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Gwladys LEPRINCE – 22001633 – gwladys.leprince@sorbonne-nouvelle.

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F5LN002-P Histoire de la description de français et enseignement

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DOSSIER. OPTION 2 – 1 étudiant

Travail sur les EXEMPLES

A partir du 16ème siècle, en France, naissent des ouvrages traitant d’une


certaine méthodologie du parler : les grammaires françaises. La première date
de 1531 et est rédigée en latin. Elle s’intitule « la première grammaire du
français écrite en France par un Français » et a été écrite par Sylvius. Au fil des
années, de plus en plus d’intellectuels se mirent à produire des grammaires
françaises.
Pour illustrer leurs propos, les auteurs utilisent des exemples. Cette étude se
portera principalement sur l’étude des exemples qui entrent majoritairement
dans le domaine de la prononciation, de la langue orale.

Parlons dès à présent du son « L » dit « mouillé », que l’on peut


retrouver dans le mot « aiguille », caractérisé par la double consonne « l ».
Nous l’étudierons grâce à des exemples provenant de la langue espagnole.
Oudin (Antoine), dans la « Grammaire françoise rapportée au langage du
temps », écrite à Paris, parue en 1640 et dont la première édition date de 1632,
commence par nous présenter les sons que la lettre « l » peut composer : « L
a deux ſons: l'ordinaire comme aux autres langues, & l'autre liquide, qui a de
l'affinité auec le gl Italien, & ll Eſpagnol. Diſons du premier. ».
C’est-à-dire que consonne « l » peut être utilisés dans des mots comme
« glace » ou « violet » ou bien des mots comme « paille » ou encore « travail ».
C’est une particularité qu’on ne trouvera qu’à l’oral, contrairement par exemple
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au « s » que l’on ajoute pour mettre un mot au pluriel, qui se voit à l’écrit mais
ne s’entend pas à l’oral.
Nous utiliserons donc d’autres grammaires illustrant ce propos, en
commençant par celle de Chiflet (R. P. Laurent) avec son « Essay d'une
parfaite Grammaire de la langue françoise Ou le Lecteur trouurera, en bel
ordre, tout ce qui est de plus necessaire, de plus curieux, & de plus elegant, en
la Pureté, en l'Orthographe, & en la Prononciation de cette Langue. », qui paraît
à Anvers en 1659.
Le passage nous intéressant se trouve dans la « SECONDE PARTIE DE
LA GRAMMAIRE CONTENANT TROIS TRAITEZ. — TRAITE PREMIER DE LA
PRONONCIATION, ET DE L'ORTHOGRAPHE, C'eſt à dire, de la façon d'écrire.
— SECTION HVITIEME. La prononciation des Conſones, au commencement &
au milieu des mots. — p. 223 » au passage 27.

Dans son exemple, l’auteur décrit le son de la double consonne « ll »


lorqu’elle est placée après un « i ». Il précise que ce son est le même en
Français qu’en Espagnol et se sert des mots « llamar » et « llorar » pour
appuyer son idée.
Nous assisterons ensuite à une comparaison directe de l’orthographe
que peut avoir ce même son lorsqu’on l’étudie dans deux langues différentes :
« Ainſi en François nous prononçons Gaillard, que l'Eſpagnol eſcrit gallardo ».
Les domaines que touche cet exemple sont donc la prononciation et
l’orthographe.

L’intérêt d’utiliser cet exemple est donc de montrer les différences


orthographiques de mots de différentes langues, qui pourtant d’un point de vue
de la prononciation gardent des sons identiques.

Il est important de noter que l’auteur a omis de traduire les mots


espagnols qu’il a utilisé pour son exemple : « llamar » et « llorar ». Ceci peut
être vu comme un manquement, ou bien cela peut être expliqué par le fait que
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les grammaires sont des ouvrages initialement créés par des intellectuels et
pour des intellectuels, qui connaissent donc certainement déjà la traduction et
le sens des mots cités.
Il parait donc inutile de préciser quelque chose que les lecteurs
connaissent déjà.

Passons maintenant à un autre exemple, illustrant toujours les propos de


Oudin concernant le son « l » mouillé.

Nous étudierons donc maintenant l’exemple de Arnauld (Antoine) et


Lancelot (Claude). Leur ouvrage s’intitule « Grammaire générale et raisonnée »
et parut en 1676 à Paris, et dont la première édition datait de 1660.

Le passage nous intéressant se trouve à cet endroit de la grammaire :


PREMIERE PARTIE, OV IL EST PARLÉ DES lettres & des caracteres de
l'écriture. — CHAPITRE II. Des Conſonnes. — CONSONES qui n'ont qu'vn ſon
ſimple. — p. II.

Il y est dit : « comme dans fille. Les Eſpagnols s'en ſervent au


commencement des mots llama. Les Italiens la marquent par gl. ».

En d’autres termes, les auteurs expliquent comment s’écrit le son mouillé


dans trois langues : le français, l’espagnol, et l’italien.

L’exemple utilisé nous intéressant reste donc l’espagnol, avec l’utilisation


du mot « llama », faisant écho à la grammaire présentée précédemment.

Il est encore une fois utilisé dans les domaines de la prononciation et de


l’orthographe, servant à la comparaison.
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Ainsi, Comme pour « Llamar » on s’en sert pour montrer l’usage de la


double consonne créant le son mouillé et le comparer au français. Cependant,
Arnauld et Lancelot ne nous donnent pas non plus de définition ou de traduction
du mot « llama ».

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