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Ecrit, édité et mis en page par

Jean Crispin MABOSHI Bope


Lubumbashi, Rep. Dem. Congo
Email: jcmaboshibope@gmail.com
+243 999 030 666 / +243 90 666 7774
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DEDICACE

A ma très chère charmante épouse Betty Kamb MABOSHI ;


que le Dieu Tout Puissant te bénisse pour ton amour, soutien et
marque de confiance, je te suis entièrement reconnaissant.

A nos précieux enfants : Naomie Kalong Tshiyuk, Nathan Kamb


Tshiku Tshiyuk, Jus-Noel MABOSHI et Abner-Eldad MABOSHI
Malakh ;
que la grâce et la faveur de Dieu reposent a jamais sur vous et que le
succès et la réussite soient le partage de vos vies.

A ma très chère mère Marie PESHANGA ;


pour toutes les peines endurées, la patience et les abnégations pour
m’élever, que Dieu t’accorde longue vie et comble ton cœur de sa
joie et sa paix.

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4
PREFACE

A border la question de la dîme est l'une des choses


les plus difficiles à faire dans l’église à cause des
traditions et des coutumes qui ont façonné d’une certaine
manière la pensée de beaucoup de croyants. La
psychologie et la nature ont prouvé que la pensée
accepte facilement, comme vérité, des choses que les
yeux et les oreilles lui ont soumises de façon répétée
pendant longtemps.

Sans nier l’importance de donner à Dieu, nous devons


absolument comprendre que toutes les offrandes ne sont
pas toujours acceptées par Dieu ; parce que c’est le motif
derrière le donner ou la disposition du cœur de celui qui
donne qui détermine l’acceptation ou le rejet total de
l’offrande ou sacrifice par Dieu. Cette disposition du cœur
est littéralement interprétée dans la Bible comme, soit un
acte de foi ou un acte d’incrédulité. Une bonne offrande à
Dieu doit toujours être un acte de foi et l'expression de
l'amour et la reconnaissance de l'homme envers Dieu.
Dans cette brochure, je me donne le devoir de démontrer
dans les saintes écritures que la doctrine de la dime n’est
pas une doctrine chrétienne. Je vous prie, à cet effet, de
bien vouloir lire attentivement mon exposé qui a pour but
spécifique de vous conduire à l’étude contextuelle des
passages bibliques qui parlent de la dime.

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LA DIME

I l y a beaucoup de controverses et de confusions dans


l’église sur la question de donner ; principalement en ce
qui concerne la doctrine de la dîme. Beaucoup de
chrétiens et pasteurs croient au paiement systématique de
la dîme et, le prêchent dans l’église de Jésus Christ
comme une doctrine chrétienne. J'ai personnellement eu
beaucoup de discussions avec tant de croyants et des
pasteurs concernant la dîme, pour ne découvrir que, la
plupart d'entre eux ne la soutenaient que d'un point de vue
traditionnel ; par ailleurs, peu d’entre eux étaient assez
humbles pour admettre qu'ils avaient tort, sur toute la
ligne, de défendre la doctrine de la dîme dans l’église
chrétienne. Après être moi-même un fidèle pratiquant de
cette doctrine pendant plusieurs années, par la grâce de
Dieu et après une étude approfondie des saintes écritures,
j'ai découvert que l'église de la Nouvelle Alliance n'est
nullement sous cette pratique légaliste. Comme tout
homme rationnel, après la découverte cette vérité, je me
suis repenti pour devenir libre d'offrir à Dieu selon le
standard de la Nouvelle Alliance qui régit l’église de Jésus
Christ.

Je ne dis pas que les chrétiens ne doivent pas donner à


Dieu ou ne doivent pas soutenir, par leurs offrandes, leurs
pasteurs et leurs ministères. Tout Chrétien doit
comprendre que donner à Dieu est une excellente pratique
à faire, non seulement dans l'église, mais aussi aux autres
personnes ; dans la famille et dans la société. Par contre,
ce qui doit être souligné ici c’est qu'il y a une façon de
donner qui est bibliquement soutenue comme doctrine de
la Nouvelle Alliance. Cependant, il n'y a aucun texte dans
la Bible entière qui, contextuellement, soutient la doctrine
de la dîme dans l'église de Jésus Christ dont le model
nous est imprimé dans les Saintes Ecritures. Ceux qui
prêchent la dîme le font soit par tradition ou par ignorance,
soit carrément pour rançonner les fideles ignorants.

Débarrassez-vous de l’influence des autres

V otre connexion ou attachement à certaines personnes


peut vous empêcher de faire la volonté parfaite de
Dieu. Certaines traditions, philosophies et idées imposées
à l’église aujourd’hui peuvent vous retenir aussi longtemps
possible à faire des choses qui ont l’apparence d’être
bonnes pour Dieu, alors que Dieu n’y prend pas plaisir
parce qu’elles ne sont pas en accord avec sa volonté. La
volonté de Dieu est révélée dans sa parole ; pas dans des
mots et traditions des gens. C'est pourquoi, il est important
de toujours vérifier tout ce que vous entendez et voyez se
faire dans l'église. La Bible est un livre important non
seulement pour les pasteurs, mais aussi pour tous les
croyants. Si vous ne prenez pas le temps d'examiner la
parole de Dieu, certains pasteurs peuvent vous tromper
avec leurs pensées rusées et leurs idées brillantes qui ne
s’accordent pas à la volonté de Dieu. Si vous n'êtes pas
courageux pour défendre ce qui est juste, vous tomberez
dans le piège de plaire à tout le monde et vous deviendrez

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sujet à toutes sortes de manipulations. Dans les choses de
Dieu, nous ne sommes pas appelés à plaire aux gens
mais, à Dieu et lui seul (Galates 1 :10). Je suggère que
vous ne vous rebelliez pas contre vos leaders de l’église
ou pasteurs parce qu'ils ont été établis par Dieu pour votre
perfection ; pour vous équiper de choses du Royaume
mais, avec humilité et plein respect pour eux, soumettez
leur toujours vos questions au sujet de ce qu’ils disent et
ce qu’ils font tout en restant entièrement attachés aux
Ecritures Saintes pour ne pas se laisser emballés dans
leurs philosophies. Ce livre vous donnera certainement
quelques connaissances bibliques sur la question de la
dîme ; ainsi, je vous suggère, sur la base de ce que vous
apprenez, d’aller demander à votre pasteur ou à qui que
ce soit qui prêche la dîme systématique dans l'église de
vous expliquer pourquoi.

Mon enseignement contre la doctrine de la dîme blesse


certainement beaucoup de serviteurs de Dieu qui sont liés
à cette pratique à cause des traditions ; mais aussi, parce
que certains d’entre eux craignent que leur budget ne soit
ébranlé d’autant plus que la dîme constitue une sécurité
financière pour eux et leurs familles. Je me rappelle avoir
discuté une fois avec un ami pasteur qui, après un long
débat, semblait ne plus avoir d'autres arguments pour se
défendre et, il finit par me dire: "Êtes-vous plus que nos
aînés dans la foi dans la foi qui ont enseigné et continue à
enseigner la dîme dans l'église"? J'ai alors ri, mais avec
beaucoup de douleur dans mon cœur, de ce qu'un pasteur
ne fasse des choses que parce que certains anciens ou
aînés dans la foi l'ont faites ou sont en train de les faire. Je

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crois que nous devons beaucoup du respect à nos aînés
dans la foi et, nous devrions suivre leur model mais ; à une
condition, si et seulement si ce qu'ils font ou enseignent
est pleinement soutenu dans la Bible. Considérons un
homme comme Martin Luther, un homme de Dieu puissant
dans le mouvement charismatique mais qui, malgré toutes
les bonnes choses qu'il a faites, baptisait les petits
enfants ; une pratique qu'aucun des pasteurs
charismatiques aujourd'hui ne peut justifier parce qu'il n'y a
pas d'écriture dans la Bible qui soutient cela dans la
Nouvelle Alliance. Ceci me fait croire que même les aînés
dans la foi font des erreurs ; et nous ne devons pas
perpétuer leurs erreurs même si nous les aimons et les
honorons pour le travail formidable qu'ils ont fait ou
continuent de faire dans l’église.

Changez d'avis et brisez la tradition

C e n'est pas une chose facile de briser un système de


croyance qui a été créé depuis l'enfance ou plusieurs
années. En effet, la tradition de la dîme systématique dans
l'église a commencé il y a longtemps ; elle est tellement
normalisée dans notre système de croyance et, nous nous
sentons obligés de la défendre parce que nous avons peur
de rompre avec la tradition. Pareil aux gens à l’époque de
Galilée qui, pendant si longtemps, avaient cru que le soleil
tournait autour de la terre ; ils avaient fortement cru à cela
pendant des années et, malgré leur ignorance ignorée, en
avaient fait une vérité absolue. Quand Galilée, un homme
de courage qui découvrit la vraie vérité, vint avec une

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pensée différente qui contredisait ce à quoi beaucoup de
ses contemporains croyaient être vrai depuis si longtemps,
en disant: "la terre tourne autour du soleil", non seulement
l'église et ses prêtres refusaient de croire à cette vérité
mais, ils s’étaient également opposés à lui jusqu’au point
de le juger et le condamner...

Galilée était strictement convaincu et ne changea jamais


d'avis, parce qu'il savait que ce que les gens croyaient
depuis si longtemps n'était pas vrai. Il a ainsi défendu
vérité qu'il découvrît même si tout le monde l’avait rejeté.
La vérité étant une arme redoutable contre le mensonge et
l’ignorance, aujourd'hui, la vérité de Galilée que plusieurs
avaient rejetée a prouvé que la tradition des hommes était
à peine fausse, et ceux (l'église, les prêtres et autres) qui
ont autrefois refusé ce qu'il avait dit, ont finalement
enseigné à leurs enfants ce qu'ils ont d'avance rejeté.

Je crois fermement que la dîme systématique n'est pas


une doctrine pour l'Eglise de Jésus-Christ; ce n'est pas
une doctrine de la Nouvelle Alliance. Peu importe le temps
que vous avez mis dans le ministère ou les expériences
vécues dans l’église, il vous suffit de l'humilité pour revenir
à la Bible et découvrir cette vérité indéniable. Les hommes
peuvent avoir tort, les traditions sont trompeuses et la
fierté est vénéneuse. Je vous soumets une thèse
succincte pour vous aider, si vous êtes humble et honnête,
à chercher et à découvrir cette vérité par vous-même dans
la Bible.

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Israël est différent de l'Église de la Nouvelle Alliance

I l est important pour nous d’établir d’abord la différence


qu’il y a entre Israël et l’Eglise de Jésus-Christ afin
d’écarter la confusion dans l'esprit de beaucoup de
croyants. Nous cherchons à ramener chaque chrétien aux
Saintes Écritures pour ainsi trouver ce qui convient aux
croyants de l'Église de la Nouvelle Alliance afin de bien
pratiquer leur foi dans le ministère du donner ou de la
libéralité. Nous devons avant tout comprendre qu'il y a une
grande différence dans l'application des Écritures entre
Israël, nation choisie par Dieu dans l'ancien temps et
l'Église. Toutes les Saintes Écritures sont également
inspirées, mais elles ne applicables de la même façon et a
tout le monde. Cette vérité est si simple, mais elle est
devenue si controversée dans l'Église aujourd'hui parce
que tant de gens essaient toujours de faire appel à
certains passages, principalement dans l'Ancienne
Alliance, pour défendre ce qu'ils font ainsi que leurs
philosophies humaines qui n’ont rien à voir avec la saine
doctrine de l’Eglise ; ils ont toujours tendance à choisir ce
qui convient à leurs désirs au lieu de défendre ce qui est
juste selon les principes et le model de la Nouvelle
Alliance. En raison de certains intérêts égoïstes, les
hommes abusent, déforment et interprètent mal certaines
portions ou versets de la Bible.

Romains 11: 16-36 : ce passage parle d'Israël comme des


branches naturelles étant Coupées de l'olivier, et de
l'église comme des branches sauvages greffées dans
l'olivier. Puisque l'on désigne Israël et l’Eglise comme
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étant des branches ainsi, il est à noter qu'aucun de deux
groupes n'est l'arbre entier ; pour ainsi dire, l'arbre entier
représente Jésus Christ (Jean 15 :1-2) qui porte le plan de
Dieu pour l'humanité dans son ensemble. Par conséquent,
le programme de Dieu avec Israël et son programme avec
l'Église font partie de l'accomplissement de son plan pour
l’humanité toute entière. Bien entendu, cela ne veut pas
dire que l'un ou l'autre de ces programmes a peu
d'importance. Comme les saintes écritures nous le font
remarquer, pour accomplir son plan du salut pour
l’humanité, Dieu s’est servi d’Israël comme nation dans
l’ancien temps et de l’Eglise dans cette dispensation.

Dans Genèse 12, Dieu a promis à Abraham qu'il sera le


père d'une grande nation qui, plus tard, sera baptisé Israël,
le nom que Dieu donna à Jacob, le petit-fils d’Abraham. A
ce peuple, Dieu fit des promesses des bénédictions et, Il
dit que toutes les autres nations de la terre seront bénies
par Israël. Ainsi, dès le commencement, Dieu avait révélé
qu'Israël sera son peuple élu sur la terre ; mais que sa
bénédiction ne se limitera pas exclusivement à eux seuls.
Galates 3:14 identifie la nature de la bénédiction à venir à
toutes les autres nations: "Que la bénédiction d'Abraham
pourrait venir sur les Gentils par Jésus-Christ; afin que nous
puissions recevoir la promesse de l'Esprit par la foi". Toutes
les nations du monde ont été bénies par Israël en ce sens
que c’est par Israël que le Sauveur du monde est venu.

Le plan de la rédemption est bâti sur l'œuvre achevée de


Jésus-Christ ; un descendant de David et d’Abraham. Sa
mort sur la croix fut importante pour la propitiation du

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péché du monde entier et faire de tous les croyants
chrétiens des fils d’Abraham. Galates 3: 6-8 déclare:
"Comme Abraham crut à Dieu, et que cela lui fut imputé à
justice, reconnaissez donc que ce sont ceux qui ont la foi qui
sont fils d’Abraham. Aussi l’Ecriture, prévoyant que Dieu
justifierait les païens par la foi, a d’avance annoncé cette bonne
nouvelle à Abraham : Toutes les nations seront bénies en toi !"
Enfin, Galates 3:29 dit: "Et si vous êtes à Christ, vous êtes
donc la postérité d’Abraham, héritiers selon la promesse". En
d'autres termes, en Christ, les croyants sont comptés
justes par la foi de la même manière qu'Abraham (Galates
3: 6-8). Si nous sommes en Christ, alors nous participons
à la bénédiction d'Israël et de toutes les nations dans
l'œuvre rédemptrice du Christ. Les croyants deviennent
des descendants spirituels et non biologiques d'Abraham.
Il faut remarquer que l’accès à la bénédiction spirituelle
d’Abraham n’est possible qu’en ayant la foi en Jésus
Christ donc, même les Juifs (descendance biologique
d’Abraham) n’ont pas accès à ce privilège s’ils ne mettent
pas leur foi en Jésus Christ ; ici la bible fait une nette
distinction entre les Juifs (descendance biologique
d’Abraham) et l’Eglise. La bible parle des chrétiens
(Eglise) comme des véritables Juifs qui sont différents
d’Israël. A cet effet, plusieurs lois qui ont été imposées à la
nation d’Israël ne concernent nullement l’Eglise de Jésus
Christ ; ceci est une vérité indéniable prouvée dans les
saintes écritures. Sans doute, toutes les lois que le
Seigneur avait données à la nation d’Israël devraient être
littéralement appliquées par les Israelites mais, la bible
nous fait remarquer que certaines de ces lois, notamment
les lois cérémonielles, n’étaient qu’une image des faits

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réels qui devraient s’accomplir plus tard en Jésus Christ.
Ainsi, dès lors que ces faits ont été accomplis en Jésus
Christ, il y a eu naissance d’une nouvelle nation spirituelle
qui n’est pas concernée par ces lois.

Considérons par exemple cette loi dans Deutéronome


21 :18-21, « Si un homme a un fils indocile et rebelle,
n’écoutant ni la voix de son père, ni la voix de sa mère, et ne
leur obéissant pas même après qu’ils l’ont châtié, le père et la
mère le prendront, et le mèneront vers les anciens de sa ville et à
la porte du lieu qu’il habite. Ils diront aux anciens de sa ville :
voici notre fils qui est indocile et rebelle, qui n’écoute pas notre
voix, et qui se livre à des excès et à l’ivrognerie. Et tous les
hommes de sa ville le lapideront, et il mourra. Tu ôteras ainsi le
mal du milieu de toi, afin que tout Israël entende et craigne ».
Bien-aimés, pourquoi nos pasteurs ne nous prêchent-ils
pas d’obéir à cette loi de Dieu ? Sans aucun doute, si vous
leur poser cette question, ils vous diront que ce n’était que
pour la nation d’Israël. Mais leur incohérence devient
remarquable quand vous leur demandez par quel
mécanisme la loi de la dîme qui était donnée à Israël est-
elle devenue imposable à nous l’Eglise ? C’est à cette
question que la philosophie humaine commence à prendre
racine. C’est en ceci que cette brochure trouve son sens.
Je vous prie de bien vouloir la lire avec une pensée
ouverte aux Saintes Ecritures afin de minutieusement
analyser les passages bibliques que je vous donnerai
dans leurs contextes appropriés. Qu’il soit clair dans
l’esprit des croyants que même si nous tirons beaucoup de
leçons dans la marche d’Israël avec le Seigneur dans

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l’Ancienne Dispensation, l'Eglise ne remplace pas Israël
et ; il est nécessaire de garder Israël et l'Église séparés.

Faits à considérer à propos de l'Église de la Nouvelle


Alliance

Nulle part Dieu n’a promis la malédiction à l’Eglise

E n tant que chrétiens, nous ne sommes pas sous la


malédiction de la Loi (Galates 3:13), parce que Christ a
pris cette malédiction sur lui-même sur la croix. La Loi a
servi à deux fins: révéler le péché et l'incapacité de
l'humanité de se sauver et à nous diriger vers Christ le
sauveur qui accomplit l’obligation de la Loi. Sa mort sur la
croix a complètement satisfait la juste exigence de Dieu
pour notre perfection et nous a fait accéder aux
promesses inconditionnelles de Dieu qui ne peuvent être
invalidées par la rébellion ou l'infidélité de l'homme. Rien
de ce que nous faisons n'est une surprise à Dieu et ; Dieu
n'a pas besoin d'ajuster ses plans en fonction de notre
comportement. Non, Dieu est souverain pour tout ce qui
est passé, présent et futur et, ce qu'il a pré-ordonné à la
fois pour Israël et pour l'Eglise se réalisera quelles que
soient les circonstances.

L'Église de la Nouvelle Alliance vit sous la grâce

L'église de la nouvelle alliance est une église rachetée par


le sang précieux de Jésus Christ et vit totalement sous la
grâce de Dieu qui la soustrait de la malédiction de la loi. Ici

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il faut noter qu’il s’agit bien de la Loi Mosaïque qui est
totalement différente de la loi de l'esprit dont est soumise
l’église de Jésus Christ. La loi de l'esprit est écrite dans
nos cœurs et nous conduit à produire des bonnes œuvres
motivées par notre amour pour Dieu ; mais la Loi
Mosaïque quant à elle, obligeait les gens à obéir et à
poser des bons actes même quand leurs cœurs n’en
étaient pas disposés ; ainsi, la malédiction était attachée à
cette loi (Loi Mosaïque) pour punir toute désobéissance.
Se référant à la Loi Mosaïque, il est dit dans Jacques 2:10
(Deutéronome 27 :26), "Car quiconque observe toute la loi,
mais pèche contre un seul commandement, devient coupable de
tous". La loi Mosaïque (Ancienne Alliance) était une norme
que personne ne pouvait pleinement obéir ni garder. La
Bible déclare: "Vous êtes séparés de Christ, vous tous qui
cherchez la justification dans la loi ; vous êtes déchus de la
grâce" (Galates 5: 4). L'apôtre Paul continue et dit: "Le
Christ nous a libérés! Cela signifie que nous sommes vraiment
libres. Accroche-toi maintenant à ta liberté et ne redeviens
jamais esclaves de la Loi" (Galates 5: 1). Bien-aimés, si
vous analysez à fond tous ces passages, vous allez vous
rendre compte qu’il y a une incompatibilité si l’on essaie de
soumettre l’église de la Nouvelle Alliance aux obligations
de la Loi Mosaïque car, s’accrocher a la Loi Mosaïque
nous fait séparer de Christ et nous fait déchoir de sa
grâce.

C’est qui est très curieux est que beaucoup de


prédicateurs sont d'accord avec les Ecritures ci-dessus et,
ils affirment même dans leurs prédications que l’église
n’est pas sous la malédiction de la loi quand ils prêchent

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sur la grâce de Dieu mais, à mon grand étonnement, avant
la fin du culte, ils reviennent pour dire aux fidèles: "Payez
vos dîmes, ceux qui ne paient pas leur dîme seront
frappés de la malédiction" (Malachie 3: 8-12) ; cette
simple déclaration contredit tout ce qu'ils auraient dit à
propos de l'église qui vit sous la grâce.

L'Église de la Nouvelle Alliance est sanctifiée et


perfectionnée

L'œuvre de Christ a purifié l'église ; ce qui signifie qu'elle a


enlevé tout péché, toute iniquité et toute malédiction. Dans
Hébreux 10:14, nous lisons: "Car, par une seule offrande, il
a amené à la perfection pour toujours ceux qui sont sanctifiés".
L’expression "amené à la perfection pour toujours" signifie
tout simplement que la possibilité d’une quelconque
malédiction dans la pensée de Dieu pour sa vraie église
n’est plus possible. Ceci ne voudrait pas dire que les
chrétiens ne vont plus jamais pécher mais, ça signifie tout
simplement que Dieu, dans cette dispensation, ne punit
plus les péchés de ses enfants par une malédiction. En
effet, il est écrit dans 1 Jean 1 :9, "Si nous confessons nos
péchés, il est fidèle et juste pour nous les pardonner, et pour
nous purifier de tout iniquité". Donc, il peut nous arriver de
pécher de plusieurs manières mais, Dieu ne punit pas le
péché de son Eglise par une malédiction. Toute doctrine
tendant à mettre l’Eglise de Jésus-Christ sous une
quelconque malédiction est démoniaque.

Il est très important que je vous fasse remarquer qu’il y a


au total six passages bibliques dans la seconde division

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de la bible où nous trouvons le mot "malédiction" utilisée
comme qualificatif mais, aucun d’eux ne fait référence à
l’église :

Matthieu 25 :41, "Ensuite il dira a ceux qui seront a sa


gauche : retirez-vous de moi, maudits ; allez dans le feu éternel
qui a été préparé pour le diable et pour ses anges". Ici la
référence est faite aux serviteurs infidèles ; ceux qui
n’auront pas marché dans la crainte de Dieu et ; cela se
passe lors du jugement dernier.

Marc 11 :21, "Pierre se rappelant ce qui s’était passé, dit à


Jésus : Rabbi, regarde, le figuier que tu as maudit a séché". Ici
la malédiction était portée sur l’arbre qui n’avait pas
produit des fruits. Métaphoriquement ce figuier
représentait aussi les pharisiens (Juifs) et non pas l’église
de la Nouvelle Alliance.

Jean 7 :49, "Mais cette foule qui ne connait pas la loi, ce sont
les maudits ". Encore une fois, dans ce passage, il s’agit
bien des pharisiens incrédules qui refusèrent de croire au
Fils de Dieu.

Galates 3 :10, "Car tous ceux qui s’attachent aux œuvres de la


loi sont sous la malédiction ; car il est écrit : maudit est
quiconque n’observe pas tout ce qui est écrit dans le livre de la
loi, et ne le met pas en pratique". Ce verset est d’autant plus
important parce qu’ici, Paul avertit ceux de l’église qui
cherchaient toujours à s’appuyer à la Loi Mosaïque or,
selon Jacques 2 :10 qui est une citation de Deutéronome
27 :26, personne n’était capable de se justifier en

19
cherchant à obéir à la Loi Mosaïque. En d’autres termes,
si quelqu’un veut obéir à la loi de la dîme, il sera obligé
d’obéir à tous les 613 commandements que comptait la
Loi Mosaïque…

Galates 3 :13, "Christ nous a rachetés de la malédiction de la


loi, étant devenu malédiction pour nous car, il est écrit : Maudit
est quiconque est pendu au bois". Ici la malédiction était bel et
bien portée sur Jésus Christ dans sa chair, quand il est
monté à la croix, afin de nous racheter de la malédiction à
laquelle, malheureusement, les défenseurs de la dîme
veulent nous faire rentrer.

Hébreux 6 :8, "mais, si elle produit des épines et des chardons,


elle est reprouvée et près d’être maudit, et on finit par y mettre
le feu". Dans le contexte de ce passage, il est question des
chrétiens qui volontairement abandonnent la parole de la
vérité pour rentrer aux choses du monde ; ils sont
métaphoriquement comparés à une terre qui, après être
abreuvée par la pluie, continue à produire des épines et
des chardons.

Les passages ci-haut sont probants, pour quiconque qui


s’humilie, de réaliser qu’un vrai chrétien ne fait l’objet
d’aucune forme de malédiction ; d’où, Malachie 3 :9
devient incohérent et incompatible avec l’église de Jésus
Christ.

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Pourquoi Dieu a-t-il demandé la dîme en Israël ?

L a dîme étant une Loi Mosaïque, il est très important


d’examiner tous les éléments et toutes les conditions
ayant engendré cette loi ainsi que son objectif. Faisons à
cet effet une étude des écritures qui convergent avec
l’expression de la pensée de Dieu qui a abouti à
l’établissement de cette loi. Je vous ramène plus loin en
Egypte pour comprendre comment Dieu a commencé à
préparer une tribu parmi les douze tribus d'Israël pour son
service et, la raison pour laquelle il a exigé la dîme aux
Israélites.

Le meurtre des premiers-nés en Egypte

Dieu, à un moment, avait décidé de tuer tous les


premiers-nés de l'Egypte avant de libérer son peuple, pour
les introduire dans une nouvelle ère de leur histoire, en
changeant leur calendrier. Le PREMIER-NE est l'élément
le plus important à retenir dans les textes suivants car,
c'est l'ombre de ce que Dieu devrait faire plus tard.

Exode 11: 4-6, "... 4 Moses dit: "Ainsi parle l'Eternel: Vers
minuit je sortirai au milieu de l'Egypte, 5 et tous les premiers-
nés du pays d'Egypte mourront, du premier-né du Pharaon qui Il
est assis sur son trône, même sur le premier-né de la servante
qui est derrière la meule, ainsi que sur le premier-né du
troupeau. 6 De plus, il y aura un grand cri dans tout le pays
d'Égypte, comme il n'y en a pas eu auparavant. Et ce qui ne sera
plus jamais" ; ici Dieu décide de tuer tous les premiers-nés
en Egypte avant d'annoncer une nouvelle saison ou un

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nouveau calendrier pour Israël, comme nous le lisons
dans Exode 12: 2, "Ce mois-ci sera le début de mois pour
vous, c'est le premier mois de l'année pour vous. "

La sanctification des premiers-nés d'Israël

P lus tard, nous voyons Dieu instruire son peuple de


sanctifier et de mettre de côté les premiers-nés de
chaque tribu d’Israël, Exode 13: 1-2, "L’Eternel parla à
Moïse, et dit : "Consacre-moi tout premier-né d’Israël, tant des
hommes que des animaux : il m’appartient… ". Remarquez
combien significatif était le premier-né aux yeux de Dieu ;
en effet, il ne suffisait pas seulement pour lui de tuer les
premiers-nés d’Egypte mais, plutôt et surtout, de se
préparer des premiers-nés de sa propre nation pour
devenir une portion spéciale à lui. Là, nous trouvons un
rapport progressif d’idées qui tend vers l’accomplissement
de quelque chose.

Les Lévites substituent les premiers-nés

Dans le passage suivant, nous avons finalement une


signification claire de ce que Dieu avait fait. Il est dit dans
Nombres 3: 11-13: "11 L'Éternel parla à Moïse, disant: 12"
Voici, j’ai pris les Lévites du milieu des enfants d’Israël, à la
place de tous les premiers-nés, des premiers-nés des enfants
d’Israël ; et les Lévites m’appartiendront. 13 "Car tout premier-
né m’appartient ; le jour où j’ai frappé tous les premiers-nés
dans le pays d’Egypte, je me suis consacré tous les premiers-nés
en Israël, tant des hommes que des animaux : ils

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m’appartiendront. Je suis l’Eternel ". Dieu a finalement
dévoilé l’objectif qu’il poursuivait quand il tua les premiers-
nés du pays d’Egypte ; son but était décidément de mettre
à part une tribu parmi les douze tribus d’Israël, celle des
Lévites, qui soit sa portion spéciale. En d’autres termes,
les Lévites viennent remplacer les premiers-nés, ce sont
eux qui deviennent, en réalité, les premiers-nés de Dieu
en Israël. De la même façon, Jésus Christ quand il est
venu plus tard, il est venu remplacer les Lévites. En effet,
les Lévites ainsi que les services qu'ils rendaient à Dieu
n'étaient qu'une ombre d’une réalité éternelle que devrait
accomplir Jésus Christ.

Instruction pour les dîmes en Israël

D ieu, après s’être préparé et consacré une tribu en


Israël, a par la suite ordonné à Moïse de ne pas
épargner une portion de terre pour cette tribu. En effet, les
Lévites n'avaient même pas le droit de travailler comme
les autres onze tribus d’Israël ; ils étaient exclusivement au
service de Dieu. Par conséquent, ils sont devenus
dépendants d'autres tribus pour leur survie.

NOTE: Le service de la tente d’assignation était restreint,


seuls les Lévites devraient le faire (Numéro 18:23). Ceci
est très important à retenir afin de comprendre pourquoi
Dieu a envoyé Melchizedek à Abraham pour recevoir la
dîme.

Pour la prise en charge des Lévites, Dieu a mis en place


un système économique appelé "dîme", similaire à la taxe,

23
que les autres tribus devaient apporter pour soutenir les
Lévites et subvenir aux besoins des autres personnes
dans la société. Nombre 18: 22-24, "Les enfants d’Israël
n’approcheront plus de la tente d’assignation, de peur qu’ils ne
se chargent d’un péché et qu’ils ne meurent. 23 Les Lévites
feront le service de la tente d’assignation, et ils resteront
chargés de leurs iniquités. Ils n’auront point de possession au
milieu des enfants d’Israël : ce sera une loi perpétuelle parmi les
vos descendant. 24 Je donne comme possession aux Lévites les
dîmes que les enfants d’Israël présenteront à l’Eternel par
élévation ; c’est pourquoi je dis à leur égard : ils n’auront point
de possession au milieu des enfants d’Israël".

Il est d’une importance capitale de retenir que toutes les


autres tribus d’Israël n’avaient pas droit de faire le service
de Dieu à l’exception d’une seule tribu ; celle des Lévites.
Ceci est l’une des clefs importantes qui vous aidera, dans
cette étude, à réaliser pourquoi la dîme n’est plus
d’actualité dans la Nouvelle Alliance. Une autre clef est
dans le constat que nous faisons dans les saintes
écritures qui nous font remarquer que, dans ce système
économique, il n'y avait pas qu’un seul type de dîme ;
plusieurs types de dîmes devraient être apportées par les
Israélites:

Dîme pour les Lévites


Dîme pour étranger, orphelin et la veuve
Dîme pour les Fêtes (Deutéronome 12: 17-18)

24
Examinons minutieusement les écritures suivantes pour
découvrir quelques éléments importants concernant la loi
de la dîme :

Deutéronome 26 :12-13, "Lorsque tu auras achevé de lever


toute la dîme de tes produits, la troisième année, l’année de la
dîme, tu la donneras au Lévite, à l’étranger, à l’orphelin et à la
veuve ; et ils mangeront et se rassasieront, dans tes portes. 13
Tu diras devant l’Eternel, ton Dieu : J’ai ôté de ma maison ce
qui est consacré, et je l’ai donné au Lévite, à l’étranger, à
l’orphelin et à la veuve, selon tous les ordres que tu m’as
prescrits ; je n’ai transgressé ni oublié aucun de tes
commandements".

De façon aussi très claire, Dieu dit aux enfants d’Israël, qui
seront les bénéficiaires de leurs dîmes : le Lévite,
l’étranger, l’orphelin et la veuve. Mais, les défenseurs de la
dîme aujourd’hui à l’église qui, abusivement, se
substituent aux Lévites ne nous disent pas par quel
mécanisme et pourquoi ils ont enlevé les étrangers, les
orphelins et les veuves de la liste des bénéficiaires de la
dîme. A vous de leur poser cette question par motif de
cohérence et d’honnêteté.

Deutéronome 14 :22-29, "22 Tu lèveras la dîme de tout ce


que produira ta semence, de ce que rapportera ton champ
chaque année. 23 Et tu mangeras devant l'Éternel, ton Dieu,
dans le lieu qu'il choisira pour y faire résider son nom, la dîme
de ton blé, de ton moût et de ton huile, et les premiers-nés de ton
gros et de ton menu bétail, afin que tu apprennes à craindre
toujours l'Éternel, ton Dieu. 24 Peut-être lorsque l'Éternel, ton

25
Dieu, t'aura béni, le chemin sera-t-il trop long pour que tu
puisses transporter ta dîme, à cause de ton éloignement du lieu
qu'aura choisi l'Éternel, ton Dieu, pour y faire résider son nom.
25 Alors, tu échangeras ta dîme contre de l'argent, tu serreras
cet argent dans ta main, et tu iras au lieu que l'Éternel, ton Dieu,
aura choisi. 26 Là, tu achèteras avec l'argent tout ce que tu
désireras, des bœufs, des brebis, du vin et des liqueurs fortes,
tout ce qui te fera plaisir, tu mangeras devant l'Éternel, ton
Dieu, et tu te réjouiras, toi et ta famille. 27 Tu ne délaisseras
point le Lévite qui sera dans tes portes, car il n'a ni part ni
héritage avec toi. 28 Au bout de trois ans, tu sortiras toute la
dîme de tes produits pendant la troisième année, et tu la
déposeras dans tes portes. 29 Alors viendront le Lévite, qui n'a
ni part ni héritage avec toi, l'étranger, l'orphelin et la veuve, qui
seront dans tes portes, et ils mangeront et se rassasieront, afin
que l'Éternel, ton Dieu, te bénisse dans tous les travaux que tu
entreprendras de tes mains".

Quelques éléments importants sont à relever dans le


passage ci-haut :

d'abord au verset 22, la première dîme est celle que les


Israelites devraient amener chaque année. Ceci nous
montre clairement que la dîme était une obligation
annuelle et non pas mensuelle ou hebdomadaire comme
les pasteurs d’aujourd’hui vous l’exigent. Dieu l’a voulu
ainsi tout simplement parce que la dîme ne devrait
provenir que des produits des champs et des bétails ;
l’argent n’étant pas requis pour le paiement de la dîme en
Israël. Ainsi, parce qu’il s’agissait des produits des champs

26
et des bétails, Dieu ne pouvait pas demander à son peuple
d’amener leurs dîmes chaque mois.

Au verset 23, Dieu autorise celui qui est censé amener la


dîme de manger lui-même aussi sa propre dîme. Une fois
de plus les payeurs des dîmes doivent se poser la
question : pourquoi ne sont-ils pas permis de manger leurs
dîmes pour être cohérent avec l’écriture ci-dessus ?
Toujours au verset 23, Dieu devrait lui-même fixé un
endroit précis ou cette dîme devrait être mangée. Or, nous
lisons dans 2 Rois 21 :7, "Il mit l'idole d'Astarté, qu'il avait
faite, dans la maison de laquelle l'Éternel avait dit à David et à
Salomon, son fils: C'est dans cette maison, et c'est dans
Jérusalem, que j'ai choisie parmi toutes les tribus d'Israël, que je
veux à toujours placer mon nom". A la lumière de cette
écriture nous pouvons conclure que l’endroit indiqué est la
ville de Jérusalem.

Les versets 24, 25 et 26, pour épargner aux enfants


d’Israël le poids de transporter tous les articles de la dîme,
au cas où ils ne se retrouveraient pas au lieu choisi par
Dieu au temps fixé pour cette célébration, Dieu a permis
au peuple d’échanger les objets de la dîme contre de
l’argent et ; aussitôt arrivés au lieu que l’Eternel aurait
choisi pour eux, ils utiliseront cet argent pour acheter tout
ce qu’ils désireraient : des bœufs, des brebis, du vin et des
liqueurs fortes, et tout ce qui leur ferait plaisir pour en
manger devant l'Éternel, leur Dieu, et se réjouir avec leurs
familles. La question reste toujours de savoir pourquoi les
prédicateurs de la dîme ne font-ils pas mention de ces
instructions divines relatives à la dîme ?

27
Au verset 28, on nous parle d’une autre dîme qui, elle,
intervient au bout de chaque trois ans. Logiquement, il y a
un type de dîme qu’on amenait chaque année (dîme
annuelle) selon le verset 22 et, un autre type qui
intervenait chaque trois ans (dîme triennale).

Deutéronome 10 :8, "En ce temps-là, l'Éternel sépara la tribu


de Lévi, et lui ordonna de porter l'arche de l'alliance de
l'Éternel, de se tenir devant l'Éternel pour le servir, et de bénir
le peuple en son nom: ce qu'elle a fait jusqu'à ce jour". Comme
je l’avais dit avant, seule la tribu de Lévites était autorisée
d’être exclusivement au service de Dieu ; elle n’avait pas
d’héritage ni le droit des terres en Israël conséquemment,
elle ne pouvait rien produire pour sa survie ainsi, Dieu a
pourvu une provision pour leur survie en Israël tel que
nous le lisons dans Nombres 18 :21, "Je donne comme
possession aux fils de Lévi toute dîme en Israël, pour le service
qu'ils font, le service de la tente d'assignation". Il s’agit là d’un
troisième type de dîme que le peuple de Dieu devrait
amener exclusivement pour la survie des Lévites.

La dîme devait être prélevée de la production brute

E tant donné que la dîme était une recommandation


nationale pour Israël, elle est exactement comparable
à la taxe à nos jours ; un système économique pour
prendre en charge les fonctionnaires de l’Etat et couvrir
d’autres dépenses. Dans le cas d’Israël, les Lévites étaient
des fonctionnaires de Dieu et, étant donné que les
étrangers, les orphelins ainsi que les veuves faisant partie
de la société et, n’ayant pas des sources de revenu, ils

28
étaient tous à la charge de Dieu. C’est pourquoi Dieu les
avait mis dans la liste des bénéficiaires des dîmes. Donc,
étant une taxe, la dîme devrait être prélevée de la
production brute de chaque enfant d’Israël. Honnêtement,
la plupart des gens qui se sont soumis à la loi de la dîme
aujourd’hui, payent leurs dîmes du net, c’est-a-dire, après
que le gouvernement a déjà coupé ses taxes. Les autres,
par contre, la paye même après que certaines d’autres
déductions, en dehors des taxes de l’Etat, ont été faites. Si
quelqu'un veut être cohérent avec les écritures, en payant
sa dîme, il doit toujours prélever la dîme de son solaire
brut ; il doit aussi payer les autres types des dîmes comme
la loi l'exigeait. Jacques 2:10, "Car quiconque observe toute
la loi et trébuche encore sur un seul point est coupable d'avoir
tout brisé". Donc, on ne peut pas appliquer la Loi Mosaïque
en partie ; si l’on veut obéir à la loi de la dîme, d’abord, il
faut obéir à toutes les conditions y référant et, en suite,
continuer à obéir aussi les autres lois telles que : le
sacrifice des animaux, la circoncision des enfants males
exactement le huitième jour, s’abstenir de manger tous les
animaux que Dieu avait interdits aux enfants d’Israël…

Nul ne peut prétendre être le substitut des Lévites


aujourd’hui

D ans Nombres 3 :11-13, la bible nous dit clairement :


"L'Éternel parla à Moïse, et dit: Voici, j'ai pris les Lévites
du milieu des enfants d'Israël, à la place de tous les premiers-
nés, des premiers-nés des enfants d'Israël; et les Lévites
m'appartiendront". Donc, les Lévites sont venus remplacer

29
les premiers-nés ; en d’autres termes, ils étaient des
substituts des premiers-nés. Par voie de conséquence,
leur substitut dans la Nouvelle Alliance ne doit qu’être un
premier-né. Pour ce, nous lisons d’abord ce qui est
écrit au sujet de Jésus-Christ dans Psaumes 89 :27: "Et
moi, je ferai de lui le premier-né, Le plus élevé des rois de la
terre" ; en suite nous lisons dans la Nouvelle Alliance dans
Colossiens 1 :15, "Il est l'image du Dieu invisible, le premier-
né de toute la création" ; et dans Romains 8 :29, "Car ceux
qu'il a connus d'avance, il les a aussi prédestinés à être
semblables à l'image de son Fils, afin que son Fils fût le
premier-né entre plusieurs frères". L’église étant une famille
de Dieu, tous les chrétiens dans cette famille sont des
frères, y compris les apôtres, les prophètes, les
évangélistes, les pasteurs et enseignants et, le premier-né
de cette grande famille est Jésus-Christ qui fut venu
substituer aux Lévites afin d’offrir un excellent sacrifice au
Seigneur Dieu Tout Puissant et notre père pour le salut de
nos âmes.

Posons-nous simplement la question de savoir : si les


enfants d’Israël ne pouvaient pas prétendre prendre la
place de leurs frères, les Lévites, par quel mécanisme un
Muluba, Musakata, Muswahili, Mundibu, ainsi de suite,
peut-il prétendre devenir un Lévite ? En effet, même Jésus
Christ, dans sa chair, étant de la lignée de Juda, ne
pouvait pas substituer aux Lévites ; ça serait une
contradiction dans la bible car, il est clairement indiqué
que seuls les Lévites devraient être au service de Dieu
dans l’Ancienne Alliance. Qu’il soit noté que Jésus Christ
était né et a œuvré sous cette Ancienne Alliance d’où, il ne

30
pouvait pas aller en contradiction avec cette restriction de
Dieu. Voilà pourquoi Dieu, dans sa prescience, avait aussi
préparé un ordre, autre que celui des Lévites, afin de
justifier le sacerdoce de Jésus Christ notre Grand Prêtres
au temps convenable. Ceci sera bien expliqué dans les
paragraphes qui suivront quand je me mettrai à réfuter les
quelques faibles arguments que les défenseurs de la dîme
avancent juste pour embrouiller et distraire les enfants de
Dieu.

Model du donner dans la Nouvelle Alliance


2 Corinthiens 9: 7

"Que chacun donne comme il l'a résolu en son cœur, sans


tristesse ni contrainte; car Dieu aime celui qui donne avec joie"

L 'apôtre Paul, Juif de son état, écrit à une église de


chrétiens, composée de juifs et de gentils croyants.
Ces gentils n'étaient pas habitués aux traditions et aux lois
juives; mais ils sont, de la même manière que les Juifs,
convertis et rachetés par le sang précieux de Jésus-Christ.
Paul ne prêche pas aux chrétiens de payer leurs dîmes
mais, il leur ordonne de donner chacun selon la décision
de son cœur, sans réticence ni sous une quelconque
obligation, car il dit: "Dieu aime celui qui donne avec joie".
Une simple et sincère analyse de ce passage contredit la
doctrine de la dîme dans l’Eglise de Jésus Christ pour des
faits probants ci-après :

La dîme étant une loi (obligation), elle ne pouvait pas


nécessairement être une résolution du cœur. La loi nous

31
oblige de faire des choses qui, parfois, ne sont pas ce que
nous désirons faire.

Une résolution du cœur ne peut pas être dictée de


l’extérieur ; elle relève de la volonté personnelle. Or, la loi
de la dîme, telle qu’établit par Dieu pour les enfants
d’Israël, ne relevait pas de la volonté du peuple ; c’était
une imposition d’en haut. Voilà pourquoi une malédiction
en était attachée pour punir toute désobéissance à celle-
ci.

Dans la Nouvelle Alliance, Dieu, de plusieurs manières,


nous encourage de donner ce que nous avons, librement,
selon notre capacité sans promettre une malédiction à
celui ou celle qui n’a pas donné. 2 Corinthiens 8 :12, "La
bonne volonté, quand elle existe, est agréable en raison de ce
qu'elle peut avoir à sa disposition, et non de ce qu'elle n'a pas".
Dans le contexte de ce passage, l’Apôtre Paul
encourageait les chrétiens à accomplir leur vœu de
contribuer pour les autres chrétiens et, il fait toujours
appelle à leur volonté…

La Nouvelle Alliance est une alliance de la liberté totale


par rapport à la Loi Mosaïque qui ne servait qu’à nous
amener à Jésus Christ ; une fois dans le Seigneur Jésus
Christ, nous recevons la Loi de l’Esprit, imprimée dans nos
cœurs, pour nous convaincre de l’intérieur et nous amener
à poser librement des bonnes œuvres. Philippiens 2 :13,
"car c'est Dieu qui produit en vous le vouloir et le faire, selon
son bon plaisir".

32
Dans la Nouvelle Alliance, nous n’avons pas besoin d’une
imposition ou obligation extérieure pour donner ou poser
n’importe quel acte de bienfaisance dans l’Eglise ou pour
des gens autour de nous. Le Saint Esprit nous convainc
toujours, au moment opportun, de faire ce qui est juste et
agréable aux yeux de l’Eternel selon les moyens que nous
disposons. Par contre, la dîme, telle que Dieu l’a ordonnée
dans l’Ancienne Alliance, était une obligation qui ne
dépendait pas de la volonté du peuple ; en effet, n’ayant
pas le Saint Esprit en eux pour les convaincre et les
amener à faire du bien, ils avaient besoin d’une imposition
pour les contraindre à poser des actes de justice.
Contrairement à la dispensation du Saint Esprit (Nouvelle
Alliance) où le Saint Esprit habite en nous et nous
convainc de faire tout ce qui est bon et agréable aux yeux
de l’Eternel comme l’expression d’amour et de gratitude
envers Dieu le père.

Franchement la question de la dîme est une question qui


suscite beaucoup d’émotions et controverses tout
simplement parce que, telle qu’elle est prêchée
aujourd’hui, elle a tout à avoir avec l’argent et, à chaque
fois qu’on parle de l’argent dans l’église, il y a plusieurs
sensations et réactions dans tous les sens. L’idée de
donner à l’église, soutenir l’œuvre de Dieu ou les
serviteurs de Dieu est tout à fait normale mais, la manière
dont le donner est prêché, souvent, réveille le sentiment
de culpabilité à la surface; les gens se sentent coupables
parce qu’ils ont l’appréhension qu’ils ne donnent pas
suffisamment comme on leur demande de le faire. Les
pasteurs prêchent de façon à vous plonger dans le

33
sentiment de culpabilité afin de vous pousser à donner ;
mais pourquoi ? Ils ont peut-être la pensée de construire
des grands ministères, ils ont besoin du confort et d’une
sécurité financière pour leur survie..., pour y arriver, il faut
certainement que l’église donne de l’argent ; ce qui semble
très logique. Mais, nous remarquons que c’est dans la
procédure d’avoir cet argent que souvent l’envie et la
cupidité de beaucoup sont exposées. Ils viennent parfois
avec des théories telle que: "sans argent, on ne peut rien
faire".

Quand nous réfléchissons en terme humain, cette pensée


a beaucoup de sens et, elle est très logique mais,
seulement, nous devons faire très attention quand nous
parlons de l’Eglise. Toute pensée, aussi logique soit-elle,
doit être soumise à l’épreuve de la parole en vue de
s’assurer de sa conformité avec la pensée de Dieu. Sans
ignorer l’utilité de l’argent dans le service que nous
rendons à Dieu dans l’église, nous devons toujours nous
poser la question : d’où vient notre capacité de faire
l’œuvre de Dieu ? Dans Jean 15 :5, "Je suis le cep, vous êtes
les sarments. Celui qui demeure en moi et en qui je demeure
porte beaucoup de fruit, car sans moi vous ne pouvez rien faire.
Que croiriez-vous entre ces deux pensées dans l’église :
"sans argent on ne peut rien faire, dit le pasteur" et "sans
moi vous ne pouvez rien faire, dit Jésus-Christ" ? Veux-je
dire que l’église n’a pas besoin d’argent ? Loin de moi
cette pensée ; j’aimerais par contre vous faire remarquez
l’astuce du diable et la tentation qu’il y a quand l’église,
petit à petit, cesse de penser à la capacité divine de faire
les choses pour adopter la pensée du monde selon

34
laquelle sans argent on ne peut pas faire l’œuvre de Dieu.
Très souvent, c’est quand l’église commence à poursuivre
des buts lucratifs que cette pensée est souvent rappelée
aux fidèles. En effet, dans plusieurs églises aujourd’hui, la
puissance de l’argent a remplacé la puissance du Saint
Esprit, tout simplement parce que cette pensée mondaine
a dominé dans le chef des pasteurs. Jésus Christ savait
très bien que ses disciples auraient besoins de l’argent
pour leur survie : pour se déplacer, manger, boire, se vêtir,
aider les pauvres…, mais pour commencer son œuvre, il
ne leur avait pas dit d’attendre jusqu'à ce qu’il va leur
envoyer de l’argent ; il leur dit plutôt, "Mais vous recevrez
une puissance, le Saint Esprit survenant sur vous, et vous serez
mes témoins à Jérusalem, dans toute la Judée, dans la Samarie,
et jusqu'aux extrémités de la terre". Quand la puissance de
l’argent domine l’église, la puissance du Saint-Esprit cesse
d’opérer dans l’église, et les gens contrefont les
manifestations du Saint-Esprit pour mentir et manipuler les
gens qui sont faibles d’esprit.

A part le sentiment de culpabilité dans lequel on plonge les


gens pour les pousser à payer la dîme, les défenseurs de
la dîme sont aussi motivés par la cupidité. Souvent, ce
sont des gens qui viennent dans l’église avec l’idée de se
faire de l’argent ; dans leurs esprits, l’église est beaucoup
plus un business qu’autre chose. Leurs prédications
transforment l’église à un centre commercial où les fidèles
doivent donner de l’argent en échange de quelque chose
de la part de Dieu. Ainsi, la parole de Dieu dans leurs
églises est utilisée comme un fouet sur la tète des
chrétiens pour les pousser à poser des actes au nom de

35
Dieu mais qui, en réalité, ne satisfont que la cupidité des
pasteurs et les mettent en sécurité financière pendant que
les donneurs des dîmes, eux, restent comme des moutons
dans une file d’attente, espérant à l’accomplissement,
pendant des années, de la promesse d’une abondance
illusionnaire promise par le pasteur…

Dans des nombreuses églises où la dîme est prêchée, les


prédicateurs se réfèrent généralement à Malachie 3:10. Il
est ainsi nécessaire l’examiner dans son contexte
approprié pour voir si cela se rapporte à l'Église de la
Nouvelle Alliance. En effet, toute écriture de la bible doit
être étudiée et comprise dans son contexte car, si l’on
isole le texte de son contexte on aura un prétexte et ; très
souvent, dans plusieurs sujets concernant l’église, les
gens prêchent des prétextes à leurs fideles de manière à
susciter simplement des émotions chez les uns et
satisfaire la curiosité des autres. D’autres par contre,
prêchent et restent dans des prétextes par tradition ; ils
reproduisent fidèlement ce qui leur avait été communiqué
par les aînés dans la foi sans pour autant examiner et
sonder les écritures afin de s’assurer de sa véracité.

Examinons Le contexte de Malachie 3: 7-12

7 Depuis le temps de vos pères, vous vous êtes écartés de mes


ordonnances, Vous ne les avez point observées. Revenez à moi,
et je reviendrai à vous, dit l'Éternel des armées. Et vous dites:
En quoi devons-nous revenir? 8 Un homme trompe-t-il Dieu?
Car vous me trompez, Et vous dites: En quoi t'avons-nous
36
trompé? Dans les dîmes et les offrandes. 9 Vous êtes frappés par
la malédiction, Et vous me trompez, La nation tout entière! 10
Apportez à la maison du trésor toutes les dîmes, Afin qu'il y ait
de la nourriture dans ma maison; Mettez-moi de la sorte à
l'épreuve, Dit l'Éternel des armées. Et vous verrez si je n'ouvre
pas pour vous les écluses des cieux, Si je ne répands pas sur
vous la bénédiction en abondance. 11 Pour vous je menacerai
celui qui dévore, Et il ne vous détruira pas les fruits de la terre,
Et la vigne ne sera pas stérile dans vos campagnes, Dit l'Éternel
des armées. 12 Toutes les nations vous diront heureux, Car vous
serez un pays de délices, Dit l'Éternel des armées.

Généralement la promesse devient une motivation pour


convaincre les gens de payer la dîme et la malédiction
devient un véhicule pour susciter la peur pour contrôler les
émotions des gens et les contraindre à donner. Souvent la
motivation du Pasteur prend cette tournure: "ne voulez-
vous pas que Dieu ouvre les écluses du ciel et versez tant
des bénédictions sur vous?" Cette question, étant donné
que la majorité des gens cherche des bénédictions, excite
les émotions et paralyse le raisonnement. Le pasteur peut
alors prendre quelques bonnes dizaines de minutes pour
emballer la congrégation et la rendre plus émotionnelle au
point de perdre toute rationalité.

Mais le contexte indique spécifiquement que les Israélites


sont ceux qui sont concernés parce qu'il est bien écrit au
verset 9, "Vous êtes frappés par la malédiction, Et vous me
trompez, La nation tout entière " ; il s’agit bien de la nation
d’Israël. Remarquez que Dieu ne dit pas: "Vous serez
sous la malédiction" mais Il s'adresse à eux comme des

37
gens qui sont déjà sous une malédiction, et il spécifie et
dit : "toute votre nation" ; ce qui signifie que quand
quelqu'un enseigne ou essaie de convaincre les gens qui
ne paient pas la dîme dans l'église de commencer à la
payer, il admet directement que tous ceux qui n'ont jamais
payé ou ne payent pas régulièrement leur dîme, sont déjà
maudits parce qu'ils n'ont pas entièrement obéi à cette loi.

Si, avec sincérité et humilité du cœur, nous tenons à la


rigueur de cette loi, vous conviendrez avec moi que la
majorité des chrétiens dans l’église est déjà maudite ; et
cela contredirait et annulerait le message de la grâce qui
libère l’église de la loi, et qui la rend parfaite pour toujours
(Hébreux 10 :14). Et, après la prédication sur la dîme, les
gens qui chercheront à obéir par motif de se justifier et
d’éviter la malédiction, seront par conséquent déchus de la
grâce et séparés de Christ (Galates 5 :4). Pensez-y, La
même église au sujet de laquelle il est écrit: "Car, par un
seul sacrifice, il a rendu parfaits pour toujours ceux qui sont
sanctifiés (Hébreux 10:14), et aussi "Christ nous a rachetés
de la malédiction de la loi en devenant une malédiction pour
nous, car il est écrit: "Maudit est tout le monde qui est pendu au
bois" (Galates 3:13) ; comment les défenseurs de la dîme
justifient-ils la "malédiction" à la lumière de la Vérité dans
ces deux passages?

C omme je l’ai dit avant et je le répète, aucune écriture


ne prévoit la malédiction à l'Église de Jésus-Christ
ainsi, prêcher la dîme dans l'église c’est, en d'autres
termes, prêcher la possibilité de la malédiction dans
l'église. Cela est une incohérence et une contradiction

38
avec les écritures. Dès que nous lisons "votre nation
entière" nous comprenons qu'il parle d'Israël qui était sous
la Loi Mosaïque, ils avaient l'obligation d'apporter leurs
dîmes pour soutenir les Lévites, les étrangers, les veuves,
les orphelins et pour la fête (célébration) qu'ils avaient
après tous les trois ans. Ceci est également soutenu dans
Malachie 4: 4 qui dit: "Souviens-toi de la loi de mon serviteur
Moïse, des décrets et des lois que je lui ai donnés à Horeb pour
tout Israël".

Les défenseurs de la dîme systématique substituent


l'église à la "maison du trésor" en Israël : nulle part dans la
bible il est indiqué que le temple était la maison du trésor.
En effet, en Israël, la maison du trésor était à un endroit
spécifique autre que le temple ; elle est similaire à un
grand magasin ou entrepôt ou les produits des dîmes
devraient être stockés. Souvenez-vous que seuls les
produits de champs et de bétails étaient requis pour la
dîme d’où, la nécessité d’une maison de stockage. Il me
semble aussi que ceux qui prônent le paiement de la dîme
dans l'église sont, eux-mêmes, ceux qui, en même temps,
apprennent aux gens à voler Dieu parce qu'ils leur disent
d'apporter seulement 10% (une dîme) alors qu’en Israël
les gens étaient supposés apporter toutes leurs dîmes
comme la loi les exigeait. J'ai déjà mentionné plus tôt
qu'Israël avait plusieurs sortes des dîmes qu'ils étaient
obligés d'apporter. En cela nous relevons une autre
incohérence des défenseurs de la dîme car, on ne peut
pas soutenir une pratique en partie et, en même temps,
négliger toutes les autres conditions y afférent.

39
La vérité conduit à la liberté d'action

Dans des nombreux débats que j'ai eu avec des gens,


après leur avoir expliqué le contexte approprié de
Malachie, ils changent d’argument et disent: "Mais la dîme
n'a pas commencé avec Moïse (dans la loi) mais avec
Abraham". Ce qu'ils disent en réalité, c'est que la dîme a
précédé la loi, et par conséquent, même si la Loi
Mosaïque a été abolie; la dîme ne l'était pas parce qu’elle
a commencé avant la loi de Moïse. Ainsi, la dîme
d’Abraham devient leur autre puissant argument pour
convaincre les gens de continuer à la payer. Pour ce, nous
allons examiner, ensemble avec vous, les différents
arguments probables que vous pourriez entendre de la
bouche des pasteurs défenseurs de la dîme dans l’église.

Argument 1 : La dîme d’Abraham


Genèse 14 :8-24

8 Alors s'avancèrent le roi de Sodome, le roi de Gomorrhe, le roi


d'Adma, le roi de Tseboïm, et le roi de Béla, qui est Tsoar; et ils
se rangèrent en bataille contre eux, dans la vallée de Siddim, 9
contre Kedorlaomer, roi d'Élam, Tideal, roi de Gojim,
Amraphel, roi de Schinear, et Arjoc, roi d'Ellasar: quatre rois
contre cinq. 10 La vallée de Siddim était couverte de puits de
bitume; le roi de Sodome et celui de Gomorrhe prirent la fuite,
et y tombèrent; le reste s'enfuit vers la montagne. 11 Les
vainqueurs enlevèrent toutes les richesses de Sodome et de
Gomorrhe, et toutes leurs provisions; et ils s'en allèrent. 12 Ils
enlevèrent aussi, avec ses biens, Lot, fils du frère d'Abraham, qui
40
demeurait à Sodome; et ils s'en allèrent. 13Un fuyard vint
l'annoncer à Abraham, l'Hébreu; celui-ci habitait parmi les
chênes de Mamré, l'Amoréen, frère d'Eschcol et frère d'Aner, qui
avaient fait alliance avec Abraham. 14 Dès qu'Abraham eut
appris que son frère avait été fait prisonnier, il arma trois cent
dix-huit de ses plus braves serviteurs, nés dans sa maison, et il
poursuivit les rois jusqu'à Dan. 15 Il divisa sa troupe, pour les
attaquer de nuit, lui et ses serviteurs; il les battit, et les
poursuivit jusqu'à Choba, qui est à la gauche de Damas. 16 Il
ramena toutes les richesses; il ramena aussi Lot, son frère, avec
ses biens, ainsi que les femmes et le peuple. 17 Après
qu'Abraham fut revenu vainqueur de Kedorlaomer et des rois
qui étaient avec lui, le roi de Sodome sortit à sa rencontre dans
la vallée de Schavé, qui est la vallée du roi. 18 Melchisédek, roi
de Salem, fit apporter du pain et du vin: il était sacrificateur du
Dieu Très Haut. 19 Il bénit Abraham, et dit: Béni soit Abraham
par le Dieu Très Haut, maître du ciel et de la terre! 20 Béni soit
le Dieu Très Haut, qui a livré tes ennemis entre tes mains! Et
Abraham lui donna la dîme de tout. 21Le roi de Sodome dit à
Abraham: Donne-moi les personnes, et prends pour toi les
richesses. 22 Abraham répondit au roi de Sodome: Je lève la
main vers l'Éternel, le Dieu Très Haut, maître du ciel et de la
terre: 23 je ne prendrai rien de tout ce qui est à toi, pas même
un fil, ni un cordon de soulier, afin que tu ne dises pas: J'ai
enrichi Abraham. Rien pour moi! 24 Seulement, ce qu'ont mangé
les jeunes gens, et la part des hommes qui ont marché avec moi,
Aner, Eschcol et Mamré: eux, ils prendront leur part.

41
Hébreux 7: 1-17

En effet, ce Melchisédek, roi de Salem, sacrificateur du Dieu


Très Haut, qui alla au-devant d'Abraham lorsqu'il revenait de la
défaite des rois, qui le bénit, 2 et à qui Abraham donna la dîme
de tout, qui est d'abord roi de justice, d'après la signification de
son nom, ensuite roi de Salem, c'est-à-dire roi de paix, 3 qui est
sans père, sans mère, sans généalogie, qui n'a ni commencement
de jours ni fin de vie, mais qui est rendu semblable au Fils de
Dieu, ce Melchisédek demeure sacrificateur à perpétuité. 4
Considérez combien est grand celui auquel le patriarche
Abraham donna la dîme du butin. 5 Ceux des fils de Lévi qui
exercent le sacerdoce ont, d'après la loi, l'ordre de lever la dîme
sur le peuple, c'est-à-dire, sur leurs frères, qui cependant sont
issus des reins d'Abraham; 6 et lui, qui ne tirait pas d'eux son
origine, il leva la dîme sur Abraham, et il bénit celui qui avait
les promesses. 7 Or c'est sans contredit l'inférieur qui est béni
par le supérieur. 8 Et ici, ceux qui perçoivent la dîme sont des
hommes mortels; mais là, c'est celui dont il est attesté qu'il est
vivant. 9 De plus, Lévi, qui perçoit la dîme, l'a payée, pour ainsi
dire, par Abraham; 10 car il était encore dans les reins de son
père, lorsque Melchisédek alla au-devant d'Abraham. 11 Si donc
la perfection avait été possible par le sacerdoce Lévitique, car
c'est sur ce sacerdoce que repose la loi donnée au peuple,
qu'était-il encore besoin qu'il parût un autre sacrificateur selon
l'ordre de Melchisédek, et non selon l'ordre d'Aaron? 12 Car, le
sacerdoce étant changé, nécessairement aussi il y a un
changement de loi. 13 En effet, celui de qui ces choses sont dites
appartient à une autre tribu, dont aucun membre n'a fait le
service de l'autel; 14 car il est notoire que notre Seigneur est
sorti de Juda, tribu dont Moïse n'a rien dit pour ce qui concerne
le sacerdoce. 15 Cela devient plus évident encore, quand il
paraît un autre sacrificateur à la ressemblance de Melchisédek,
16 institué, non d'après la loi d'une ordonnance charnelle, mais
selon la puissance d'une vie impérissable; 17 car ce témoignage

42
lui est rendu: Tu es sacrificateur pour toujours Selon l'ordre de
Melchisédek.

Les gens évoquent le cas d'Abraham, quand il paya la


dîme à Melchizédek, et disent que nous devrions aussi
payer la dîme en suivant l’exemple d'Abraham notre Père
de la foi. Eh bien, il y a quelques détails importants dans la
dîme d'Abraham que je voudrais d'abord souligner avant
de vous donner la raison fondée pour laquelle Abraham
avait payé la dîme selon les Saintes Ecritures. Je suggère
que vous lisiez attentivement les deux longs textes ci-haut
qui vous donnent le contexte, les conditions et le pourquoi
de sa dîme et suivre l’explication ci-dessous :

Dans les écritures, Melchizédek est sans doute la


représentation de Jésus Christ qui est à la fois notre
Grand Roi et notre Souverain Sacrificateur. Il vint à la
rencontre d’Abraham qui revenait de la guerre qu’il a livrée
contre des rois qui avaient fait aussi la guerre à Sodome et
à Gomorrhe. Il est alors écrit :

au verset 18 de Genèse 14, que Melchizédek apporta le


pain et du vin à Abraham : métaphoriquement le pain et du
vin symbolisent le corps et le sang de Jésus Christ qui
devraient être donnés en sacrifice pour le salut de
l’humanité. Comprenez qu’Abraham quand il est allé faire
la guerre, il n’a pas sauvé que Lot (Israélite) mais aussi
bien que les sodomites et les gomorrhéens (païens). Ceci
nous donne l’image que le sacrifice de Jésus Christ,
symbolisé par le pain et le vin, étendrait le salut à toute
l’humanité.

43
Au verset 19 et 20 de Genèse 14, Melchizédek bénît
Abraham et Abraham lui donna la dîme de tout : ici, il faut
déjà se poser la question de savoir que représente "tout" ?
Clairement, dans le texte, "tout" ne représente pas les
richesses d’Abraham, mais plutôt, le butin de guerre qui
appartenait à Sodome (lire le verset 21 et 22). Donc,
Abraham, que d’aucun veulent prendre comme model
pour le paiement des dîmes, n’avait pas prélevé la dîme
de ses propres richesses ; il en a prélevé des richesses
qui ne lui appartenaient pas, bien qu’il fut lui-même très
riche, comme il le confirme au verset 22.

Pourquoi Melchizédek le bénît et pourquoi Abraham


lui donna-t-il la dîme ?

En ceci, la prescience et la sagesse insondable du plan de


Dieu se révèlent à nous quand nous lisons Hébreux
chapitre 7. Avant tout, nous savons que Jésus Christ dans
sa chair était de la tribu de Juda et, par conséquent, il lui
était impossible de se présenter comme sacrificateur car,
en Israël, le sacrificateur ne devrait venir que de la tribu
des Lévites. Ainsi, le chapitre 7 de la lettre aux Hébreux
nous montre comment Dieu, d’avance, avait préparé une
circonstance, celle d’Abraham, pour instituer un nouvel
ordre qui justifiera plus tard le sacerdoce de Jésus Christ
comme Souverain Sacrificateur. Hébreux 7 :6-7 : "et lui
(Jésus), qui ne tirait pas d'eux son origine, il leva la dîme sur
Abraham, et il bénit celui qui avait les promesses. 7 Or c'est
sans contredit l'inférieur qui est béni par le supérieur". Au
verset 9 et 10 il est écrit, "De plus, Lévi, qui perçoit la dîme,
l'a payée, pour ainsi dire, par Abraham; 10 car il était encore

44
dans les reins de son père, lorsque Melchisédek alla au-devant
d'Abraham". Nous retenons ici que Dieu voulais avant tout
établir la supériorité de Melchizedek sur Abraham quand il
dit, « l’inferieur est béni par le supérieur » donc, Abraham
qui fut béni est par conséquent inferieur à Melchizedek or,
les Lévites, descendants d’Abraham, qui percevaient la
dîme étaient pendant ce temps dans les reins d’Abraham ;
en d’autres termes, ils furent, eux aussi, bénis par
Melchizedek d’où, l’établissement aussi de leur infériorité à
Melchizedek (verset 10). C’est ainsi que quand Jésus
Christ est venu, il n’a pas revendiqué son sacerdoce selon
l’ordre des Lévites, parce qu’il n’en pouvait pas : verset 13
et 14, "En effet, celui de qui ces choses sont dites appartient à
une autre tribu, dont aucun membre n'a fait le service de l'autel;
14 car il est notoire que notre Seigneur est sorti de Juda, tribu
dont Moïse n'a rien dit pour ce qui concerne le sacerdoce",
mais il se présenta devant Dieu comme Souverain
Sacrificateur selon l’ordre de Melchizedek (verset 17).

A partir du verset 11 d’Hébreux 7, la bible nous démontre


l’imperfection du sacerdoce lévitique ; c’est-à-dire, son
incapacité de sauver l’humanité. Ainsi, Dieu changea et la
loi et le sacerdoce (verset 12). L’église n’est pas dans le
sacerdoce lévitique dans lequel les dîmes étaient payées
et, ce sacerdoce n’existe plus ; la loi de Moise n’étant plus
de vigueur car elle a été changée, abolie, rendue obsolète
(Hébreux 8 :13).

45
Faits à considérer sur la dîme d'Abraham

• Abraham n’avait pas payé la dîme de ses


richesses ;
• Abraham avait refusé de garder et d’utiliser les
quatre-vingts dix pourcents qui restaient ;
• Abraham avait retourne 90% restants a son
propriétaire ;
• Abraham n'a payé la dîme qu'une seule fois dans
sa vie pour des raisons que j’ai expliquées ci-haut.

Ainsi, celui qui veut vraiment suivre le model d’Abraham


en payant sa dîme, doit faire exactement ce qu’Abraham
avait fait pour être cohérent avec les écritures.

Argument 2 : Dime de Jacob


Genèse 28 :20-22

20 Jacob fit un vœu, en disant: Si Dieu est avec moi et me garde


pendant ce voyage que je fais, s'il me donne du pain à manger et
des habits pour me vêtir, 21 et si je retourne en paix à la maison
de mon père, alors l'Éternel sera mon Dieu; 22 cette pierre, que
j'ai dressée pour monument, sera la maison de Dieu; et je te
donnerai la dîme de tout ce que tu me donneras.

Avant de commenter sur la dîme de Jacob, qu’il soit


signalé qu’il n’y a, dans la bible, aucun record qu’Isaac, fils
de la promesse d’Abraham, avait donné une dîme à Dieu.

46
La première remarque dans la dîme de Jacob est qu’il
s’agissait d’un vœu qu’il fit à Dieu. Un vœu est une
promesse qu’on s’est faite à soi-même, une résolution
ferme qu’on a prise de faire ou de ne pas faire une chose.
Il est totalement différent d’une obligation. Donc, Jacob ne
répondait pas à un standard donné bien qu’il évalua sa
promesse à dix pourcent de ce que le Seigneur lui
donnerait, sinon, le vœu perdrait tout son sens. De même,
il n’est pas interdit à un chrétien aujourd’hui de faire un
vœu personnel à Dieu, de lui donner par exemple un
montant équivalent à dix pourcent de son revenu ou
n’importe quel autre montant. Ce qui n’est pas soutenu
dans les Saintes Ecritures, pour l’Eglise, c’est quand « le
dix pourcent » devient un système auquel tout le monde
est obligé de se soumettre. Quand il s’agit de la décision
personnelle, ça s’accorde avec le model de donner de la
Nouvelle Alliance tel que recommandé dans 2
Corinthiens 9 :7.

Argument 3 : Parabole de Jésus-Christ


Luc 18: 10-12

"10 Deux hommes montèrent au temple pour prier; l'un était


pharisien, et l'autre publicain. 11 Le pharisien, debout, priait
ainsi en lui-même: O Dieu, je te rends grâces de ce que je ne
suis pas comme le reste des hommes, qui sont ravisseurs,
injustes, adultères, ou même comme ce publicain; 12 je jeûne
deux fois la semaine, je donne la dîme de tous mes revenus".

47
Ici il s’agit bien d’une parabole de Jésus-Christ dans
laquelle il souligna le comportement orgueilleux des
pharisiens juste pour enseigner l’humilité à ses disciples.
Deuxièmement, dans la prière du pharisien, selon la
parabole, il a mentionné les dîmes parce que, sous la Loi
Mosaïque, le pharisien, juif de son état, était tenu de
payer la dîme comme Dieu l'avait ordonné à tout Israël.
Qu’il soit noté que pendant le temps de Jésus-Christ sur la
terre, on était encore sous la dispensation de la Loi donc,
la Loi Mosaïque était encore en vigueur ; d’ailleurs, c’est la
raison pour laquelle les Juifs ne cherchaient le motif de
condamner Jésus Christ que dans cette Loi. De ce fait, en
donnant cette parabole, Jésus Christ ne recommandait
nullement la dîme à l’église.

Argument 4 : Adresse de Jésus aux scribes et


pharisiens
Matthieu 23:23

Malheur à vous, scribes et pharisiens hypocrites! Parce que


vous payez la dîme de la menthe, de l'aneth et du cumin, et que
vous laissez ce qui est plus important dans la loi, la justice, la
miséricorde et la fidélité: c'est là ce qu'il fallait pratiquer, sans
négliger les autres choses.

Les prédicateurs de la dîme mettent l'accent sur " c'est là


ce qu'il fallait pratiquer ". Encore, si vous isolez le texte de
son contexte vous aurez le prétexte. Nous devons donc
comprendre ce passage dans son contexte pour ne pas
tomber dans le prétexte des mangeurs de la dîme.
48
Remarquez que Jésus ne parle pas à l'église; nous
devons identifier l'audience à laquelle Jésus s'adresse en
premier et savoir de quelle manière il s'adressait à cette
audience :

Matthieu 23: 15-23 (contexte)

Malheur à vous, scribes et pharisiens hypocrites! Parce que


vous courez la mer et la terre pour faire un prosélyte; et, quand
il l'est devenu, vous en faites un fils de la géhenne deux fois plus
que vous. 16 Malheur à vous, conducteurs aveugles! qui dites: Si
quelqu'un jure par le temple, ce n'est rien; mais, si quelqu'un
jure par l'or du temple, il est engagé. 17 Insensés et aveugles!
lequel est le plus grand, l'or, ou le temple qui sanctifie l'or? 18
Si quelqu'un, dites-vous encore, jure par l'autel, ce n'est rien;
mais, si quelqu'un jure par l'offrande qui est sur l'autel, il est
engagé. 19 Aveugles! lequel est le plus grand, l'offrande, ou
l'autel qui sanctifie l'offrande? 20 Celui qui jure par l'autel jure
par l'autel et par tout ce qui est dessus; 21 celui qui jure par le
temple jure par le temple et par celui qui l'habite; 22 et celui qui
jure par le ciel jure par le trône de Dieu et par celui qui y est
assis. 23Malheur à vous, scribes et pharisiens hypocrites! parce
que vous payez la dîme de la menthe, de l'aneth et du cumin, et
que vous laissez ce qui est plus important dans la loi, la justice,
la miséricorde et la fidélité: c'est là ce qu'il fallait pratiquer,
sans négliger les autres choses.

A qui de l’église Jésus Christ s’est-il adressé de la sorte ?


Certainement à personne. Donc, Jésus-Christ ne
s’adressait pas à l’Eglise. Jésus Christ utilise les
qualificatifs tels : aveugles, conducteurs aveugles,

49
insensés, et continuellement il ajoute, « malheur à vous »
ce qui, selon l’entendement juif, signifie « vous êtes
maudits ».

Il est clair que Jésus-Christ ne parle pas aux saints ; pas à


l'église, mais aux Juifs instructeurs qu'il qualifie même
d'hypocrites, des gens pleins de confusions et qui ne
peuvent conduire les autres à Dieu. En tant que Juifs, ils
étaient appelés à obéir toute la Loi mais, Jésus-Christ
remarqua qu'ils avaient négligé la partie la plus importante
de la même Loi qu'ils étaient censés obéir. En d'autres
termes, ce que Jésus a dit peut être littéralement traduit de
cette manière : "vous faites bien de payer la dîme, mais vous
n’avez pas accompli toute la loi" ; par conséquent, vous êtes
maudits, selon qu’il est écrit dans Jacques 2 :10, « Car
quiconque observe toute la loi, mais pèche contre un seul
commandement, devient coupable de tous ». Donc, Jésus
Christ ne faisait que reconnaitre un bienfait de la part de
ceux qui étaient sous la Loi, tout en leur rappelant d’autres
obligations de la même Loi.

Si Christ est notre model, comme il le fut pour les apôtres


aussi, ne pensez-vous pas que l’église devrait imiter et
suivre son model ? Si la doctrine de la dîme est
nécessaire pour l’église, pourquoi Jésus Christ ne l’avait
jamais recommandé à ses disciples ? Pourquoi les apôtres
ne l’avaient jamais enseigné à l’église ? Il est clair dans la
bible que Jésus-Christ ne l’a jamais enseigné ou
recommandé à ses disciples, et les disciples, à leur tour,
ne l’ont ni prêché ni pratiqué dans l’église des saints de
Dieu.

50
Alors, d’où est venu que les pasteurs d’aujourd’hui veulent
toujours faire appel à cette loi de l’Ancien Alliance que
Dieu lui-même a abolie? La réponse à cette question peut
se trouver dans l’exemple du Roi Saul dans 1 Samuel
15 :1-15 que je vous prie de lire attentivement et, nous
dresserons ensemble un parallélisme avec l’attitude des
défenseurs des dîmes :

« 1 Samuel dit à Saül: C'est moi que l'Éternel a envoyé pour


t'oindre roi sur son peuple, sur Israël: écoute donc ce que dit
l'Éternel. 2 Ainsi parle l'Éternel des armées: Je me souviens de
ce qu'Amalek fit à Israël, lorsqu'il lui ferma le chemin à sa sortie
d'Égypte. 3 Va maintenant, frappe Amalek, et dévouez par
interdit tout ce qui lui appartient; tu ne l'épargneras point, et tu
feras mourir hommes et femmes, enfants et nourrissons, boeufs
et brebis, chameaux et ânes. 4 Saül convoqua le peuple, et en fit
la revue à Thelaïm: il y avait deux cent mille hommes de pied, et
dix mille hommes de Juda. 5 Saül marcha jusqu'à la ville
d'Amalek, et mit une embuscade dans la vallée. 6 Il dit aux
Kéniens: Allez, retirez-vous, sortez du milieu d'Amalek, afin que
je ne vous fasse pas périr avec lui; car vous avez eu de la bonté
pour tous les enfants d'Israël, lorsqu'ils montèrent d'Égypte. Et
les Kéniens se retirèrent du milieu d'Amalek. 7 Saül battit
Amalek depuis Havila jusqu'à Schur, qui est en face de l'Égypte.
8 Il prit vivant Agag, roi d'Amalek, et il dévoua par interdit tout
le peuple en le passant au fil de l'épée. 9 Mais Saül et le peuple
épargnèrent Agag, et les meilleures brebis, les meilleurs boeufs,
les meilleures bêtes de la seconde portée, les agneaux gras, et
tout ce qu'il y avait de bon; ils ne voulurent pas le dévouer par
interdit, et ils dévouèrent seulement tout ce qui était méprisable

51
et chétif. 10 L'Éternel adressa la parole à Samuel, et lui dit: 11
Je me repens d'avoir établi Saül pour roi, car il se détourne de
moi et il n'observe point mes paroles. Samuel fut irrité, et il cria
à l'Éternel toute la nuit. 12 Il se leva de bon matin, pour aller
au-devant de Saül. Et on vint lui dire: Saül est allé à Carmel, et
voici, il s'est érigé un monument; puis il s'en est retourné, et,
passant plus loin, il est descendu à Guilgal. 13 Samuel se rendit
auprès de Saül, et Saül lui dit: Sois béni de l'Éternel! J'ai
observé la parole de l'Éternel. 14 Samuel dit: Qu'est-ce donc
que ce bêlement de brebis qui parvient à mes oreilles, et ce
mugissement de bœufs que j'entends? 15 Saül répondit: Ils les
ont amenés de chez les Amalécites, parce que le peuple a
épargné les meilleures brebis et les meilleurs bœufs, afin de les
sacrifier à l'Éternel, ton Dieu; et le reste, nous l'avons dévoué
par interdit ».

Comme vous l’avez lu et compris, en voici la similitude :

Dieu, pour une raison spécifique dans notre texte, donne


un ordre précis au Roi Saul de tout détruire chez les
Amalékites : hommes, femmes, enfants ainsi que tous les
bétails et, de ne rien laisser ou épargner (verset 3). De la
même manière, Dieu a voulu que la Loi Mosaïque soit
détruite, en la déclarant obsolète (Hébreux 8 :13). Notez
que la raison pour laquelle Dieu avait décidé de détruire
Amalek était parce qu’il avait fait obstruction à Israël dans
leur marche vers la terre promise ; de la même manière, la
Loi Mosaïque faisait obstruction à l’église. En effet,
l’église, en son début, avait connu des problèmes parce
que les chrétiens d’origine juive cherchaient à imposer leur
lois aux chrétiens d’origine païenne, ne sachant pas que

52
l’Eglise était une chose différente de la nation d’Israël ;
leur lois, étaient devenues comme un mur de séparation
dans l’église. C’est pourquoi cette Loi Mosaïque (mur de
séparation) devrait à tout prix être détruite pour l’unification
de l’église et ; c’est ce que Jésus Christ avait fait :
Ephésiens 2 :14, « Car il est notre paix, lui qui des deux n'en
a fait qu'un, et qui a renversé le mur de séparation, l'inimitié ».

Au verset 7 a 9, le Roi Saul alla exécuter l’ordre donné par


le Seigneur mais ; il le fit en partie : « Mais Saül et le peuple
épargnèrent Agag, et les meilleures brebis, les meilleurs boeufs,
les meilleures bêtes de la seconde portée, les agneaux gras, et
tout ce qu'il y avait de bon; ils ne voulurent pas le dévouer par
interdit, et ils dévouèrent seulement tout ce qui était méprisable
et chétif ». A cause de l’envie et la cupidité, le Roi a décidé
de détruire ce qui n’était pas nécessaire pour lui et de
garder ce qui lui était profitable. De la même façon,
beaucoup de pasteurs acceptent facilement de détruire ou
d’abolir plusieurs dispositions de la Loi Mosaïque qui ne
leur sont pas profitable mais ; ils choisissent de récupérer
tout ce qui est gras, tout ce qui peut leur servir de gain tel
que la dîme….

Quand Samuel, le prophète de Dieu, lui demanda


pourquoi avait-il fait cela, il dit au prophète, au verset 15 :
« Ils les ont amenés de chez les Amalécites, parce que le peuple
a épargné les meilleures brebis et les meilleurs bœufs, afin de les
sacrifier à l'Éternel, ton Dieu; et le reste, nous l'avons dévoué
par interdit ». C’est de cette façon que les mangeurs de la
dîme répondent : « c’est un sacrifice à l’Eternel ». C’est
pour eux un bon alibi pour couvrir leur cupidité aux yeux

53
de leurs victimes. Ils oublient que le Dieu à qui ils
prétendent donner ces sacrifices, est lui-même celui qui a
ordonné de tout détruire. De la même manière que Dieu a
rejeté le Roi Saul à cause de sa désobéissance, de la
même manière aussi Il rejette ceux qui, à cause de l’envie
et la cupidité, ne veulent pas se débarrasser de la dîme.

Prêcher la dîme systématique dans l'église est une chose


horrible. Dans la Nouvelle Alliance nous prêchons le
donner comme l’expression de notre amour et gratitude
envers Dieu ; sachant que tout ce que nous avons nous
vient de lui (I corinthiens 4 :7 ; Jean 3 :27). Il y a
beaucoup de textes dans la Nouvelle Alliance qui nous
encouragent de donner à Dieu et à soutenir son œuvre et
ses serviteurs. Si nous voulons rester cohérents avec le
message de la grâce, nous ne devons pas imposer les lois
abolies de l’Ancienne Alliance aux fidèles, pour ne pas
tomber dans la contradiction. Nous devons enseigner aux
gens à prendre conscience de l’importance de donner à
Dieu et aux prochains et, leur laisser le libre choix de faire
ce qui est juste: 2 Corinthiens 9: 7, « Que chacun donne
comme il l'a résolu en son cœur, sans tristesse ni contrainte; car
Dieu aime celui qui donne avec joie ». Ne donnez pas sous la
contrainte ou à cause de la peur d'être maudit mais,
donnez comme décidé dans votre cœur, joyeusement et
non à contrecœur. L'intention du cœur est donc importante
quand nous donnons à Dieu ou à quelqu'un d'autre. Ainsi,
Dieu, dans la Nouvelle Alliance, n’attache pas d’abord
d’importance au montant qu’on donne mais plutôt à la
disposition ou l’état du cœur de celui qui donne ; il faut
simplement donner librement et avec joie. Dans 2

54
Corinthiens 9 :6-7, il est dit : « Sachez-le, celui qui sème peu
moissonnera peu, et celui qui sème abondamment moissonnera
abondamment. 7 Que chacun donne comme il l'a résolu en son
cœur, sans tristesse ni contrainte; car Dieu aime celui qui donne
avec joie ». Remarquez que et celui qui sème
abondamment et celui qui sème peu, tous reçoivent la
bénédiction et non la malédiction. Seulement, la moisson
de chacun est proportionnelle à ce qu’il aurait semé mais ;
dans tout cela, Dieu donne la liberté à chacun de donner
(semer) selon ce qu’il a décidé dans son cœur avec joie.
Votre liberté de choix et d’action est très précieuse aux
yeux de l’Eternel. Dieu teste toujours notre degré
d’obéissance en nous laissant le libre choix. Dans votre
vie chrétienne, veuillez à ce que personne, d’une manière
ou d’une autre, ne vous confisque votre liberté :

« C'est pour la liberté que Christ nous a affranchis.


Demeurez donc fermes, et ne vous laissez pas mettre de
nouveau sous le joug de la servitude ».

= Galates 5 :1 =

I l est écrit dans Apocalypse 5 :9-10, « 9 Et ils chantaient


un cantique nouveau, en disant: Tu es digne de prendre le
livre, et d'en ouvrir les sceaux; car tu as été immolé, et tu as
racheté pour Dieu par ton sang des hommes de toute tribu, de
toute langue, de tout peuple, et de toute nation; 10 tu as fait
d'eux un royaume et des sacrificateurs pour notre Dieu, et ils
régneront sur la terre. Si Christ a fait de nous (chrétiens) un
royaume des sacrificateurs alors, il faut se poser la
question : qui doit payer la dîme à qui, si nous sommes

55
tous sacrificateurs ? Si le service du temple ou le
sacerdoce était exclusif à une seule tribu en Israël sous la
Loi Mosaïque, il faut noter que cette restriction n’existe pas
dans l’Eglise de Jésus-Christ ; tout chrétien est un
serviteur de Dieu dans l’Eglise et, chacun sert Dieu avec le
don qu’il a reçu du Saint Esprit. Etre un serviteur de Dieu
n’est pas une exclusivité des apôtres, prophètes,
évangélistes, pasteurs ou enseignants. 1 Pierre 4 :10,
« Comme de bons dispensateurs des diverses grâces de Dieu,
que chacun de vous mette au service des autres le don qu'il a
reçu ». 1 Corinthiens 12 :4-7, « 4 Il y a diversité de dons,
mais le même Esprit; 5 diversité de ministères, mais le même
Seigneur; 6 diversité d'opérations, mais le même Dieu qui opère
tout en tous. 7 Or, à chacun la manifestation de l'Esprit est
donnée pour l'utilité commune ».

Donner comme un principe naturel divin

J e vous encourage de continuer à donner avec joie, à la


fois à Dieu (à l'église, aux pasteurs) et à vos prochains
car, cela est un principe naturel divin qui apporte la
bénédiction matérielle (moisson) à quiconque obéit au
principe.

Ce principe ne fonctionne pas seulement pour les


chrétiens, mais pour tous ceux qui l'appliquent à juste titre
dans sa vie. Donner, c'est comme semer une graine dans
le sol avec l'espoir de récolter. Donner est aussi une
expression de notre amour pour Dieu et pour les autres:
Dieu a donné son Fils unique, Jésus-Christ, parce qu'il a
aimé le monde; Jésus a donné sa vie parce qu'il a aimé
l’humanité; le Saint-Esprit a donné des dons aux hommes

56
parce qu'il les aime. Celui qui comprend le principe de
donner et comment est-ce qu’il profite aux gens, devient
toujours un vrai donateur. L’offrande ouvre des portes aux
connexions célestes et terrestres. Nous devrions
apprendre à donner à Dieu et aux prochains: notre argent,
notre temps, nos connaissances, nos expériences, nos
services, notre hospitalité, notre attention, notre affection
et notre vie ; donne et partage avec les autres ce que tu
possèdes et, Dieu multipliera ce que tu donnes et te le
rendra d’une manière ou d’une autre. Si les croyants
cultive la culture de donner, l'Église ne manquerait de
rien ; parce qu’un vrai donateur cherche toujours une
occasion de donner et s’en réjouit. L’Eglise est une
plateforme qui nous offre plein d’opportunité d’exercer la
libéralité.

Genèse 8: 21-22

« L'Éternel sentit une odeur agréable, et l'Éternel dit en son


cœur: Je ne maudirai plus la terre, à cause de l'homme, parce
que les pensées du cœur de l'homme sont mauvaises dès sa
jeunesse; et je ne frapperai plus tout ce qui est vivant, comme je
l'ai fait. 22 Tant que la terre subsistera, les semailles et la
moisson, le froid et la chaleur, l'été et l'hiver, le jour et la nuit ne
cesseront point ».

Après une offrande agréable, signe de reconnaissance à


Dieu, Dieu décida de ne plus maudire la terre à cause de
l’homme, après le déluge ; il décide de ne plus maudire la
terre tout en étant conscient du mauvais état du cœur de
l’homme. Ce qui signifie que la terre sera désormais
féconde, non seulement pour les gens justes (chrétiens),
mais aussi pour les méchants (païens). Ensuite, Il établit le
57
principe qui gère le cycle de vie en disant : "Tant que la
terre subsistera, les semailles et la moisson, le froid et la
chaleur, l'été et l'hiver, le jour et la nuit ne cesseront point ". De
même que l'homme ne peut pas espérer avoir un enfant
s’il ne donne pas, au préalable, sa semence à la femme,
de la même manière nous ne pouvons pas espérer à une
moisson si nous ne plantons pas la semence. C’est
principe est universel et, il est expérimenté dans tous les
domaines de la vie. L'assurance pour tous ceux qui
sèment la graine, est que le temps de la récolte sera
certainement venu seulement, la quantité de la récolte est
toujours déterminée par la quantité de graines mises sous
la terre (2 Corinthiens 9 :6). C'est pourquoi nous sommes
invités à donner autant que possible selon les moyens à
notre disposition, librement et avec joie.

Dieu nous bénit pour que nous devenions aussi des


canaux de bénédictions pour les autres. Quand nous
étendons nos mains vers les autres, Dieu étendra
définitivement la sienne vers nous. L'avarice attire la
sécheresse dans plusieurs domaines de la vie (Proverbes
11 :24). Donner est l'expression du caractère et de l'amour
de Dieu. Il est écrit dans Jean 3:16, « Car Dieu a tant aimé
le monde qu'il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit
en lui ne périsse point, mais qu'il ait la vie éternelle ». L'amour
est prouvé par le donner. Notre offrande à l'église devrait
venir comme un débordement de notre amour pour Dieu.
Mais, nous ne devons pas nous culpabiliser quand nous
ne sommes pas à mesure de donner, peut-être, suite à
des difficultés d’ordre financier ou à certaines obligations
légitimes familiales.

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Les vrais chrétiens ont toujours conscience du fait que
l’église a plusieurs besoins qui doivent être couverts par
ses fidèles. Ainsi, la responsabilité d’un pasteur loyal serait
de clairement et sincèrement expliciter les besoins qu’a
l’église aux chrétiens et, faire appel à leur volonté de
contribuer. Du reste, c’est la responsabilité du Saint Esprit
de convaincre les cœurs et d’amener chacun à faire ce qui
est juste et qui plait à Dieu (Philippiens 2 :13).

La Loi de l'esprit diffère de la Loi de la lettre. La Loi de


l'esprit cultive en nous le véritable amour qui s'exprime par
une offrande libre mais, la Loi de la lettre nous plonge
dans le sentiment de culpabilité et pèse comme un
fardeau dans notre esprit. La manière dont beaucoup
d’églises enseignent le donner aujourd’hui nous place
sous l’obligation de faire parfois des choses que nous ne
sommes pas à mesures d’accomplir ; leurs enseignements
sur le donner menacent et violent la liberté des chrétiens
d’agir en tout état de conscience.

De fois, pour éviter d’être appelé par son pasteur et subir


ses pressions pour n’avoir pas payer sa dîme, beaucoup
de chrétiens arrivent même au point de tricher, en
prétendant avoir glissé une enveloppe dans le panier des
dîmes, alors que l’enveloppe est, soit vide soit elle
conscient juste un montant qui n’a rien à voir avec le 10%
du montant qu’il aurait touché. C’est en ceci qu’on devient
un prisonnier consentant. En cherchant, à tout prix, à
satisfaire son pasteur pour quelque chose que Dieu a déjà
abolie, on perd sa liberté de servir son Dieu avec une
conscience pure. Dans la culpabilité, l’homme perd

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toujours sa joie quand il donne. Il arrive parfois à certaines
personnes de regretter pourquoi avoir donné ceci ou cela
à l’église, quand ils se trouvent butés aux réalités
financières dans leurs familles, parce que les pasteurs
utilisent plusieurs astuces ; ils développent plusieurs
théories autours de certaines écritures pour susciter des
émotions et pousser les gens à donner autant que
possible. Cette malice est criminelle, c’est une forme
d’exploitation intellectuelle des fidèles. Certes, certains
pasteurs prêchent la dîme à cause de l’ignorance et
l’incapacité d’examiner les Saintes Ecritures à fond mais,
la plus part d’entre eux, la prêchent pour se donner un
confort financier au détriment des brebis. Les faux
enseignements dans l’église et les messages taillés sur
mesure ont rendu plusieurs chrétiens des victimes
consentants.

Je vous recommande de lire attentivement le chapitre 35


dans son entièreté et le chapitre 36 :5-6 du livre d’Exode
pour vous rendre compte de ce qui se passent dans la
vraie église de Jésus Christ quand on fait appel à la
conscience et la volonté des gens pour donner pour une
cause juste :

Nous remarquons en lisant les chapitres 35 et 36 du livre


de l'Exode que, pour construire le sanctuaire, Dieu avait dit
à Moise de demander à ceux qui avaient la « volonté de
donner », de contribuer librement… Le besoin étant bien
explicité, les gens, sans contrainte, ont commencé à
apporter volontairement leurs offrandes et, ils continuèrent
à donner plus que ce qui était nécessaire, jusqu'à ce que

60
Moïse leur ordonnât de cesser de donner parce qu'ils en
avaient donné assez. Exode 36 :5-6, « et vinrent dire à
Moïse: Le peuple apporte beaucoup plus qu'il ne faut pour
exécuter les ouvrages que l'Éternel a ordonné de faire. 6 Moïse
fit publier dans le camp que personne, homme ou femme, ne
s'occupât plus d'offrandes pour le sanctuaire. On empêcha ainsi
le peuple d'en apporter. Nous croyons que le Saint-Esprit est
toujours capable de convaincre les cœurs des croyants
pour contribuer pour faire avancer l’œuvre de Dieu ; il en
avait fait dans l’église primitive (Actes 4).

Ayant compris la nécessité d’offrir à Dieu ce dont nous


possédons, en nature ou en argent, nous devons quand
même souligner, avant de conclure cet enseignement, que
Dieu n’est pas impressionné par nos offrandes et
sacrifices ; il ne s’y intéresse même pas si nous ne
marchons pas en conformité avec sa parole. Il est
malheureux de constater que dans plusieurs églises,
l’accent est plus mis sur les offrandes (l’argent) et non pas
sur la vie que produisent les chrétiens. Ecclésiaste 5: 1,
"Prends garde à ton pied, lorsque tu entres dans la maison de
Dieu; approche-toi pour écouter, plutôt que pour offrir le
sacrifice des insensés, car ils ne savent pas qu'ils font mal ".
Pendant qu’un pasteur applaudit et générale parle en bien
de ceux qui amènent des grandes offrandes à l’église,
Dieu considère que certaines de ces offrandes sont des
offrandes des insensés. En d’autres termes, Dieu
s’intéresse d’abord de notre vie que des offrandes que
nous lui apportons. En effet, la meilleure offrande à Dieu
est celle de nos corps ; Dieu veut que nos corps lui soient,
avant tout, offerts comme des sacrifices vivants, c’est-à-

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dire, que les membres de nos corps soient préservés de
toute souillure ou péché. Romains 12 :1, « Je vous exhorte
donc, frères, par les compassions de Dieu, à offrir vos corps
comme un sacrifice vivant, saint, agréable à Dieu, ce qui sera de
votre part un culte raisonnable ». (Lire aussi (Romains 6 :13).
Nos offrandes d’argent ne peuvent pas nous garantir une
place dans le royaume de Dieu. Nous devons nous
présenter d'abord comme des sacrifices vivants devant le
Seigneur avant de lui apporter nos autres offrandes.
Essaie 1: 11-13, « 11 Qu'ai-je affaire de la multitude de vos
sacrifices? dit l'Éternel. Je suis rassasié des holocaustes de
béliers et de la graisse des veaux; Je ne prends point plaisir au
sang des taureaux, des brebis et des boucs. 12 Quand vous venez
vous présenter devant moi, Qui vous demande de souiller mes
parvis? 13 Cessez d'apporter de vaines offrandes: J'ai en
horreur l'encens, Les nouvelles lunes, les sabbats et les
assemblées; Je ne puis voir le crime s'associer aux solennités ».
Dieu ne prend jamais plaisir à nos offrandes si nous vivons
dans le péché et faisons toutes les choses abominables
de ce monde.

L’envie et la cupidité ont fait que beaucoup de serviteurs


de Dieu préfèrent l’offrande d’argent par rapport au salut
des âmes. Ceci étant, l’Eglise reste remplie des escrocs,
des prostitués, des adultères, des dealers de drogues, des
homosexuels, des criminels, des politiciens corrompus et
détourneurs des fonds publics, des féticheurs ; ils y restent
confortablement au prix de leurs dons et offrandes que les
pasteurs convoitent. Les païens sont aujourd’hui au
contrôle de plusieurs églises à cause de leur influence
financière ; les pasteurs sont pris en étau par leurs

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financiers païens qui dictent le type de message à prêcher
à l’église. En effet, les pasteurs se voient incapables de
prêcher la sanctification à l’église par peur de mettre mal à
l’aise et de perdre certaines personnes baptisées « gros
poissons »…

63
CONCLUSION

D ieu est notre père ; il connait parfaitement l’état


financier de chacun nous. Comme nos pères
terrestres se réjouissent de nos dons volontaires sans
pour autant nous les exiger, Dieu de même, est content
que nous lui apportions nos offrandes et que nous lui
fassions des sacrifices mais, il trouve plus d’intérêt à notre
vie d’obéissance que nous menons par rapport à toutes
sortes d’offrandes, en nature ou en argent, que nous lui
apportons. Dans chaque dispensation, il a donné ses
saintes lois pour gouverner son peuple. Dans son plan de
rédemption, il s’était choisi un peuple (une nation) à qui il a
donné différentes lois qui peuvent être considérées
comme leur constitution, dénommée « Loi Mosaïque » ou
« Loi de Moïse » ou encore « Ancienne Alliance » dans
laquelle une disposition recommandait à ce peuple le
paiement des dîmes pour des raisons que je vous ai citées
dans ce manuel ; l’objectif principal du choix de ce peuple
et de la Loi leur donnée par Dieu était de préparer la
venue de son Fils Jésus Christ comme Sauveur de toute
l’humanité. Jésus-Christ étant venu et, ayant accompli le
plan du salut, il introduisit les sauvés (chrétiens) dans une
Nouvelle Dispensation appelée Nouvelle Alliance. De ce
fait, l’Ancienne Alliance fut abolie et, par conséquent, les
sauvés (chrétiens) ne sont pas liés à la loi de la dime.

Mais plusieurs personnes, soit à cause de l’ignorance, soit


par tradition ou encore à cause de l’envie et de la cupidité
continuent à recommander le paiement de la dime. Par

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conséquent, ils mettent l’église sous le joug de la servitude
pour se faire eux-mêmes une sécurité et un confort
financiers. Ceci est devenu une sorte d’exploitation et de
victimisation des fidèles. Pour maintenir leurs victimes
dans cette servitude, par des tactiques psychologiques, ils
contrôlent leurs émotions en créant en eux, par leurs
prédications, des sentiments de culpabilité et de peur ; la
peur d’être maudit, c’est l’arme la plus efficace qu’utilisent
les défenseurs de la dîme pour pousser ou obliger les
gens à la payer.

Aimez Dieu et restez lui fidèles dans toutes vos voies.


Dieu est votre père, il aime celui qui donne avec joie ; il
vous fait confiance en tant que des enfants matures. Parce
que vous l’aimez, il sait que vous donnerez autant que
possible pour soutenir son œuvre, ses serviteurs ainsi que
vos prochains ; seulement, il veut que vous le fassiez en
toute liberté selon que vous le décidez dans vos cœurs.
Ne posez aucun acte de bienfaisance dans l’Eglise par
motif de crainte ou de peur, ou pour juste plaire à un
individu, qui qu’il soit ; faites tout par motif d’une bonne
conscience et de conviction.

A Dieu seul la gloire et l’honneur !

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Pour toutes vos contributions financières et matérielles volontaires pour soutenir le
travail que nous faisons, prière de nous contacter à l’un des contacts ci-après:

Cell phone: +243 90 666 7774, Whatsapp: +243 999 030 666
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