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Les différents types de plans

Le plan d’une dissertation est la démarche adoptée pour répondre de manière cohérente à la
problématique. Plusieurs types de plans sont possibles, tout dépend de la nature du sujet.

A. L’analyse porte sur la totalité d’un phénomène


Plusieurs plans de type inventaire peuvent être utilisés.
Plan n° 1
1) Le constat (formes, manifestations, évolutions du phénomène)
2) Les causes
3) Les conséquences
On peut aussi adopter un plan en deux parties lorsque l’évolution du phénomène se fait sur
courte période ; la caractérisation du phénomène s’effectuant en introduction.
Plan n° 2
1) Les causes du phénomène
2) Les conséquences du phénomène
Pour analyser une politique économique on peut utiliser la structure suivante :
Plan n° 4
1) Les objectifs
2) Les instruments
3) Les résultats

B. La question porte sur un aspect d’un phénomène


La question porte ici sur l’une des dimensions du phénomène. Les plans par opposition de
catégories sont souvent utilisés pour ce genre d’énoncés. On pourra alors opter pour un plan
construit à partir d’une opposition entre catégorie de causes ou conséquences.
 Analyse de l’amont d’un phénomène
Les plans suivants peuvent être adoptés.
Plan n° 1
1) Les causes structurelles
2) Les causes conjoncturelles

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Ce plan est particulièrement adapté pour analyser les phénomènes économiques tels que le
chômage, l’inflation, l’endettement, la crise économique, etc.
Plan n° 2
1) Les causes internes
2) Les causes externes
Ce plan est adapté pour traiter d’un phénomène à l’intérieur d’un même pays, et que celui-ci est
largement influencé par la conjoncture internationale.
Plan n° 3
1) Analyse du côté de l’offre
2) Analyse du côté de la demande
Ce type de plan est souvent utilisé pour servir de base à l’explication de nombreux problèmes
économiques.
On peut aussi recourir à l’opposition micro/macro pour construire un plan pertinent.
 Analyse de l’aval d’un phénomène
On peut suggérer les plans suivants :
Plan n° 1
1) les effets pervers
2) les effets vertueux
Exemple : « Les conséquences macroéconomiques de la baisse de la durée du temps de travail ».
1) La baisse de la durée du temps de travail entraîne généralement des effets pervers dans un
contexte de crise économique
1.1) La diminution de la compétitivité prix et le risque de déséquilibre du commerce
extérieur
1.2) La baisse du niveau de la production et de l’emploi
2) Sous certaines conditions, la baisse de la durée du temps de travail peut produire des effets
vertueux
2.1) A court terme, elle peut induire une amélioration de la compétitivité et de l’emploi si
elle s’accompagne d’une compensation salariale partielle et d’un réaménagement du temps de
travail.
2.2) A long terme, la baisse de la durée du temps de travail exerce un effet positif sur la
demande de services dont la combinaison est intensive en facteurs travail

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Deux autres types de plan sont possibles :
Plan n° 2
1) les effets directs (à court terme)
2) les effets indirects (à long terme)
Plan n° 3
1) Les effets quantitatifs
2) Les effets qualitatifs

C. Les plans typologiques


Ces plans sont élaborés à partir de la maîtrise du thème. Ils peuvent être mobilisés pour traiter de
sujets concernant les « objectifs de la politique économique » ou « le rôle » d’un phénomène
économique.
Plan n° 1
1) Analyse du phénomène « A » dans la perspective 1
2) Analyse du phénomène « B » dans la perspective 2
3) Analyse du phénomène « C » dans la perspective 3
Exemple : « Vous examinerez le rôle de l’Etat dans les économies capitalistes »
1) L’Etat contribue à une meilleure allocation des ressources productives
1.1) La production de biens publics : biens collectifs purs et biens tutélaires
1.2) La prise en compte des externalités négatives et positives
2) L’Etat assure une stabilisation de l’activité économique
2.1) La stabilisation interne : inflation, chômage
2.2) La stabilisation externe : équilibre externe, stabilité du taux de change
3) L’Etat influence la répartition des revenus
3.1) L’action de l’Etat sur la répartition primaire des revenus
3.2) L’action de l’Etat sur la répartition secondaire des revenus

D. Les plans fondés sur la subdivision de concepts


On recourt à ce type de plan lorsqu’il s’agit de concepts décomposables en plusieurs dimensions
éventuellement antinomiques. Ces mettent en exergue l’existence d’une multiplicité de solutions
à la question du fait de l’hétérogénéité des phénomènes que recouvrent ces concepts. On
distingue deux types de plans :
Plan n° 1 : Le sujet porte sur un seul concept

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1) La dimension X du concept « A »
2) La dimension Y du concept « A »
Plan n° 2 : Le sujet porte sur deux concepts
1) L’effet de la dimension X du concept « A » sur la dimension X’ du concept « B »
2) L’effet de la dimension Y du concept « A » sur la dimension Y’ du concept « B »
Une autre variante de plan existe (inversion des effets) :
1) L’effet de la dimension X du concept « A » sur la dimension X’ du concept « B »
2) L’effet feedback de la dimension Y’ du concept « B » sur la dimension Y du concept
«A»

E. Les plans de type dialectique


Les plans de type dialectique conviennent bien aux sujets de type discussion. Ces plans sont très
pertinents pour les énoncés suggérant explicitement ou implicitement l’existence d’une
controverse dans la communauté des économistes sur la caractérisation d’un phénomène
économique, son interprétation ou sa portée. Ils permettent d’expliciter et de confronter les
arguments favorables à chacune des thèses en présence. Le plan dialectique classique est celui qui
est le plus couramment usité dans les dissertations littéraire et philosophique.
Plan de type dialectique classique ou « complet »
1) Thèse
2) Antithèse
3) Synthèse
Plan de type dialectique incomplet
Contrairement à la plupart des sciences sociales, la science économique se caractérise par la
linéarité des raisonnements de telle sorte que les plans dialectiques incomplets sont les plus
sollicités.
1) Oui (en principe) ou 1) Non (en principe)
2) Mais (limites ou exceptions) ou 2) Mais (limites ou exceptions)
Dans certains cas la discussion peut être menée à l’intérieur de chaque partie :
1) Oui, mais (discussion de la thèse)
2) Non, mais (discussion de l’antithèse)
Si la discussion porte sur l’action d’un phénomène sur un autre, il faudra veiller à relier les deux :
1) Oui le phénomène A exerce un effet X sur B

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2) Mais le phénomène A exerce aussi un effet Y sur B
Dans certains cas, la relation à discuter est indirecte. Le plan peut alors être construit à partir d’un
troisième concept C :
1) Lien de A vers C
2) Lien de C vers B

F. Les plans de type comparatif


Relativement rares en économie, ces plans sont adaptés pour les énoncés portant sur des théories,
ou sur la comparaison d’un phénomène économique dans deux pays différents ou deux périodes
de temps différentes.

Plan n° 1
1) Ressemblances (convergences)
2) Différences (divergences)
La comparaison peut aussi s’organiser autour de catégories ou de points de vue :
Plan n° 2
1) Comparaison du point de vue de X
2) Comparaison du point de vue de Y
3) Comparaison du point de vue de Z
Exemple : « Crise de 29 et crise des crise des années 80 »
G. Les plans de type relations réciproques
Ils concernent les sujets suggérant explicitement la mise en relation de deux notions. Ils sont
conseillés lorsque l’on peut déceler une interaction équilibrée entre les deux notions (souci
d’équilibre des deux parties).
Plan n° 1
1) Action du premier phénomène sur le second
2) Action du second phénomène sur le premier
Exemple : « Croissance économique et commerce international »
Lorsque les deux phénomènes sont liés par une relation statistique, on peut utiliser le plan
suivant :
Plan n° 2
1) La vérification de la relation statistique entre les deux phénomènes

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2) L’instabilité de cette relation
Exemples : « Inflation et chômage », « Taux d’intérêt et investissement ».

G. Le plan mixte
Certains énoncés mettent en relation deux concepts et peuvent conduire à effectuer
simultanément une comparaison entre ceux-ci (1 e partie) et envisager leurs complémentarités (2 e
partie).
Plan n° 2
1) Comparaison
2) Combinaison
Exemple : « Politique budgétaire et politique monétaire »
1) Efficacité respective des politiques budgétaire et monétaire (comparaison)
2) Complémentarités entre les politiques budgétaire et monétaire (combinaison)

H. Le plan progressif
Lorsque les problèmes à résoudre nécessitent une décomposition de la question en plusieurs
étapes, on doit recourir au plan progressif. Ainsi, la décomposition d’un problème complexe en
sous-problèmes ordonnés de manière méthodique ou logique détermine en même temps le
nombre de parties du plan. La résolution de chaque sous-problème demeure d’une certaine
manière un pré requis pour aller à l’étape suivante.
Plan
1) Première étape
2) Deuxième étape
3) Troisième étape
Exemple : « L’inégalité des revenus est-elle mesurable dans les pays développés à économie de
marché ? »
1) Définition du revenu
1.1) Quel type de revenu s’agit-il (revenu monétaire et/ou revenu en nature, revenu
primaire, revenu disponible)?
1.2) Quelle est l’unité de référence (revenu du ménage, revenu individuel, revenu
familial) et sur quelle période de temps (revenu mensuel, annuel, sur toute la vie) ?
2) Connaissance du niveau des différents revenus
2.1) Les incertitudes de la connaissance du revenu primaire

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2.2) La difficulté à apprécier l’impact redistributif des services publics
3) L’expression de la mesure des inégalités de revenus
3.1) Mesurer la dispersion ou la disparité des revenus
3.2) Mesurer la concentration des revenus : le problème posé par le croisement des
courbes de Lorenz

I. Le plan chronologique
Le plan chronologique est plus adapté pour les sujets de dissertation s’inscrivant dans la durée.
Ce type de plan n’enchante pas certains économistes. Si on adopte ce plan, on doit veiller à ce
que l’opposition entre les différentes périodes soit conceptuellement construite.
Plan
1) Première période
2) Seconde période

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