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ANNEE ACADEMIQUE :
2023 - 2024
GESTION PREVISIONNELLE
Niveau 2, CGE_MCV_GLT_SI
ISMTA – FOUMBAN
PLAN DU COURS
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PREMIERE PARTIE : GESTION BUDGETAIRE |1
Introduction générale
Introduction générale
Introduction générale
Introduction générale
OBJECTIFS DU COURS :
Au terme de ce cours, l’étudiant de deuxième année CGE, MCV, GLT et SI doit être capable de :
INTRODUCTION GENERALE
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La gestion budgétaire selon le droit comptable OHADA, est un mode de gestion basé sur les programmes d’action
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chiffrés (appelés budgets) en fonction d’objectifs visés et de stratégies délibérément arrêtées mettant les principaux
agents de l’entreprise en responsabilité d’atteindre des résultats attendus. Pour tous ceux qui s’intéressent à la gestion
budgétaire il est primordial de maitriser les différentes étapes et la hiérarchie des budgets.
La gestion budgétaire est un outil de gestion prévisionnelle et donc un outil de contrôle de gestion à court terme. Elle
est fondée sur l’évaluation des moyens à mettre à la disposition des responsables pour atteindre les objectifs issus des
plans stratégiques. Ensuite on procède à un contrôle par comparaison des réalisations aux prévisions, pour identifier les
écarts dont l’analyse à constituer la première partie.
Pour ce qui est de l’ordre d’établissement des budgets, la priorité est donnée au budget des ventes et des frais de
distribution. Après consultation des existants en stock de produits finis, le budget de production est ensuite établi. Dans
le même ordre d’idée, le budget des achats est construit en partant du budget de production et après consultation des
existants en stock de matière première. Le budget des investissements est monté en fonction à partir de tous les autres
budgets précédents. Dans le même ordre d’idée, le budget de trésorerie est construit à partir de tous les budgets
précédemment établis.
La prévision des ventes est la clé de voute, la pierre angulaire de l’ensemble du système budgétaire de l’entreprise. Le
budget des ventes est la première étape de la construction du réseau des budgets d’une entreprise. Il s’agit d’un
« chiffrage en volume » permettant de situer le niveau d’activité des services sociaux et d’un « chiffrage en valeur » des
recettes permettant de déterminer les ressources de l’entreprise. Ce chiffrage doit tenir compte :
- Des contraintes externes : le marché (ces clients, ces concurrents), la conjoncture économique
- Des contraintes internes : la capacité de production, la politique commerciale de l’entreprise, la connaissance des
quantités et des produits à vendre conditionne les budgets en aval tel que la production, l’approvisionnement, la
connaissance des prix pratiqués détermine les encaissements potentiels de l’entreprise.
Dans la gestion prévisionnelle des ventes, il faut distinguer la prévision de la budgétisation et surtout du contrôle.
Elle représente l’estimation des ventes en quantité et en valeur, tant sur le court terme que sur le long terme. La
détermination des ventes futures est un « casse-tête » pour la quasi – totalité des entreprises. Ce qui nécessite la
connaissance de son intérêt, de sa complexité et des éléments de base.
Pour ce qui est de son intérêt, comme fil conducteur du système budgétaire, le budget des ventes permet
d’élaborer le budget des frais de distribution et même le programme des investissements. Le dénouement logique d’un
acte de production (entreprise industrielle) ou d’un acte d’achat de marchandise (entreprise commerciale) en est
l’écoulement. C’est pourquoi la production ou l’achat de marchandise précède généralement la vente mais c’est le budget
des ventes qui détermine tous les autres budgets.
En termes de complexité, la place centrale qu’occupe le budget des ventes dans le système budgétaire ne doit
pas distraire les dirigeants de l’entreprise sur sa complexité de son élaboration. En fait quelque soient les techniques
utilisées, l’avenir ne peut pas se lire avec certitude.
Plusieurs sources permettent à l’entreprise de disposer des informations sur le passé et sur le présent. L’analyse
de ces informations permet de relever les indices pouvant caractériser l’évolution des ventes dans le futur.
Presque toutes les techniques utilisées pour la prévision des ventes sont issues des méthodes d’analyse des
données statistiques. De façon globale, plusieurs méthodes permettent de prévoir les ventes, mais on peut de façon
globale les regrouper en trois grands groupes :
On peut citer :
- Les études de marché : elle consiste à utiliser d’autres sciences telles que la psychologie, la psychosociologie
et les techniques statistiques variées telles que la segmentation, la typologie, les sondages, les enquêtes, les
questionnaires, les interviews, les recensements pour prévoir les ventes d’un produit existant ou d’un nouveau produit
- Les techniques de marché – test : qui consistent à lancer un produit sur le marché restreint pour obtenir une
réaction des clients. Il suffit par conséquent de choisir le bon échantillon pour tester le marché.
- Les abonnements à des panels : c’est-à-dire des enquêtes réalisées périodiquement auprès d’un échantillon de
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consommateurs. |5
2- Les méthodes d’extrapolations
Certaines techniques s’appuient sur l’étude chiffrée des données caractérisant une variable économique (ici les ventes
passées du produit). L’ajustement consiste à substituer aux valeurs observées de la variable Y une valeur Y’.
a- Ajustement mécanique
i. cas des moyennes mobiles
La méthode des moyennes mobiles est une technique de lissage des données. Son principe est de substituer une série de
valeurs observées par leur moyenne. Cette moyenne est calculée en prenant par exemple, trois valeurs (nous dirons qu’il
s’agit de moyennes mobiles d’ordre 3), quatre valeurs (moyennes mobiles d’ordre 4), etc.
Les moyennes mobiles d’ordre 3 notées MM3 sont calculées de la manière suivante :
Remarque
La périodicité dépend de la saisonnalité du chiffre d’affaires. Si la périodicité est donnée en trimestre (périodicité d’ordre
3), on calcule les moyennes sur les trois trimestres consécutifs et en les attribuant au 2e trimestre :
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b- Le lissage exponentiel
- On tient compte de l’ensemble des observations disponibles et non plus seulement des plus récentes. Les
coefficients de pondération des observations passées sont variables en fonction de l’ancienneté de l’observation
et ne peuvent dans aucun cas être identiques.
- La prévision à la période t+1 effectuée à l’issu de la période t est donné par la formule : yt 1 xt (1 ) yt
Dans cette formulation, xt, est la valeur observée à la période t, yt est la prévision qui avait été faite pour la période
t, α est une constante de lissage choisit par l’utilisateur et est compris entre 0 et 1.
yt 1 xt yt yt yt ( xt yt )
yt 1 , est appelé nouvelle prévision qui est égal à la prévision précédente plus l’erreur de prévision de la période
précédente. On dit d’après cette formule que le lissage exponentiel est une méthode auto-correctrice.
Exemple : on veut prévoir un mois à l’avance les ventes d’un produit par lissage exponentiel : α = 0,1
Le choix de la valeur de α se fait par simulation en essayant plusieurs valeurs comprises entre 0 et 1. Ces simulations
montrent que α = 1 donne les meilleurs résultats.
c- Ajustement analytique
Soit A et B, les points situés aux extrémités du nuage de points et la droite d’ajustement déterminée à partir de l’équation
de la forme y = ax + b. Celle-ci doit passer par ces deux points.
Soient les deux points extrêmes de coordonnées : A (XA, YA) ; B (XB, YB). Il convient de procéder selon les étapes suivantes
:
Formuler le système des deux équations à partir des deux points extrêmes de coordonnées
A (XA, YA) ; B (XB, YB) :
(1) YA = aXA + b
(2) YB = aXB + b
et résoudre le système de deux équations YA et YB ;
TAF :
1. Représenter graphiquement la série par un nuage de points.
2. Déterminer l’équation de la droite de tendance.
3. Représenter cette équation sur le même graphique.
4. Déterminer la prévision pour le rang 8.
On relie les deux points ainsi calculés pour obtenir la droite d’ajustement.
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|8
TAF :
1. Représenter la série.
2. Déterminer la droite d’ajustement selon la méthode des moyennes doubles (Mayer).
3. Représenter la droite de tendance sur le même graphique.
4. Déterminer la prévision pour le rang 8.
Déterminer les paramètres a et b de la droite d’ajustement qui est de la forme y = ax + b. Le coefficient directeur de
la droite des moindres carrés a est obtenu ainsi :
Première formule :
Deuxième formule :
La difficulté dans l’entreprise est de trouver la variable x explicative des ventes. La méthode des moindres carrées
est souvent utilisée pour prévoir l’évolution d’un phénomène en fonction du temps. Mais il faut au préalable
s’assurer que la tendance est linéaire.
Exemple : soit la série chronologique suivante relative à l’évolution des ventes annuelles d’un produit
Années 87 88 89 90 91 92 93 94 T
Ventes en milliards 400 480 520 560 640 680 760 820 4 860
La tendance est linéaire et l’utilisation de la méthode des moindres carrée est adaptée. Il suffit d’un changement tel que
la nouvelle variable soit le rang de l’année dans la chronique. Ce qui revient à considérer que nous avons les variables :
a
cov( x, y )
XYi i
306, 25
58,33
var( x) X i
2
5, 25
Outre l’ajustement linéaire par la droite y = ax + b, plusieurs autres fonctions d’ajustement peuvent être utilisées pour
prévoir les ventes futures d’une entreprise. On distingue :
Exemple : on met à notre disposition les statistiques de ventes d’un produit qui témoignent d’une croissance
exponentielle.
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Epoque (x) 1 2 3 4 5
| 10
Vente (y) 1 3 8 50 140
TAF : déterminer les paramètres de la fonction Y = B.Ax, puis écrire la fonction correspondante. En déduire les
prévisions de vente de l’époque 7.
Solution
x
15
3, y
5, 2
1, 04 , a
cov( x, y)
x y nx y 21,1 5(3)(1,04) 0,55
i i
x nx 55 5(3)
2 2
5 5 var( x) i
2
log B b B 10b 100,61 0,25 Donc on a y = 0,25. 3,54x, à l’époque 7, on aura Y = 1741,65.
1
vi. Ajustement par une fonction hyperbolique de la forme : y ,
ax b
1
En posant Y , on obtient : Y = ax + b
y
2.2- les méthodes des séries chronologiques : l’approche par la méthode de décomposition
Une série chronologique est une série représentant l’évolution d’une variable économique en fonction du temps.
Dans de nombreux cas, les ventes sont affectées par des nombreux phénomènes saisonniers. Les méthodes d’ajustements
sont alors inadaptées. Il est nécessaire d’utiliser les méthodes de décomposition. Dans ces méthodes, les variations qui
apparaissent dans la série chronologique sont considérées comme représentant la superposition de plusieurs facteurs. Ils
sont au nombre de quatre :
Le modèle explicatif des séries chronologiques est fondé sur l’hypothèse que pour toute période donnée, les valeurs de
la série sont déterminées par une relation additive (Y = T + C + S + I) ou multiplicative (Y= T x C x S x I).
Dans une série chronologique où apparaissent des variations saisonnières, se manifestant par des fluctuations
trimestrielles, mensuelles ou hebdomadaires, l’élaboration des prévisions nécessite la prise en compte de ces variations.
Le coefficient saisonnier de chaque période se calcule par l’application de la formule suivante : moyenne des
observations de la période/moyenne générale de l’ensemble des périodes.
Il existe deux méthodes de calcul des coefficients, toutefois, celle qui est la plus utilisée est la méthode du rapport au
« TREND » dont voici la méthodologie :
D’une part sur l’hypothèse que les années avenir connaitront la même tendance générale que les années passées Page
D’autre part, sur le calcul correct des coefficients saisonniers mensuels | 12
Les prévisions ainsi obtenues grâce à la droite d’ajustement sont ensuite par l’application aux ventes ajustées des
coefficients saisonniers correspondant.
Application : les ventes trimestrielles des quatre dernières années (en milliers d’unité), d’une entreprise sont données
dans le tableau ci – après.
TAF :
1) Etablir l’équation de la droite de la tendance générale par la méthode des MCO
2) Déterminer les coefficients saisonniers par la méthode des moyennes saisonnières et par la méthode des
rapports au TREND
3) Utiliser les réponses des deux premières questions pour établir la prévision des ventes pour l’année N + 1
Solution :
x
136
8,5 , y
8384
524 , a
XY i i
6402
18,83 , b 524 (18,83.8,5) 363,95
16 16 Xi 340
Y 18,83x 363,95
En utilisant l’équation d’ajustement : Y 18,83x 363,95 , on doit calculer les valeurs ajustées du premier trimestre
N – 3 au quatrième trimestre N. d’où le tableau ci – après
éléments T1 T2 T3 T4
18,83*1 + 363,95= 18,83*2 + 363,95= 18,83*3 + 363,95= 18,83*4 + 363,95=
N–3
382,78 401,61 420,44 439,27
18,83*5 + 363,95= 18,83*6 + 363,95= 18,83*7 + 363,95= 18,83*8 + 363,95=
N–2
458,1 476,93 495,76 514,59
18,83*9 + 363,95= 18,83*10 + 363,95= 18,83*11 + 363,95= 18,83*12 + 363,95=
N–1
533,42 552,25 571,08 589,01
18,83*13 + 363,95= 18,83*14 + 363,95= 18,83*15 + 363,95=
N 18,83*16 + 363,95=
608,74 627,57 646,4
665,23
e- Utilisation de la droite d’ajustement et des coefficients saisonniers pour établir les prévisions des ventes de N +
1.
En fonction du critère retenu pour la ventilation on peut avoir à présenter les tableaux ayants les formes ci-après :
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Ventilation par produit et par période
| 14
Période 1 Période 2 Période 3 Période 4 Période 5 Période 6 totaux
Produit 1
Produit 2
Produit 3
Totaux
Région A Région B
totaux
Période 1 Période 2 Période 3 Période 1 Période 2 Période 3
Produit 1
Produit 2
Produit 3
totaux
La distribution des produits entrainent un certain nombre de charges dont l’ensemble constitue les frais ou coût de
distribution. Ces frais peuvent être direct (spécifique à un produit par exemple), indirect (provenant des centres
d’analyse), fixes ou variables (par unité de produit vendu, pourcentage du chiffre d’affaire)
Comme pour les ventes, la répartition peut se faire dans un tableau suivant une analyse par secteur géographique, par
produit, famille de produit, canal de distribution ou par période.
Application :
La société X vend en exclusivité le P, conditionné en bouteille. Son marché qui s’étend au Cameroun et dans les autres
pays de la CEMAC est divisé en 03 zones. On vous donne pour l’année N les renseignements suivants :
c- Frais de vente
Au Cameroun (fixe: 240 000 F par trimestre; variable : 10% du chiffre d’affaire hors taxe)
Tchad (Fixe par trimestre : 300000F, variable : 250 par bouteille)
Reste (Fixe par pays par trimestre : 125 000F, variable : 260 F par bouteille)
Cours dispensé par Dr LETSINA Nestor Magloire 14
d- Evolution du prix de vente
On prévoit à la fin du deuxième trimestre N une augmentation du prix de vente de 20% pour les ventes au Cameroun,
mais une baisse de 5% dans les autres pays de la CEMAC.
TAF :
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1- Représenter graphiquement l’évolution des ventes trimestrielles en quantité dans la CEMAC pendant l’année
N | 15
2- Présenter pour l’année N le budget des ventes (en termes de chiffre d’affaire)
3- Présenter pour l’année N le budget des frais de distribution
SOLUTION
ZONE C 500 000 500 000 500 000 500 000 2 000 000
312 000 364 000 520 000 520 000 1 716 000
s/total C (c) 812 000 864 000 1 020 000 1 020 000 3 716 000
Tatal gene a+b+c 1 667 000 1 666 500 1 936 000 2 070 000 7 339 500
Périodiquement, on fait un rapprochement entre les prévisions et les réalisations, ce qui permet la mise en évidence des
écarts sur budget des ventes. Ces écarts portent sur le produit, les régions ou les périodes. Sur le budget de distribution,
il porte sur les charges variables et sur les charges fixes.
Le programme de production représente les quantités à produire. Par contre, le budget de production est l’estimation de
la production en quantité et en valeur. Comme dans les autres cas, il faut distinguer la prévision de la budgétisation.
I- LA PREVISION DE LA PRODUCTION
1- L’équilibre de la production
Rechercher l’équilibre de production c’est recherché le programme de production qui assure le plein emploi des
capacités de production. Cet équilibre correspond à l’optimum technique.
Exemple : une société fabrique et distribue deux articles X1 et X2 dans les conditions suivantes :
X1 X2 capacité
Atelier 1 0,1 HM 0,1 HM 10 000
Atelier 2 0,2 HM 0,15 HM 18 000
Atelier 3 0,05 HM 0,1 HM 8 000
TAF : déterminer le programme qui assure le plein emplois des capacités de production.
Solution
Les conditions permettent de traduire les contraintes internes à l’entreprise comme suit :
AT1 : 0,1X1 0,1X 2 10000
AT2 : 0, 2 X1 0,15 X 2 18000
AT3 : 0,05 X1 0,1X 2 8000
Pour résoudre graphiquement le problème, traduisons les contraintes sous forme d’équation et représentons les droites
obtenues dans un plan.
Le polygone des solutions acceptable est défini par les points A, B, C et D. la solution acceptable doit être recherchée
entre B et C, qui assure le plein emploi de deux des trois contraintes.
On obtient X1 = 40 000 et X2 = 60 000. En remplaçant X1 et X2 dans l’équation 2, on trouve 18 000 – (0,2 x 40 000) +
(0,15 x 60 000) = 1000
Au point C (1 2), on a X1 = 60 000 et X2 = 40 000 et en remplaçant dans l’équation 3, on a aussi 1000 UO. Au point
C donc, l’atelier 3 présente un sous-emploi de 1000 UO.
Le choix définitif entre B et C dépend de la souplesse présentée par les ateliers 2 et 3. S’il est possible de réduire la
capacité de production de l’atelier 3, la solution C sera retenue. Mais très souvent, les entreprises vont explorer les
possibilités de sous-traiter avec ce surplus de capacité.
2- L’optimisation de la production
L’optimisation permet de définir un programme de production qui se calque sur le programme des ventes. Il s’agit alors
de rechercher le programme qui prend en compte les contraintes internes (capacité de production) et externes (les
marchés), pour définir le meilleur résultat.
Reprenons l’exemple précédant en y associant les conditions de marché et de rentabilité suivantes : les prix de
ventes unitaire sont de 2 et 1, 80 pour X1 et X2. Leurs charges variables unitaires sont respectivement de 1,30 et 1, alors
que les charges fixes non reparties sont de 20000F. Par ailleurs le marché ne pourra pas absorbé que 80000 unités de
X1 et 70000 unités de X2 au maximum. Le système à résoudre comprend désormais trois composantes :
0,1 X1 0,1 X 2 10000 (1)
0,2 X1 0,15 X 2 18000 ( 2 )
0,05 X 1 0,1 X 2 8000 (3)
X 180000
Les contraintes :
X 2 70000
Remarque : Ce système peut être résolu par un graphique dans le cas de deux variables ou par la méthode de
SIMPLEXE quel que soit le nombre de variable.
a- La méthode graphique
b- La méthode du Simplexe
Proposée par Dantig en 1947, la méthode du simplexe est fondée sur un processus itératif qui ne prend en considération
que les extrêmes correspondant aux sommets de l’ensemble des solutions admissibles. Le processus opère alors à partir
d’une solution de base qui sera soumise à un test afin de déterminer s’il s’agit ou non de la solution optimale. Si tel est
le cas, ce processus prend fin. Si non le test est appliqué à une nouvelle solution de base.
x 0
y 0
6 x 12 y 6000
6 x 2 y 3000
¨
14 x 12 y 8400
x 400
y 500
MAX ( Z ) 600 x 1000 y
On va introduire les variables d’écart ou variables d’inactivité (e1, e2, e3, e4, e5). Il s’agit d’un produit fictif introduit
dans le programme pour occuper les capacités inutilisées. C’est l’écart entre la disponibilité et le besoin. Le nombre de
variable d’écart à introduire est égal au nombre de contrainte réelle car chacune d’elle doit être associé une variable
d’écart. Dans notre cas, on a cinq contraintes réelles (3 contraintes ateliers et 2 contraintes de marché). Ces variables
d’écart sont introduites pour avoir des égalités parfaites, en d’autres termes il est question de remplacer les inégalités
par les égalités. Ces variables d’écart représentent les capacités inemployées. En introduisant ces variables d’écart on
a:
6 x 12 y e1 0e2 0e3 0e4 0e5 6000
6 x 2 y 0e e 0e 0e 0e 3000
1 2 3 4 5
Ce dernier programme prend le nom de programme standard. Pour résoudre ce problème (système d’équation), on va
procéder aux itérations à travers les tableaux (méthode comptable). Le premier tableau correspond à la situation où on
ne fait rien c’est-à-dire x = y = 0.
On observe que si on ne produit pas P1 et P2, on dispose de 6000 heures dans l’atelier 1, 3000 heures dans l’atelier 2 et
8400 heures dans l’atelier 3. On va au tableau suivant. (1re itération)
Il s’agit de faire entrer une variable hors base dans la base en lieu et place d’une variable de la base. La logique
économique voudrait qu’on commence par produire le bien dont le bénéfice est le plus élevé. Dans notre cas, le produit
P2, dont la variable associée est « y » a le bénéfice unitaire le plus élevé (1 000). C’est la variable hors base « y » qui
va entrer dans la base. Il est question de retrouver la variable d’écart (ou variable de la base) qui va sortir pour que « y »
puisse entrer. Pour ce faire, on va diviser tous les éléments de la colonne de résultat (R), par les coefficients de la colonne
de la variable entrante (y). En procédant ainsi, on a :
X = 0 et y # 0. Il faut chercher « y », cela nécessite de déterminer le pivot. Il se trouve au point d’intersection de la ligne
de la variable sortante et de la colonne de la variable entrante. On constate que c’est 12 qui est le pivot. Il est question
de construire un nouveau tableau dans lequel on a le chiffre 1 à la place du pivot et le chiffre zéro à la place des autres
valeurs de la colonne du pivot. Pour avoir 1 à la place du pivot, on doit diviser toutes les valeurs de la ligne du pivot par
12. Si on désigne par l1, l2, l3, l4, l5 et l6, les lignes du nouveau tableau ci-dessus et par l’1, l’2, l’3, l’4, l’5 et l’6 les lignes
du nouveau tableau à construire, on peut établir les relations suivantes : l '1 1 , l '2 l2 2l '1 , l '3 l3 12l '1 ,
l
12
l '4 l4 0l '1 , l '5 l5 l '1 , l '6 l6 100l '1 . En appliquant ces relations, on obtient le tableau suivant :
x y e1 e2 e3 e4 e5 R
y 1/2 1 1/12 0 0 0 0 500
e2 5 0 -1/6 1 0 0 0 2000
e3 8 0 -1 0 1 0 0 2400
e4 1 0 0 0 0 1 0 400
e5 - 1/2 0 -1/12 0 0 0 1 0
Z 100 0 -250/3 0 0 0 0 -500000
En supposant l’’1, l’’2, l’’3, l’’4, l’’5 et l’’6 les lignes du nouveau tableau à construire, on peut établir les relations
suivantes : l ''3 l ''3 , l ''1 l '1 l ''3 , l ''2 l '2 5l ''3 , l ''4 l '4 l ''3 , l ''5 l '5 l ''3 , l ''6 l '6 100l ''3 .
1 1 1
8 2 2
x y e1 e2 e3 e4 e5 R
Y 0 1 7/48 0 -1/16 0 0 350
e2 0 0 11/24 1 -5/8 0 0 500
X 1 0 -1/8 0 1/8 0 0 300
e4 0 0 1/8 0 -1/8 1 0 100
e5 0 0 -7/48 0 1/16 0 1 150
Z 0 0 -425/6 0 -25/2 0 0 -530 000
De ce tableau, il résulte une solution de base avec les éléments suivants : x = 300, y = 350, e1 = 0, e2 = 500, e4 = 100, e5
= 150 et Z = - 530 000.
Aucun coefficient de la fonction économique (Z) n’est positif. On a atteint le programme qui permet de réaliser le
bénéfice maximal. Ce programme correspond à une production de 350 P2 et 300 P1 qui permettent de réaliser un
bénéfice de 530000. Ce programme assure le plein emploi des ateliers 1 et 3, mais pas de l’atelier 2 où il y a 500 heures
non utilisées.
La budgétisation représente les inscriptions au budget de production des prévisions à court terme, à partir des méthodes
dont le simplexe. Les budgets de production sont établis en quantité et valeur à partir du programme retenu. Il représente
la répartition périodique des objectifs et des moyens.
Le contrôle consiste à comparer les réalisations aux prévisions. Ce qui permet de réaliser les écarts. On sera amené
comme nous l’avons déjà vu, à déterminer deux types d’écarts : les écarts sur charges directes et les écarts sur charges
indirectes.
Approvisionner une entreprise consiste à lui procurer (en quantité et qualité, au temps réel et à moindre coût),
les objets ou substances dont elle a besoin pour la réalisation des biens et services qu’elle vend. Le programme
d’approvisionnement est élaboré dans le respect des contraintes qu’impose une gestion optimale des stocks.
Gérer les stocks consiste à arbitrer entre deux positions extrêmes : un stock très faible implique un risque élevé
de rupture de stock ; un stock très important entraine de lourdes charges financières.
Par ailleurs l’existence des stocks est un moyen de concilier les objectifs contradictoires entre la fabrication
et la vente dans le cas des produits finis, les impératifs des fournisseurs et ceux de la production pour les
matières premières. La gestion des matières premières relève des services des approvisionnements qui
comprennent deux fonctions :
- La fonction achat, qui s’occupe de la recherche des meilleurs fournisseurs et des meilleurs produits,
de la passation des commandes et leur survie et de l’obtention des livraisons.
- La fonction stockage au magasin, qui a pour but de contrôler la quantité et la qualité des livraisons, de
procéder à la manutention et le gardiennage, la distribution des matières et des produits aux services
utilisateurs et la tenue d’une comptabilité matière permettant le déclenchement des commandes.
b- Stock de Sécurité
La demande pendant le délai de réapprovisionnement peut être + ou – importante que prévu. De même, le
délai peut être sur ou sous-estimé. Le stock de sécurité est donc fixé pour se protéger contre ces différents
aléas. Il s’agit donc du stock en dessous duquel l’entreprise ne souhaite jamais aller en deçà. Autrement dit
c’est le niveau de stock à la date de livraison.
e- Le stock maximum
C’est le plafond au dessus duquel il est impossible de monter.
f- Stock moyen
C’est le stock que l’entreprise est supposée prosseder en permanence pendant toute la période. Plusieurs
formules servent à le caluler. En fonction des données disponibles, on a :
Stock moyen = (stock initial + stock janv + stock fév + … + stock déc)/12
C
On peut établir les relations suivantes : Q C , N , C NQ ,
N Q
Q C
SM
2 2N
En fonction des données disponibles le coût de possession est donné par les formules suivantes :
C t Ct
CP x
2 N 100 200 N
Da t Dat
CP x
2 N 100 200 N
Page
Avec D : la consommation annuelle en quantité, a : le prix d’achat unitaire, C : la consommation ou la demande
annuelle en valeur ; Q : la quantité économique à commander ou lot économique ; N : la cadence | 23
d’approvisionnement (nombre de commande à passer dans l’année) ; t% : le taux du coût de possession.
Si N est le nombre de commande passées et I le coût de passation d’une commande qui généralement est fixe,
le coût de passation total se détermine comme suit :
C D
Cp N .I , ou Cp I , Cp I
Qa Q
L’objectif est de minimiser le coût de gestion de stock qui comprend le coût d’acquisition ou de production,
le coût de passation ou d’obtention de commande et le coût de possession de stock.
Il est question de trouver N (la cadence d’approvisionnement). Par conséquent le coût de gestion du
stock (G) est une fonction du nombre de commande N. Ce coût global de gestion des stocks comprend :
C.t
G '( N ) 0 Cp ,
200 N 2
C.t
G '( N ) 0 Cp 0
200 N 2
Ct Ct
N2 N
200Cp 200Cp
Application :
La boulangerie EMAC consomme annuellement 2000 Kg de farine acheté au prix de 500F/Kg. Le coût de
possession de stock est de 12% alors que celui qui permet d’obtenir une commande est 600F TAF :
déterminer la cadence optimale d’approvisionnement, le lot économique ainsi que la périodicité.
Déterminer le coût de gestion de stock qui en résulte.
Solution
Cadence optimale
Ct 1000000.12
N N 10
200Cp 200.600
Supposons :
En effet, par cette méthode, on détermine d’abord le lot économique (Lo), puis le nombre de commande
(N). Par conséquent le coût global de gestion des stocks est une fonction du lot économique et comprend :
Au final, le coût global de gestion des stocks en fonction de Lo est tel qu’il suit : G( Lo) QP Q.Cp Lo .h.u
Lo 2
2Q.Cp 2Q.Cp
Lo2 Lo
h.u h.u
2Q.Cp 2.4000.12000
Lot économique : Lo 400
h.u 50.12
N = 4000/400 = 10 commandes
La méthode du tableau consiste à présenter un tableau dans lequel sont calculées les différentes composantes
du coût global de gestion des stocks pour diverses valeurs de N (nombre de commande) supposées. On retient
la valeur de N pour laquelle le coût de possession est égal au coût de passation, tout en minimisant le coût
total. Ce tableau peut se présenter ainsi qu’il suit :
Plusieurs méthodes existent pour résoudre ce problème. Une d’entre elle comporte plusieurs étapes :
TAF : établir l’équation du coût d’approvisionnement pour chaque cas et sélectionner le meilleur
approvisionnement.
NB : on suppose que les lots commandés sont constants et que l’entreprise passe au moins une commande par
an.
Solution :
Donc le coût total ici est CT1 (X) = 135 000 + 172800 + 3X
X
- Le groupe 1 : constitué des articles les plus importants qu’il faut gérer avec rigueur.
- Le groupe 2 : constitué des articles qu’on peut gérer avec moins de rigueur. Page
Le processus de classification est le suivant | 29
Calculer la rotation (r) en valeur pour chaque articles ou famille d’article. r est donc la quantité sortie
pendant l’année multipliée par le coût standard. Dans les entreprises commerciales, on considère le
chiffre d’affaires réalisé sur chaque article ou famille d’article.
Classer les articles par valeur décroissante des rotations, calculer leurs valeurs cumulées ainsi que les
pourcentages de ces valeurs cumulées
Calculer en pourcentage le cumul du nombre de référence des articles.
b- La méthode ABC
C’est une méthode identique à la précédente, mais un peu plus fine dans la mesure où on distingue 3 groupes
de produits :
- Le groupe A : constitué d’articles déterminants pour l’entreprise. Ils représentent environ 10% du
nombre d’article, mais environ 70% de la valeur du stock.
- Le groupe B : constitué d’articles d’une importance moyenne, représentant environ 30% du nombre
d’article et environ 20% de la valeur du stock.
- Le groupe C : constitué des articles de faible importance qui peuvent faire l’objet d’une gestion très
souple. Ils représentent 60% du nombre d’article pour environ 10% de la valeur des stocks.
Exemple : une entreprise a réalisé que son stock est constitué de 10 articles notés A, …, J. la rotation en
valeur de chacun des ces articles a été de 50000, 30000, 10000, 5000, 3000, 1000, 500, 300, 150, 50. On
vous demande de classer ces articles suivant les méthodes des 20/80 et ABC.
Application :
La SA LE DOCTEUR utilise la MP « P » pour fabriquer son produit fini. La consommation annuelle régulière
sur 12 mois s’élève à 240 tonnes. On sait que le délai de réapprovisionnement est de 11 jours et le stock de
sécurité de 4 jours. Par ailleurs, le coût de possession est de 12% l’an. Le coût de lancement 400F et le coût
d’achat 1 000F/tonne. Le stock initial en début janvier est de 20 tonnes.
Solution :
2.240.400
Lo = Lo 40 tonnes
12
1000.
100
Fréquence (N) = Q/Lo = 240/40 = 6 commandes par an
Périodicité : s’il faut passer 6 commandes on a 360/6 = 60 jours. Donc on doit passer la commande
tous les 60 jours.
Stock d’alerte ou de réapprovisionnement :
Stock minimum = (240/360) x 11 = 7, 33 tonnes
Stock de sécurité = (240/360) x 4 = 2,67 tonnes
Stock d’alerte = 10 tonnes.
Ce résultat implique que la commande doit être lancée lorsque le stock atteint le niveau de 10 tonnes ou bien
tous les 15 jours (11 + 4) avant la date de rupture.
- La date de rupture : le stock initial permet de satisfaire la demande sur 30 jours. La 1 ère rupture doit
donc avoir lieu en fin janvier, puis tous les deux mois.
- Date de commande : le stock de 10 tonnes est atteint 15 jours à partir de début janvier. C’est à cette
date qu’il faut passer la 1ère commande, puis tous les deux mois.
- Date de livraison : la livraison est effectuée 11 jours après la commande, soit le 26 janvier pour la
première, tous les deux mois.
La méthode comptable qui est une voie de solution consiste à présenter un tableau à double entrée, qui
peut prendre la forme suivante :
- On remplit les périodes (ce sont généralement les mois qui vont de décembre N à décembre N + 1) ;
- On remplit la colonne des sorties ou des consommations prévues ;
- Dans le stock avec rupture éventuelle et sur la ligne correspondante à la première période (décembre
N), on porte le stock initial (qui est le stock final de l’année N) ;
- On détermine les autres stocks avec rupture éventuelles en appliquant la formule :
Stock avec rupture éventuelle période N = Stock avec rupture éventuelle période N – 1 –
consommation N
- Lorsque le stock avec rupture éventuelles ainsi calculé est nul, négatif ou inférieur au stock de sécurité,
on remplit la colonne entrée ou livraisons en y portant la quantité à livrer. Quand la colonne entrée est
remplie, automatiquement on calcule et on remplit la colonne stock rectifié (stock rectifié période n
= stock avec rupture éventuelles période n + entrée ou livraison période n)
- A partir des livraisons prévues et compte tenu du détail de réapprovisionnement, on détermine les
différentes dates de commandes qui permettent de remplir la colonne prévue à cet effet.
Par ailleurs, avec la méthode graphique, il est juste question de représenter dans le même repère deux courbes
polygonales dont une pour les consommations (ou les sorties) cumulées et l’autre pour les cumuls des entrées
et du stock initial. Pour obtenir les éléments des budgets des commandes, des livraisons, des consommations
et des stocks, il suffit de lire le graphique.
Mois J F M A M J J A S O N D Total
consommations 120 360 420 432 150 540 328 522 688 604 432 204 4 800
TAF :
Soient : D (la consommation annuelle en quantité), P (le coût de possession du stock par unité et par mois), et
l (le coût de passation d’une commande), on a :
12 DP 12.180.5
N N 5 Commandes
2l 2.5760
2 Dl 2.4800.5760
Q Q 960 Unités ou Q D 4800 960 unités
12 P 12.5 N 5
1- Eléments du budget
Par la méthode comptable, on a le tableau ci-après :
périodes sorties Stock avec rupture éventuelles entrées Stock rectifié Dates de commande
D - 480
J 120 360
F 360 0 960 960 Début janvier
M 420 540
A 432 108 960 1068 Début mars
M 150 918
J 540 378
J 328 50 960 1010 Début juin
A 522 488 960 1448 Début juillet
S 688 760
O 604 156 960 1116 Début septembre
N 432 684
D 204 480
2- Budgets des commandes, des livraisons, des sorties et des stocks pour l’exercice N+1
Mois D J F M A M J J A S O N D
Commandes 960 960 960 960 960
Livraison 960 960 960 960 960
Sortie 120 360 420 432 150 540 328 522 688 604 432 204
Stock (SF) 480 360 960 540 1068 918 378 1010 1448 760 1116 684 480
Application : les dirigeants de l’entreprise DADA pense qu’au cours de l’année suivante, ils auront besoins
de 24 000 unités d’une matière M pour la production. Le stock au 31/12 de cette année est de 2800 unités.
Mois J F M A M J J A S O N D T
consommations 1000 1800 2180 2160 2280 2700 2640 600 2940 2520 2160 1020 24000
1
Besoins = consommation du mois + stock de sécurité à la fin du mois
Objectifs :
Etudier les types d’investissements ; Page
Etudier les critères de choix d’un investissement ;
| 35
Faire le choix des investissements en avenir certain et en avenir incertain.
I- GENERALITES
1- Définition
La gestion budgétaire des investissements consiste à prévoir les investissements à réaliser ainsi que leur financement.
C’est pourquoi le budget des investissements n’est pas conçu pour une année comme les autres, mais à moyen ou long
terme.
Le système comptable OHADA définit les investissements comme l’ensemble des valeurs immobilisées (incorporelle,
corporelles et financières) susceptibles de procurer des flux futurs de trésorerie positive. En d’autres termes, ce sont les
biens immatériels, matériels et financiers dont la durée d’utilisation par l’entreprise dépasse le cadre d’un exercice.
2- Conditions et hypothèses
Un projet d’investissement n’est acceptable que s’il est rentable. La rentabilité repose sur une comparaison des profits
que l’on espère obtenir de l’investissement avec les revenus d’un placement financier de même montant et de même
risque.
Par simplification, l’étude du projet peut assimiler les recettes et les dépenses les plus probables à des recettes et à des
dépenses certaines : c’est l’étude en avenir certain. Cette méthode peut être améliorée en affectant une probabilité à
chacun des niveaux possibles de recettes et de dépenses : c’est l’étude en avenir aléatoire. Il existe des critères de choix
dans chacun des cas, mais cela sera traité à la deuxième partie consacrée à la prévision des investissements.
a) L’actualisation
Comparer les investissements en fonction des flux à obtenir dans le futur, il est important de trouver la valeur actuelle
de ces des recettes et dépenses futures : c’est l’actualisation. A cet effet, un investissement ne sera rentable que si la
somme actualisé des flux net de trésorerie futurs est supérieure au capital investi.
I C j (1 i)i
n
Les paramètres à prendre en considération dans le calcul de la rentabilité d’un investissement sont :
Capital investi (I0) : il représente la masse de capitaux nécessaires pour financer l’investissement à
savoir :
Le prix d’acquisition de l’immobilisation corporelle (construction-matériel)
On y ajoute :
Capital Investi = prix fournisseurs (HTVA récupérable) + frais accessoires (douane, assurance) + accroissement du BFR
– prix de revente de l’ancien équipement (éventuellement)
Les revenus nets : ce sont des résultats nets d’impôts (produits – charges – IS) générés par
l’investissement.
Les recettes nettes d’exploitation (ou CAFG ou MBA) : elles représentent les flux de trésorerie dégagés
par l’exploitation. Les anglo-saxons les désignent par « cash-flow ». leur calcul peut être schématisé
dans le tableau suivant selon que le financement est assuré par les fonds propres ou par les fonds
étrangers.
La valeur résiduelle de l’investissement est une recette additionnelle qui s’ajoute à la recette d’exploitation de la dernière
année du projet. Elle comprend deux éléments : la valeur vénale ou valeur de revente en fin de projet et la récupération
du BFRE.
Soit d’une durée plus courte si les prévisions paraissent trop incertaines pour les années plus éloignées.
Le taux d’actualisation (i) : c’est le taux de rentabilité exigé par l’entreprise. Il est encore appelé « taux de
rejet », pour parler du taux de rentabilité en dessous duquel on renoncerait à l’investissement.
Elle représente l’estimation des emplois et des ressources financières, résumé dans le tableau du plan d’investissement
qui prend en compte :
A cet effet, le plan de développement de l’entreprise détermine s’il s’agit des investissements corporels ou incorporels.Page
| 37
On fait appel aux méthodes de choix des investissements. Elles sont nombreuses et on les regroupe en critères objectifs
(prestiges) et critères objectifs (taux de rentabilité, délai de récupération du capital, VAN, …), mais de façon globale, il
faut distinguer les critères lorsque l’avenir est certain et lorsque l’avenir est incertain.
La VAN est à la date de la réalisation d’un investissement égale à la différence entre la valeur actuelle des recettes
prévues et le montant du capital engagé dans le projet. La formulation mathématique est la suivante :
1 (1 t ) n
VAN CF VR(1 t ) n I0
Si les CF sont constants, on a : t
Si VAN > 0 (VAN = 0), cela suppose que l’investissement a une rentabilité supérieure (égal) au taux exigé et
réciproquement. Par conséquent pour deux investissements, on choisit celui qui a la VAN la plus élevée. L’inconvénient
de cette méthode est que la VAN ne peut être utilisé que pour comparer des investissements qui ont des « mises
identiques » et des durées similaires. Dans le cas contraire, il faudrait que le capital soit en quantité illimité.
b) L’Indice de Profitabilité
Il est représenté par le rapport entre la somme des entrées nettes et la somme des capitaux investis, actualisés au taux de
rentabilité exigés.
R j (1 t ) j V (1 t ) n
n
j 1 VAN
IP k
1
I 0 I k (1 i ) I 0 I k (1 i ) k
IP = 1 + VAN/montant de l’investissement
IP > 1, signifie que l’investissement est rentable et vice – versa. De deux projets, le plus rentable est celui qui a le plus
fort IP. Son avantage est qu’il s’exprime par une grandeur relative, ce qui fait disparaitre un des inconvénients de la
VAN. Il ne reste que celui de la durée identique des placements comparés.
Ce critère permet d’obtenir un indicateur qu’éliminent les critères formulés à propos des autres références puisqu’il est
donné pour un franc (1F) et pour une période. La critique que l’on peut formuler porte sur « le placement interne » des
flux constatés ce qui est invraisemblablement car le TIR est souvent élevé.
d) Méthodes empiriques
Les critères de la VAN et TIR, sont les seuls critères permanents. Ils dépendent cependant du coût du capital souvent
délicat et déterminé. Aussi, les praticiens utilisent ils volontiers des méthodes empiriques, contestables du point de vue
de la théorie financière, mais qui ont l’avantage d’être simple et faciles à mettre en œuvre.
Le délai de récupération encore appelé période de récupération ou retour sur investissement, est le temps nécessaire
pour que le cumul des recettes nettes d’exploitation (CAF) soit égal au montant du capital investi.
Il repose sur l’idée qu’un montant investi doit être récupéré rapidement pour être rentable et peu risqué. C’est une
méthode très utilisée dans la pratique par les PME.
De deux investissements, celui qui présente le risque le plus faible est celui qui a le délai le plus court. Par ailleurs, un
projet est rentable si son délai de récupération est inférieur à celui fixé par l’entreprise.
L’inconvénient principal de cette méthode est qu’elle ne tient généralement pas compte de l’actualisation, mais elle peut
être améliorée en actualisant les flux au taux de rentabilité des capitaux de l’entreprise 2. De plus elle privilégie la
récupération du capital au détriment de la rentabilité car, elle se fixe arbitrairement un délai limite et élimine les projets
pour lesquels le délai de récupération est supérieur à cette limite.
Le taux de rendement comptable (t) est le taux annuel de déplacement des capitaux moyens investis ( I ) par rapport aux
revenus moyens ( R ),
I0 +Ik -VR
Capitaux moyens investis ( I) =
2
n ,
Avec I0 (le capital investi à l’époque 0), Ik (capital investi à l’époque K), VR (valeur résiduelle), R (revenu annuel).
2
Mais elle perd l’avantage de sa simplicité
Le taux de rendement comptable est souvent utilisé pour évaluer la performance du centre de profit. Cependant, cettePage
application peut avoir l’effet pervers d’inciter les responsables à différer les investissements pour augmenter dans| 39
l’immédiat le taux annuel. Ils sacrifient ainsi l’avenir de l’entreprise au rendement à court terme de leur centre.
Rentabilité 8% 8%
Valeur résiduelle 700 000 1 000 000
Solution :
Application 2 :
Le directeur de la boulangerie « le campus » veut investir pour un projet dont le coût est de 8 000 000 F, la durée de 6
ans. Les flux nets attendus sont de : 1 500 000F, 2 000 000F, 2 000 000F, 3 000 000F, 1 500 000F et 2 000 000F. La
valeur résiduelle est de 500 000F. Trouver le délai de récupération de ce projet et apprécier l’opportunité du projet si le
délai fixé par l’entreprise est de 2 ans, 4 mois.
Solution :
Il s’agit de minimiser le risque lorsqu’on doit choisir entre plusieurs projets d’investissement dont les cash-flows sont
aléatoires. On se base sur le coefficient de variation pour opérer ce choix.
Le budget des acquisitions : qui représente la répartition chronologique mensuelle des investissements. On peut l’étaler
selon l’engagement des dépenses, des décaissements ou des réceptions.
Le budget de financement : il représente la répartition chronologique mensuelle des sources et des emplois de fonds.
Il porte sur le budget et sur la rentabilité du projet. Par rapport au budget, le contrôle concerne :
Les emprunts : il faut veiller au contrôle des devis, car les écarts trop élevés peuvent remettre en cause la rentabilité du
projet.
La réception des travaux : il faut alors contrôler la conformité des travaux au cahier des charges et le respect des délais
Page
L’évolution du financement : il faut s’assurer que les ressources prévues seront suffisantes et disponibles ou prendre des
| 40
mesures qui s’imposent.
Dans le cadre du contrôle de la rentabilité, il faut comparer les conditions de réalisation du projet aux prévisions pour
s’assurer de la rentabilité effective. Une baisse de rentabilité peut déséquilibrer le programme et la situation financière
de l’entreprise. Des mesures correctives doivent avoir été envisagées. La mesure de rentabilité effective, doit être faite
à l’aide des critères lors de l’étude prévisionnelle.
Objectifs :
Déterminer les prévisions de trésorerie ; Page
Etablir le budget de trésorerie ;
| 41
Etablir le plan de trésorerie.
Le budget de trésorerie fait la récapitulation des flux financiers (recettes et dépenses) provenant des autres budgets.
Etabli pour une période annuelle, il est divisé en sous période mensuelles afin de rendre possible la détermination de la
situation de la trésorerie prévisionnelle de chaque mois.
Cette manière de procéder a pour but de permettre aux dirigeants d’envisager les mesures à prendre pour éviter les
cessations de paiement pendant les mois de restrictions ou de laisser improductifs les excédents pendant les mois
d’aisance financière.
Le budget de trésorerie est le planning des flux de liquidité sur une période donnée en mettant en évidence :
Les éventuels excédents qui doivent être replacés
Les éventuelles insuffisances qui doivent être palliées
Le solde idéal de la trésorerie doit être proche de zéro (on parle de la trésorerie zéro). Une telle situation éviterait à
l’entreprise :
Des préjudices dus à la non utilisation des liquidités (manque à gagner)
Des charges financières souvent trop importantes et pouvant grever considérablement le résultat
I- PREVISION DE LA TRESORERIE
&Faire les prévisions de la trésorerie consiste à prévoir les encaissements et les décaissements afin de déduire la situation
de trésorerie mois par mois. C’est-à-dire que le budget de trésorerie comprend en réalité trois (03) parties importantes :
le budget des encaissements, le budget des décaissements et le budget de synthèse. Cependant, préalablement à ces trois
budgets, il est souhaitable de présenter le budget de TVA.
Les encaissements proviennent : des recouvrements des créances, des ventes au comptant, d’escompte des effets de
commerce, des opérations telles que les encaissements des subventions d’investissement, les augmentations de capital,
etc…
Ces opérations peuvent donc résulter de l’activité ordinaire ou des activités exceptionnelles et peuvent être réalisées
durant la période d’étude ou avant.
Les encaissements généralement observés entre la date de réalisation des ventes et la date de leur règlement conduit très
souvent à la conception d’un tableau d’analyse des encaissements des ventes.
APPLICATION :
Dans un établissement, les conditions de règlement des ventes sont les suivantes : les clients paient la moitié du prix
TTC au moment de la vente et l’autre moitié durant le deuxième mois qui suit la vente. Les ventes TTC d’un semestre
sont données dans le tableau ci-après :
T 2 385 00 3 577 500 3 577 500 8 347 500 3 816 000 8 824 500
Il faut préciser que les achats de biens et services sont considérés TTC. Les amortissements compris dans les charges
d’exploitation ne sont pas des décaissements.
La complexité du calcul de la TVA due conduit à l’établissement d’un tableau de calcul de TVA à décaisser appelé
budget de TVA.
APPLICATION :
Les prévisions d’une entreprise s’établissent comme suit pour le premier semestre de l’année N+1
Mois J F M A M J
Ventes TTC 4 770 000 7 155 000 2 385 000 9 540 000 5 247 000 8 109 000
Achat TTC 3 577 500 9 540 000 - 2 862 000 4 173 750 3 816 000
5) Achat de service et matière consommable
Mois J F M A M J
Services TTC 238 500 238 500 238 500 286 200 286 200 286 200
Matière cons TTC 178 875 71 550 23 850 119 250 47 700 11 925
Total 417 375 310 050 262 350 405 450 333 900 298 125
TAF : présenter le budget de TVA sachant que dans le bilan dressé le 31/12/N, la TVA due à payer en janvier est de
545 000
Le budget de trésorerie comporte trois grande partie et peuvent être présentées dans un seul tableau ou séparément dans
trois tableaux. Cette partie du budget présente la différence entre les encaissements et les décaissements ainsi que
l’évolution de la trésorerie durant la période de budgétisation. La situation finale ainsi ressortie, pouvant être soit un
excédent de liquidité soit une insuffisance.
Page
Lorsque le budget de trésorerie est présenté de façon séparée, on a : | 43
Le tableau des encaissements ou des entrées de trésorerie
Le tableau des décaissements ou budget des décaissements ou budget des dépenses ou sorties
de trésorerie
Le tableau de la situation de la trésorerie ou budget de trésorerie proprement dit
Mois J F … N D
EXERCICE DE CONSOLIDATION
L’extrait du bilan des établissements FNA établi le 31/12/N se présente comme suit :
(1) La dette fiscale est constituée par la TVA due à la fin du mois de Décembre qui sera réglé au cours du mois de
janvier N+1.
Les éléments prélevés des différents budgets de l’année N+1 ainsi que d’autres renseignements relatifs au bilan au
31/12/N, pour les prévisions du premier trimestre N+1 sont les suivants:
Le poste client figurant au bilan du 31/12/N représente les créances qui seront réglées par chèque en janvier
N+1 ;
Le poste client effet à recevoir sera réglé à raison de 2/5 en janvier N+1 et 3/5 en février ; Page
| 44
Un nouvel emprunt d’un montant de 7 000 000F sera émis courant Mars.
Les postes fournisseur et fournisseur effet à payer au bilan du 31/12/N représentent des dettes provenant des
achats de marchandises de 2 385 000F TTC en Novembre N et 2 862 000F TTC en Décembre N ;
Les services extérieurs ; les impôts et taxes et frais financiers sont réglés sont réglés le même mois ;
L’emprunt figurant au bilan sera remboursé en février N+1 compte tenu d’un taux d’intérêt de 15% ;
La dette sociale est constituée des salaires du mois de décembre à payer le 5/01/N+1 ;
Travail à faire :
1) Présenter le budget des encaissements du 1er trimestre N+1 ;
2) Présenter le budget le budget de TVA du 1er trimestre N+1 ;
3) Présenter le budget des décaissements du 1er trimestre N+1 ;
4) Présenter le budget de trésorerie du 1er trimestre N+1 ;
5) Faire un commentaire de ce budget.
Le plan de financement est un état financier non obligatoire qui permet d’étudier l’effet des projets à long terme de
l’entreprise sur sa situation de trésorerie des années à venir. C’est un outil essentiel pour apprécier la cohérence
Page
financière de la stratégie de l’entreprise (financement des investissements). Il est aussi un outil de négociation des prêts
| 45
que les banques exigent pour l’octroi des crédits. Enfin, c’est un outil de prévention des difficultés de l’entreprise qui
permet de juger de l’avenir de la société en fonction de l’évaluation et du contrôle de sa stratégie. Il n’existe pas de
modèle type de plan de financement officiel. Aucune condition de forme n’est imposée.
Après avoir sélectionné un projet d’investissement et choisi les modes de financement, l’entreprise doit établir un plan
de financement afin d’apprécier la pertinence de sa politique financière et vérifier l’équilibre de sa trésorerie sur le
moyen terme (3 ans le plus souvent).
Le plan de financement tout comme le plan de trésorerie est un document essentiel de la gestion prévisionnelle.
Cependant :
- Le plan de financement permet de récapituler les besoins et les ressources stables tel qu’il est possible de les
prévoir actuellement ;
- Alors que le plan de trésorerie se limite à une prévision des besoins et des ressources d’exploitation à court
terme. Sa périodicité est le mois ou la semaine voire la journée.
Le plan de financement est souvent réalisé en deux étapes : un plan initial est d’abord élaboré puis un plan définitif
permet d’intégrer de nouveaux financements (emprunts, augmentation de capital) et/ou une diminution des emplois
(recours à la sous-traitance par exemple).
La réalisation du plan de financement est précédée par l’élaboration du compte de résultat prévisionnels qui permettent
de calculer la CAF prévisionnelle.
II- METHODE
A- Présentation du plan de financement
1- Définitions
C’est un document prévisionnel établi sur plusieurs exercices. Il récapitule les différents flux annuels résultant des
besoins et des ressources de la structure. Il traduit les incidences des décisions d’investissement et de financement à
long terme. Il a pour enjeu de déterminer au plus juste le besoin de financement lié au projet mis en place. Il mesure
également la capacité de sa structure à générer par elle-même des ressources pour faire face à ses besoins.
Le plan de financement est un document prévisionnel établi pour une durée de 3 à 5 ans regroupant :
Le plan de financement peut être élaboré pour l’ensemble de l’entreprise ou se limiter à un projet d’investissement.
L’équilibre financier est assuré lorsque la trésorerie de l’entreprise est positive pour chacune des années considérées.
Le plan de financement est un état prévisionnel des emplois envisagés sur un horizon de trois à cinq ans et des ressources
permettant de les financer. Il se présente sous la forme d’un tableau pluriannuel correspondant à la période définie.
L’objectif est de réaliser, année par année, l’équilibre financier entre les emplois et les ressources. Le travail s’effectue
en deux étapes : Page
| 46
Dans un premier temps on étudie les soldes annuels correspondants aux éléments recensés et on met en
évidence les excédents ou les déficits.
Dans un second tableau, définitif, on équilibre globalement la première ébauche en faisant appel aux
sources de financement nécessaires.
L’équilibre définitif est réalisé par des crédits à court terme. Lorsque les emplois sont supérieurs aux ressources,
l’entreprise doit puiser dans son fonds de roulement, s’il existe. Dans le cas inverse, l’entreprise peut se désendetter ou
trouver des placements pour les excédents.
- Contrôler la mise en œuvre de la stratégie de l’entreprise : à partir des objectifs d’investissement, on utilise le
plan pour apprécier leur cohérence financière, c’est-à-dire que l’on prévoit les moyens de les financer et les
chances d’obtenir ces financements.
- Négocier des prêts : chaque ouverture de crédit à moyen et long terme auprès d’une banque implique la
présentation d’un plan de financement nécessaire pour le dossier. Pour la banque, ce plan permet d’évaluer le
risque de non-remboursement et de s’assurer de la nature des investissements financés.
- Prévenir les difficultés de l’entreprise : Il est destiné aux commissaires aux comptes, au comité d’entreprise et
à l’organe de surveillance de l’entreprise. Ceux-ci pourront ainsi juger de l’avenir de la société en fonction de
l’évaluation et du contrôle de sa stratégie. Aucune condition de forme n’est imposée.
Le plan de financement est un tableau pluriannuel de ressources et d’emplois prévisionnels sur une période qui va de
trois à cinq ans. Il donne lieu à une déclinaison sur le court terme, appelée budget de trésorerie. Le budget de trésorerie
détaille les données du plan de financement pour l’année à venir, N + 1. Il se présente sous forme d’encaissements et de
décaissements prévisionnels à court terme. Le budget de trésorerie peut couvrir une période annuelle, trimestrielle ou
même mensuelle.
Le plan de financement peut se préparer dans une optique d’avenir certain, auquel cas les ressources et les emplois sont
aisément prévisibles. L’entreprise y définit sa politique d’investissement, puis les ressources nécessaires au financement
des investissements. Le BFRE est calculé dans l’optique prévisionnelle sous forme normative.
Le plan de financement permet de vérifier a priori la cohérence de la politique d’investissement et de financement. Les
ressources doivent impérativement couvrir les emplois. Si les ressources financières sont insuffisantes, il faut revoir les
hypothèses initiales des prévisions.
Pour tenir compte de l’environnement aléatoire, on utilise des méthodes statistiques probabilistes pour évaluer les postes
susceptibles d’être affectés : résultats d’exploitation, capacité d’autofinancement, besoin en fonds de roulement, etc.
Certains postes (amortissements) sont certains dès lors que les investissements sont réalisés. D’autres, comme les
emprunts, sont divisés en une partie certaine, le remboursement du capital, et une partie aléatoire, le paiement des intérêts
qui sont dépendants des taux futurs sur le marché.
1- Le modèle du tableau
Le plan de financement ne fait pas partie des états financiers de l’entreprise ; donc il n’est pas obligatoire. La présentation
du tableau est laissée au libre choix de l’entreprise puisqu’il n’existe pas de modèle officiel, mais en règle générale on
a affaire à un tableau pluriannuel en liste avec un nombre de colonnes correspondant à la période du plan.
Il s’agit de toutes les ressources durables (internes et externes) dont peut bénéficier l’entreprise.
La CAF
Les modes de calcul de la CAF (à partir de l’EBE ou du résultat net) ont été présentés dans les chapitres précédents.
- Si les comptes de résultat prévisionnels sont donnés, les CAF prévisionnelles sont obtenues à partir de la relation
suivante :
CAF prévisionnelle = Résultat net prévisionnel + Dotations aux amortissements A.O
- A défaut, les CAF prévisionnelles sont obtenues à partir de l’EBE à partir des données simplifiées
fournies :
EBE prévisionnel
-Dotations
-Charges.financières
(intérêts)
Résultat avant IS
-IS
Résultat net
+Dotations
CAF prévisionnelle
Sur le plan fiscal, il faudra prendre en compte le reversement éventuel de la fraction de la TVA déduite lors de
l’acquisition du bien. S’agissant de l’impôt sur les sociétés, il faut savoir que les cessions d’immobilisations sont
génératrices des suppléments d’impôt (cas des plus-values). Dans ce cas, on peut donc envisager l’une des deux
situations que résume le tableau suivant :
Page
SOMME A PORTER DANS LE PLAN DE | 48
HYPOTHESES
FINANCEMENT
1- Cession prise en compte dans le calcul de la
Montant HT des produits de cession
CAF prévisionnelle
Montant HT des produits de cession
2- Cession non prise en compte dans le calcul de
-impôt sur les plus-values
la CAF prévisionnelle
+ économies d’impôt sur moins-values
Exemple : soit une entreprise qui a prévu en N+1 une CAF de 2 000 000 F, alors qu’il est également prévu cette même
année la cession d’un matériel dont :
Présenter les rubriques CAF et cessions d’immobilisations suivant chacune des hypothèses ci-dessus :
Elles correspondent soit à des remboursements de prêts, soit à des restitutions de cautions ou de dépôts de garanties.
L’augmentation du capital
Seuls les apports en numéraire à concurrence de la fraction libérée constituent une ressource nouvelle.
Les subventions
Cependant, la réintégration ultérieure et échelonnée des subventions entrainera une augmentation du résultat et dont la
CAF et par conséquent un supplément d’impôt.
Pour l’élaboration du plan, il faut modifier le résultat et partant la CAF des reprises de la subvention et du supplément
d’impôt.
Autrement dit, la CAF rectifiée s’obtient en déduisant de la CAF initiale l’impôt sur la reprise de la subvention.
En emplois, l’impôt sur les sociétés calculé sur le montant de la reprise de la subvention ;
Et en ressources, le montant de la CAF initiale.
N N+1 N+2
Emplois
IS sur reprises subvention (A) 165 000 165 000 165 000
Ressources
CAF initiale (B) 3 010 000 3 880 000 4 550 000
Les concours bancaires ne doivent pas être pris en compte puisqu’ils font partie de la trésorerie du passif.
b) Emplois prévisionnels
Ce sont des empois de caractère durable qui vont affecter la trésorerie de l’entreprise (ce sont des flux financiers
négatifs).
La valeur à considérer ici est la valeur brute qui peut être soit HT dans le cas où la taxe est récupérable, soit TVA
comprise dans le cas contraire.
Si l’entreprise décide un financement par crédit-bail, le plan est modifié au niveau des acquisitions d’immobilisation
(supprimé), et de la CAF d’exploitation (diminuée des loyers nets d’économie d’IS).
Il faut noter que les productions d’immobilisations figurent dans cette rubrique au même titre qu’une acquisition.
Il s’agit des distributions prévues au cours de chacun des exercices couverts par le plan de financement. Seules
doivent être prises en comptes les distributions au titre du seul capital existant. En cas d’augmentation de capital, ce
poste devrait être modifié.
Remarque : sur ce point, il faut préciser que les dividendes distribués au cours d’un exercice proviennent du résultat de
l’exercice précédent. Pour l’élaboration du plan, deux attitudes sont possibles :
Soit porter d’emblée les dividendes dans les emplois ;
Soit les ignorer dans un premier temps, les possibilités de distribution étant étudiées après
établissement du plan, en fonction des soldes obtenus.
Les variations du BFR
Il faut comprendre que :
Les augmentations (ou variations positives) du BFE sont portées en emplois ;
Les diminutions (ou variation négatives) en ressources ou en emplois négatifs.
Pour calculer la variation du BFRE, on applique la méthode normative (BFE en jours de CA HT).
En outre, compte tenu de la relation existante entre la CAF et les liquidités correspondantes, le BFE doit être
évalué ‘amortissements inclus’, puisque la CAF contient elle-même des amortissements. En effet, l’élimination des
amortissements pour l’évaluation des stocks serait une erreur qui ne permettrait pas de trouver la trésorerie
prévisionnelle telle qu’elle doit apparaître dans le bilan prévisionnel.
Il s’agit des sommes à rembourser au cours de chaque exercice couvert par le plan de financement. Les dettes
financières s’entendent hors concours bancaires et soldes créditeurs de banques. Il s’agit donc des emprunts (emprunt
obligations et emprunt auprès des établissements de crédit).
SSG du compte de résultat et tableaux de financement du plan comptable OHADA à partir du bilan. On retrouve les
postes de ressources et d’emplois, mais la variation du FRNG disparaît.
2- Précisions
ΔBFRE : à défaut d’indication contraire, la variation du BFRE doit être financée en début de période
Remboursement des dettes : il s’agit uniquement du capital remboursé (intérêts exclus).
Nouvelles dettes financières : elles peuvent être des emprunts ou des comptes courants d’associés.
Le plan définitif tient compte des financements complémentaires permettant d’équilibrer le plan de financement, c'est-
à-dire d’obtenir une trésorerie positive pour chaque année du plan.
Sur la base du total des emplois et du total des ressources du plan initial :
- On doit ajouter aux emplois : les intérêts nets d’IS (on peut aussi recalculer la CAF en enlevant 67 % des
intérêts), les remboursements de capital et les distributions de dividendes découlant des financements
complémentaires ;
- On ajoute les nouveaux financements (augmentation de capital, emprunts, compte courant d’associés).
Remarque :
Si l’entreprise choisit de restructurer ses emplois en renonçant à une acquisition d’immobilisation au profit d’une
location ou d’un crédit-bail, il est préférable de recalculer les CAF prévisionnelles.
Années 1 2 3 4
Ressources
Emplois
Total du plan initial
Intérêts nets d’IS
Remboursement des dettes
Distribution des dividendes
Total des emplois
Ressources
Total du plan initial
Augmentation de capital
Dette
Total ressources
Ecart annuel
Trésorerie initial
Trésorerie finale
L’établissement du plan de financement repose sur des données prévisionnelles découlant d’hypothèses,
relatives à l’activité de l’entreprise. Par ailleurs, la trésorerie tient compte d’un BFRE moyen qui, par définition, ne
correspond pas au BFRE à la clôture de l’exercice. La trésorerie calculée dans le plan de financement est par conséquent
approximative. Page
| 52
Enfin, une trésorerie positive en fin d’année n’est pas incompatible avec une trésorerie négative certains mois.
Même lorsque le plan est équilibré, il peut donc subsister des problèmes de trésorerie à court terme.
B- Conséquence
Afin de limiter le risque de déséquilibre à court terme, les banquiers estiment nécessaires que, pour la première année,
les ressources excèdent les besoins d’un certain montant, excédent qui doit s’accroître les années suivantes.
Les décisions de politique financière portent sur la structure financière adoptée par la société en fonction de ses
objectifs de rentabilité, de croissance et de risque. Le plan de financement permet de s’assurer de l’équilibre entre les
emplois et les ressources année par année et pour l’ensemble du plan. Si l’équilibre du plan de financement s’avère
difficile à réaliser, cela peut traduire une rentabilité insuffisante, voire négative des investissements prévus.
Les soldes de trésorerie prévisionnels doivent permettre d’évaluer la capacité de distribution des dividendes
pour les actionnaires à partir du moment où le résultat de l’exercice est positif.
Lorsque la rentabilité est satisfaisante, l’entreprise définit sa politique d’endettement qui se traduit par la
répartition entre fonds propres et endettement. Le choix d’une structure financière est une décision importante de
politique financière. Il s’agit de décider de la répartition entre capitaux permanents et crédits de trésorerie. L’entreprise
doit prévoir les montants nécessaires et choisir le type de financement qui sera le mieux adapté à ses besoins. Les actifs
immobilisés doivent être financés par des capitaux permanents puisqu’ils représentent un besoin permanent pour
l’entreprise. Il serait particulièrement hasardeux de financer l’acquisition d’un matériel ou tout autre actif immobilisé
par des financements exigibles à court terme.
Pour le financement du BFRE, il convient d’associer un financement par capitaux permanents pour la partie
structurelle de ce besoin. En période de pointe, l’entreprise fera appel à des crédits de trésorerie alors qu’à certaines
périodes l’entreprise disposera d’excédents de liquidité qu’elle pourra replacer à court terme. Lorsque l’essentiel des
cash-flows est dégagé dans les dernières années, il arrive que l’entreprise accepte un déséquilibre en début de plan
compensé par des rentrées ultérieures de liquidités.
- Projet d’investissement
Eléments Année 1 Année 2 Année 3
Constructions 120 000 - - Page
Installations 59 400 - - | 53
Outillage 46 800 70 500 -
Matériel informatique - 68 600 34 200
Matériel de transport - - 58 000
Matériel de bureau 25 000 - 15 000
Les investissements sont acquis en début d’exercice, une augmentation de capital de 200 000 F est prévue dès le début
de la première année.
Un emprunt de 120 000 F sera contracté au début de la deuxième année, remboursable en 4 ans par fraction égale (le 1er
remboursement intervenant au 31/12 de la deuxième année).
Les résultats nets des trois exercices sont estimés à 80 000 F, 120 000 F, 190 000 F.
Si un déséquilibre financier intervient, il faudra remplacer l’acquisition de l’outillage la première année par un crédit-
bail de 72 mensualités de 700
Travail à faire :
Etablir le plan de financement sur 3 ans (arrondir les chiffres au franc supérieur)
Cours dispensé par Dr LETSINA Nestor Magloire 53
CORRECTION APPLICATION
PLAN DE FINANCEMENT
Eléments 1 2 3
I- Variations des emplois
- Dividendes à distribuer 38 000 38 000 38 000
- Investissements nouveaux Page
Constructions 120 000 - |- 54
Installations 59 400 - -
Outillage 46 800 70 500 -
Matériel informatique - 68 600 34 200
Matériel de transport - - 58 000
Matériel de bureau 25 000 - 15 000
64 500 99 800 99 300
BFR
- Remboursements des emprunts - 30 000 30 000
TOTAL 353 700 306 900 274 500
II- Variations des ressources
- CAF
Résultat net (a) 80 000 120 000 190 000
Dotations aux amortissements 37 505 82 407 92 584
- Désinvestissement - - -
- Ressources externes - -
Capital 200 000 - -
Emprunts à long terme - 120 000 -
TOTAL 317 505 322 407 282 584
III- Excédent ou insuffisance de ressources (III= II- I) (36 195) 15 507 8 084
Page
INTRODUCTION GENERALE
| 55
Le compte de résultat représente l’image de l’activité de l’entreprise pendant une période donnée (l’exercice
comptable qui dure douze mois).
Au cours de cette période comptable, l’application des principes comptables et des règles juridiques, aboutit
à une comptabilité par nature des charges et des produits pour la détermination du résultat.
Cette analyse privilégiée pour sa simplicité pose davantage des problèmes car, elle ne permet pas d’apprécier :
- Les coûts engendrés par un service fonctionnel de l’entreprise (Production, distribution,
administration générale …).
- Une activité spécifique : Résultat engendré par l’activité mécanique par exemple…
- Les performances réalisées dans une zone géographique : vente au Cameroun ; ventes à l’export ;
…
- Le comportement des charges face à une variation du volume d’activité ;
- Le niveau minimum d’activité qui mettrait l’entreprise à l’abri de toutes tendances défavorables de
la conjoncture.
On comprend donc que l’analyse globale de l’activité par nature sera insuffisante pour le gestionnaire
préoccupé par des décisions opérationnelles. C’est pourquoi il faudra faire appel à la comptabilité analytique
de gestion qui préconise pour les charges et les produits ordinaires :
- une analyse par fonctions ;
- une analyse par variabilité ;
Ceci dit, il devient possible d’évaluer le risque d’exploitation dans une entité.
On appelle risque d’exploitation les variations aléatoires du CAHT qui affectent les prévisions relatives aux
différents critères de gestion (résultat d’exploitation, rentabilité financière…).
Le risque d’exploitation est donc fonction de la sensibilité du résultat à une variation de l’activité.
Le seuil de rentabilité ;
Le levier d’exploitation ;
OBJECTIFS Page
A la fin de cette leçon, je serai capable de : | 56
- reclasser les charges par fonction
- présenter le tableau d’exploitation fonctionnel d’une entreprise commerciale et d’une
entreprise industrielle
I - Classement des charges par fonction
Les charges classées par nature en comptabilité générale, sont reprises et classées par fonction c’est – à dire
selon la destination quelles ont dans entreprise.
Pour reclasser les charges par fonction, on établit un tableau à double entrée qui peut se présenter comme suit :
charges par Fonction
Totaux
natures Approvisionnement Production Distribution Finance Administration
MONTANTS MONTANTS
N° ELEMENTS %
PARTIELS NETS
01 CHIFFRE D’AFFAIRES NET HT ///////////// ///////////// ///////// Page
CHIFFRE D’AFFAIRE BRUTS HT CA BRUT HT | 57
R.R.R ACCORDE -R.R.R.A
RETOUR SUR VENTES -R/V
PRODUITS ACCESSOIRES (sauf ceux liés aux emballages) +P.A
CHIFFRE D’AFFAIRES NET HT =CA NET HT CA NET HT 100
02 COÛT D’ACHAT DES MARCHANDISES VENDUES //////////// ///////////// //////////
PRIX D’ACHAT DES MARCHANDISES P.A HT
R.R.R OBTENUS -R.R.R.O
FRAIS FONCTION ACHAT +F/A
VARIATION DES STOCKS MARCHANDISES + (SI-SF)
COÛT D’ACHAT DES MARCHANDISES VENDUES = CAMV -CAMV
03 MARGE SUR COÛT D’ACHAT OU MARGE BRUTE 𝑴/𝑪𝑨
(1)-(2) = M/CA 𝑿𝟏𝟎𝟎
𝑪𝑨𝑯𝑻
04 COÛT DE DISTRIBUTION //////////// //////////// /////////
ACHAT BRUTS D’EMBALLAGES A.E
R.R.R OBTENUS SUR EMBALLAGES -R.R.R.O.E
RETOUR SUR D’EMBALLAGES -R/E
FRAIS DE DISTRIBUTION +F/D
VENTES D’EMBALLAGES -P.V.E
VARIATION DES STOCKS D’EMBALLAGES + (SI-SF)
R.R.R ACCORDES SUR EMBALLAGE R.R.R.A.E
PRODUITS ACCESSOIRE D’EMBALLAGES +P.A/E
COÛT DE DISTRIBUTION = CD° -CD°
05 𝑴/𝑪𝑫°
MARGE SUR COÛT DE DISTRIBUTION (3)-(4) = M/CD° 𝑿𝟏𝟎𝟎
𝑪𝑨𝑯𝑻
06 FRAIS NETS ADMINISTRATION ET FINANCE ///////////// ///////////// ///////
FRAIS FONCTION ADMINITRATION ET FINANCE F.F.A
AUTRES PRODUITS ADMINISTRATION -A.P.A
FRAIS NETS ADMINISTRATION ET FINANCE = F.N.A -F.N.A
07 MARGE SUR COÛT D’ADMINISTRATION ET = M/F.N.A OU 𝑹. 𝑨. 𝑶
FINANCE OU R.A.O
(5)-(6)
R.A.O 𝑿𝟏𝟎𝟎
𝑪𝑨𝑯𝑻
08 RESUTAT HORS ACTIVITES ORDINAIRE(R.H.A.O) ///////////// ///////////// ////////
CHARGES H.A.O C.H.A.O
PRODUITS H.A.O -P.H.A.O
𝑹. 𝑯. 𝑨. 𝑶
R.H.A.O
= R.H.A.O R.H.A.O 𝑿𝟏𝟎𝟎
𝑪𝑨𝑯𝑻
09 𝑹. 𝑵
RESULTAT NET (R.N)
(7)±(8) = R.N 𝑿𝟏𝟎𝟎
𝑪𝑨𝑯𝑻
Selon le principe d’organisation préconisé par FAYOL, l’entreprise a retenu les fonctions ci-dessous
indiquées :
Fonctions
Charge par nature Totaux Commerciale Administrative et
Approvisionnements Distribution financières
1.1. Etablir le tableau de reclassement des charges par nature selon les fonctions
indiquées
1.2. Présenter le compte d’exploitation fonctionnel de l’entreprise FNA
1.1. Etablir le tableau de reclassement des charges par nature selon les fonctions
indiquées
1.2. Présenter le compte d’exploitation fonctionnel de l’entreprise FNA
OBJECTIFS Page
A la fin de cette leçon, je serai capable de : | 61
- Définir les notions de charges fixes et charges variables
- Reclasser les charges par variabilité
- Etablir le TED d’une entreprise commerciale et industrielle
MONTANTS MONTANTS
N° ELEMENTS %
PARTIELS NETS
01 CHIFFRE D’AFFAIRES NET HT /////////// //////////// /////////// Page
CHIFFRE D’AFFAIRE BRUTS HT CA BRUT HT
R.R.R ACCORDE -R.R.R.A
| 62
RETOUR SUR VENTES -R/V
PRODUITS ACCESSOIRES (sauf ceux liés aux emballages) +P.A
CHIFFRE D’AFFAIRES NET HT = CA NET HT CA NET HT 100
02 COÛT VARIABLE DES MARCHANDISES VENDUES //////////// //////////// ////////////
PRIX D’ACHAT DES MARCHANDISES P.A HT
R.R.R OBTENUS -R.R.R.O
FRAIS VARIABLE DE LA FONCTION ACHAT +F/A
VARIATION DES STOCKS MARCHANDISES + (SI-SF)
COÛT D’ACHAT VARIABLE DES MARCHANDISES = CAVMV -CAVMV
03 MARGE SUR COÛT VARIABLE D’ACHAT 𝑴/𝑪𝑽𝑨
(1)-(2) = M/CVA 𝑿𝟏𝟎𝟎
𝑪𝑨𝑯𝑻
04 COÛT DE DISTRIBUTION VARIABLE //////////// //////////// /////////////
ACHAT BRUTS D’EMBALLAGES A.E
R.R.R OBTENUS SUR EMBALLAGES -R.R.R.O.E
RETOUR SUR D’EMBALLAGES -R/E
FRAIS VARIABLE DE DISTRIBUTION +F/D
VENTES D’EMBALLAGES -P.V.E
VARIATION DES STOCKS D’EMBALLAGES + (SI-SF)
R.R.R ACCORDES SUR EMBALLAGE R.R.R.A.E
PRODUITS ACCESSOIRE D’EMBALLAGES +P.A/E
COÛT DE DISTRIBUTION VARIABLE = CVD° -CD°
05 𝑴/𝑪𝑽𝑫°
MARGE SUR COÛT VARIABLE DE DISTRIBUTION (3)-(4) = M/CVD° 𝑿𝟏𝟎𝟎
𝑪𝑨𝑯𝑻
06 FRAIS NETS ADMINISTRATION ET FINANCE //////////// //////////// ////////////
FRAIS VARIABLEFONCTION ADMINITRATION F.V.F.A
AUTRES PRODUITS VARIABLE
-A.P.V.A
ADMINISTRATION
COÛT VARIABLE SUR ADMINISTRATION ET FINANCE = CV/A CV/A
07 𝑴/𝑪𝑽
MARGE SUR COÛT VARIABLE (5)-(06) = M/CV 𝑿𝟏𝟎𝟎
𝑪𝑨𝑯𝑻
08 CHARGES FIXES NET //////////// //////////// //////////
CHARGES FIXES BRUTES CFB
PRODUITS FIXES -PF
CHARGES FIXES NET = CFN -CFN
09 𝑹. 𝑨. 𝑶
R.A.O (7)-(8) = R.A.O 𝑿𝟏𝟎𝟎
𝑪𝑨𝑯𝑻
10 RESUTAT HORS ACTIVITES ORDINAIRE(R.H.A.O) //////////// //////////// ////////////
CHARGES H.A.O C.H.A.O
PRODUITS H.A.O -P.H.A.O
𝑹. 𝑯. 𝑨. 𝑶
R.H.A.O
= R.H.A.O R.H.A.O 𝑿𝟏𝟎𝟎
𝑪𝑨𝑯𝑻
𝑹. 𝑵
11 RESULTAT NET (R.N) (9)±(10) = R.N 𝑿𝟏𝟎𝟎
𝑪𝑨𝑯𝑻
OBJECTIFS
A la fin de cette leçon, je serai capable de : Page
- Définir et calculer le seuil e rentabilité en quantité et en valeur | 66
- Déterminer graphiquement le seuil de rentabilité
- Calculer le point mort, la marge de sécurité et l’indice de sécurité
I – Définition et calcul
1 – Définition
Le seuil de rentabilité où chiffre d’affaires critique est le niveau du chiffre d’affaires pour lequel l’entreprise
ne réalise ni perte ni profit. En d’autre terme, c’est le chiffre d’affaires à partir duquel l’entreprise commence
à réaliser des bénéfices.
𝑪𝒉𝒊𝒇𝒇𝒓𝒆 𝒅′ 𝒂𝒇𝒇𝒂𝒊𝒓𝒆𝒔
SR = ∗ 𝑪𝑭
𝑴/𝑪𝑽
Application
Déterminer à partir de la relation M/CV = CF, le SR
Page
Résolution sur | 67
Charges
(y)
y1 = 0,4375x
3 060 000
0 1000 2000 3000 4000 4800 6000 7000 8000 9000 CA HT (en 103)
2ème méthode
A partir de la relation R = M/CV – CF =0
Cette méthode consiste à construire la droite représentative du résultat.
Cette droite coupe l’axe des abscisses à un point correspondant au seuil de rentabilité.
Application
Déterminer à partir de la relation R = M/CV - CF, le SR de l’application précédente
Résolution sur
Appelons : y1 la droite du résultat : y1 = 0,4375x – 2 100 000
La représentation graphique de ces droites va nous permettre de déterminer le seuil de rentabilité à leur
points de rencontre d’où le graphique suivant :
Page
| 68
1400 000
Z profit
SR
0 1000 2000 3000 4000 4800 7000 8000 9000 CA HT (en 103)
Zone perte
-2 100 000
3ème méthode
A partir de la relation CA HT= CT
Application
Déterminer à partir de la relation CA HT= CT, le SR de l’application précédente
Résolution sur
Exprimons en fonction du chiffre d’affaire le coût total
Si nous appelons : y1 la droite du chiffre d’affaire : y1 = x
: y2 la droite des charges totales : y2 = 0,5625x + 2 100 000
Avec 0,5625x le coût total (1-0,4375)x et 2 100 000 = CF
La représentation graphique de ces droites va nous permettre de déterminer le seuil de rentabilité à leur point
de rencontre d’où le graphique suivant :
Page
y1 = x | 69
2 100 000
Zone perte
0 1000 2000 3000 4000 4800 6000 7000 8000 9000 CA HT (en 103)
1 – Activité régulière
𝑺𝑹
PM = ∗ 𝟏𝟐 𝒐𝒖 𝟑𝟔𝟎
𝑪𝑨𝑯𝑻
𝑺𝑹 (𝒆𝒏 𝒒𝒖𝒂𝒏𝒕𝒊𝒕é)
PM = ∗ 𝟏𝟐 𝒐𝒖 𝟑𝟔𝟎
𝒒𝒖𝒂𝒏𝒕𝒊𝒕é 𝒂𝒏𝒏𝒖𝒆𝒍𝒍𝒆𝒔 𝒗𝒆𝒏𝒅𝒖𝒔
1 – Marge de sécurité
C’est la différence entre le chiffre d’affaire réalisé et le seuil de rentabilité
MS = CA HT – CAC (SR)
2 – Indice de sécurité
C’est le rapport de la marge de sécurité sur le chiffre d’affaire. En d’autre terme c’est la marge de sécurité
exprimée en valeur relative
𝑴𝑺
IS = ∗ 𝟏𝟎𝟎
𝑪𝑨 𝑯𝑻
3 – Interprétation
La marge de sécurité indique un pourcentage de la diminution du chiffre d’affaire qui ne provoque pas la
perte pour l’entreprise.
Application
Calculer la MS et IS de l’application précédent puis interprétez vos résultats
Résolution sur
*Calcul de l’IS
𝑀𝑆
IS = ∗ 100 AN : IS = 40% Page
𝐶𝐴 𝐻𝑇
| 71
Il faudrait pour cette entreprise une baisse du chiffre d’affaire > 3 200 000 frs ou à 40% du chiffre d’affaire
pour qu’elle commence à réaliser des pertes.
TAF :
Laquelle VALDES doit – elle retenir, le tm/cv étant de 4%
1) En appliquant le critère de sécurité
2) En appliquant le critère de rentabilité
Annexe
Hypothèses Charges de structure Capacité de production
01 50 000 18 000
02 80 000 24 000
03 95 000 30 000
Résolution sur
M/CV = CA net * tm/cv M/CV = 18 000*100*4% = 72 000
1. Critère de sécurité
*1ère Hypothèse :
𝐶𝐴𝐻𝑇∗𝐶𝐹
SR = AN SR = 3 000 000∗50 000 SR = 1 250 000 frs
𝑀/𝐶𝑉
120 000
𝑆𝑅 1250000∗12
PM = ∗ 12 PM=
𝐶𝐴 𝐻𝑇 1800000
*2ème hypothèse :
𝐶𝐴𝐻𝑇∗𝐶𝐹 2400000∗80000
SR = AN SR = SR = 2 0000 000 frs
𝑀/𝐶𝑉 96000
Page
| 72
𝑆𝑅 2000000∗12
PM = ∗ 12 AN PM= 2400000 PM = 10 mois Date = 310Octobre
𝐶𝐴 𝐻𝑇
*3ème Hypothèse :
𝐶𝐴𝐻𝑇∗𝐶𝐹 3000000∗95000
SR = AN SR = SR = 2 3750 000 frs
𝑀/𝐶𝑉 1200000
𝑆𝑅 2375000∗12
PM = ∗ 12 AN PM= PM = 9 mois 15 j Date = 15 octobre
𝐶𝐴 𝐻𝑇 3000000
Conclusion : C’est le choix de la structure 1 car PM1 < PM3 < PM2
2. Critère de rentabilité
*1ère Hypothèse :
AN : RN=72 000 – 50 000 RN = 22 000 frs
RN= M/CV – CF
*2ème Hypothèse :
AN : RN=96 000 – 80 000 RN = 16 000 frs
RN= M/CV – CF
*3ème Hypothèse :
AN : RN=120 000 – 95 000 RN = 25 000 frs
RN= M/CV – CF
NB : Faire usage de la capacité de production pour le calcul du chiffre d’affaire et non les quantités estimées
V– Le levier opérationnel
Il traduit le pourcentage d’augmentation ou de baisse du chiffre d’affaire par rapport au pourcentage
d’augmentation ou de baisse du résultat
Application
Les charges de structure d’une entreprise s’élève à 1 500 000 frs et le taux de la M/CV à 30%
2. Calcul
- Pourcentage d’augmentation du CA HT
- Calcul du Lo
% 𝑅é𝑠𝑢𝑙𝑡𝑎𝑡 0,3
Lo = AN : Lo = Lo = 1,5
% 𝑐ℎ𝑖𝑓𝑓𝑟𝑒 𝑑 ′ 𝑎𝑓𝑓𝑎𝑖𝑟𝑒 0,2
𝑐ℎ𝑖𝑓𝑓𝑟𝑒 𝑑′𝑎𝑓𝑓𝑎𝑖𝑟𝑒𝑠
ou Lo =
𝑚𝑎𝑟𝑔𝑒 𝑑𝑒 𝑠é𝑐𝑢𝑟𝑖𝑡é
3. Interprétation
Lorsque le CA HT augmente de 20%, le résultat augmente de 30%
OBJECTIFS : Page
| 74
- Maitriser le concept de coût préétabli
- Présenter les tableaux de calcul des coûts réels, coûts préétablis, des écarts globaux
- Etablir du budget flexible
- Analyser algébrique des écarts
- Analyser graphique des écarts
- Analyser vectorielle des écarts
INTRODUCTION
L’un des problèmes qui se pose avec acuité aux dirigeants des entreprises travaillant à la commande, est la détermination
du coût de revient des travaux qu’ils doivent exécuter. La pertinence de ce problème est conséquente dans la mesure où
le client désire connaitre le prix à payer avant de passer la commande. C’est pour venir en aide à ces dirigeants et à tous
ceux qui préfèrent agir, que de subir les évènements, que les théoriciens et les praticiens ont mis sur pieds la méthode
des coûts préétablis qui répond mieux à certains types de besoins en gestion.
La gestion prévisionnelle comme nous l’avons dit, repose sur la construction des plans et des budgets. Ceux-ci sont
fondés sur les coûts préétablis. Une comparaison entre les coûts réels et les coûts préétablis, permet de mettre en évidence
les écarts qui nécessitent une analyse profonde, dans une optique de modification de la stratégie utilisée. C’est l’objet
de cette première partie du cours.
OBJECTIFS :
- Définir et donner les caractéristiques des coûts préétablis
- Citer les catégories de coûts préétablis Page
- Calculer les coûts préétablis | 75
- Etablir le budget flexible.
1- Définition
Un coût préétabli ou coût prévisionnel, est un cout calculé à partir des charges estimées à l’avance. On parle
encore de coût calculé à priori (c’est-à-dire avant les charges qui les engendre).
La méthode des couts préétablis est d’un grand intérêt pour la gestion de l’entreprise dans la mesure où elle permet :
- D’anticiper le résultat
- De contrôler et améliorer les conditions internes d’exploitation. En effet, en comparant ce qui devrait se produire
(prévision), à ce qui est réellement produit (réalisation), on dégage des écarts dont l’analyse permet de mieux
cerner les causes des variations des coûts et de prendre des décisions idoines.
- elle permet une évaluation rapide des coûts de la production prévue et de la production réelle.
- elle permet l’élaboration de devis préalables au lancement de la fabrication.
- elle facilite les contrôles internes au niveau de l’exploitation par comparaison entre les objectifs prévus et les
réalisations effectives.
- Les calculs d’écarts conduisent à la recherche des causes des variations de charges et ensuite à la prise de
décision de gestion.
- Calculés préalablement au lancement de la fabrication et de la commercialisation d’un produit nouveau, ils
permettent de déterminer le prix de vente.
Les coûts préétablis constituent donc des instruments de gestion de l’entreprise.
- La direction fixe les objectifs de la politique générale, qui se traduisent dans une planification à moyen terme.
- Chaque service élabore des prévisions d’activité, qui sont des quantités vendues, fabriquées ou commandées.
- Ces prévisions permettent dans différents centres de responsabilité, de budgétiser les charges nécessaires aux
activités programmées.
- Les couts préétablis sont donc le regroupement de ces différentes charges obtenues.
Les coûts budgétés sont les plus élaborés des couts préétablis, parce qu’ils prennent en considération les conditions
économiques, techniques et même humaines.
- La nature et les quantités standards des matières et des composants à utiliser. Cette évaluation est faite par le
bureau des méthodes
- Les coûts standards unitaires à appliquer aux quantités. Page
Plusieurs coûts standards peuvent aussi être calculés, selon la valeur qui leur est attribuée :
| 76
- Le standard moyen ou courant, représente la moyenne résultant de l’observation
- Le standard normal, qui correspond à une étude technique et économique
- Le standard idéal, qui exprime une optimisation des facteurs de production
Exemple : La fabrication d’une série de 100 produits nécessite 50 kg d’une matière première à 40 F le kg. Quel
serait le coût préétabli de la matière première pour une commande de 500 produits (5 séries) ?
Coût d'une série = 40 F x 50 kg = 2 000 F.
Coût standard de 5 séries = 2 000 F x 5 = 10 000 F.
Nous pouvons résumer le mode de calcul des coûts préétablis dans le tableau suivant :
Les problèmes techniques : le bureau des méthodes va établir une nomenclature indiquant toutes les matières
et tous les composants nécessaire. Le contrôleur de gestion doit attirer leur attention sur l’existence des déchets
et des rebuts.
EXP : pour la fabrication d’une pièce métallique, le service technique a calculé que le produit fini contient 30, 4 g de
métal. L’observation montre que la découpe entraine des chutes de 20%. Quelle quantité unitaire faut-il
approvisionner pour produire une série de 100 unités de pièces?
EXP : un ouvrier compte tenu de la législation du travail, doit 1645 heures de présence annuelle, les salaires versés et
les charges sociales représentent pour cet ouvrier une charge annuelle de 20398 F. Bien que ce coût soit fixe par nature,
nous sommes amenés à le considérer comme variable ie proportionnel au temps de travail. Par ailleurs, les services
techniques ont indiqué que 20% du temps de présence est improductif, l’ouvrier fournit donc un travail évaluer à 1645
X 0,8 = 1316 heures et le coût horaire standard est donc 20 398 diviser par 1316 = 15,5 F.
Toute production doit être valorisée à l’aide de ce coût. Si une pièce une pièce nécessite un temps allouer de 2,5 heures
de travail de cet ouvrier, on doit incorporer dans son coût préétabli 2,5 X 15,5 de charges préétablies de MOD, au lieu
de 2,5 x (20 398/1645) = 2,5 x 12,4.
Le coût préétabli des unités d’œuvre résulte par conséquent de la détermination préalable d’un budget des charges du
centre de travail, définie conjointement par :
CP= BS/AN
Les charges variables, proportionnelles à l’activité (eau, gaz, électricité, matière consommables, petit outillage
et autres). Il est donc possible de calculer un coût unitaire préétabli, représentant le montant le montant des
charges variables attachées à chaque unité d’œuvre.
Les charges fixes, dont la présence entre certaine limites est indépendante de l’activité, il s’agit notamment de
l’amortissement du matériel. Il sera donc possible de dégager un coût fixe préétabli. On peut alors adapter les
annotations suivantes :
BS = budget standard
Exemple :
Le budget d’un centre de fabrication est ainsi prévu pour une activité mensuelle de 10 000 heures de MOD.
c- Le budget flexible
i- Définition
Nous avons dans le cas du budget standard considéré un seul niveau d’activité, pris pour normale. Le budget flexible
est un budget établi pour divers niveaux d’activité, à partir d’un modèle de comportement de charge. On parle encore
d’un budget dans lequel les charges sont ajustées aux différents niveaux d’activité envisagés. L’objectif est de prévoir
le coût total d’un centre de travail sous plusieurs hypothèses d’activité. Ceci se justifie par le fait qu’un centre d’activité
peut être sujet à des fluctuations régulières d’activités.
Nous avons dit précédemment que le budget standard est donné par la relation :
BS = (CVp x Np x Qp) + CFp . le budget flexible quant à lui est obtenu en faisant varier l’activité du centre X avec Np
x Qp = X. On a donc :
BF = CVp . X + CFp
Y = AX + B, avec Y le budget flexible qui représente les charges totales, A, les charges variables unitaires, X, le nombre
d’unité d’œuvre (activité), AX, les charges variables totales et B les charges fixes totales.
NB : le budget flexible qui est établi pour divers niveaux d’activité (généralement les plus fréquents), peut être présenté
sous forme de tableau ou sous forme d’une fonction.
Application
Le centre d’activité « préparation » de la société « RAYAN » a effectué au cours d’une période dite normale, 2 500
heures de travail évaluées comme suit :
1- Etablir le budget flexible de ce centre pour les niveaux d’activité suivants : 2000, 2500, 3000 heures de travail.
2- Ecrire l’équation du budget et prévoir le budget de ce centre dans le cadre d’une activité de 4 000 heures de
travail.
Solution :
Page
| 79
ii- Exemple
En partant du cas du budget standard précédant, le budget flexible peut se présenter sous la forme de l’équation suivante.
BF = 30X + 900 000
Cette fiche peut être présentée pour l’activité globale, mais généralement, elle est tenue pour une unité précise de
l’activité. C’est-à-dire : un produit, la douzaine, la centaine, etc.
De façon globale, elle se présente ainsi qu’il suit : Fiche de coût standard :
Coût standard
Mois … produits …
Code … unité …
éléments U.O3 N.U.O4 C.U.O5 Coût standard
Charges directes
- Matières consommables
- MOD
- Autres charges
Charges indirectes
- Centre A
- Centre B
Coût standard
Application :
La structure de la boulangerie « RAYAN » lui permet de réaliser en temps normal, une production mensuelle
de 250 produits finis. Sur cette base, les prévisions suivantes ont été établies :
Matières premières : 750 Kg (coût total : 3 000 000)
M.O.D : 1000 H (coût total : 2 500 000)
Accessoires : 250 unités. (cout total : 2 000 000)
Frais de centre
Centre T= 500 Heure-machine (HM). (Coût total 2700 000, donc 700 000 de charges fixes)
Centre F= 1000 Heure-ouvriers (HO). (Coût total : 3 400 000, donc 1 500 000 de charges fixes
Solution
3
Unité d’œuvre
4
Nombre d’unité d’œuvre
5
Coût d’unité d’œuvre
OBJECTIFS : Page
- présenter le tableau de comparaison des écarts sur charge directes | 80
- analyser algébriquement l’écart global sur matières et main d’œuvre directe
- analyser graphiquement l’écart global sur matières et main d’œuvre directe
Il s’agit ici de calculer et analyser les écarts sur matière première et les écarts sur MOD. Cette analyse sera guidée par
un certain nombre de principe. En effet, la phase de contrôle consiste à comparer les prévisions et les réalisations. Cette
comparaison aboutie à la mise en évidence des écarts.
- Définition
L’écart se définit comme la différence entre une donnée de référence et une donnée constatée. Il en résulte que par
convention, tout écart sur coût est calculé comme suit :
Coût écart = coût constaté – coût préétabli. (E = coût réel constaté moins coût standard de la production réel).
Cette convention de calcul a pour conséquence que tout écart négatif au niveau du coût traduit une économie par rapport
aux prévisions, il est donc favorable (l’écart est bon). Suivant la même logique, c’est un écart positif sur chiffre d’affaire
qui est défavorable.
Le cout constaté
Le cout standard de la production constatée
L’écart correspondant.
D’une manière générale, pour tout élément de coût :
Des quantités (écart sur quantité), causée par un pourcentage élevé de rebut de déchet, d’une défectuosité ou
d’une détérioration des matières premières, d’une erreur dans le budget, …
Des coûts unitaires (écart sur prix ou sur coût), causée par une hausse ou baisse des cours des matières, un achat
de matières de qualité différente de celle qui avait été prévue, des achats effectués dans des bonnes ou mauvaises
conditions, …
Il est donc possible d’analyser chaque écart global sur coût direct pour déceler l’importance de la variation de chacun
des deux facteurs qui forment chaque coût.
La boulangerie X fabrique un produit unique P à partir d’une matière première M. la transformation s’effectue dans un
atelier (atelier de montage), dont la production normale est de 500 unités de P finis.
On précise que l’UO du centre montage est « l’heure de MOD ». Pour le mois d’octobre 2000. La comptabilité analytique
a enregistré les faits suivants :
Solution :
- EG : écart global
- Qr : quantité réelle
- Qp : quantité préétablie
- Cr : coût unitaire réel ou Pr : prix réel unitaire
- Cp : coût unitaire préétabli ou Pr : prix préétabli unitaire
En effet, l’écart sur matière se décompose en deux sous écart, à savoir l’écart sur quantité et l’écart du coût (prix en
termes de prix d’achat des MP). En partant de la formule générale, selon laquelle l’écart est égal au coût constaté – coût
préétabli, nous pouvons dresser le tableau suivant :
Les prescriptions du plan comptable préconisent de valoriser l’écart sur quantité au coût préétabli et d’exprimer l’écart
sur prix aux quantités réelles. A partir de cette formulation ou principe comptable, nous pouvons dire que l’écart global
est une fonction du coût prévisionnel et des quantités réelles : EG = f (Cp, Qr).
(1) Qp Qr Q
(2) Cr Cp C
(3) EG Qr.Cr Qp.Cp
Application :
Page
APP1 : Pour fabriquer une série de 1000 unité du produit P, on avait prévu 16 000 kg de matière première M à 500F le
| 82
kg. On finalement utilisé pour la production de cette série 16 100 kg de matière M acheté à 496F le kg.
TAF : 1) calculer l’écart global sur matière M
Solution application 1 :
APP2 : Dans un atelier de production, on a anticipation une consommation de 2000kg de MP, au prix de 1000F. En fin
de période, on constaté une consommation de 2500kg de MP à 900F.
Solution application 2 :
Les écarts étant exprimés par le produit de deux termes, il est possible de les représenter par des aires de rectangles dont
l’une des dimensions représente le facteur quantité et l’autre, le facteur prix. Concrètement, sur le un repère orthogonal,
on place les quantités réelles et préétablies horizontalement (axe des abscisses) et les coûts unitaire sur l’axe des
ordonnées. En utilisant un système de coordonnées cartésiennes, on obtient sur le plan deux aires dont l’une représente
du côté des abscisses l’écart sur quantité et du côté des ordonnées l’écart sur coût. Quelques schémas illustratifs en
fonction des différentes valeurs possibles de Qr, Qp, Cr, Cp, sont les suivants :
Dans cette analyse les différents sous écarts et l’écart global sont représentés par des vecteurs. L’analyse reste basée sur
les formules établies précédemment. Cependant, pour rendre le travail plus aisé, la démarche est la suivante :
Pour décomposer l’écart global, on place sur la droite du coût préétabli (Y2), un point B d’abscisse Qr :
- L’écart sur quantité apparait sur la droite du coût préétabli (Y2) sous forme d’un vecteur joignant le point B
représentant le coût préétabli calculé avec la quantité réelle et le point C représentant le coût préétabli calculé
avec la quantité préétablie (le véritable coût préétabli). Autrement dit : E / Q BC
- L’écart sur coût apparait sous forme d’un vecteur joignant les points A et B, donc E / C AB
Vérification :
EG = E/Q + E/C
EG AC
E / Q BC
E / C AB
EG AB BC AC
Comme précédemment, plusieurs cas peuvent être représentés, mais nous ne retiendrons que la situation suivante : Cr
> Cp et Qp < Qr
Application :
En reprenant l’exemple de l’application N° 1, procéder a une analyse graphique de l’écart global sur matière, suivant la
notion d’aires et la notion de vecteur.
Soient :
EG : écart global
Coût réel = Tr x Sr
Coût préétabli = Tp x Sp
Page
EG = Tr Sr – Tp Sp | 84
E/T = (Tr – Tp) Sp
Application 1 :
L’entreprise Ange est une petite unité industrielle. Sa production journalière considérée comme normale est de 15 pièces.
La fiche de coût de revient standard prévoit pour chaque pièce 4 heures de travail à 1000F/H. en réalité dans cet atelier,
la fabrication a été de 14 pièces et a exigé 50 h de travail à 950F/H
TAF :
1) calculer l’écart global sur MOD
2) Analyser algébriquement et graphiquement ce dernier.
Solution
Application 2 :
Sur une chaine de production, on prévu 1500h de MOD, rémunéré à 1000 F/H, pour une production de 2000 unités. A
la fin de la période, on constate une production de 1500 unités, ayant nécessité 1200H à 950 F/H.
Solution
Cette situation existe également lorsque certaines heures de MOD sont rémunéré au tarif des heures supplémentaires ou
lorsque le taux horaire a varié.
Pour analyser l’écart global lorsqu’il y a plusieurs coûts unitaires réel, on peut procéder de deux façon différentes :
- Calculer un cout réel unitaire moyen qui permet d’analyser l’écart global comme étudié précédemment (en
partant en lieu et place du coût réel, le coût unitaire moyen)
- Utiliser chaque coût réel unitaire pour calculer une partie de l’écart sur coût et additionner tous ces écarts partiels
pour obtenir l’écart sur coût.
Application : (à faire à domicile)
La fiche de coût de revient standard d’une unité du produit établi par le bureau des méthodes de l’entreprise X, indique
la consommation de 0,2kg de matière M à 190F/kg
Les renseignements relatifs aux opérations d’un mois sont les suivants :
Considérons le tableau général de l’analyse des écarts, contrairement à l’analyse en deux écarts, nous allons privilégie
le préétabli, tant en ce qui concerne l’écart sur quantité que l’écart sur coût.
Q Qr Qp Qr Q Qp
C Cr Cp Cr C Cp
orEG Qr.Cr Qp.Cp
(Q Qp)(C Cp) QpCp
QC QCp QpC QpCp QpCp
EG E / E E / Q E / C
Exemple : pour atteindre son niveau d’activité normal, une entreprise a consommé 2500 kg de MP, au coût de 900F/kg,
on pensait pourvoir utiliser 2000 kg au prix de 1000F/kg. Décomposer l’écart sur matière en trois sous écarts.
La décomposition en trois sous écart est intéressante parce qu’elle fait ressortir une performance d’après une base bien
connue : le préétabli.
L’écart sur écart dans cette entreprise est favorable et peut être définie comme un écart qui correspond à un écart sur
prix, mais on peut aussi le définir comme un écart sur prix correspondant à un écart sur quantité.
OBJECTIFS : Page
- présenter le tableau de comparaison des écarts sur charge directes
| 86
- analyser algébriquement l’écart global sur frais de section
- analyser graphiquement l’écart global sur frais de section
- analyser les écarts avec existence des encours
L’analyse des écarts sur charges indirecte est plus complexe que la précédente du fait de la présence des charges
fixes dans les coûts. De façon globale, les écarts sur charges indirectes apparaissent lorsqu’un chef d’entreprise
décide de connaitre par anticipation les charges qui vont aux différentes sections. Les coûts de centres d’analyse se
trouvent ainsi constituer des charges fixes et des charges variables.
ET = Nr x qr x Pr - Np x qp x Pp
Il en résulte que l’analyse des écarts sur charges indirectes repose sur la confection des budgets des sections. Il n’est pas
inutile de rappeler que ceux-ci sont fondés sur la prévision des charges variables et des charges fixes, la prévision d’une
activité mesurer par les unités d’œuvres, la prévision d’une production, mesurer par le nombre d’unité produite et en fin
la prévision d’un rendement mesuré par le rapport entre l’activité et la production.
CTP
Or, , est le coût total unitaire prévu.
p
Cette formulation montre que l’écart sur volume est la différence entre le volume réel et le volume prévu, valorisé
au cout unitaire préétabli.
Exemple : soit une entreprise qui utilise les coûts préétablis de production. La situation réelle et la situation prévue
sont consignées dans les tableaux suivants :
23625 23625
E /V 4800 23625 (4800 5000) 945
5000 5000
Contrairement aux autres écarts, le signe positif ou négatif de l’E/V ne peut pas être interprété comme favorable ou
défavorable, car il résulte d’une erreur de prévision.
- On détermine le nombre d’unités d’œuvre prévu pour la production réelle qu’on appelle activité préétablie (AP)
Production réelle
Ap nombre d'unités d'Suvre de l'activité normale
production préétablie de l'activité normale
- On établit le budget flexible de l’activité normale. Ce qui permet d’écrire l’équation de la droite de budget et
surtout de connaitre le coût préétabli d’une unité d’œuvre de l’activité normale (CP)
Charges variables de l'activité normale + charges fixes totales
CP
Nombre d'unité d'oeuvre de l'activité normale
CTP
Alors EG = ChR - AP. CP ou EG CTR CPPR CTR R
p
AN : EG = 23 496 – 22 880 = + 816. Il s’agit d’un écart défavorable car si le contrôleur avait anticipé une production
de 4800 unités, il aurait prévu 22 630 de coût contre 23 496. Notons que l’écart total qui par définition est égal à 23 496
(CTR) – 23 625 (CTP) = - 129 est encore égal à écart sur volume (- 945) plus écart global (816) = -129.
Cet écart global peut provenir de plusieurs sources, dont l’écart sur coût variable, l’écart sur imputation des coûts fixes
et enfin écart sur rendement.
C’est ainsi que l’écart global sur coût d’un centre d’analyse (ou d’une section homogène) peut être décomposé
algébriquement ou par représentation graphique sous forme d’aire ou de vecteurs en trois sous écarts. Il s’agit de :
EB = coût réel constaté – coût préétabli des heures consacrés à la production constatée
EB ChR (CVu. AR CF )
23625 - 15960
AN : EB = 23 496 - 960 15960 528
1050
Il s’agit d’un écart défavorable et on peut l’expliquer en faisant constater que le coût variable de l’unité d’œuvre prévue
23496 15960
était de 7,3, mais dans la réalité il a été de 7,85
960
EA = coût préétabli des heures consacrées à la production constatée – coût préétabli des heures consacrées à la
production.
23625
EA 7,3 X 960 15960 960 1368 Page
1050
| 89
L’écart sur imputation des coûts fixes est défavorable à cause du faible niveau de l’activité. On a donc 4800 unités au
lieu de 5000.
ER AR.CP AP.CP
( AR AP)CP
NB : l’écart sur rendement se calcule comme l’écart sur quantité ou écart temps de travail. L’écart sur budget et l’écart
sur activité constituent l’écart sur coût ou sur prix ou sur taux.
23625 23625
AN : ER 960 4800 1080
1050 5000
AP 1050
Cet écart est favorable parce que le contrôleur aurait prévu 1008 heures comme UO ( R 4800 1008 ),
p 5000
pour produire 4800 unité, or en réalité 960 heure étaient suffisantes.
3- Analyse graphique de l’écart global sur charges indirectes ou sur frais de section
3.1- graphique sous forme d’aire
Le principe est le même que celui appliqué pour les écarts sur charges directes. Si nous désignons par :
EB = (Cr – b).AR
Sous l’hypothèse que Cr > b> CUs et AR > AP, on a la représentation graphique suivante :
Cette analyse est basée sur la représentation graphique de deux droits correspondants :
- On place sur le graphique obtenu le point A dont les coordonnées sont l’activité réelle ou le nombre d’unité
d’œuvre de la production réelle en abscisse et les charges réelles (ou le coût réel de la section) en ordonnée.
Généralement ce point A ne se situe sur aucune des deux droites.
- On place sur la droite du coût préétabli (Y1), le point B ayant pour abscisse l’activité préétablie (ou le nombre
d’unité d’œuvre préétablies), pour la production réelle (AP) et pour ordonnée le coût préétabli c’est-à-dire les
charges indirectes prévues pour la production réelle (CUs.AP).
- On fait apparaitre sur le graphique l’écart global qui n’est autre chose que le vecteur joignant les points A et B.
en d’autres termes écart global (EG) = AB
Pour analyser cet écart, on procède de la manière suivante :
- Sur la droite du budget flexible Y2, on place le point C dont l’abscisse correspond à l’activité réelle (ou au
nombre d’unités d’œuvre de la production réelle) et l’ordonnée au budget flexible de l’activité réelle, l’écart sur
budget apparait sur le graphique sous forme d’un vecteur joignant les points A et C. autrement dit l’écart sur
budget (EB) = AC
- Sur la droite du coût préétabli (Y1), on place le point D ayant pour abscisse l’activité réelle (AR) et pour
ordonnée un coût préétabli calculé avec l’activité réelle (CUs.AR). le vecteur joignant les points C et D
représente l’écart sur activité. D’où EA = CD
- L’écart sur rendement apparait sur le graphique sous forme d’un vecteur joignant les points D et B. c’est-à-dire
ER = DB
Récapitulatif et vérification : EG AB , EB AC , EA CD , ER BD
EG AB AC CD BD
Application :
Pour les charges indirectes de l’atelier usinage, on a prévu que la fabrication d’une série de 10 000 articles d’un
produit exigerait 2000 heures machine considérée comme activité normale pour un coût total préétabli de 100 000F
comprenant 45 000 de charges fixes et 55 000 de charges variables.
Dans la réalité pendant une période donnée, on n’a fabriqué dans cet atelier que 9000 articles en 1820 heures-
machine pour un total de charges indirectes de 96 460 F.
TAF :
1) déterminer l’écart global sur charges indirectes
2) Analyser algébriquement cet écart global
3) Analyser graphiquement par vecteur cet écart global
Solution :
III- Analyse des écarts globaux des charges directes et indirectes avec existence des en-cours de production.
Il est clair que lorsqu’il y a des produits en cours de fabrication au début et/ou en fin de période, le coût réel de la
période diffère du coût de la production terminée pendant la période. L’écart étant calculé entre le coût réel de la période
(et non le coût réel de la production terminée de la période) et le coût préétabli de la période, on se trouve obligé de
déterminer le coût préétabli de la période compte tenu des encours.
Coût de la période = coût des produits terminés de la période + en cours finals – en cours initiaux
On peut présenter le tableau ci-après permettant la conversion des en cours en un certain nombre de produit terminés,
lorsqu’on dispose les pourcentages d’avancement des produit en cours dans les différentes phases du processus de
fabrication.
élément Nombre En-cours initiaux En-cours finals Evaluation au coût de la période
s de Nbre % Nbre de Nbre % Nbre de produit Nbre de Quantité Quantité
produits de d’avancement produit finis de d’avanceme finis équivalents produit unitaire totale
terminés pduits (3) équivalents pduits nt (6) (7) = (5) x (6) finis de (9) 10 = (8) x
(1) en (4) = (2) x (3) (5) la (9)
cours période
(2) 8 = (1) –
(4) + (7)
Application :
La société Meupia frères et sœurs fabrique un produit P à partir d’une matière M. pour le mois de décembre N, la
comptabilité analytique fournit les renseignements suivants :
- Nombre de produit en cours de fabrication au début du mois de décembre : 200 unités
- Nombre de produits encours de fabrication à la fin du mois de décembre : 300 unités
- Nombre de produit terminés pendant le mois de décembre : 1400 unités
- Consommations du mois :
Matière M : 4800 kg à 510 le kg
MOD : 4147 heures à 950 F/H
Charges indirectes de l’atelier de fabrication : 3000 H- machine pour un montant total de 6 150 500 F
Les prévisions mensuelles concernant la fabrication du produit P sont décrites ci-après
-La production prévue du mois est de 1500 unités correspondant à une activité normale de l’atelier de fabrication
de 3000 heures machines. Les charges de l’atelier de fabrication prévues s’élèvent à 6000000 dont 3600 de
charges variables.
L’évaluation des encours est donnée dans le tableau ci-après :
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TAF : | 92
1) après avoir déterminé les quantités de matières, de MOD et le nombre d’unités d’œuvre préétablies, présenter
le tableau de comparaison des réalisations aux prévisions permettant de déterminer les écarts globaux.
2) Analyser algébriquement les écarts globaux
Solution
Pour une entreprise, l’analyse financière permet de porter un jugement et caractériser une situation ou un état
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en analysant différents indicateurs de la situation financière d’une entreprise. C’est ainsi qu’on peut distinguer
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l’analyse financière, l’analyse des ressources de la situation des ressources humaines, l’analyse des techniques
de production, l’analyse de la situation commerciale et bien d’autres.
S’intéressant à la fonction financière de l’entreprise, l’analyse financière peut être défini comme étant une
démarche qui s’appuie sur l’examen critique de l’information comptable et financière fournie par les
dirigeants de l’entreprise pour elle-même, mais aussi à destination des tiers dans le but de faire ressortir
non seulement les forces et faiblesses de celle-ci, mais aussi de proposer des solutions à ses insuffisances.
1) Les objectifs de l’analyse financière
L’analyse financière doit permettre d’avoir la conviction que l’entreprise, sur la base de ses performances
antérieures peut se projeter dans l’avenir afin de définir une stratégie de croissance conforme aux tendances
d’évolutions de son activité. Il est donc au centre de toute information susceptible d’éclairer le jugement que
l’on peut porter sur une entreprise. Ce jugement a généralement pour objectif la prise de décision en ce qui
concerne la demande de crédit ou l’octroi d’un prêt, l’augmentation du capital, la réalisation d’un
investissement, le partenariat industriel ou commercial, la fusion ou la transmission…
2) Les utilisateurs de l’analyse financière
L’analyse financière d’une entreprise vise cinq principaux partenaires :
- les dirigeants : il permet d’éclairer la décision des décideurs ;
- les actionnaires ou les investisseurs : ils sont intéressés par la rentabilité mais également par la
perspective des faits futurs. Ils étudieront pour cela le secteur d’activité de l’entreprise et la place
qu’elle occupe ;
- les prêteurs et les créanciers : les banques, les organismes de crédits, les fournisseurs, etc.
s’intéressent à la solvabilité de l’entreprise, sans pour autant être indifférent à l’équilibre financier à
LT. Pour cela, ils étudieront en détail le problème du Fonds de Roulement (FR), les besoins cycliques
d’exploitation, leur aspect saisonnier etc..
- L’agent du fisc : il a besoin de certaines informations pour apprécier et évaluer l’acquittement des
différents impôts et taxes par l’entreprise ;
- Le personnel de l’entreprise : il a pour seule préoccupation majeure : la sécurité de son emploi ;
facteur déterminant pour un plan de carrière ; d’où son intéressement à tout ce qui concerne la
croissance de l’entreprise.
3) Les différentes approches de l’analyse financière
a) Approches basées sur l’objet de l’analyse
Le bilan comptable ne reflète pas toujours l’image fidèle de la réalité de l’entité. Cette dernière désirant
connaître la valeur réelle de son patrimoine devra établir un autre type de bilan appelé « bilan de liquidité ». Page
I. Définition, caractéristiques et rôle du bilan liquidité | 95
I.1. Définition
Le système Comptable OHADA préfère l’expression Bilan liquidité et le définit comme un bilan dont les
rubriques et les postes sont fondés sur les critères de liquidité (Actif) et d’exigibilité (Passif). Le classement
est en général dichotomique à l’actif comme au Passif (plus d’un an/moins d’un an). C’est ainsi que les Actifs
et les Passifs à plus d’un an sont placés en haut du bilan alors que les actifs et les passifs à moins d’un moins
d’un sont placés au bas du bilan.
Le bilan liquidité est largement axé sur une optique d’analyse sécuritaire en terme de solvabilité de
l’entreprise. Il s’agit de s’assurer que l’entreprise peut payer ses dettes à court terme.
I.2. Caractéristiques du bilan financier
Le bilan financier est un bilan dont les éléments sont évalués à leur valeur réelle ou valeur économique. La
différence entre les valeurs réelles et les valeurs nettes comptables constitue une plus ou moins-value qu’il
convient d’ajouter ou de retrancher des capitaux propres. Les éléments de ce bilan sont classés en fonction des
besoins de l’analyse financière.
Le bilan financier est établi à partir du bilan comptable après répartition du résultat. Il est nécessaire de retraiter
et de reclasser certains postes de ce bilan afin de les faire correspondre à la réalité.
I.3. Rôle du bilan liquidité
Le bilan liquidité a pour rôle de :
- Présenter le patrimoine réel de l’entité ;
- Evaluer la liquidité du bilan : la capacité de l’entité à faire face à ses dettes à moins d’un an ;
- Déterminer l’équilibre financier ;
- Estimer la solvabilité de l’entité : l’actif peut-il couvrir toutes les dettes ?
- Permettre la prise de décision.
II. Présentation du bilan liquidité
Le bilan liquidité se présente en grandes masses.
II.1. Le bilan liquidité est structuré comme suit :
II.1. Le bilan liquidité
Le bilan liquidité est structuré comme suit :
ACTIF MONTANT % PASSIF MONTANT %
Actif immobilisé (AI) ou (VI) Capitaux propres (CP)
Stock ou (VE) Dettes financières (DF)
Créances ou (VR) Passif circulant (PC)
Trésorerie – Actif (TA) ou
(VD) Trésorerie – Passif (TP)
TOTAUX TOTAUX
Pour passer du bilan comptable au bilan liquidité, on doit retraiter et reclasser les postes du bilan comptable.
II.2 Retraitement et reclassements des postes de l’actif
II.2.1 Principe de retraitement
Les postes d’actif évalués à leurs valeurs nettes sont expertisés par un commissaire chargé de l’évaluation.
Remarques :
Chaque élément de l’actif est évalué à sa valeur réelle et les plus ou moins-values dégagées sont affectées dans
les capitaux propres au passif. Alors Valeur Réelle (VR) ≠ Valeur Comptable (VC).
- Si VR > VC → Une plus-value latente qui sera ajoutée à la masse d’actif concernée, puis aux capitaux
propres ou situation nette.
- Si VR < VC → Une moins-value latente qui sera retranchée à la masse d’actif concernée, puis aux capitaux
propres ou situation nette.
Page
TOTAUX
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II.3 Retraitement et reclassements des postes du passif
II.3.1 Principe de retraitement
Postes du bilan Bilan comptable Bilan liquidité
Capital, primes, réserves, RAN Capitaux propres Capitaux propres (CP)
et provisions règlementées
Résultat Capitaux propres Partie affectée aux réserves (cap. Propres)
Distribution des dividendes (PC)
Provisions pour risques et Dettes financières (DF) Justifiées : - réalisation à – d’un an (PC)
charges - réalisation à + d’un an (DF)
Non justifiées : - 67% capitaux propres
- 33% passif circulant
Emprunts et dettes (16, 17, 18) Dettes financières Partie à échéance à – d’un an (PC) ;
sinon (DF)
Fournisseurs Passif circulant Partie à – d’un an (passif circulant)
Partie à + d’un an (dettes financières)
TOTAUX
III. APPLICATION
Dans le souci d’établir le bilan liquidité de la société FNA, on met à votre disposition les informations en
annexe 1 et 2.
Travail à faire:
1) Présenter le tableau de retraitement et reclassement des postes de l’actif
2) Présenter le tableau de retraitement et reclassement des postes du passif
3) Présenter le bilan liquidité
TOTAUX 112 000 000 29 700 000 82 300 000 TOTAUX 82 300 000
Annexe 2 : Données complémentaires
Pour une analyse financière du bilan, il vous est donné les informations ci-dessous :
Postes d’Actif
• Les terrains bâtis seront repris à 28 000 000F.
• Les matériels devront subir une plus-value de 3 500 000F.
• 20% des titres de participations sont à moins d’un an.
• Le stock outil est de 700 000F pour l’ensemble des stocks.
• une créance de 800 000F sur les clients arrive à échéance le 03/03/2022.
• Les effets à recevoir sont facilement négociables à concurrence de 2 400 000 F.
Postes du Passif
• L’assemblée générale ordinaire a décidé que le bénéfice sera distribué à concurrence de 1
100 000F aux apporteurs.
• Le remboursement des emprunts pour un montant de 1 000 000f se fera en juin 2020.
• Une provision pour risque de 300 000F est sans objet.
• Le poste « fournisseurs d’investissements » arrive à échéance à plus d’un an pour 5 000 000F.
NB : L’impôt sur les sociétés est au taux de 33% et est à court terme dans tous les cas
Solution
1) Tableau de retraitement et de reclassement des postes d’actif
Postes d’actif VNC Valeur +ou- VI ou AI VE ou VR ou VD ou TA
Réelle Value Stock Créance
Terrains bâtis 22 000 000 28 000 000 6 000 000 28 000 000
Matériels 24 600 000 28 100 000 3 500 000 28 100 000
Titres de 5 000 000 5 000 000 4 000 000 1 000 000
participations
Stocks 13 000 000 13 000 000 700 000 12 300 000
Clients et comptes 7 800 000 7 800 000 800 000 7 000 000
rattachés
Clients, EAR 4 100 000 4 100 000 1 700 000 2 400 000
Titres de placement 1 000 000 1 000 000 1 000 000
Banque et caisse 4 000 000 4 000 000 4 000 000
Ecart de convers° Actif 800 000 0 -800 000
TOTAUX 82 300 000 91 000 000 8 700 000 61 600 000 12 300 000 9 700 000 7 400 000
Valeur immobilisée (VI) 61 600 000 67,69 Capitaux propres (CP) 51 201 000 56,26
Valeur d’exploitation 12 300 000 13,52 Dettes financières (DF) 7 100 000 7,8
(VE)
Valeur réalisable (VR) 9 700 000 10,66 Passif circulant (PC) 28 699 000 31,54
Valeur disponible (VD) 7 400 000 8,13 Trésorerie – Passif (TP) 4 000 000 4,4
TOTAUX 91 000 000 100 TOTAUX 91 000 000 100
IV.1.3. Interpretation
L’interprétation de cet indicateur dépend du signe obtenu. Il peut être positif, nul ou négatif. Le tableau ci-dessous en
fait une synthèse.
Signe du FR Interpretations
FRN > 0 (positif) Les immobilisations sont financées par les capitaux permanents. L’entité dispose
d’une marge de sécurité suffisante pour financer
son cycle d’exploitation.
FRN = 0 (nul) Les capitaux permanents financent l’intégralité des actifs
immobilisés ou l’Actif circulant = Dettes à court terme.
FRN< 0 (négatif) Une partie des immobilisations est financée par les dettes à court
terme (dettes fournisseurs, découvert bancaire…).
Valeur d’exploitation (VE) 12 300 000 13,52 Dettes financières (DF) 7 100 000 7,8
Valeur réalisable (VR) 9 700 000 10,66 Passif circulant (PC) 28 699 000 31,54
Valeur disponible (VD) 7 400 000 8,13 Trésorerie – Passif (TP) 4 000 000 4,4
Solution
FR permanent (CP+DF) – AI (51 201 000 + 7 100 000) - -3 299 000 Mauvais
61 600 000 Il y a
IV.2.1. Définition
IV.2.3. Interprétation
Trois situations peuvent se présentées quant au résultat du BFR. Le tableau ci-dessous en fait une synthèse.
BFR< 0 (négatif) Les activités d’exploitation produisent des ressources : signe de bonne santé financière. Page
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IV.2.4. Application
IV.3. LA TN
IV.3.1. Définition
La trésorerie est le montant des disponibilités à vue ou facilement mobilisables possédée par une entité de
manière à pouvoir couvrir les dettes qui arrivent à l’échéance.
TN= FR – BF ou encore
IV.3.3. Interprétation
Elle est la résultante de la réalisation ou non de l’équilibre financier. Le tableau ci-dessous en fait une
synthèse en ce qui concerne l’interprétation suivant les situations.
Signe du BFR Interprétations
TN>0 (positif) L’entité dispose d’une marge de sécurité pour faire face aux éventuels
imprévus.
TN =0 (nul) L’équilibre financier est réalisé ; donc les ressources sont égales aux
emplois, ce qui n’est généralement pas possible dans la réalité.
TN<0 (négatif) Les besoins sont supérieurs aux ressources. L’équilibre financier n’est pas
donc réalisé TN<0 (négatif) ; ce qui entraîne le recours aux dettes à court
terme (facilité de caisse, billet de trésorerie, découvert bancaire).
IV.4 Application
A partir du bilan liquidité de l’application précédente sur la SARL FNA :
V. LES RATIOS
Un ratio est la valeur du rapport entre deux grandeurs. Les ratios servent à apprécier l’équilibre de la
situation financière d’une entité. En effet, pour porter un jugement sur sa situation financière, l’entité peut
comparer ces ratios d’une année avec :
Ainsi, après avoir calculé les ratios, on peut dégager les forces et les faiblesses de l’entité et prendre des
mesures correctives. Cependant il existe plusieurs types de ratios.
1- Les ratios d’activité et de gestion
Ce sont des indicateurs ou clignotants à caractère plutôt économique. Ils s’intéressent aux questions suivantes
: L’entité est-elle en phase de croissance, de stagnation ou de déclin ?
Ratios Formules
Coefficient de rotation des stocks ou Coût des stocks vendus
R1 Stock moyen SM SM
SI SF
marchandises Avec 2
Actif Immob(AI) 61 600 000 67.69 Capitaux Propres(CP) 50 706 000 55.72
Val. Exp (VE) 12 300 000 13.52 Dettes financières(DF) 7 100 000 7.8
Val. Réalisable(VR) 9 700 000 10.66 Passif circulant(PC) 29 194 000 32.08
Val. Disponible (VD) 7 400 000 8.13 Trésorerie Passif(TP) 4 000 000 4.4