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DROIT AMERICAIN

Chapitre 1 : Evolu9on historique du droit américain

Période 1492 - 17 e siècle :


L'évolu*on historique du droit américain commence avec la conquête de l'Amérique par
Christophe Colomb en 1492, qui entraîne la colonisa*on de ceBe terre par plusieurs pays européens..
Le cas Calvin en 1608 a permis de clarifier la ques*on de savoir à quels droits sont soumises les
colonies anglaises, établissant que la Common Law d'Angleterre est applicable aux sujets anglais,
C’est ainsi que les 13 colonies, ont été cons*tuées :
Les 13 colonies ont été cons*tuées par des Anglais,.

On se demande tout de meme a ce stade, dans quelles mesures la Common law anglaise était
applicable en Amérique ?

Le Calvin's case a montré que les colonies américaines étaient soumises à la Common Law de Grande
Bretagne. Cependant, ceBe règle pose des problèmes pour les colons, car la Common Law ne répond
pas aux aBentes des colons qui cherchent et à trouver des libertés personnelles
Lors de la colonisa*on de l'Amérique, la Common Law britannique n'était pas applicable, et les
autorités ont créé un droit primiEf basé sur la Bible et la discré*on des magistrats locaux.
Les tribunaux coloniaux ont été créés pour régler les li*ges, mais leur impar*alité était remise en
ques*on.
Les colons ont alors commencé à codifier le droit, menant à la créa*on de codes tels que le code du
MassachuseBs en 1634 et le code de Pennsylvanie.
Contrairement aux Anglais, les colons étaient favorables à la loi écrite.

Période 18e siècle :


La Common Law a été vue comme une protec*on des libertés publiques contre l'absolu*sme royal et
un lien pour l'iden*té anglaise en Amérique.
En 1787, la Cons*tu*on des États-Unis est adoptée, mais la prépondérance de la Common Law
anglaise reste dominante.

1791: Adop*on de la Bill of Rights, qui garan*t les libertés individuelles.


1803-1840: LuBe entre les par*sans de la Common Law et ceux de la codifica*on.
1840: Triomphe de la Common Law.
1863: Aboli*on de l'esclavage.
Comment expliquer le triomphe de la Common law aux USA ?

Plusieurs facteurs ont contribué à la perpétua*on de la Common law aux États-Unis.


Tout d'abord, les écoles de droit ont formé des juristes qui ont contribué à sa transmission.
Ensuite, la langue anglaise a facilité la compréhension des textes de Common law.
De plus, la majorité des colons étaient originaires du Royaume-Uni, ce qui a renforcé son influence.
Enfin, dans de nombreux États, la Common law a été spécifiée comme étant le droit en vigueur,
faisant d'elle le système juridique officiel.

Ce qui a entraîné l'adapta*on de certaines règles de base et la conserva*on des concepts, des
manières de raisonner et de la théorie des sources du droit anglais. , mais des règles de la Common
law n'ont pas été introduites ou adoptées si elles n'étaient pas d'origine jurispruden*elle ou
judiciaire, car les lois votées par le Parlement anglais ne s'appliquaient pas automa*quement aux
États-Unis.

A parEr du 20e siècle : quelle a été l’influence du droit anglais sur le droit américain ?
L'influence du droit anglais sur le droit américain s'est maintenue au 20e siècle en raison de l'avance
économique du Royaume-Uni et du retard des universités et doctrines américaines. Les juristes
américains se sont inspirés du modèle anglais, conduisant à une conformité entre les deux systèmes
juridiques malgré l'indépendance des États-Unis. Le droit américain est devenu plus proche du droit
anglais après l'indépendance qu'il ne l'était durant la période coloniale.

La raEonalisaEon est devenue une tendance, avec l'objec*f de créer un droit pra*que et d'organiser
la société américaine par le droit.
Le droit est devenu un instrument pour créer une société nouvelle, et un pouvoir administra*f
inconnu auparavant s'est développé à tous les niveaux. Ces réformes ont donné naissance à une
nouvelle concep*on du droit américain.

L’originalité du droit américain :


Elle revient à un élément primordial : sa structure fédérale. Le choix de ceBe structure trouve son
fondement, dans le décalage ini*al dû à l’impossibilité d’appliquer le droit anglais aux USA.

Malgré les réformes et les influences romano-germaniques, la Common law demeure un fond
commun important dans le droit américain.
Les États-Unis se considèrent comme faisant par*e de la famille de la Common law, mais le droit qui y
est appliqué est celui qui était en vigueur en Angleterre au moment de la domina*on anglaise en
Amérique. Depuis l'indépendance, le développement du droit américain est devenu indépendant, car
il est régi par une cons*tu*on qui marque la souveraineté américaine.
Chapitre 2 : Structure du droit américain
Alors qu’il trouvent historiquement leurs sources dans le droit anglais, forces de constater au cours de
leur évolu*on, les Etats-Unis d’Amérique ont cons*tue un système juridique et judiciaire original qui
bien qu’il comporte des points communs avec la common law anglaise, en reste par*culièrement
dis*nct. La ques*on qui se pose a ce stade est la suivante :
Qu’est-ce qui fait la spécificité du droit des Etats-Unis par rapport au droit anglais ?
L’objet de ce chapitre consistera donc en l’état des lieux des disEncEons a opérer entre la structure
du droit anglais et celle du droit des Etats-Unis.

• ConcepEon du droit
Le droit américain appar*ent à la famille de la Common law, partageant une concep*on similaire du
rôle du droit, de ses grandes divisions et de ses concepts avec le droit anglais.
La règle de droit est également fondamentalement jurisprudenEelle dans les deux systèmes, avec
les règles formulées par le législateur perçues comme une modalité extraordinaire d'adop*on d'une
règle de droit.
Cependant, les différences structurelles découlant du système fédéral et des États fédérés aux États-
Unis ont entraîné des dis*nc*ons de concept, de classifica*on et de terminologie entre le droit
anglais et le droit américain.

B. Droit fédéral et droit des Etats

La structure d’Etat fédéral commande une différencia*on majeure a opérer entre les Etats-Unis et
l’Angleterre. Elle soulève également une première ques*on :

Comment se reparE le pouvoir entre Etat fédéral et Etats fédérés. Autrement dit, quelles sont les
aZribuEons respecEves de ces autorités, de qui émanent les lois et les règlements ?

C’est la consEtuEon des Etats-Unis qui détermine les domaines respec*fs du droit fédéral et du droit
des Etats. Elle définit les domaines dans lesquels le Congrès et l'administraEon fédérale peuvent
légiférer et adopter des règlements.
Le Congrès est composé du Sénat et de la Chambre des représentants, tandis que l'administraEon
fédérale est le pouvoir exécu*f de la Maison Blanche.
Cependant, le droit américain n'est pas simplement un droit législa*f, il est fondamentalement
jurispruden*el et se fonde sur les précédents et la raison, avec les lois et les règlements considérés
comme des compléments à un corps de droit préexistant, le système de la common law.

CeZe common law, dans sa concepEon américaine est-elle conçue dans le cadre de la fédéraEon ou
dans le cadre des Etats ?
La réponse a ceBe ques*on révélera les prémices des spécificités du droit américain à travers son
apprécia*on du statute law et de la common law.
1) Les lois (statute law)
En droit américain, il est important de savoir si une disposi*on législa*ve ou administra*ve e a été
prise dans les limites des pouvoirs reconnus par la Cons*tu*on à l'organe qui l'a adoptée.
Cela s'appelle la "compétence législaEve" et cela signifie que la loi doit être conforme au principe
cons*tu*onnel.
La Cons*tu*on américaine aBribue la compétence exclusive des maEères de droit soit aux États, soit
aux autorités fédérales, soit aux deux suivant certaines condi*ons. Si ceBe compétence n'est pas
respectée, cela peut engendrer des sanc*ons.

• Le contrôle judiciaire de la consEtuEonnalité des lois


Le contrôle judiciaire de la cons*tu*onnalité des lois est une sancEon prévue en cas de manquement
à la compétence législa*ve. Si une autorité fédérale ou un État promulgue une loi ou prend une
mesure qui n'est pas de sa compétence, les tribunaux judiciaires peuvent déclarer ceBe loi ou ceBe
mesure incons*tu*onnelle et refuser de l'appliquer
Ce contrôle judiciaire visant la cons*tu*onnalité des loi et mesures est donc une spécificité du droit
américain que l’on ne retrouve pas en droit anglais

Comment la compétence législaEve est-elle réparEe entre Etat fédéral et Etats fédérés ?

• La règle de principe : Compétence législaEve des Etats


La compétence législa*ve aux États-Unis est répar*e entre le Congrès fédéral, les autorités fédérales
et les législatures des États. Selon le 10e amendement de la Cons*tu*on, les pouvoirs qui ne sont
pas délégués aux États-Unis et qui ne sont pas interdits peuvent être exercés par chaque État
respec*vement ou par le peuple.
Ainsi, la compétence législaEve des États est la règle et la compétence des autorités fédérales est
l'excepEon, qui doit être fondée sur un texte cons*tu*onnel précis.

• Elargissement de la compétence des autorités fédérales


Bien que la cons*tu*on des États-Unis limite strictement les pouvoirs des autorités fédérales, les
cours fédérales ont élargi leur compétence législa*ve en interprétant de manière large certaines
disposi*ons cons*tu*onnelles.
Les 28 amendements à la cons*tu*on ont progressivement étendu les droits et libertés des citoyens,
Ainsi, les autorités fédérales ont aujourd'hui une vaste compétence législa*ve, notamment en cas
d'unifica*on nécessaire du droit entre les États pour répondre aux besoins économiques et moraux
de la naEon.

C-Importance conservée par le droit des Etats

Le droit des Etats conserve une primauté dans la vie des citoyens et des juristes américains en raison
de la règle de compétence législa*ve des Etats.
Les ma*ères telles que la famille, les successions, les contrats, les délits, le droit criminel, la
procédure sont régies par le droit de chaque Etat, et le droit fédéral n'intervient que de manière
excepEonnelle.
Le droit fédéral peut imposer des règles de probité dans les pra*ques commerciales, garan*r la
sécurité de certains produits, faciliter l'exécu*on de décisions judiciaires, etc.

• Compétence résiduelle
Les autorités fédérales ont le pouvoir de contrôler les lois émises par les États et d'imposer le
respect de certains principes fondamentaux dans les ma*ères réservées aux États.
Cependant, les États ont une compétence résiduelle pour légiférer dans les ma*ères non
réglementées par le droit fédéral. Néanmoins, ceBe compétence est limitée par l'interdic*on de
légiférer contre l'esprit de la Cons*tu*on et d'entraver le commerce interéta*que.
2) La Common law
Les Etats-Unis ont un système juridique de Common law, qui se compose de règles non écrites
déclarées par les cours de jusEce et de principes dégagés de ces règles jurisprudenEelles.
Toutefois, la ques*on de savoir s'il existe une Common law fédérale qui aurait autorité sur les Etats
fédérés a fait l'objet d'une évolu*on historique avec des revirements et des cri*ques.
La réponse dépend de savoir si la quesEon relève de la compétence des Etats ou du Congrès.

SoluEon lorsque la maEère relève de la compétence législaEve des Etats


L'affaire Swic vs Tyson a soulevé la ques*on de savoir si les juridic*ons fédérales devaient appliquer
la common law d'un État fédéré ou bien avoir le pouvoir de créer leur propre common law fédérale.
La Cour suprême a décidé que les juridic*ons fédérales devaient appliquer la General common law
plutôt que la common law d'un État déterminé. Cependant, cela a créé une dualité de solu*ons
juridiques et a été cri*qué car cela allait à l'encontre de l'esprit de la cons*tu*on américaine en
reconnaissant la supréma*e de l'autorité fédérale dans des ma*ères réservées aux États.

Plus tard, l'affaire Erie Railroad Company vs Tomkins a renversé ceBe décision en affirmant qu'en
l'absence de loi écrite, les cours fédérales devaient appliquer la common law de l'État dans lequel
elles se trouvaient plutôt que la General common law. La Cour suprême a confirmé ce principe en
déclarant qu'il n'y avait pas de common law fédérale générale. Toutefois, il existe toujours une unité
fondamentale de la common law aux États-Unis. Si aucun précédent judiciaire n'existe dans l'État
dont la common law doit être appliquée, le juriste américain considérera ce qui a été décidé dans les
autres États de l'Union.
Chapitre 3 : Les sources du droit des Etats-Unis

• La jurisprudence
Les juristes aux USA comme les anglais, ne considèrent comme règles pleinement norma*ves de leurs
droits que la règle jurispruden*elle formulée au niveau concret d’une jurisprudence et propre a
donner a ceBe espèce en dehors de tout processus d’interpréta*on, sa solu*on. En effet, les cours
suprêmes des USA et des Etats fédérés, ne sont jamais considérées comme liées par leur propre
précédent.

• OrganisaEon judiciaire
L’organisa*on judiciaire comporte d’une part les juridic*ons fédérales et d’autre part les juridic*ons
des Etats.

a. JuridicEons fédérales

Les juridic*ons fédérales peuvent dans de nombreux cas être saisies en première instance par les
plaideurs. Il existe en conséquence, une double hiérarchie de l’organisa*on
Les cours fédérales aux États-Unis se composent de la Cour suprême, des cours d'appel et des cours
de district. Il existe également des juridicEons spéciales insEtuées par des lois fédérales pour traiter
de certains types de cas.
Enfin, il existe des organismes administraEfs tels que les commissions fédérales raBachées au
Congrès des États-Unis.
Tout recours est possible auprès d'une des cours fédérales tradi*onnelles, des cours d'appel ou de la
Cour suprême.

b. JuridicEon des Etats

Chaque État des États-Unis a sa propre organisaEon judiciaire, avec une hiérarchie de deux ou trois
degrés.
Les juridicEons d'excepEon comprennent les cours spéciales d'équité dans certains États.
Le jury est une ins*tu*on importante aux États-Unis et est garan* par le 7ème amendement de la
Cons*tu*on, sauf dans les procédures en Equity.
Les juridicEons fédérales ne peuvent être saisies que si la ConsEtuEon ou une loi du Congrès les
reconnaît compétentes, sinon la compétence appar*ent aux juridic*ons d'État.

B. Les juristes américains

La legal profession est une ac*vité encadrée par les tribunaux et soumise à des règles strictes, qui
diffèrent selon les Etats.
Les lawyers, qui ont réussi un examen de contrôle judiciaire, peuvent exercer la profession d'avocat
mais doivent également s'inscrire auprès du barreau dans certains Etats.
Les juges américains sont nommés à vie par le président avec l'approba*on du Sénat, doivent être
avocats au préalable et peuvent être saisis pour un contrôle de cons*tu*onnalité. Ils sont divisés en
juges fédéraux et juges des juridic*ons d'Etat fédérées.
Les juges de la Cour suprême sont recrutés parmi les professeurs de droit.
Contrairement au système romano-germanique, les juges américains peuvent être saisis pour un
contrôle de cons*tu*onnalité.
C. La règle du stare decisis

La règle du précédent existe aux États-Unis, mais elle ne fonc*onne pas de la même manière que la
règle anglaise du précédent en raison de la structure fédérale du pays.
Il est important d'avoir une règle rigoureuse pour assurer la sécurité des rela*ons juridiques, mais il
est également nécessaire d'éviter les différences irréduc*bles entre les États.
Par conséquent, une certaine souplesse de la règle est nécessaire pour garan*r l'équité entre les
citoyens américains.
Elle n'est pas aussi stricte qu'en Angleterre. Les cours suprêmes des États sont souveraines et ne sont
pas obligées de suivre leurs propres décisions.
Elle ne s'applique qu'au sein des hiérarchies des juridic*ons de chaque État.
Les cours suprêmes peuvent également faire des revirements dans leur jurisprudence grâce à
l'interpréta*on souple que la Cour suprême fait de la Cons*tu*on américaine.

II. La legislaEon (statute law)

A. La consEtuEon : la loi fondamentale


La Cons*tu*on des États-Unis est la loi fondamentale du pays, promulguée en 1787.
Elle fixe les limites des pouvoirs des autorités fédérales envers les États et les citoyens, et inclut la
Bill of Rights, les 10 premiers amendements votés en 1789 qui protègent les droits des citoyens.
Contrairement au droit anglais, la Cons*tu*on est écrite et admet le contrôle judiciaire de la
consEtuEonnalité des lois.

1. Le contrôle de la consEtuEonnalité des lois

—> Marbury vs Madison 1803 : qui a établi le principe, la cons*tu*on des USA prévoit que la cour
supreme est seule compétente en ceBe ma*ère .

2. La loi fondamentale
La cons*tu*on des États-Unis est considérée comme l'expression du contrat social unissant les
citoyens américains et légiEmant les autorités établies. Contrairement à d'autres lois, elle établit des
règles générales d'organisa*on et de conduite pour les gouvernants et les administrateurs.

3. L’interpretaEon de la consEtuEon
L'interpréta*on de la cons*tu*on a été faite avec une grande souplesse par la Cour suprême, ce qui a
influencé le développement du droit fédéral et des droits des États-Unis.

La « Commerce clause »
La "Commerce clause" de la Cons*tu*on américaine donne au Congrès le pouvoir de réglementer le
commerce. Les lois fédérales visant à améliorer la condi*on des travailleurs ou à organiser l'économie
na*onale sont considérées comme valides, mais certaines ques*ons commerciales restent régies par
le droit des États,

Le due process of law


Selon le 5e et 14e amendement de la cons*tu*on, nulle personne ne peut être privée de sa vie, de sa
liberté et de ses biens without due process of law. Les restric*ons n’ont été reconnues par la
juridic*on comme étant légi*mes que si elles sont selon son apprécia*on raisonnables.
Equal protecEon of the laws
La cons*tu*on des USA garan*e a tous les citoyens de chaque Etat d’être traités de façon égale par
une loi.

AdministraEve law
Ce pouvoir est confié en défini*ve au President des USA mais il est exercé en collabora*on et sous le
contrôle d’un certain nombre de grandes commissions qui ont été ins*tuées par le congrès:
Interstate commerce commission,
Chemins de fer et transport interétaEque.
Ces organismes fédéraux permanents sont habilités à établir des règlements et à trancher des
contesta*ons.

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