Vous êtes sur la page 1sur 6

L’INSULINE ET SES EFFETS PHYSIOLOGIQUES

C.E.GOUDIABY, A. LEYE

1- Introduction
1-1 Définition
1-2 Intérêt
2- Caractéristiques de l’insuline
2-1 Nature
2-1-1 Structure de l’insuline
2-1-2 Corps actif de l’insuline
2-2- Biosynthèse
2-2-1 Lieu de la biosynthèse
2-2-2 Différentes étapes de la biosynthèse
2-3 Métabolisme intermédiaire
2-4 Catabolisme
2-5 Dosage sanguin
2-5-1 Méthode biologique
2-5-2 Méthode radio-immunologique
3- Régulation de la sécrétion
3-1 Facteurs de stimulation
3-2 Facteurs de freination
4- Effets physiologiques
4-1 Effets globaux sur l’animal
4-2 Effet sur les tissus isolés
4-2-1 Mécanisme biochimique général d’action
4-2-2 Action sur le métabolisme glucidique
4-2-3 Action sur le métabolisme lipidique
4-2-4 Action sur le métabolisme protidique
4-2-5 Autres actions
5- Pathologies
6- Conclusion

L’INSULINE ET SES EFFETS PHYSIOLOGIQUES


1- INTRODUCTION

1-1 Définition
Seule hormone hypoglycémiante connue, l’insuline est secrétée par les cellules
beta des ilots de Langherans du pancréas.

1-2 Intérêt
- Rôle essentiel dans la régulation de la glycémie
- Permet de typer les diabètes
- Fonction thérapeutique avec l’insulinothérapie

2- CARACTERISTIQUES DE L’INSULINE
2-1 Nature
2-1-1 Structure
La synthèse de l’insuline est récente :

 Structure primaire est bien connue actuellement, l’insuline est formée de :


- 2 chaines polypeptidiques : A= 21AA et B= 30 AA
- 2ponts disulfures reliant les 2 chaines polypeptidiques (A6 à B7 et A20
à B15)
- Chaine A comprend en plus 1 pont disulfure (A6 à A11)
- Poids moléculaire d’environ 6000 UI
 Structure secondaire : elle est en hélice, la chaine A étant enroulée à gauche, la
chaine B à droite.
 Structure tertiaire : elle n’est pas bien connue
 Structure quaternaire : résulte de la polymérisation des molécules d’insuline
par le zinc (6 insulines pour 1 zinc)
C’est la structure primaire variable selon les différents animaux qui est responsable
de la structure antigénique.
L’injection d’insuline à un animal d’une autre espèce entrain l’apparition d’anti –
insuline ce qui est a l’origine de certaines insulino résistances chez le diabétique et de la
technique de dosage radio immunologique.
Ces différentes insulines ont la même activité biologique.
2-1-2 Corps actif
C’est l’insuline elle-même et elle ne doit pas subir de transformation préalable.
2-2 Biosynthèse
2-2-1 Lieu de la biosynthèse
L’origine est pancréatique au niveau des cellules beta des ilots de Langherans.

 Arguments expérimentaux : un diabète est provoqué par la pancréatectomie ou par


l’Alloxane qui détruit les cellules beta
 Arguments cytochimiques : l’usage d’anticorps fluorescents a démontré la présence
d’insuline dans les cellules beta
 Données pathologiques : insulinomes hypoglycémiants et diabète juvénile
insulinodépendant du sujet jeune par raréfaction des cellules betas

2-2-2 Différentes étapes de la biosynthèse

La synthese de l’insuline se fait suivant le schéma général de la synthèse des protéines,


selon une information génétique contenue dans les chromosomes et transmise au
cytoplasme au niveau des ribosomes par l’ARN messager.

 Etape biochimique :
 La cellule beta élabore un polypeptide précurseur, la pro-insuline faite
de 84 AA comportant successivement la chaine A, un peptide
intermédiaire, la chaine B. Un double clivage successif libérant
l’insuline du peptide de connexion
Il semble que la molécule de base soit la big big insuline polymère de
la pro-insuline.
 Etape histochimique :
- Les sacs ergastoplasmiques formes par l’appareil de golgi englobent
ribosomes et insuline formée
- Ils perdent ensuite leurs ribosomes et constituent alors une granulation
beta
2-3 Métabolisme intermédiaire

 Libération :
 Aspect histochimique : la libération se fait par exocytose, le taux de
calcium intracellulaire étant très important. Le glucose et l’AMPc
cyclique agirait en augmentant le taux de calcium intracytosolique et
mettraient en jeu un système micro tubulaire contractile.
 Cette libération est sous l’influence d’un certain nombre de facteurs.
 Transport sanguin : la notion d’insuline libre active et d’insuline liée aux
protéines inactive est tres controversée
 Distribution :
 La demi vie est courte environ 10min
 L’espace de diffusion est environ égale a l’espace extracellulaire ce qui
laisse supposer que l’insuline ne pénètre pas dans les cellules cibles

2-4 Catabolisme

 Il est essentiellement hépatique :


- Une insulinase a une action discutée au niveau du rein, du muscle et
du foie
- La glutathion-insuline-déshydrogénase coupe les ponts disulfures
 Puis passage dans la bile
 Enfin élimination urinaire pour 1 à 3 pour cent, le reste étant détruit par les
enzymes rénales
2-5 Dosage sanguin
Il existe 2 méthodes :
2-5-1 Méthode biologique
Basée sur la consommation de glucose du diaphragme i solè de rat moins spécifique mais
plus aisé que la méthode radio-immunologique. On dose en effet l’activité insulinique du
plasma (et non de l’insuline seule) résultant de l’activité de l’insuline mais aussi d’autres
substances call NSILA (non suppressible insuline like activity)
2-5-2 Méthode radio-immunologique
Elle nécessite de l’insuline marquée et des anticorps anti insuline. On trouve un taux de
l’ordre de 10 à 20 micro u/ml à interpréter en fonction de la glycémie.
3- Régulation de la sécrétion d’insuline

3-1 Facteurs de stimulation


 Glucose : l’augmentation de la glycémie entraine une sécrétion d’insuline
au bout de 30 secondes et une augmentation de sa synthèse
 Certains acides aminés essentiels tels que la leucine
 Les corps cétoniques
NB : quand ces substances sont administrées per os, l’insulinémie augmente avant la
glycémie

 Les autres facteurs de stimulation sont :


 Facteurs humoraux
Hgh (hormone de croissance) : potentialise l’action du glucose sur
les cellules beta
Tous les facteurs augmentant le taux d’AMPc dans les cellules betas
par activation de l’adenyl-cyclase : ACTH, glucagon, sécrétine, cck-
pz et la GIP (gastric inhibiting peptide)
La vasopressine, l’ocytocine (par analogie à l’acth)
 Facteurs nerveux : la stimulation du x entraine une décharge
insulinique brève

3-2- Facteurs de freination

 Facteurs chimiques ou humoraux


 Adrénaline puissant inhibiteur de la sécrétion d’insuline pourrait agir
en augmentant le taux de GMP cyclique (antagoniste de l’AMPc)
 Somatostatine (inhibe la sécrétion de gh) est aussi synthétisée dans
le pancréas, elle inhibe la sécrétion d’insuline et de glucagon
Facteurs nerveux : destruction du noyau ventromedian de l’hypothalamus qui
entraine une hyper insulinémie et une hyperlipidémie malgré une normo glycémie
(donc il serait inhibiteur de la sécrétion d’insuline.
4- Effets physiologiques
4-1 Effets globaux sur l’animal entier
- Hypoglycémie surtout
- augmente la consommation d’oxygène
- Diminue le taux d’acide gras libre
4-2 Effets sur les tissus isolés
4-2-1 Mécanisme biochimique général d’action
3 types d’action possible
 Stimulation de la synthèse d’un certain nombre d’enzymes par
l’intermédiaire des récepteurs cellulaire car l’insuline ne semble pas
pénétrer dans la cellule.
 Activation ou inhibition de certaines enzymes par son action sur
l’AMPc :
- En diminuant le taux d’AMPc par activation des
phosphodiesterases
- Inhibition de l’adenyl cyclase membranaire
- Synthèse de GMP antagoniste de l’AMPc
 Augmentation de la pénétration du glucose dans toutes les cellules
de l’organisme sauf cerveau et foie
NB : Ces 3 actions sont peut être liées par un mécanisme commun inconnu
4-2-2 Action sur le métabolisme glucidique :
 Augmentation de la pénétration cellulaire du glucose
 Augmentation de la glycolyse par induction de synthèse ou
activité des 3 enzymes clé de la glycolyse (glucokinase hépatique,
phosphofructokinase et pyruvate kinase) et par inhibition de la G-
6-Phosphatase
 Augmentation des réserves glycogéniques par augmentation de la
glycogenosynthese et diminution de la glycogénolyse
 Activation de la voie des pentoses aboutissant a la production de
NADPH
 Baisse de la néoglucogenèse
NB : au total on conçoit l’action hypoglycémiante de l’insuline.
4-2-3 Action sur le métabolisme lipidique :
 Augmentation de la lipogenèse
- En augmentant le taux de NADPH hépatique et donc
favorise la synthèse des acides gras
- En augmentant le taux de phosphoglycerol dans le tissus
adipeux et favorise donc la synthèse des triglycérides
- Active les lipoprotéines-lipases et permet la captation des
acides en provenance du foie et du tissus adipeux
 Baisse de la lipolyse : la lipase activée par l’AMPc dont l’insuline
diminue le taux dans le tissu adipeux
NB : l’action anti cétogène de l’insuline est la résultante des actions
sur les métabolismes glucidiques et lipidiques. Or les corps
cétoniques sont des facteurs de libération de l’insuline qui devient le
facteur principal d’inhibition de la cétogenèse
4-2-4 Action sur le métabolisme protidique :
 Action anabolique générale
 Augmentation de la perméabilité membranaire et de la pénétration
des acides aminés dans la cellule.
 Son action sur la croissance et notamment sur la croissance fœtale
semble considérable
4-2-5 Autres actions :
 Favorise l’entrée de potassium dans la cellule et la sortie de sodium
 Augmente l’uréogenèse hépatique

5 – Pathologie

 Les hypoglycémies par hyperinsulinisme


 Les diabètes sucres hyperglycemiques peuvent être classés en :
 Hyperglycémie insulinodépendante : c’est l’insuffisance quantitative
d’une insuline normale. Tous les degrés existent entre les formes
frustres réversibles parfois et les formes majeures de carence totale.
Le rapport insuline/ glycémie tend vers zéro.
 Hyperglycémie non insulino dépendante qui sont de classement
discuté

6-Conclusion
 L’insuline est l’hormone de l’utilisation périphérique et du stockage
hépatique et musculaire du glucose sous forme de glycogène et favorise
l’anabolisme protidique
 Antilipolytique et anti cétogène il favorise l’anabolisme lipidique
 C’est l’hormone de la régulation de la glycémie agissant dans le sans de
l’hypoglycémie.

REFERENCES
Collections médicales « Heures de France »
Google images

Vous aimerez peut-être aussi