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Le droit pénal des affaires : cycle master

- Juridiquement parlant, le droit pénal des affaires regroupe l’ensemble des infractions pénales qui
peuvent se commettre dans la vie des affaires. Le droit pénal des affaires est une branche spécifique
du droit pénal spécial il sanctionne toute infraction qui porte atteinte non seulement à l’ordre public
mais aussi à l’ordre économique, financier, et social. Autrement dit, la criminalité d’affaires s’entend
de toutes les infractions qui violent les normes légales faites par l’Etat pour réglementer la vie des
affaires. Plus précisément, le droit pénal des affaires incrimine et réprime plusieurs comportements
lorsque leur auteur agi dans le cadre d’une entreprise, en se servant de ses mécanismes de
fonctionnement soit pour son propre compte soit pour le compte de l’entreprise. Les infractions
d’affaires sont des délits professionnels, de spécialistes, ou d’initiés, agissant dans le cadre de leur
activité. Le droit pénal en général et le droit pénal des affaires en spécial a pour objet la protection
de l’ordre public, financier, économique et social et la préservation des libertés individuelles
- Pour analyser une infraction qualifiée d’affaires il convient de revenir aux normes de base introduit
par le droit pénal spécial. Tout d’abord, il faut qualifier ou bien catégorisé l’infraction (soit sur les
personnes soit sur les biens) tout en citant ses caractéristiques (la différence entre vol et abus de
confiance par exemple)
- Calculer la criminalité au Maroc : Au Maroc, le suivi et la collecte de données sur la criminalité en
général et la criminalité d’affaires en spéciale sont généralement effectués par plusieurs organes
gouvernementaux qui pourraient contribuer aux rapports sur la criminalité à citer ; ministère de la
justice, ministère de l’intérieur, l’institut national de statistiques, ministère public, direction générale
de la sureté nationale, L’AMMC, Banque Al Maghrib, direction générale de la concurrence, et La
Direction des Douanes et Impôts Indirects, l’administration pénitentiaire, comité nationale contre
corruption…
1- Abus de confiance : L’abus de confiance est le fait par toute personne de mauvaise foi de
détourner, ou dissiper, au préjudice des propriétaires, possesseurs ou détenteur soit des effets, soit
des deniers ou marchandises…. Qui lui avaient été remis à charge de restitution, de représentation
ou d’un usage déterminée.
- La délinquance d’affaires regroupe « l’ensemble des comportements répréhensibles non violentes
commis contre les biens par une personne agissant dans le cadre d’une entreprise réelle ou fictive
soit pour le compte de celle-ci soit pour son compte personnel lorsque la commission de l’infraction
est liée à des pouvoirs de décisions dont la personne dispose en droit ou s’arroge en fait ».
- La criminalité en col blanc définit par Edwin Sutherland « white collar crime » elle apparait comme
l’ensemble des infractions commises par ceux qui sont socialement protégés, c’est l’acte défectueux
d’une personne d’un statut socio-économique élevé qui viole une ou plusieurs règles légales relatives
à des activités professionnelles. Le criminel en col blanc et le criminel ordinaire partage le même
sentiment de non culpabilité et d’innocence. Selon l’analyse de Edwin Sutherland « Les plus grandes
entreprises sont moins condamnées que les plus petites. » La criminalité en col blanc est une
criminalité de nature intelligente et dissimulée ce qui représente une grande difficulté en matière de
sa preuve. Et à l’encontre de ce phénomène il y a une absence complète de réprobation sociale
véritable s’attachant à la condamnation pénale des hommes d’affaires.
II- La responsabilité pénale des personnes morales :
- Juridiquement parlant, le principe qui prime en droit pénal marocain est celui de « Est considérée
comme délinquant toute personne participant à la commission de l’infraction par n’importe quel
moyen et dans n’importe quelle phase que ce soit au niveau de l’élaboration du dessin criminel, au
niveau de l’exécution de l’élément matériel ou après la consommation de l’infraction. L’exemple le
plus répandue à la troisième phase se rattache à l’infraction du recel. L’auteur de cette infraction peut
généralement être soit une personne physique soit une personne morale. Plus simplement, une
personne morale est un groupement de personnes ou de biens auquel la loi attribue une personnalité
juridique.
- Au regard du droit pénal musulman et du droit coutumier une personne morale ne peut jamais être
responsable pénalement. L’histoire de la jurisprudence marocaine dans la matière a été marqué par
l’arrêt de la cour suprême en 1960 qui était la première décision jurisprudentielle ayant utilisé le terme
« responsabilité pénale pour les personnes morale ». Sauf qu’avant cet arrêt, le Dahir de 30 Aout 1949
relatif à la répression des infractions contre la réglementation des changes a touché indirectement cette
responsabilité dans son article 12 qui dispose que « Lorsque les infractions à la réglementation des
changes sont commises par des administrateurs, gérants ou directeurs d'une personne morale, ou par
l'un d'entre eux agissant au nom et pour le compte de la personne morale, indépendamment des
poursuites intentées contre ceux-ci, la personne morale elle-même pourra être poursuivie et frappée
des peines pécuniaire… »
Article 127 : Les personnes morales ne peuvent être condamnées qu'à des peines pécuniaires et aux
peines accessoires prévues sous les numéros 5, 6 et 7 de l'article 36. Elles peuvent également être
soumises aux mesures de sûreté réelles de l'article 62.
- A titre d’exemple, une société se voit responsable du crime d’homicide, à condition que l’auteur du
crime dispose de la qualité d’organe de cette personne morale, et que ce crime a porté un profit à la
société. C’est le cas de l’organe personne physique d’une entreprise débitrice qui tue le gérant
créancier d’une autre entreprise. D’autre part, il n’est pas nécessaire que l’infraction ait donné lieu à la
condamnation de personne physique pour la responsabilité personne morale soit engagée, il n’est
même pas nécessaire que l’identité de la personne physique soit identifiée. Le juge pénal ne contrôle
qui si l’infraction a été commise avec certitude. Toutefois, le « principe du cumul juridique de
responsabilité pénale personne physique et moral » peut être engagé par le juge afin de punir tout
responsable que ce soit direct ou indirect2. Signalons à cette occasion que Le juge pénal marocain a
suivi ce principe dans l’arrêt n° 7/2263.
- Une personne morale peut être poursuivie soit pour une infraction consommée ou pour une infraction
tentée, soit comme auteur ou complice.
- Les sociétés en formation ne peuvent être responsable pénalement a priori
- Les dispositions des articles 721 à 729 du code la procédure pénale reconnaissant au ministère de la
justice d’instituer un fichier des sociétés civiles et commerciales, où seront portés les avis des
condamnations frappant les personnes morales à but lucratif et les personnes physiques qui les dirigent
 Les dispositions de l’article 574-3, reconnaissent une responsabilité directe de la personne morale
en cas de blanchiment de capitaux,
la confiscation des biens de la société et sa dissolution judiciaire comme une sorte de peine de mort,
ou de réclusion perpétuelle.
l’organe capable d’engager la responsabilité pénale est celui qui détient régulièrement un pouvoir
sur les choix et les orientations relatifs à la gestion de la société. De facto, les organes qui peuvent
engager la responsabilité pénale de la société, selon sa forme juridique, sont le conseil
d’administration, conseil de surveillance, les membres de conseil d’administration ou conseil de
surveillance, le directoire, ou le directeur général pour la société anonyme30, l’assemblée générale
des associés ou le gérant de la société pour les sociétés de personnes.
- L’information financière :

Au sens de l’article 505 du code pénal marocain, le contenu juridique de la notion de la


chose, on peut dire que la chose doit être :
- un bien matériel (les choses susceptible d’être volées, les bien matériel ou corporel :
l’argent, les bijoux, les animaux…) ou immatériel (il s’agit des biens d’une nature physique
particulière ; l’électricité).
- Ce bien doit être de nature mobilière.
Le code pénal a préféré se servir du simple mot « chose » qui n'est pas associé à aucun
qualificatif tel que les mots « matérielle » ou « corporelle » qui réduirait la portée aux seules
choses physiques et tangibles.
Le texte vise tout bien ou tout élément patrimonial envisagé indépendamment de ses qualités
physiques ou matérielles. Autrement dit, il résulte de la définition du vol que celui-ci ne peut
avoir pour objet une chose susceptible d'être soustraite et d'être appropriée.
Dès que la chose est susceptible d'appropriation et peu importe l'état et la forme sous lesquels
elle se présente
- Constitue un délit d'initié le fait, en toute connaissance de cause et
pour une personne disposant d'une information privilégiée, d'en
faire un usage en réalisant, pour elle-même ou pour autrui, soit
directement, soit indirectement, une ou plusieurs opérations ou en
annulant ou en modifiant un ou plusieurs ordres ... e Dahir portant loi n° 1-
93-212 relatif au Conseil Déontologique des Valeurs Mobilières (CDVM)

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