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AUTO IMMUNISATION

J.D.LANKIANG , C. T. TALL , A.LEYE


1. Introduction
1.1 Définitions
1.2 Intérêt
1.3 Rappel
2. Aspect expérimental
2.1 Réalisation d’une maladie auto immune expérimentale
2.1.1 Principe général
2.1.2 Des lésions histologiques des organes cibles
2.2 Résultats

2.3 Part respectives des cellules et des anticorps dans les lésions obtenues

3. Maladies auto-immunes
3.1 Critères de l’auto-immunité
3.1.1 Critères mineurs
3.1.2 Critères majeurs
3.2 Principales maladies auto-immunes
3.2.1 Affections immuns hématologiques à auto anticorps
3.2.2 Maladies du collagène
3.2.3 Maladies rénales
3.2.4 Affections endocriniennes
3.2.5 Autres affections
4. Théorie de l’auto-immunité
4.1 Rappel des mécanismes de tolérance
4.2 Mécanisme de rupture de tolérance
4.2.1 Tolérance élective des lymphocytes T
4.2.2 Dysfonctionnement du réseau immunitaire
4.2.3 Perturbation du réseau idiotypique
4.2.4 Reconnaissance des antigènes séquestrés

5. Conclusion
AUTO-IMMUNISATION

1 INTRODUCTION
1.1 Définition

L’auto-immunisation est la réaction immunitaire dirigée contre les propres constituants de


l’organisme et persistant de façon prolongée.
Elle se traduit par l’apparition d’Ac et/ou d’une hypersensibilité cellulaire.
1.2 Intérêt
Fréquence des maladies auto-immunes
La compréhension de l’auto-immunité pourrai améliorer cette situation et notamment pour
les maladies rares ou la recherche médicale est pratiquement inexistante
1.2. Rappel
Les lymphocytes T, aucour de leur maturation dans le thymus , subissent une sélection
-positive : au niveau cortical : cellule reconnaissant l’antigène de CMH
-négative : au niveau médullaire : les cellules reconnaissent l’auto-antigène protéique
Donc les lymphocytes qui peuvent attaquer l’antigène du soi sont détruits. Les
lymphocytes T dans la circulation reconnaissent l’antigène du CMH non l’antigène du soi
Les cellules auto réactives sont les cellules qui ont échappés au mécanisme de la sélection
négative
Les lymphocytes B sont sélectionnés de manière énergisante. En périphérie en situation
d’auto-immunisation les lymphocyte B sont auto réactive en grande quantité et expriment
les CD5
Ceci est la base de la tolérance de l’organisme vis-à-vis de ses propres antigènes

2 ASPECTS EXPERIMENTAUX

2.1. REALISATION D’UNE MALADIE CUTO-IMMUNE EXPERIMENTALE

2.1.1. Principe général


-On injecte à un animal des antigènes prélevés sur l’un de ses organes en même temps (ni non)
qu’une substance adjuvante (Adjuvant de Freund),
-Après on recherche :
 Des Ac circulants spécifiques de cet organe
 Une immunité cellulaire de type hypersensibilité……
 Des lésions au niveau de cet organe
2.1.2. Des lésions histologiques de l’organe cible
Elles consistent en des infiltrations péri vasculaires des lymphocytes et macrophages. Elles sont
associées à des lésions dégénératives de parenchyme de l’organe.

2.2. RESULTATS
Les auto-antigènes exclus ne bénéficient pas d’une tolérance naturelle et ne nécessitent pas
d’adjuvants pour engendrer des manifestations auto-immunes ; ce sont :
 Orchite aspermatogéne auto-immune : orchites atteignant le testicule sain après
traumatisme de l’autre
 Leuco-encéphalomyélite expérimentale
-accident neurologique de la vaccination antirabique
 Les antigènes de l’œil
-ophtalmie sympathique après immunisation anti-uvée
 La thyroïde/immunisation anti thyroglobuline des cellulites
-thyroïdes de Hashimoto
Les antigènes bénéficiant d’une tolérance naturelle nécessitent une préparation préalable :
modification physique (chaleur, irradiation) ou biologique (enzyme) ou incorporation dans
l’adjuvant couplet de Freund
.
2.3PART RESPECTIVE DES CELLULES ET DES ANTICORPS DANS LES
LESIONS OBTENUES

→Orchite auto-immune : le max de lésion est obtenu en cas de corporation entre hypersensibilité
et Ac
→Thyroïdite : les lésions sont davantage en corrélation avec hypersensibilité retardée qu’avec les
Ac
→Encéphalomyélite : l’hypersensibilité retardée domine sur les Ac.

3 MALADIES AUTO-IMMUNES

3.1CRITERES DE L’AUTO-IMMUNISATION

3.1.1Critères mineurs

Prédominance dans le sexe féminin


Hypergammaglobulinémie
Baisse du complément
Efficacité du traitement immunosuppresseur
Absence de toute autre étiologie décelable

3.1.2Critères majeurs

→Aspect histologique des lésions : (infiltration péri vasculaires des cellules inflammatoires)
→Modifications immunologiques spécifiques
+ Auto Ac spécifique à l’Ag envisagé
+Positivité des réactions hypersensibilité retardée
→Association de plusieurs manifestations auto-immunes cliniques et/ou biologiques dans la
famille du malade
→Analogie avec une manifestation auto-immune expérimentale
→Mise en évidence de l’effet cytotoxique in vitro des Ac ou des lymphocytes
Ce dernier argument est le meilleur mais difficile à mettre en évidence (+++)
Dans tous les cas il faut distinguer :
 les maladies auto-immunes
 Maladies à auto Ac « épiphénomènes »
 Etats normaux à auto Ac : vieillard
 Maladies par complexe immuns

3.2PRINCIPALES MALADIES AUTO-IMMUNES

3.2.1Affections immun hématologiques à auto Ac


Anémies hémolytiques - leucopénies - thrombopénies
3.2.2Maladies du « collagène »
-LEAD: Ac anti N, anti DNA, anti RNA
-PR : le facteur rhumatoïde est une anti-globuline
-RAA : Ac Maladie cardiaque et anti streptocoque
3.2.3 Affections rénales
- Maladie de Goodpasture
-Glomérulonéphrites avec Ac anti membrane basale

3.2.4 Affections endocriniennes


- Basedow : l’ATS est une globuline active dans le sens de la stimulation
-Hashimoto : myxœdèmes acquis
3.2.5 Autres affections
-Cutanées : pemphigus
-Biermer
-Rectocolite hémorragique
-cirrhose hépatique primitive
-myélome

4. THEORIES DE L’AUTO-IMMUNITE :

4.1 Rappel des mécanismes de tolérance :

- Les lym T : au cours de leur maturation dans le thymus subissent une sélection :
* positive : au niveau cortical : cellules reconnaissant l’Ag de CMH.
* négative : au niveau médullaire : les cellules reconnaissent les auto-Ag protéiques
Donc les lym qui peuvent attaquer les Ag du soi sont détruits. Les lym T dans la circulation
reconnaissent l’Ag du CMH non l’Ag du soi.
Les cellules auto-réactives sont des cellules qui ont échappés au mécanisme de sélection négative.
- Les lym B sont sélectionnées de manière anergisante. En périphérie en situation d’auto
immunisation, les lym B sont auto-réactivés en grandes qtés et expriment le CD5.
- Ceci est à la base de la tolérance de l’organisme vis-à-vis de ses propres Ag. Toute rupture de cette
tolérance entraîne une auto-immunisation
.
4.2 Mécanismes de rupture de tolérance :

4.2.1 La tolérance élective des cellules T :

 Reconnaissance de l’auto-Ag modifié :


- Une modification de la molécule d’auto-Ag explique l’AI observée après certains ttt
médicamenteux. Exp : l’alpha méthyl dopa entraîne une anémie hémolytique en se fixant sur les
GR, il modifie leur Ag et provoque une réaction immunitaire contre ces Ag modifiés.
 Développement d’une réaction croisée entre Ag du soi et Ag étranger :
- La pénétration d’un Ag étranger qui ressemble à un Ag du soi, entraîne la production d’Ac qui
reconnaissent et causent la destruction des 2 Ag = réaction croisée. C’est le cas des Sd post
streptococciques RAA et GNA.
 Les virus :
- En faisant apparaître des néo-Ag à la surface des cellules de l’hôte, pourraient être
responsables de phénomènes auto-immuns. Exp : SEP et DID.
4.2.2 Dysfonctionnement du système immunitaire :

- Il peut s’agir de :
Perte de la fonction T suppressive : expliquerait l’emballement des cellules B.
Fonctionnement excessif des cellules T Helper.
Hyperactivité intrinsèque du lymphocyte B

4.2.3 Perturbation du réseau idiotypique :

- La pénétration d’un Ag entraîne la formation d’un Ac spécifique qui, lui-même, se comporte


comme un Ag. On aura un Ac2 dirigé contre cet Ac1 et ainsi de suite (Ac3 anti Ac2 ; Ac4 anti
Ac3…)
- L’Ac2 entraîne un feed back négatif sur l’Ac1 et c’est ainsi pour les autres Ac. Ce qui entraîne
l’arrêt de la réponse immune à une certaine limite.
- Donc le réseau idiotypique a un rôle régulateur, sa perturbation par manque d’un auto-Ac anti
idiotype peut entraîner l’emballement de la réponse immunitaire humorale.
- Les tt récents de certaines maladies AI reposent sur l’injection de l’Ac anti-idiotype manquant.

4.2.4 Reconnaissance des Ag séquestrés (théorie des clones interdits)

- Chez le foetus, les clones de lymphocytes immatures reconnaissant les auto-Ag seraient détruits et
éliminés. Seuls échapperaient à cette élimination les clones de lymphocytes dirigés vis-à-vis d’auto
Ag séquestrés. Ces Ag séquestrés une fois introduis dans la circulation pourraient donner lieu à un
réponse immunitaire.
- Autrefois, plusieurs Sd auto-immuns étaient attribués à ce mécanisme : stérilité par Ac anti-Spz,
Ac anti-thyroglobuline, Ac anti-myéline, Ac anti-DNA,…..
- Actuellement une seule maladie est retenue dans cette catégorie :uvéite phaco anaphylactique

5. CONCLUSION

Beaucoup d’inconnues persistent dans le domaine de l’auto-immunisation.

Insistons sur la circonspection dont il faut faire preuve pour affirmer qu’une maladie humaine est
auto-immune.

REFERENCES
Collections médicales « Heures de France »
Google images
Généralité sur les maladies auto immune

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