des programmes
général quantitatifs et s’inscrivent davantage dans le cadre du
opérationnels car les projets ont développement social. Ils sont
tendance à viser davantage les généralement qualitatifs
rentabilités économiques
RESULTATS Les résultats sont mesurables et Les résultats des programmes sont
X
POPULATIONS Les bénéficiaires des projets sont Les bénéficiaires des programmes
BENEFICIAIRES membres actifs car ils sont participent à la réalisation des
informés, impliqués et consultés. programmes à travers des projets
La participation est plus active satellites du programme
Malnutrition infantile
Partage des aliments Disponibilité alimentaire Mère malnutris Insuffisance de temps de la mère
(*) Nous développons dans la page suivante. Par manque de place, nous ne pouvons pas développer les causes, les conséquences concernant le
pavé de la malnutrition, à voir en page XIII
13
XIII
Malnutrition infantile
L'
apport quotidien varie selon l'
âge, la dépense physique et le sexe. Pour une personne
moyennement active, par jour:
-2000 Kcal pour une femme
-2200 Kcal pour une femme enceinte
-2500 Kcal pour un homme-2700 Kcal pour un adolescent
Pour calculer la valeur énergétique d'
un produit 3 facteurs sont indispensables.
• La quantité de protéines (en grammes)
La quantité de glucides (en grammes)
La quantité de lipides (en grammes) 1 gramme de protéines = 4 kcal soit 17 kJ
1 gramme de glucides = 4 kcal soit 17 kJ
1 gramme de lipides = 9 kcal soit 38 kJ
La somme de ces calories donne la valeur énergétique totale.
Dans une alimentation équilibrée la répartition entre protéines, lipides et de glucides est la
suivante :
Protéines : 10 à 15 % de la Ration Energétique Totale de la journée (RET)
Lipides : 30 à 35 % de la Ration Energétique Totale de la journée (RET)
Glucides : 50 à 55% de la Ration Energétique Totale de la journée (RET)
Les nutriments nécessaires. Les nutriments sont importants pour l'
organisme. L'
AFSSA
recommande la consommation de 81 g de protéines, 325 g de glucides et 88 g de lipides pour un
homme moyennement actif de 50 ans.
- Les Protéines: Elles fournissent les éléments structurants du corps. Sa valeur énergétique est de
4 kcal/g et provient des protéines animales (viande, poisson, produits laitiers...) et des protéines
végétales (céréales, légumes secs...).
- Les Glucides: Sont les deux types de sucres brûlés par l'
organisme: sucres "lents" (céréales,
pâtes, riz, fruits...) et les sucres "rapides" (sucre, produits/boissons sucrées). La valeur
énergétique est de 4 kcal/g.
- Les Lipides: Sont les graisses que contiennent les aliments. La valeur énergétique est de 9
kcal/g. Ces graisses sont d'
origine animale (viande, charcuterie, beurre, fromage...) et d'
origine
végétale (noix, huile, margarine...).
15
CURICULLUM VITAE
Nom : RAKOTONIRINA
Prénoms : Haja Andrianjatovo
Née le 03 avril 1988 à Antananarivo
Contact : 033 21 530 54/ 034 61 956 73
E-mail : haja.rakotonirina@yahoo.fr
FORMATION PROFESSIONNELLE :
2009-2010 : Troisième année dans la filière Formation Professionnalisante en Travail Social et
Développement (FPTSD), Université d’Antananarivo, Faculté DEGS
2008-2009 : Deuxième année à la FPTSD
2007-2008 : Première année à la FPTSD
2006-2007 : Formation en commerce et marketing international, en comptabilité à l’IMGAM
Antanimena
DIPLOMES :
2011 : Licence Professionnelle en Travail Social et Développement (Bacc+3)
2009 : Diplôme d’Etudes Supérieures en Travail Social et Développement (Bacc+2)
2006 : Bacc série A2
EXPERIENCES PROFESSIONNELLES
8 Janvier-mars 2011 : Stage de mémoire de Licence professionnelle en Travail Social et
Développement au Bureau de Développement de l’Ecar de Mananjary (BDEM)
8 Stage de connaissance et de pratiques professionnelles
Février 2010 : stage communal à la Commune Rurale Ambahy, district de Nosy
Varika
Octobre-novembre 2009 : stage au FACOPA/SAF-FJKM Mananjary
Septembre –octobre 2009 : stage au centre d’accueil EX-MADCAP Ambalavao
Isotry
8 Stage d’imprégnation et de découverte
Janvier 2009 : stage communal à la Commune Rurale de Tsaravary, district de
Mananjary
Juillet 2008 : stage au CASA Mahavelona
Juin 2008 : stage au CSBII Tsaralalana
AUTRES COMPETENCES
8 Informatique : world, Excel, internet
8 Langues :
Malagasy : Langue maternelle
Français : Parle, lu, écrit
Anglais : Lu, Ecrit
16
RESUME
Les conditions de vie des ménages constituent l’un des facteurs déterminants de l’état
nutritionnel des enfants. Cette étude a été effectuée dans deux Fokontany d’intervention du
programme SALOHI/BDEM. Pour ce faire, 110mères ont été enquêtées et 133enfants de moins
de 5ans ont été étudiés.
Les résultats montrent que 30,83% de l’échantillon sont victimes de l’insuffisance pondérale
modérée, 31,58% sous forme sévère.
La malnutrition touche surtout les enfants âgées de plus de 12 mois.
Il a été montré que la malnutrition est due aux modes d’alimentation inappropriés, et aussi à
quelques facteurs socio-économiques, qui ont influencé les mères à ne pas respecter les pratiques
adéquates d’alimentation des enfants, selon les recommandations de l’OMS. Le niveau
d’instruction des mères, la taille de famille élevée, le faible revenu des ménages sont les facteurs
socio-économiques les plus déterminants.
La Foyer d’Apprentissage et de Réhabilitation Nutritionnelle (FARN), en Déviance Positive est
une approche de développement pour résoudre la malnutrition de façon rapide, économique,
durable et appropriée à la culture locale.
Nombre de pages : 94
Nombre de figures : 11
Nombre de photo : 15
Mots clés : Malnutrition, Malnutrition modérée, Malnutrition sévère, Nutrition, Etat nutritionnel,
Sécurité alimentaire, Foyer d’Apprentissage et de Réhabilitation nutritionnelle, Etat alimentaire,