informations intéressantes sur un texte ou l’état d’esprit d’un personnage. – Les phrases courtes ont tendance à indiquer la vitesse et la précipitation. Les phrases longues indiquent le temps, la lenteur. – De nombreux points d’exclamation peuvent indiquer la colère, la surprise, un état émotionnel fort. – De nombreux points d’interrogation peuvent indiquer le doute, l’incertitude, l’inconnu. – Les deux points introduisent souvent une énumération ou une argumentation. 6) Les champs lexicaux • Les champs lexicaux concernent l’utilisation de mots qui appartiennent à une même thématique. • Les champs lexicaux dominants d’un texte peuvent rapidement servir à mettre en évidence la construction sémantique et les thématiques qui ont trait à la problématique. 7) La déixis • La déixis concerne tous les marqueurs de personne, de lieu et de temps par rapport à la situation d’énonciation. • Son intérêt est de permettre d’analyser le degré de subjectivité d’un texte. • On distingue le plan du discours et le plan de l’histoire. – Le plan du discours est le plan où la subjectivité est la plus forte. Il utilise la première personne (je/nous) et le présent. – Le plan de l’histoire est le plan où la subjectivité est la moins forte. Il utilise la troisième personne (il/ils/elle/elles) et le passé. – Les formes intermédiaires sont très intéressantes. Par exemple la troisième personne et le présent peuvent indiquer le refus d’assumer les propos. La première personne et le passé peut indiquer une distance psychologique avec le récit. L’utilisation de « on » est intéressante: c’est une subjectivité dissimulée. Il y a un « je » caché dans le « on » mais c’est la troisième personne. 8) L’axiologie et les affects • L’axiologie sert à désigner tous les jugements de valeur dans un texte. Elle concerne surtout les adjectifs et les adverbes de jugement : bon/mauvais, bien/mal, grand/petit. • Les affects concernent tout ce qui renvoie aux sentiments. Cela concerne certains champs lexicaux, des verbes (aimer, détester, apprécier, etc.). 9) Les temps et les modes verbaux • Les temps verbaux peuvent servir à délimiter ou non une action. • Les verbes qui désignent une action dont on sait qu’elle est finie sont : le présent de narration, le passé simple, et tous les temps composés. • Les verbes qui désignent une action dont on ne connaît pas la fin sont : le présent de description et l’imparfait. • Le futur a une certaine valeur d’incertitude car l’événement n’est pas arrivé. • Les modes du subjonctif et du conditionnel sont des modes qui indiquent l’hypothèse, une réalité virtuelle. • L’impératif indique un état d’esprit directif. 10) La négation • La négation a une valeur d’opposition, de mise en doute, de contradiction. • Elle est intéressante à analyser lorsqu’elle exclut toute alternative. On l’appelle « négation exclusive ». • Elle sert à inverser une idée, un affect, un champ lexical. 11) Les comparatifs et les superlatifs • Il peut y avoir des comparatifs d’infériorité, de supériorité ou d’égalité (moins que, plus que, autant que). – Les comparatifs établissent une hiérarchie des valeurs, de ce qui est plus ou moins important pour le narrateur ou le personnage. • Le superlatif est un indice de hiérarchisation plus fort que le comparatif et exclut toute nuance. C’est le superlatif absolu (le plus). 12) Le dialogisme • Le dialogisme est la trace d’un discours dans un autre discours. Les différents types de dialogisme sont : – Le dialogue. – La citation pure. – Le discours rapporté. – La référence (selon X, si l’on se réfère à ce que Y a dit…). – L’interdiscours : l’interdiscours est le renvoi d’un discours à un autre discours. Aucun discours n’est isolé. – Les marques de dialogisme subtil : la négation peut être la référence à un discours de quelqu’un d’autre auquel on s’oppose. Le « mais » est toujours l’opposition à l’idée de quelqu’un d’autre; ce qui suit le « mais » est alors plus fort ou plus important que ce qui le précède. – Un des rôles du dialogisme, par exemple avec la citation ou les propos rapportés, est la manipulation. 13) Les figures de style • Les figures de style peuvent être particulièrement instructives. Elles servent surtout en poésie, mais pas uniquement. • Elles rendent compte de l’état d’esprit du narrateur : « je ne te hais point » est une litote pour ne pas dire « je t’aime ». • Les métaphores, les métonymies, etc. sont des façons imagées de rendre compte de l’esprit du narrateur ou d’un personnage.
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