Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
SERIER
I. 1- Généralités
I. 2- Notion de Système
I. 3- Lois d’état
I. 5 - Deuxième principe
I. 5.1 - Entropie
3 Elaboré par Med.SERIER
I. 6 - Fonctions d’état
Relations utiles
Machines motrices
4 Elaboré par Med.SERIER
I. 7 - Machines réceptrices
Cycle de Carnot
la transformation réversible) :
Détente adiabatique
Transformations polytropiques
On cherche un coefficient k dit coefficient polytropique pour lier les points 1 et 2 par une relation du type
: P V k=cte.
Pour une transformation réversible ; k = γ et on retrouve Laplace.
Le coefficient k est égale à :
6 Elaboré par Med.SERIER
qe
1 2
Wi
wi est le travail indiqué, c’est le travail massique échangé entre le fluide et les parties mobiles.
Aux pertes mécaniques près, Wi correspond au travail fourni sur l’arbre.
qe est la quantité de chaleur massique échangée entre le fluide et l’organe.
Le premier principe appliqué au fluide entre 1 et 2 donne :
wi + qe = h2 − h1 + ∆Ec + ∆Epp
où Ec et Epp sont l’´energie cinétique du fluide et l’´energie potentielle de pesanteur.
Ce qui s’exprime selon :
7 Elaboré par Med.SERIER
La nature du matériau, ainsi que la lubrification jouent un rôle fondamental dans ce genre de machine.
II.3 Classification des compresseurs
Les compresseurs peuvent être classées selon plusieurs caractéristiques selon :
le principe de fonctionnement (volumétrique, dynamique);
mouvement des pièces mobiles (mouvement alternatif, rotatif);
Les compresseurs volumétriques utilisent l'effet de la réduction de volume et les compresseurs
dynamiques exploitent l'effet de la force centrifuge.
Les compresseurs volumétriques incluent les compresseurs alternatifs et les compresseurs rotatifs. Les
alternatifs sont à piston et les rotatifs incluent les compresseurs à palettes, à lobes, à lamelles, et à vis.
Les compresseurs dynamiques comportent les centrifuges et les axiaux. Chaque compresseur est
approprié pour un choix fixé de pression et de débit de gaz aspiré. Les alternatifs sont appropriés pour des
débits aspirés faibles et des pressions très élevées (10.000 m3/h - 3500 bars), les rotatifs (10.000 m3/h -
40 bars); les centrifuges (1000 - 100,000 m3/h - 1000 bars); et les axiaux (50.000 et plus m3/h - 50 bars).
9 Elaboré par Med.SERIER
La capacité comprise entre deux palettes est variable. Devant la tubulure d'aspiration, le volume croît : il
y a donc aspiration du gaz. Ce gaz est ensuite emprisonné entre deux palettes et transporté vers la tubulure
de refoulement. Dans cette zone, le volume décroît et le gaz comprimé s'échappe dans la tuyauterie de
refoulement.
Capacité allant de 90 à 900 Nm³/h pour un seul étage de compression.
- Pour les petites tailles (jusqu’à 30kW), les compresseurs à palettes sont très discrets du point de vu
sonore et sont utilisés dans des zones décentralisées pour une production locale d’air comprimé.
III.1.2. Compresseur à vis
Fig.III.2a
11 Elaboré par Med.SERIER
Fig.III.2b
1 et 3:Rotors
2:support
a: basse pression
b: Fluide comprimé dans le rotor
c: Sortie haute pression
o Plaque à clapet : Elle sert de support aux clapets. Elle se monte entre le cylindre et la culasse.
o Les clapets : Ils doivent être légers et souples pour laisser un large passage au gaz. Le clapet
d’aspiration s’ouvre quand la pression dans le cylindre est inférieure à celle existant dans la
conduite d’aspiration. Le clapet de refoulement s’ouvre quand la pression dans le cylindre est
supérieure à celle existant dans la conduite de refoulement.
o Les joints d’étanchéité : Ils doivent être résistants à l’huile au fluide et à l’écrasement.
o L’espace nuisible : C’est l’espace entre la plaque à clapets et le dessus du piston il est appelé
point mort haut. Il est nuisible car, n’étant pas utilisé, la quantité de gaz restant dans cet espace
sera en moins aspirée lors de la descente du piston
o Le piston : Il permet la compression et l’aspiration du gaz. Il doit être léger et étanche. Un jeu
minimum entre le piston et la paroi interne du cylindre évite le frottement direct piston-cylindre.
Pour les compresseurs de petite puissance, le piston est lisse et le jeu entre pistons et cylindre de
l’ordre de micron.
o Les segments : Ils s’appuient constamment sur la paroi interne du cylindre pour assurer
l’étanchéité entre le cylindre et le carter. Ils sont situés sur le haut du cylindre. Alors que les
14 Elaboré par Med.SERIER
segments racleur sont situés au bas du piston. Ils raclent l’huile sur la paroi du cylindre et la
renvoient au carter par des orifices percé sur leur pourtour et sur le piston.
o Le carter : Il sert de réservoir d’huile de graissage pour le compresseur. Il est à la pression
d’aspiration.
o Dispositif de transformation du mouvement rotatif en mouvement alternatif
Deux dispositifs sont connus :
Arbres-excentrique-bielle-et pistons sont pour les petites puissances
Vilebrequin-bielles et pistons sont pour les plus grandes puissances.
a) Étanchéité du compresseur : Se sont des joints classiques pour les parties qui sont en contact
statique avec le corps du compresseur. Mais l’étanchéité entre un corps mobile et un corps
fixe ne peut se faire que par l’intermédiaire d’une garniture d’étanchéité.
Étanchéité externe
Les étanchéités de tiges de piston par garniture
On les trouve sur les compresseurs à double effet. Les matériaux (carbone, bronze et métal
blanc) permettent de résoudre les problèmes essentiels.
Lorsque cela est possible, la garniture est lubrifiée. On peut trouver une conduite de dégazage (vers la
torche) et éventuellement une réfrigération des cuvettes par un circuit d'eau. Un "saut de tige" excessif
est souvent la cause essentielle de la détérioration de ces garnitures.
effet à l'autre ou du cylindre dans le carter (simple effet). La conséquence en est une diminution du
débit du compresseur et une augmentation de la température de refoulement du gaz.
A
Bielle
R R’
A A’
(III.1)
Les termes :
Et
Finalement :
(III.2)
On a : et
v est le volume massique.
Le travail global sur le cycle du compresseur est alors donné par :
(III.3)
Dans cette relation, le terme wicycle représente le travail indiqué (égal au travail de transvasement) par
unité de masse du gaz [J/kg]. Cette grandeur correspond, au rendement mécanique près, au travail par
unité de masse à appliquer sur l'arbre pour réaliser la compression.
Influence du mode de compression
Dans cette partie, nous allons quantifier le travail indiqué par unité de masse wi en fonction des
différentes modélisations thermodynamiques possibles pour la détente du volume mort et phase de
compression. Ces lois classiques de comportement thermodynamique régissant ces deux phases, ainsi que
les travaux indiqués par unité de masse associés sont synthétisés dans le tableau ci-dessous :
20 Elaboré par Med.SERIER
Isotherme
pour un modèle de gaz
parfait
Isentropique
Loi de Laplace, transformation
adiabatique réversible
Polytropique
La transformation polytropique permet d'ajuster au mieux le modèle d'évolution aux cas réels. En effet,
pour une transformation isotherme, la chaleur échangée est à tout instant égale à l'opposé du travail
(W = -Q). Ceci implique un équilibre thermique tout au long de la transformation et impose donc une
évolution infiniment lente, loin de la réalité d'un compresseur industriel. D'autre part, l'hypothèse
d'adiabaticité, est elle aussi éloignée de la réalité car les échanges calorifiques entre la chambre de
compression et l'extérieur sont rarement nuls, notamment pour des compresseurs refroidis.
Influence du mode de compression : comparaison des travaux indiqués
A partir des expressions des travaux indiqués massiques précédents, nous allons comparer les trois types
d'évolutions. Le rapport des travaux polytropique et isotherme s'écrit :
(III.4)
Avec
Associé à la présence des clapets d’admission et de refoulement, est lié une notion importante de
rendement volumétrique. Il est donné par :
(III.5)
Le volume engendré (ou cylindrée) est le volume compris entre les positions extrêmes du piston
(section × course du piston) : Ve= V1-V3. Le volume aspiré est donné par Va= V1-V4
Les volumes V1 et V3 peuvent être exprimés à partir du volume engendré et de l'espace mort,
respectivement par (1+ε)Ve et εVe . D'autre part, en supposant la détente 3-4 polytropique, on a :
p3V3k=p4V4k,
21 Elaboré par Med.SERIER
D'où :
(III.6)
A partir de la relation précédente définissant le rendement volumétrique ηv , on peut mettre en évidence
l'existence d' un taux de compression maximum. Il correspond à une valeur de rendement volumétrique
nulle:
ηv = 0 (III.7)
Cette remarque confirme la nécessité de recourir à une compression étagée pour des taux de compression
élevés.
(III.8)
Le facteur 0,03 intègre notamment les pertes de charge dans les clapets.
La diminution du rendement volumétrique est d’autant plus importante que la valeur de l’espace mort est
élevée.
A partir du rendement volumétrique, on peut rencontrer aussi une efficacité volumétrique définie par :
(III.9)
Où Qmr est le débit massique réel et Qmth le débit massique théorique, basé sur le débit volumique
engendré, le rendement volumétrique et la masse volumique à l'aspiration: Qmth = Qve ηv ρasp
Autres rendements
D'autres rendements peuvent être calculés à partir des puissances indiquées Pi réellement consommées
par le compresseur et celles issues de la modélisation des transformations par une évolution isotherme,
polytropique ou adiabatique :
Rendement Isotherme Polytropique Adiabatique
indiqué
De la même manière que les rendements indiqués, il est possible de définir des rendements globaux en
rapportant le produit Qmwi à la puissance sur l'arbre. Pour une compression isotherme on a alors :
(III.10)
22 Elaboré par Med.SERIER
Les rendements indiqués et globaux précédents sont plutôt théoriques et principalement utiles aux
constructeurs. L'utilisateur, quant à lui s'attachera essentiellement à deux critères:
Le débit réel à la pression nominale.
La puissance sur l'arbre rapportée au débit volumique refoulé à cette même pression
(industriellement exprimée en kW/m3).
Fig.IV.1
Il est caractérisé soit par une loi polytropique d'exposant k, soit par un rendement isentropique ηis.
Pour toutes ces raisons, le travail réel est supérieur au travail théorique. Il existe d'ailleurs d'autres pertes
non évoquées ci-dessus : elles sont dues à l'action thermique des parois, dont la température se stabilise
à une valeur intermédiaire entre celle d'aspiration T1 et celle de refoulement T2, créant un "pont
thermique" qui permet à la chaleur de passer du fluide échauffé (au refoulement) vers le fluide froid (à
l'admission), ce qui constitue une irréversibilité supplémentaire.
Détermination du travail par cycle
La formule précédente ne suffit donc pas à calculer les performances d'une machine réelle, et il est
nécessaire de s'appuyer sur des résultats expérimentaux. Faute de disposer d'une théorie capable de
déterminer l'effet quantitatif de toutes les irréversibilités, on se contente généralement de définir le travail
interne réel wr du compresseur par comparaison avec le travail isentropique wis calculé par rapport à la
grandeur technologique de référence : le volume balayé Ve (la cylindrée). Si les phénomènes étaient
réversibles, un compresseur de cylindrée Ve contiendrait, en l'absence de tout volume mort, une masse
utile Ve/v1. Or une masse ∆m0 = ε
Ve/v2 recircule du fait de la présence de l'espace mort, et la masse utile devient :
∆mth = (1 + ε) Ve/v1- ∆m0 = Ve/v1(1 - ε(v1 /v2 - 1))
∆mth = Ve/v1(1 - ε((p2 /p1 )1/γ -1)) (IV.1)
Cette relation montre que plus le taux de compression augmente, plus la masse qui recircule est
importante, et plus la masse utile diminue. Il existe donc un taux de compression maximal au delà duquel
le compresseur tourne sans effet utile. Les compresseurs à piston présentent l'avantage de pouvoir
travailler avec des taux de compression variables, et s'adaptent même automatiquement sur de larges
plages de fonctionnement, mais au prix d'une détérioration de leurs performances lorsque le rapport de
24 Elaboré par Med.SERIER
compression dépasse une certaine limite. En fait, la masse utile est inférieure à la valeur calculée
précédemment du fait de nombreuses imperfections technologiques. Pour la caractériser, on introduit la
notion de rendement volumétrique ηv, défini comme étant le rapport du débit-masse réellement refoulé au
débit-masse théorique, celui-ci étant selon les auteurs rapporté soit à la cylindrée, soit à ∆mth. Nous
retiendrons ici la première définition, qui conduit à :
∆m = ηv Ve/v1 (IV.2)
En introduisant le rendement isentropique ηis (souvent appelé ici rendement de compression ou
rendement indiqué) et le rendement mécanique ηm, caractéristique des frottements dans le compresseur, le
travail massique de compression s'écrit habituellement :
wr = wis/(ηis ηm) (IV.3)
ηv = 1 – α(p2/p1) (IV.6)
(IV.8)
3
C: Cylindrée en cm
D: Alésage du cylindre en mm
l: Course du piston en mm
N: Nombre de cylindres
Le volume horaire balayé (ou engendré) correspond au volume balayé par les pistons pendant
une heure:
Ve = C. N.60.10-6 (IV.9)
Ve: Volume balayé en m3/h
C: Cylindrée en cm3
N: Vitesse de rotation en tr/mn
60: conversion des heures en mn
IV.4.2 Caractéristiques thermiques: Elles découlent du fluide utilisé.
Le volume aspiré horaire Vasp correspond au volume de vapeurs aspiré pendant une heure.
L'aspiration a lieu pendant la course utile c.u.:
𝝅𝑫𝟐
Cyl.ut. = 𝒄. 𝒖. 𝒏. 𝟏𝟎−𝟑 (IV.10)
𝟒
(IV.12)
c.u : course utile
c.n : course nuisible
l : course du piston (PMI-PME)
26 Elaboré par Med.SERIER
En théorie, le coefficient de remplissage idéal est égal à 1. Cependant l’ouverture du clapet d’aspiration
ne se faisant durant toute la phase de descente du piston, le compresseur a un coefficient de remplissage
théorique inférieur à 1. Il est déterminé aussi par la relation suivante :
1
𝑉𝑚𝑜 𝑝𝑟𝑒𝑓 𝛾
𝜂𝑣 = 1 − {(𝑝 ) − 1} (IV.13) Avec Vmo : Volume mort et Vbal : Volume balayé (cylindrée)
𝑉𝑏𝑎𝑙 𝑎𝑠𝑝
En réalité, le coefficient de remplissage par l’inertie du clapet d’aspiration qui ne s’ouvre pas
instantanément. Le coefficient de remplissage réel est donné par le rapport du débit réel Qr au débit
théorique Qth :
𝑸
𝜼𝒗 = 𝑸 𝒓
𝒕𝒉
Le débit massique du gaz : nombre de kg de gaz ayant circulé dans le compresseur en une heure
𝑉𝑎𝑠𝑝
𝑞𝑚 = (IV.14)
𝑣′
qm: Débit masse en kg/h
Vasp: en m3/h
v’: Volume massique du fluide à l'aspiration en m3/kg
Le taux de compression 𝑹𝒄 correspond au rapport de la pression de refoulement sur celle
d'aspiration en valeurs absolues
𝑷𝒌
𝑹𝒄 = (IV.15)
𝑷𝟎
Pk : Pression absolue de refoulement en Pa
Po : Pression absolue d'aspiration en Pa. Ce taux variant en sens inverse du rendement
volumétrique. En considérant cette variation linéaire cela donne :
ηv =1 0 − ,05𝑹𝒄 (IV.16)
Le rendement volumétrique correspond à:
– la détente du volume mort
– l’étanchéité des soupapes et des segments
– l’expansion des vapeurs froides aspirées au contact des
parois chaudes du cylindre
Rendement indiqué
Le rendement indiqué permet de comparer le travail des forces de pression (travail indiqué) reçu par
l’unité de masse de fluide pour un compresseur parfait (wth) par rapport un compresseur réel de même
cylindrée (wi)
(IV.17)
- On ne peut connaître le travail indiqué d’un compresseur que par l’établissement de son
diagramme indiqué.
- Le rendement indiqué ne peut donc pas être calculé facilement.
- En règle générale, pour des régimes de fonctionnement standard, les valeurs des aires Ath et A ne
sont pas trop différents.
- Dans ce cas, on peut estimer sans trop d’erreur que ηi#ηv
- Attention, cette relation n’est plus vraie pour des forts taux
de compression.
Rendement mécanique
Le rendement mécanique traduit la fraction d’énergie fournie au compresseur qui n’est pas
transmise sous forme d’énergie mécanique au fluide et qui correspond à toutes les pertes se
produisant lors du fonctionnement.
27 Elaboré par Med.SERIER
(IV.18)
En règle générale, le rendement mécanique est donné par le constructeur.
Pour les calculs d’avant projet, on prendra une valeur du rendement mécanique égale à
0,9.
ηm#0,9
Rendement effectif
Le rendement effectif, encore appelé rendement global compare le travail massique
effectif sur l’arbre
d’un compresseur parfait à celui d’un compresseur réel.
(IV.19)
On montre facilement que les trois rendements sont liés par la relation suivante:
ηeff =ηi∗ηm (IV.20)
Rendement isentropique
Le rendement isentropique de compression compare la variation d’enthalpie massique
du gaz dans un compresseur réel et à celui d’un compresseur parfait de même
cylindrée
(IV.21)
Exemple d’application :
o Calcul du rendement d'un compresseur alternatif refroidi
Un compresseur alternatif refroidi amène 1000kg/h d'air (M=29g Cp/Cv=1,4 Tasp =20°C) de la pression
atmosphérique (1000 hPa) à une pression de 2bars effectifs. Le gaz est refoulé à une température de
130°C. Un bilan thermique sur le circuit de refroidissement montre un transfert de 10kW.
Valeur de l'exposant polytropique:
k = ln(3/1) / [ln(3/1) - ln((130+273,15)/(20+273,15))] = 1,41
Bilan thermique du compresseur:
Cp = 8,3145 x 1,4/(1,4-1) = 29,1 J/K/mole
Wc = 29,1 x (130-20) + 10 x 3600 / 1000 x 29 = 4245 J/mole
Rendement polytropique du compresseur:
= 8,3145 x (20+273,15) x 1,41 / (1,41 - 1) x {(3/1)^[(1,41-1)/1,41]-1} / 4245 = 74,3%
Efficacité par rapport à l'isentropique:
= 8,3145 x (20+273,15) x 1,4 / (1,4 - 1) x {(3/1)^[(1,4-1)/1,4]-1} / 4245 = 74,1%
2. Volume balayé: Ve = πD2/4 x course = 3.14 x (0.28)2/4 x 0.30 = 18.5 x 10- 3 m3 = 18.5 Litres.
10. Travail théorique du cycle: Wcycle = [γ/(γ - 1)]PaVa [Rc(γ -1)/γ - 1] = [1.4/(1.4; - 1)] x 101.3 x 10.75 x 10
-3
[10(1.4 -1)/1.4 - 1] = 3.5 kJ.
11. Puissance théorique du cycle: Pth = Wcycle x (N/60) x 1 = 3.5 x 600 /60 = 35 kW.
12. Débit volumique à l'aspiration: Qva = Va x N/60 = 10.75 x 600/60 = 0.1075 m3/sec.
13. Densité de l'air à l'aspiration: ρ(air, aspiration) = ρa = Pa/rTa = 101.3/0.287 x 300 = 1.16 Kg/m3.
→ d(air, aspiration) = ρ(air, aspiration)/1.29 = 1.16/1.29 = 0.94.
14. Densité de l'air au refoulement: ρ(air, refoulement) = ρr = Pr/rTr = 10 x 101.3/0.287 x 579.2 = 6.02
Kg/m3 .
→ d(air,refoulement) = ρr/1.29 = 6.02/1.29 = 4.9.
15. Débit massique = Qm = Qva x ρa ≡ Qvr x ρρr = 0.1075 m3/sec. x 1.16 Kg/m3 = 0.125Kg/sec.
Vr = V2 - V3 = 3.92 -1.85 = 2.07 Litres.
Qvr = Vr x N/60 = 20.74 Litres → Qvr = 20.74 x 6.02 = 0.125 Kg/sec.
On cherche surtout une régularité de couple et donc un niveau de vibrations le plus bas possible.
Aux différents types de montage correspondent des coûts, poids, encombrement, forces d’inertie, facilité
d’entretien, etc. différents.
Tous les compresseurs multiétages utilisent le mode de réfrigération continue et fractionnée. A sa sortie
d’un étage, le gaz comprimé traverse un échangeur thermique avant de pénétrer dans l’étage suivant.
Si l’on veut respecter les conditions de pression entre les divers étages, il faut calculer les volumes des
divers cylindres en tenant compte du refroidissement
Choix des pressions intermédiaires
Soit un compresseur à n étages et (n-1) réfrigérants extérieurs (figures IV.2 et IV.3)
30 Elaboré par Med.SERIER
Fig.IV.3
11 21 12 22 13 23 14 24
Hypothèses
p5 24 A’
p4 14 23
p3 13 22
A
T2 24 23 22 21 21
p2 12
T1 14 13 12 11 p1 11
(a) S (b) v
Fig.IV.5: compression étagée théorique refroidie
Il faut calculer les pressions intermédiaires pour que le travail de compression total soit minimum.
Au niveau de chaque étage, le travail de compression wti est donné par la relation :
wt C pT11 k .... n k n
k 1 k 1
(IV.23)
Ce travail sera minimum quand le terme entre parenthèses sera également minimum.
Si on fait le produit des termes entre parenthèses, en remarquant que P2i = P1(i+1), on a
PP
k 1 k 1 k 1 k 1
21 k
. . . . . . P2n k
= P2n k
= PF k
= Cte (IV.24)
11 P1n P11 PI
Où :
PI : pression initiale
PF : pression finale
Or, on sait que, lorsqu’un produit des termes est constant, leur somme est minimum lorsque tous les
termes sont égaux entre eux. Ainsi la condition du travail minimum est :
1
P2i = P2j = PF n
si = PF , cette relation s’écrit :
P1i P1j PI PI
i = j = n
1
Où
32 Elaboré par Med.SERIER
P2i = P1i n
1
(IV.25)
Pour que dans un compresseur multiétage à réfrigération uniquement fractionnée, le travail soit minimum,
il faut que les pressions de sortie de chaque étage soient en progression géométrique.
La pression de sortie de chaque étage peut être exprimée en fonction de la pression d’admission du
compresseur PI.
P2i = n PI
i
(IV.26)
Dans ces conditions, le travail de chaque étage est le même quel que soit l’étage i considéré :
wti = C pT1 kn 1 ; le travail total étant :
k 1
wt = n C pT1 kn 1
k 1
(IV.27)
En utilisant les relations de Poisson appliquées aux transformations polytropiques
k 1
T2i = P2i k = kkn1
T1 P1i
T2i = T2j = T2
Dans un compresseur multiétage à réfrigération externe lorsque les pressions intermédiaires
Sont telles qu’elles conduisent au minimum de travail, les températures du fluide à la sortie de chaque
étage sont égales (figure IV.6).
PF
T2 24 23 22 21
PI
T1 14 13 12 11
S
FiG.IV.6 : Evolution du fluide avec réfrigération fractionnée
ef =
k 1 (IV.28)
n kn 1
k 1
C’est une fonction de trois paramètres , k et n.
Donc pour respecter ces conditions de pression entre les étages et tenant compte du refroidissement
calculons à titre d’exemple la cylindrée du deuxième étage d’un compresseur en fonction de celle du
premier étage en prenant en compte les volumes morts des deux cylindres ( figure IV.6 ).
Soit Ve1 = V11 – VA1 le volume effectif admis dans les conditions P11, 11. Il correspond à une masse :
M = P11Ve1
rT11
A la sortie du premier étage, le volume de cette masse de fluide est :
VS1 = P11 T21 Ve1
P21 T11
Cycle théorique d’un compresseur biétagé
P VC2
Ve2 P22
V02
VS1
Pa = P11
VA1 V11
V01 Ve1 v
VC1
1 T11
En introduisant la cylindrée du premier étage :
VC2 = T12 1 VC1 - 1 T12 V01 1 k 1 + V02 2 k 1
1 1
T11 1 1 T11
Si l’efficacité du réfrigérant est égale à l’unité ; T12 = T11 et si, par ailleurs, la condition du
travail minimum est respect, i = j = n ( où n est le nombre d’étages ), l’expression
1
n
n
Cycle réel d’un compresseur à deux étages
• Les clapets représentent une certaine résistance à l’ouverture; due aux ressorts de rappels
• Leur ouverture ne s’effectue que lorsque la pression aval est légèrement inférieure à la pression en
amont
• La fermeture se fait avec une légère avance
• Donc la soupape d’aspiration s’effectue avec une pression légèrement inférieure
• Perte de charge à travers les clapets
• Existence d’un volume résiduel appelé espace mort entre le piston et la culasse
V. Sécurité technique
Les modes de dégradation pouvant entraîner la destruction d’un appareil sont nombreux. Parmi ceux-ci on
trouve, par exemple, les phénomènes de corrosion, la fissuration dans les zones à fortes contraintes ou le
long des soudures, une utilisation erronée en dehors des limites de pression ou de température prévues par
le fabricant. La surveillance a donc pour objet de prévenir l’occurrence de tels évènements par l’exécution
de contrôles appropriés permettant de déceler les altérations avant qu’elles ne deviennent dangereuses.
Accessoires de sécurité
La protection contre la surpression permet de limiter les effets dangereux en cas de dysfonctionnement.
Les accessoires de sécurité sont ainsi des dispositifs destinés à la protection des équipements sous
pression contre le dépassement des limites admissibles.
des dispositifs pour la limitation directe de la pression maximale, tels que les valves
de sécurité ou valves de surpression , les soupapes de sûreté, les dispositifs à disques de rupture, les tiges
de flambage, les dispositifs de sécurité pilotés par des capteurs sensibles à différents paramètres (pression,
température, concentration) commandant des dispositifs de prévention (coupure d’alimentation, mise en
route de ventilation) en cas de dépassement des valeurs maximales.
des dispositifs de régulation de la pression de service qui mettent en œuvre des
moyens de mesure, de contrôle et d’ intervention, tels que les commutateurs, régulateurs de débit …
actionnés par des capteurs de pression, de température ou de niveau contrôlant les valeurs de consigne des
différents paramètres physiques de l’ exploitation jouant un rôle en matière de sécurité.
Des dispositifs comme les clapets de décharge pour réduire la pression avant
ouverture des petits appareils à pression
Des matériels adéquats nécessaires aux vérifications, par exemple :
o appareil mesureur d’épaisseur à ultra-son,
o appareil mesureur de résistance des aciers,
o appareil de vérification intérieur (endoscope),
o pompe pour épreuve hydraulique.
Les inspections
Il convient :
o De mettre en place des dossiers descriptifs obligatoires pour chaque récipient.
o De procéder à des inspections périodiques (récipients et appareils à pression,
tuyauteries sous pression, dispositifs de sécurité,…).
o De procéder à des requalifications périodiques, assisté par un expert ayant les
délégations nécessaires : étude documentaire, examen visuel interne et externe,
épreuve hydraulique, contrôle des accessoires de sécurité.
36 Elaboré par Med.SERIER
Chaque étage de compression est muni d'une soupape dont le tarage est tel que la pression ne puisse, à
plein débit, dépasser de plus de 10% la pression de refoulement. Le réglage se fait par vis ou par cales
d'épaisseur. Elles sont généralement plombées. Le réglage et le plombage se font en usine.
La figure suivante montre les dessins de deux modèles, l'un réglable, l'autre fixe.
On trouve aussi des soupapes de sûreté sur les circuits d'huile et d'eau pour éviter les surpressions.
Une soupape de sûreté est obligatoire à la sortie du compresseur. Mais certaines ne sont pas conçues pour
supporter des ouvertures fréquentes. Il faut donc éviter de dépasser la pression maximale admissible, car
ceci a tendance à détériorer progressivement le joint d'étanchéité.
• Chaque étage de compression est munie d’une soupape dont le tarage est 10% supérieur à la
pression de refoulement
• Le réglage se fait par vis ou cale d’épaisseur
• Elles sont plombées
• Une soupape est obligatoire à la sortie du compresseur
V.3 Vannes
Dans les compresseurs, elles sont utilisées pour purger les décanteurs, les filtres ou les flexibles de
raccordement.
Il existe des vannes, type quart de tour, utilisées pour isoler les flexibles de raccordement. On utilise aussi
des vannes progressives à plusieurs tours pour le réglage des débits, par réduction graduelle de la section
du passage de l'air.
37 Elaboré par Med.SERIER
V.4 Electrovannes
Ce sont des vannes commandées par électro-aimant. Dans les compresseurs, elles sont surtout utilisées
pour les purges automatiques. De façon à utiliser très peu d'énergie, elles sont généralement basées sur le
fonctionnement d'un clapet piloté.
V.6 Manomètres
Le contrôle des pressions de refoulement est effectué par des manomètres. Voir la norme EN 837-1. Ils
équipent parfois chaque étage de compression et obligatoirement la bouteille de décantation finale pour
les groupes industriels, la rampe de chargement pour les groupes fixes, le flexible de chargement pour les
groupes portables.
Il existe de même des manomètres pour surveiller les pressions d'huile. Parfois cependant, on se contente
de prises de pression aux points importants du circuit.
La plupart de ces appareils sont basés sur le principe du tube de Bourdon à bain d'huile. Ils mesurent des
pressions relatives. Ils comportent généralement un repère indiquant la pression maximum. Le boîtier doit
être équipé d'une soupape de sûreté pour éviter l'explosion de la vitre en cas de fuite du tube de bourdon.
On commence cependant à voir apparaître des appareils électroniques. Ceux-ci sont plus précis et surtout
facilitent le déport des informations ainsi que la surveillance électronique de l'ensemble du compresseur
par micro processeur.
V.7 – Systèmes anti-fuites
Étanchéité externe
Les étanchéités de tiges de piston par garniture
On les trouve sur les compresseurs à double effet. Les matériaux (carbone, bronze et métal
blanc) permettent de résoudre les problèmes essentiels.
Lorsque cela est possible, la garniture est lubrifiée. On peut trouver une conduite de dégazage (vers la
torche) et éventuellement une réfrigération des cuvettes par un circuit d'eau. Un "saut de tige" excessif est
souvent la cause essentielle de la détérioration de ces garnitures.
38 Elaboré par Med.SERIER
en condition d'utilisation optimale. C'est pour cette raison qu'un compresseur complet possède de
nombreux étages.
Les performances d’un étage de compresseur sont caractérisées par:
- son débit d'air (Q)
- son taux de compression ou rapport de pression (Pr/Pa)
- son rendement (η).
Le flux d'air étant de plus en plus comprimé va occuper un volume de plus en plus restreint. C'est pour
cette raison que la hauteur des aubes est de plus en plus faible. A noter que de l'entrée à la sortie du
compresseur le débit d'air reste constant si on ne tient pas compte des prélèvements pour le
refroidissement des turbines, climatisation de la cellule, étanchéité des paliers etc.
Afin de pouvoir ajuster la puissance aux besoins, des ailettes pivotantes disposées dans l'aspiration
s'ouvrent et se ferment modifiant l'angle d'attaque arrivant sur les aubes de la roue en mouvement, le
réglage de puissance s'étale de 20 à 100 %.
Un des défauts des compresseurs centrifuges est le fonctionnement à faible puissance, car un phénomène
de pompage peut générer des vibrations parfois facteur de panne.
Un tel compresseur présente l’avantage de fournir un taux de compression important en un seul étage. En
contrepartie, son encombrement radial important le destine plus à des turboréacteurs de faible puissance.
Il y a différentes technologies de liaison entre le disque (roue) et l'aube suivant les constructeurs et
les compresseurs. En voici quelque unes.
VII.2 Sécurités arrêtant le compresseur : trois sécurités sont susceptibles d’arrêter le compresseur :
une détection de vibrations élevées, qui peuvent survenir en cas de pompage ou de surcharge du
compresseur,
une limite de surcharge qui est réglée au débit maximal du compresseur, qui est lui-même
fonction de sa vitesse de rotation. Cette sécurité protège le compresseur contre des efforts
mécaniques trop élevés sur le rotor à débit trop élevé.
une sécurité de température haute qui protège le compresseur contre d’éventuels dégâts
mécaniques dus à l’échauffement et/ou à la dilatation des pièces. Une température élevée est la
conséquence possible d’une recirculation trop importante, d’un encrassement de l’échangeur
situé sur la boucle de recirculation, ou d’une température d’aspiration anormale (entre autres).
Rq : ces sécurités ouvrent également la vanne d’antipompage.
VII.3 Démarrage d’un compresseur centrifuge : aux basses vitesses et faible taux de compression, les
courbes du compresseur sont assez incertaines et les mesures de débit (ΔP orifice) entachées d’erreur. Il
convient alors de recycler manuellement soit par la vanne anti-pompage si elle est suffisamment
dimensionnée (si la pression de refoulement est faible au démarrage, le débit volume peut être trop
important), soit par une deuxième vanne de recyclage, si elle est présente. Pratiquement, la vanne de
recyclage doit ouverte entre 20 et 50% pour démarrer le compresseur. La régulation d’anti-pompage peut
ensuite être mise en service (FIC d’anti-pompage en mode cascade par appui, sur le mode du régulateur,
des boutons g+d ou du bouton du milieu de la souris). Régler ensuite la vitesse de rotation du moteur
électrique (commande principale du compresseur), en restant entre la limite de pompage et la limite de
surcharge.
Lors d’une compression isentropique (compression sans pertes par frottement et sans échange avec
l’extérieur), la pression et le volume (ou débit volume) sont reliés par la relation loi :
En combinant cette équation avec la loi des gaz parfait, on montre que la température en fin de
compression isentropique est :
Tc(is) = Ta(Pc/Pa)(γ-1)/γ . (VIII.1)
Pour une compression réelle et afin de tenir compte des pertes par frottements, recirculations internes,
etc., on définit un chemin d’évolution du gaz suivant une loi PVn=Cte, n étant supérieur à γ. L’exposant
n est appelé exposant polytropique et γ l’exposant isentropique. La température en fin d’évolution
polytropique est plus élevée que la température en fin d’évolution isentropique, elle est donnée par :
Le travail de compression indiqué (hors pertes mécaniques) Wi qui aurait donné la température Tc(poly).
Il est donné par :
Le rendement polytropique ainsi définit est une donnée constructeur. Ce rendement pour les
compresseurs centrifuges actuels est de l’ordre de 0.75 à 0.80.
Le rendement isentropique η(is) est définit comme le rapport entre le travail isentropique W(is) et le travail
indiqué Wi, soit :
η(is) = W(is)/Wi = (Tc(is)-Ta)/(Tc(poly)-Ta) (VIII.7)
Le rendement isentropique est un critère de suivi de la performance souvent plus simple que le
rendement polytropique, ces deux rendements étant de toute façon reliés entre eux.
Le rendement mécanique, correspondant aux pertes par frottements mécaniques (paliers, butée, système
d’étanchéité). Ce rendement mécanique η(méca) varie de 0.90 à 0.98.
(VIII.8)
Avec qma le débit massique à l'aspiration en kg/s, et va le volume massique à l'aspiration en m3/kg.
On rappelle que le débit volumique d'un compresseur centrifuge est généralement compris entre 10000 et
200 000 m3/h
Calcul de la puissance absorbée Pa
Dans le cas idéal : compresseur parfait, viscosité nulle, par de fuites et pas de déperditions thermiques
avec l'extérieur, le travail massique de compression est le travail isentropique wis.
Le compresseur et le fluide qu'il comprime sont supposés parfaits.
Les lois de la thermodynamique nous donnent la relation suivante :
Taux de compression
La valeur moyenne de Z.r.Ta et γ s'obtiennent en fonction de Ta, la température du fluide à l'aspiration
La puissance polytropique ou puissance de compression est la puissance nécessaire à la compression du
fluide, hors pertes mécaniques. Elle donnée par la relation :
(VIII.9)
ηk est le rendement mécanique
VIII.5 Caractéristiques d’exploitation des compresseurs centrifuges
La caractéristique du circuit de fluide est la courbe de pertes en charge en fonction du débit du fluide
transité. Les pertes en charge, différence de pression entre l’entrée et la sortie, sont généralement
proportionnelles au carré du débit volumique. Dans le cas de la compression mécanique du gaz, il y a lieu
d'ajouter à cette perte de charge, la valeur de la pression statique.
On peut donc le plus souvent exprimer la caractéristique du circuit par l'égalité
46 Elaboré par Med.SERIER
(VIII.10)
Pour cette application on admettra que la perte de charge volumique est équivalente à la perte de charge
massique. L'évolution théorique de la caractéristique d'un circuit est donnée à la figure 1 :
Pour les machines centrifuges, si l'on néglige les pertes mécaniques, la variation de la vitesse du
compresseur agit sur :
le débit, qui varie linéairement avec la vitesse,
l'élévation de pression, qui varie comme le carré de la vitesse,
pour un rendement supposé contant, la puissance absorbée, qui varie comme le cube de la vitesse.
La figure 4 illustre l’évolution des caractéristiques : élévation de pression et puissance absorbée en
fonction de la vitesse.
L’augmentation de la pression statique est due à l’auto-compression causée par l’action centrifuge. Ceci
est analogue à l’effet gravitationnel, c’est-à-dire dans une colonne le liquide en hauteur exerce une
pression sur le liquide en dessous. La pression statique produite dans l’impulseur est égale à la hauteur
statique, qui serait produite par une colonne équivalente gravitationnelle. Si nous supposons que les pales
49 Elaboré par Med.SERIER
de l’impulseur sont radiales et que le diamètre d’entrée de l’impulseur est petit, la hauteur statique h
développée dans le passage roue pour un seul étage est donnée par:
(VIII.11)
Où
h = hauteur statique développée en mètre.
V= vitesse périphérique de l’impulseur ou vitesse de pointe en m/s.
g= accélération due à la pesanteur en m/s².
L’augmentation de la pression ∆P totale engendrée par l’écoulement du gaz à travers le passage est
donnée par la formule:
(VIII.12)
ρ=densité du fluide
Dans le bilan énergétique du compresseur, nous obtenons d’un écoulement constant l’équation d’énergie
suivante:
(VIII.13)
Où
Si on néglige les changements dans l’énergie cinétique et potentielle, l’équation ci-dessus devient :
(VIII.14)
Dans un compresseur centrifuge, le taux de transfert de chaleur Q est normalement négligeable (comme
la surface disponible pour le transfert de chaleur est faible) par rapport à d’autres termes d’énergie, donc
le travail fourni par compresseur pour la compression adiabatique est donné par l’équation suivante:
(VIII.15)
L’équation ci-dessus est valable pour les deux cas : réversible et irréversible. Dans un cas réversible, la
compression adiabatique, la puissance absorbée par le compresseur est :
50 Elaboré par Med.SERIER
Puis en utilisant la relation thermodynamique, Tds = dh-vdp, le travail de compression isentropique est
donné par la formule :
(VIII.16)
Ainsi dans un cas réversible, le travail isentropique de compression est identique pour les compresseurs
centrifuges et les compresseurs alternatifs. Cependant, la différence fondamentale entre compresseurs
alternatifs et compresseurs centrifuges réside dans la source d’irréversibilité.
Dans le cas d’un compresseur alternatif l’irréversibilité est principalement due au transfert de chaleur et à
la chute de pression à travers les soupapes et les canalisations. Toutefois, dans le cas d’un compresseur
centrifuge, puisque la vitesse d’écoulement de fluide est très élevée à travers le passage des aubages de
l’impulseur pour une montée en pression déterminée, la principale source d’irréversibilité est due à la
contrainte de cisaillement à l’interface entre le fluide et la surface des aubages de l’impulseur.
Dans les compresseurs à pistons par exemple, le travail est nécessaire pour surmonter la force agissant sur
le piston, tandis que dans les compresseurs centrifuge, le travail est nécessaire pour surmonter les forces
de pression normales ainsi que les forces de cisaillement. Le travail spécifique est plus élevée que la zone
du diagramme PV en cas de compresseur centrifuge, dues à des irréversibilités et aussi en raison de
l’augmentation de volume spécifique du gaz due au frottement.
Pour tenir compte des irréversibilités dans les compresseurs centrifuges, le rendement polytropique ηpol
est défini. Il est donné par la formule suivante:
(VIII.17)
51 Elaboré par Med.SERIER
(VIII.18)
n : est l’exposant ou indice polytropique de fluide (n≈ 0,814 pour le gaz naturel), f est un facteur de
correction qui prend en compte la variation de n lors de la compression. Normalement, la valeur de f est
proche de 1 (1,00 à 1,02), d’où elle peut être négligée dans les calculs, sans des erreurs significatives. Si
le gaz naturel est supposé se comporter comme un gaz parfait, alors il peut être montré que le rendement
polytropique est égal à:
(VIII.19)
Où γ = Rapport des chaleurs spécifiques à pression et volume constant
Bien que les vapeurs de GNL ne soient pas strictement comme des gaz parfaits, l’équation ci-dessus est
souvent utilisée pour obtenir le rendement polytropique du compresseur en remplaçant γ par un exposant
isentropique k, c’est à dire, pour un gaz réel, le rendement polytropique est estimé à partir de l’équation :
(VIII.20)
Pour un compresseur centrifuge, le rendement polytropique varie de 0,7 à 0,85. L’exposant polytropique
n est obtenu à partir des mesures réelles des pressions et des volumes spécifiques à l’entrée et à la sortie
du compresseur, en utilisant l’équation PVn = constante. Cette procédure donne des résultats
habituellement assez précis car les vapeurs de GNL ont une structure moléculaire simple.
Lorsque la vitesse de gaz est élevée, alors le changement de l’énergie cinétique à travers le compresseur
peut être considérable. Dans de tels cas, ces termes doivent être inclus dans l’équation énergétique à
écoulement constant. Si le taux de transfert de chaleur est négligeable et le changement de l’énergie
cinétique est considérable, alors le travail de compresseur est donné par :
(VIII.21)
Où ht,e et ht,i sont les enthalpies totales ou de stagnation, à la sortie et l’entrée du compresseur,
respectivement. L’enthalpie totale ht du fluide est donnée par :
52 Elaboré par Med.SERIER
(VIII.22)
Où h est l’enthalpie spécifique du gaz et V est sa vitesse. Similaire à l’enthalpie statique, on peut aussi
définir la température statique et la pression statique. La pression statique Pt est définie comme la
pression développée quand le gaz est décéléré de façon réversible et adiabatique de vitesse V à vitesse
nulle. Puis, à partir du bilan énergétique,
(VIII.23)
Où Tt est la température totale donnée par :
(VIII.24)
D’où la pression totale d’un fluide incompressible est donnée par :
(VIII.25)
Pour établir une relation entre la puissance absorbée, la vitesse de l’impulseur et le diamètre, il est
essentiel de trouver le couple nécessaire pour faire tourner la roue.
La figure 1.11 montre le diagramme des vitesses à la sortie de l’impulseur. Le couple nécessaire pour
faire tourner l’impulseur est égal à la variation du moment cinétique du fluide. En supposant que le fluide
entre radialement et sans composante tangentielle à l’entrée, le couple ζ est donnée par :
Fig. 1.11 Diagramme des vitesses à la sortie de l’impulseur d’un compresseur centrifuge.
Le diagramme montre également la composante normale de la vitesse de fluide, vn2 à la sortie de la roue.
Le débit volumique de l’impulseur est proportionnel à la composante normale de la vitesse. A partir du
diagramme de vitesse, la composante tangentielle vt2 peut être écrite en fonction de u2 vitesse de pointe,
de la composante normale vn2 et de l’angle de sortie par rapport aux aubages β:
(VIII.26)
L’évaluation de la performance d’un compresseur ne se limite généralement pas à un seul point de
fonctionnement, on la caractérise par un champ (figure 1.10). Le champ compresseur montre le taux de
compression en fonction du débit corrigé à vitesse de rotation corrigée constante, auquel on superpose
souvent les contours d’iso-rendement. La limite aux faibles débits est le pompage, qui se caractérise par
une instabilité de l’écoulement (parfois jusqu’à inversion du débit), accompagné d’oscillations de
pression de grande amplitude, pouvant à terme détériorer la machine. Aux forts débits, la limite est le
blocage, qui correspond à l’apparition d’une section sonique dans l’étage.
54 Elaboré par Med.SERIER
Ces deux limites permettent d’introduire une autre mesure importante de la performance : la plage de
fonctionnement. Elle se définit comme
(VIII.27)
𝛾.𝜂𝑝
𝑁 2 𝛾−1
𝑅𝑐 = (1 + 𝐾. 𝑇 ) (VIII.29)
1
Avec, pour un domaine en température peu étendu et un fonctionnement sur la ligne d'adaption
(rendement optimal).
K , constante, N régime soit en % du régime maxi (c'est commode) soit en tour /mm (K en tient compte),
𝛾= rapport des chaleurs spécifiques pression /volume constant du gaz à comprimer. ηp est le rendement
55 Elaboré par Med.SERIER
Avantages/inconvénients
Les centrifuges ont des taux de compression faible~4 (vs~420 m/s pour T1=288K) , des débits peu élevés,
et leur rendement est généralement est inférieur à celui des axiaux , mais ils sont simple à fabriquer et ils
sont très robustes. Les pannes sont rares, avec joints labyrinthes.
La température réelle T2r (plus élevée que l'isentropique T2i) est donnée par l'expression :
𝛾−1
𝛾.𝜂𝑝
𝑇2𝑟 = 𝑇1 𝜏
Vous remarquerez que plus que plus le rendement ηp est faible plus T2r augmente.