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5) La ponctuation

• Parfois la ponctuation peut donner des


informations intéressantes sur un texte ou l’état
d’esprit d’un personnage.
– Les phrases courtes ont tendance à indiquer la vitesse
et la précipitation. Les phrases longues indiquent le
temps, la lenteur.
– De nombreux points d’exclamation peuvent indiquer
la colère, la surprise, un état émotionnel fort.
– De nombreux points d’interrogation peuvent indiquer
le doute, l’incertitude, l’inconnu.
– Les deux points introduisent souvent une
énumération ou une argumentation.
6) Les champs lexicaux
• Les champs lexicaux concernent l’utilisation de
mots qui appartiennent à une même
thématique.
• Les champs lexicaux dominants d’un texte
peuvent rapidement servir à mettre en
évidence la construction sémantique et les
thématiques qui ont trait à la problématique.
7) La déixis
• La déixis concerne tous les marqueurs de personne, de lieu et de
temps par rapport à la situation d’énonciation.
• Son intérêt est de permettre d’analyser le degré de subjectivité d’un
texte.
• On distingue le plan du discours et le plan de l’histoire.
– Le plan du discours est le plan où la subjectivité est la plus forte. Il
utilise la première personne (je/nous) et le présent.
– Le plan de l’histoire est le plan où la subjectivité est la moins forte. Il
utilise la troisième personne (il/ils/elle/elles) et le passé.
– Les formes intermédiaires sont très intéressantes. Par exemple la
troisième personne et le présent peuvent indiquer le refus d’assumer
les propos. La première personne et le passé peut indiquer une
distance psychologique avec le récit. L’utilisation de « on » est
intéressante: c’est une subjectivité dissimulée. Il y a un « je » caché
dans le « on » mais c’est la troisième personne.
8) L’axiologie et les affects
• L’axiologie sert à désigner tous les jugements
de valeur dans un texte. Elle concerne surtout
les adjectifs et les adverbes de jugement :
bon/mauvais, bien/mal, grand/petit.
• Les affects concernent tout ce qui renvoie aux
sentiments. Cela concerne certains champs
lexicaux, des verbes (aimer, détester,
apprécier, etc.).
9) Les temps et les modes verbaux
• Les temps verbaux peuvent servir à délimiter ou non
une action.
• Les verbes qui désignent une action dont on sait qu’elle
est finie sont : le présent de narration, le passé simple,
et tous les temps composés.
• Les verbes qui désignent une action dont on ne connaît
pas la fin sont : le présent de description et l’imparfait.
• Le futur a une certaine valeur d’incertitude car
l’événement n’est pas arrivé.
• Les modes du subjonctif et du conditionnel sont des
modes qui indiquent l’hypothèse, une réalité virtuelle.
• L’impératif indique un état d’esprit directif.
10) La négation
• La négation a une valeur d’opposition, de mise
en doute, de contradiction.
• Elle est intéressante à analyser lorsqu’elle
exclut toute alternative. On l’appelle
« négation exclusive ».
• Elle sert à inverser une idée, un affect, un
champ lexical.
11) Les comparatifs et les superlatifs
• Il peut y avoir des comparatifs d’infériorité, de
supériorité ou d’égalité (moins que, plus que,
autant que).
– Les comparatifs établissent une hiérarchie des
valeurs, de ce qui est plus ou moins important
pour le narrateur ou le personnage.
• Le superlatif est un indice de hiérarchisation
plus fort que le comparatif et exclut toute
nuance. C’est le superlatif absolu (le plus).
12) Le dialogisme
• Le dialogisme est la trace d’un discours dans un autre discours. Les
différents types de dialogisme sont :
– Le dialogue.
– La citation pure.
– Le discours rapporté.
– La référence (selon X, si l’on se réfère à ce que Y a dit…).
– L’interdiscours : l’interdiscours est le renvoi d’un discours à un autre
discours. Aucun discours n’est isolé.
– Les marques de dialogisme subtil : la négation peut être la référence à
un discours de quelqu’un d’autre auquel on s’oppose. Le « mais » est
toujours l’opposition à l’idée de quelqu’un d’autre; ce qui suit le
« mais » est alors plus fort ou plus important que ce qui le précède.
– Un des rôles du dialogisme, par exemple avec la citation ou les propos
rapportés, est la manipulation.
13) Les figures de style
• Les figures de style peuvent être
particulièrement instructives. Elles servent
surtout en poésie, mais pas uniquement.
• Elles rendent compte de l’état d’esprit du
narrateur : « je ne te hais point » est une litote
pour ne pas dire « je t’aime ».
• Les métaphores, les métonymies, etc. sont des
façons imagées de rendre compte de l’esprit
du narrateur ou d’un personnage.

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