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II.1 Introduction
La pneumatique joue un rôle important dans l’automatisation d’un grand nombre de machines
et de procédés industriels. Elle est complémentaire d’autres formes d’énergie telles que
l’électricité, la mécanique et l’hydraulique.
L'énergie pneumatique utilise l'air comprimé comme fluide pour le transport de l'énergie et sa
transformation en énergie mécanique.
II.2 L’air pneumatique
L’air comprimé est le fluide de base utilisé dans les circuits pneumatiques. Il est constitué d’air
atmosphérique soumis à une pression supérieure à celle de l’atmosphère, que l’on appelle
pression relative ou manométrique.
L'air comprimé est obtenu par un compresseur d'air entraîné par un moteur électrique. L'air
aspiré dans l'atmosphère est comprimé dans un réservoir sous pression d'où partent des
canalisations. La pression de l'air s'exprime en bar.
II.3 Unités et concepts physiques
Le tableau II.1 regroupe unités et quelques concepts physiques.
Force F en N, m en kg , a
La force F est égale au produit de la masse m par l’accélération a en m/s2 (1 N = 1
𝐹 = 𝑚𝑎 kg · m/s²).
Remarque
La force Rc du ressort comprimé est la plus part du temps inconnue.
En faisant agir l’air comprimé sur une face immobile, on obtient une force statique Fs
proportionnelle à la pression p et à sa surface d’action S
𝜋𝐷2
𝑠1 =
4
𝜋𝐷 2
Alors 𝐹𝑆 = 𝑃. 𝑠1 = 𝑝. 4
D : diamètre du piston
Alors
𝜋(𝐷2 −𝑑2 )
𝐹𝑆 = 𝑝. 𝑠2 = 𝑝.
4
D : diamètre du piston
Comme S2 < S1, à pression constante, l’effort développé est moins important en rentrée de tige
qu’en sortie de tige.
Exemple II.1 :
Soit un vérin double effet de diamètre intérieur 50 mm et de diamètre de tige 20 mm, avec une
pression de 6 bars.
La force statique tige sortie :
𝜋𝐷2 𝜋52
𝐹𝑆 = 𝑝. = 6. ≈ 117.8 𝑑𝑎𝑁
4 4
𝜋(𝐷2 − 𝑑2 ) 𝜋(52 − 22 )
𝐹𝑆 = 𝑝. = 6. ≈ 99𝑑𝑎𝑁
4 4
Avec la force dynamique Fd et la somme des forces résistantes ΣFr exprimées en daN, la
pression p de l’air comprimé en bars et la surface S en cm².
𝐹𝑑 = 𝑝. 𝑠 − ∑𝐹𝑟 (II.1)
Remarque
La force statique Fs ne pose pas de problème de calcul puisque toutes les variables sont
connues, du moins pour le vérin à double effet (pour le vérin simple effet, Pour que le vérin
soit exploitable, il suffit que sa force statique Fs soit supérieure à la charge statique Cs
opposée (force de blocage ou de serrage) :
➢ Dans la pratique il faut connaître la poussée réelle. Pour déterminer la poussée réelle, il
faut tenir compte de la résistance de frottement. Dans des conditions normales de
service (plage de pression de 4 à 8 bars), on peut supposer que les forces de frottement
représentent 3 à 20% environ de la poussée obtenue.
II.5.2.2 Rendement
Les frottements internes au vérin (joints d’étanchéité et bagues de guidage) amènent une perte
d’énergie et une baisse du rendement η (perte de 5 à 12 % pour les vérins pneumatiques de
bonne construction)
Le rendement présente le rapport de la force dynamique sur la force statique. Les mesures
montrent que η est compris entre 0,8 et 0,95 suivant le type de vérin, ses dimensions, la
pression et le fonctionnement à sec ou lubrifié. On peut donc, faute de connaître le rendement
exact du vérin, estimer la force dynamique en prenant pour η la valeur minimum de 0,8.
D’où : Force dynamique Fd = Force statique Fs x 0,8
Pour que le vérin ait un comportement acceptable, il faut que sa force dynamique Fd soit
supérieure à la charge dynamique Cd opposée (force dynamique résistante) :
Force dynamique Fd > Charge dynamique Cd
Cours Actionneurs ‘LAT62’ 3eme Automatique
11 F.Z.Kebbab
Chapitre II Actionneurs pneumatiques
Définition d'un vérin pour soulever une charge de 130 daN , coté sortie de tige à une pression
de 7 bars relatifs avec un taux de charge égale à 0.75
Alors il faut suivre les étapes suivantes :
➢ Dans l'abaque « sortie de tige » définir le point de rencontre entre l’effort dynamique
ainsi calculé et la pression d'alimentation.
Le diamètre du vérin nécessaire sera celui dont la courbe passe par ce point ou celui
développant un effort immédiatement supérieur.
Dans l'exemple cite : 175 daN est situé entre le Ø50 et le Ø 63 mm (figure II.6). Le vérin
recommandé est le Ø 63 mm qui développe 200 daN a 7 bars et le taux de charge réel est de :
130daN
𝑡= = 0.65
200daN
exacte des vérins (tige sortie ou rentrée), les éléments de détection sont soit placés sur la partie
opérative ou sur la machine (capteurs à action mécanique à sortie électrique ou pneumatique),
soit implantés directement sur le vérin (capteurs à action pneumatique ou magnétique).
• Fin de course à commande mécanique
Une des possibilités de détecter la position d'un vérin est d'utiliser un contact électrique actionné
mécaniquement. Selon le raccordement, le contact peut être utilisé comme contact normalement
ouvert, normalement fermé
L'avantage de ce type de fin de course, c'est qu'il convient pour le courant continu et alternatif,
et peut être utilisé pour des tensions d'alimentation de 24 V à 220 V.
Ce type de fin de course permet également des courants de passage plus élevé que les capteurs
électroniques. L'inconvénient majeur de ce type de fin de course est qu’il n’est pas protégé contre
les courts-circuits et subit des dommages irréversibles lors des surcharges.
Il faut donc veiller à ce que le courant maximal admissible n’est pas dépassé.
Un autre inconvénient de la fin de course à commande mécanique est qu'il demande toujours
des accessoires de montages supplémentaires.
▪ Le contact électrique se fermé par la force magnétique crée par l'aimant qui est monté
sur le piston du vérin. Il n-y à donc pas de contact physique entre l'aimant et le capteur
magnétique.
▪ Le capteur Reed permet des courants de passage plus élevées que les capteurs
électroniques.
➢ Implantation des capteurs.
Les capteurs sont placées
- sur la machine : capteurs mécaniques (figure a) ;
- implantés directement sur le vérin lorsque la zone de travail ne permet pas la solution
précédente : capteurs pneumatiques ou capteurs électroniques (figure b, c).
Figure II.9 Implantation des capteurs.