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CORRIGE
I- INITIATION AU DROIT CIVIL( 4 points)
A- QUESTIONS DE COURS (2 points)
1- Définition (1 point) :
-Droit subjectif : désigne une prérogative juridique attribuée à une personne par le droit
pour régir ses rapports en société, dont elle peut se prévaloir dans son propre intérêt.
-Personnalité juridique : La personnalité juridique est l'aptitude à être titulaire de droits
et devoirs.
1- Aline a donné naissance à un petit garçon le 2 janvier 2018 en zone rurale. Elle a procédé à
la déclaration de naissance le 1er mars 2018. Aline est-elle dans les délais ? quelle procédure
devra t’elle suivre ? (1 point)
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En Droit positif camerounais, la naissance doit être déclarée à l’officier d’Etat civil du lieu de
naissance, dans le délai de 30 jours par le médecin ou toute personne ayant assisté la mère. A
défaut de déclaration par le médecin, le Législateur accorde 60 jours supplémentaires au parent
de l’enfant. Il y’a en somme 90 jours pour procéder à la déclaration de naissance.
Entre le 2 janvier 2018 et le 1 er mars 2018, il y’a moins de 90 jours, donc Aline est dans les délais.
La déclaration de naissance auprès de l’Officier d’état civil compétent du lieu de naissance de
l’enfant est recevable. L’officier d’état civil procèdera à l’enregistrement de la déclaration et à
l’établissement de l’acte de naissance.
2- Adeline vient de perdre son époux. Les deux ont un enfant. Par l’effet de la liquidation
successorale, leur fils unique, encore mineur, a hérité des biens de son père décédé. Quel
sera le sort des biens entre les mains du mineur ? sa mère peut-elle librement gérer les biens
de son enfant ? si tant est que la mère n’est plus là, à l’avenir, qui gèrera les biens du
mineur ? (1 point)
A moins de 21 ans un mineur non émancipé ne peut pas gérer lui-même ses propres biens, il n’a
pas la capacité d’exercice. Lorsque par l’effet du décès du père ou de la mère, ou d’un divorce, le
mineur n’a qu’un seul parent, ses biens seront sous administration légale sous contrôle
judiciaire. En l’espèce, la mère de l’enfant gèrera les biens de son enfant mineur sous contrôle
judiciaire.
Mais lorsque l’enfant mineur a perdu ses deux parents, ses biens peuvent être mis sous tutelle,
laquelle est assurée par le tuteur, le subrogé tuteur, le conseil de famille et le juge des tutelles.
1- Définition (1 point) :
Acte de commerce par nature : L’acte de commerce par nature est celui par lequel une
personne s’entremet dans la circulation des biens qu’elle produit ou achète ou par lequel elle
fournit des prestations de service avec l’intention d’en tirer un profit pécuniaire.
Fonds de commerce : Le fonds de commerce est constitué par un ensemble de moyens qui
permettent au commerçant d’attirer et de conserver une clientèle.
Mme Doline veut être commerçante, elle vient vous consultez sur le pont de savoir :
2- Si en tant que femme mariée à un commerçant, la loi lui exige des conditions particulières ?
lesquelles ?
Le conjoint du commerçant n’a la qualité de commerçant que s’il accomplit les actes de
commerce, à titre de profession et séparément de ceux de l’autre conjoint.
1- Définir (1 point) :
La société commerciale est créée par deux ou plusieurs personnes qui conviennent par un contrat,
d’affecter à une activité des biens en numéraire ou en nature, ou de l’industrie, dans le but de
partager le bénéfice ou de profiter de l’économie qui peut en résulter. Les associés s’engagent à
contribuer aux pertes dans les conditions prévues par l’Acte uniforme sur le droit des sociétés
commerciales.
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Stéphane 21 ans et Wilfried 30 ans ont respectivement 2 millions et 20 millions de F CFA. Stéphane
est vendeur de bijoux et WILFRIED sans emploi.
1- Quels types de sociétés peuvent-ils créer ? (1 point)
Stephane et Wilfried sont majeurs, ils ont en tout 22 millions CFA. Ils peuvent constituer :
- une société anonyme : capital minimum est 10 millions F CFA
- une société à responsabilité limitée : capital minimum 100 000 F CFA
- une société par action simplifiée : le capital est librement fixé par les parties
- une Société en nom collectif : le capital est librement fixé par les parties
- une société en commandite simple: le capital est librement fixé par les parties
Stéphane vient de prendre pour épouse Amina (18 ans) laquelle veut investir dans le capital de la
société.
2- Dans quels types de société Amina peut-elle devenir actionnaire ou associé ? (1 point)
Amina est mineure émancipée par le mariage. Mais les époux ne peuvent être associés d'une
société dans laquelle ils seraient tenus des dettes sociales indéfiniment ou solidairement. (Article 9
de l’Acte uniforme portant droit des sociétés). Par conséquent, Amina ne peut pas devenir associée
dans une société en nom collectif avec son époux, mais peut devenir associé dans toutes les autres
sociétés. Toutefois, s’il s’agit d’une société en commandite simple, elle ne doit pas avoir le même
statut que son époux, l’un doit être commandité et l’autre commanditaire, ou vis vers ça.
1) Définition (1 point) :
Le contrat de travail est une convention par laquelle, une personne appelée employé s’engage
moyennant rémunération appelée salaire à exercer une certaine activité au profit et sous la
direction et l’autorité d’une personne physique ou morale appelée employeur (art.23 alinéa 1
du Code de travail)
L’engagement à l’essai : est une période probatoire pendant laquelle l’employeur apprécie la
compétence et les aptitudes du travailleur et ce dernier les possibilités de s’adapter aux
conditions de travail.
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L’entreprise X a des difficultés économiques. Pour sa survie, elle fusionne avec une nouvelle
entreprise Y, nouvellement installée au Cameroun. En quête de performance, la nouvelle
entreprise Y entreprend de réduire les salaires et les horaires de travail.
1) La nouvelle entreprise Y peut-elle modifier les salaires et les horaires de travail ? dans
quelles conditions ? (1 point)
L’article 42 alinéa 2 du Code du travail prévoit que le contrat de travail peut en cours
d’exécution, faire l’objet d’une modification à l’initiative de l’une ou l’autre partie. Si la
modification est d’origine patronale et qu’elle est substantielle, le travailleur peut la refuser et,
dans ce cas, la rupture du contrat est imputable à l’employeur.
2) Certains salaires seront fixés à 36 280 FCFA, seront- ils conforme au minimum légal ? (1
point) ?
Introduction :
L’État est un ensemble de personnes vivant sur un territoire déterminé et soumis à un gouvernement
donné. Le citoyen est un individu qui participe de son plein gré à la vie de la cité, de l’Etat auquel il
appartient. La liberté exprime l'aptitude d’un individu à exercer sa volonté sans nuire à autrui. Le
citoyen, l’homme étant libre par nature comme le proclame la DUDH, pourrait- il voir sa liberté être
remise en question dans une société organisée, dans l’État auquel il appartient ? N’est- il pas à un
moment donné contraint pour une raison ou pour une autre à céder certaines de ses libertés à l’Etat
qui a des missions régaliennes ? L’Etat à cet instant ne devient-il pas un obstacle à l’expression des
libertés du citoyen ? Analyser cette question revient à considérer tout d’abord
A / l’Etat assure la sécurité : sans l’Etat on retournerait à l’Etat de nature de HOBBES où selon
Spinoza les gros poissons mangeraient les petits poissons.
B/ / l’Etat assure la paix : l’Etat joue le rôle d’arbitre entre le riche et le pauvre ; entre le faible et le
fort ; entre le maitre et le serviteur.
Conclusion partielle : c’est parce que l’Etat existe que le citoyen existe. A priori donc, l’Etat n’est
pas un obstacle à la liberté du citoyen. Mais pour arriver à ses fins, celles de protéger toutes ces
libertés l’Etat n’est-il pas quelques fois contraint de mettre entre parenthèses les libertés ?
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2. L’Etat, obstacle à la liberté :
A/ L’Etat immobilise les libertés pour protéger ses institutions : il peut arriver qu’au nom des
libertés, des citoyens essaient de neutraliser les institutions. Il revient à l’Etat de convoquer le
principe du « monopole de la violence légitime » énoncée par des idéologues comme Max WEBER
pour mettre hors d’état de nuire les rebelles.
B/ L’Etat immobilise les libertés pour protéger ses citoyens : les libertés que se donnent les citoyens
peuvent quelques fois franchir les limites de l’inacceptable c’est-à-dire portées à nuire à autrui.
C’est du rôle de l’Etat en tant que garant de la sécurité de tous et de chacun d’appliquer les
sanctions prévues à cet effet. Des sanctions qui vont justement jusqu’à la restriction des libertés. On
le verra dans l’Etat d’urgence ou l’Etat d’exception, l’application des peines privatives de liberté ou
même la peine de mort.
C/ L’Etat peut mettre en parenthèses les libertés du fait de sa nature même : on le voit notamment
avec les Etats dictatoriaux qui par essence sont liberticides. Ici les libertés sont bafouées non pas
pour des raisons de sécurité collective mais au nom de la protection des intérêts particuliers.
Conclusion générale :
L’Etat n’est pas un obstacle de la liberté, mais le créateur de liberté civile, la seule qui nous
permette de vivre ensemble. L’Etat trouve le juste équilibre entre la sécurité et la liberté des
citoyens. L’expression des libertés ne pouvant se faire que dans un cadre sécurisé que seul l’Etat
peut offrir. Et pour y arriver l’Etat peut de temps en temps ronger quelques espaces de liberté des
citoyens pour se donner le pouvoir nécessaire de repousser certaines velléités liberticides. Homo
Homini Lupus. Mais alors, jusqu’où l’Etat doit –il aller dans l’oppression des libertés pour protéger
la liberté ?