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FRANÇAIS.
TERMINALE
Les auteurs
REMERCIEMENT
- Jean jacques DEGNADJI, président du comité littéraire du Groupe Academic le Succès
- Fabrice KORE, Président du comité scientifique du Groupe Academic le Succès
- Tous les professeurs qui ont contribué à la réalisation de ce manuel
- Les Editions OISIS OFFICE
- Tania’ Concept, pour le graphisme
- Monsieur et Madame Koré
- Monsieur Toualy, Fondateur du groupe scolaire Toualy Gaston Premier
- Tous ces professeurs et élèves qui ne cesse de nous témoigner leur considération et respect
- Tous ces parents qui depuis dix ans nous accordent leur confiance
- Tous les fondateurs d’établissement ou leurs gérants qui ne cessent de nous ouvrir leur porte
- Tous ceux qui de près ou de loin contribuent à la promotion du manuel
MOT DE L’EDITEUR
Tous droits de traduction, de reproduction ou d’adaptation sont exclusivement réservés à l’éditeur
OISIS OFFICE. Toute autre autorisation doit être adressée à l’éditeur. Par conséquent, toute vente
irrégulière ou photocopie donne l’autorisation à l’éditeur d’entamer toute forme de poursuite
autorisée par la loi.
EXPRESSION ECRITE 25 - 40
INTRODUCTION
La littérature est l’ensemble des œuvres orales et écrites (texte) portant la marque d’une préoccupation
esthétique. Il existe plusieurs genres littéraires.
A- Le récit
C’est une écriture en prose qui Relate un événement vrai ou imaginaire. La prose est donc tout texte
écrit qui n'est pas versifié et dont les lignes vont de marge en marge.
B- Le théâtre
Ensemble des textes destinés à être représentés en action devant un public, le théâtre encore appelé
pièce de théâtre est un livre qui contient un texte écrit sous forme de scènes qui vont être jouées par
des comédiens.
C- La poésie
Art du langage traditionnellement associé à la versification, la poésie vise à exprimer ou à suggérer,
l'harmonie et l'image. L'écriture en vers est donc celle dont la ligne s'arrête d'elle même sans aller
jusqu'à la marge, parce qu'elle a atteint une limite interne.
D- Littérature d’idées
C’est une forme de littérature peu reconnue car ayant des caractères spécifiques et distinctes des
autres formes de littérature. Généralement on ne peut les publier dans une production du volume d’un
livre.
INTRODUCTION
Pour connaitre la nature d’un texte on se pose la question suivante : Quel est le but du texte ?
Il existe plusieurs types de textes.
I- LE TEXTE ARGUMENTATIF
Un texte (ou discours) argumentatif sert à convaincre et à persuader le lecteur. On le trouve dans :
- les essais (textes de réflexion sur une idée)
- les articles de presse (journaux)
- les discours (politiques)
- les pamphlets (textes très critique)
- les publicités
On le trouve aussi dans les romans et les nouvelles, quand un personnage veut convaincre un autre ou
quand le narrateur veut convaincre son lecteur.
On peut aussi le trouver dans la poésie, quand elle este engagée et fait passer un message politique.
Un texte (ou discours) injonctif donne des ordres. Il dit comment il faut faire quelque chose. On le
trouve dans :
- les modes d’emploi d’appareils
- les recettes
- les publicités
- la propagande (discours politiques qui influencent les gens)
Un texte (ou discours) explicatif explique quelque chose. Il dit comment marche quelque chose,
comment fonctionne quelque chose. On le trouve surtout dans :
- les notices d’appareils (téléphone, machines…)
- les articles de dictionnaire et d’encyclopédie
- les manuels scolaires (livres d’école)
On peut aussi le trouver dans les romans, les nouvelles, les contes, le théâtre et la poésie, dès qu’on
explique quelque chose
V- TEXTE NARRATIF
Un texte (ou discours) narratif raconte une histoire. On l’appelle aussi récit, narration. On le trouve
surtout dans :
- les romans
- les nouvelles
- les contes
On peut aussi le trouver dans :
- le théâtre, quand un personnage raconte une histoire
- la poésie, si le poème raconte une histoire, comme c’est le cas dans une fable
Le texte narratif a plusieurs spécificités.
LE VOCABULAIRE SPECIFIQUE
INTRODUCTION
La narration s'organise à partir d'un ou de plusieurs points de vue ou « focalisations » selon
l'expression de Gérard Genette. Il ne faut pas confondre l’auteur et le narrateur. Dans l’œuvre Les
frasques d’Ebinto, par exemple, L’auteur est Amadou Koné, c’est-à-dire celui qui a écrit le livre ; Le
narrateur est la voix qui raconte l’histoire (Ebinto). Il existe trois principaux types de focalisations:
la focalisation zéro, la focalisation interne et la focalisation externe.
A. Focalisation zéro
Ayant une vision « par en dessus » des événements relatés, le narrateur possède une
connaissance des faits dans leur totalités.
Ici, le narrateur voit tous les personnages et est supérieur à eux. Il délivre des informations que ne
peut délivrer aucun autre personnage. Il est omniscient et fonctionne comme un démiurge c'est-à-
dire un demi-dieu.
La focalisation zéro correspond à la formule : narrateur > personnages.
B. Focalisation interne
Dans la focalisation interne, le récit est fait par un narrateur qui est aussi, le plus souvent, un des
personnages impliqués de l'action.
Ici, le narrateur s'identifie à un personnage et délivre les seules informations que ce personnage peut
offrir. On trouve ce type de focalisation dans les autobiographies.
La focalisation interne correspond à la formule : narrateur = personnages
C. Focalisation externe
Dans la focalisation externe, le narrateur relate l'histoire en se contentant de décrire les faits «
extérieurs », ceux qui sont objectivement observables. Il ne donne aucune information sur l'âme de
ses personnages, sur leurs pensées et leurs motivations.
En d'autres termes, ici, le narrateur se borne à décrire un fait appréhendé de l'extérieur La focalisation
externe correspond à la formule : narrateur < personnages.
LE VOCABULAIRE SPECIFIQUE
QUELQUES TONALITES
Tonalités Définitions Indices
Elle vise à exprimer les sentiments propres à l'auteur ; ce Usage de (Je, Moi, Mon,
Lyrique
dernier se rend présent dans le texte. Ma, Mes, mien...)
Comique Elle vise à susciter le rire chez le lecteur.
Elle vise à dire le contraire de ce que l'on pense dans une
Ironique perspective de moquerie ou de raillerie. Elle vise donc à
tourner en dérision une attitude ou un fait.
Dérivée du grec pathein qui signifie souffrir, elle naît de
Champ lexical de la
Pathétique l'évocation de la souffrance morale ou physique d'un
souffrance
personnage ; cela inspire de la pitié au lecteur
Elle naît de la conjonction de deux éléments importants : mort
Tragique Champ lexical de la mort
d’un personnage, poids du destin
Elle naît de la succession d'une série d'actions qui plonge le verbes d’action,
Dramatique lecteur dans un suspense tant il a soif de connaître la suite des exclamations,
événements. interrogations…).
Satirique Elle vise à faire une critique morale, sociale ou politique. Lexique dépréciatif
Elle vise à présenter, sans un souci d'embellissement, les Lexique à effet de réel
Réaliste
éléments qui appartiennent à l'univers du réel. ou ancrage réaliste
EXERCICES D’APPLICATION
COURS INTEGRAL DE FRANÇAIS TERMINALE- TOUTES SERIES Page 9
Donnez le type de focalisation et la tonalité présente dans ces textes :
La nuit vint. Toute la brousse dormait. Les animaux repus, ne faisaient entendre aucun cri. A peine
entendait-on de temps à autre le hoquet d’un perroquet, le hululement d’un hibou. Les insectes même,
inlassables chanteurs avaient baissé le ton de leurs concerts, gagnés eux aussi par le sommeil. Et les
arbres n’avaient plus de force pour s’ébrouer dans le vent qui s’apaisait, gagné lui aussi par la
somnolence. La paix devenait si profonde qu’aucun être ne voulait la troubler. Les lucioles tentaient
d’incendier cette immense forêt verte qu’elles piquaient de feux clignotants.
Bernard Binlin Dadié, ‘’Le champ d’igname’’, Le pagne noir
Quasimodo était donc carillonneur de Notre-Dame. Avec le temps, il s’était formé je ne sais quel lien
intime qui unissait le sonneur à l’église. Séparé à jamais du monde par la double fatalité de sa naissance
inconnue et de sa nature difforme, emprisonné dès l’enfance dans ce double cercle infranchissable, le
pauvre malheureux s’était accoutumé à ne rien voir dans ce monde au-delà des religieuses murailles qui
l’avaient recueilli à leur ombre. Notre-Dame avait été successivement pour lui, selon qu’il grandissait et
se développait, l’œuf, le nid, la maison, la patrie, l’univers.
V. Hugo, Notre-Dame de Paris.
Le temps paraissait immense, très lent, avec par instants de drôles d’accélérations incompréhensibles,
des vestiges, comme si on traversait le courant d’un fleuve. On marchait dans l’espace comme suspendu
dans le vide parmi les amas d’étoiles. De tous les côtés venaient des bruits des insectes, un grincement
qui résonnait dans le ciel. C’était peut-être le bruit des étoiles, les messages stricts venus du vide. Il n’y
avait pas de lumière sur la terre sauf les lucioles qui zigzaguaient au-dessus de la route. Dans la nuit
aussi noire que le fond de la mer, les pupilles cherchaient la moindre source de clarté.
J. M. G. Le Cézio, Mondo et autres histoires
La triste vie monotone reprit petit à petit le pas sur le rêve merveilleux d'un jour. Mon père était passé
dans ma sombre vie comme un météore dans un ciel obscur. Ma douleur devint encore plus atroce. A
présent je souffrais de l'idée d'abandon.
Sa tromperie avant de partir, en prétextant qu'il allait me chercher des bonbons, me blessait plus que
tout. Il m'avait traitée vraiment comme une petite gourde. Je devins plus que malheureuse.
Pabé Mongo, Père Inconnu, 1985.
1. La police renforcera la surveillance de sorte qu’aucun étranger au stade ne pourra pénétrer sur le court.
.....................................................................
2. La commission internationale a interdit de chasser les éléphants ; en effet, cette espèce se raréfiait de façon
alarmante.
.....................................................................
3. L’artiste a été victime d’un accident. Cependant, le spectacle continue conformément aux traditions du
théâtre.
.....................................................................
EXERCICE 2 : Complétez les pointillés à l’aide des listes de mots figurant en tête de l’exercice.
D'abord - En effet - Par contre - Malgré cela - Au contraire - Ensuite - De plus - Mais - De ce fait - Par
contre – En outre - Pour terminer - Finalement - C'est pourquoi - Par contre - De plus.
La Belgique a été souvent montrée du doigt par les associations de protection de la nature parce qu'elle
était devenue une des plaques tournantes du trafic d'animaux de toutes sortes. En 1984, notre pays a signé
la Convention de Washington dont l'objectif est de protéger les animaux menacés de disparition.
_______________, cet accord international interdit d'importer ou d'exporter les nombreux animaux
INTRODUCTION
Une figure de style est un procédé qui consiste à rendre ce que l'on veut dire plus expressif, plus
impressionnant, plus convaincant, plus séduisant... Elle est utilisée en littérature, dans les beaux
discours mais aussi dans le langage courant. Autrement dit, une figure de style permet de créer un
effet sur le destinataire d’un texte (écrit ou parlé). On peut les classer en six (6) grands groupes :
Les figures d’analogie
Les figures de substitution
Les figures d’amplification
Les figures d’atténuation
Les figures d’opposition
Les figures de construction
a- La comparaison
Elle rapproche deux termes : le comparé et le comparant (ce à quoi on le compare). Ils sont reliés par
un outil comparatif : comme, tel, semblable à, ainsi que, aussi que, pareil à, ressembler à, avoir l’air
de… Exemple : la route se déroule comme un ruban
b- La métaphore
Elle rapproche deux éléments sans outil comparatif. Elle peut indiquer de manière explicite le
comparé, suivi d’une ponctuation ou du verbe être :
Exemple : « Ma main est une pelle »
Mais ce comparé peut également être implicite (sous-entendu) : seul le comparant est exprimé sous la
forme d’un mot pris au sens figuré et imagé.
Exemple : « cette pluie de feu» → est la métaphore d’un bombardement.
c- La personnification
Elle consiste à attribuer des sentiments ou des comportements humains à un lieu, un animal ou un
objet. Exemple : « Les murs ont des oreilles »
d- Allégorie
On l’appelle allégorie quand elle présente une idée ou un concept abstrait sous la forme d’un
personnage : Exemple : « Je vis cette faucheuse. Elle était dans son champ. » Le poète désigne ici la mort.
b- Cynodonte
Elle consiste à designer la partie pour le tout (et le tout pour la partie), ainsi que la matière pour l’objet
et le particulier pour le général… C’est un cas particulier de la métonymie
Exemple : Les voiles disparurent à l'horizon. (Parlant du bateau)
c- L’Onomatopée
Figure de style dans laquelle les mots font entendre par leurs sons les bruits qu'ils expriment.
Ex. : Le tic-tac me dérange (l'horloge). / Le glouglou me dérange (L'eau qui s'échappe du tuyau).
d- Périphrase.
Elle remplace un mot par une expression qui le définit. Un simple mot est remplacé par des éléments
de phrase plus complexes, jouant sur l’implicite.
Exemple : Le roi des animaux (le lion) / La langue de Shakespeare (= anglais)
a- L’hyperbole
À l’opposé de l’euphémisme, l’hyperbole exagère l’expression d’un élément pour le mettre en relief.
Très souvent utilisée dans le langage familier, c’est le signe d’un propos plein d’emphase
(exagération). Exemple : « Je suis mort de faim » (= j’ai très faim).
b- L’accumulation et la gradation
L’accumulation est l’énumération d’expressions similaires, afin d’insister sur un propos. Si les mots
sont de plus en plus (ou de moins en moins) intenses, ils forment alors une figure spécifique, qu’on
appelle la gradation ascendante ou descendante). Exemple : Va, cours, vole, et nous venge.
c- L’anaphore ou répétition
L’anaphore répète un mot ou un groupe de mots au début de phrases ou de propositions successives :
Exemple : Je veux, … Toujours aimer, toujours souffrir, toujours mourir (P. Corneille).
d- L’allitération
e- Le pléonasme
Addition de mots qui ne sont pas indispensables à la phrase, mais qui permettent d'insister sur une
idée. La plupart du temps, il est préférable d’éviter le pléonasme.
Ex. : J’ai vu, de mes yeux vu, un spectacle odieux. / Que me font, à moi, ces propos insensés ?
a- L’euphémisme
L’euphémisme atténue une réalité jugée gênante ou brutale. Il tend à masquer la vérité.
Exemple : il a rangé la plume = l’écrivain est mort
b- la litote
La litote dit peu mais elle suggère beaucoup : en atténuant en apparence le propos, elle le renforce
paradoxalement. Elle a souvent une forme négative
Exemple : Ce plat n’est pas mauvais. (Il est très bon).
a- L’antithèse
L’antithèse rapproche deux mots opposés afin de créer un contraste dans une phrase.
Exemple: Pourquoi veux-tu te suicider ? Es-tu si las de vivre ou as-tu peur de mourir atrocement ?
b- l’oxymore
L’oxymore réunit aussi deux termes en principe incompatibles, mais dans un seul et même groupe de
mots. Exemple : une obscure clarté
c- L’antiphrase
Elle exprime une idée par son contraire dans une intention ironique. On dit le contraire de ce qu’on
pense. Exemple : Tu as eu zéro en histoire ? Ah bravo ! / Je suis dans de beaux draps !
a- Le chiasme
b- L’ellipse
Omission de mots dans une phrase pour donner plus de rapidité ou parce que ces mots ne sont pas
indispensables à la compréhension.
Ex. : Bon voyage ! (ellipse du sujet et du verbe) / Mon père lit son journal, ma mère, une revue.
c- L’inversion
Renversement de l'ordre normal de la proposition ou de la phrase, L'ordre normal est : SUJET, VERBE,
COMPLÉMENTS.
Ex. : Dans cette cour jouaient des enfants. (CC V S) / Rares sont les vrais amis. (A V S)
d- L’apostrophe
Figure de style par laquelle on adresse la parole à une personne, à un animal, à une chose (il peut s'agir
de deux ou plusieurs personnes, etc.)
Ex. : Poisson, mon bel ami, vous irez dans la poêle. Citoyens, réveillez-vous !
EXERCICES D’APPLICATION
Sont également des indices d’énonciation les pronoms et déterminants démonstratifs qui
désignent ce qui est dans le cadre de l’énonciation : Écoutez cette chanson.
NB : On rencontre les indices d’énonciation (appelés aussi « embrayeurs ») dans les dialogues écrits ou
oraux et les lettres, par exemple. Ils sont différents de leurs équivalents dans le récit.
Comparez : Je viendrai le mois prochain. (Dialogue) et Il vint le mois suivant. (Récit)
INTRODUCTION
Un énoncé est neutre quand il formule un fait sans laisser deviner l’opinion de celui qui l’exprime.
On dit qu’il est objectif : Persistance de la sécheresse.
Un énoncé est subjectif quand il laisse deviner les sentiments ou l’opinion de l’énonciateur.
On redoute une persistance désastreuse de la sécheresse.
On appelle modalisation les marques de cette subjectivité.
Les mots qui traduisent les sentiments ou l’opinion de l’énonciateur s’appellent des modalisateurs et
peuvent être de plusieurs natures. Ce sont :
– des verbes : penser, estimer, juger, croire, aimer, détester, regretter, déplorer…
– des adverbes : bien sûr, certes, sans doute, évidemment, heureusement, hélas…
– des expressions marquant un point de vue : quant à moi, en ce qui me concerne…
– des adjectifs : possible, probable, certain, vrai, faux…
– des modes : subjonctif, conditionnel, futur…
On peut les ranger en plusieurs catégories selon leur rôle
Ils évaluent le degré de vérité et de certitude de l'énoncé. L’énonciateur peut prendre position sur
l’exactitude, Ce sont :
1. Les Adjectifs
Certain, probable, douteux, possible, vrai, faux…
2. Les Verbes
Montrant que le fait est certain : « savoir », « reconnaître », « avouer » ; ou probable : « sembler », «
paraître », « avoir l’air », ou possible : « penser », « croire » ; ou douteux : « douter », « s’imaginer », «
ignorer » ; ou faux : « prétendre », « mentir », « prétexter ».
5. La typographie
A l’écrit on peut utiliser des guillemets ou des italiques pour prendre ses distances avec l’énoncé. Ces
propos sont signalés comme des citations dont l’émetteur n’est pas responsable.
Ex : Selon les informations du journaliste, l’individu serait « armé et dangereux ».
(Intonation à l’oral : l’intonation exprime l’attitude.)
L’émetteur peut exprimer sa volonté, son souhait qu’un fait présenté se réalise. Il peut employer pour
cela :
Le subjonctif à valeur de souhait : « pourvu qu’il vienne ! »
Des verbes : « vouloir », « refuser », « désirer », « souhaiter »…
Des adjectifs : « souhaitable », « interdit », « permis », « désirable »
Des adverbes : « volontairement », « involontairement »…
Ex : « il serait souhaitable que le juge revienne sur sa décision »
L’émetteur peut exprimer la nécessité qu’un fait présenté se réalise. Il peut employer pour cela :
L’impératif ou le subjonctif à valeur d’ordre : « Fais-le », « Qu’il parte ! »
Des verbes : « falloir », « devoir », « pouvoir »... Ex : « il faut que cette loi soit votée »
Des adjectifs : « obligatoire », « nécessaire », « indispensable », « impératif »,
«incontournable» … Ex : « il est indispensable que la décision du juge soit favorable ».
Des adverbes : « nécessairement », « forcément », « obligatoirement », « impérativement »…
Ex : « Cela devait forcément mal finir ! »
L’émetteur peut formuler un avis personnel, établi de son point de vue. On distingue cinq domaines de
jugement : la mesure, la morale, l’esthétique (beauté, laideur), la quantité, l’intensité :
Des adjectifs de mesure : « grand », « petit », « chaud », « froid », « nombreux », « rare »..
Des adjectifs, noms et adverbes qui marquent un jugement moral : «qualité », « défaut », «
parfaitement », «idéalement », « parfait »…
Des adjectifs, noms et adverbes qui marquent un jugement esthétique : « beau », « laid », «
hideux », « perfection », « horreur », « merveilleusement »…
Des adjectifs et noms péjoratifs ou mélioratifs : « un lâche », « un héros », ou adverbes de
quantité : « trop », « assez », « suffisamment », « beaucoup », « tant », « peu »…
Des adverbes d’intensité : « si », « tellement » ou mots exclamatifs marquant l’intensité ou la
quantité : « quel », « combien »… Ex : « Quelle affaire ! »
L’émetteur peut exprimer une réaction émotionnelle vis-à-vis du fait qu’il présente. Pour cela, il peut
employer :
Des adjectifs : « poignant », « drôle », « émouvant », « pathétique », « pitoyable », « touchant
», « révoltant », « inquiétant », « séduisant »… Ex : « Ce témoignage était émouvant ».
Des substantifs : « amour », « sentiment », « émotion », « peur », « joie », « crainte », « haine
»… Ex : « On ne peut ressentir que de la joie à l’annonce de cette nouvelle ».
Des verbes de sentiment : « craindre », « aimer », « détester », « souffrir », « haïr »…
Un vocabulaire évaluatif (mélioratif ou péjoratif) : exploit, succès, remarquable, agréable,
Si le jugement est favorable, on utilise des mots mélioratifs, c’est-à-dire élogieux, valorisants
Si le jugement est défavorable, on utilise des mots péjoratifs, c’est-à-dire dévalorisants
La valeur méliorative ou péjorative d’un mot est généralement contenue dans son radical. EX :
Splendeur, splendide. Il existe aussi des suffixes péjoratifs : -âtre, -asse(r), -aille(r), -aud, -ard… EX :
jaunâtre • rêvasser
LA SEMANTIQUE
LECON 2 : LA SENS LEXICAL ET LE SENS CONTEXTUEL
Le sens d’un mot peut varier selon le domaine de vocabulaire où il est utilisé.
EX : Elle porte un chemisier aux boutons de nacre. (Couture, vêtements)
EX : Mon petit frère a la varicelle et son visage est couvert de boutons. (Médecine)
Le sens d’un mot peut varier selon son niveau de langue.
C’est la moisson, les blés sont fauchés. (Courant)
J’ai plus de blé, j’suis fauché ! (familier)
Vous devez toujours tenir compte du contexte pour expliquer un mot dans un texte.
LA SEMANTIQUE
LECON 3 : LA SENS FIGURE ET LE SENS PROPRE
Le sens propre est le sens premier, le sens le plus courant d’un mot.
Au sens figuré, le mot est utilisé pour former une image.
EX : Un mets savoureux. (Sens propre) • Une histoire savoureuse. (Sens figuré)
Les mots ont souvent plusieurs sens. En général, on trouve un sens propre, qui renvoie au premier sens
du mot, souvent concret, et plusieurs sens figurés, plus imagés, plus abstraits.
Il existe deux formes d’implicite : les présupposés et les sous-entendus. Un énoncé contient un
présupposé quand on peut déduire une information d’un ou plusieurs de ses mots. Par exemple, la
phrase Le musée ferme le mardi contient un présupposé : Le musée est ouvert les autres jours.
La dénotation (le sens dénoté) est le sens premier du mot. C’est le sens objectif du mot, tel qu’il est
donné par le dictionnaire. Le sens dénoté est exploité surtout dans un texte qui présente des
informations d’une façon neutre. Il s’agit des entrées dans le dictionnaire, guides touristiques, modes
d’emploi, articles scientifiques, etc.
La connotation (le sens connoté) est le sens second du mot. C’est le sens variable, subjectif et suggère.
Ce sens dépend de l’individu et/ou du contexte. Le texte connotatif par excellence est le texte
littéraire.
EXEMPLE D’ANALYSE
Ajaccio, une petite ville blanche, couchée au bord d’un admirable golfe qu’entourent partout
de hautes montagnes. Guy de Maupassant, La main.
Les rapports : les éléments analysés contribuent à créer un univers qui est j la fois rassurant et
familier, ainsi que dangereux et menaçant. Les mots choisis pour décrire l’endroit évoquent deux
réalités opposées.
Synonyme : mots ou d'expressions qui ont le même sens (ou une signification voisine)
Ex : fatigué, épuisé / aimer, adorer
Antonyme : Terme défini par une relation de contrariété (ou relation inverse)
Ex. : donner-prendre; / masculin-féminin;
Homonyme : mots phonétiquement identiques et de sens différents
Ex. : ceint, sain, saint, sein, seing/ mère, mer, maire
Paronyme : mots phonétiquement voisins, homonymes à un phonème près.
Ex. : conjecture, conjoncture / éminent, imminent / parotide, carotide
Mots de même famille : mots qui admettent un même radical
Ex : pauvre – appauvrir – appauvrissement
LA SEMANTIQUE
LECON 6 : CHAMP LEXICAL ET CHAMP SEMANTIQUE
INTRODUCTION
Un lecteur attentif perçoit vite que plusieurs mots ont un lien de sens entre eux. La complicité des
mots peut être telle que, d’une phrase à l’autre, d’un paragraphe à l’autre, le lecteur développe le
sentiment que l’auteur lui parle d’une même réalité sous divers angles : les mots qui créent cet effet
sont ceux qui forment entre eux un champ lexical.
DEFINITION
Un champ lexical c’est l’ensemble de mots et expressions qui se rapportent à la même idée, au même
thème. L’ensemble des sens pris par un seul mot constitue son champ sémantique : Les notes du
contrôle. Des notes de musique. Prendre des notes pendant un cours. Rédiger une note de service.
Exercice 2 : Recopie ce texte, puis souligne les mots qui appartiennent au champ lexical du courrier.
Le facteur glisse mon courrier dans la boîte aux lettres tous les jours à la même heure. Mais aujourd’hui,
je n’ai reçu aucune lettre. Je n’ai trouvé qu’une enveloppe vide, sans timbre, sur laquelle un inconnu a
écrit : « Votre colis se trouve à la poste ».
Exercice 3 : Pour chaque liste de mots appartenant Exercice 5 : Recopie et complète la liste avec
au même champ lexical, il y a un intrus. Entoure- deux mots qui appartiennent au même
le. champ lexical.
1 : combat – blesser – violence – citrouille – armée 1 : squelette – genou – cœur – : .................................
Exercice 4 : Entoure le champ lexical auquel appartiennent les mots de chaque liste.
1 : sapin - chêne - noisetier - peuplier arbre / fleur
2 : chaussons - tutu - pas - ballet danse / musique
Ex7 : complète ce texte avec le champ lexical du sommeil : ronfler, cauchemars, oreiller, sieste, dormir
Mon grand-père pose sa tête sur l’…………………………... et aussitôt il se met à .………………………….. C’est
l’heure de sa .………………………… quotidienne ! La nuit, d’horribles………………………….. l’empêchent de ..... .
EXO : Dans le texte suivant, relevez les mots qui font partie du champ lexical de la nourriture.
Devant le buffet ouvert, Catherine réfléchissait. Il ne restait qu’un bout de pain, du fromage blanc en
suffisance, mais à peine une lichette de beurre ; et il s’agissait de faire les tartines pour eux quatre. Enfin,
elle se décida, coupa les tranches, en prit une qu’elle couvrit de fromage, en frotta une autre de beurre,
puis les colla ensemble : c’était « le briquet », la double tartine emportée chaque matin à la fosse.
Bientôt, les quatre briquets furent en rang sur la table, répartis avec une sévère justice, depuis le gros du
père jusqu’au petit de Jeanlin.
Germinal (Émile ZOLA)
1. « Je voudrais bien qu'on trouvât un autre nom pour les œuvres … qui élèvent l'esprit, qui touchent l'âme, qui respirent
partout l'amour du bien, et qu'on appelle aussi des romans. » disait DIDEROT, dans Éloge de Richardson. Expliquez ces
propos, puis montrez-en ses insuffisances.
2. « Un roman est un miroir qui se promène sur une grande route. » disait STENDHAL, dans le Rouge et le Noir. Commentez et
discutez cette assertion.
3. Dans la Préface de son œuvre Pierre et Jean, MAUPASSANT soutien que le e roman vu objectivement doit « nous donner la
représentation exacte de ce qui a lieu dans la vie ». Qu’en pensez-vous?
4. Selon Gustave LANSON, il y a le roman psychologique, le roman sentimental et le roman réaliste. Expliquez son opinion.
1- RENE MARAN. Batouala, Véritable roman nègre Edition Albin Michel, 1972
C’est le premier roman qui exhume l’âme nègre. L’auteur dénonce certaines erreurs de la colonisation. En effet,
Maran, par le biais de sen héros Batouala indexe les blancs qui sont responsable de la destruction de la
structure traditionnelle, surtout des abus, des malversations, des atrocités commis sur les nègres.
5- SEIDOU BADIAN KOUYATE. Sous l’orage et le triomphe de l’amour. Présence Africaine, 1963
L'œuvre met en relief le conflit de génération. Conflit entre vieux et jeunes nés à la suite de la volonté du père
Benfa de donner sa fille Kani en mariage à Famagan, un riche commerçant, sans l’avis de la jeune fille. Les
jeunes sont contre ce mariage forcé.
6- SEYDOU BADIAN K. Le sang des masques (1976) & Noces Sacrées. 1977 (résumé des 2 œuvres)
A l'instar de Sous Forage qui traitait déjà la querelle du traditionalisme contre le modernisme, Le Sang des
masques et Noces sacrées font surtout la peinture de l'univers traditionnel. A travers ces œuvres, Badian
s'attèle à revaloriser des comportements et des modes de pensées hérités du passé. Il confronte par exemple
dans le Sang des masques, deux mondes opposés : le village et la ville. Au village, l’auteur fait l'apologie de
certaines des valeurs traditionnelles (comme le courage et le respect de la parole donnée) qui doivent
sauvegarder l'héritage ancestral. Cependant, dans le cadre urbain on assiste, par l'entremise de la Jeune
héroïne Nandi, à un univers désagrégé où la tricherie, la corruption, la course au profit semblent avoir
définitivement supplanté les valeurs traditionnelles.
11- ÀYI KWEI ARMAHNE (Ghanéen). L’âge d’or n’est pas pour demain
C'est une mise en relief de la corruption, du népotisme et des injustices au Ghana et en Afrique en général
à travers le combat solitaire d'un modeste employé des chemins de fer.
18- AMINATA SOW FALL. (Sénégalaise). La grève des battu. NEA .1979
Sur décision des autorités, les mendiants d'une grande ville africaine sont traqués, battus, embarqués dans des
camions et abandonnés à deux cents kilomètres de la ville. Obstinément, ceux-ci reviennent, mais finissent par
se lasser. Alors, ils décident de changer de stratégie. Fort de l'injonction du prophète de venir en aide aux plus
démunis sous peine, pour les nantis de voir s'étioler leur prospérité, les mendiants s’organisent pour ne plus se
rendre sur leur « lieu de travail ». Désormais, ce sont les riches qui défilent à leur refuge pour les combler de
toutes sortes de présents... Dans cette œuvre, Aminata Sow Fall démonte sans complaisance certains
mécanismes de la société contemporaine. Dans cette œuvre, elle moque la bourgeoisie citadine qui, par son
obsession effrénée de l'argent et son arrivisme cynique en vient à marginaliser et à rejeter dans la délinquance
ou la mendicité des femmes et des femmes auxquels on conteste jusqu'au droit de vivre dignement. Blessés
dans leur amour propre les « battu » font la grève pour être réhabilités.
21- SEMBENE OUSMANE. (Sénégalais), Les bouts de bois de Dieu. Parue en 1960
Ce roman dénonce les conditions lamentables de vie et de travail des ouvriers du chemin de fer Dakar-Niger.
Après une grève ordonnée et acharnée menée par Bakayoko et ses camarades contre le patronat (le
DRAMATURGES OCCIDENTAUX
b) Bibliographie
L’ensemble de la production d’Albert Camus se présente comme une pensée qui s'articule autour de
mots clefs absurde, révolte ; et trouve sa meilleure expression dans le roman, le théâtre et l'essai :
RECITS-NOUVELLES (ROMAN) : L'ÉTRANGER (1942), LA PESTE, LA CHUTE, L’EXIL ET LE ROYAUME
THEATRE : CALIGULA. LE MALENTENDU. L'ÉTAT DE SIÈGE. LES JUSTES.
ESSAIS : NOCES. LE MYTHE DE SISYPHE. LETTRES À UN AMI ALLEMAND. L'ÉTÉ
II- L’ŒUVRE
a. L’axe d’étude
Si elle n'est pas la première œuvre publiée, L'Etranger est néanmoins la première œuvre connue du
grand public. Achevé en mai 1940 et publié en 1942, L'Étranger est en partie la traduction romanesque
des idées contenues dans la philosophie sur l'absurde. Meursault, le narrateur, est un modeste
employé de bureau, à Alger. Il retrace son existence médiocre, limitée au déroulement mécanique de
gestes quotidiens et à la quête instinctive de sensations élémentaires. Il vit dans une étrange
indifférence quant aux valeurs perçues comme sacrées par la société, et se comporte comme si la vie
n'avait aucun sens. C’est pourquoi l’axe d’étude choisi dans le cadre de notre étude est le suivant :
L’expression de l’absurde dans l’Etranger d’Albert Camus.
Raymond : Raymond Sintès, un ami de Meursault. Il semble être un grand homme et un combattant. Il
est très sombre, et ne parle pas beaucoup. Parce que Meursault a aidé Raymond, il va l’aidée a son
tour. Raymond trouve que la mort de l'Arabe est bien, et c'est pour ceci qu’il reste soutenir Meursault.
L’avocat : L'avocat, est la personne qui doit aider Meursault pour sortir de prison. L’homme ne
comprend pas pourquoi Meursault a tué cet homme, mais il veut le soutenir, lui. Il ne semble pas être
très bien dans sa peau.
L’aumônier : L'aumônier, il est la personne qui veut convertir Meursault. C'est très difficile parce que
Meursault ne croit pas en l'existence d’un quelconque Dieu. L'aumônier est aussi l'un des personnages
qui aide Meursault le mieux, parce que Meursault crie contre lui, avant sa mort.
Aujourd'hui, maman est morte. Ou peut-être hier, je ne sais pas. J'ai reçu un
télégramme de l'asile : « Mère décédée. Enterrement demain. Sentiments distingués. »
Cela ne veut rien dire. C'était peut-être hier.
J'ai pris l'autobus à deux heures. Il faisait très chaud. J'ai mangé au restaurant, chez
Céleste, comme d'habitude. Ils avaient tous beaucoup de peine pour moi et Céleste m'a
dit : « On n'a qu'une mère. » Quand je suis parti, ils m'ont accompagné à la porte.
J'étais un peu étourdi parce qu'il a fallu que je monte chez Emmanuel pour lui
emprunter une cravate noire et un brassard. Il a perdu son oncle, il y a quelques mois.
J'ai couru pour ne pas manquer le départ. Cette hâte, cette course, c'est à cause de tout
cela sans doute, ajouté aux cahots, à l'odeur d'essence, à la réverbération de la route et
du ciel, que je me suis assoupi. J'ai dormi pendant presque tout le trajet. Et [11] quand
je me suis réveillé, j'étais tassé contre un militaire qui m'a souri et qui m'a demandé si
je venais de loin. J'ai dit « oui » pour n'avoir plus à parler.
SITUATION
Ce texte soumis à notre étude est une production de l’écrivain Albert Camus. Il est extrait de son œuvre
L’étranger, publiée aux Éditions Gallimard. Tiré du chapitre 1 de la 1 ère partie aux pages 9 à 11, ce récit est le
Albert
premierCamus,
de notreL’étranger, Les Éditions
sélection de texte. Gallimard,
Il raconte l’annonce 1ère
de la mortpartie, chapitre
de la mère 1, page
du narrateur 9-11
et sera étudié selon
l’axe d’étude suivant : L’anticonformisme dans l’étranger d’Albert Camus.
HYPOTHESE GENERALE
Procédés
littéraires
du lyrisme
Temps
verbaux
Bilan :
Types de
phrases
Champ
lexical
BILAN GENERAL
LECTURE METHODIQUE : Texte 2
............................................................................
............................................................................
. . Le
. . .soir,
. . . . Marie
. . . . . .est
. . . venue
. . . . . .me
. . . chercher
. . . . . . . . et
. . .m'a
. . . demandé
. . . . . . . . . si
. .je
. . voulais
. . . . . . .me
. . .marier
. . . . . . avec
. . . . .elle.
.
J'ai dit que cela m'était égal et que nous pourrions le faire si elle le voulait. Elle a voulu
savoir alors si je l'aimais. J'ai répondu comme je l'avais déjà fait une fois, que cela ne
signifiait rien mais que sans doute je ne l'aimais pas. « Pourquoi m'épouser alors ? » a-
t-elle dit. Je lui ai expliqué que cela n'avait aucune importance et que si elle le désirait,
nous pouvions nous marier. D'ailleurs, c'était elle qui le demandait et moi je me
contentais de dire oui. Elle [65] a observé alors que le mariage était une chose grave.
J'ai répondu : « Non. » Elle s'est tue un moment et elle m'a regardé en silence. Puis elle
a parlé. Elle voulait simplement savoir si j'aurais accepté la même proposition venant
d'une autre femme, à qui je serais attaché de la même façon. J'ai dit : « Naturellement.
» Elle s'est demandé alors si elle m'aimait et moi, je ne pouvais rien savoir sur ce point.
Après un autre moment de silence, elle a murmuré que j'étais bizarre, qu'elle m'aimait
COURS INTEGRAL DE FRANÇAIS TERMINALE- TOUTES SERIES Page 43
sans doute à cause de cela mais que peut-être un jour je la dégoûterais pour les mêmes
raisons. Comme je me taisais, n'ayant rien à ajouter, elle m'a pris le bras en souriant et
elle a déclaré qu'elle voulait se marier avec moi. J'ai répondu que nous le ferions dès
SITUATION
Ce texte soumis à notre étude est une production de l’écrivain Albert Camus. Il est extrait de son
œuvre L’étranger, publiée aux Éditions Gallimard. Tiré du chapitre 5 de la 1 ère partie aux pages 64 à 66,
ce récit est le deuxième de notre sélection de texte. Il raconte la demande en mariage de marie à
Meursault et sera étudié selon l’axe d’étude suivant : L’anticonformisme dans l’étranger d’Albert
Camus.
HYPOTHESE GENERALE
Récit lyrique montrant l’indifférence de meursault face à la demande en mariage par marie.
1. Axe 1 : Récit lyrique
2. Axe 2 : l’indifférence de meursault face à la demande en mariage par marie
VERIFICATION DE L’HYPOTHESE GENERALE
Procédés
littéraires
du lyrisme
Temps
verbaux
Bilan :
Types de
LECTURE METHODIQUE : Texte 3
Toujours selon lui, un homme qui tuait moralement sa mère se retranchait de la société
des hommes au même titre que celui qui portait une main meurtrière sur l'auteur de
ses jours. Dans tous les cas, le premier préparait les actes du second, il les annonçait en
quelque sorte et il les légitimait. « J'en suis persuadé, Messieurs, a-t-il ajouté en élevant
la voix, vous ne trouverez pas ma pensée trop audacieuse, si je dis que l'homme qui est
assis sur ce banc est coupable aussi du meurtre que cette cour devra juger demain. Il
doit être puni en conséquence. » Ici, le procureur [145] a essuyé son visage brillant de
sueur. Il a dit enfin que son devoir était douloureux, mais qu'il l'accomplirait
fermement. Il a déclaré que je n'avais rien à faire avec une société dont je
méconnaissais les règles les plus essentielles et que je ne pouvais pas en appeler à ce
cœur humain dont j'ignorais les réactions élémentaires. « Je vous demande la tête de
cet homme, a-t-il dit, et c'est le cœur léger que je vous la demande. Car s'il m'est arrivé
au cours de ma déjà longue carrière de réclamer des peines capitales, jamais autant
qu'aujourd'hui, je n'ai senti ce pénible devoir compensé, balancé, éclairé par la
conscience d'un commandement impérieux et sacré et par l'horreur que je ressens
devant un visage d'homme où je ne lis rien que de monstrueux. »
Quand le procureur s'est rassis, il y a eu un moment de silence assez long. Moi, j'étais
étourdi de chaleur et d'étonnement. Le président a toussé un peu et sur un ton très
bas, il m'a demandé si je n'avais rien à ajouter. Je me suis levé et comme j'avais envie
de parler, j'ai dit, un peu au hasard d'ailleurs, que je n'avais pas eu l'intention de tuer
l'Arabe. Le président a répondu [146] que c'était une affirmation, que jusqu'ici il
saisissait mal mon système de défense et qu'il serait heureux, avant d'entendre mon
avocat, de me faire préciser les motifs qui avaient inspiré mon acte. J'ai dit rapidement,
en mêlant un peu les mots et en me rendant compte de mon ridicule, que c'était à
cause du soleil. Il y a eu des rires dans la salle. Mon avocat a haussé les épaules et tout
de suite après, on lui a donné la parole. Mais il a déclaré qu'il était tard, qu'il en avait
pour
C O U plusieurs
RS INTEG heures
R A L Det
E qu'il
F R A demandait
N Ç A I S T E RleMrenvoi
I N A L Eà- l'après-midi.
T O U T E S S ELa
R Icour
E S y a consenti.
Page 45
Albert Camus, L’étranger, Les Éditions Gallimard, 2ème partie, chapitre 4, page 144-146
SITUATION
Ce texte soumis à notre étude est une production de l’écrivain Albert Camus. Il est extrait de son
œuvre L’étranger, publiée aux Éditions Gallimard. Tiré du chapitre 4 de la 2 ème partie aux pages 9 à 11,
ce récit est le troisième de notre sélection de texte. Il raconte l’attitude de Meursault au cours de son
procès et sera étudié selon l’axe d’étude suivant : L’anticonformisme dans l’étranger d’Albert Camus.
HYPOTHESE GENERALE
Procédés
littéraires
du lyrisme
Temps
verbaux
Bilan :
Types de
phrases
Champ
lexical
BILAN GENERAL
LECTURE METHODIQUE : Texte 4
............................................................................
............................................................................
. . . . . C. O. .U. R. .S . .I N
. .T. E. G. .R. A. L. . D. .E. .F .R. A. .N. Ç. A. .I .S . .T .E.R. M . .T. E. S. . S. E. .R.I .E. S. . . . . .Page
. . I .N. A. .L .E. -. .T.O. U . . . .46.
[171] Lui parti, j'ai retrouvé le calme. J'étais épuisé et je me suis jeté sur ma couchette.
Je crois que j'ai dormi parce que je me suis réveillé avec des étoiles sur le visage. Des
SITUATION
Ce texte soumis à notre étude est une production de l’écrivain Albert Camus. Il est extrait de son
œuvre L’étranger, publiée aux Éditions Gallimard. Tiré du chapitre 5 de la 2 ème partie aux pages 171 à
172, ce récit est le quatrième de notre sélection de texte. Il raconte l’attente de l’exécution de
Meursault et sera étudié selon l’axe d’étude suivant : L’anticonformisme dans l’étranger d’Albert
Camus.
HYPOTHESE GENERALE
Procédés
littéraires
du lyrisme
Temps
verbaux
Bilan :
Types de
phrases
Champ
lexical
V- BILAN
En somme, notons que tous ces procédés littéraires nous ont permis de vérifier notre hypothèse générale à savoir :
COURS INTEGRAL DE FRANÇAIS TERMINALE- TOUTES SERIES Page 48
HYPOTHESE GENERALE
TECHNIQUES POUR L’ORAL DE FRANÇAIS : LES FLEURS DU MAL
TECHNIQUES POUR L’ORAL DE FRANÇAIS : LES SOLEILS DES INDEPENDANCES
I- SITUATION
Ecrivain ivoirien, Amadou Kourouma est un passionné de littérature qui s’est illustré à travers plusieurs productions
dont Les soleils des Indépendances d’où est extrait le texte soumis à notre étude publié aux éditions sud-édition.
Tiré du chapitre I, ce texte est le Premier de notre sélection de texte. Il raconte BREF RESUME et sera étudié sous
l’axe d’étude suivant : la satire du pouvoir postcolonial dans Les soleils des Indépendances d’Amadou Kourouma
II- LECTURE
III- HYPOTHESE GENERALE
IV- VERIFICATION DE L’HYPOTHESE GENERALE
- Axe 1 :
- Axe 2 :
REPERAGE
ENTREES ANALYSES INTERPRETATION
S
Temps verbaux l’imparfait, du présent de l’indicatif, du passé simple L’usage de ELEMENT DE
AXE 1 L’ANALYSE met en
Champs lexical Champs lexical de …
évidence AXE 1
Type et forme Phrase affirmative / négative
L’usage de ELEMENT DE
de phrase Déclarative / exclamative / interrogative / impérative
AXE 2 L’ANALYSE met en
Comparaison, métaphore, hyperbole, énumération,
Figures de styles évidence AXE 1
répétition, litote, personnification
TECHNIQUES POUR L’ORAL DE FRANÇAIS : SOUS LE VOILE DE LA MARIEE
V- BILAN
EnSITUATION
I- somme, notons que tous ces procédés littéraires nous ont permis de vérifier notre hypothèse générale à savoir :
HYPOTHESE
Ecrivain GENERALE
ivoirien, Mathurin Goli Bi Irié est un professeur de lycée passionné de littérature qui s’est illustré à travers
plusieurs productions dont sous le voile de la mariée d’où est extrait le texte soumis à notre étude publié aux
éditions sud-édition. Tiré du chapitre I, ce texte est le Premier de notre sélection de texte. Il raconte BREF RESUME
et sera étudié sous l’axe d’étude suivant : les enjeux du mariage civil dans la société africaine dans sous le voile de la
mariée de Mathurin Goli Bi Irié.
II- LECTURE
III- HYPOTHESE GENERALE
IV- VERIFICATION DE L’HYPOTHESE GENERALE
- Axe 1 :
- Axe 2 :
REPERAGE
ENTREES ANALYSES INTERPRETATION
S
Temps verbaux l’imparfait, du présent de l’indicatif, du passé simple L’usage de ELEMENT DE
AXE 1 L’ANALYSE met en
Champs lexical Champs lexical de …
évidence AXE 1
Type et forme Phrase affirmative / négative
L’usage de ELEMENT DE
de phrase Déclarative / exclamative / interrogative / impérative
AXE 2 L’ANALYSE met en
Comparaison, métaphore, hyperbole, énumération,
Figures de styles évidence AXE 1
répétition, litote, personnification
V- BILAN
En somme, notons que tous ces procédés littéraires nous ont permis de vérifier notre hypothèse générale à savoir :