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VENTE D’UN FDC

Cession d’un FDC = vendre l’ensemble des éléments in/corporels. Opération encadrée par la loi pour
protéger créanciers du vendeur.

ETAPE 1 : Lister éléments à céder du FDC


Tous les éléments in/corpo ne sont pas automatiquement transmis si cession. Seule 1 liste établie par
le vendeur « inventaire des éléments in/corpo du fonds » permettra des les déterminer.

Plus cette liste est précise, plus l’évaluation du FDC sera rationnelle, juste.

Si manque de précision = juges auront un large pouvoir d’appréciation des éléts compris ou non dans
la cession et de modifier l’inventaire en cas de désaccord entre les parties et d’imprécision.

Eléments compris en principe dans l’acte de cession de FDC :

• Eléts incorpo correspondant aux éléts immat : enseigne, nom commercial, contrats de L,
d’assurance et d’édition, nom de domaine, brevets, logiciels, marques, clientèle….
• Eléts corpo correspondant aux éléts mat : matériel, outillage, marchandises (doivent fait
objet d’un inventaire détaillé/estimatif).

Rq : clientèle = élément essentiel du FDC. Elle doit ê attachée au vendeur.

Eléments non transmis dans l’acte de cession de FDC sauf clause contraire :

• Doc cptables (doivent ê à dispo du successeur pendant 3 ans)


• Contrats en cours (sauf ceux obligatoirement transmissibles) : vendeur doit les résilier
• Actions en justice du cédant relative à clientèle transmise
• Immeubles
• Droit de terrasse : nouvel exploitant doit demander une nvll autorisation
• Créances du cédant nées à l’occasion de l’exploitation du FDC
• Dettes du cédant

ETAPE 2 : Les 2 obligations d’information préalables à la charge du vendeur avant vente FDC

1- Futur vendeur doit informer préalablement ses salariés (si effectif < 249) :
• Au plus tard 2 mois avant ccl du contrat de cession dans les entreprises n-soumises à
l’obligation de mettre en place un comité d’entreprise
• Pas de délai spécifiQ dans les entreprises soumises à l’obligation de mettre en place un CE
(consultation obligatoire du CE tient lieu d’info)

Une x tous les salariés informés, vendeur dispose de 2 ans à compter des délais mentionnés ci-
dessus pour vendre sans avoir obligation d’informer à nouveau les salariés.

Si obligation n-respectée : salarié peut engager action en resp civile à l’égard du cédant qui pourra ê
condamné au paiement d’une amende dont montant ne peut ê > à 2% de vente (cession ne peut pas
ê annulée).

Exception à l’obligation :

• Entreprises > 250 salariés


• Transmissions dans le cadre d’une succession, liquidation du régime matrimonial ou d’une
cession au conjoint/pacs/ascendant/descendant
• Entreprises en cours de procédure de conciliation, sauvegarde, redressement ou LJ

2- Information de la commune

Cédant doit faire 1 déclaration auprès de commune du lieu de situation du fonds (précisant prix,
condition de cession) pour savoir si elle entend appliquer son doit de préemption dès lors que le
fonds est situé dans son périmètre de sauvegarde.

ETAPE 3 : Rédaction de la promesse de cession de FDC

Promesse permet de :

• Formaliser l’accord des parties sur € de vente + sur conditions essentielles de cession
• Donner aux parties le temps d’accomplir certaines démarches nécessaires en amont de la
signature de la cession (solliciter auprès de sa banque un prêt)

Cas n°1 : Promesse unilatérale de cession de FDC

 Rédaction de la promesse unilat de cession de FDC : convention par laquelle 1 seule des
parties s’engage soit à vendre FDC, soit à l’acheter (l’autre partie a la possibilité de lever ou
non l’option d’achat/vente).

Il est conseillé d’insérer les mentions obligatoires prévues dans l’acte de cession.
Il s’agit généralement d’une convention par laquelle le vendeur s’engage à vendre selon un € et des
modalités. L’acheteur dispose d’1 option d’achat qu’il devra lever dans conditions fixées par la
promesse.

 Prévoir délai d’option dans la promesse : permet de déterminer durée d’immobilisation du


bien pour le promettant et le délai pendant lequel le bénéficiaire pourra se porter acquéreur.
Elle doit ê précise : date / heure de la levée d’option, forme de la levée d’option.

 Prévoir indemnité d’immobilisation : acquéreur sera tenu au versement d’une indemn


d’immo dont le montant sera séquestré et qui sera acquise au promettant en cas de n-
réalisation de la vente (si résiliation : déduction du prix de vente).

Tant que bénéficiaire n’a pas levé l’option, promettant peut se rétracter dès lors qu’il n’est tenu qu’à
une obligation de faire. Si promettant se rétracte pdt délai d’option et vendait son fonds à un autre
acquéreur, bénéf ne peut prétendre en principe qu’à des DI (cession demeurant valable si bonne foi
du nvl acquéreur).

Pour éviter cette insécurité : important d’insérer clause de dédit au profit du bénéficiaire permettant
au promettant de se dédire moyennant versement d’une somme

Condition suspensive portant sur le droit de préemption de la commune doit ê insérée dans la
promesse.
 Enregistrement promesse : elle doit ê constatée par acte authentique sous seing privé et
enregistré auprès de l’administration fiscale dans 1 délai de 10j à compter de la date de son
acceptation par bénéf.

Enregistrement = paiement d’un droit fixe de 75€ (+3€ par nb de page * nb d’exemplaires originaux).

Défaut d’enregistrement = nullité de promesse.

 Informer commune

Cas n°2 : Promesse synallagmatique de cession de FDC

Compromis synallag comporte engagement réciproque de chacune des deux parties concernées
(l’une promettant de ventre et l’autre d’acheter).

Pour valoir vente, la promesse doit comporter toutes les mentions obligatoires + l’accord ferme des
parties sur € / conditions essentielles de vente + conditions suspensives nécessaires à réalisation
(obtention d’un prêt) = exécution du contrat suspendue jusqu’à réalisation de condition.

• Soit condition se réalise : vente rétroagit à la date de signature de la promesse


• Soit condition ne se réalise pas : contrat caduc et parties se libèrent

Indemnité d’immo à 10% du € de vente sera prévue / acquise au promettant en cas de défaut de
réalisation de la vente du fait u bénéficiaire. Si résiliation = imputée au € de vente.

Omission de mentions obligatoires = nullité de la vente à la dmd de l’acquéreur

Inexactitude = acquéreur dispose d’une action en garantie à l’encontre du vendeur.

ETAPE 4 : Rédaction de l’acte de cession de FDC

 Mentions obligatoires :
• € de cession
• Nom du précèdent vendeur / date / nature de son acte d’acquisition / € d’acquisition avec
ventilation des différents éléments
• Etat des privilèges / nantissement qui auraient pu ê pris par lui / ses prédécesseurs sur les 10
dernières années
• CA / REX sur 3 derniers exo + CA mensuels entre clôture du dernier exo et mois avant vente
• Bail commercial (durée/date/nom/adresse bailleur + cédant)

MAIS = suppression des mentions oblig depuis 21/07/2019

Formalités après signature de l’acte de cession de FDC :

• Déclarations fiscales, publicités, enregistre de l’acte de cession au service des impôts

Garanties bénéficiées par l’acheteur cessionnaire après cession du FDC :

• Acquéreur bénéficie d’un certain nb de garanties légales dues par vendeur dès signature de
l’acte de cession permettant sécurité par rapport à son OP (garantie de délivrance, d’éviction,
de vices cachés) + obtention de nullité de la vente, diminution du € ou DI.
VENTE FDC ou cession PS : quelle est la meilleure option ?
I- Vente FDC : rappel procédure
 Elets de la vente = élts immat + mat = tout ce qui constitue l’actif de l’entreprise

Vente n’entraîne pas le transfert des créances / dettes / immeubles

 Obligations pesant sur vendeur


• Obligation de délivrance (=remise des clés)
• Garantie d’éviction (=vendeur ne peut se rétablir à proximité du FDC vendu)
• Garantie vices cachés

II- Cession de PS : rappel procédure


A) Procédure de cession PS
Consiste pour 1 assoc à vendre des droits qu’il possède dans K d’une soc. Régime de cession varie
selon forme juridQ de soc + personne de l’acquéreur (coassoc, membre de famille ou 1/3).

 SARL : statuts disposent de clauses d’agréments permettant de ctler l’arrivée d’un 1/3 au K
de soc (possibilité de prévoir des conditions de majorité pour cession de PS).

Clause de préemption obligeant cédant à proposer la vente de ses titres en prio aux associés.

 SAS : statuts + libres

• Si acquéreur est un 1/3 : respect de l’agrément des assoc

Le cédant notifie à ses coassoc sa volonté de céder PS à un 1/3 (convocation d’une assemblée pour
qu’ils puissent se prononcer sur cession envisagée).

• Si acquéreur est déjà 1 assoc dans soc : cession libre en principe (sauf modalités prévues)
• Si acquéreur = conjoint / héritier / ascendant / descendant : cession libre en principe (sauf
modalités contraires prévues)

B) Forme de la cession de PS
Il faut faire établir l’acte de cession en autant d’exemplaires qu’il y a de parties concernées.

Acte de cession de titres = obligatoire si vente de PS (facultatif mais recommandé si actions).

Acte doit contenir :

• Nom/prénom/domicile du cédant
• Nom/prénom/domicile/profession/nationalité du cessionnaire
• Nb + désignation des parts cédées (préciser l’origine de propriété + identification soc)
• € de la cession + modalités de paiement du prix
• Agrément obtenu conformément aux clauses statutaires

C) Mesures de publicité
Acte de cession doit ê enregistré auprès des services des impôts des entreprises du
cédant/cessionnaire. Paiement d’un droit à hauteur de 3% du € de cession.
III- Quelles différences entre cession de titres
 Rachat du FDC = reprise de l’outil de L servant à l’exo de l’activité
 Reprise des PS = entrée dans l’actionnariat, propriétaire à hauteur des titres

A) PDV responsabilité et dettes


 Vente FDC = assoc restent pleinement responsables des engagements qu’ils ont conclus avec
des 1/3. Dettes ne sont pas transmises au nvl acquéreur du FDC.
 Cession PS = acquéreur reprend ensemble des engagements de l’entreprise puisqu’il en
prend en partie le contrôle. Il est en droit de dmder une garantie d’actif/passif (=vendeur
devra s’engager à indemniser acquéreur si actif diminue ou que passif augmente pour des
causes qui trouveraient leur origine avant acte de cession)

B) PDV de la durée pour percevoir le prix

Vente FDC + long que cession de titres.

 Vente FDC = somme versée par l’acquéreur est placée chez un séquestre pour 5 mois (€ de
vente séquestré pour prémunir acheter de tout appel en garantie du vendeur = règle de
solidarité fiscale)
 Cession PS = € peut ê immédiatement perçue par le vendeur

C) PDV des contrats en cours


 Vente FDC = acquéreur peut décider de ne pas récupérer certains contrats en cours liés au
fonds (contrats ccl avec frs)
 Cession PS = les contrats que la soc a conclu continueront de s’exécuter normalement. En
achetant titres de soc, l’acquéreur hérite aussi des contrats en cours de la soc.

IV- Question fiscale

A) Tt fiscal de la vente FDC


 Acquéreur d’un FDC soumis au droit d’enregistrement = 3% sur la part du € comprise entre
23 000€ - 200 000€ et 5% sur la part du € > 200 000€
 Allègement de ces droits :
• Qd FDC se situe dans zones franches urbaines, territoires entrepreneurs ou zones de
revitalisation rurale + que l’acquéreur s’engage à maintenir act au moins 5 ans. Taux = 1% sur
part entre 23 000€ - 107 000€, 3% entre 107 000€ - 200 000€, 5% au-delà
• En fonction du statut et de l’activité du repreneur : cession du FDC en pleine proprio bénéfice
d’un abtm de 300 000€ (après, 5%) à condition que :
- Act soit arti/comm/agri/lib
- Acquéreur soit titulaire d’un CDI depuis au – 2 ans et exerce sa fonction à temps
plein/contrat d’apprentissage, ou qu’il s’agisse d’un membre de la famille du cédant
- Acquéreur poursuir l’act pro du FDC pdt au – 5 ans
- Le vendeur soit titulaire des biens / droits sociaux depuis au – 2 ans

 Vendeur FDC soumis à PV de cession : imposition dépend du régime d’imposition du vendeur


+ de la durée de détention du FDC (si – 2 ans : PVCT / si + 2 ans : PVLT)
 Si vendeur soumis à l’IR :
• PVCT imposée selon règles normales du barème d’IR (possibilité d’étalement sur 3 ans)
• PVLT imposée à 12,8% + 17,2% de prélèvement sociaux = 30% au total

 Cession d’un FDC est dispensée de TVA

B) Tt fiscal de cession de titres sociaux


 Acheteur soumis à des droits d’enregistrement = 3% (0,1% s’il s’agit d’actions)
 Vendeur soumis à l’imposition sur ses PV
 Taux varient selon qualité du vendeur, activité exercée…
 Plusieurs cas d’exo en fonction : du CA, € de cession, raison de vente, durée de détention des
titres par soc à prépondérance immob…

CALCULS ET PAIEMENT DES DROITS DE DONATION

ETAPE 1 : Détermination lien de parenté

Donation entre donateur et :

• Son père/mère/fils/fille = 1er °


• Grand parent/frère/sœur = 2ème °
• Neveu / nièce / oncle / tante = 3ème °

ETAPE 2 : Détermination des abt applicables

RQ = Donation entre concubins = aucun abt

 Périodicité + cumul des abt

Ces abt concernent donations consenties par un même donateur à 1 même donataire sur 15 ans.

Donation peut s’effectuer en une ou plusieurs fois.

Si abt pas utilisé en totalité lors d’une 1ere donation, possibilité d’utiliser solde encore dispo pendant
15 ans sur une nvle donation ou en cas de décès, dans le cadre de la succession du donateur.

Si on a déjà bénéf d’une donation enregistrée depuis + de 15 ans = possibilité de recevoir du même
donateur, une nvl donation en bénéficiant à nouveau de l’abt total.
 Conditions d’application de l’abt en faveur des handicapés : 159 325€

Cet abt s’applique à toutes les donations même si pas de lien de parenté et se cumule avec les
autres.

Réservé aux personnes :

• Incapables de travailler dans conditions normales de rentabilité car infirmité


physique/mentale survenue au cours de la jeunesse / vie active
• Agées de – de 18 ans et incapables d’acquérir instruction / formation pro d’un niveau normal

 Abt applicable en cas d’adoption

Adoption confère à l’adopté les mêmes droits/obligations qu’un enfant légitime/naturel

ETAPE 3 : Application du barème de taxation

 En ligne directe : si montant de donation en ligne directe > aux abt, le surplus est imposé
comme suit

 Entre époux et partenaire de PACS

 En ligne collatérale et entre non parents

ETAPE 4 : Des réductions de droits sont possibles

 Réductions pour charges de famille : supprimées par LDF 2017


 Réductions en faveur des mutilés de guerre (invalidité 50%) : réduction de moitié des droits
sans qu’elle excède 305€
 Réduction pour certaines donations en pleine proprio : réduction de droits de 50% qd
donateur est âgé de moins de 70 ans et qu’il consent une donation en pleine proprio =
• De parts ou actions de soc ayant une act indus/comm/arti/agri/lib
• De la totalité ou d’une QP indivise des biens im/meubles affectés à l’exploitation d’une EI
ayant act indu/comm/arti/agri/lib.

ETAPE 5 : Paiement des droits

• Effectué par le bénéficiaire en une seule fois au moment du dépôt de la déclaration.


• Donataire redevable de l’impôt : il est admis que les droits soient acquittés par donateur
sans que ce soit considéré comme 1 complément de donation
• Si déclaration via cerfa 2735 = paiement peut ê réalisé par espèce dans limite de 300€ ou par
autre moyen (mandat, virement, CB)
• Sous conditions, droits peuvent ê acquittés par dation : remise d’œuvre d’arts, immeubles,
titres, objets de collection
• Paiement des droits est immédiat sauf si don > 15 000€, possibilité d’opter pour paiement
des droits dans le mois suivant date du décès du donateur.

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