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dossier 44 page

Le dictateur
une étude historique
par Christiane
Lucotte

au CM2
Les films de Charlie Chaplin quelques-uns, absence de
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font partie du patrimoine libertés, manipulation des foules,

culturel mondial et les docu- exclusion et racisme, politique
ments d’application pour les extérieure belliciste.
arts visuels les distinguent – A la fois fiction (Hynkel n’existe
en tant que tels, appelant pas) et document historique sur le
ainsi les enseignants à leur nazisme (le film sort en 1940), il
accorder une place privilé- permet d’introduire avec les
giée. En histoire, les docu- élèves un subtil distinguo sur la
ments d’application pour le nature d’un document.
Cycle 3 mentionnent, pour – Mais c’est aussi, sans aucun
l’étude du XX e et du monde doute, un authentique chef-d’œuvre
dont un des passages (celui de la
actuel :
mappemonde, universellement
– la date de 1940 : Le
connu) constitue un moment de
dictateur comme repère
rêve et d’intemporalité.
chronologique ;
– Le film est drôle et l’aspect
– Charlie Chaplin comme un
comique qui d’abord attire les
des personnages histo- Charlie Chaplin dans Le dictateur. jeunes enfants leur permet
riques significatifs ; d’aborder un sujet difficile, car
– le nazisme comme vocabulaire à retenir ; pourquoi politique, et traumatisant par la
– les nouvelles for mes d’archives Le dictateur ? nature même de cette dictature.
(cinématographiques notamment) comme • On peut cependant se p oser – Charlot et à travers lui Ch arlie
sources et documents à utiliser ; légitimement la question de Chaplin, véritables modèles, sont
– les arts, expression d’une époque, savoir pourquoi Le dictateur de porteurs des valeurs que l’ensei-
point fort à traiter. Charlie Chaplin est le seul f ilm gnement de l’histoire doit per-
Les textes officiels précisent en outre qu’en précisément cité dans les pro- mettre de transmettre aux élèves
fin de Cycle 3, les élèves devr ont avoir grammes d’histoire du Cycle 3. dans le cadre d’une éducation à la
acquis les compétences suivantes : Bien des explications à cela : citoyenneté. En effet, Charlie
– connaître les différentes formes de pouvoir – Le film est un support riche Chaplin, self-made-man, doit son
et quelques productions artistiques ; d’informations sur la dictature exceptionnelle réussite à ses
– différencier fiction et réel. hitlérienne : concentration des seules qualités : petit Anglais né
pouvoirs dans les mains de de père alcoolique et dont la mèr e

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est très tôt placée à l’asile, il

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connaît la misère et la solitu de à
l’orphelinat, l’absence de scolari-
sation et le travail dès 9 ans dans
une troupe d’enfants où il se
révèle très vite dans l’art de la
pantomime. C’est alors le succès
en Angleterre, puis aux Etats-Unis
où il s’installe et fonde sa pr opre
société de production, les « Artistes
Associés », ce qui va lui donner
l’indépendance dont il aura grand
besoin avec Le dictateur.
Cet homme courageux, toujours
attentif aux malheurs de la veuve
et de l’orphelin (cf. Le kid), ne
craint pas de s’engager. Faire un
film sur Hitler en Amérique en
1940 est un acte courageux qui
lui vaut des menaces de la part de
l’importante communauté germa-
nophone des Etats-Unis (il doit
engager des gardes du corps) et
des pressions des Etats anglais et
américain qui auraient aimé lui
voir abandonner son projet. Mais
il est son propre producteur et
persiste donc.
Enfin, le discours final de Charlot
dans Le dictateur, véritable pam-
phlet contre la dictature, l’exclu-
sion et l’inégalité, est pour toutes
les époques un message d’espoir.

le contexte
• L’étude du Dictateur doit être
replacée dans le contexte du
moment où il a été produit.
Le contexte historique
• En 1939, date à laquelle d ébute
le tournage, la dictature hitlérienne
est totalement installée :
– Politiquement, Hitler a tous les
pouvoirs : le 30 janvier 1933, il
devient légalement chancelier
nommé par le président
Hindenburg puisque son parti, le
NSDAP, a remporté les élections.
Les choses vont ensuite très vite :
le 27 février 1933, l’incendie pro-
voqué du Reichstag lui permet
d’interdire le parti communiste et
de se faire donner les pleins p ou-
voirs.
Doc. 1 : Membre des Jeunesses hitlériennes inscrivant le mot « Juif »
pour le boycott des commerces juifs (1938)
En juin 1934, il élimine ses Mauthausen, Ravensbrück. Les
anciens amis (Nuit des longs cou- Juifs y seront internés après la
teaux) et en août 1934, à la mort nuit de cristal (1938), ayant été
d’Hindenburg, il prend le titre de auparavant exclus de la société
Reichsführer. Il a donc tous les (lois de Nuremberg, 1935).
pouvoirs. – On ne les gaze pas encore, la
• Il développe une idéologie solution finale date de 1942, mais
raciste qui s’applique d’abord aux comme le dit cyniquement un
Juifs : inspecteur général des camps :
– En 1933, s’ouvre à Dachau le « Le travail y est poussé jusq u’à
premier camp de concentration la limite du possible. » En tout
où sont d’abord enfermés les cas, l’allusion que fait Chaplin au
communistes. S’ouvrent ensuite gaz dans le camp apparaît prémo-
d’autres camps, Buchenwald, nitoire.

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Doc. 2 :
Congrès du Parti national
socialiste à Nuremberg,
12 septembre 1938
• Enfin, la marche vers la guerre
est déjà bien avancée :
– Dès 1936, Hitler remilitarise la
Rhénanie.
– Il se cherche des alliés, soutient
Franco en Espagne et crée avec
Mussolini l’axe Rome-Berlin.
– En 1938, il annexe l’Autriche et
la Tchécoslovaquie.
– Le 1 er septembre 1939, il
annexe la Pologne et déclenche la
guerre en Europe.
C’est dans ce contexte de g uerre
que le film est réalisé.
le contexte
personnel
• Chaplin a toujours pris le par ti
des opprimés contre les oppres-
seurs et le film s’inscrit dans
cette lignée. Son film est engagé
et dénonce.
– En 1937, il a rencontré
Einstein, qui a quitté
l’Allemagne, et cette rencontre
l’a beaucoup marqué, informé
aussi de ce qui se passe en
Allemagne.
– Il a pris conscience de sa r es-
semblance avec Hitler : même
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taille, même âge, même mous-
tache : il voit le parti qu’il peut
tirer de travailler sur les sosies. I l
s’enferme alors dans son studio,
visionne les actualités et notam-
ment les discours d’Hitler pour
s’imprégner du personnage.
– Il arrive aussi à un tournant de
sa carrière : son succès s’est bâti
dans le cinéma muet qui ap paraît
dépassé à cette date par le cin éma
parlant. Il faut faire une fin ou se
reconvertir : ce sera donc la der-
nière apparition de Charlot dans
Le dictateur, un Charlot qui
parle, pour la première fois, et
dénonce les méfaits de la par ole
qui manipule les foules…
et accessoirement transforme
la carrière de Chaplin.
– On ne peut passer so us silence
les rapports qu’entretient Chaplin
avec sa mère, Hannah, et qui sont
ici si prégnants : l’héroïne, inter-
prétée par Paulette Godard, s’ap-
pelle d’ailleurs Hannah. La mère
de Chaplin était chanteuse de
music-hall. Lors d’une représen-
tation, sa voix s’est brisée, et c’est
son fils qui, au pied levé, l ’a rem-
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placée sur scène et en a fait une
imitation. Cette imitation a pro-
voqué les rires des spectateurs et
démontré le talent de l’enfant.
Mais cela a sans doute développé
chez Chaplin une culpabilité qu’il
exprime dans son film en la
doublant d’une attaque appuyée
contre la parole qui peut faire tant
de mal.
• Pour finir, la lecture attentive
du générique permet de prendre
conscience de l’importance de
Chaplin dans la conception du
film : il en est le scénarist e, le
réalisateur, le producteur, il en a
fait la musique et il interprète
deux rôles, celui du dictateur de
Tomanie, Hynkel, et celui du
barbier juif du ghetto. Enfin sa
femme, en 1940 Paulette Godard,
est Hannah, l’héroïne principale.
Oui, Charlie Chaplin est omni-
présent dans Le dictateur.
Tous ces savoirs, même s’ils ne
sont pas toujours utilisés précisé-
ment dans une séance d’enseigne-
ment, sont nécessaires à l’ensei-
gnant pour bien comprendre les
enjeux de ce film.
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quelle
exploitation
pédagogique
en CM2 ?
• Si le film, libre de droits, doit
être projeté aux élèves dans son
intégralité, il faudra réserver une
étude historique à quelques
extraits.
Comment les choisir ? En fonc-
tion de la richesse des informa-
tions qu’ils donnent et de leur
accessibilité à des enfants de
10 ans. On peut donc retenir
quelques passages :
– Celui de la mappemonde : il
fait partie des références cultu-
relles qu’on doit transmettre. Il
peut en outre faire réfléchir à
l’appropriation du monde et à sa
destruction possible par les
dictateurs. Mais la scène qui fait
de Hynkel un enfant ou un chat
le rend sympathique. Prudence,
donc…
– Le passage montrant le retour
du barbier dans le ghetto, effaçant
le « jew » peint sur sa vitrine et
se battant avec les miliciens.
Cette scène permet de s’interro-
ger sur le ghetto, les lois r aciales,
le marquage des Juifs et l’absence
d’un Etat de droit. On comparera
avec des documents historiques
qui montrent les inscriptions
« jude » sur les vitrines des Juifs
en Allemagne (doc. 1). On sera
conscient cependant que la ver-
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Une scène du Dictateur.
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Doc. 3 : Hitler à un meeting
Hitler parla pendant une heure et demie . A chaque ins-
tant, il était interrompu par des acclamations f anatiques
[…]. Avançant le menton, il mar telait les phrases avec
une énergie obsédée, sa voix devenait aiguë et
enrouée et se cassait de plus en plus souv ent. Son
visage était couvert de sueur ; une mèche glissait sans
cesse sur son front, bien qu’il la rejetât fréquemment
en arrière. Les traits figés, il croisait les br as sur sa poi-
trine dans l’attitude imposante de celui qui se contrôle
parfaitement. Mais, un instant plus tard, comme m u par
une force intérieure, ses bras s’élançaient, et à l’aide
des mains et des poings, il implorait, accusait, mena-
çait, condamnait. L’assistance était sous le char me. Un
nouveau prophète était né.
Témoignage d’un journaliste
sion que donne Chaplin de la qui ne peuvent pas tout entendre.
situation en Allemagne est très Au maître de développer en s’ap-
édulcorée : dans la réalité, on puyant sur des ouvrages de littéra-
résiste rarement aux miliciens et ture de jeunesse par exemple, que
la vie des Juifs des ghettos est l’on peut conseiller pour leurs
autrement plus dramatique que qualités esthétiques et le pouvoir
celle que montre le cinéaste. d’évocation dont ils font preuve.
Celui-ci s’en est d’ailleurs expli- – Mais c’est sans doute le passage
qué en disant qu’il ne savait pas du premier discours d’Hynkel
ce qui se passait réellement en s’adressant à la foule (à environ
Allemagne (et on peut lui faire 15 minutes du début du film) qui
confiance, sachant combien les nous a semblé le plus r iche d’en-
nazis savaient camoufler) et que seignement historique pour une
s’il avait su ce qui se passait dans classe de CM2. Il a été travaillé
les camps, il n’aurait jamais fait en parallèle avec un très court
rire sur ce sujet. extrait du film de Frédéric Rossif
Cela étant connu, on peut aussi De Nuremberg à Nuremberg qui
justement choisir ce passage montre, dans les toutes premières
parce qu’il effleure la réalité et minutes, Hitler et quelques membres
s’adresse à des enfants très jeunes du parti nazi s’adressant à leurs
partisans réunis à Nuremberg. La
ressemblance est saisissante :
c’est sur cette comparaison que
l’on va travailler. Voici (pages
suivantes) le travail réalisé, en fin
d’année dans la classe de CM2 de
Florence Bidault, à l’école du Val
à Olivet dans la banlieue d’Orléans.
NB : Si l’on veut éviter d’utiliser
un deuxième extrait de film, o n
peut comparer avec un document
papier : la photographie qui
présente Hitler au congrès de
Nuremberg (doc. 2) et un tém oi-
gnage sur ses talents d’orateur
(doc. 3).
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étude d’un
passage
du Dictateur
Objectifs généraux
• Reconnaître une fiction (ici, une
fiction proche de la réalité). But
de cette fiction : ridiculiser un
personnage.
• Distinguer fiction et document
historique.
• Sensibiliser à un mode de rela-
tions entre les hommes : la mani-
pulation des foules à l’intérieur
d’une dictature.
Objectifs spécifiques
• Lire des images.
• Observer en détail un personna-
ge pour décrire ses idées, ses
comportements, ses traits de
caractère.
• Caractériser une période histo-
rique précise, la situer sur une
frise chronologique et connaître
des repères précis (1939-1944).
• Connaître un vocabulaire histo-
rique : fiction, document histo-
rique, dictateur, démocratie, parti
politique, manipulation, juif, anti-
sémite.
• Connaître un vocabulaire géné-
ral : extrait, discours, message.
Matériel
• Extraits de films : Le dictateur,
de Charlie Chaplin, et
De Nuremberg à Nuremberg,
de Frédéric Rossif.
Organisation de la classe
• Groupe classe et/ou travail p ar 2
pour la trace écrite.
• Proposer deux projections aux
enfants.
Première projection
(5’30) : Le discours
Projection de l’extrait
• L’enseignant annonce la projec-
tion en ces termes : « Voici un
extrait du Dictateur de Charlie
Chaplin. C’est un film qui date
de 1940. Regardez cet extrait
attentivement pour retenir le
maximum d’informations. Il est
sous-titré, c’est une difficulté.
Nous échangerons nos idées, nos
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points de vue ensuite. » des gestes précis – se serrer la
Recueil des premières impres- ceinture, idée de bébé –, il pleure,
sions des enfants : on attend il est coléreux quand il parle des
que certains disent qu’ils ont Juifs. Il est dur, il est sensible, il
reconnu Hitler. fait rire, il fait du cinéma.)
Réalisation d’une fiche d’identi- On soulignera ainsi la violence et
té de celui qui parle la mise en scène utilisées par le
dictateur pour communiquer avec
Nom : Hynkel (et non la foule, en fait pour la ma nipuler.
Hitler). – Est-ce que les gens sont l ibres ?
Fonction : Dictateur de (Non, bien sûr.)
Tomania, il a un par ti Le discours
(« la double croix »), il a – Où est Hynkel et comment se
deux camarades : Herring fait-il entendre ? (Estrade,
(un gros) et Garbitsch micros.)
(un grand mince). – A qui s’adresse-t-il ? (A la
foule qui doit applaudir. Aux
Portrait physique :
Petit, moustache, dignitaires : Herring, Garbitsch.)
costume, croix. – Quelle langue parle-t-il ?
(Parfois allemand, parfois
Ses gestes, son attitu-
anglais, parfois dans une langue
de, son caractère :
qui n’existe pas, donc le p erson-
Ce qu’on fera émerger
en donnant la consigne nage n’existe pas, il n’est pas v rai.)
suivante. Deuxième projection :
Le contenu du discours
• L’enseignant demande : « A l’aide • L’enseignant interroge :
de verbes, par deux, sur le cahier – Comment connaît-on ce dis-
de brouillon, essayez de qualifier cours ? (Il est traduit.)
tout ce que fait le dictateur et de – Est-il toujours traduit ? (Pas
trouver les idées exprimées par toujours, il y a des gestes, des
ses attitudes. » (Il sautille, il crie, signes.)
il hurle, il fait bouger les micros, – Le texte est-il préparé ?
il s’énerve, il répète pour susciter (Traducteur personnel.)
les applaudissements, il lève le – Est-ce que ce que dit Hynkel et
bras et fait un signe de la main, la traduction correspondent ?
il tousse, il croise ses bras, il met (Voir le passage sur les Ju ifs.)
de l’eau dans son pantalon, il fait Les idées : que dit le discours ?
Discours anti-démocratique : « Tomania était abattue
hier, aujourd’hui, elle se relève. La démocratie sent
mauvais. La liberté est détestable. »
C’est un discours vulgaire, violent, contre la liber té,
la démocratie.
Discours pour la guerre : « La Tomania a la plus
grande armée du monde. La Tomania a la plus grande
marine du monde. Mais pour rester grands, il faut faire
des sacrifices (se serrer la ceinture). »
Discours contre les Juifs : propos antisémites, colère
quand il fait allusion aux Juifs.
Discours nataliste : La Tomania doit devenir un grand
pays, donc il faut augmenter la natalité pour f aire la
guerre.
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un extrait de
De Nuremberg à
Nuremberg
Projection (5’)
• On précisera aux enfants que ce
document d’actualités sur Hitler a
été tourné en 1940 par ses ser -
vices de propagande :
– Quelle est la nature de ce docu-
ment ? Qu’éprouvez-vous ?
(C’est un document vrai, un
document historique, un docu-
ment d’époque, il fait peur.)
– Cet extrait a des ressemblances
et aussi des différences avec Le
dictateur. On va dresser une liste
des ressemblances et des diffé-
rences.
Différences : les noms, Le dicta-
teur est une fiction (acteurs), le
film fait rire, c’est une comédie.
Le réalisateur Charlie Chaplin a
décidé de se moquer de Hynkel.
Ressemblances : la même foule
immense, les mêmes méthodes
de communication, l’estrade,
les micros, le personnage (son
physique, ses gestes), la violence
dans la voix. Mais dans le
deuxième film, c’est réel :
Hitler a existé, on ne rit pas,
la réalité est terrible.
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Trace écrite
Complète le texte avec les mots suivants :
dictateur, fiction, manipuler,
document historique, démocratie.
Le dictateur (Chalie Chaplin)
Le film de Charlie Chaplin est une .
Le film De Nuremberg à Nuremberg utilise des images
prises en Allemagne en 1940 : c’est un
. Cependant, on s’aperçoit que
les images du film de C . Chaplin sont très proches de
la réalité.
Dans ce film, le personnage pr incipal est un
qui s’oppose à la liber té et à l’égalité entre les
hommes. Il veut les êtres humains .
La dictature est le contr aire de la .
Bilan de la séance, Des prolongements
menée en fin d’année possibles
• Très intéressés, les enfants ont • Un travail plus pointu en ar ts
été sensibles au comique et ont ri visuels sur la lecture d’images,
du micro qui se tord, de la chute les plans notamment.
du personnage, de l’eau recrachée. • Une étude d’autres passages :
Ils ont aussi émis des remarques la mappemonde, le ghetto.
d’une grande finesse : « Hynkel • La mise en réseau avec d’ autres
joue le rôle d’Hitler, il est la cari- films de Charlie Chaplin : Les
cature d’Hitler », « sa langue est temps modernes ou Le kid.
l’allemand mal parlé ». Et à côté • Un travail sur la narration de
de « Hynkel est méchant », ils l’histoire, le thème du sosie.
ont dit aussi « il aboie, il est vio- Remarque : Il faudra trouver un
lent, raciste, antisémite ». Ce qui temps pour passer intégralement
prouve globalement que les le film afin d’entrer dans sa
objectifs ont été atteints. magie.
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