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CHAPITRE 11 – LA DIRECTION DES SA

2 modes d’organisation de la direction possibles :


- avec conseil d’administration et direction générale : SA de type classique (à la française ou moniste)
AGOCAPDG ou AGOCA/PCADG
Choix par le CADG=PCA ou différent
- avec conseil de surveillance (CS) et directoire : SA de type moderne (à l’allemande ou dualiste)
AGOCSDirectoire

Le choix entre direction classique ou moderne est fait dés la constitution et mentionné dans les statuts.
Il peut être modifié en cours de vie sociale sur décision extraordinaire des associés (+pub).

I. LA DIRECTION DE TYPE CLASSIQUE


A. LES DIFFÉRENTS ORGANES ET LEUR COMPOSITION
1. Le conseil d’administration
a. sa composition
 Le CA ou CS se compose d'administrateurs (MCA) élus par les actionnaires
nombre fixe ou variable déterminé par les statuts entre 3 minimum et 18 maximum.
porté à 24 en cas de fusion entre SA pour 3 ans maxi.

La loi impose une représentation équilibrée hommes-femmes (hors représentants élus des salariés).
La proportion de chaque sexe ne peut être inférieure à 40% dans les SA cotées. En 2020, il devra en être de
même dans les SA de grande taille (d'au moins 250 salariés et dont le CAHT ou le total du bilan >= 50
millions € sur 3 ans consécutifs).
A défaut, les nominations en surnombre sont annulées sans remise en cause des décisions prises par le CA.
+ 2 membres du CSE : Sans voix délibérative, voix consultative
+ le CAC si examen des comptes ou procédure d’alerte : Sans voix délibérative, voix consultative
+ administrateurs qui rpz les salariés et :ou les salariés actionnaires

 Pour information, dans certains cas, le CA se compose en + de représentants des salariés et/ou
salariés-actionnaires :
Non comptés pour le calcul des mini et maxi d'administrateurs.

1. Présence prévue par les statuts


limités à 4 (5 si sté cotée) sans dépasser 1/3 de MCA.
élus par et parmi les salariés de la SA et/ou de ses filiales : 2 ans d’ancienneté et ne pas être représentant
du personnel ou syndical.
Si au moins 2 salariés administrateurs, un siège réservé aux cadres.
Voix consultative ou délibérative selon les statuts

2. Présence imposée par la loi dans SA de grande taille


But : associer les salariés à la prise de décision : représentants désignés administrateurs avec voix
délibérative.
Si, au cours de 2 exercices consécutifs, la SA et ses filiales emploient au - 1000 salariés en France ou 10
000 dans le monde et si obligation d'avoir un CSE.
Au moins 1 représentant si MCA < 12 ; au moins 2 si MCA >=12.
AGE réunie dans les 6 mois pour modifier les statuts sur leur mode de nomination parmi les 4 suivants :
- élection par les salariés de la SA et de ses filiales françaises
- désignation par le comité de groupe ou le CCE ou le CSE de la SA
- désignation par la ou les 2 OS arrivée(s) en tête aux élections professionnelles
- désignation par le Comité Européen d’Entreprise, s'il existe, d'au moins un représentant si 2
doivent être présents
choisi(s) parmi les salariés de la SA (ou ses filiales) ayant au moins 2 ans d'ancienneté et pas
représentants du personnel ou syndicaux.
1
pas comptés pour déterminer le nbre de MCA liés par un CT.
Leur désignation doit avoir lieu dans les 6 mois de l'AGE.

3. Représentants des salariés-actionnaires imposés dans les stés cotées


Si les salariés détiennent au moins 3% du capital.
AGE (modification des statuts) dans les 18 mois pour déterminer le nombre de représentants et leur mode
de désignation. Elle se prononce aussi sur la présence de représentants des salariés.
Choisis parmi les salariés-actionnaires.
Elus par l’AG sur proposition des salariés actionnaires qui délibèrent aux conditions fixées par les statuts
(et qui désignent en outre un représentant à l'AG).
Pas comptés pour déterminer le nbre de MCA liés par un CT.
Remarque : même obligation dans les stés privatisées.

Durée du mandat des administrateurs représentants salariés et salariés-actionnaires fixée par statuts (max
6 ans). Il prend fin pour les mêmes causes que pour les autres MCA (& infra) mais aussi en cas de rupture
du CT. Révocation motivée et sur décision du président du TGI à la demande de la majorité des MCA.

 Siègent aussi au CA mais sans droit de vote :


- 2 membres du CSE
- le CAC si examen des comptes ou procédure d’alerte

b. son fonctionnement
Convocation
 en principe par PCA ou DG
Qui ?  à la dde du 1/3 des MCA, à défaut de réunion
depuis 2 mois

Quand ? Délai fixé par les statuts ou «suffisant» le non respect des règles de délai et de
forme n’entraîne pas la nullité des
Comment ? Forme fixée par les statuts décisions sauf intention de nuire

Consultation - Réunion
- Ou visioconférence sauf si loi (nommer, révoquer
PCA et DG, fixer rému du PCA, DG, DGD, établir les
comptes) ou statuts l’excluent

Représentatio Possible par un autre Membre Conseil Admin (MCA)


n
Quorum Au moins la ½ des administrateurs sinon nullité encourue

Majorité + 1/2 des membres présents ou représentés


En cas de partage des voix, la voix du président est
prépondérante

Formalités PV après chaque réunion sur registre coté et paraphé Si pas de PV : nullité demandée par un
par le pdt du TC, indiquant : MCA (ni actionnaire ni tiers) avant
noms des présents, représentés, excusés, absents, approbation du PV de la 2e réunion
résumé des débats, résolutions mises au vote et suivante
adoptées et signature du pdt et d’un administrateur. Si pas de transposition du PV sur le
registre : pas nullité mais injonction de
faire demandée par tout intéressé

2. LA DIRECTION GÉNÉRALE
 Obligatoirement un directeur général (DG)
 Facultativement 1 à 5 DG délégués (DGD) Nombre fixé par les statuts

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Le DG peut :
 cumuler ses fonctions avec celles de PCA (=>PDG)
 ou être distinct du PCA (loi NRE) (= fonctions PCA/DG dissociées)
Choix de dissocier ou non les fonctions de PCA et DG de la compétence du CA qui délibère aux
conditions des statuts.
Les statuts doivent envisager ce choix soit dés la constitution soit modifier les statuts en AGE.
 Choix publié dans JAL et RCS,
 Mentionné ds le rapport de gestion de l’année de décision,
 PV tenu à disposition des actionnaires au siège

B. STATUT DES DIFFÉRENTS ORGANES


1. Désignation
Conditions de fond pour être désigné : SI PDG*
MCA PCA DG DGD
- Actionnaire ou tiers - MCA* - Actionnaire ou tiers - Actionnaire ou tiers
statuts peuvent exiger un nb mini
d’actions
- PP ou PM - PP* - PP - PP (5max)
PM désigne un représentant
permanent soumis aux mêmes cdt°
que PP : - Ne pas être Ne pas être frappé III Ne pas être frappé III
- Ne pas être frappé III frappé III* - Ne pas avoir + 65
- Pas + 1/3 MCA pas avoir + 70 - Ne pas avoir + - pas + 65 ans sauf CC ans sauf CC
ans sauf CC ; le + âgé serai 65 ans sauf CC*
démissionnaire. - limite globale de 5 - Aucune limite au
- 5 mandats max
- Ne pas cumuler +5 mandats sauf dérogations mandats dont 1 mandat cumul des mandats
sauf dérogations de direction sauf
dérogations*

Le cumul des mandats dans les SA


- limite de 5 mandats de gestion (MCA PP, MCS PP, PCA, DG, MD, représentant permanent) dans les
SA ayant leur siège social en France et s’ils sont rémunérés.
Si PCA=DG  1 seul mandat
Les mandats exercés dans la même SA ne comptent que pour 1.
Dérogation verticale
Dans sociétés filles (contrôlées au sens de L.233-16) cotées ou non, nombre de mandats de gestion illimité
si mandat dans la société-mère (le seul décompté).
Dérogation horizontale
Dans sociétés sœurs (contrôlées par une même sté-mère) non cotées, jusqu’à 5 mandats de même nature
comptant 1 seul mandat

- dont 1 seul mandat de direction (DG, MD) dans SA au siège social en France et s’il est rémunéré.
MCA + DG = 1
Dérogation verticale
Un 2ème mandat peut être exercé dans une sté fille (contrôlée au sens de L.233-16) cotée ou non
Dérogation horizontale
2 mandats peuvent être exercés dans 2 SA non cotées

Sanctions
- Si cumul dépassé suite à nouveau mandat, le mandataire doit démissionner d’un mandat dans les 3
mois. A défaut, il est réputé démissionnaire du dernier mandat.
- si cumul dépassé lorsque les conditions de la dérogation ne sont plus remplies pour un mandat, le
mandataire doit démissionner d’un mandat dans les 3 mois. A défaut, réputé démissionnaire du mandat
en cause.
3
Restitution des rémunérations perçues mais décisions prises restent valables.
Règle de cumul spécifique aux SA « cotées » dont le grp emploi au moins 5000 salariés permanent en
France ou au moins 10 000 au niveau mondial :
Limite de 3 mandats ( au lieu de 5) pour :
- le DG
- chaque membre du directoire
- ou le DG unique

Le cumul du mandat social avec un contrat de travail : (convention réglementée)


MCA PCA DG DGD
- T effectif Idem - T effectif Idem
- Fonctions distinctes MCA - Fonctions distinctes DG
- Subordination réelle - Subordination réelle
- Contrat antérieur au mandat sauf PME européenne (effectif - Pas de condition
< 250 salariés et CA/an < 50M€ ou bilan < 43M€) d’antériorité
- 1/3 maxi de MCA peut être salarié (sans compter...)
Si salarié devient dirigeant et que le lien de subordination disparaît : CT suspendu pour durée du mandat.
Si le CT n’est pas antérieur au mandat, il est frappé de nullité absolue.
Si un mandataire est révoqué, il garde son CT sauf à être licencié.

Modalités de désignation des mandataires de la SA :


MCA PCA DG DGD
à la constitution : pour 3
ans par statuts ou AGC
En cours de vie sociale : En cours de vie sociale En cours de vie En cours de vie sociale
pour 6 ans par AGO par le CA sociale par CA
A titre provisoire : pour durée fixée par statuts, ne par CA sur proposition du DG
cooptation ( dans certains peut excéder durée mandat de Pour durée fixée pour durée fixée par CA
cas MCA par CA sauf CC en accord avec DG

désignation provisoire d’un MCA par le CA (cooptation) :


 Interdite si nb de MCA < mini légal : AGO immédiatement convoquée
 Obligatoire si nb de MCA < mini statutaire (mini légal respecté) : ratifiée par prochaine AGO
 Facultative si nb MCA >= mini statutaire

Publicité de la désignation
4 formalités (JAL, CFE, RCS, BODACC) dans le mois de la nomination : désignation opposable aux 1/3.
La publicité purge la désignation de tous ses vices : décisions prises par mandataire irrégulièrement
désigné sont nulles mais nullité inopposable aux tiers.

2. Cessation des fonctions


 Causes communes, notamment fin du mandat + changement du mode de direction.
En cas d’empêchement ou décès du PCA, un MCA peut être délégué aux fonctions de Pdt.
 Démission libre sous réserve de préjudice
 les conditions de révocation :
MCA PCA DG DGD
par AGO par CA ad nutum par CA par CA sur
ad nutum Même si cumul avec sur juste motif proposition du DG
sans être à l’ordre du jour DG pour justes motifs
indemnités dues si révocation injurieuse ou vexatoire ne perd pas son à tout moment à tout moment
ou si ppe du contradictoire non respecté mandat de MCA sinon DI sinon DI
+ Formalités

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3. Rémunération
MCA PCA DG DGD
Jetons de présence : montant global fixé par AGO Jetons de présence en qualité de Rému fixée Rému fixée par
puis réparti par CA MCA par le CA CA
Imposés en RCM Rémunération en qualité de PCA
Attribution de tantièmes (part de bénéf) interdite fixée par CA
Rému exceptionnelle = conv réglementée Imposée en TS

cumul
cumul

Le contrôle des rémunérations dans les sociétés cotées :


- mention dans le rapport de gestion de toutes les rémunérations et avantages en nature versés à chacun de
ses dirigeants par une société cotée et les sociétés du groupe.
- rémunérations différées soumises à la procédure des conventions réglementées ; notamment les
indemnités de départ (golden parachutes) et les indemnités de retraite (retraites chapeau).
- les indemnités de départ, versées sous condition de performances, sont soumises au régime des
conventions réglementées : autorisées par le CA dont la décision doit être publiée et approuvées par
l’AGO pour chaque mandataire, séparément des autres conventions réglementées. Le versement lui-même
doit à nouveau faire l’objet d’une décision du CA, sous peine de nullité de plein droit.

C. POUVOIRS DES ORGANES


1. Pouvoirs du CA

Pouvoirs généraux du CA
 Déterminer les orientations de l’activité de la sté
 Veiller à leur mise en œuvre
 Procéder aux contrôles qu’il juge opportuns
 Se saisir de toutes les questions intéressant la bonne marche de l’entreprise
En respectant la compétence des autres organes et l’objet social qui est inopposable aux tiers sauf preuve.

Pouvoirs spéciaux du CA
 autorisation préalable des cautions, avals et garanties donnés par DG au nom de la SA au profit d’un
tiers.
autorisation pour 1 an au plus
possibilité d’un plafond global et/ou par opération.
A défaut d’autorisation ou si plafond dépassé, engagement inopposable à la société (sauf si
dépassement du plafond global par succession d’opérations respectant chacune le plafond particulier)
Le créancier peut se retourner contre le DG si faute séparable des fonctions, difficilt admise par jurisp ici.
 établissement des comptes et du rapport de gestion
 convocation des AG et fixation de l’ordre du jour
 nomination et révocation du PCA, DG et DGD + rémunérations
 cooptation des administrateurs
 répartition des jetons de présence
 autorisation des conventions réglementées
 choix de dissocier ou non les fonctions de PCA et DG
 transfert du siège social sur l’ensemble du territoire français si les statuts le prévoient, sous réserve de
ratification ultérieure en AGO

Droit d’information
Chaque MCA reçoit toutes les infos nécessaires à sa mission (de la part du PCA ou DG) et peut se faire
communiquer tous les documents qu’il estime utiles
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2. Pouvoirs du PCA

S’il n’assure pas la DG, il n’a qu’un rôle interne :


- Il veille au bon fonctionnement des organes (ex. régularité des convocations)
- Il organise et dirige les travaux du CA
- Il rend compte à l’AG des travaux du CA
- Il s’assure que chaque MCA dispose des informations nécessaires à sa mission
- Il établit un rapport intégré au rapport annuel sur les conditions de préparation et d’organisation des
travaux du CA (nb réunions, présents…) et sur les procédures de contrôle interne si la SA offre des
titres au public

3. Pouvoirs du DG
Représentant légal de la SA, il a les pouvoirs les plus étendus pour agir en toutes circonstances au
nom de la société à l’égard des tiers.
Il doit respecter les limites légales (conventions interdites, autorisation des cautions, avals et garanties)
mais objet social et limites statutaires inopposables aux tiers sauf preuve de leur mauvaise foi.
A l’égard des associés : & règles communes
Il communique à chaque MCA tous les documents nécessaires à sa mission

4. Pouvoirs des DGD


Leurs pouvoirs peuvent être limités par le CA (et non les statuts).
Limites communiquées aux actionnaires dans rapport annuel.
Limites inopposables aux tiers, à l’égard des tiers ils ont donc les mêmes pouvoirs que le DG.

D. RESPONSABILITÉ DES ORGANES


1. Responsabilité civile
& règles communes
Action sociale exercée par représentant légal ou 1 associé agissant seul ou par plusieurs associés
représentant au moins 5% du capital ou par une association d’actionnaires si SA cotée.
La fraction de capital à détenir est dégressive si le K > 750 000 € (4% pour tranche de 750K€ à 4500K€,
3% pour tranche de 4500K€ à 7500K€, 2% pour tranche de 7500 K€ à 15 000K€ puis 1% au-delà)
Prescription : 3 ans

2. Responsabilité pénale et fiscale & règles communes

II. LA DIRECTION DE TYPE MODERNE


A. LES DIFFÉRENTS ORGANES ET LEUR COMPOSITION
1. Le conseil de surveillance
Composition - & CA
Fonctionnement - & CA
Pdt du CS désigné par le CS à la majorité ; il convoque le CS et dirige les débats.

2. Le directoire
Composition
2 à 5 membres (MD) en principe
Si K < 150 000 € : Directeur Général Unique possible
Si sté cotée : jusqu'à 7 MD

Fonctionnement
Convocation Règles fixées par statuts
Participants MD (ne peuvent se faire représenter)
Quorum Aucun, sauf clause contraire
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Majorité Fixée par statuts

B. STATUT DES DIFFÉRENTS ORGANES


1. Désignation

Conditions de fond pour être désigné :


MCS PCS et vice-PCS MD Pdt du directoire
& MCA PP choisie parmi les MCS & DG Choisi parmi les MD

Cumul du mandat avec un contrat de travail : (convention réglementée)


MCS PCS MD Pdt du directoire
- T. effectif & MCS & DG & DG
- Fonctions et rémunération distinctes
- Subordination réelle
- Pas de condition d’antériorité
- 1/3 maxi de MCS peuvent cumuler un contrat de
travail

Modalités de désignation :
MCS PCS et vice- MD Pdt du directoire
PCS
& par le CS pour par CS pour durée fixée par statuts : 2 à 6 ans ; 4 ans si silence Désigné par le CS
MCA durée de son des statuts, Durée non réglementée
mandat en (pas de renouvellement par roulement, MD désignés en bloc) par la loi mais fixée par
qualité de MCS vacance d’un poste : CS a 2 mois pour désigner un remplaçant statuts ou CS pour durée
jusqu’au renouvellt complet du directoire. A défaut tout plus courte que celle
intéressé peut saisir le TC en référé qui y procédera à titre prévue pour le directoire
provisoire
Publicité de la désignation & gestion classique

2. Cessation des fonctions

 Causes communes : notamment fin du mandat, changement du mode de direction


 Démission libre sous réserve de préjudice
 Révocation :
MCS PCS et vice-PCS MD Pdt du directoire
& MCA par CS par AGO Révocation non
Ad nutum ou par CS si statuts le prévoient réglementée par la loi.
ne perd pas son mandat de MCS Sur justes motifsé Pourrait donc être révoqué
Ou indirectement par AGO À tout moment par le CS sans motif.
Sinon dt à des DI

3. Rémunération des dirigeants


MCS PCS et vice-PCS MD Pdt du directoire
& MCA & PCA Fixée par CS pour chaque MD & MD

C. POUVOIRS DES ORGANES


1. Pouvoirs du conseil de surveillance

contrôle permanent de la gestion du directoire sans s’immiscer dans la gestion (ne peut effectuer aucun
acte de gestion externe et ne peut engager la société vis à vis des tiers).

Il effectue tous les contrôles qu’il juge opportuns


Il se fait communiquer tous les documents qu’il estime utiles
Il reçoit tous les trimestres un rapport du directoire
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Il doit avoir communication des documents prévisionnels dans les 8 jours de leur établissement
Il reçoit les documents annuels dans les 3 mois de la clôture de l’exercice et les vérifie

Il établit un rapport annuel présenté à l’AGO sur le rapport du directoire et sur les comptes.
Le PCS joint à ce rapport un rapport sur les conditions de préparation et d’organisation des travaux du CS
et sur les procédures de contrôle interne dans les stés cotées.

Pouvoirs spéciaux
 Nomination des MD, du Pdt du directoire et rémunération
 Révocation des MD si les statuts le prévoient
 Cooptation des MCS
 Répartition des jetons de présence
 Autorisation des conventions réglementées
 Autorisation des cautions, avals et garanties cf CA
 Transfert du siège social sur l’ensemble du territoire français si les statuts le prévoient (cf CA)

2. Pouvoirs du directoire

Il assure la direction générale de la sté


Il a les pouvoirs les plus étendus pour agir en toutes circonstances au nom de la société
Respect des limites légales (conventions interdites, cautions, avals et garanties). L’objet social et les
limites statutaires sont inopposables aux tiers.
A l’égard des associés : règles communes.

Les pouvoirs peuvent être répartis entre les MD sur autorisation du CS sous réserve que les statuts ne
l’interdisent pas. Tout acte d’un MD engage tout le directoire.

Etablir un rapport trimestriel


Etablir les comptes annuels, rapport de gestion et comptes prévisionnels

D. RESPONSABILITÉ DES ORGANES


1. Responsabilité des MCS
Pas de responsabilité civile pour faute de gestion sauf immixtion
Responsabilité civile engagée si délits commis par le directoire non révélés à l’AG
Responsabilité civile pour leur faute personnelle (et non commune) commise dans l’exercice du mandat.

2. Responsabilité des MD
& Gestion classique

Remarque : resb sociale de tout mandataire social pour faute commise ds l’exo de son mandat
 Resp individuelle ou solidaire
 Action individuelle ou sociale
 Action sociale intenté par le RL, les associés (ut singuli ou par ou plusieurs actionnaire détenant au moins 5% du
capital social, par une association d’actionnaire de SA côtée)
Pour préserver l’indépendance des organes de direction, aucun membre du CS ne peut faire partie du directoire.

Complément : conditions du contrôle des sociétés et consolidation des comptes

Article L233-16 : I. - Les sociétés commerciales établissent et publient chaque année à la diligence du conseil
d'administration, du directoire, du ou des gérants, selon le cas, des comptes consolidés ainsi qu'un rapport sur la
gestion du groupe, dès lors qu'elles contrôlent de manière exclusive ou conjointe une ou plusieurs autres entreprises
ou qu'elles exercent une influence notable sur celles-ci, dans les conditions ci-après définies.
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II. - Le contrôle exclusif par une société résulte :
1° Soit de la détention directe ou indirecte de la majorité des droits de vote dans une autre entreprise ;
2° Soit de la désignation, pendant deux exercices successifs, de la majorité des membres des organes
d'administration, de direction ou de surveillance d'une autre entreprise. La société consolidante est présumée avoir
effectué cette désignation lorsqu'elle a disposé au cours de cette période, directement ou indirectement, d'une
fraction supérieure à 40 % des droits de vote, et qu'aucun autre associé ou actionnaire ne détenait, directement ou
indirectement, une fraction supérieure à la sienne ;
3° Soit du droit d'exercer une influence dominante sur une entreprise en vertu d'un contrat ou de clauses statutaires,
lorsque le droit applicable le permet. (1)
III. - Le contrôle conjoint est le partage du contrôle d'une entreprise exploitée en commun par un nombre limité
d'associés ou d'actionnaires, de sorte que les décisions résultent de leur accord.
IV. - L'influence notable sur la gestion et la politique financière d'une entreprise est présumée lorsqu'une société
dispose, directement ou indirectement, d'une fraction au moins égale au cinquième des droits de vote de cette
entreprise.

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APPLICATIONS CHAPITRE 11 – LA DIRECTION DES SA

QUESTION : Qu’est-ce qu’un administrateur indépendant ?

Cas pratique 1 : (extrait dcg 2009)


La Société ESSENTIALS est spécialisée dans la fabrication et la commercialisation de produits cosmétiques et de
parfums d’ambiance à base d’huiles essentielles précieuses comme l’Ylang Ylang, la vanille et la cannelle qu’elle
importe de Mayotte.
Elle a été fondée en 1998 par quatre couples de français ayant vécu plus de 10 ans dans cette île perdue au milieu de
l’océan indien. Son siège social est situé à Vitrolles dans les Bouches - du - Rhône. Cette société s’est
considérablement développée depuis sa création et elle a adopté le statut juridique de Société Anonyme à directoire
et à conseil de surveillance. Elle comporte 150 salariés. Ses actions ne sont pas admises aux négociations sur un
marché réglementé. Son capital social, entièrement libéré, s’élève à 200 000 euros.
Les statuts ont fixé le nombre de membres du directoire à deux et la limite d’âge de ceux-ci à 67 ans. Actuellement,
le directoire est composé de Florian Pilibossian, Président du Directoire et Jean-Pierre Gonod. Le conseil de
surveillance comprend quatre membres.
Valérie Reichart, membre du conseil de surveillance, souhaite cumuler ce mandat avec celui de salariée dans la
société. Elle possède un diplôme d’ingénieur chimiste qu’elle souhaiterait mettre au service de la société Essentials.

Travail à faire
1. Peut-elle cumuler son mandat de membre du conseil de surveillance avec un contrat de travail ?
Quelles sont les conditions du cumul d’un mandats social avec un CT dans une SA ?
- T. effectif
- Fonctions et rémunération distinctes
- Subordination réelle
- Pas de condition d’antériorité
1/3 maxi de MCS peuvent cumuler un contrat de travail
Le contrat de travail liant un MCS à la SA constitue une convention reglementée.

En l’espèce il est possible de cumuler si les cond sont respecté, Me rechart peut cumuler un CT d’ingé chimiste avc
son mandat de MCS , ces 2 fonctions étant distinctes. Il ne semble pas qu’un autre MCS soit titulaire d’un CT.

2. Quelle procédure suivre pour la conclusion d’un contrat de travail avec un membre du conseil de
surveillance ?
Principe :
Toute conv intervenant entre une sté et un MCS est une conv reglementé soumise à une procédure particulière.
Contrôle au niveau du CS, au niveau du CAC et au niveau de l’AG

Cas pratique 2 :
Monsieur DELYS, associé de la SARL ALTEC International, ne partage pas les choix stratégiques voulus par
Monsieur DUPUIS, son gérant. Il propose donc de céder ses parts à la SA TUBALU, qui est intéressée par la
proposition de Monsieur DELYS.
Travail à faire
Quel est l’organe compétent pour décider de l’opération dans la SA TUBALU ?

Cas pratique 3 : La société Pierre de l'Ile est une société anonyme qui va procéder prochainement à l'absorption de
la SARL Rémy de Nancy. La société, dont les exercices coïncident avec l'année civile et qui a réalisé un chiffre
d'affaires de 10 millions d'euros, est dotée d'un conseil d'administration.
Mme Sophie, secrétaire générale de la société absorbante a adressé au cabinet d'expertise-comptable de la société
Pierre de l'Ile un courrier posant plusieurs questions sur le statut des administrateurs de la société en général et sur la
composition du conseil d'administration après l'opération de fusion. La proposition de réponse au courrier de Mme
Sophie, préparée par le cabinet, figure en annexe.
Cette proposition a été "bloquée" dans le parapheur à la signature. Sur le courrier, l'expert-comptable signataire,
Alex Paire, a collé un "post-it revêtu de la mention "Qui a rédigé ce courrier ? A refaire !".

Identifiez les erreurs dans ce projet de courrier en justifiant à chaque fois votre position.

1
Annexe :
Société Pierre de l'Ile
à Madame Sophie
Madame,

Je vous remercie de votre courrier nous interrogeant sur la situation du conseil d'administration de la société Pierre
de l'Ile notamment après la fusion envisagée avec la société Rémy.
Je suis en mesure de vous confirmer que, compte tenu de l'opération de fusion que vous allez réaliser, votre société
est autorisée à dépasser le nombre d'administrateurs fixé par la loi pour une société anonyme. Vous pourrez en effet
avoir après fusion jusqu'à 24 administrateurs mais à la condition de redescendre dans un délai de trois ans dans la
limite de 18 administrateurs prévue par le texte.

Je me permets d'ailleurs d'attirer votre attention sur le fait que de nouvelles dispositions font obligation aux sociétés
telles que la vôtre de respecter des obligations de mixité et d'assurer la présence dans le conseil d'un pourcentage
minimum d'hommes et de femmes.

D'une manière générale, et en-dehors de ce contexte de fusion, vous avez la possibilité de procéder, après la
démission ou le non-renouvellement de certains mandats, à la désignation d'administrateurs choisis parmi les salariés
de la société. Le nombre d'administrateurs salariés ne peut toutefois excéder le tiers des administrateurs en fonction.
La seule condition est que le contrat de travail du salarié totalise une antériorité de deux ans. Réciproquement, sur
cette même question, vous évoquez la situation de M. Martin, administrateur en place, qui accepterait de reprendre la
direction du Bureau des Méthodes pour trois ans et deviendrait donc titulaire d'un contrat de travail. Rien ne s'y
oppose en effet dés l'instant où la proportion du tiers est respectée.

En revanche, vous ne pouvez pas imposer statutairement aux administrateurs de détenir un nombre minimum
d'actions ; cela serait par ailleurs gênant pour les administrateurs les plus anciens dont la présence au conseil
d'administration est indiscutable.

Notre cabinet demeure à votre entière disposition pour toute précision complémentaire sur cette question ou sur toute
autre question et nous vous prions de croire à l'assurance de notre parfaite considération.

Alex Paire Expert-comptable

Cas pratique 4 : L’essor d’une SA au cours des dernières années, a considérablement augmenté le volume de travail
de son Président directeur général. Il envisage la dissociation des fonctions de président du conseil d’administration
et de directeur général. Il conserverait pour sa part la mission de président du CA. Puisque aucune clause contraire
ne figure dans les statuts de la société, il pense être compétent pour décider de cette réorganisation. Il souhaite
également qu’au moins un directeur général délégué vienne renforcer la direction générale. Il peut compter sur les
candidatures d’actionnaires actuels de la SA et même d’un administrateur de la SA qui est déjà DGD dans une autre
société anonyme sans aucun lien avec notre SA.
Vous êtes chargés de préciser :
1- les pouvoirs du DG et du DGD
2- si le PDG actuel peut décider de la dissociation des fonctions de PCA et DG
3- les conditions pour devenir DG et DGD

ETUDE DE DOCUMENT : Révocation abusive d'un administrateur de SA

Est illicite toute stipulation ayant pour objet ou pour effet de porter atteinte à la libre révocabilité de
l'administrateur d'une SA ; ayant relevé que l'interprétation du pacte d'actionnaires dont se prévalait l'intéressé,
selon laquelle sa révocation de ses fonctions d'administrateur devait être préalablement autorisée par le CA,
aurait eu pour effet de limiter le droit de l'AG des actionnaires de révoquer à tout moment un administrateur, la
cour d'appel en a déduit à bon droit qu'il n'était pas fondé en sa demande tendant à la mise en œuvre de la
responsabilité des actionnaires en raison de l'inobservation de cette convention.
La révocation d'un administrateur peut intervenir à tout moment et n'est abusive que si elle a été accompagnée
de circonstances ou a été prise dans des conditions qui portent atteinte à sa réputation ou à son honneur ou si

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elle a été décidée brutalement, sans respecter l'obligation de loyauté dans l'exercice du droit de révocation.

N'a pas donné de base légale à sa décision au regard de l'article 1382 du code civil la cour d'appel qui, pour
rejeter les demandes de l'intéressé dirigées contre la société, après avoir relevé qu'il résultait du procès-verbal
des délibérations de l'AG du 30 juin 2008 que cet administrateur avait obtenu des suspensions de séance, dont la
durée totale dépassait 3 h, afin de lui permettre de contacter des tiers et de rédiger un communiqué, précise que
la question de sa révocation n'a été mise au vote qu'après qu'il eut présenté ses observations écrites et orales et
ajoute que le principe de la contradiction suppose seulement que l'administrateur ait été mis en mesure de
présenter ses observations préalablement à la décision de révocation et que tel a été le cas en l'espèce, sans
rechercher, comme elle y était invitée, si l'intéressé avait eu connaissance des motifs de sa révocation avant qu'il
fût procédé au vote.

Source : Cass. com., 14 mai 2013, n° 11-22.845, FS-P+B, G. c/ SA Asterop

Travail à faire : Au travers des extraits de l’arrêt de la chambre commerciale de la cour de cassation du 14
mai 2013, posez les règles de révocation d’un administrateur de SA.

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