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Globalisation and business environnement


Mondialisation et monde des affaires
(Extrait de l’ouvrage)
Avec le développement de l’économie internationale, the global Management se développe aussi et
devient une nécessité pour réponde à cette mutation de l’environnement et l’ouverture sur le monde
entier.
La mondialisation est l’augmentation des flux au-delà des frontières nationales (flux de marchandises,
flux migratoires, flux financiers).
Les changements qu’a vécu le monde du business :

Tous ces éléments ont impacté l’économie


et son déroulement ainsi qu’ils ont permis
de développer l’importance du
Management international.

1. Diminuer les barrières à l’entrée


- Ça consiste à stimuler le libre échange entre les pays
- Les pays qui ont opté pour le libre échange après la 2ème guerre mondiale sont les pays qui ont
bénéficié d’un fort changement au niveau de leurs économie
2. Le changement d’attitudes des pays développés
De petit à petit les pays développés ont commencé à accepter les multinationales (MNC) et les
investissements directs étranger (FDI)
3. Adoption de « THE EXPORT ORIENTED STRATEGIES”
- Les pays développés ont commencé à adopter une politique d’export. C’est une politique qui a été
initiée par les Japonais et les Coréen.
- Si on commence à exporter cela aide à stimuler l’économie nationale et internationale et puis encore
le management international.
- 30% à 40% des importations des pays industriels se fait à travers les multinationales (MNC)
- On constate aussi l’augmentation du nombre des accords commerciaux, des IDE, ainsi le 1/3 du
commerce pendant les années 2000 a été effectué intra-firmes (càd les filiales de la même société) ça
montre combien la société multinationale est au cœur de la mondialisation financière
4. La propagation des agréments d’échange régionaux
Il s’agit des agréments intrarégionaux entre les pays qui sont unis (UE, NAFTA, ASEAN…)
5. Le développement technologique
6. La demande globale des capitaux
- La globalisation permet une forte mobilité de capitaux
7. Diminution de l'efficacité des frontières nationales
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- Les pays ont commencé à tolérer d’avoir une double nationalité, ils ont même le droit d’occuper des
postes dans le gouvernement
- Le nombre des cadres étrangers a augmenté surtout en Amérique, l’Europe et même le Japan
- Sony pour la première fois à désigner Howord Stringer (un américain) comme étant un PDG
8. L’obligation d’investir dans les nouvelles technologies
- L’exigence d’investir dans les nouvelles technologies, la R&D et l’augmentation de l’échelle de
l’économie pour avoir un niveau optimal a pu créer une idée chez les entreprises et considérer le monde
comme un marché
- Face aux couts qui sont colossaux en termes de R&D et la nouvelle technologie, les pays commencent à
coopérer pour le même intérêt (l’exemple des US qui a invité d’autre pays pour une collaboration dans
un projet militaire)
9. L’augmentation de l’interdépendance entre les pays
- Cela est dû d’une part aux FDI (entre 1970 et 2000 les FDI ont augmenté 15 fois aux USA, ainsi qu’elle a
investi dans d’autre pays 20fois de plus)
- Les liens internationaux ont augmenté suivant 3 phases :
*La réduction des restrictions commerciales entre les pays
*L’intégration financière : Par la création de « Organization Of Petroleum Exporting Countries »,
l’augmentation des prix des huiles a permis de financer l’économie occidentale
*La globalisation
10. L’effet de l’internet
- Il a permis l’augmentation de la productivité
- Il augmente les besoins des clients qui ont des points en commun (cela a permis au MNC de créer une
stratégie globale de standardisation)
- Il permet aux e/se régionales de se développer rapidement
- Il a permis de remplacer quelque activité physique par des activités virtuelles
11. Le terrorisme
- Les 10 facteurs précédents influencent positivement le commerce international par contre le
terrorisme noue à l’image du pays et représente un très grand risque de ne plus être un pôle
d’investissement et puis perdre les FDI
- Les MNC peuvent faire face au terrorisme par la formation d’une équipe de sécurité armée, et faire
recours à des experts pour comprendre le management international et former ceux qui sont face aux
opérations étrangères

L’impact de la mondialisation sur l’environnement du travail :


- La stabilité a chuté : « la seule certitude qu’il y a maintenant c’est l’incertitude »
- La mobilité migratoire (facteur humain)
- Le besoin du travail en équipe
1-1 bis

Four key skills for a global manager : les éléments de la vidéo de 3 minutes
Si une entreprise veut survivre face à la globalisation elle doit développer et avoir des talents mondiaux
« a pool of Global Talents »

Le challenge le plus important pour les Global Managers est :

1- Construire un environnement de confiance avec le personnel et l’équipe qui peuvent avoir des
points de vue différents
2- Développer le sens de l’identité et l’appartenance dans leurs équipes

4 compétences clés que doit avoir un « Global Manager » :

- Résilience émotionnelle : maintenir une positive aptitude et de tolérer les fortes émotions face à
une ambiguïté ou stress
- La flexibilité : un Global manager flexible doit avoir la force de créer des relations constructives
dans un contexte international
- Capacité perceptive : Avoir la capacité de lire l’émotion des autres pour avoir la possibilité de
communiquer, il doit être attentif aux situations de caractère social
- L’autonomie : un Global Manager doit savoir ses forces, ses faiblesses, il doit savoir maintenir
ses valeurs face un contexte international en respectant les valeurs des autres.
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Global Manager’s Skills/Areas ?


Compétences / domaines du Global Manager ?
(Les 3 articles)
1. In Search of Global Leaders (il faut lire l’article, c’est un interview)
La notion de Global lorsqu’on parle de l’organisation et des cadres n’est pas encore claire ,pour se
faire ils ont contacté 4 CEOs, ils ont trouvé des ponts en commun ils se sont mis d’accord sur le fait
que de switcher d’un marché local vers un marché global reste irréversible et pote plein de gains et
d’avantages, ils se sont différé sur des questions telles que l’importance des missions à l’étranger et
le degré auquel les hommes d’affaires doivent adhérer et répondre aux normes culturelles locales
2. What is a global Manager?
On trouve 4 groupes de spécialistes :

The business Country Functional


Managers Managers Managers
Stratège + Architecte + - Il doit appliquer la veille -les gestionnaires
Coordinateur sur le marché local et être fonctionnels doivent
réactif rechercher des informations
- Les trois rôles d’entreprise spécialisées dans le monde
sont de servir de stratège - son rôle n’est pas
entier les connaissances des
pour son organisation, seulement de satisfaire les
meilleures pratiques, et
d’architecte de sa consommateurs locaux mais
défendre les innovations qui
configuration mondiale il doit répondre aux
peuvent offrir des
d’actifs et de ressources et exigences du pays d’accueil
de coordinateur des opportunités transnationales.
et les suivre
transactions à travers les
frontières nationales. - il joue trois rôles essentiels
The
: le capteur et l'interprète des
Corporate
- Le chef d'entreprise opportunités et des menaces
mondial doit parvenir à une locales, le constructeur de Leader + ilManagers
met en avant les
répartition efficace des actifs ressources et de capacités talents + un développeur
et des ressources -C’est lui qui identifie les
locales, et le contributeur et
talents des 3 Mangers et les
le participant actif à la
- Son rôle est d'atteindre une développe
stratégie mondiale.
efficacité et une -Il doit offrir des opportunités
compétitivité à l'échelle de réussite qui permettent aux
mondiale 3 Managers de gérer les
négociations dans un contexte
mondial.

3. Skills and competencies of Global Managers (le lien de l’article ne marche pas)
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What is Culture? Its Characteristics, Its functions


Qu’est-ce que la culture ? ces caractéristiques, ses fonctions
Définitions de la culture :

Optique courante : Ensemble de pratiques et de services culturels dans une société moderne. Souvent
explicité à travers l’offre dans les domaines des arts et des lettres.
Optique sociologique : Ce qui est commun à un groupe d'individus et ce qui le soude. C’est ce qui est
appris, transmis, produit et créé. Sens plutôt étroit.

Optique anthropologique : C’est la façon d’un groupe de comprendre le monde, de percevoir l’homme
et son destin, de travailler, de se divertir, de s’exprimer par les arts, de transformer la nature par des
techniques et des inventions. C’est la matrice psycho-sociale qui se crée, consciemment ou
inconsciemment, une collectivité : cadre de perception, de croy-ances, d’interprétation et de
communication,

Définitions de l’UNESCO :
« La culture, dans son sens le plus large, est considérée comme l'ensemble des traits distinctifs,
spirituels et matériels, intellectuels et affectifs, qui caractérisent une société ou un groupe social. Elle
englobe, outre les arts et les lettres, les modes de vie, les droits fondamentaux de l'être humain, les
systèmes de valeurs, les traditions et les croyances. »
« La culture est un ensemble complexe qui inclut savoirs, croyances, arts, positions morales, droits,
coutumes et toutes autres capacités et habitudes acquis par un être humain en tant que membre d’une
société. »

Definition : C. Kluckhohn (1961)


La culture se compose des façons de penser, de ressentir et de réagir, acquises et transmises
principalement par des symboles, constituant la réalisation distinctive des groupes humains.

Definition : Triandis and Suh (2002)


La culture est liée à la psychologie des individus, elle comprend les croyances, attitudes, les rôles, les
habitudes …

Définition de Hofstede
« La culture consiste en des programmes mentaux partagés qui contrôlent les individus »
La programmation collective de l'esprit humain qui permet de distinguer les membres d'une société par
rapport à une autre.
2-1

Synthèse des composantes de la culture :

D’après toutes ces définitions, il est nécessaire de comprendre que la culture implique l’individu et la
société. (La société ou les groupes constituent le niveau de culture le plus populaire)
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Facteurs à l'échelle de la société contribuant à un modèle de culture à multiples facettes :

Il est nécessaire de considérer la culture comme un concept qui se manifeste au niveau des individus et
institutions sociales afin de comprendre sa nature et ses effets potentiels.

Les caractéristiques de la culture


La culture est partagée :

La culture se transmet : ce qu’on apprend comme culture est un cumule de ce que notre entourage a
appris.
La culture est systémique et organisée : Un système organisé de valeurs, croyances, attitudes et
comportement (tous ces éléments sont liés entre eux)
La culture Change
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Fonctions de la culture
La fonction sociale : c’est le fait d’avoir des personnes différentes qu’on va réussir à englober, à réunir
sous la forme d’un groupe plutôt spécifique et homogène alors que ces personnes sont hétérogènes en
termes de personnalités ou individualités. Cette fonction permet aux individus de se faire reconnaitre en
tant qu’individus

La fonction psychologique : c’est une manière de comprendre de concevoir de penser de croire de


percevoir tout ce qui se passe dans le cerveau et qui a été transmis pendant l’enfance, elle est aussi
appelée « carte du monde » toutes les personnes qui ont influencé la personnalité au sens
psychologique du terme.

Prise de note par rapport à la culture


Niveaux de culture

Ce modèle permet de déterminer 5 niveaux de culture :

- Global : par exemple le souhait de réussir sa vie


- National : par exemple les caractéristiques culturelles nationales qui sont partagées entre les
régions sans différence
- Régional : par exemple la différence entre la culture de la région du nord et celle des autres
régions
- Communautaire : par exemple la communauté des Amazighs au Maroc, celle des indiens aux
Etat Unis
- Personnel : par exemple les traits personnels qui font de nous des individus différents
2-1

La convergence et la divergence de la culture


La convergence :

La convergence au sens managérial est l’ensemble de ce qui est d’ordre normatif (par exemple les
normes du système management qui sont prônées par l’ensemble des sociétés du monde, comme par
exemple la norme iso 9001)
L’exemple le plus fort qu’on peut donner est celui de : les pratiques que Toyota a créé en système de
management de l’industrie automobile, qui sont devenus des éléments de modules qui s’enseignent de
manière normative dans pratiquement toutes les universités du monde en management et en génie
industriel en particulier, c’est de la normalisation et homogénéisation culturelle dans le monde
industriel et managérial en général
Ces exemples montrent effectivement qu’il y a de la convergence, mais cela ne veut pas dire qu’il n’y a
pas de divergence, la culture la permet aussi

La divergence :

L’exemple de McDonald’s, le même système de management dans le monde, la même bouffe, les
mêmes standards … donc c’est une culture homogénéisée au niveau international. Mais il y a des
spécificités qui la rend un peu plus particulière, c’est l’expérience du premier Ramadan de McDonald’s
au Maroc, ils ont commencé à ouvrir le jour mais à servir uniquement aux petits sur place et aux adultes
par drive (ça a réalisé un chiffre d’affaire inattendu), alors que pour le soir, l’ouverture était normale

 Culture homogène du point de vue de la marque, mais sa spécificité par rapport au Mcdo en
France ou un autre pays non musulman c’est qu’il y a une adaptation par rapport à ce fait
culturel
 Donc il y a de la divergence au sein de la convergence

Ça peut être le cas pour n’importe quelle multinationale dont les filiales partagent la même culture mais
chacune a surement des spécificités différentes
2-1

La crossvergence (comment on peut maintenir deux cultures à la fois au sein de la même organisation)

L’exemple qu’on donne ici est le plus souvent, comment des cadres de l’entreprise sont connectés à leur
culture nationale et à la culture de leur firme internationale ou bien comment une firme internationale
peut exprimer ne convergence à travers le maintien d’une même culture et mêmes standards dans la
totalité de ses filiales et en même temps permettre une divergence à travers l’adaptation de la culture
dans chaque filiale en fonction du pays accueillant

L’hétérogénéité culturelle

Le Maroc est un pays plutôt heterogene (it’s a country that is made up of many subcultures)
Dans quelle mesure on a (ou pas) des difficultés culturelles dues à cette hétérogénéité au Maroc ?
Choc culturel
2-1

C’est quand on est surpris ou quand on ne comprend pas ce qui se passe, c’est un état psychologique et
ça se passe dans le cadre de la perception.
La notion du choc culturel ne peut pas être vécue de la même manière d’une époque à l’autre.

Le choc se manifeste au moment de la transition du favorable au défavorable.


2-1 bis

What is culture (a sociological point of view) la vidéo de 15min


Deux grandes écoles qui définissent la culture :

L’école humanitaire : elle lie la culture avec l’art, la musique… c’est une déf qui est purement artistique.

L’école sociologue : Pour les sociologues, l’étude de la culture est récente. Pour eux la culture s’apprend
ça veut dire que ce n’est pas quelque chose innée, elle s’apprend selon notre mode de vie et notre
entourage (famille, gouvernement, média, religion, l’éducation...)
La culture est normative cela veut dire que je considère que ma culture est normale, cela ne veut pas
dire que les autres cultures ne sont pas normales.
La culture se transmet : ce qu’on apprend comme culture est un cumule de ce que notre entourage a
appris
La culture s’adapte : elle s’adapte aux changements avec les différentes générations

Les composantes de la culture :

La langue : Selon des hypothèses de SAPIR WHORF la langue précède nos pensées, ce n’est pas un
acquis, elle peut colorer la façon par laquelle on voit les choses.
D’après ces hypothèses on constate qu’il y’a une relation entre ce qu’on pense, comment on pense et
comment notre langue peut développer ce qu’on pense

Deux types de culture :

La culture matérielle : c’est tout ce qui peut être touché ou ressenti (ex l’architecture …), ça influence la
manière par laquelle je vois le monde.

La culture immatérielle : tout ce qui n’a pas un caractère physique, c’est l’étude des normes, des
sanctions, et des valeurs.
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La notion de culture
Extraits du chapitre IV : « Culture, civilisation et idéologie », de GUY ROCHER, Introduction à
la SOCIOLOGIE GÉNÉRALE. Première partie : L'ACTION SOCIALE, chapitre IV.
(L’extrait doit être lu, il est conçu est précis, rien à résumer)
Guy Rocher, La notion de culture 1

La notion de culture
Extraits du chapitre IV: «Culture, civilisation et idéologie», de GUY ROCHER, Introduc-
tion à la SOCIOLOGIE GÉNÉRALE. Première partie: L'ACTION SOCIALE, chapitre IV,
pp. 101-127. Montréal: Éditions Hurtubise HMH ltée, 1992, troisième édition.

rale, les coutumes, et toutes les autres apti-


1 BREF HISTORIQUE DE
tudes et habitudes qu'acquiert l'homme en
LA NOTION DE CULTURE
tant que membre d'une société». Cette défi-
nition, qui est plutôt une description, pré-
Étant donné que la signification attri- sente ceci de particulier qu’elle se rapporte
buée aujourd'hui au terme culture dans les plutôt à un ensemble de faits qui peuvent
sciences de l'homme est totalement étran- être directement observés en un moment
gère à celle que le langage courant lui prête, donné du temps, comme on peut aussi en
notamment en français, il sera sans doute suivre l'évolution, ainsi que l'a fait Tylor
utile de retracer l'évolution qu'a connue ce lui-même.
concept pour arriver à être celui qu'on utilise
maintenant. La notion anthropologique de culture
était née. Non utilisée par Herbert Spencer,
En anthropologie et en sociologie du moins dans ce sens, elle fut cependant
reprise par les premiers anthropologues an-
C'est à l'anthropologie anglaise qu'on doit glais et américains, tels que Sumner, Keller,
cet emprunt, plus exactement à E.B. Tylor Malinowski, Lowie, Wissler, Sapir, Boas,
dont le volume Primitive Culture parut en Benedict. Aux États-Unis, l'anthropologie
1871. S'inspirant en particulier des travaux en est même venue à se définir comme la
de Gustav Klemm qui avait publié en dix science de la culture; alors qu'en Angleterre
volumes, de 1843 à 1852, une monumentale on distingue entre anthropologie physique
Histoire universelle de la culture de l'huma- (étude du développement et de la croissance
nité, suivie de deux volumes sur la Science du corps humain) et anthropologie «so-
de la culture, Tylor en tira les éléments dont ciale», les Américains opposent plutôt l'an-
il avait besoin pour composer la notion de thropologie «culturelle» à l'anthropologie
culture, qu'il employa comme synonyme de physique.
civilisation. Dès le début de son ouvrage,
Tylor donna une définition de la culture qui En sociologie, le terme culture fut aussi
a été par la suite citée de nombreuses fois: rapidement adopté par les premiers socio-
«La culture ou la civilisation, entendue dans logues américains, en particulier Albion
son sens ethnographique étendu, est cet en- Small, Park, Burgess et surtout Ogburn. Il
semble complexe qui comprend les connais- fut cependant plus lent à s'y frayer un che-
sances, les croyances, l'art, le droit, la mo-
Guy Rocher, La notion de culture 2

min qu'en anthropologie, vraisemblablement ment physique, le monde naturel. Il s'agit


parce que les grands précurseurs de la socio- donc principalement de la science, de la
logie, Comte, Marx, Weber, Tönnies, Durk- technologie et de leurs applications. La civi-
heim ne l'ont pas employé. Mais il fait lisation comprend l'ensemble des moyens
maintenant partie du vocabulaire de la so- collectifs auxquels l'homme peut recourir
ciologie aussi bien que de l'anthropologie. pour exercer un contrôle sur lui-même, pour
se grandir intellectuellement, moralement,
La sociologie et l'anthropologie de lan- spirituellement. Les arts, la philosophie, la
gue française furent cependant plus lentes à religion, le droit sont alors des faits de civi-
incorporer ce néologisme. Ce n'est que dans lisation.
la nouvelle génération de sociologues fran-
çais qui surgit après la dernière guerre que le La seconde distinction est à peu près
terme culture devint populaire en France, exactement l'inverse de la première. La no-
sous l'influence de la sociologie américaine. tion de civilisation s'applique alors aux
moyens qui servent les fins utilitaires et ma-
Ce bref historique sert peut-être déjà à térielles de la vie humaine collective; la ci-
éclairer un peu le sens qu'on donne mainte- vilisation porte un caractère rationnel,
nant en sociologie au terme culture, et que qu'exige le progrès des conditions physiques
nous allons préciser. Emprunté au français, et matérielles du travail, de la production, de
retraduit de l'allemand à l'anglais, le terme la technologie. La culture comprend plutôt
se voit chaque fois ajouter une connotation les aspects plus désintéressés et plus spiri-
nouvelle, toujours par extension ou par ana- tuels de la vie collective, fruits de la ré-
logie, sans perdre son sens original, mais en flexion et de la pensée «pures», de la sensi-
revêtant de nouveaux sens toujours plus bilité et de l'idéalisme.
éloignés du premier. Du «champ labouré et
ensemencé» qu'il signifiait dans l'ancien Ces deux distinctions ont eu en Alle-
français, au sens sociologique avec lequel il magne des partisans en nombre à peu près
fait maintenant sa rentrée en français, il y égal; il semble difficile d'affirmer que l'une
sans doute bien loin. Et pourtant, c'est là le ait connu une plus grande faveur que l'autre.
fruit d'une évolution qui s'est opérée d'une Cependant, dans la sociologie américaine,
façon que l'on pourrait appeler cohérente, les auteurs qui ont cru nécessaire ou utile de
sans brisure, sans solution de continuité. poursuivre cette distinction ont plutôt opté
pour la seconde, probablement par suite des
Culture et civilisation influences allemandes qu'ils subirent, no-
tamment de la part de Ferdinand Tönnies et
L'évolution que nous venons de décrire d'Alfred Weber (qu'il ne faut pas confondre
devait inévitablement amener une confron- avec Max Weber). C'est le cas en particulier
tation entre la notion de culture et celle de de Robert MacIver et Robert K. Merton 1
civilisation. Dans le sens qu'en vinrent à lui qui, bien que dans des termes différents, ont
attribuer les historiens allemands, le vocable tous deux maintenu entre culture et civilisa-
culture prit un sens bien voisin de celui tion une distinction qui s'inspire directement
qu'avait déjà le terme civilisation. Diverses de celle d'Alfred Weber.
distinctions furent donc proposées, notam-
ment en Allemagne; elles peuvent presque
toutes se ramener à deux principales. La 1 Robert M. Maclver, Society, Its Structure and
première distinction consiste à englober Changes, New York, R. Long and R. R. Smith,
dans la culture l'ensemble des moyens col- Inc., 1931; Robert K. Merton, «Civilization and
Culture», Sociology and Social Research, vol. 21,
lectifs dont disposent l'homme ou une socié- pages 103-113. Cités dans Kroeber et Kluckhohn,
té pour contrôler et manipuler l'environne- op. cit., pages 21-23.
Guy Rocher, La notion de culture 3

plus étendus, plus englobants dans l'espace


En général, cependant, sociologues et et dans le temps 2.
anthropologues ne se sont guère préoccupés
de poursuivre cette distinction, qui leur est En second lieu, le terme civilisation
apparue factice et surtout entachée d'un dua- peut aussi être appliqué aux sociétés présen-
lisme équivoque et inspirée dune fausse op- tant un stade avancé de développement,
position entre l'esprit et la matière, la sensi- marqué par le progrès scientifique et techni-
bilité et la rationalité, les idées et les choses. que, l'urbanisation, la complexité de l'orga-
La très grande majorité des sociologues et nisation sociale, etc. On reprend la significa-
anthropologues évitent d'employer le terme tion qu'a eue longtemps (et qu'a encore dans
civilisation, ou encore utilisent celui de le langage courant) le terme civilisation,
culture, qui leur est cher, dans le même sens employé dans le sens de civiliser ou se civi-
que civilisation et considèrent que les deux liser 3. Le terme a alors une connotation
sont interchangeables. C'est ainsi que l'eth- évolutionniste; mais nous verrons plus loin
nologue français Claude Lévi-Strauss parle que, pour se dégager des jugements de va-
des «civilisations primitives» 1, Suivant leur que le terme civilisation a longtemps
d'ailleurs en cela l'exemple de Tylor qui, chariés avec lui, ou recourt maintenant dans
bien qu'il ait parfois accordé aux deux ter- les sciences sociales à des vocables comme
mes des sens différents, a donné une même industrialisation, développement et moder-
définition de la culture et de la civilisation, nisation.
comme nous l'avons vu plus haut.

Il arrive cependant qu'on trouve chez 2 DÉFINITION DE


certains sociologues et anthropologues
LA CULTURE
contemporains les deux distinctions suivan-
tes.
La rétrospective historique précédente
Tout d'abord, on emploiera le terme ci- nous amène maintenant à définir la culture
vilisation pour désigner un ensemble de d'une manière plus précise que nous ne
cultures particulières ayant entre elles des l'avons fait encore. La définition de Tylor,
affinités ou des origines communes; on par- rapportée plus haut, est très souvent citée,
lera en ce sens de la civilisation occidentale, car bien que datant de 1871, elle est éton-
dans laquelle on trouve les cultures fran- namment complète et précise. On lui a ce-
çaise, anglaise, allemande, italienne, améri- pendant reproché, d'être un peu trop descrip-
caine, etc. Ou encore, on parlera de la civili-
sation américaine quand on référera à l'ex-
2 Par exemple, c'est précisément ce sens que Durk-
tension dans le monde moderne du mode de
heim et Mauss attribuent à la notion de civilisa-
vie caractéristique de la culture américaine, tion, par laquelle ils entendent «des phénomènes
c'est-à-dire étatsunienne. On voit que la no- sociaux qui ne sont pas strictement attachés à un
tion de culture est alors liée à une société organisme social déterminé; ils s'étendent sur des
donnée et identifiable, tandis que le terme aires qui dépassent nu territoire national, ou bien
ils se développent sur des périodes de temps qui
civilisation sert à désigner des ensembles dépassent l'histoire d'une seule Société. Ils vivent
d'une vie en quelque sorte supranationale.» Dans
«Note sur la notion de Civilisation», L'année socio-
logique, 12, 1909-1912, page 47.
3 On en trouvera des exemples rapportés par Arden
R. Kings au mot «Civilization» dans A Dictionnary
of the Social Sciences, publié sous la direction de Ju-
1 En particulier dans son livre Du miel aux cendres, lius Gould et William L. Kolb, New York, The
Paris, Plon, 1966, page 408. Free Press of Glencoe, 1964, pages 93-94.
Guy Rocher, La notion de culture 4

tive et on peut ajouter qu'elle ne met la pensée, s'étendent à toutes les formes
peut-être pas en lumière tous les caractères d'expressions des sentiments aussi bien
que l'on attribue maintenant à la culture. qu'aux règles qui régissent des actions ob-
Depuis Tylor, bien d'autres définitions de la jectivement observables. La culture s'adresse
culture se sont ajoutées; Kroeber et Kluck- donc à toute activité humaine, qu'elle soit
hohn les ont colligées, classées et commen- cognitive, affective ou conative (i.e. qui
tées 1. Un bon nombre de ces définitions concerne l'agir au sens strict) ou même sen-
sont loin d'être aussi heureuses que celle de sori-motrice. Cette expression souligne en-
Tylor; plusieurs ont cependant contribué à fin que la culture est action, qu'elle est
cerner d'un peu plus près la réalité cultu- d'abord et avant tout vécue par des person-
relle. nes; c'est à partir de l'observation de cette
action que l'on peut inférer l'existence de la
Nous inspirant de la définition de Tylor culture et en tracer les contours. En retour,
et de plusieurs autres, nous pourrions définir c'est parce qu'elle se conforme à une culture
la culture comme étant donnée que l'action des personnes peut être
dite action sociale.
un ensemble lié de manières de penser, de
En second lieu, ces manières de pen-
sentir et d'agir plus ou moins formalisées
ser, de sentir et d'agir peuvent être «plus ou
qui, étant apprises et partagées par une
moins formalisées»; elle sont très formali-
pluralité de personnes, servent, d'une ma-
sées dans un code de lois, dans des formules
nière à la fois objective et symbolique, à
rituelles, des cérémonies, un protocole, des
constituer ces personnes en une collectivi-
connaissances scientifiques, la technologie,
té particulière et distincte.
une théologie; elles le sont moins, et à des
degrés divers, dans les arts, dans le droit
L'explication de cette définition va coutumier, dans certains secteurs des règles
nous permettre de mettre en lumière les ca- de politesse, notamment celles qui régissent
ractéristiques principales qu'anthropologues les relations interpersonnelles impliquant
et sociologues s'entendent pour reconnaître des personnes qui se connaissent et se fré-
à la culture. quentent de longue date. Moins les manières
de penser, de sentir et d'agir sont formali-
Caractéristiques principales sées, plus la part d'interprétation et d'adapta-
de la culture tion personnelle est permise ou même re-
quise.
On notera d'abord que nous avons re-
pris la formule particulièrement heureuse de La troisième caractéristique de la
Durkheim et que nous parlons de «manières culture, que comprend notre définition, est
de penser, de sentir et d'agir». Cette for- absolument centrale et essentielle; ce qui
mule est plus synthétique et aussi plus géné- fait d'abord et avant tout la culture, c'est que
rale que l'énumération de Tylor; elle est par des manières de penser, de sentir et d'agir
ailleurs plus explicite que la formule «ma- sont partagées par une pluralité de person-
nière de vivre» («way of life») qu'on trouve nes. Le nombre de personnes importe peu; il
dans beaucoup d'autres définitions. Elle pré- peut suffire de quelques personnes pour
sente l'avantage de souligner que les modè- créer la culture d'un groupe restreint (un
les, valeurs, symboles qui composent la «gang»), alors que la culture d'une société
culture incluent les connaissances, les idées, globale est nécessairement partagée par un
grand nombre de personnes. L'essentiel est
que des façons d'être soient considérées
1 Op. cit., pages 75-154.
Guy Rocher, La notion de culture 5

comme idéales ou normales par un nombre individu doit apprendre pour vivre dans une
suffisant de personnes pour qu'on puisse re- société particulière». Recourant à des for-
connaître qu'il s'agit bien de règles de vie mules différentes, un grand nombre de défi-
ayant acquis un caractère collectif et donc nitions de la culture, celle de Tylor y com-
social. La culture, au sens anthropologique prise, ont retenu ce caractère; certains l'ont
et sociologique du terme, bien qu'elle s'indi- même érigé en trait principal ou dominant
vidualise, n'est cependant pas individuelle de la culture.
de sa nature; on la reconnaît d'abord et prin-
cipalement à ce qu'elle est commune à une Aspects objectif et symbolique
pluralité de personnes. Nous avons vu pré- de la culture
cédemment comment la notion de culture,
qui ne pouvait d'abord s'appliquer qu'à des Apprises et partagées, les normes et va-
individus, en est venue à prendre une nou- leurs culturelles contribuent à former, d'un
velle signification collective. On voit aussi certain nombre de personnes, une collectivi-
du même coup que la notion de culture ne té particulière qu'il est possible et même re-
s'applique pas qu'à une société globale. Les lativement aisé de reconnaître et de distin-
sociologues parlent volontiers de la culture guer des autres collectivités. Cette collecti-
d'une classe sociale, d'une région, d'une in- vité, la culture contribue à la constituer
dustrie, d'un «gang». Ou encore, il arrive d'une double façon - et c'est là un autre trait
qu'on emploie l'expression «sous-culture» de la culture, essentiel à notre avis, et qui
pour désigner une entité partielle au sein n'apparaît pas assez souvent dans les défini-
d'une société globale (la sous-culture des tions de la culture-: d'une manière objective
jeunes) ou lorsqu'on veut faire état des liens et d'une manière symbolique. D'une ma-
entre une culture et une autre plus étendue nière que nous appelons objective
dans laquelle elle s'inscrit. d'abord, car les manières de penser, de sen-
tir et d'agir que des personnes ont en com-
Un quatrième caractère de la culture, mun établissent entre elles des liens que
auquel de nombreux auteurs ont accordé une chacune ressent comme bien réels; ce dé-
importance presque égale au précédent, con- nominateur commun est pour chacune de
cerne son mode d'acquisition ou de trans- ces personnes et pour toutes une réalité aussi
mission. Rien de culturel n'est hérité biolo- «objective», aussi évidente que d'autres ré-
giquement ou génétiquement, rien de la alités plus tangibles qu'elles peuvent aussi
culture n'est inscrit à la naissance dans l'or- avoir en commun, telles qu'un territoire, des
ganisme biologique. L'acquisition de la immeubles publics, des monuments, des
culture résulte des divers modes et méca- biens matériels, etc. La culture est donc un
nismes de l'apprentissage (ce dernier terme des facteurs que l'on trouve à la source de ce
étant entendu ici dans un sens plus large que que Durkheim appelait la solidarité sociale,
celui que nous lui attribuons dans le chapitre et Auguste Comte, le consensus de la socié-
suivant). Les traits culturels ne sont donc té.
pas partagés par une pluralité de personnes
de la même façon que peuvent l'être des Mais c'est bien plus encore d'une
traits physiques; on peut dire que les der- manière symbolique que la culture fonde
niers fruits sont le fruit de l'hérédité, tandis cette relative unité d'une collectivité et
que les premiers sont un héritage que cha- qu'elle lui donne son caractère distinctif. Et
que personne doit recueillir et faire sien. cela à un double titre. Tout d'abord, les ma-
Plusieurs auteurs ont d'ailleurs défini la nières collectives de penser, de sentir et
culture comme étant un «héritage social»; d'agir sont, pour Lin bon nombre d'entre el-
d'autres ont pu dire que c'est «tout ce qu'un les, des symboles de communication ou à
tout le moins des symboles qui rendent pos-
Guy Rocher, La notion de culture 6

sible la communication. Le cas du langage d'une nation, d'un parti politique, d'un syn-
est particulièrement clair; mais les joueurs dicat et même d'une famille. S'abstenir de
d'une équipe de hockey communiquent entre participer à des réunions, de porter un insi-
eux d'une façon non verbale, à travers la gne, de signer une pétition, etc., manifeste
connaissance parfois inconsciente qu'ils ont symboliquement qu'on se détache d'un parti,
de la signification que prennent pour eux d'un syndicat, d'une association. Comment
certaines manières d'agir de chacun des au- le sociologue et l'ethnologue discernent-ils
tres joueurs. Ce dernier exemple sert à illus- les groupements, les collectivités, les socié-
trer le fait que les manières d'agir servent tés ainsi que leurs frontières, si ce n'est à
elles-mêmes de symboles de communication travers les symboles de participation que
dans l'action sociale. fournit la conduite des personnes? La
culture prend ainsi le caractère d'un vaste
Mais surtout, c'est de symbolisme de ensemble symbolique, dont les racines pui-
participation que sont lourdes les manières sent des réalités psychosociales une signifi-
collectives de penser, de sentir et d'agir. Le cation et des manifestations essentielles à la
respect des modèles, comme nous l'avons vie collective humaine.
déjà dit, symbolise généralement l'adhésion
à des valeurs, qui symbolise à son tour l'ap- Le système de la culture
partenance à une collectivité donnée. Dès
lors, la solidarité entre les membres d'une Un dernier caractère enfin de la culture
collectivité, si elle est ressentie comme une est de former ce que nous avons appelé «un
réalité, est par ailleurs saisie, perçue et ex- ensemble lié», c'est-à-dire de constituer ce
primée à travers un vaste appareil symboli- qu'on peut appeler un système. Les diffé-
que, auquel chacun des membres contribue. rents éléments qui composent une culture
Autrement dit, l'adhésion à la culture est donnée ne sont pas simplement juxtaposés
constamment réaffirmée par chaque membre l'un à l'autre. Des liens les unissent, des
de la collectivité et par tous, à travers et par rapports de cohérence les rattachent les
la signification symbolique de participation uns aux autres; lorsque des changements
attachée à leur conduite extérieurement ob- s'effectuent dans un secteur d'une culture, ils
servable. C'est aussi la signification symbo- entraînent des changements dans d'autres
lique des conduites qui permet aux membres secteurs de cette culture. Ces liens et ces
d'une collectivité comme à ceux qui n'en rapports n'ont généralement rien de néces-
sont pas, de tracer la frontière immatérielle saire, c'est-à-dire qu'ils ne résultent pas d'un
entre les membres et les non-membres, entre raisonnement logique et rationnel qui les
les citoyens et les étrangers, entre les saints, imposerait de nécessité. Ce sont plutôt des
les fidèles et les païens. Le catholique qui liens et des rapports ressentis subjectivement
s'abstient délibérément de la messe domini- par les membres d'une société. La cohérence
cale témoigne d'une manière symbolique à d'une culture est donc par-dessus tout une
ses propres yeux, aux yeux de ses coreli- réalité subjectale c'est-à-dire vécue subjecti-
gionnaires et de tous les autres, qu'il est en vement par les membres d'une société. C'est
voie de se détacher ou qu'il s'est déjà déta- d'abord chez les sujets et pour les sujets
ché de la collectivité ecclésiale. L'apparte- qu'une culture prend le caractère d'un sys-
nance à une collectivité religieuse, de nature tème. En effet, bien des arrangements diffé-
mystique, ne peut évidemment s'exprimer rents sont possibles entre les éléments d'une
qu'à travers des symboles de cette nature; culture; l'étude de Kluckhohn et Strodbeck
mais il faut bien voir que la même exigence sur les valeurs prouve qu'ils est bien diffi-
s'impose, de façon plus ou moins marquée, cile, du moins dans l'état actuel de nos
pour toute autre collectivité, qu'il s'agisse connaissances, de démontrer des liens objec-
Guy Rocher, La notion de culture 7

tivement nécessaires entre certaines valeurs riées de parenté. Il en est de même de la co-
(par exemple entre la valorisation du présent habitation du territoire ou de la division du
et la valorisation du faire). Les seuls liens travail, que la culture utilise pour forger les
«nécessaires» sont ceux que les sujets idées de nation, de patrie, de propriété, de
eux-mêmes jugent nécessaires, qui leur ap- hiérarchie sociale, de prestige social, de
paraissent tels et qu'ils acceptent ainsi. classe sociale; ce sont là d'ailleurs non seu-
lement des idées mais des faits que la culture
Pour parler de l'existence et de la struc- a contribué à créer et à maintenir.
ture du système culturel, le sociologue doit
donc passer d'abord par la perception qu'en
ont les membres d'une collectivité. Si par
La culture apparaît donc comme l'univers
conséquent, on peut parler du système de la
mental, moral et symbolique, commun à
culture, c'est qu'une culture est perçue et vé-
une pluralité de personnes, grâce auquel
cue en tant que système. Cet aspect du sys-
et à travers lequel ces personnes peuvent
tème culturel n'a généralement pas été assez communiquer entre elles, se reconnaissent
souligné et analysé par les auteurs qui ont des liens, des attaches, des intérêts com-
parlé du système de la culture.
muns, des divergences et des oppositions,
se sentent enfin, chacun individuellement
et tous collectivement, membres d'une
3 FONCTIONS DE même entité qui les dépasse et qu'on ap-
LA CULTURE pelle un groupe, une association, une col-
lectivité, une société.
Fonction sociale de la culture
Fonction psychique de la culture
À partir de ce qui précède, il est mainte-
nant relativement aisé d'expliciter les fonc- S'il en est ainsi, c'est qu'en même
tions psycho-sociales de la culture. Sociolo- temps la culture remplit, sur le plan psycho-
giquement d'abord, nous avons vu que la logique, une fonction de «moulage» des per-
fonction essentielle de la culture est de ré- sonnalités individuelles. Une culture est en
unir une pluralité de personnes en une col- effet comme une sorte de moule dans lequel
lectivité spécifique. D'autres facteurs contri- sont coulées les personnalités psychiques
buent aussi au même résultat: les liens du des individus; ce moule leur propose ou leur
sang, la proximité géographique, la cohabi- fournit des modes de pensée, des connais-
tation d'un même territoire, la division du sances, des idées, des canaux privilégiés
travail. Mais des facteurs eux-mêmes, que d'expression des sentiments, des moyens de
l'on peut appeler objectifs, sont transposés et satisfaire ou d'aiguiser des besoins physio-
réinterprétés dans et par la culture, qui leur logiques, etc. L'enfant qui naît et grandit
donne une signification et une portée bien dans une culture particulière (nationale, ré-
au-delà de celles qu'ils ont naturellement. gionale, de classe, etc.) est destiné à devoir
Ainsi, les liens du sang deviennent les liens aimer certains mets, à les manger d'une cer-
de parenté, sont étendus et compliqués par la taine manière, à relier certains sentiments à
prohibition de l'inceste, par les règles qui certaines couleurs, à se marier selon certains
définissent les mariages permis et les maria- rites, à adopter certains gestes ou certaines
ges prohibés et par les normes qui régissent mimiques, à percevoir les «étrangers» dans
les rapports entre personnes d'un même une optique particulière, etc. Le même en-
groupe de parenté, etc. À partir des liens fant, s'il avait été déplacé dès sa naissance et
biologiques du sang, les hommes ont élabo- soumis à une autre culture, aurait aimé d'au-
ré, à travers la culture, des formes très va- tres rites, ne recourrait pas à la même mimi-
Guy Rocher, La notion de culture 8

que et percevrait autrement les mêmes et ne s'explique véritablement que dans le


étrangers. contexte d'une autre fonction plus générale
et plus fondamentale, celle qui permet et fa-
Si la culture peut être assimilée à un vorise l'adaptation de l'homme et de la so-
moule qui s'impose à la personnalité, il faut ciété à leur environnement et à l'ensemble
encore ajouter que ce moule n'est pas abso- des réalités avec lesquelles ils doivent vivre.
lument rigide. Il est assez souple pour On comprendra mieux cette fonction si on
permettre des adaptations individuelles; cha- compare la culture à l'instinct avec lequel
que personne assimile la culture d'une elle présente des ressemblances et des dis-
manière idiosyncratique, la reconstruit à sa semblances. Sans doute, ce n'est pas le lieu
façon dans une certaine mesure. Au surplus, ici d'entrer dans le détail des discussions sur
la culture offre des choix, des options entre l'instinct qui occupent biologistes et psycho-
des valeurs dominantes et des valeurs logues; l'instinct demeure encore une réalité
variantes, entre des modèles préférentiels, bien obscure et bien mystérieuse. Nous nous
variants ou déviants, ainsi que nous l'avons contenterons de n'en utiliser ici que certains
vu dans les chapitres précédents. La culture éléments.
peut aussi autoriser, parfois même requérir,
-une part d'innovation chez les acteurs
sociaux, toutes les sociétés ne laissant 4 CULTURE ET INSTINCT
cependant pas la même latitude à leurs
membres à ce propos.
Mais cette flexibilité du moule culturel Définitions de l'instinct
est toujours à l'intérieur de limites données;
franchir ces limites, c'est devenir marginal à Le psychologue Henri Piéron définit
la société dont on est membre ou c'est sortir l'instinct de la manière suivante: «l'instinct
de cette société et passer à une autre. Sur- peut servir à désigner une catégorie d'actes
tout, cette flexibilité n'empêche pas que la plus ou moins complexes, représentant plu-
culture moule la personnalité aussi bien par tôt en général une participation de l'ensem-
les choix qu'elle autorise et les variantes ble de l'organisme, réalisés d'emblée avec
qu'elle offre que par les contraintes qu'elle une perfection suffisante et la plupart du
impose; une culture offre un choix entre des temps sans progrès ultérieur, doués d'une
modèles, des valeurs, des significations plasticité relative entre des limites assez
symboliques, mais ce choix n'est jamais il- étroites, plus ou moins influencés par les
limité; il se restreint à certaines options pos- circonstances du moment, mais relevant
sibles, il ne s'étend pas à toutes et encore il d'un mécanisme congénital et qui n'est point
en privilégie toujours certaines plus que acquis par l'expérience individuelle» 1. De
d'autres. son côté, Ronald Fletcher donne de l'instinct
une définition plus élaborée qui en indique
On peut donc vraiment dire que la les principales caractéristiques: «Tel qu'il
culture informe la personnalité, dans le sens est employé en biologie, le terme instinct
qu'elle lui confère une forme, une configura- désigne les séquences récurrentes de l'expé-
tion, une physionomie qui lui permet de rience et du comportement de l'animal, ainsi
fonctionner au sein d'une société donnée. que leurs conditions neuro-physiologiques
Nous élaborerons davantage cet aspect de la sous-jacentes, qui (a) paraissent aboutir à
culture en traitant de la socialisation, dans le des conséquences spécifiques; (b) sont fonc-
prochain chapitre.

La double fonction, sociologique et 1 Henri Piéron, De l'actinie à l'homme, Paris, Presses


psychologique, de la culture ne se comprend universitaires de France, 1959, vol. 11, p. 90.
Guy Rocher, La notion de culture 9

tionnellement bénéfiques pour l'animal et est essentiellement congénital et non-


pour l'espèce; (c) sont bien adaptées à l'envi- appris, alors que • la culture est nécessai-
ronnement normal de l'espèce (bien qu'elles rement non-héréditaire et apprise. L'oppo-
soient souvent «aveugles» et maladaptées à sition entre instinct et culture est ici radi-
des conditions inhabituelles); (d) se retrou- cale. En second lieu, l'instinct est endogène,
vent chez tous les animaux d'une même es- donc inscrit en chaque organisme et
pèce (bien qu'elles puissent se manifester de non-social de sa nature; sans doute, des
manière variable d'un individu à l'autre); (e) comportements instinctifs sont-ils les mê-
apparaissent suivant un ordre et une régula- mes, ou à peu près, pour tous les animaux
rité définis au cours de la vie de l'individu d'une même famille, mais c'est parce que
en relation avec les processus de dévelop- chaque organisme individuel est doté des
pement et de maturation; (f) ne sont pas ap- mêmes mécanismes. Par contre, la culture
prises par expérience individuelle (bien est de nature sociale, elle est un bien collec-
qu'elles puissent apparaître dans le contexte tif, auquel des individus ont part (de ma-
d'un apprentissage et qu'un apprentissage nière d'ailleurs inégale) et qui est en chacun
puisse se produire en rapport avec elles)» 1. d'eux en même temps qu'il est aussi et
d'abord en dehors d'eux. Ici, encore, l'oppo-
Le principal point qui ressort de ces dé- sition est complète.
finitions, sur lequel s'entendent presque tous
les spécialistes, est le caractère congénital de Enfin, et c'est à ce point en particulier
l'instinct, c'est-à-dire que l'instinct est trans- que nous voulions finalement en venir, la
mis héréditairement et inscrit dans l'orga- culture remplit pour l'homme la même fonc-
nisme dès la naissance, au moins, de ma- tion d'adaptation à soi-même et à l'environ-
nière embryonnaire, et qu'il se développe nement que remplit l'instinct chez l'animal.
avec la maturation de l'organisme. Le com- C'est à travers l'instinct que l'animal répond
portement instinctif est donc nécessairement à la réalité ambiante et la contrôle; c'est à
un comportement non-appris, qui peut par- travers la culture que l'homme prend contact
fois s'améliorer avec l'expérience ou s'ac- avec lui-même, avec son milieu physique et
compagner d'apprentissage, mais dont le social, qu'il exerce des contrôles sur lui-
propre est d'être endogène, c'est-à-dire qu'il même, ses sentiments, ses besoins, ses im-
résulte de mécanismes internes déclenchés pulsions, qu'il manipule les choses et les
par des besoins, une motivation ou une per- êtres et les asservit à ses besoins et à ses
ception. Le comportement instinctif n'est fins. Déjà, chez les Vertébrés supérieurs,
donc pas le produit d'un apprentissage, mais l'instinct s'accompagne d'actes intelligents et
plutôt de ce qu'on appelle une maturation, spontanés; chez l'Homme, l'instinct a reculé,
c'est-à-dire un développement organique s'est affaibli devant les progrès de l'intelli-
chronologiquement sérié et ordonné. gence, de la fonction symbolique et par
conséquent de la culture.
Comparaison de l'instinct
et de la culture On peut donc dire de la culture qu'elle est
comme le prisme à travers lequel l'homme
Si l'on revient maintenant à la culture, perçoit la réalité, qu'il utilise pour s'adapter à
ce que nous avons dit de l'instinct permet de cette réalité et pour la contrôler. Par consé-
faire entre les deux une brève comparaison. quent, la culture est propre à l'homme parce
Tout d'abord, • le comportement instinctif que seul celui-ci a pu développer suffisam-
ment la fonction symbolique et accumuler
un réservoir de symboles de divers niveaux
1 Ronald Fletcher, au mot, «Instinct» dans A Dic- d'abstraction; en retour, la culture permet à
tionnary of the Social Sciences, pages 336-337.
Guy Rocher, La notion de culture 10

chaque individu de devenir homme, en le peut-être plus exactement à travers eux, la


faisant bénéficier de l'acquis accumulé avant culture affirme sa fonction la plus fonda-
lui et qui ne pouvait s'inscrire dans l'orga- mentale, qui est de permettre à l'homme de
nisme biologique. s'humaniser.

Au-delà du physique et du social, ou


3-1

CROSS-CULTURAL APPROACHES : The first researchers


LES PRECURSEURS
Ceux qui ont fait les premiers pas pour accrocher la culture mais d’une manière assez intuitive et très
peu modélisée

Préliminaires : la culture et les sciences

- Anthropologie : l’étude de la culture avec toutes ses dimensions


- Ethologie : l’étude des comportements animaux
- Sociologie : l’étude de la sociétés humaines (groupes, organisations, …)
- Psychologie : l’étude de la structure et du fonctionnement mental avec toutes les activités
associées
- Linguistiques : l’étude des langues
- Sémiotiques : l’étude des signes et des symboles

 Tous ces éléments sauf l’éthologie concernent la culture même s’ils sont des approches
disciplinaires différentes

EDWARD HALL (1914-2009, USA) : Anthropologie


Travaillant dans les réserves du sud-ouest des États-Unis, il a été témoin du choc de quatre cultures
différentes.
Parmi ces cultures :
- Navajos, avec leurs formes strictes de respect.
- Hopi, avec des gens frugaux et religieusement fidèles.
Il a développé un modèle culturel axé sur les signaux non verbaux qui a été le pionnier de la
communication non verbale et des interactions entre différents groupes ethniques.
Il a identifié deux éléments clés des différences culturelles :
- Le contexte faible et élevé (low and high context), également appelé contexte riche et
pauvre.
- La distance et son utilisation de l'espace en fonction de la culture, du statut et de la
personnalité.

CLAUDE LEVI-STRAUSS (1908-2009, F) : Anthropologie et philosophie (fondateur du structuralisme


moderne)
Il a démontré que la comparaison des cultures était biaisée par d'anciens stéréotypes.
Par exemple, il a expliqué que les races n'avaient rien à voir avec la civilisation mais seulement avec
la situation géographique, rejetant ainsi la notion de racisme.

FRANZ BOAS (1858-1942, D-USA) : Anthropologie (appelé le père de l’anthropologie américaine)


Il a proposé une définition assez radicale de la culture : c'est un ensemble de croyances, de coutumes
et d'institutions sociales qui caractérisent et individualisent différentes sociétés. L'anthropologie
américaine a hérité de son approche.

RUTH BENEDICT (1887-1948, USA) : Anthropologie


Ses travaux, traitant des différences de tempérament et de caractère national de divers groupes,
discutent des implications culturelles de différentes nations.
Elle a étudié la relation entre la culture et l'égalité raciale.
Ses livres sur la culture japonaise (1946) est toujours considérée comme une lecture obligatoire pour
les étudiants de la culture japonaise.
3-1

MARGARET MEAD (1901-1978, USA) : Anthropologie


La plupart de ses travaux portaient sur les rôles sexuels, le développement et l'éducation de l'enfant
et leur impact sur la culture et la personnalité.
Elle a été pionnière dans le domaine de la conscience de genre et elle est également considérée
comme l'une des premières chercheuses sur le féminisme.

KONRAD LORENZ (1903-1989, Aus) & NIKOLAAS TINBERGEN (1907-1988, D) : Ethologie


Ils ont recherché les différences entre les comportements instinctifs et appris et ils ont théorisé le
concept d’ « empreinte » Leurs études sont d'une grande aide pour étudier le comportement
humain, en particulier les indices culturels et les rituels.

EDWARD SAPIR (1884-1939, USA) : Anthropologie et linguistiques


Il a démontré que la langue n'est pas seulement une étude de la culture et des mots, mais surtout le
reflet des relations et de l'influence.
Il pense que la sémiotique (en tant qu’étude de la signification des signes) est également utile pour
illustrer les différences culturelles.
Par exemple, le code couleur est fortement lié à la culture : en général, en Occident, le blanc est
associé à une connotation positive (naissance, mariage), mais dans les traditions chinoise, japonaise
et indienne, le blanc est la couleur du chagrin, de la mort et les fantômes.

FERDINAND DE SAUSSURE (1857-1913, SWI) : Linguistiques


Il a été le pionnier des études linguistiques innovantes.
Ses recherches exercent encore une influence considérable sur diverses disciplines, en particulier sur
la linguistique, la théorie littéraire, la philosophie et les sciences sociales.
Sa contribution est utile pour comprendre les cultures, à travers la langue qui est une composante
très visible.

MAX WEBER (1864-1920, D) : Sociologie


Dans son livre, L'éthique protestante et l'esprit du capitalisme, il propose que la religion est l'une des
raisons pour lesquelles les cultures occidentales se sont développées de manière distincte. En
particulier, il souligne l'importance du protestantisme ascétique dans le développement du
capitalisme.

EMILE DURKHEIM (1858-1917, F) : Sociologie


Il a fourni des informations très utiles pour comprendre les aspects de fonctionnement des sociétés
et leurs cultures. Il a étudié des questions telles que la division du travail social (notion de solidarité),
les formes de base de la vie religieuse, etc.
3-2

CROSS-CULTURAL APPROACHES: The main models


LES PRINCIPAUX MODELES
Principaux cadres qui ont été conçus pour catégoriser et comparer les cultures. Ces cadres ont été
utilisés pour comprendre la distance culturelle. Bien qu'ils aient été menés à des moments très
différents et en utilisant des méthodes différentes, ces cadres ont identifié des ensembles très
similaires de dimensions culturelles (par exemple, l'individualisme et le collectivisme).

ALEXANDER THOMAS (1939, D)


Père de la méthode de norme culturelle qui est une réponse à la dimension culturelle définie au
début. Sur la base de questionnaires anonymes, une méthode de recherche qualitative a été
introduite. Grâce aux entretiens qualitatifs, les réactions inattendues à des situations critiques sont
identifiées. Une norme culturelle est définie lorsqu'un certain nombre d'individus réagissent à
plusieurs reprises à une situation critique de la même manière.
(Il s’est basé sur la méthodologie en proposant des situations inhabituelles sous forme de questionnaires, et mesurer ou
observer comment les gens se comportent et à partir du moment où il observe un style de comportement qui se répète il
considère que c’est un indicateur de cette culture)

FLORENCE KLUCKHOHN (-1986, USA) & FRED STRODTBECK (1919-2005, USA)


Ils ont proposé de catégoriser la culture en six dimensions (1961).
Ces dimensions déterminent l'orientation de la valeur d'un groupe, puis définissent les normes du
groupe : Les valeurs culturelles partagées par les membres d'un groupe, définissant ce qui est
important et souhaitable pour eux, guidant le comportement de ces membres du groupe.
1. La nature des personnes : bien / mal / mixte (good / evil / mixed)
2. Le rapport de la personne à la nature :
- Domination : les gens ont le droit-devoir de contrôler ou de maitriser la nature.
- Subjugation : les gens ont le droit-devoir de se soumettre à la nature.
- Harmonie : les gens ont le droit-devoir de travailler avec la nature pour maintenir
l'harmonie et l'équilibre.
3. La relation de la personne aux autres :
- Individualiste : la plus grande préoccupation et responsabilité est envers soi-même et sa
famille immédiate.
- Groupe : la plus grande préoccupation et responsabilité est pour son propre groupe qui est
défini de différentes manières.
- Hiérarchique : la plus grande préoccupation et responsabilité est pour ses groupes qui sont
organisés dans une hiérarchie rigide.
4. La nature de l'activité humaine : (being / achieving / doing)
- Être : les gens se concentrent sur la vie du moment
- Réaliser : les gens se concentrent sur la réalisation d'objectifs
- Penser : les gens se concentrent sur la réflexion
5. Focalisation temporelle de l'activité humaine :
- Passé : prendre les décisions en se basant sur les traditions/les évènements du passé.
- Présent : prendre les décisions en se basant sur les traditions/ les évènements du présent.
- Futur : le prendre les décisions en se basant sur les traditions/les évènements du futur.
6. Conception de l'espace (ajouté plus tard) : Privé / Public / Mixte

A travers les six dimensions (avec 3 variations) il est possible de définir les normes du groupe (sa
culture).
3-2

 Contributions majeures : il est important de comprendre les différences culturelles


fondamentales en essayant de trouver les raisons d'un comportement particulier dans les
valeurs qui se cachent derrière lui ce modèle a déjà été beaucoup testé et s'est avéré efficace
dans de nombreux domaines de recherche différents, y compris l'analyse des cultures
organisationnelles malgré quelques dimensions, le modèle couvre une large gamme de
valeurs qui peuvent être une explication pour agir d'une certaine manière.
 Critiques : le modèle est une structure statique, il note donc qu'il capture tous les aspects
des caractéristiques culturelles, le modèle analyse simplement les valeurs et aucun autre
niveau.

EDWARD T. HALL (1914-2009, USA) :


Hall a proposé trois concepts pour décrire la culture.
Il montre comment leur utilisation par les gens affecte le comportement interculturel.
- Espace et comportement culturel (proxémie)
- Temps et comportement culturel (polychronique / monochronique)
- Contexte bas - contexte élevé
3-2

La culture japonaise : trop implicite (on ne dit pas non mais on sort des indicateurs qui laissent
comprendre le non).
Au contraire, la suisse germanophone où le message signifie ce que le message devrait signifier.

Attributs d’information dans un contexte élevé ou bas


Contexte élevé Contexte bas
- À travers le contexte physique - Par le contenu du message
- Intériorisé par les gens - Non intériorisé par les gens
- Caché sous la surface - Apparente et intégrée au message
- Difficile à interpréter par des étrangers - Facile à interpréter par des étrangers
- Expression indirecte d'informations négatives en - Expression directe d'informations
public négatives et positives en public
- Règles implicites - Règles explicites
- Le respect des règles est imposé - Le respect des règles n'est pas imposé
- Une période d'échauffement (entrainement) est - L'échange d'informations peut
nécessaire pour un échange d'informations sérieux commencer immédiatement

Relations interpersonnelles dans un contexte élevé ou bas


Contexte élevé Contexte bas
- Difficile de nouer des amitiés - Facile à nouer des amitiés
- Longue durée / permanente - Temporaire, transitoire et occasionnel
- Obligation élevée - Faible obligation
- Haute durée - Faible durée
- La confiance doit être méritée - On fait confiance aux gens jusqu'à preuve du contraire
- Normes culturelles durables - Les normes culturelles ont tendance à changer
- Impliqué dans la vie des autres - La confidentialité est valorisée
- Semble être très poli - Politesse pas apparente
- Protocole culturel élevé - Protocole culturel bas
- Adhérer au protocole culturel - Tolérer les écarts par rapport au protocole culturel
3-2

EDGAR SCHEIN (1928, USA)


Schein a développé un modèle en 1992 selon lequel la culture organisationnelle est divisée en trois
niveaux :
Hypothèses de base :
Ils représentent le niveau le plus bas : le
noyau de la culture.
Ils sont inconsciemment fixés dans notre
façon de penser et d'agir et pris pour acquis
par chacun.
Valeurs épousées :
Ils définissent ce qui est important pour
nous, conduisant à des comportements et
des artéfacts observables.
Artéfacts :
Ils incluent des symboles, des structures,
des procédures et des règles ouvertement
visibles pour chacun.

(Ce n’est pas un modèle de connaissance mais plutôt d’explication sur ce qui n’est pas appartenant dans la culture)

 Contributions majeures : le modèle aide cependant à expliquer le comportement des


personnes dans une organisation. Il pourrait également être appliqué à l'analyse de la culture
d'un pays.
 Critiques : il n'est pas facile de définir les trois composantes et de définir quels aspects d'une
culture appartiennent à quel niveau.

GEERT HOFSTEDE (1928, D)


Hofstede a développé un modèle pendant les années 70 identifiant quatre dimensions clés des
cultures nationales (modèle original) :
- Distance de puissance : Il fait référence au degré d'inégalité accepté entre les personnes
avec ou sans pouvoir.
- Individualisme (vs collectivisme) : Il fait référence à la dépendance émotionnelle d'un
individu vis-à-vis des groupes et des organisations
- Masculinité : La mesure dans laquelle la société valorise les qualités traditionnellement
masculines plus que les qualités féminines. (Dans quelle mesure cette société véhicule en priorité les
valeurs de masculinité, par exemple avoir le premier enfant mal est important, ou certains métiers sont réservés
aux hommes, …)
 Qualités masculines : concurrence, assertivité, ambition, préférences pour les
possessions matérielles …
 Qualités féminines : égalité, solidarité …
- Indice d'évitement d'incertitude : Il fait référence au degré d'anxiété que les individus
ressentent lorsqu'ils se trouvent dans une situation inconnue. (Dans quelle mesure cette société est
sensible à l’incertitude, préféré maitriser et planifier ou accepter l’incertitude qui l’entoure)

(Un modèle mis en place dès les années 70


Hofstede était sollicité en tant qu’anthropologue par IBM de dupliquer leur système de management partout dans le
monde en commençant une large recherche qui a touché des milliers de cadres dans le monde et a abouti à faire des
recommandations à IBM. Cette recherche qui lui a aidé de sortir ce modèle pour comprendre à travers certains traits
culturels de reconnaitre une culture d’une nation par rapport à une autre ...)
3-2

 Contributions majeures : en raison de l'enquête approfondie, le modèle prouve l'importance


des différences culturelles, offrant aux gestionnaires une compréhension interculturelle. Le
modèle montre qu'un seul ensemble de valeurs ne peut pas être appliqué universellement.
Cela montre aussi que les gestionnaires de cultures nationales différentes appréhendent le
travail différemment des milieux culturels connexes.
 Critiques : en étant appliqué à un groupe professionnel spécifique (IBM), le modèle manque
de valeurs de référence avec d'autres groupes.
(Ce modèle nous permet de voir les choses d’une manière transversale et Il a été constitué pour les nations non seulement
pour le management seul).

FONS TROMPENAARS (1952, D) & CHARLES HAMPDEN-TURNER (1934, B)


C’est un modèle qui a été monté pour les organisations et il est inspiré des modèles précédents.
Ils ont classé les cultures comme un mélange de modèles de comportements et de valeurs et ont
identifié sept orientations :
- Universalisme vs particularisme : Cette dimension cherche à découvrir si l’allégeance
première est aux règles et aux classifications liées à des règles, ou à des circonstances
exceptionnelles et uniques. (Le respect des règles vs pas de remords lorsqu’il s’agit d’une situation
exceptionnelle)
- Individualisme vs communautarisme (=Hofstede) : Il mesure la mesure dans laquelle les
managers considèrent le salarié et l'actionnaire comme primordial, son développement, son
enrichissement, son épanouissement ou dans quelle mesure la coentreprise, les clients et le
groupe au sens large devraient être les bénéficiaires de tous les efforts personnels.
- Spécifique vs Diffus : Il se réfère à la mesure dans laquelle les individus sont disposés à
permettre l'accès à leur moi intérieur aux autres. Dans des cultures spécifiques, les gens
séparent la partie privée de leur vie du public, alors que dans les cultures diffuses, ces
aspects de l'individu se recoupent. (Le fait de vouloir protéger votre vie privée et l’éloigner du travail vous
rend spécifique)
- Neutre vs Affectif : Cela concerne la légitimité de montrer ou de contrôler les émotions. (Dans
quelle mesure on est expressif de nos émotions)
- Réalisation vs Ascription : Il s'agit de savoir pourquoi le statut est conféré aux gens. Est-ce
parce qu'ils ont accompli, ou à cause de ce qu'ils « sont » ? (On évalue les gens par ce qu’ils ont
achevé ou par ce qu’ils sont)
- Séquentiel vs synchrone (=Kluckhohn & Strodtbeck) : Le temps a à voir avec le fait de voir le
temps passer dans une séquence ou revenir encore et encore. Les cultures considèrent le
temps comme une séquence ou comme une synchronisation ou une coordination.
(Polychronique vs monochronique)
- Intérieur vs extérieur (=Kluckhohn & Strodtbeck) : Il concerne le « locus de contrôle ». Est-ce
à l'intérieur de chacun de nous, ou à l'extérieur de nos environnements auxquels nous
devons nous adapter ? (Le dedans et le dehors, ma force émane d’où ? de l’intérieur ou de l’extérieur)

 Contributions majeures : Le modèle est très utile pour expliquer les différences de comportement
culturel (pour les managers). Ainsi, il démontre l'importance de la culture dans le monde des
affaires à l'échelle mondiale.
 Critiques : Le modèle ne fournit aucune recommandation sur la façon de gérer les différences
culturelles, l'influence des comportements personnels et les traits de caractère ne sont pas bien
pris en compte.
(Ce modèle est plutôt utilisé pour la connaissance et non pas pour recommander des actions d’amélioration)
3-2

SYNTHESE :
ALEXANDER THOMAS Méthode de norme culturelle
KLUCKHOHN & STRODTBECK 6 dimensions / différenciation pour définir les normes d'un groupe
EDWARD T. HALL Comment sont utilisés les 3 concepts ? proxémie / temps / contexte
EDGAR SCHEIN Segmentation de la culture en 3 niveaux : hypothèses / valeurs / artéfacts
GEERT HOFSTEDE Management orientation : 4 dimensions
FONS TROMPENAARS Management orientation : 7 dimensions

Ces modèles ont éclairé des aspects, chacun voit un aspect de réalité de la culture, ils sont
complémentaires et ne couvrent pas nécessairement les mêmes aspects de la culture.
En termes de management, il faut savoir qu’est-ce qu’on cherche et quel est l’objectif de la
manipulation de la variable culturelle.
On ne peut pas fonctionner avec les modèles tous ensemble, ça devient compliqué quand il s’agit de
la gestion au sein d’une organisation, c’est pour ça on a proposé qlqs modèles particuliers :

THE GLOBE PROJECT (Global Leadership and Organizational Behavior Effectiveness)


Il s’agit d’un projet de recherche qui étudie le comportement du Leadership dans une perspective
interculturelle.
- Question de recherche principale (années 90) :
Les chercheurs ont discuté de la question de savoir si et comment le Leadership devrait être appliqué
à l'échelle mondiale.
- Ce projet est guidé par deux principes (théorie) :
a. Les caractéristiques de la culture sociétale qui distinguent les cultures les unes
des autres sont prédictives des pratiques organisationnelles.
b. Les attributs et les comportements du leader qui sont le plus souvent adoptés
sont considérés comme les plus acceptée et attendue dans la culture
particulière.
- Comment ?
Plus de 17000 cadres intermédiaires (middle managers) dans 62 pays ont participé à l'étude pour
mesurer les valeurs et les pratiques culturelles dans chaque pays.
- Résultats :
De nombreux attributs fondamentaux des cultures sociétales et organisationnelles ont été évalués à
l'échelle mondiale.

Les 9 dimensions culturelles du PROJECT GLOBE :


1. Orientation vers la performance : La mesure dans laquelle un collectif encourage et
récompense (et doit encourager et récompenser) les membres du groupe pour l'amélioration
de la performance et l'excellence.
2. Assertivité : Le degré auquel les individus sont (et doivent être) assertifs, conflictuels et
agressifs dans leurs relations avec les autres.
3. Orientation future : La mesure dans laquelle les individus s'engagent (et doivent s'engager)
dans des comportements orientés vers l'avenir tels que la planification, l'investissement dans
l'avenir et le report de la gratification.
4. Orientation humaine : Le degré auquel un collectif encourage et récompense (et doivent
encourager et récompenser) les individus qui sont justes, altruistes, généreux, attentionnés
et gentils avec les autres.
5. Collectivisme institutionnel : La mesure dans laquelle les institutions organisationnelles et
sociétales encouragent et récompensent (et doivent encourager et récompenser) la
distribution collective des ressources et l'action collective.
3-2

6. Collectivisme en groupe : Le degré auquel les individus expriment (et doivent exprimer) leur
fierté, leur loyauté et leur cohésion au sein de leur organisation ou de leur famille.
7. Egalitarisme de genre : Le degré auquel un collectif minimise (et doivent minimiser)
l'inégalité entre les sexes.
8. Distance de pouvoir : La mesure dans laquelle la communauté accepte et approuve
l'autorité, les différences de pouvoir et les privilèges de statut.
9. Evitement de l'incertitude : La mesure dans laquelle une société, une organisation ou un
groupe s'appuie (et devrait s'appuyer) sur des normes sociales, des règles et des procédures
pour atténuer l'imprévisibilité d'évènements futurs. (Plus le désir d'éviter l'incertitude est grand, plus
les gens recherchent l'ordre, la cohérence, la structure, les procédures formelles et les lois pour couvrir les
situations de leur vie quotidienne).
 Ces 9 dimensions permettent de savoir dans quel aquarium les leaders peuvent évoluer et
s’améliorer.
3-2
3-2

THE CULTURAL ORIENTATIONS INDICATOR (COI)

Le COI a été développé par D. Walker, T. Walker et J. Schmitz. C’est un modèle destiné spécialement
aux entreprises.
Il synthétise les travaux de nombreux chercheurs (Hall, Hofstede, Trompenaars & Hampden-Turner,
Kluckhohn & Strodtbeck, Stewart & Bennett, Rhinesmith) en un modèle à 10 dimensions de la
variabilité culturelle (avec des sous-dimensions et des sous-sous-dimensions)
Il s'agit d'une description des préférences générales limitées aux comportements et aux situations
liés au travail.
Il vise à comprendre la base culturelle du style de pensée, du style d'interaction et du sens de soi.

Comment ça fonctionne ?
- C’est un outil de questionnement basé sur 87 questions.
- Ce sont les modèles les plus utilisés pour comparer un profil individuel avec une culture
donnée (propre ou étrangère)

Il est utilisé par les praticiens certifiés pour développer 4 compétences culturelles clés :
- Culture d’acceptation et de tolérance
- Culture de changement
- Dialogue culturel
- Mentorat culturel

Les 10 dimensions culturelles du COI :

1. Environnement : Comment les individus perçoivent et se rapportent aux personnes, aux


objets et aux problèmes dans leur sphère d'influence.
2. Temps : Comment les individus perçoivent la nature du temps et son utilisation.
3. Action : Comment les individus conceptualisent les actions et les interactions.
4. Communication : Comment les individus s'expriment.
5. Espace : Comment les individus délimitent leur espace physique et psychologique.
6. Puissance : Comment les individus perçoivent les relations de pouvoir différentielles.
7. Individualisme : Comment l'individu définit son identité.
8. Compétitivité : Comment les individus sont motivés.
9. Structure : Comment les individus abordent le changement, le risque, l'ambigüité et
l'incertitude.
10. Réflexion : Comment les individus conceptualisent.
(Le message principal est qu’il y a une relation entre l’académique et l’opérationnel (la théorie et la pratique. C’est un
modèle opérationnel au contraire de tous les modèles précédents qui ne servent que pour la compréhension)
3-2
4-9

Mesure des caractéristiques de la culture marocaine en contexte de travail


INTRODUCTION :
Ce chapitre se propose d’étudier et de mesurer la culture marocaine en cotexte de travail à travers le
modèle de Hofstede.

Grille de Hofstede pour l’analyse de la culture marocaine :


Le modelé de Hofstede fait de la culture nationale son unité d’analyse et caractérise la culture en
quatre catégories : « Ces catégories de problèmes représentent les dimensions des différentes
cultures, CTD des aspects de ces cultures qui peuvent être comparés à ceux d’autres cultures ».
 La distance hiérarchique
 Le degré d’individualisme ou de collectivisme
 Le degré de masculinité ou de féminité
 Le contrôle de l’incertitude
 Le dynamisme confucianiste (Il l’a ajouté après des études en Asie) : Une philosophie
religieuse qui a marqué certaines cultures (chinoises)
 Sixième dimension : Rigidité et permissivité
L’utilisation de ce modèle doit être accompagnée par une contextualisation, car il ne relève pas des
vérités essentielles et éternelles sur les cultures.
Ce modèle donne de grandes tendances que l’analyse doit contextualiser et affiner par l’ajout
d’autres variables pour cerner la complexité du fait culturel.

COLLECTIVISME :

La dimension individualisme/collectivisme renvoie à l’importance donnée par un individu à sa propre


personne ou à son entourage.
Dans les pays marqués par l’individualisme : les individus se préoccupent davantage de leurs
propres intérêts et de leur environnement immédiat.
Dans les pays où prime le collectivisme : le soi individuel s’identifie dans le soi collectif. L’importance
est donnée aux liens affectifs unissant les membres.
La Maroc est caractérisée par un fort degré de collectivisme ;
Un collectivisme qu’il impute à la religion et à la tradition islamique ; L’Islam encourage le
collectivisme par la ZAKAT et l’aumône.
Mais, Hmaida (2020) dans son étude interculturelle sur la catégorisation de la marque et la
conception de soi au Maroc et en France, constate un haut degré d’individualisme dans l’échantillon
français et un fort collectivisme dans l’échantillon marocain.

EVITEMENT DE L’INCERTITUDE :
Cette dimension distingue les pays à fort et à faible contrôle de l’incertitude.
Elle renvoie au degré de tolérance de l’incertitude.
Définition du niveau de contrôle de l’incertitude : le degré jusqu’où les individus d’une culture
acceptent les situations ambiguës, risquées, imprévisibles, anarchiques et la maniéré avec laquelle
on répond à cette imprévisibilité.
o Les cultures à fort degré de contrôle de l’incertitude : tendent à mettre en place des
structures, des règles, des institutions formelles pour réduire l’incertitude.
o Les cultures à faible contrôle de l’incertitude : on prend la vie au jour le jour, on n’éprouve
aucune anxiété face aux évènements futurs.
4-9

La culture marocaine  C’est une culture à faible contrôle de l’incertitude marquée par le fatalisme.
Culture proche : culture tunisienne : absence des règles formelles pour la résolution des problèmes.
On parle de Mektoub face à des situations futures/incertaines.
« Yesbeh ou yefteh » : Une tendance à accepter le risque.
Le Maroc connait un faible contrôle de l’incertitude qu’il impute à l’Islam. La notion du Mektoub
programme les gens à accepter les événements futurs. Le fatalisme soulage les personnes de
l’anxiété face aux événements imprévus. (« Inshallah »  exprime li fatalisme qui règne).

FORTE DISTANCE HIERARCHIQUE :


C’est la perception du degré d’inégalité du pouvoir entre celui qui détient le pouvoir hiérarchique et
celui qui est soumis.
o Dans les sociétés à forte distance hiérarchique : le pouvoir est centralisé et le leadership est
exercé de manière autocratique et coercitive.
o Dans les pays à faible distance hiérarchique : On parle d’égalité et de coopération.
La culture marocaine  Une grande distance hiérarchique. Ce qui compte c’est le respect des formes
(symboles, procédures…). L’initiative/ responsabilité : sont comprises que dans la limite des normes
établies.
However, cette distance hiérarchique peut être une valeur positive à exploiter. (Al Maache).
De plus, l’obéissance à l’autorité est largement répandue, acceptée et légitimée.
La logique de l’allégeance fait de la culture marocaine une culture à forte distance hiérarchique.
Selon Hofstede, il y a une corrélation positive entre le collectivisme et la distance hiérarchique. CTD,
les pays à fort indice de distance hiérarchique seraient plus collectivistes et les pays à faible… plus
individualistes.

INTERCHANGEABILITE DES ROLES :


Cette dimension concerne d’interchangeabilité des rôles et la prédominance des valeurs féminismes
ou masculines.
Sont dites masculines, les sociétés où les rôles sont nettement différenciés : l’homme est
fort, s’impose et s’intéresse à la réussite matérielle, tandis que les femmes sont modestes, tendres et
concernées par la qualité de vie.
Sont dites féminismes, les sociétés où les rôles sont plus interchangeables : hommes et
femmes sont supposés être modestes, tendres…
Cette dimension renvoie aussi à la question des valeurs et la prévalence des valeurs « dures » telles
que le gain, l’excellence et la compétition par rapport aux valeurs « tendres » telles que l’entraide, la
solidarité et l’empathie.
Dans les cultures masculines : les individus recherchent l’ascension sociale par excellence et
la réussite matérielle. (Exemple : l’échec scolaire est perçu comme un désastre). Elles vivent pour
travailler et mettent l’accent sur l’équité, la compétition.
Dans les cultures féminines : prévalent des valeurs d’entraide, de bienveillance et de
tendresse. (Exemple : l’échec scolaire est perçu comme un accident mineur) ; La qualité des relations
est placée au 1er rang.

Dans le contexte marocain : les chercheurs sont contradictoires.


Le Maroc a obtenu un score de 53 pour le degré de masculinité et de 47 pour la féminité (score
d’Hofstede). + Les travaux de Nouiga : culture à dominance féminine. Les travaux d’AL Maach :
culture à dominance masculine.
4-9

La culture marocaine navigue entre une culture à expression masculine qui s’exprime dans les
expressions véhiculées pleines de virilité, mais un inconscient féminin refoulé qui se manifeste par la
solidarité, l’entraide. Les individus n’y accordent pas une grande importance au travail par rapport à
la famille qui découle du caractère collectiviste de la société. Mais aussi c’est un inconscient refoulé
dans l’espace. De plus, les travaux en sociologie attestent d’une société dont les valeurs sont
féminines car basées sur des éléments affectifs.

FORTE RELIGIOSITE
Cette dimension est considérée comme une spécificité culturelle qui détermine les comportements,
les attitudes et les perceptions des individus dans leurs relations aux autres. La religiosité est un
facteur qui influence la confiance interpersonnelle.
La culture marocaine : elle est marquée par la religion. Elle donne lieu à des signes de religiosité qui
correspondent à une sensibilité religieuse à une certaine compréhension vague de la religion qui se
manifeste dans le comportement sans qu’elle soit en cohérence avec les percepts originels de la
religion.
Il y a une forte religiosité dans le contexte marocain. La plupart des individus pratiquent l’Islam.
Dans les cultures à forte religiosité, la relation au futur est marquée par un grand déterminisme et
une tendance au fatalisme, croyant à satiété en la providence, les membres de cette culture
délaissent toute projection au futur. Elles sont marquées par une forte affectivité dans les relations
avec les partenaires, qui se construit autour d’une idéologie, de principes moraux communs et de
ressemblances identitaires.

Culture marocaine révisée :

Procédure de collecte des données : Questionnaire (En ligne) -3mois- en 2014-Linkedin-283


individus.
Résultats des mesures :
o La dimension collectiviste/ individualiste = La prédominance du collectivisme dans
les pays arabes. (Confirme les travaux d’Hofstede.)
o La distance hiérarchique : confirme les travaux d’Hofstede sur les pays arabes.
o La dimension féminité : score de 3,5658 + La dimension masculinité : score de
2,4878  réfute les travaux d’Hofstede.
o Contrôle de l’incertitude : un score très bas du fort contrôle à l’incertitude (2,007) et
un score important du bas contrôle de l’incertitude (4,2356) ; Confirment les
résultats d’Hofstede sur les pays arabes.
o Dimension de religiosité : Un score élevé : Confirme les études d’Hofstede.
Discussion des résultats :
Le collectivisme a fait l’objet d’études qui affirment le caractère collectiviste de la culture marocaine.
Existence d’une forte distance hiérarchique ;
La dimension sur l’interchangeabilité des rôles a fait l’objet d’un débat. Pour Nouiga : une culture à
dominance féminine. Al Maache et Eddakir : défendent une culture à dominance masculine. Nos
résultats concordent avec ceux de Nouiga et Balambo.
Concernant le contrôle de l’incertitude, nos résultats concordent avec ceux de Nouiga, Al Maache et
Eddakir qui dénotent d’une culture à faible contrôle de l’incertitude.
4-9

En ce qui concerne la dimension religiosité, nos résultats font apparaitre une culture a score élevé de
religiosité.

CONCLUSION :
Nos résultats sur la culture marocaine : collectiviste, avec une forte distance hiérarchique, un
caractère féminin, un faible contrôle de l’incertitude et une forte religiosité.
Notre travail présente une limite attribuée à l’utilisation du questionnaire comme mode de recueil de
données. (Difficulté d’affirmer que les réponses des acteurs sur le terrain correspondent
effectivement à leurs pratiques, un décalage entre ce qui est déclaré et ce qui est pratiqué, un
décalage renforcé par le phénomène de « désirabilité sociale » surtout pour la religiosité).
5-1

Organizational culture ? Definitions & models


Culture organisationnelle ? Définitions et modèles
Hofstede a noté que l'attribution d'une culture à l'organisation est un phénomène relativement
récent apparu pour la première fois en anglais dans les années 1960.
Les auteurs montrent une dichotomie de vue :
Certains pensent que :
- La culture est quelque chose que l'organisation est.
- Elle fait partie intégrante de l'entreprise qui est fixe et stable.
- Elle n'est pas très adaptable au changement.
D'autres pensent que :
- La culture est quelque chose dont dispose l’organisation.
- C'est un phénomène adaptatif qui évolue et change avec les environnements internes et
externes de l'entreprise.

QU'EST-CE QUE LA CULTURE D'ORGANISATION (OU D'ENTREPRISE) ? (QUELQUES DÉFINITIONS) :


- Goffee & Jones : (forte cohésion)
La culture maintient l'organisation ensemble, agissant comme une force de cohésion dans
l'entreprise. La culture est ancrée dans les membres de l'organisation, permettant à l'entreprise
prospère de continuer à faire ce qu’elle fait.
- Meyerson & Martin : (appliqué à org.)
La culture est un mécanisme d'intégration, un ciment social ou normatif qui tient ensemble le
potentiel des divers membres d'un groupe.
- Pedersen et Sorensen :
« Comme dans les entités sociales anthropologiques traditionnelles, les organisations créent des
systèmes de significations qui influencent la myriade de comportements, de routines et de pratiques
reconnus comme une façon de vie organisationnelle ».
- Caméraman et Vepsalalainen :
La culture est un « ensemble de règles du conseil, comprises tacitement, qui indiquent aux employés
quoi faire sous une variété de circonstances inimaginables ».
- French et al :
La culture est « un système de croyances et de valeurs partagées qui guident le comportement ».
- Conners :
La culture est « les modèles de base des croyances, des comportements et des hypothèses partagés
que les membres acquièrent au fil du temps ».
Triangle de culture selon Conners

(1) Ils sont la façon dont les


membres du personnel se
comportent au quotidien.

(2) Ensemble de valeurs et


d'attentes intégrées qui
façonnent ce que les individus
pensent de leur environnement.
5-1

PROBLEMES IMPORTANTS A NOTER :


(CO : culture organisationnelle)
- La CO est influencée par les différences des cultures nationales.
- La CO est influencée par les différences culturelles au sein de l'organisation.
- La CO est influencée par les différences entre les organisations.
- La CO peut dépasser les frontières nationales.
- « Gérer la culture » signifie que les entreprises créent une culture dans laquelle les gens
travailleront ensemble pour atteindre les objectifs de l’organisation et réconcilier les
dilemmes qui découlent des questions de culture d’entreprise. (Appelé aussi
l’instrumentalisation de la culture dans le management, créer la culture dans laquelle on va
travailler pour atteindre ses objectifs).
COMPOSANTES DE LA CO :
Facteurs agissant à l’extérieur Facteurs agissant à l’intérieur
Immatériels Matériels Immatériels Matériels
Artéfacts - Image - Produit - Langage utilisé - Environnement de
- Présentation de la - Conception - Histoires et travail
vision et - Logo mythes - Articles
philosophie de - Publicité - Coutumes promotionnels
l’organisation - Devise (motto) - Héros - Conditions de travail
- Couleurs - Rituels - Vêtements des
organisationnelles - Cérémonie employés
- Architecture du - Valoriser les - Avantages sociaux
bâtiment collaborateurs
- Identification de la - Statut salarié
gestion des fonctions
Normes - Stratégie - Code d’éthique - Style de - Structure
et valeurs d’organisation - Développement management organisationnelle
- Négociation sur le durable - Ambiance de - Règlement et
marché - Responsabilité travail document
- Négociation avec sociétale de - Flux organisationnels
les partenaires l’entreprise d’information - Normes informelles
d’affaires - Relations dans
- Communication l’espace de
avec les clients travail
Les valeurs sont transmises mais après avoir intégré l’organisation, ils ne se voient pas mais ils se
transmettent.
5-1

POURQUOI LA CULTURE ORGANISATIONNELLE ?

- La culture est un atout dans toutes les organisations…


- La CO définit les comportements et les liens.
- La CO revendique des solutions là où il y a ambigüité.
- La CO régit la manière dont une entreprise traite l'information, les relations internes et les
valeurs.
- La CO influence le nombre de fonctions organisationnelles directement liées aux membres
du groupe : résolution de conflit, coordination et contrôle, réduction de l'incertitude,
avantage compétitif, motivation, cohésion.
C’est évident …. Mais …
Recherche de premier plan de Cameron & Quinn et aussi Trice & Beyer :
Ils ont posé la question suivante : qu'est-ce qui différencie les organisations qui réussissent des
autres qui ne réussissent pas, compte tenu des marchés similaires, des segments d'activités similaires
et des ressources similaires.
Deux résultats majeurs :
- Ils ont identifié le puissant effet de la culture d'entreprise sur la performance et donc la
viabilité à long terme d'une organisation.
- La culture d'entreprise a également des effets visibles sur les individus et donc sur leur
productivité : elle affecte la morale des employés, l’engagement, la santé physique et
émotionnelle.
Vidéo : https://www.youtube.com/watch?v=5YytzFQDHrA

La personne a abordé un certain nombre d’éléments qui se trouvent dans le schèma de la séance
dernière :

- La culture d’entreprise est « un ensemble de références partagées dans l’entreprise,


consciemment ou pas, qui se sont développées tout au long de son histoire ».
- La culture permet de choisir des profils qui lui correspondent.
- La culture d’entreprise sert de grille de lecture.
- Vous pouvez copier quelqu’un, sa manière, ses produits, sa gestion mais jamais sa culture.
- On est passé d’une différenciation en termes de produits ou autres à une spécifiée à la
culture d’entreprise.
- L’entreprise doit être consciente et doit valoriser sa culture.
- La culture d’entreprise a croisé le chemin de plusieurs disciplines managériales et de sciences
de gestion appliquée à l’entreprise.
- La culture peut même impacter la manière de recruter.

MODELES DE CULTURE D’ENTREPRISE :


De nombreuses typologies et classifications de la culture
d'entreprise ont été élaborées. (Voir annexe).
Ils offrent une vue d'ensemble des facteurs et des variations
des cultures d'entreprise.
Les points communs :
- Réponse comportementale. (1)
- Réponse structurelle. (2)
- Réponse procédurale. (3)
- Approche personnelle. (4)
5-1

(1) Comment se comportent les gens dans l’organisation


(2) La structuration de l’entreprise
(3) Les procédures qu’elle met en place
(4) La dimension individuelle
- Pendant les années 80, même la fct RH n’était pas assez connue.
- La notion de culture n’était pas qlq chose à laquelle on s’intéressait bien.
- Les sciences de management se sont intéressées de manières aussi rapprochée durant les années 80
et qui étaient des années plutôt de crises et pas tout à fait heureuses comme aujourd’hui.
- Les années 70 les premières crises de pétrole ...
- Les années 80 on est déjà habitué crise mais plus ou moins ça fonctionne.
- Les années 90 le nombre de crises a augmenté.
- Les années 2000 même chose.
- Avant il y avait une crise chaque 10 ans maintenant en moyenne une chaque 5 ans.
- Dans ce contexte, il faut comprendre l’évolution des sciences de management.
- Tout cela pour dire que l’essentiel des modèles est sorti durant les années 80.
- Les modèles les plus intéressant pour nous et les plus récents sont ceux de Trompenaars et Cameron
parce qu’ils ont bénéficié des avancées des sciences de management durant les années 80.

MODELE DE TROMPENAARS :

Le modèle de Trompenaars et Turner retient deux axes qui permettent de déterminer 4 directions
possibles.
Identifier 4 cultures organisationnelles concurrentes dérivées de dimensions connexes :
- Tâche ou personne (formalisation élevée vs faible)
- Hiérarchique ou égalitaire (centralisation élevée vs faible)

L’axe vertical qui impose une attitude égalitaire dans le fonctionnement structurel et fonctionnel
avec une hiérarchique, plus on va vers le haut plus l’e/se est égalitaire dans son mode de fct (un
organigramme aplati) plus on va vers le bas plus on trouve la hiérarchie (organigramme plus vertical)

L’axe horizontale, à droite est ce que l’e/se est orientée à la tâche elle-même, à droite est ce que
l’e/se est orientée à la personne (la relation et le lien plus que l’objectif ou la tâche à faire)
5-1

La famille
- Haut degré de centralisation
- Faible degré de formalisation
- Organisation hautement personnalisée
- Axé principalement sur la puissance
- Les salariés interagissent autour du pouvoir centralisé (père)
- Le pouvoir est basé sur un leader autocratique
- Les employés doivent être aussi près que possible du centre
- Pas beaucoup de règles et peu de bureaucratie
- Logique de différenciation verticale : pouvoir et statut sont hiérarchiques
La tour Eiffel
- Haut degré de formalisation
- Haut degré de centralisation
- Contrôle via des systèmes de règles, procédures, droits et responsabilités attribuées
- Le respect de l'autorité repose sur le respect de la position et du statut fonctionnel
- Les salariés sont soumis à des règles et procédures universellement applicables
- L'ordre et la prévisibilité sont très appréciés dans le processus de gestion
- Cette organisation orientée rôle tarde à s'adapter au changement
- L’organisation est inflexible (<= Bureaucratie et formalisation)
Le missile guidé
- Faible degré de centralisation
- Haut degré de formalisation
- L'organisation est orientée tâches et projets
- Les relations sont très axées sur les résultats
- Les relations sont basées sur des considérations rationnelles / instrumentales
- Les relations sont limitées aux aspects fonctionnels spécifiques des individus
- La réussite et l'efficacité sont plus importantes que les exigences d'autorité ou procédures
- La gestion est perçue principalement comme un processus continu de résolution de
problèmes
- Le manager est considéré comme un chef d'équipe
- Cette organisation orientée tâches est flexible et dynamique => hautement adaptative
L'incubateur
- Faible degré de centralisation
- Faible degré de formalisation
- Une culture centrée sur la personne
- Tout est lié aux individus : l'organisation existe uniquement pour répondre aux besoins de
ses membres
- Les responsabilités et les tâches sont attribuées selon les préférences du membre
- Contrôle par persuasion et concentration mutuelle des membres
5-1

On pourra mettre le Maroc dans la zone de Family (selon le sondage fait en cours)

Selon un deuxième sondage fait en cours :


- Les grandes e/ses seraient dans la couleur verte
5-1
- Les PME seraient dans la couleur bleue
- Les TPE seraient dans la couleur grise
5-1

MODELE CAMERON & QUINN


Identifier 4 cultures organisationnelles concurrentes basées sur 2 critères : flexibilité vs stabilité et
contrôle, focalisation interne avec intégration vs focalisation externe avec différenciation.
5-1
6-1

Managerial behavior : some cultural aspects


Comportement managérial : quelques aspects culturels

L’interférence entre un système organisationnel et un système national est très forte, exemple du
retard dans la communauté marocaine et l’exemple de la première réunion du prof en tant que
jeune professeur.
Ce que nous allons voir est un complément de ce qu’on a vu dans la culture organisationnelle.
1. Communication (implicite / explicite) :

 Low context : une bonne communication est précise, simple et claire. Les messages sont
exprimés et compris. Les répétitions sont appréciées si elles aident à clarifier la
communication.
 High context : Une bonne communication est sophistiquée, nuancée et stratifiée. Les
messages sont à la fois prononcés et lus entre les lignes. Les messages sont souvent
implicites mais pas clairement exprimés.
2. Express opinion and feedback :

 Direct negative feedback : la rétroaction négative à un collègue est fournie franchement,


carrément, honnêtement. Les messages négatifs sont isolés, pas adoucis par des messages
positifs. Des descripteurs absolus sont souvent utilisés (totalement inappropriés, totalement
non professionnels) lors de la critique. La critique peut être adressée à un individu devant un
groupe.
 Indirect negative feedback : la rétroaction négative à un collègue est fournie doucement,
subtilement, diplomatiquement. Les messages positifs sont utilisés pour envelopper les
messages négatifs. Des descripteurs qualificatifs sont souvent utilisés (en quelque sorte
inappropriés, légèrement non professionnels) pour critiquer. La critique peut être adressée à
un individu en privé.
6-1

 Les 3 éléments qui interfèrent dans l’expression du feedback (ils sont valables pour l’ensemble du
cours et non pas seulement cette partie) : l’esprit que ce que nous observons dans l’entreprise ne
peut pas être compris sans comprendre la culture nationale et la culture individuelle de chaque
individu appartenant à cette organisation (donc les 3 éléments sont la culture organisationnelle, la
culture nationale et la culture individuelle) ;

3. Art de persuasion et argumentation :


 Principales-first : (la personne va commencer par des introductions pour vous préparer avant de

dire ce qu’il a à dire). Les individus sont formés pour commencer par un fait, une déclaration ou
une opinion et ensuite ajouter des concepts pour étayer ou expliquer la conclusion si nécessaire.
La préférence est de commencer un message ou un rapport par un résumé ou des puces. Les
discussions sont abordées de manière pratique et concrète, les discussions théoriques ou
philosophiques sont évitées dans un environnement professionnel.
 Applications-first : (la personne va directement rentrer au sujet). Les individus ont été formés
pour développer d'abord la théorie du complexe de concept avant de présenter un fait, une
déclaration ou une opinion. La préférence est de commencer un message ou un rapport en
développant un argument théorique avant de passer à une conclusion. Les principes conceptuels
sous-jacents à chaque situation sont valorisés.
4. Posture managériale face à la hiérarchie :
 Egalitarien : La distance idéale entre un patron et un subordonné est faible. Le meilleur patron

est un facilitateur entre égaux. Les structures organisationnelles sont plates. La communication
saute souvent les lignes hiérarchiques.
 Hierarchical : La distance entre un boss et un subordonné est élevée le meilleur patron est un
directeur fort qui mène du front. Le statut est important. Les structures organisationnelles se
multiplient et se figent. La communication suit des lignes hiérarchiques définies.
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5. Prendre une décision :

 Consensuel : Les décisions sont prises en groupe par accord unanime


 Top-down : Les décisions sont prises par des individus (généralement le patron).
6. Construire de la confiance :

 Task- based : la confiance se construit grâce aux activités liées aux affaires. Les relations de
travail sont établies et abandonnées facilement, en fonction de l'aspect pratique de la situation.
Vous faites du bon travail en permanence, vous êtes fiable. J'aime travailler avec vous, je vous
fais confiance.
 Relationship-based : La confiance se construit grâce au partage des repas, des boissons du soir
et des visites à la machine à café. Les relations de travail se construisent lentement sur le long
terme. J'ai vu qui vous êtes à un niveau profond, j'ai partagé du temps personnel avec vous, je
connais bien les autres qui vous font confiance, je vous fais confiance.
7. Exprimer son désaccord :

 Confrontational : Le désaccord et le débat sont positifs pour l'équipe ou l'organisation. La


confrontation ouverte est appropriée et n'aura pas d'impact négatif sur la relation.
 Avoids confrontation : Les désaccords et les débats sont négatifs pour l'équipe ou
l'organisation. La confrontation ouverte est inappropriée et brisera l'harmonie du groupe ou
aura un impact négatif sur la relation.
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8. Relation avec le temps :

 Linear-time : les étapes du projet sont abordées de manière séquentielle, en accomplissant une
tâche avant de commencer la suivante. Une chose à la fois. Aucune interruption. L'accent est
mis sur la date limite et le respect du calendrier. L'accent est mis sur la rapidité et une bonne
organisation plutôt que sur la flexibilité.
 Flexible-time : Les étapes du projet sont abordées de manière fluide, changeant les tâches à
mesure que les opportunités se présentent. Beaucoup de choses sont traitées à la fois et les
interruptions acceptées. L'accent est mis sur l'adaptabilité et la flexibilité est valorisée par
rapport à l'organisation.

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