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1. L’argumentation anaphorique
L’anaphore est le procédé linguistique qui permet de faire référence à un élément du
discours qui a déjà été cité (généralement dans la phrase précédente ».
Le football est un sport fédérateur. Il rassemble des joueurs de tous horizons.
Le cataphore, à l’inverse de l’anaphore, le procédé qui permet de faire référence à un
élément du discours qui va être cité.
Le politique se sert sans l’avouer, du football pour promouvoir son image auprès des
populations.
L’enseignant utilise sans le reconnaître, des travaux de ses étudiants
On utilise pour cela un pronom (personnel, relatif), un démonstratif, un possessif, une
apposition :
Anaphore par le pronom :
La FIFA a invité Faure à la finale de la coupe du monde à Doha (Qatar). Il en a profité pour
donner un intéressant interview sur New World TV.
Anaphore par le démonstratif :
La FIFA a invité Faure à la finale de la coupe du monde à Doha (Qatar). Celui-ci (ce dernier)
en a profité pour donner un intéressant interview sur New Word TV.
Anaphore par le relatif :
La FIFA a invité Faure à la finale de la coupe du monde qui a donné un intéressant interview
sur New World TV.
Anaphore par l’adjectif possessif
La FIFA a invité Faure à Doha. Son interview a porté notamment sur les prestations des
équipes africaines.
Anaphore par l’apposition
La FIFA a invité Faure à la finale de la coupe du monde à Doha (Qatar). Le Président de la
République togolaise a accordé un interview à New World TV.
2. L’articulation thématique
Tout au long d’un texte ou d’un exposé, on veillera à ce que les phrases s’associent et
s’ajoutent aux précédentes pour que le propos soit à la fois cohérent et progressif. On
essaiera aussi de varier ces modes de progression afin de ne pas lasser l’attention du lecteur
par d’ennuyeux automatismes.
La dynamique du texte repose sur la double exigence :
- de redondance : il faut que le sujet dont on parle soit bien établi et qu’il soit rappelé
régulièrement de façon à rendre cohérent les propos de l’auteur et l’interprétation
du lecteur (renvois, annonces, répétitions, reformulations d’idées…) ;
- progression : il faut que chaque phrase (a fortiori chaque paragraphe) apporte
quelque chose de neuf à propos de ce sujet, qui justifie qu’on l’ait écrite à la suite de
la précédente.
Ainsi distingue-t-on :
- le thème, l’information connue à cet endroit particulier du texte ;
- du rhème : l’information nouvelle que l’on ajoute précisément au même endroit.
Progression à thème constant : un thème, plusieurs rhèmes.
Faure [thème] a été invité à Doha [rhème 1]. Il a été reçu par le président de la FIFA [rhème
2]. Il s’est rendu aussitôt au stade de Lusail. [rhème3]. Il a accordé une interview à New
World TV en marge de sa visite. [rhème 4].
Progression linéaire (un thème/un rhème, un thème 2 issu du rhème1, etc.)
Faure a accordé une interview à New World TV. Son propos vise à encourager le choix des
entraineurs locaux pour les équipes africaines. L’exemple du Maroc est le plus patent qui a
amené son équipe en demi-finale.
3. L’articulation chronologique
Avec des adverbes :
Faure a d’abord été reçu au salon d’honneur de l’aéroport de Doha. Puis, il s’est rendu au
stade de Lusail. Auparavant, il avait fait une escale à l’ambassade du Togo. Simultanément,
le ministre des sports s’est entretenu avec son homologue du Qatar. Enfin, il a pris son avion
à 23h.
Avec des conjonctions :
Après avoir été reçu au salon d’honneur, Faure s’est rendu au stade de Lusail. Il s’est
entretenu avec le président de la FIFA avant que les journalistes de New World TV ne
puissent l’interviewer. Pendant qu’il répondait à leurs questions, son ministre des sports a
échangé avec son collègue du Qatar.
4. L’articulation argumentative
La cohérence interne et la force de persuasion de la communication scientifique et
technique dépendent des stratégies argumentatives qui y sont mises en œuvre. Aussi
importe-t-il…
- en lisant de savoir reconnaître l’objectif (parfois implicite), vers lequel tend un
raisonnement, et apprécier la manière dont les données sont exposées pour y
parvenir…
- en rédigeant, de régler la présentation et la combinaison des arguments en fonction
de la conclusion à laquelle on souhaiterait que le lecteur souscrive.
Quand il cherche à rallier le lecteur à son point de vue, l’auteur valorise les arguments en
faveur de ce point de vue, et minimise ou neutralise au contraire les autres arguments.
Exemples
En faveur :
Il est clair que, on a établi que, ceci prouve, confirme corrobore le principe que ; personne
ne peut contester que
En défaveur :
- opposition : ceci en contradiction avec…, on ne peut accepter que…, ceci affaiblit,
infime, invalide la thèse selon laquelle…
- concession : même si …, il n’en reste pas moins vrai que …,
- doute : il reste à prouver que, il prétend que…
5. L’articulation logique
La pratique de la communication scientifique et technique réclame une maîtrise parfaites
des articulateurs logiques qui permettent de suivre ou de produire une explication, un
raisonnement. En outre, en rédigeant, on choisira à chaque occasion, la tournure qui
s’adapte le mieux à la nature et à l’importance des données à articuler, ainsi qu’à leur
contexte.