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GENERALITES
Gestion de projet
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CHAPITRE 2
ORDANNANCEMENT
Les problèmes d’ordonnancement
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Notions de base :
L’étude d’un projet nécessite la décomposition du projet
en un certain nombre d’opérations élémentaires, que
nous désignerons indifféremment sous le nom de tâche
ou d’activité.
Ces tâches se caractérisent par un début et une fin
clairement identifiables, d’un point de vue physique,
par une durée et par les ressources qu’elles
consomment.
Cette définition connaît cependant deux exceptions :
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Critères de décision :
Pour choisir entre plusieurs solutions
d’ordonnancement, il faut disposer d’un critère
d’évaluation. Une fois défini ce critère, l’utilisateur
sera à la recherche d’une solution qui en optimisera
la valeur.
Deux familles de critères sont proposées :
La date d’achèvement du projet que l’on
cherchera à minimiser ;
L’optimisation des ressources utilisées.
Le problème le plus simple à résoudre est celui de la
recherche de l’ordonnancement minimisant le temps total de
47 réalisation du projet en se situant en univers certain.
Dans la pratique, il existe, presque toujours, plusieurs
solutions d’ordonnancement qui conduisent à la même valeur
optimale de critère.
Ceci conduit à parler de recherche d’une solution optimale
plutôt que de la solution optimale.
Ces solutions alternatives ne sont généralement pas
équivalentes au regard d’autres critères (notamment ceux
liés au coût ou aux risques encourus). La détermination de
l’ordonnancement final s’appuiera sur la prise en compte de
ces critères additionnels.
Chemin critique
On appellera chemin critique tout itinéraire qui permet d’aller du début du
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projet à la fin du projet en mettant le temps le plus élevé possible, ce temps
étant le cumul des temps opératoires des tâches rencontrées sur ce chemin.
La détermination d’un tel chemin s’effectue par le calcul des dates de fin au
plus tôt et de fin au plus tard de chaque tâche.
Les tâches ayant la même date de fin au plus tard et de fin au plus tôt sont
appelées tâches critiques parce qu’on ne dispose d’aucun degré de liberté
dans leur ordonnancement et que tout retard dans leur achèvement remet
en cause la possibilité de réaliser le projet sur la durée minimale trouvée.
Le «chemin» du graphe qui ne passe que par des tâches-critiques est dit
chemin critique (d’où le nom CPM ou Critical Path Method donné parfois à
cette méthode).
Il est possible d’avoir plusieurs chemins critiques. Habituellement, le chemin
critique est repéré sur le graphe en épaississant les arcs qui le constituent.
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Marge totale
Si on ne s’intéresse qu’à une seule tâche, la marge de manoeuvre
dont on dispose est donnée par la différence entre la date de fin
au plus tard et celle de fin au plus tôt (ou le début au plus tard et le
début au plus tôt), et que l’on appelle marge totale de la tâche.
La marge totale mesure le degré de liberté dont on dispose pour
programmer cette tâche sans remettre en cause la durée d’exécution
minimale du projet.
Autrement dit, c’est l’intervalle de temps dont on peut
éventuellement retarder le début d’exécution d’une tâche
programmée au plus tôt, sans qu’il y ait de répercussion sur la date
minimale d’achèvement du projet.
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Marge libre :
Il est possible de jouer sur une partie de la marge totale sans
diminuer la marge totale d’autres tâches du projet.
Si l’on considère que les ancêtres et les descendants de la tâche sont
programmés au plus tôt, on définit une partie de la marge totale de
la tâche, que l’on qualifie de marge libre et qui est égale à la
différence entre :
la date de début au plus tôt du descendant (ou à la plus
précoce de ces dates si la tâche a plusieurs descendants)
moins 1 ;
sa date de fin au plus tôt.
A condition que cette différence soit positive, sinon la marge libre est
nulle.
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