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TEST ET ANALYSES
SOMMAIRE :
Introduction ……………………………………….…………….…………………….. p. 02
Test de panification :
Les essais de panifications (méthode BIPEA) …………………………………….. p. 08
TESTS SUR LES FARINES (PANIFIABLES et autres) POUR LES FABRICATIONS INDUSTRIELLES
Test sur les protéines :
L’alvéographe de Chopin ………………………............................................…. p.09
INTRODUCTION
On fabrique bien du pain depuis des millénaires, et on l’a fait pendant bien longtemps sans analyse !
Mais, qu’est-ce qui fait varier la qualité/constance d’une farine d’une année sur l’autre ?
Le choix de la variété de blé (soissons, apache etc…)
Le terroir (= région de culture = la Beauce, le nord…)
Les méthodes de culture (fertilisations, dates semailles/récoltes…)
La météorologie
Pour résumer :
Tous ces paramètres différents font que l’on se trouve chaque année avec autant de lots de blés qu’il existe
de champs de blés…
Ces lots sont différents des années précédentes et donc avec des propriétés technologiques et propriétés
boulangères différentes.
Sans Tests & analyses, le risque de produire un pain de mauvaise qualité serait important même si
l’expérience du boulanger peut y remédier.
Malheureusement, en parallèle, le boulanger, pour être productif, ne peut pas perdre un temps considérable
en "étudiant" chaque pétrissée à la réception d’une nouvelle livraison de farine….
Pour cela, les farines arrivent en Entreprise déjà bien calibrée sur le cahier des charges de la farine achetée.
BUT de ce test :
Savoir dans quelle catégorie on peut classer la farine analysée.
En panification, la présence de sons dans la farine (taux de cendre élevé) présente un intérêt indiscutable pour :
La couleur de la mie
Les valeurs nutritionnelles
Les valeurs boulangères (augmentation du taux d’hydratation)
Pour une bonne conservation de la farine, celle-ci doit contenir maximum 16% d’humidité.
Ce taux d’humidité est aussi règlementée pour ne pas qu’il y ait tromperie sur la marchandise…
Effectivement, s’il n’y avait pas cette règlementation, les meunier pourraient « humidifier » les farines en sacs
et donc vendre + d’eau et donc – de farine…
Réalisation du test :
On place 5 gr de farine dans une étuve à 130°c pendant 1H30.
Après refroidissement on pèse le résultant.
BUT de ce test :
Connaître la quantité d’humidité contenue dans la farine analysée.
BUT de ce test :
Connaître la quantité de protéines dans la farine analysée.
Cette méthode de dosage du gluten repose sur son insolubilité par rapport à l’eau après malaxage.
Réalisation du test :
Une pâte à partir d’eau et de farine est réalisée manuellement.
On procède ensuite à une lixiviation de la pâte (lavage de la pâte sous un filet
d’eau).
Cette lixiviation débarrasse la pâte de tous les composants de la farine telle que
l’amidon, les sucres etc…
Il ne reste que le gluten.
Une fois essoré puis sécher plusieurs heures dans une étuve, ce gluten est pesé.
04’
BUT de ce test :
Connaître la quantité de protéines dans la farine analysée.
Cette méthode de dosage du gluten repose sur son insolubilité tout comme le dosage du gluten manuel.
Cependant le glutomatic est + précis.
Réalisation du test :
Mécaniquement, sur 20 secondes, on mélange 10 gr de farine avec ≈ 5 ml d’eau (entre 4.8 à 5.2 ml) et 2% de sel.
Puis la pâte subit une lixiviation pendant 5 minutes.
Grâce à une centrifugeuse, le gluten est séché puis pesé.
Le poids de gluten résultant est multiplié par 10 donnant le % de gluten de la
farine.
BUT de ce test :
Connaître la quantité de protéines dans la farine analysée.
02’
Il existe plusieurs Tests/analyses pour quantifier et qualifier les protéines dans le blé ou farine.
L’indice de Zenely détermine la quantité et qualité du gluten et donc la valeur boulangère d’une farine.
Réalisation du test :
Dans une éprouvette graduée spécialement pour ce test, de la farine est hydratée avec une solution à base
d’acide lactique et colorée au bleu de bromophénol.
Grâce à un agitateur, l’éprouvette est secouée (agitée) énergiquement
plusieurs fois sur une durée de 3x5minutes.
A savoir : en milieu acide le gluten gonfle, en milieu alcool il précipite.
Selon que le gluten gonfle, il laisse un dépôt appelée "sédiment" sur le
pourtour de l’éprouvette.
Cette analyse permet de reconnaître les différentes variétés de blés au travers de la qualité des gliadines.
Les gliadines sont au blé ce que les empreintes digitales sont à l’homme…
Dans chaque blé, les gliadines sont différentes.
Réalisation du test :
En 1er, on isole les gliadines des autres protéines dans un milieu acide puis elles sont placées sur une plaque en
gel d’amidon (ou un autre gel comme du polyacrylamide).
En 2nd, un courant électrique sépare les gliadines entre elles.
Les gliadines naturellement chargées d’électricité se déplacent vers un pôle électrique. On obtient alors un
diagramme électrophorétique (photos ci-dessous) schématisé par des barres verticales + ou – épaisses (comme
un code barre).
Ces épaisseurs de barres sont variables selon la taille des gliadines
Chaque diagramme électrophérique des gliadines de chaque variété de blé est référencé dans un catalogue.
BUT de ce test :
Ce test a pour but de connaître ou reconnaître la variété de blé qui est analysée.
Aussi appelé "Indice de chute de Hagberg", ce test a pour but de savoir si la farine testée à une forte teneur en
enzymes (hyperdiastasique) ou une faible teneur en enzymes (hypodiastasique).
On appelle cela : le pouvoir diastasique ou l’activité enzymatique du blé ou de la farine.
Ce test se concentre sur la dégradation de l’amidon grâce aux amylases (alpha, beta) en sucre simples.
02’ 02’
Réalisation du test :
Dans un tube à essai (dont les dimensions sont bien spécifique à l’expérience Hagberg), on mélange 7 gr de blé
broyé avec 25 ml d’eau distillée (TH : 360% !)
On place dans le tube à essai un agitateur viscosimétrique (une barre avec un contre poids ressemblant à un
bâton de ski) et on secoue plusieurs fois manuellement.
Le mélange est ensuite placé dans une machine qui va actionner l’agitateur pendant 1 minute.
Les enzymes de la farine commencent le travail de dégradation de l’amidon… Le mélange se liquéfie.
Pour terminer, on chronomètre le temps que met l’agitateur à descendre dans l’éprouvette.
A noter : un autre test appelé "Amylographe de Brabender" permet de connaître aussi l’activité enzymatique
d’une farine. Cependant le matériel et la réalisation sont différents.
Le test "temps de chute de Hagberg" est adapté au analyses en série car simple et rapide… Idéal
pour les contrôles qualité.
Le test "Amylographe de Brabender" est beaucoup plus complet en terme de renseignements fournis
mais aussi + lourd à mettre en œuvre… il est + orienté pour la recherche et le développement.
Critères d’observation :
Chaque critère est noté.
Soit sur 10 (normale)
Soit sur 7 (peu excessif ou peu insuffisant)
Soit sur 4 (excessif ou insuffisant)
Soit sur 1 (très excessif ou très insuffisant)
Réalisation du test :
Une pâte peu hydratée est réalisée et placée dans une machine.
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Cette machine insuffle de l’air dans le pâton.
La résistance à la déformation du pâton est mesurée et quantifiée sous forme de courbe appelée
"Alvéogramme".
Le rapport P/L : ce rapport est très important car il traduit l’équilibre entre la
ténacité et l’extensibilité d’une farine (appelé trop
simplement "élasticité").
P/L
Le rapport Ie : Le rapport Ie nous donne les mêmes indications que le P/L
mais sur les 4 1ère minutes de l’expérience car c’est à ce
moment-là que la pâte exerce le + de résistance à la
déformation.
4 minutes
Temps
Pour connaître la qualité de notre farine, on peut aussi se fier au W en suivant les valeurs suivantes :
W : < 150 = Farine biscuitière
W : < 200 = Farine faible (mais tout de même utilisable en panification).
W : < 200 - 240 = Farine boulangère
W : < 260 - 280 = Farine forte pour pousse contrôlée
W : > 350 = Farine gruau Ajout de gluten sec
Le test du farinographe de Brabender permet de mesurer la capacité d’absorption en eau en rapport avec la
capacité de pétrissage d’une farine.
Réalisation du test :
Le farinographe est une machine équipée principalement d’un petit pétrin
enregistreur qui mesure le nombre de brassage pendant le pétrissage de la pâte.
Le test est enregistré sous forme de courbes appelée "farinogramme".
Ces courbes nous informent de la résistance que la pâte oppose aux fraseurs du
pétrin.
Cette résistance est appelée consistance.
04’
Analyse des résultats du Farinographe de Brabender :
Le consistographe de Chopin mesure la capacité d’absorption d’eau d’une farine ainsi que le comportement de
la pâte pendant le pétrissage tout comme le Farinographe de Brabender.
Alveolink NG
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Pour faire simple, "l’alveolink NG" est la 1ère partie de de la machine de Chopin permettant de réaliser le test
de "l’aléographe de Chopin".
Nous pouvons en déduire que le début du test de "l’alvéographe de Chopin" débute par un test de
"consistographe de Chopin".
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Réalisation du test :
Une petite quantité de pâte est réalisée.
Cette pâte contient du sel et de la levure.
BUT de ce test :
Evaluer la capacité fermentative.
Vérifier l’activité des levures en rapport avec la consommation des sucres.
Mesurer la tolérance et développement de la pâte.
Evaluer la qualité du gluten.
Evaluer l’intérêt d’apports de produits correcteurs.
Conclusion :
Le rhéofermentomètre est important car il permet de déceler les défauts et qualités des farines, de valider la
qualité des levures et de mettre réellement en situation de fermentation la farine.