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A/dispositions communes :
❖ Art 13 du CSC :
• Les SC sont tenues de désigner un CAC
• Les SC autre que par action (SNC,SCS, SARL,SUARL) sont dispensées de désigner un CAC :
✓ Au titre du 1er exercice
✓ Si elles ne remplissent pas 2 des limites chiffrées
✓ Si elles ne remplissent plus, durant les 2 derniers exercices du mandat du CAC,
2 des limites chiffrées
➢ SA ou SCA doit nommer un CAC
❖ Les limites chiffrées (1) :
Art 123 CSC (loi n°2019-47 du 29 mai 2019 a réduit 10% à 5%)
Un ou + associés tenant au moins 5% du K peuvent demander l’insertion à l’ordre du jour
de l’AGO la question de la nomination d’un ou + CAC (même si la société n’est pas tenue de
le faire). => L’AGO examine la demande selon les conditions de quorum et majorité.
❖ Art 124 du CSC : cas ou la nomination du CAC devient obligatoire indépendamment
des limites chiffrées pour les SARL:
• si un ou plusieurs associés représentant au moins 1/5 (20%) du K la demande. =>
Le Président du tribunal désignera le ou les CAC par ordonnance sur requête.
Si les statuts de la SARL prévoient la nomination d’un CAC
C/ Dispositions spécifiques aux SA : (+ sociétés en commandite par actions selon art 391)
Art 260 du CSC L’AGO doit nommer un ou + CAC indépendamment des limites chiffrées.
§2- Les conditions du choix du CAC :
A/ Les PP :
Art 13 du CSC :
✓ CAC obligatoirement membre de l’OECT si la société remplit 2 des limites chiffrées (2)
✓ CAC membre de l’OECT ou CCT si la société ne remplis pas 2 des limites chiffrés (2)
❖ Les limites chiffrées (2) :
❖ Technicien en comptabilité :
C’est un Comptable titulaire d’une maitrise ou d’un diplôme+inscrit au tableau de la CCT
Art 16 de la loi 2002-16 condition d’exercer les fonctions de CAC :
• Comptable titulaire d’une maitrise ou d’un diplôme équivalent
• Tunisien depuis 5 ans au moins
• Jouir de tous ses droits civiques
• Ne pas avoir fait l’objet d’une condamnation pour crime ou délit volontaire
• Avoir accomplit un stage :
✓ Au moins une année auprès d’un membre de l’OECT ou de CCT
✓ Et un stage supplémentaire d’au moins 2 ans auprès d’un CAC de l’OECT ou CCT
B/ sociétés :
Art 21 de la loi 88-108 les sociétés inscrites à l’OECT peuvent exercer la fonction de CAC.
(1) Sociétés civiles à conditions :
✓ Que tous les associés soient individuellement membres de l’ordre
✓ Que les sociétés soient reconnues par l’ordre
A/ Durée du mandat :
• Durée du mandat d’un CAC : 3 ans
• Durée en cas de remplacement (art 261 al 2 du CSC) : pour la période restante
A/ mode d’acceptation :
B/ Diligences à l’acceptation :
Norme 4 OECT :
✓ Si le CAC apprend sa nomination malgré l’existence d’incompatibilité
✓ Ou il refuse d’accepter la mission
➢ Il n’est pas obligé de motiver sa décision
➢ Il doit informer la société par LRAR dans les 15 jours à compter de la date ou il a eu
connaissance de sa désignation.
RQ : Au cas où la société a procédé à la publication de sa nomination au JORT, le CAC doit
lui demander par un LRAR de procéder à la publication de son refus d’acceptation de la
mission. Si la société n’a pas procéder à la publication du refus dans le mois suivant de la
demande, le CAC peut procéder lui-même à la publication du refus au JORT.
§1- Le Co-CAC
❖ Sa nomination n’est pas obligatoire mais elle demeure une pratique qui peut être
admise en droit Tunisien et insérer dans les statuts de la société.
❖ Il peut être désigné par l’AG.
❖ C’est une désignation par anticipation afin d’éviter la convocation d’un AG.
❖ La nomination d’un suppléant par voix de justice n’est pas possible.
❖ La nomination sous condition suspensive.
❖ Le suppléant doit avoir les même obligations et qualités que le titulaire dès sa
désignation en tant que suppléant.
❖ Il ne peut être rémunéré qu’en cas d’exercice effectif.
❖ Il remplace le titulaire sur sa durée de mandat restante.
Section 4 : Les sanctions du non respect des règles de nomination : (art 263+275 du CSC)
Sanction Contravention
Désignation irrégulière • Sanction civile : La Art 258+259 : CAC = PP ou PM
désignation est nulle légal (habilité)
• Sanction pénale :Art 260 +13bis : Durée du
amende de 2.000 DT à mandat
20.000 DT Art 263 alinéa 1 : CAC ne peut
être admi ou membre du
directoire pendant 5 années
qui suivent la cessation des
fonctions
Défaut de désignation Sanction pénale : amende de 2.000 DT à 20.000 DT pour la
société
❖ Commentaires :
• La sanction pécuniaire édictée par l’art 263 al 2 ne vise pas la désignation d’un CAC
malgré l’existence d’incompatibilité prévus par l’art 262 CSC
• L’art 263 al 2 du CSC ne prévoit pas de sanction pénale que pour la société
contrevenante
• Ces dispositions s’appliquent pour les SARL (art 125 prévoit l’application des art 258 à
273 du code aux SARL)
RQ : L’art 147 du CSC stipule que sont punis d’une amende de 500 DT à 5.000 DT les gérants
qui n’ont pas respecté les dispositions de l’art 123 du CSC (propose une AG pour nommer
un CAC).
Société dont l’engagement envers étab de crédit + encours d’obligation > 25.000.000 DTChapitre
L’indépendance est la vertu qui fera rejeter par le CAC toutes les situations qui pourraient
porter atteinte à son impartialité et à sa liberté de jugement et d’action.
La mission du CAC est un élément essentiel de la confiance des investisseurs dans
l’information financière.
❖ Les dispositions normatives : section 290 code d’éthique de l’IFAC :
Démarche :
1) Identifier les risques d’atteinte à l’indépendance
2) Evaluer si ces risques revêtent un caractère significatif
3) Appliquer les mesures de sauvegarde si c’est possible sinon renoncer à la mission
Art 11 loi 88-108 ; sont incompatibles avec tout acte de nature à porter atteinte à son
indépendance :
• avec tout emploi salarié sauf possibilité (enseignement ou emploi chez un autre
membre de l’OECT)
• avec toute activité commerciale (directe ou indirecte)
• avec tout mandat commercial à l’exception du mandat d’administrateur, de gérant
ou fondé de pouvoir des sociétés inscrites au tableau de l’ordre.
=> interdit :
• d’agir en tant qu’agents d’affaires
• d’assumer une mission de représentation devant les tribunaux
Rq : ces dispositions s’appliquent aux techniciens comptables
➢ Si l’EC se trouve dans l’un des cas d’incompatibilités
✓ il doit demander immédiatement sa radiation de l’OECT
✓ ou sa suspension
➢ S’il ne formule pas l’une des 2 demandes il encoure des peines pénales (art 159 CP)
sans préjudices des sanctions disciplinaires
§2- Les incompatibilités spéciales : (liées au CAC)
Art 7 loi 88-108 : Les EC ne peuvent assurer professionnellement le contrôle des comptes
des sociétés dans lesquelles ils détiennent directement ou indirectement des participations
de qlq nature que ce soit.
Rq : le degré de parenté ne touche que les apporteurs en nature et non pas les apporteurs
en numéraire.
Art 237 CSC : Les membres du conseil de surveillance qui sont nécessairement des
actionnaires ne peuvent pas être nommés CAC.
Rq : Un fondateur peut être nommé CAC. Cependant, jusqu’au 31/12/2010, les fondateurs
qui continuent à recevoir de la société des parts de fondateurs qui leur sont attribués avant
la promulgation du CSC (la création des PF est interdite) ne peuvent pas être nommés CAC.
❖ (3) Les personnes auxquelles il est interdit d’être membre d’un CA ou d’un
directoire ou qui sont déchues du droit d’exercer ces fonctions.
❖ (4) Les conjoints des personnes citées dans (1) et (2)
Section 2 : La moralité
Section 3 : La compétence
Les fonctions des CAC prennent fin après la réunion de l’AGO ayant statué sur les comptes
du 3ème exercice.
➢ Le CAC doit exercer ses diligences (extracomptable) jusqu’à cette date même s’il est
dans la période de l’exercice qui incombe au nouveau CAC, à savoir :
✓ S’il découvre des faits délictueux il révèle au procureur de la république.
✓ S’il y a augmentation de capital avec suppression du DPS, par exemple, il doit
préparer un rapport spécial.
Section 2 : La démission
Rq : La démission ne doit pas être exercé d’une manière préjudiciable à la société pour que
la démission ne soit pas qualifiée d’abusive (subir des dommages et intérêt càd
responsabilité civil) Par exemple :
-La démission doit être faite à l’avance pour qu’un successeur puisse être désigné.
-La démission ne doit pas être donnée pour éviter un volume important de travail.
-La démission ne doit pas être pour se soustraire à l’exécution d’une obligation légale
Rq : la démission n’a pas un caractère rétroactif (il est responsable des actes accomplis)
➢ Le CAC doit rester en fonction jusqu’à ce qu’il soit remplacé.
➢ La démission doit être adressé au président du CA ou du directoire ou au gérant et
demander par suite la publication de sa démission.
Section 3 : La révocation
L’AG ne peut révoquer le ou les CAC avant l’expiration du mandat, à moins qu’il ne soit établi
qu’ils ont commis une faute grave dans l’exercice de leurs fonctions.
• Faute grave :
✓ lorsque le CAC n’exécute pas ou exécute mal sa mission
✓ l’immixtion dans la gestion de la société
✓ La continuation des fonctions malgré la survenance d’une incompatibilité
✓ Le non établissement des rapports ou les retards de leur communication
✓ La violation du secret professionnel…
Rq : Si le CAC estime que sa révocation est abusive donc injustifiée, il peut s’adresser au
juge pour se prononcer sur la question de la révocation. => si le juge estime que la
révocation est pour faute grave donc il va lui allouer des dommages-intérêts.
Le ou les CAC peuvent être relevés de leurs fonctions pour juste motif par le juge des référés
à la demande :
✓ Du ministère public
✓ Du CA
✓ D’un ou plusieurs actionnaires détenant 15% au moins du capital de la société
✓ Du CMF pour les sociétés faisant APE.
Juste motif = faute grave + empêchement physique ou autres (incapacité d’exercer les
fonctions)
§1- La récusation
La récusation permet aux actionnaires de refuser le CAC désigné par l’AGO en formulant
une demande au juge.
Motifs : suspecter le sérieux, la compétence, l’honorabilité, l’impartialité et l’indépendance
du CAC désigné par l’AGO => visé la personne du CAC.
Rq : La récusation doit être présentée dès la désignation dans un délai raisonnable.
Art 45 loi 94-117 : Sur demande motivée du président du CMF, le PTPI peut :
✓ ordonner par voie de référé la récusation du CAC désigné par l’AGO des sociétés
faisant APE
✓ Nomination de celui qui lui remplace qui, exceptionnellement, ne demeure en
fonction que jusqu’à la désignation d’un CAC par la prochaine AGO.
Rq : La récusation n’a pas d’effet rétroactif : le CAC doit accomplir les diligences
extracomptables + engager sa responsabilité envers ses fautes au cours de la période
(nomination jusqu’à récusation)
Un CAC est empêché dès l’instant où il n’est pas en mesure d’exercer ses fonctions dans les
conditions et délais requis.
Empêchement : (provisoire ou définitif)
✓ Légal : incapacité, incompatibilité
✓ Physique (maladie…)
✓ Autres : éloignement, surcharge …
❖ Empêchement provisoire : il peut ne pas léser la société donc pas de répercussions sur
le mandat du CAC
❖ Empêchement définitive : nuire aux intérêts de la société :
1. Le CAC démissionne
+ restitue les documents en sa possession accompagnés d’un rapport motivé (sert
à exonérer le CAC des poursuites de la société pour dommages-intérêts) dans 1 mois
+ Il doit aviser l’OECT
+ Nomination d’un nouveau CAC par l’AGO réunie extraordinairement pour le reste
du mandat de l’ancien
2. Le CAC ne démissionne pas : Révocation par AGO (faute grave) ou par le juge des
référés
• Art 270 CSC : Le CAC + collaborateurs + les experts (juriste, informaticien …) sont
astreints au secret professionnel pour les faits + actes + renseignements dont ils ont pu
avoir connaissance lors de l’exercice de leurs fonctions.
• Les dispositions de l’art 254 CP sont applicables.
• art 8 loi 88-108 : les PP +PM inscrites au tableau de l’OECT + leurs salariés sont tenus au
secret professionnel.
• Art 9 loi 2002-16 : les comptables de la CCT sont tenus au secret professionnel.
Rq : Le CAC est lié au secret professionnel vis-à-vis des actionnaires + administrateurs pris
individuellement.
Rq : le CAC devrait éviter de donner des renseignements autres que ceux prévus par les
normes d’opinion.
❖ Lors de l’AG :
✓ s’abstenir de fournir des renseignements qui ne servent pas à améliorer la
compréhension de ses rapports et des EF
✓ céder la parole au président de l’AG toutes les fois où la réponse à une question
posée par un actionnaire dépasserait le cadre
✓ si le président répond de manière incorrecte, le CAC doit intervenir (délit
d’informations mensongères)
❖ la pratique du secret partagé avec d’autres professionnels :
1. Les révélations entre les CAC d’une même société(CO-CAC) : admise
2. Les révélations entre les CAC d’un même groupe (entre mère et filiale) : interdite
3. Les révélations entre les CAC successifs de la société en vue de faciliter la tache au
confrère prenant la suite : interdite
Art 266 CSC : à l’exclusion de toute immixtion dans la gestion de la société, le ou les CAC
opèrent toutes vérifications et tous contrôles qu’ils jugent opportuns.
❖ 2 formes d’immixtion :
✓ Lorsqu’il prend en main la direction de la société ou lorsqu’il intervient pour
effectuer un acte de gestion
✓ Lorsqu’il se livre à des appréciations de l’opportunité des actes de gestion qui ont
été passés par les dirigeants
Rq : Le CAC ne doit jamais se substituer aux dirigeants dans le choix des méthodes de
gestion dont il se charge seulement de contrôler la régularité.
❖ Il est admis
✓ d’apporter ses conseils aux dirigeants
✓ de participer à la mise en place des améliorations nécessaires à l’organisation
comptable
➢ à 3 conditions :
✓ les avis + conseils doivent rester en relation directe avec sa mission : avoir pour
objectif d’aboutir à des EF réguliers et sincères
✓ le CAC ne doit pas devenir un conseiller permanent de l’entreprise
✓ le CAC ne peut recevoir des honoraires distincts pour ses avis et conseils
données dans le cadre de la mission
Section 3 : La diligence
Rq : Le CAC a l’obligation de moyens et non pas de résultat : c.à.d que le CAC conduit
convenablement sa mission lorsqu’il accomplit toutes ses diligences et ce bien que des
erreurs parfois significatives risquent de ne pas être relevées.
❖ Obligation de tenir un registre de ses diligences professionnelles. Art 259 CSC + art 20
loi 88-108
Ce registre comporte les indications de nature à permettre le contrôle ultérieur des
travaux accomplis par lui au titre de toutes les étapes d’audit effectuées (date, durée,
collaborateurs…).
Art 267 CSC : possibilité de se faire assister ou se faire représenter par un ou plusieurs
collaborateurs de leurs choix titulaires d’une maitrise qu’ils font connaitre nommément à
la société, et ce sous leur propre responsabilité (civile + disciplinaire)
Rq : les collaborateurs ont les mêmes droits d’investigation que les CAC.
Art 20 loi 88-108 + art 18 loi 2002-16 : même possibilité pour les membres de la CCT
L’entreprise doit faciliter le travail du CAC en lui fournissant toutes les informations +
renseignements + éclaircissements jugés nécessaires.
L’entreprise doit mettre à sa disposition un bureau et les moyens nécessaires + faciliter
l’accès aux services.
Art 266 CSC : les investigations citées dans ce même article peuvent être faites auprès des
sociétés mères ou filiales.
Art 471 CSC : Le CAC qui contrôle les EF consolidés (qui est aussi le CAC de la mère + inscrit
à l’OECT) peut procéder à des investigations auprès de l’ensemble des sociétés du
groupe.
Art 266 CSC : Les CAC peuvent recueillir toutes les informations (pas nécessairement
documents) utiles à l’exercice de leurs missions auprès des tiers qui ont conclu des
contrats avec la société ou pour son compte (le cas échéant par ordonnance du juge
compétant)
Rq : Le CAC n’a droit qu’à l’information et non pas les documents sauf s’il obtient
autorisation par le juge.
Section 3 : Le droit de perception des honoraires
Les honoraires des CAC des entreprises de Tunisie sont fixés par un barème homologué
par l’arrêté des ministres des finances et du commerce du 1er mars 2016.
Ce barème s’applique aux travaux d’audit légal ou contractuel annuel des comptes
(mission permanent) des entreprises résidentes (n’est pas obligatoire pour les entreprises
non résidentes).
✓ Total brut du bilan et les engagements hors bilan : total brut du bilan sans déduction
des amortissements et des provisions + 20% des engagements hors bilan (données,
reçues et réciproques)arrêtés conformément au SCE (NCT 14).
✓ Total des produits : total des produits déduction faites des variations de stocks et
augmenté de la TVA
✓ Effectif total moyen : (effective début N + effective fin N)/2 + personnel occasionnel
❖ Cas où les honoraires (d’après le barème) peuvent être augmentés : art 2+3 arrêté 2003
1) Missions spécifiques
• De manière continue
• Missions législativement et réglementairement dévolues aux CAC.
• Fixation des honoraires : d’un commun accord
• Quand ? avant l’acceptation du mandat ou en cours du mandat (si ces missions
interviennent en cours du mandat).
• Le CAC doit informer la commission de contrôle et l’organe qui l’a désigné à propos :
✓ des diligences supplémentaires
✓ le montant des honoraires supplémentaires
• Ce sont des diligences supplémentaires par rapport aux diligences normales d’audit
(nécessaire pour l’expression d’une opinion motivée sur les EF)
• Exemple :
✓ Obligations particulières mises à la charge de l’auditeur par la réglementation
spécifique au secteur financier (champ d’investigation étendue)
✓ Obligations particulières mises à la charge de l’auditeur dans le cas de sociétés
cotées Opinion sur les EF intermédiaires)
• Ne constituent pas des missions spécifiques :
✓ La révélation des faits délictueux (pas de mission de recherche de faits délictueux)
✓ L’examen des conventions réglementées
✓ Obligations lors du déclenchement de la procédure d’alerte de demandes
d’éclaircissements aux dirigeants.
2) Missions exceptionnelles
• De manière occasionnelle
• Missions législativement et réglementairement dévolues aux CAC.
• Missions qui n’entrent pas dans le cadre de la mission d’expression d’une opinion
• Fixation des honoraires : d’un commun accord
• Quand ? au cours du mandat
• Le CAC doit informer la commission de contrôle et l’organe qui l’a désigné à propos :
✓ des diligences supplémentaires
✓ le montant des honoraires supplémentaires
• Exemples : (missions spéciales)
✓ Rapport spécial demandé au CAC en cas d’augmentation ou réduction du capital …
✓ Obligations lors du déclenchement de la procédure d’alerte qui consiste à
convoquer l’AGO ou établir un rapport au président du tribunal de 1ère instance.
Mentionner séparément :
✓ le montant des honoraires calculé par le barème réglementaire annexé à l’arrêté sus
visé
✓ le montant des honoraires au titre des diligences supplémentaires (à moins qu’ils ne
soient facturés dans une note d’honoraires séparée)
Rq : L’art 30 du code des devoirs professionnels reconnait le droit de rétention à l’EC pour
les missions autres que celle de CAC
Mission permanente :
➢ 3 principes :
✓ La continuité des investigations
✓ L’absence d’une permanence fonctionnelle dans le sens qu’une permanence de la
mission du CAC basé sur des contrôles continus et exhaustifs est impossible
✓ L’existence d’une permanence structurelle permettant au CAC de garder de façon
permanente le contact avec la société sans être astreint à suivre quotidiennement
et d’une façon exhaustive l’évolution des comptes et de la situation de la société
(*) Le contrôle des comptes n’est pas exhaustif ou détaillé, mais plutôt un contrôle
conformément aux normes d’audit => Le CAC ne peut pas obtenir d’assurance absolue du
fait de l’existence des limitations inhérentes à l’audit
Rq : La période n’est pas précisée, mais il semble que cette période est annuelle en parallèle
avec le contrôle des EF.
➢ Démarche :
Art 266 CSC : « Certifier la régularité et la sincérité des comptes annuels de la société
conformément au SCE »
➢ La régularité : la conformité aux lois, règlements et règles en vigueur.
➢ La sincérité : L’application de la bonne foi des règles en vue d’aboutir à une
évaluation correcte des VC et à une appréciation raisonnable des risques.
ISA 706 : mentions à ajouter (si nécessaire) : (après l’opinion + dans la parti 1)
✓ Inclusion d’un paragraphe d’observation : objet d’information dans les EF + important pour la
compréhension des EF par les utilisateurs
✓ Inclusion d’un paragraphe sur d’autres points : autres que ceux présentés ou faisant objet
d’information sur les EF + pertinents pour la compréhension de l’audit, des responsabilités de
l’auditeur ou du rapport de celui-ci.
✓ Préciser que l’audit a été effectué selon les normes internationales d’audit
✓ Préciser que les responsabilités incombant au CAC sont plus amplement décrites
dans la section « responsabilités de l’auditeur pour l’audit des EF »
✓ Préciser que le CAC est indépendant de la société
✓ Les EP obtenus sont suffisants et appropriés pour fonder l’opinion
✓ Description des raisons de la réserve ou de l’opinion défavorable
NB : Section ajoutée ssi l’ISA 701 s’applique (entité cotée ou par choix du CAC)
✓ Attirer l’attention sur la note aux EF qui décrit l’événement indiquant l’existence
d’un doute important sur la capacité de la société à poursuivre son exploitation
✓ Préciser que l’opinion n’est pas modifiée à l’égard de cette question
NB : Section ajoutée ssi les conditions prévus par l’ISA 706 sont remplies et qu’un point a
fait l’objet d’une présentation ou d’informations appropriées dans les EF qui revêt une
importance (selon le jugement de l’auditeur) pour la compréhension des EF
✓ Attirer l’attention sur la note aux EF qui décrit le point
✓ Préciser que l’opinion n’est pas modifiée à l’égard de ce point
NB : Section ajoutée ssi les conditions prévus par l’ISA 706 sont remplies et qu’un point ou
plusieurs présentés dans les EF sont pertinents (selon le jugement de l’auditeur) pour la
compréhension des responsabilités de l’auditeur ou du rapport
✓ Décrire le ou les points pertinents
Introduction :
✓ La responsabilité du rapport de gestion incombe à la direction
✓ L’opinion de l’auditeur sur les EF ne s’étend pas au rapport de gestion
✓ L’auditeur n’exprime aucune forme d’assurance sur ce rapport
✓ En application de l’art 266 CSC, la responsabilité du CAC consiste à accomplir
certaines diligences
✓ A la présence d’une anomalie significative dans le rapport de gestion, le CAC est tenu
de signaler ce fait
Conclusion :
• Si l’opinion sur les EF n’est pas modifiée :
✓ Pas d’anomalie significative dans le RG ➔ Rien à signaler
✓ Il y a anomalie significative dans le RG ➔ décrire l’anomalie
• Si l’opinion sur les EF est modifiée :
Même en l’absence d’anomalies significatives dans le RG :
✓ Soit le CAC n’était pas en mesure de tirer une conclusion
✓ Soit que le RG comportait des anomalies significatives en ce qui concerne les
éléments visés dans l’opinion.
✓ La mention que les objectifs du CAC sont d’obtenir une assurance raisonnable que
les EF pris dans leur ensemble sont exempts d’AS + délivrer un rapport contenant
son opinion
✓ L’exposé détaillé des diligences accomplies par le CAC
Introduction :
✓ En appliquant l’art 266 CSC, le CAC a procédé aux vérifications périodiques de
l’efficacité du SCI
✓ Rappeler que la responsabilité de la conception et de la mise en place d’un SCI et la
surveillance périodique de son efficacité et de son efficience incombe à la gérance
Conclusion :
✓ Soit sous la forme d’une indication que le CAC n’a pas identifié des déficiences
importante de CI
✓ Soit sous la forme d’une description des déficiences importantes identifiées
Introduction :
✓ En appliquant l’art 19 du décret n°2001-2728, le CAC a procédé aux vérifications
portant sur la conformité de la tenue des comptes de VM émises par la société
Conclusion :
✓ Soit sous la forme d’une indication que le CAC n’a pas détecté d’irrégularités (sur les
VM)
✓ Soit sous forme d’une description des anomalies relevées (liées à la régularité des
VM)
Art 270 CSC : le CAC doit signaler les irrégularités et inexactitudes qu’il a relevées au cours
de l’accomplissement de sa mission en relatant les faits avec clarté et sans ambiguïté.
(1) irrégularités et inexactitudes n’ayant pas une incidence sur les comptes :
✓ Signaler les faits délictueux + les cas de non respect des art 12 à 16 du CSC (Partie
II)
✓ Informer les actionnaires qu’il a révélé
Art 269 CSC : Le CAC est tenu de présenter son rapport général dans le mois qui suit la
communication qui lui est faite des EF de la société. + Le rapport spécial sur les conventions
réglementées est à communiquer dans le même délai.
SA SARL
Remise des rapports (art 30 jours après la mise en 30 jours après la mise en
269) disposition des EF disposition des EF
Date de remise des rapports doit 15 jours (art 280) 30 jours (art 128)
intervenir avant la date de l’AG
d’au moins :
-15 jours (art 276) 20 jours (art 126)
Délai de convocation de l’AG -21 jours (à partir du 29 mai
2019)
Remarques
1) Le refus d’approbation des comptes par l’AGO n’engage pas la responsabilité du CAC.
Si le refus est motivé par les réserves ➔le CA doit rectifier les comptes ➔ les soumettre de nouveau au
CAC (examiner les rectifications) ➔ convoquer de nouveau l’AGO pour approbation + CAC élabore un
nouveau rapport.
2) Les CAC sont obligatoirement convoqués pour assister à toutes les réunions du CA, du CS ou du directoire,
ainsi à toutes les AG. (art 266)
3) Art 13 CSC : les comités de direction et les responsables chargés des affaires financières et comptables
des société commerciales soumises à l’obligation de désigner un ou plusieurs CAC inscrits au tableau de
l’OECT sont tenus de signer une déclaration annuelle présentée au CAC dans laquelle ils affirment qu’ils
ont fourni les diligences nécessaires pour garantir l’exhaustivité et la conformité des EF
➢ La déclaration annuelle (ou le refus) peut avoir un impact sur l’opinion et l’étendue des diligences du
CAC et peut établir la preuve de la mauvaise foi de la personne.
➢ Elle devrait être signée par les organes de direction (PDG, président du directoire, DG ou le gérant) +
le ou les chargés des affaires financières et comptables.
Section 2 : La vérification de la sincérité du rapport de gestion
Art 266 CSC : le CAC ont mandat de contrôler l’exactitude des informations données sur les
comptes de la société dans le rapport du CA ou directoire (RAPPORT DE GESTION)
Norme 7 de l’OECT : la communication du RG doit avoir lieu 10 jours au moins avant la date
limite du dépôt du rapport
➢ Rapport de gestion : document annuel détaillé sur la gestion de l’entreprise qui est
destiné à l’AG
• Cadre général :
Art 201 CSC prévoit l’établissement du rapport et non du contenu.
➢ Dans la pratique, il se limite de
✓ la présentation de l’activité durant l’exercice
✓ la situation comptable
• Cadre spécifique :
Art 3 loi 94-117 le rapport annuel de gestion de la société (faisant APE) doit comporter les
informations arrêtés par règlement du CMF
Rq : Même en absence d’AS dans le RG le CAC doit mentionner dans son rapport :
✓ Soit qu’il n’était pas en mesure de tirer une conclusion
✓ Soit que le RG comportait des anomalies significatives en ce qui concerne les
éléments visés dans l’opinion.
Rq : en cas d’omission ou absence d’une définition claire du contenu du RG, il est difficile
d’apprécier si elle mérite d’être signalée (selon le jugement)
Section 3 : Le contrôle des conventions réglementées :
§1- Champ d’application de la réglementation
I-SA à CA :
❖ Les conventions réglementées conclues avec les dirigeants, actionnaire et sociétés liées
Rq : l’art 200 CSC prévoit la nullité des conventions conclues malgré l’interdiction.
Rq : Faire référence à une similitude avec les conventions habituellement conclues avec les
tiers.
II- SARL
❖ Les conventions réglementées conclues avec les dirigeants, actionnaire et sociétés liées
Rq : Le découvert en compte courant ou autre constitue une forme de prêt donc interdit
(1) L’information du CA :
L’information du CA est nécessaire et doit être préalable à la conclusion de la convention.
Rq : Une fois informé, le CA aura à statuer sur l’autorisation après avoir informé le CAC
(2) L’information du CAC :
(3) l’autorisation du CA :
Elle doit être préalable à la conclusion de la convention.
L’autorisation préalable doit être spécial (c.à.d. qu’elle ne doit concerner qu’une
convention déterminée)
Lorsque la convention est autorisée par le CA, un avis doit être donné aux CAC par le PDG,
DG ou l’administrateur délégué (art 200 CSC)
➔avis écrit par lettre avec accusé de réception ou remettre au CAC le PV du conseil (délai
de 30 jours)
Il s’agit d’une mission d’information. ➔ Le CAC ne doit en aucun cas donner son opinion
sur l’utilité, le bien fondé ou l’opportunité des conventions ➔ substituer son jugement à
celui des actionnaires ou associés.
➔ Lors des contrôles usuels effectués sur les procédures et sur les comptes, le CAC doit
être attentif aux opérations effectuées avec les personnes visées notamment aux
opérations qui sortent de l’activité courante + sont conclues à des conditions particulières
I-Positions du CAC :
• Deux situations :
➢ S1 : Une convention non autorisée est portée à la connaissance di CAC par le CA qui
entend la soumettre à l’AG pour couvrir sa nullité (Art 202 CSC) ➔ le CAC établit un
rapport spécial destiné à cette AG pour exposer les circonstances en raison
desquelles la procédure d’autorisation n’a pas été suivie
5. Conventions interdites :
➔ irrégularité dans son rapport général
II- Règles générales concernant le rapport spécial destiné à l’AG :
C’est un document spécifique distinct du rapport général visant à fournir les éléments
permettant à l’AG d’apprécier l’intérêt attaché à ces conventions en vue de leur
approbation.
Le rapport spécial doit être daté, signé et le CAC doit respecter le délai de 15 jours pour les
SA et 30 jours pour les SARL avant la date de la réunion de l’AG.
Après lecture du rapport spécial du CAC, l’AGO statue sur les CR.
L’approbation de l’AG doit satisfaire les conditions suivantes :
✓ L’AG doit délibérer
✓ Chaque convention devra faire l’objet d’un vote séparé
✓ L’intéressé qui a participé à l’opération ou qui y a intérêt indirect ne peut prendre
part au vote. Ses actions ne sont pas prises en compte pour le calcul du quorum et
de la majorité.
Alerte du CAC : art 420 du CC ; loi n°2016-36 du 29 avril relative aux procédures collectives
oui
non
Le dirigeant répond dans 8jours ??
oui
oui Arrêt de
Réponse convaincante ??
la
non
procédur
e d’alerte
2-Cas d’urgence** ??
non oui
Convoque CA ou CS Convoque AG
dans 1 mois* dans 1 mois *
oui
➢ Autres phénomènes :
✓ Perte de marchés ou de clients importants
✓ Notification de redressement important suite à un contrôle fiscal
✓ Démission de cadres et d’ouvriers qualifiés sans les remplacer
✓ Non renouvellement d’autorisations administratives nécessaires à l’activité
✓ Tension du climat social et grèves continues
Section 5 : l’obligation de révélation des faits délictueux
Art 270 du CSC : mis à la charge du CAC une obligation de révélation des faits délictueux
dont ils ont eux connaissance au procureur de la république (qui défend l’intérêt public) et
ce sans que leur responsabilité puisse être engagée pour violation du secret professionnel.
Faits délictueux ➔ toutes les infractions prévues par la loi pénale (contraventions, délits,
crimes)
➢ Les faits délictueux devant faire l’objet de révélation sont les infractions commises
au sein de la société contrôlée + se rapportant à son activité
❖ Où ??
La lettre doit être déposée, contre décharge, au bureau du procureur de la république
auprès du tribunal de première instance du siège de la société.
❖ Contenu de la lettre :
• Rappel des textes (art 270 CSC) mettant à la charge du CAC l’obligation de révéler
• Identification complète de la société contrôlée
• Description détaillée des faits + références des textes
• Identité complète de l’auteur des faits et ses complices
• La suite donnée à l’intervention du CAC (exemple : régularisation, fuite …)
Art 270 CSC : informer l’AGO des faits délictueux qu’il a découverts et qu’il a révélé au
ministère public.
➔ Paragraphe spécial dans la partie II du rapport général qui décrit le fait.
Rq : Si AGO annuel n’a pas été convoquée dans les délais prévus, le CAC procède lui-même
à la convocation de l’AG lorsque l’infraction est de nature à mettre en danger la pérennité
de la société + les intérêts des actionnaires ou des tiers.
§4- Cas du Co-CAC
Les révélations peuvent être faites concomitamment par les Co-CAC mais chacun doit être
en mesure de justifier des diligences nécessaires
Les VM sont dématérialisées : sont représentées par une inscription au compte de leur
propriétaire auprès de :
✓ la PM émettrice pour les sociétés ne faisant pas APE
✓ la PM émettrice ou intermédiaire agréé pour les sociétés faisant APE
Les mouvements enregistrés en débit concernant les émissions de valeurs ou les cessions.
Les comptes des titulaires de comptes sont crédités par les acquisitions et les souscriptions
de valeurs.
➔Equilibre entre le nombre de valeurs émises de même catégorie et le total des titres
possédés par les titulaires des comptes de VM.
Obligation d’arrêter un plan des comptes titre pour l’enregistrement des écritures en VM
(nomenclature)