Chapitre 1 : Notion et Rôles de la PME au Maroc

Section 1 : notion de la PME au Maroc

Dans toute économies que se soit développées ou en voie de développement , les PME
jouent un rôle incontournable. Un rôle crucial qui se présente ,fort et clair , puisqu’elles
participent d’une manière importante à la croissance économique , ces dernières constituent
un vecteur de dynamisme incontestable , en termes de création d’emploi et de réalisation de
valeurs ajoutées dans les différents piliers économique .

La définition de la PME pose un problème épineux ,elle est changeable et adaptable à la

situation économique et normes juridiques du pays, plusieurs écrits , ainsi que plusieurs
révisions sont faites , mais aucune définition universelle été abandonnée jusqu’à présent
au profit des définitions élaborées en fonction des conditions Propres à chaque pays .

On distingue entre deux types de critères participants à définir la PME à savoir :les critères
quantitatifs et les critères qualitatifs .

Les premiers s’intéressent principalement avec l’aspect représentatif de la taille parmi

eux , en trouve : la masse d’effectif qui permet d’apprécier l’importance de facteur travail
dans l’entreprise, qui aussi varie d’un pays à l’autre, le chiffre d’affaires qui permet de savoir
la part du marché d’une entreprise afin de la classer selon cette part. , la valeur ajoutée ,
les bénéfices , le capital social … etc.

Cependant les deuxièmes sont utilisés pour compléter les premiers mais aussi pour fidéliser
l’ image de la PME puisqu’ils renseignent sur sa structure interne c’est-à-dire les relations
hiérarchiques et fonctionnelles entre les divers collaborateurs , son organisation sa veut
dire l’ensemble des responsabilités des devoirs et des relations entre les employés , et ses
méthodes de gestion en utilisant les ressources de la société pour assurer une gestion
efficace et atteindre les objectifs fixés en s’appuyant sur une politique bien précis.

1. Définitions de la PME au Maroc

Au Maroc , il n'y a pas une seule définition de la PME car cette dernière a connu une
évolution considérable . En relation avec les divers textes juridiques visant principalement à
mettre en place des dispositifs d’appui et développement à ce type d’entreprise , en raison
de sa taille réduite et sa fragilité relative .

Parmi ces textes, on peut citer :

 La procédure simplifiée accélérée de 1972

 La définition de la ligne pilote (1978-1979)
 le programme d’assistance intégrée
 Le code des investissements en 1983
 La définition de Bank Al Maghrib (BAM) de 1987
 les dispositions du FOGAM pour la mise à niveau des PME
 la charte des PME de 2002
 la dernière définition de PME par l’ANPME appelée aujourd’hui Maroc PME

Parmi ces textes juridiques qui ont définis la PME on trouve :

 La procédure simplifiée accélérée :

Selon la PSA qui a pris en considération en juillet 1972,le critère celui du programme
d’investissement ( le coût par emploi ) dont le montant avait plafonné à 500000 Dhs .

en 1973 trois critères ont remplacé le premier à savoir :

- Le plafond de crédit était 500.000Dh maximum.

- le total actif après investissement était de 2.000.000Dh.

- le chiffre d’affaire était de 3.000.000Dh maximum 1

 Le code des investissements

Selon l’article 3 de codes des investissements « toute entreprise a un programme

d’investissement en bien d'équipements dont le montant augmenté de la valeur initiale des
immobilisations brutes en bien d’équipements , ne dépasse pas 5 millions de Dhs au total et
un coût d’investissement total en bien d’équipements qui ne doit pas excéder 70000 Dhs par
emploi de personnel stable , elle est considérée comme une PME » 2

Il faut noter que cette définition insiste sur le coût par emploi et non pas le nombre des
emplois créés.

 Bank Al Maghreb
Bank Al Maghreb a donnée une nouvelle définition financière reposant sur des nouveaux
critères retenus (à savoir le chiffre d'affaires annuel et l’encours des crédits bancaires au
profit de la PME) et qui vont de pair avec la définition utilisée par Maroc PME pour qualifier
une PME :

 La grande entreprise : le chiffre d’affaires hors taxes et celui du groupe d’intérêt

auquel il appartient , est supérieur à 175 Millions de Dirhams.
 La petite et moyenne entreprise (y compris les entrepreneurs individuels) en
respectant l’une des deux conditions suivantes :
 Le chiffre d’affaires hors taxe ou celui du groupe d’intérêt auquel elle appartient
est supérieur à 10millions de DH et inférieur ou égal à 175 millions de DH ;
 Le chiffre d’affaires hors taxe est inférieur à 10 millions de DH et le montant
global des créances que détient l’établissement de crédits à son égard ou du
groupe d’intérêt auquel elle appartient, est supérieur à 2 millions de DH.
 La très petite entreprise : « le chiffre d’affaires hors taxe ou celui du groupe auquel
elle appartient est inférieur à 10 millions de DH et le montant global des créances
détenues à son égard est inférieur à 2 millions de DH ».3
 Le Programme de Mise à Niveau par FOGAM

Dans le cadre de la politique de mise à niveau, « les dispositions du FOGAM s’appliquent aux
PME/PMI satisfaisant aux deux critères suivants : Avoir un total bilan (avant investissement)
n’excédant pas 20 MDHS et un programme de mise à niveau dans la limite de 10 MDHS ».4

 Le Ministère de l’Industrie

1
La procédure simplifiée accélérée 1972
2
Le code d’investissement 1983
3
La Bam en 1987
4
Le programme de mise à niveau par FOGAM
La définition élaborée par le ministère de l’industrie et celle qui fait référence a l’effectif étant
donné qu’il a retenu le nombre des employés et aussi le chiffre d’affaire à savoir que ces
critères soient atteint :

 Moins de 200 personnes comme effectif employés,

 Un chiffre d’affaires inférieur à 5 millions de DH en phase de création, à 20
millions de DH pour la phase de croissance et à 50 millions de DH pour la
phase de maturité.5

Malgré les divers définitions précédemment mentionnées la PME a pris sa

définition officielle en juillet 2002 avec l’apparition de la loi N°53-00 , Formant
de “ la charte de la PME ” .
le premier article de cette loi a cité que :
la PME est toute entreprise gérée et/ou administrée directement par les
personnes physiques qui en sont les propriétaires, copropriétaires ou
actionnaires, et qui n'est pas détenue à plus de 25% du capital ou des droits de
vote par une entreprise ou conjointement par plusieurs entreprises ne
correspondant pas à la définition de la P.M.E.
Par ailleurs , les PME doivent répondre aux conditions suivantes :
 pour les entreprises existantes, avoir un effectif permanent ne dépassant pas
200 personnes et avoir réalisé, au cours des deux derniers exercices, soit un
chiffre d'affaires annuel hors taxes n'excédant pas 75 millions de dirhams,
Soit un total de bilan inférieur à 50 millions de dirhams .
Lorsqu'il s'agit d'une P.M.E. qui détient directement ou indirectement plus de 25% du
capital ou des droits de vote dans une ou plusieurs entreprises, il est fait addition des
effectifs permanents et des chiffres d'affaires annuels hors taxes ou des totaux des bilans
annuels de ladite P.M.E. et des autres entreprises précitées, sans toutefois que le total de
chacun de ces critères dépasse les seuils fixés ci-dessus.
Cette même charte a proposé également des critères spécifiques pour les nouvelles
entreprises créées (c’est-à-dire celles qui ont moins de deux années d’existence ) :
 pour les entreprises nouvellement créées, engager un programme
d'investissement initial global n'excédant pas 25 millions de dirhams et
respecter un ratio d'investissement par emploi inférieur à 250 mille dirhams.

Tableau n° 4 : définition de la pme au Maroc 6

Type d’entreprise Effectif Chiffre d’affaire Ou total du bilan

Petite et moyenne ≤ 200 personnes ≤ 75 millions DH ≤ 50 millions DH

entreprise

Cette définition est complexe, car il est difficile de déterminer les entreprises qui peuvent
être qualifiées de PME. Ainsi elle écarte une large population des entreprises car les seuils
sont relativement bas 7 .De plus cette définition ne distingue pas entre micro, petites et
moyennes entreprises et s’applique à tous les secteurs d’activité.

5
Le ministre de l’industrie
A l’instar de la définition officielle de la charte des PME , “l'Agence Nationale des Petites et
Moyennes Entreprises ” devient actuellement “Maroc PME” et la CGEM ( la confédération
générale des entreprises du Maroc ) ont adopté une nouvelle définition unique à l’échelle
Nationale qui contribue à la cohérence des dispositifs d'appui aux PME, et tient en compte
seulement le critère financier à savoir le chiffre d’affaires pour définir la PME sur la base de
ce critère ;

l’ANPME classe la PME en 3 catégories à savoir:

 La très petite entreprise : définie par un chiffre d’affaires moins de 3 millions de Dhs
 La petite entreprise : définie par un chiffre d’affaires compris entre 3 et 10 millions de
Dhs
 La moyenne entreprise définie par un chiffre d’affaires compris entre 10 et 175
millions de Dhs.8

Cette définition a pour objectif de définir les types des entreprises bénéficiaire du plan de
soutien à titre d’exemple : ( Imtiaz , Moussanada , Intilak, Tatwir , Forssa en 2019 ) et aussi
des fonds d'appui de financement.

D’après ce qui précède, il n’existe pas une définition l’égale de la PME, Malgré les divers
critères cités , mais on peut même dire que la PME est une unité de production des
biens/services qui respecte certaines normes et règles citées par la loi, elle emploie un
effectif donné et réalise un chiffre d’affaires plafonné, ces critères et caractéristiques
changent d’une économie à une autre ,comme l’a dit TORRES «la PME ne revêt pas la
même signification selon les régions » TORRES en 1999.

6
Loi n° 53-00 formant charte de la pme, Dahir n°1-02-188 du 12 Joumada 1 1423(23juillet 2002). Bulletin
Officiel n°5036 du 05 septembre 2002(cf. BIPn°117-octobre 2002-page 4).

7
.Les seuils de définition : chiffre d’affaires, nombres d’employés, total de bilan et le ratio d’investissements.

8
.D’après la publication de PME Maroc (ex : Agence Nationale pour la promotion des PME).
 2. les caractéristiques de la PME marocaine :

les petites et moyens entreprises constituent un groupe hétérogène, elles sont

présentes dans des activités très diverses ; bien qu’elles sont différentes les unes
des autres elles partagent de nombreuses caractéristique qui les différencient
avec d’autres types d’entreprises. Cette catégorie des entreprises a des
caractéristiques qui varient selon la taille, le secteur d’activité et le lieu
d’implantation.
Généralement, les PME marocaines se distinguent des caractéristiques qui
peuvent être favorables ou défavorables comme le suivant :
 De par leur taille, les PME ont plus de flexibilité pour faire face aux
changement de milieu socio-économique car elles ont une structure simple,
moins hiérarchisée, ce qui permet une réaction rapide aux changements
repérés dans les tendances des marchés ou à ceux observés dans les
stratégies concurrentielles. Leur taille permet aussi à une proximité entre
l’employée et le patron ; ils respectent les valeurs humaines. c’est un climat
qui permet aux employés de participer à la mise en œuvre des projets, de
développer leur créativité et d’utilisé leur compétences et aptitudes.
 concernant le marché ; il est local et régional, ce genre de marché donne le
feu vers à la PME pour quelle soit en meilleure connaissance de ses clients et
de consommateurs. Cette connaissance lui permet de connaître les gouts et
les besoins des clients, ce qui la rend toujours novatrice, comme elle peut
s’adapter facilement et rapidement sans retard
 La production de la PME : est une production basée sur l’utilisation des
ressources locales ; la PME peut produire des petites quantités avec un prix
satisfaisant.
 La structure organisationnelle particulière de la PME constitue un
environnement propice à l’interactivité interne et externe. (JULIEN ET
MARCHESYNAY, 1988). Cette propension à l’interactivité pourrait faciliter
l’implantation et l’exigence d’un degré élevé d’interactivité interne pour
l’implication de la main d’œuvre et gestion participative et externe afin de
créer des relations étroites avec les marchés en amont et en aval.
 La centralisation et la personnalisation de la gestion autour d’un
propriétaire ; La personnalité de la PME reflète les idées de son ou de ses
propriétaires.( ouvrage: The économies and management of Small business :
an international perspective)
  Un système d’information interne et externe peu complexe et moins
organisé.
 Faible spécialisation : les ressources humaines limitées car les
collaborateurs est moins nombreux et plus polyvalents au niveau des
fonctions, il y a donc moins des spécialistes.
 La capacité de faire entendre leur voix au stade de la formulation de l’action
gouvernementale de la PME est faible, elle se caractérise par l’absence du
dialogue institutionnalisé entre les secteurs publics et privés.
 La prépondérance des entreprises détenues par l’Etat, et le rôle
prédominant du secteur public dans la promotion des exportations et
d’investissement.
 Hétérogénéité et rationalité : les PME ne sont pas homogènes comme les
grandes entreprises , en raison de leurs tailles, leurs taux de croissances et
leurs secteurs d’activités.
 La productivité et rentabilité : la production du travail des employés est plus
élevée dans les grandes entreprises par apport aux petites et moyens
entreprises, plus l’entreprise est grande, plus la valeur ajoutée par l’employée
est élevée .
 La motivation : le facteur principal de la motivation des PME est
l’indépendance des propriétaires, car le propriétaire-gestionnaire peut agir de
sa propre initiative.
Cette liste des caractéristiques des PME n’est pas exhaustives ; et pour cette raison
on peut trouver d’autres caractéristiques importantes des PME :
 La division de travail est moins développée.
 L’incapacité à exercer un pouvoir sur le marché ou bien l’influence des prix
des biens.
 Faiblesse de l’encadrement.
 L’absence d’une stratégie claire.
Section II : les rôles de la PME dans le développement économique et
sociale.
Les petites et moyens entreprises sont considérées comme un outil essentielles au
développement , en raison de leur capacité supérieure à soutenir le développement
économique dans les pays développés et même les pays en vois de développement,
elles jouent un rôle important dans la dynamique économique et sont de véritables
facteurs de promotion d'emploi et de partage des richesses dans tous les secteur
d’activités.

1-La PME, facteur de croissance économique :

Les pme jouent un rôle central dans la croissance économique et la production de

richesse et constitue « l’épine dorsale » de l’économie marocaine.
Selon la direction des statistiques , la PME est présente dans tous les domaines d'activité
économique avec un taux de 98 ; Elles sont créditées de : 40 % de la production nationale, de 50 %
des emplois du pays, de 30 % des exportations, de 50 % de l’investissement national et génèrent 20
% des recettes de l’Impôt sur les Sociétés et 30 % des recettes de l’Impôt sur le Revenu. En clair, les
PME occupent un pan entier de l’économie nationale, participent activement à la croissance
économique du pays et sont présentes dans les secteurs de de l'agriculture, l’industrie, l’artisanat,
BTP, commerce, services, etc.) avec une présence prépondérante dans les services (tourisme,
communication, transport, services financiers, etc.) et le commerce.9

En termes d'exportations, les PME industrielles et du cuir arrivent en tête (46%),

suivies
cette fois par les industries agro-alimentaires (39%) et les industries chimiques et
semi-chimiques (10%)
En revanche, en termes d'investissement, les pme créent 6 milliards 700 million
de
Dhs de valeur ajoutée industrielle, du secteur ; chimiques et semi-chimiques
arrivent
en tête (34%), suivies des industries agro-alimentaires (30%) et des industries du
textile et du cuir (21%).
2-La PME, facteur de contribution à la création de l’emploi :
Les petites et moyennes entreprises emploient une main-d'œuvre nombreuse.
Sachant que plus de 50% de la population active est au chômage, on constate qu'au
niveau des petites et moyennes entreprises le nombre d'emplois créés est le plus
important. "En effet, des statistiques récentes du ministère du Commerce et de
l'Industrie indiquent que les petites et moyennes entreprises au Maroc représentent
94% des entreprises industrielles. Elles emploient plus de 50% de la main-d'œuvre,
distribuent 43% des salaires et représentent 44% de la main-d'œuvre". volumes
d'affaires. iii
 3-La PME comme facteur de la promotion sociale :

Le rôle traditionnel des PME est de produire des biens et services pour réaliser des profits et
par conséquent participer à la croissance économique nationale, mais aujourd’hui avec le
nouveau concept de développement durable qui met à sa charge des nouvelles
responsabilités vis-à-vis de son environnement notamment social.

Pour participer d’une manière efficace au processus de ce développement , les entreprises

doivent aujourd’hui envisager d’autres objectif dans leurs stratégies par la prise en
considération de la dimension sociétale responsable. Le principe de responsabilité sociale
définit l'entreprise comme une communauté de recherche des profits qui ne doit pas occulter
l'engagement social et environnemental. La PME participe efficacement à la promotion de la
dimension sociale du citoyen marocain . En ce qui concerne l’impact sur l’ensemble du pays
on peut l’observer sur deux plans :

Sur le plan national : les PME consacrent à la naissance d’une nouvelle classe moyenne
active et militante, et permet l’émergence d’hommes d’affaires et peut-être des
entrepreneurs qui ne disposent que de moyens modestes et qui pouvaient accroitre leur
revenu.

Et sur le plan régional par le fait que l’implantation des PME dans les différentes régions du
Maroc participera directement à la valorisation des richesses et à l’amélioration des
conditions de la vie des populations locales par la création d’une main-d’œuvre considérable
plus de 80% de la population active dans les différentes régions du pays .c’est dans ce sens
que la PME reçois une importance capitale de la part des pouvoirs publics qui la considèrent
comme une solution de ces fléaux socio économique , constamment alimentés par la
croissance démographique .

Voilà un tableau qui résume le rôle social de la PME qui montre que cette dernière
représente le réservoir souple et important des catégories les plus exposées au chômage
notamment les jeunes universitaire .

secteur d'activité nombre d'employés

Secteur industriel 250 000
Secteur artisanal 2000 000
 Secteur du commerce 888 000
Secteur de tourisme 600 000

Source ; synthèse : Direction de la politique économique

générale « les PME au Maroc éclairage et propositions »
document de travail N°50

4-La PME comme moteur de développement régional et base

d'équilibre :

Le développement économique régional constitue le cadre approprié à toute politique de

développement économique et social. Un développement économique équilibré a besoin
d’une politique d'aménagement du territoire qui ne peut être atteint qu'avec le concours actif
des PME car de par leur taille et la nature de leur activité permettra dont l'intégration à un
tissu économique préexistant est plus facile que celle de la grande entreprise. L'implantation
dans les différentes régions du Maroc contribuera efficacement à la valorisation des richesses
et des potentialités et l’amélioration du niveau de vie des populations locales ,elle contribue
aussi à réduire et voire même éponger les problèmes d’emploi, d’habitation, etc.

À cet égard on va donner comme exemple la répartition des PME dans les régions du Maroc
selon les données de la direction des statistiques qui montre que la grande région marocaine
qui regroupe 62% des PME est celle de Casablanca – Settat , ensuite on a la région de
Tanger- Tétouan 9% , après on a Rabat – salé – Kénitra 8%,et voilà le tableau si dessous
qui résume l’implantation des PME :

La région Les PME en %

Oriental, Guelmim -Oued Noun, Laâyoune - Entre 0.5% et 3%
Sagia al Hamra, Ed Dakhla-Oued Ed Dahab

Tanger -Tétouan -Al Hoceima, Marrakech – Entre 9% et 11%

Safi, Rabat -Salé –Kénitra

Fes-Meknes , Darâa-Tafilalt , Béni Mellal- Entre 7%et 8%

khénifra
Casablanca –Settat 62%

Source : Programme-dappui-par-Maroc-PME_FNC2017

A partir de cette étude on constate que la petite et moyenne entreprise constitue un

véritable levier de développement régional, puisqu’elle participe à la promotion de la classe
moyenne et permet d’assurer l’intégration sociale la PME par le relancement de
l’investissement et de la création des emplois .

5-La PME, facteur de souplesse et de renouvellement industriel :

Les Récessions, l’inflation, le chômage, lès déficits extérieurs… sont des déséquilibres pour
les corriger, l’état met en œuvre des politiques économiques. La souplesse d’une économie
est jugée à sa capacité de l’y faire face .Les principaux objectifs de chaque politique
économique sont la croissance économique, le plein emploi, la stabilité des prix et l’équilibre
des comptes extérieurs ,pour atteindre ces objectifs, il est nécessaire d’intégrer la PME en
tant qu’une source de renouvellement industriel à travers le processus de disparition et de
création d’entreprises, c’est-à-dire que si les PME se caractérisent par un certain degré de
mortalité et par une plus grande sensibilité en phase de récession, elles représentent le gros
des troupes au niveau de la création des entreprises et réagissent plus rapidement à toute
politique de relance de l’activité économique et elles Constituent ainsi un facteur de
renouvellement et de vitalité industrielle par la diversité de leur présence sectorielle
(nouvelles activités porteuses et à forte valeur ajoutée).

l’apport des PME dans la valeur ajoutée par secteur d’activité.

Secteur d’activité % des PME dans le % de la valeur ajoutée

tissu économique attribuée aux PME
Agriculture 98% 72%
Industrie extractives 99% 52%
Industrie 98% 41%
manufacturières
Distribution 97% 09%
Constriction 99% 64%
Hôtels & restaurants 99% 70%
Transport 99% 22%
Services 99% 67%

Source : Eclairage sur la situation des PME au Maroc, Inforisk, mai

2011.

6-La PME, base de la sous-traitance :

On appelle sous-traitance, c'est-à-dire un travail dont la réalisation nécessite
l'intervention d'un agent extérieur soit dès la définition du travail (par la mise en
place d'un document d'identification détaillé) ; Soit définir des méthodes de travail
(en produisant un document de méthode) ; Ou encore en parlant de réalisation des
travaux (par l'exécution de la pièce ou de la prestation), cette intervention est menée
jusqu'au résultat complet des travaux.
Pour le ministère de l'Emploi, la sous-traitance pose en premier lieu des
questions de productivité, de relations sociales et de conditions de travail.
"La sous-traitance, c'est quand une entreprise confie à une autre
entreprise la réalisation d'une production déterminée selon un planning", a
expliqué le représentant du ministère. "Cela peut se faire sur place chez le
donneur d'ordre. Cela peut aussi être externalisé chez un sous-traitant ou
ailleurs. Cela peut être pour la production d'un produit ou d'un service, et
ce type de sous-traitance est particulièrement répandu dans le marché du
travail actuel." Enfin, la sous-traitance peut se faire au niveau national ou
international.

Pour l’ANAPEC, la sous-traitance représente des opportunités en termes d’emploi et

de développement économique. Prenons l’exemple de l’OCP (Office chérifien des
phosphates), dit M. Alaoui, directeur général de l’ANAPEC. «Il a commencé la sous-
traitance depuis longtemps, ce qui a créé des pme qui ont elles-mêmes créé des
emplois.» Selon lui, la sous-traitance permet aussi un transfert et un développement
de savoir-faire. «On pousse des personnes externes à apprendre de nouveaux
métiers, à maîtriser de nouvelles compétences, à utiliser de nouveaux procédés, en
les formant.» Pour M. Alaoui, les pme sous-traitent car elles veulent augmenter leur
rentabilité en déléguant les tâches qui ne font pas partie du cœur de leur métier car
bien souvent, ces activités amènent une comptabilité négative pour l’entreprise
principale. D’après le directeur, l’ANAPEC peut apporter une valeur ajoutée à la sous-
traitance car elle accompagne les entreprises dans leurs procédures de recrutement
de personnel. De plus, elle assiste aussi les entreprises en cours de création et
d’adaptation. «Chaque entreprise a un interlocuteur unique dans une agence de
l’ANAPEC», conclut-il.

L'importance de la pme :

Le dernière enquête de 2022 a montré l’importance de favoriser les PME dans les
chaines de valeur mondial (CVM), qui représente 60 à 80% du commerce
international. L’intégration des royaume dans les chaines de valeur mondiales a
connu une augmentation significatives ces dernières années, en particulier dans le
domaine de la santé, de l’automobile, de l’aviation, des énergie renouvelables et
l’économie numérique.
Dans le secteur de la santé ( la pharmacie et la médecine ), les PME sont connu des
progrès et des flexibilités ces derniers années, surtout la période de covid-19.
L’industrie pharmaceutique marocaine occupe la deuxième place en Afrique avec une
production local couvrant 65% des besoins nationaux, avec une évolution vers la
production de vaccins contre le covid-19. En fin de compte le Maroc peut être la
source de nouveaux marchés d’exploitation grâce à une plus grand intégration
commerciale facilitée par la zone de libre-échange continentale africaine ( AFCFTA ).
Conclusion :
En bref , La PME marocaine a connu plusieurs versions d´explication, or une définition juste
et stable n´existe pas, mais en peut dire que la PME est une entreprise qui emploie un
effectif ne dépasse pas un maximum de 200 et minimum de 50, et qui a un chiffre d’affaires
comprises entre 10 et 175 millions Dhs sa petite taille et le nombre réduit du personnel lui
permettent de réagir et répondre plus rapidement aux opportunités présentées par le
marché national et international, et permet de renforcer son existence au détriment des
grandes entreprises et de participer à la création de la richesse de pays en favorisant l’auto-
initiative, le développement économique et la lutte contre la pauvreté.
i
Conjoncture ; Dossier : la PME moteur de l’économie marocaine, conjoncture N°930-octobre-18
ii