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Analyse
de bilan
et du résultat
Volume 3 • Profil M
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Chapitre 51
Objectifs évaluateurs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2
2. Analyse de bilan . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3
2.1. Bilan analytique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4
2.2. Principaux ratios . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15
2.3. Limites de l’analyse de bilan . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 28
2.4. Analyse de bilan et réserves latentes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 28
2.5. Structure du bilan . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 35
5. Analyse de la rentabilité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 59
5.1. Calcul des ratios de rentabilité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 59
5.2. Analyse des rentabilités . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 61
Objectifs
Profils Objectifs évaluateurs Auto-
B E M Analyse de bilan et du Compte de résultat. évaluation
Je construis un bilan analytique et j’apure les comptes en
M
prenant en compte les réserves latentes.
Je calcule et interprète les ratios de structure de l’actif et du
M passif, les ratios de trésorerie et les ratios de financement
des investissements (règle d’or).
Je calcule les cadences de rotation des créances clients,
M des dettes fournisseurs et des stocks ; j’analyse le cycle des
liquidités et propose des mesures correctives.
M J’interprète les ratios du Compte de résultat.
Je calcule la rentabilité des capitaux investis (ROI) et la ren-
tabilité des fonds propres (ROE). J’analyse les rentabilités par
M
décomposition et établis le lien entre le ROE et le choix des
moyens de financement.
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Analyse de bilan et du résultat
1. Introduction L’analyse de bilan consiste à établir un diagnostic de la situation de l’entreprise sur divers plans. Le
Code des Obligations exige une structure minimale pour la présentation des comptes. Le but en est
de faciliter leur lecture et leur interprétation. Cette démarche va permettre le calcul de ratios. Ces
derniers sont des indicateurs calculés en comparant les grandes masses du bilan. Il sont présentés
sous forme décimale ou en pourcent.
Les ratios d’activité permettent la mise en place d’une surveillance serrée de la gestion des
créances clients, des dettes fournisseurs et des stocks. Celle-ci a un impact direct sur les liquidités
de l’entreprise. L’objectif, en matière de trésorerie, demeure toujours le même, quelle que soit l’en-
treprise : « maintenir la capacité à faire face aux dettes à court terme et dégager des excédents de
trésorerie que l’on peut rentabiliser sur les marchés financiers ».
La performance de l’entreprise est mesurée par un calcul de rentabilité. Une rentabilité exprime un
rapport entre un résultat et les capitaux investis qui ont permis d’obtenir ce résultat. Les bailleurs de
fonds s’intéresseront en particulier à la rentabilité du capital investi ; la rentabilité des fonds propres
constituera un ratio essentiel pour les actionnaires.
L’ensemble de ces ratios permettront d’établir un état de santé de l’entreprise sur son activité, les
risques de tout ordre, sa politique financière…
2. Analyse de bilan Un bilan publié selon les prescriptions minimales du CO se prête bien aux comparaisons entre
entreprises. Cependant, le nombre important d’informations qu’il contient rend le calcul de ratios
complexe et peu pratique. Avant toute analyse, on devra procéder à quelques retouches afin de
disposer d’un bilan plus simple qui se prête mieux aux calculs de ratios. On appelle un tel bilan, un
bilan analytique. Sur la base du bilan analytique, on détermine une série de chiffres clés, appelés
ratios. Ces ratios donneront une vue synthétique de la situation financière de l’entreprise et du
patrimoine de l’entreprise.
Cette analyse peut concerner plusieurs destinataires :
• La direction.
• Les actionnaires.
• Les créanciers.
• Les pouvoirs publics.
• Les partenaires commerciaux.
• …
Il conviendra également de bien comprendre la différence entre une analyse interne et une analyse
externe. Les résultats d’une analyse externe sont fondés sur les documents comptables publiés
alors que l’analyse interne se base sur des valeurs objectives, non faussées par des réserves
latentes. La fiabilité d’une analyse interne est donc meilleure.
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Chapitre 51
2.1. Bilan analytique Le bilan analytique représente une synthèse du bilan comptable de l’entreprise. Les règles de pré-
sentation suivantes doivent être respectées :
• Les actifs de régularisation sont inclus dans les créances.
• Les passifs de régularisation sont inclus dans les dettes à court terme.
• Le poste « Acomptes de clients » est porté en déduction au compte de stock.
• Le poste « Acomptes aux fournisseurs » est rajouté au compte de stock s’il s’agit d’acomptes
concernant des marchandises destinées à la revente ou dans les actifs immobilisés s’il s’agit
d’une avance sur un investissement.
• Le compte « Titres » peut être placé dans les liquidités. Cette manière de faire est justifiée dès le
moment où les titres sont considérés comme des placements à très court terme, facilement réa-
lisables et dont le cours est plutôt stable. Si la liquidité des titres est faible, on peut les intégrer
aux créances. Par contre, les titres acquis dans le but de prendre le contrôle d’une autre société
ou encore des titres placés à long terme doivent être considérés comme des investissements.
Ils figurent dès lors dans les actifs immobilisés. C’est le cas notamment des participations.
• Les comptes « Fonds d’amortissements cumulés » sont portés en déduction des immobilisations
correspondantes.
• Les provisions-risques telles que « Provisions pour pertes sur créances » sont portées en déduc-
tion des comptes d’actifs concernés.
• Les provisions-engagements sont considérées comme des Fonds étrangers à court terme ou à
long terme, selon leur nature.
• Les pertes reportées au bilan sont portées en déduction des fonds propres.
• Les comptes Actionnaires ou Participants (Capital non libéré) sont portés en déduction des fonds
propres.
Bilan analytique : représentation schématique
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Analyse de bilan et du résultat
Immobilisations incorporelles
Brevets 10
Total 418 Total 418
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Actif Passif
Actifs circulants 160 Capitaux étrangers 251
Liquidités 21 Capitaux étrangers à court terme 123
Caisse 1 Dettes fournisseurs 98
Poste 12 Banque c/c 20
Titres 8 Dividendes 3
Charges à payer 1
Créances 113 Produits reçus d’avance 1
Créances clients 114
./. Provision pour pertes s/cr. -6 Capitaux étrangers à long terme 128
Créances AFC 2 Emprunt bancaire 124
Charges payées d’avance 1 Provision pour réparations 4
Produits à recevoir 2
Capitaux propres 161
Stocks 26 Capital social 148
Stock de marchandises 28 Capital-actions 100
Acompte aux fournisseurs 4 Capital-participations 40
Acomptes de clients -6 Réserve légale issue du capital 8
Capital de croissance 13
Actifs immobilisés 252 Réserve légale issue du bénéfice 10
Prêt à une filiale 42 Réserves de crise 2
Participation x 50 Bénéfice reporté 1
Participation y 60
Mobilier 80
./. FAC s/mobilier -60
Matériel 120
./. FAC s/matériel -80
Véhicules 40
./. FAC s/véhicules -10
Brevets 10
Total 412 Total 412
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Analyse de bilan et du résultat
Actif Passif
Actifs circulants 160 Capitaux étrangers 251
Liquidités 21 Capitaux étrangers à court terme 123
Créances 113 Capitaux étrangers à long terme 128
Stocks 26
Capitaux propres 161
Actifs immobilisés 252 Capital social 148
Capital de croissance 13
Exercices
Exercice 51.1 Classement des comptes
Indiquer par une croix à quel groupe de comptes appartiennent les comptes ci-après.
Actifs Passifs
Capitaux Capitaux
Circulants Immobilisés
étrangers propres
Immobilisations incorporelles
Immobilisations corporelles
Immobilisations financières
Créances
Réserves
Stocks
Créances AFC X
Dividendes X
Réserve légale issue du bénéfice X
TVA due X
FAC s/mobilier ./. X
Ducroire ./. X
Tantièmes X
Dettes hypothécaires X
Provisions à court terme X
Capital-participations X
Brevet X
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Actifs Passifs
Capitaux Capitaux
Circulants Immobilisés
étrangers propres
Immobilisations incorporelles
Immobilisations corporelles
Immobilisations financières
Créances
Réserves
Stocks
Goodwill X
Titres de participations X
Produits à recevoir X
Bénéfice reporté X
Actionnaires ./. X
Tantièmes X
Charges à payer X
Réserve spéciale X
Titres de placement X X
Mobilier X
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Actifs Passifs
Capitaux Capitaux
Circulants Immobilisés
étrangers propres
Immobilisations incorporelles
Immobilisations corporelles
Immobilisations financières
Liquidités
Créances
Réserves
Stocks
Emprunt obligataire X
Machines X
Dettes LPP X
Prime à l’émission X
Bénéfice reporté X
Titres X X X
Participants ./. X
Fonds de commerce X
Réserve de réévaluation X
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Chapitre 51
Exercice 51.4
Bilan au 31.12.N (en milliers de CHF)
Actif Passif
Actifs circulants 185 Capitaux étrangers à court terme 122
Trésorerie Dettes résultant de l’achat de biens
Caisse 2 Dettes fournisseurs 80
Poste 14 Acomptes de clients 5
Titres 5
Dettes à court terme portant intérêts
Créances résultant de la vente de biens Banque c/c 20
Créances clients 120
./. Provision pour pertes s/créances -4 Autres dettes à court terme
Dividendes 12
Autres créances
Créances AFC 3 Passifs de régularisation
Acomptes aux fournisseurs 2 Charges à payer 2
Produits reçus d’avance 3
Stocks
Stock de marchandises 40
Capitaux étrangers à long terme 204
Actifs de régularisation Dettes à long terme portant intérêts
Charges payées d’avances 2 Emprunt bancaire 200
Produits à recevoir 1
Provisions
Actifs immobilisés 335 Provision pour réparations 4
Immobilisations financières
Prêt à une filiale 60 Capitaux propres 194
Capital-actions 120
Participations Capital-participations 40
Participation x 10 Réserve légale issue du capital 10
Participation y 30 Réserve légale issue du bénéfice 20
Réserves de crise 3
Immobilisations corporelles Bénéfice reporté 1
Mobilier 100
./. FAC s/mobilier -40
Matériel 250
./. FAC s/matériel -100
Véhicules 80
./. FAC s/véhicules -60
Immobilisations incorporelles
Brevets 5
Total 520 Total 520
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Analyse de bilan et du résultat
Actif Passif
Stocks 37
Capital de croissance 24
Capitaux étrangers Les acomptes des clients sont portés en déduction des
122 – 5 117
à court terme stocks.
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Actif Passif
Actifs circulants 324 Capitaux étrangers 424
Liquidités 156 CE à court terme 88
Caisse 10 Dettes fournisseurs 85
Banque 146 Charges à payer 3
Créances 130 CE à long terme 336
Créances clients 120 Dette bancaire 320
./. Provision p.p. s/créances -6 Provisions à long terme 16
Produits à recevoir 5 Capitaux propres 810
Titres 11 Capital 600
Stock 38 Capital-actions 700
Stock marchandises 38 ./. Actionnaires -100
Actifs immobilisés 910 Capital de croissance 210
Equipement 590 Réserve légale s/bénéfices 185
Mobilier 320 Bénéfice de l’exercice 24
Bénéfice reporté 1
Total de l’actif 1’234 Total du passif 1’234
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Analyse de bilan et du résultat
d) Compte tenu de la structure de son bilan, préciser à quelle activité économique cette entreprise
pourrait bien se livrer.
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Liquidités 89’000
Créances 340’000
Stocks 213’000
20’222’000
PASSIF
Provisions 1’120’000
Capital-actions 5’600’000
20’222’000
Volume 3 • Profil M
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Chapitre 51
c) Compte tenu de la structure de son bilan, préciser à quelle activité économique cette entreprise
pourrait bien se livrer.
Remontées mécaniques
e) Parmi les activités suivantes, marquer par une croix celles qui nécessitent également une part
très grande d’actifs immobilisés :
o Commerce de gros o Pharmacie
o Agence de voyage x Production d’énergie
o
x Transport (chemin de fer, taxi, …)
o o Bijouterie
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Analyse de bilan et du résultat
Liquidités 582’000
Créances 369’000
Stocks 60’000
Véhicules 832’000
17’898’000
Volume 3 • Profil M
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Chapitre 51
PASSIF
Capital-actions 5’500’000
17’898’000
2.2. Principaux ratios Les ratios sont des éléments-clés qui mettent en perspective de manière synthétique les données
ou chiffres clés comptables et financières du bilan en les comparant sous forme de rapport. Les ratios du bilan
servent à mesurer la solvabilité, la liquidité et l’équilibre financier de l’entreprise tandis que les
ratios du Compte de résultat servent à mesurer la rentabilité, la structure des coûts et la produc-
tivité. La simplicité de leur calcul ne doit pas faire perdre de vue qu’ils sont parfois déterminés à
l’aide de données fragiles (bilans comprenant des réserves latentes) et statiques. Le bilan n’est
qu’une photographie d’une situation à un moment donné. L’interprétation des ratios calculés doit
donc toujours se faire avec beaucoup de prudence. En général, on analyse la situation financière
d’une entreprise en procédant à des comparaisons avec des valeurs historiques et avec des ratios
calculés pour des entreprises comparables. On regroupe les ratios du bilan en quatre catégories :
A) Les ratios de structure de l’actif ou ratios d’investissement.
B) Les ratios de structure du passif ou ratios de financement.
C) Les ratios de liquidités.
D) Les ratios de couverture des immobilisations.
Les exemples de ratios définis ci-après sont calculés à partir du bilan analytique suivant (en milliers
de CHF) :
Bilan analytique
Actif Passif
Actifs circulants 160 Capitaux étrangers à court terme 123
Liquidités 21
Créances 113 Capitaux étrangers à long terme 128
Stocks 26
Capitaux propres 161
Actifs immobilisés 252 Capital-actions 140
Réserve légale issue du capital 8
Réserve légale issue du bénéfice 12
Bénéfice reporté 1
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A) Les ratios de struc- Ils donnent une indication sur l’importance des investissements en immobilisations. Ce type de ratio varie
ture de l’actif ou ratios considérablement selon la nature de l’entreprise. Les actifs immobilisés donnent lieu à des frais fixes
d’investissement importants. Pour une entreprise, optimaliser ses investissements doit toujours rester un objectif straté-
gique à maîtriser.
Bilan analytique
Actif Passif
à court terme
Actifs circulants Capitaux étrangers
à long terme
Capital social
Actifs immobilisés Capitaux propres
Actifs circulants
Capital de croissance
Total de l’actif
L’analyse doit porter essentiellement sur des comparaisons entre entreprises du même secteur
d’activité. L’évolution de ces ratios dans le temps
Actifs peut apporter des éléments intéressants sur la
immobilisés
politique d’investissement de l’entreprise.
Total de l’actif
Exemple Actifs circulants 160
Intensité de l’AC = = 0.39 ou 39 %
Total de l’actif 412
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Analyse de bilan et du résultat
B) Les ratios de struc- Ces ratios définissent de manière synthétique les principales sources de financement d’une
ture du passif ou ratios entreprise. Ils illustrent la stratégie de l’entreprise quant au choix de moyens de financement. Un
de financement endettement important augmentera le risque d’insolvabilité mais, sous certaines conditions, pourra
fortement augmenter la rentabilité des fonds propres. L’entreprise se trouve ici devant un conflit
d’objectif risque/rentabilité.
Bilan analytique
Actif Passif
à court terme
Actifs circulants Capitaux étrangers
à long terme
Capital social
Actifs immobilisés Capitaux propres
Capital de croissance
La comparaison de ces ratios avec ceux d’entreprises du même secteur n’a pas le même intérêt
que pour les ratios de structure de l’actif. En effet, la valeur des ratios de financement ne dépend
que de la stratégie du choix des moyens de financement. Or cette stratégie n’est pas forcément
uniforme, même pour des entreprises du même secteur d’activité. On peut cependant relever que
plus le degré d’endettement est élevé, plus le risque est important. En effet, les taux d’intérêt sur
un marché donné peuvent varier en tout temps. Cependant, un degré de financement étranger peut
également induire une rentabilité des fonds propres élevée. Nous sommes donc confrontés à un
conflit d’objectifs entre d’une part la nécessité d’obtenir une rentabilité des fonds propres élevée
et la nécessité de minimiser autant que possible les risques liés à l’endettement. (Voir le chapitre
consacré à l’étude de la rentabilité).
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Réserves (BN) +
Degré d’autofinancement Bénéfice reporté = 12 + 1 = 0.08 ou 8%
Capitaux propres 161
L’entreprise privilégie un financement par capitaux étrangers. Les risques sont plus importants que
ceux liés à un financement par capitaux propres. Les intérêts doivent être réglés quelle que soit la
situation bénéficiaire de l’entreprise. Par contre, la rentabilité des fonds propres peut être améliorée
par un endettement plus important. Le ratio d’autofinancement est ici plutôt faible. Une faible capa-
cité bénéficiaire peut en être la cause. Une entreprise jeune n’a pas eu le temps d’accumuler des
réserves. C’est également une cause à envisager.
C) Les ratios Ils permettent de porter un regard critique sur la capacité de l’entreprise à faire face à ses dettes à
de liquidités court terme.
Bilan analytique
Actif Passif
Liquidités à court terme
Capital social
Actifs immobilisés Capitaux propres
Capital de croissance
* CE = Capitaux étrangers
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Analyse de bilan et du résultat
Exemple
Liquidités 1 Liquidités 21
= = 0.17 ou 17 %
(Cash ratio) CE à court terme 123
Le ratio le plus important est le degré de liquidité 2 qui doit être égal au moins à 100 %. L’exemple
ci-dessus montre que l’entreprise est apte à faire face à ses dettes à court terme puisque celles-ci
sont couvertes par les liquidités à court terme. Le degré de liquidité 3 est légèrement en dessous
de la norme. Ce n’est pas forcément problématique. Le degré de liquidité 1 est légèrement insuf-
fisant par rapport à la norme. Les valeurs indicatives figurant dans le tableau doivent être prises
en compte avec beaucoup de prudence. Elles sont communément admises par les banques ; elles
peuvent cependant varier selon les établissements bancaires.
Fonds On associe fréquemment aux ratios de liquidité, la notion de fonds de roulement net (FRN). Le FRN
de roulement net peut se calculer de deux manières :
FRN = Actifs circulants – Capitaux étrangers à court terme
ou
FRN = Capitaux permanents (Capitaux propres + Capitaux étrangers à long terme) – Actifs
immobilisés.
Le fonds de roulement net mesure donc, à l’instar du Degré de liquidité 3, la capacité de l’entreprise
à faire face à ses dettes à court terme. Le FRN est une valeur absolue, positive ou négative, alors
que le Degré de liquidité 3 est une valeur relative.
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D) Les ratios de Ces indicateurs nous renseignent sur la manière dont sont financés les investissements. Le finan-
couverture des cement des immobilisations doit être couvert par des capitaux permanents. Il s’agit d’un principe
immobilisations fondamental qui doit être respecté dans tous les cas de figure (règle d’or). Ce ratio démontre si
l’entreprise respecte cette règle fondamentale de la gestion d’entreprise. Le degré de couverture 1
ne dépend que du choix des moyens de financement à long terme. Il est évident que plus le degré
de couverture 1 est important, plus le risque de l’entrepreneur est faible et plus l’entreprise est
pérenne.
Bilan analytique
Actif Passif
Liquidités à court terme
Capital social
Actifs immobilisés Capitaux propres
Capital de croissance
La règle d’or est respectée. En effet, nos actifs immobilisés sont couverts à 115 % par des capitaux
à long terme, ce qui est conforme. Le degré de couverture 1 montre que nos investissements sont
majoritairement financés par des capitaux propres.
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Exercices
Exercice 51.8 Calculs de ratios
On vous fournit les bilans très simplifiés de trois entreprises (chiffres simplifiés) :
43 39 36
Liquidités 2 = 1.95 = 1.15 = 0.60
22 34 60
40 36 22
Intensité des actifs immobilisés = 0.40 = 0.36 = 0.22
100 100 100
40 56 82
Degré d’endettement = 0.40 = 0.56 = 0.82
100 100 100
78 66 40
Degré de couverture des
= 1.95 = 1.83 = 1.82
immobilisations 2 40 36 22
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Chapitre 51
b) Apprécier le ratio de liquidité 1 de ces trois entreprises en formulant des hypothèses lorsqu’il
s’écarte de la norme.
L’entreprise Y est assez dans la norme (entre 0.2 et 0.3) tandis que l’entreprise Z
est largement en manque de liquidités. De plus, ses dettes à court terme sont très
importantes.
L’entreprise X a choisi de se financer avant tout par des fonds propres : cela va
compromettre la rentabilité des fonds propres, en revanche les risques sont moindres.
Degré de
Intensité des Couverture
Ecritures Liquidité 2 Liquidité 3 financement
AI des Immob. 2
propre
1 Immeuble à Dette hypoth. 0 0 + - ?
2 Liquidités à Capital-actions + + - + +
3 Liquidités à Créances clients 0 0 0 0 0
4 Autres dettes (ct) à Liquidités ? ? + + 0
5 Liquidités à Installations + + - 0 +
6 Machines à Autres dettes (ct) - - + - -
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Actif Passif
Actifs circulants 55’400 Capitaux étrangers 102’800
234’800 234’800
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Analyse de bilan et du résultat
Informations supplémentaires :
1
Le compte « Provisions » est une provision constituée pour un engagement à long terme.
2
Le compte « Titres » représente des fonds monétaires stables rapidement convertibles en
liquidités.
a) Etablir le bilan analytique de l’entreprise Yolanda SA.
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Chapitre 51
Autres créances 56
Machines 860
Véhicules 120
Brevet, licences 20
Participations 300
5’023 5’023
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Analyse de bilan et du résultat
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2.3. Limites de Commenter des ratios pris isolément n’est pas suffisant. L’analyse doit porter également sur des
l’analyse de bilan comparaisons dans le temps et entre entreprises du même secteur d’activité. L’interprétation des
par les ratios ratios doit dans tous les cas se faire avec beaucoup de prudence. En effet, il ne faut pas perdre de
vue que le bilan est un document statique, représentant une situation financière ponctuelle, valable
à un moment donné. D’autre part, l’évaluation des comptes au bilan ne reflète pas forcément une
image économique correcte de l’entreprise. La présence de réserves latentes donne souvent une
image trompeuse de la réalité.
2.4. Analyse de bilan Une analyse interne se pratique sur un bilan analytique publié, corrigé de l’influence des réserves
et réserves latentes latentes. Cette correction s’appelle l’apurement. Il faudra dès lors apurer le bilan avant de calculer
les ratios, c’est-à-dire éliminer toutes les réserves latentes.
Actif Passif
Actifs circulants 78 Capitaux étrangers à ct 81
Liquidités 16 Dettes fournisseurs 81
Créances clients 68
./. Ducroire -10 Capitaux étrangers à lt 50
Stocks 4 Emprunt bancaire 50
Actifs immobilisés 298 Capitaux propres 245
Immobilisations 298 Capital-actions 220
Réserves et bénéfice 25
376 376
Actif Passif
Actifs circulants 166 Capitaux étrangers à ct 81
Liquidités 16 Dettes fournisseurs 81
Créances clients 68
./. Ducroire -2 Capitaux étrangers à lt 50
Stocks 84 Emprunt bancaire 50
Actifs immobilisés 418 Capitaux propres 453
Immobilisations 418 Capital-actions 220
Réserves et bénéfice 233
584 584
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Analyse de bilan et du résultat
Ratios de liquidités
Liquidités 16 x 100 16 x 100
Liquidités 1 = 20 % = 20 %
CE à court terme 81 81
Liquidités 2 Liquidités + créances (16 + 58) x 100 = 91 % (16 + 66) x 100 = 101 %
CE à court terme 81 81
Degré de couverture 2 CE à long terme + CP (50 + 245) x 100 (50 + 453) x 100
= 99 % = 120 %
(règle d’or) Actifs immobilisés 298 418
La comparaison des ratios calculés sur le bilan publié et sur le bilan interne montre des différences
qui pourraient conduire à des erreurs de diagnostic si l’on ne fait pas preuve de prudence et d’esprit
critique dans les conclusions que l’on pourrait tirer. Il suffit d’observer les ratios de liquidités et la
règle d’or pour s’en convaincre.
29
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Chapitre 51
Exercices
Exercice 51.12 Analyse de bilan et réserves latentes (en milliers de CHF)
Bilan de l’entreprise Snitcher SA au 31.12.N
Actif Passif
Caisse 20 Dettes résultant d’achats de marchandises 156
Poste 35 Dettes envers les assurances sociales 12
Banque 124 Dettes envers des institutions de prév. 18
Titres 14 Dettes AFC (Impôt anticipé et TVA) 8
Créances envers des clients suisses 280 Dette bancaire à long terme 108
./. Provisions pour pertes sur créances -16 264 Provisions à long terme 20
Créances AFC 5 Capital-actions 600
Stock de marchandises 70 Capital-participations 100
Actifs transitoires 2 Réserve légale issue du bénéfice 78
Participations 140 Réserve statutaire 15
Machines 446 Bénéfice reporté 2
./. FAC s/machines -174 272 Bénéfice d’exercice 11
Mobilier 20
./. FAC s/mobilier -8 12
Infra. informatique 136
./. FAC s/infra. informatique -66 70
Actionnaires 100
1’128 1’128
Indications • Les titres réalisables à court terme étant assez volatils, il n’est pas recommandé de les consi-
dérer comme des liquidités.
• Le stock de marchandises est sous-évalué de 30 %.
• Les provisions à long terme sont surévaluées. Un montant de 15 est suffisant.
• Les machines ont été amorties de 60 ; un amortissement de 40 correspond à la moins-value la
plus réaliste du point de vue économique.
• Les provisions pour pertes sur créances sont surévaluées. Une valeur de 5 % des créances
envers des clients suisses correspond au risque réel.
30
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Analyse de bilan et du résultat
Actif Passif
Actifs circulants 534 Capitaux étrangers 322
Dettes AFC 8
Créances 285
Actifs transitoires 2
Capital 600
Capital-participations 100
Mobilier 20
Participations 140
31
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Chapitre 51
Actif Passif
Actifs circulants 566 Capitaux étrangers 317
Dettes AFC 8
Créances 287
Actifs transitoires 2
Capital 600
Capital-participations 100
Participations 140
32
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Analyse de bilan et du résultat
33
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Chapitre 51
./. Ducroire -3
Capital-actions 100
557 557
34
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Analyse de bilan et du résultat
Secteur
Ratios Formules Calculs
Informatique*
Actifs circulants 129 x 100
Liquidités 3 146.70 % = 322.50 %
Capitaux étrangers à court terme 40
Ratios Commentaires
L’entreprise a des actifs circulants largement excédentaires par rapport aux entreprises du
Liquidités 3
même secteur et par rapport aux normes bancaires (entre 150 et 200 %).
N’est pas représentatif des entreprises du même secteur d’activité. C’est problablement dû
Intensité de l’actif immobilisé
au fait que l’entreprise est propriétaire de son propre immeuble.
Ratio plus faible que celui du même secteur d’activité. Ce ratio dépend de la capacité
Degré d’autofinancement
bénéficiaire de l’entreprise ainsi que de son âge.
L’entreprise est beaucoup mieux financée en fonds propres que les autres entreprises de
Degré de financement propre sa branche. La rentabilité de ses fonds propres sera moins intéressante, par contre elle est
plus sûre financièrement.
35
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Chapitre 51
2.5. Structure du bilan Le tableau ci-dessous est donné à titre d’exemple et ne représente pas une vue représentative de
par type d’entreprise toutes les entreprises de chacun des secteurs concernés.
Capitaux propres
Exercices
Exercice 51.14 Analyse de bilan
Les informations suivantes sont extraites des rapports annuels de 2 coopératives actives dans le
commerce de détail en Suisse.
Coopérative A Coopérative B
Bilans (millions CHF)
2014 2013 2014 2013
Actif
Actifs circulants
Liquidités 1’370.8 1’664.3 375.0 311.0
Créances 1’216.8 1’149.1 623.0 676.0
Stocks 228.5 261.3 1’502.0 1’573.0
Total Actifs circulants 2’816.1 3’074.7 2’500.0 2’560.0
Actifs immobilisés
Total Actifs immobilisés 3’613.7 3’701.7 8’749.0 8’730.0
Total de l’actif 6’429.8 6’776.4 11’249.0 11’290.0
Passif
Capitaux étrangers
Fonds étrangers à court terme 1’737.1 1’979.6 2’108.0 2’032.0
Fonds étrangers à long terme 3’083.6 3’313.1 4’539.0 4’995.0
Total Capitaux étrangers 4’820.7 5’292.7 6’647.0 7’027.0
Capitaux propres
Capital social 15.0 15.0 0.0 0.0
Réserves 1’468.0 1’341.0 4’332.0 3’943.0
Bénéfice de l’exercice 126.1 127.7 270.0 320.0
Total Capitaux propres 1’609.1 1’483.7 4’602.0 4’263.0
Total du passif 6’429.8 6’776.4 11’249.0 11’290.0
36
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Analyse de bilan et du résultat
a) Indiquer par quoi la présentation des comptes d’une coopérative se distingue-t-elle de celle
d’une SA.
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Chapitre 51
Liquidités : L’entreprise A a des ratios de liquidités plus favorables que B. elle pourra mieux faire
Liquidité 1 : le ratio de A semble un peu trop élevé par rapport à la norme (entre 20 et 30 %).
Liquidité 2 : le ratio de B semble insuffisant par rapport à la norme (min. 100 %).
Structure de l’actif : L’entreprise A a proportionnellement deux fois plus d’actifs circulants que l’entreprise B.
En valeur absolue, les actifs circulants de A sont supérieurs à B, par contre les actifs
Structure du passif : L’entreprise B se finance beaucoup plus, proportionnellement, par des fonds propres que
l’entreprise A.
Règle d’or : Les deux entreprises respectent la règle d’or, puisque leur ratio de couverture des immo-
bilisations 2 dépasse les 100 %. Ainsi les actifs immobilisés de ces deux entreprises sont
A B
Degré 1’594.1 x 100 4’602 x 100
= 99.07 % = 100 %
d’autofinancement 1’609.1 4’602
Explication : les sociétés coopératives n’ont pas à distribuer le bénéfice aux coopérateurs
pour les satisfaire, aussi celui-ci vient-il s’accumuler dans les réserves qui, au fil du
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Analyse de bilan et du résultat
Exercice 51.15 Répondre par Vrai ou Faux pour chacune des affirmations suivantes. Justifier par une brève expli-
cation si vous répondez Faux.
Les banques exigent, dans le cadre Un degré de liquidité 1 élevé ne donne pas
de l’examen d’une demande de beaucoup d’informations et ne constitue donc
F
crédit, un degré de liquidités 1 pas un ratio intéressant pour l’examen de la
de 40 % au minimum. demande de crédit.
39
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Chapitre 51
3. Analyse du cycle La gestion des débiteurs, des créanciers et des stocks peut faire l’objet d’une analyse par la mise
des liquidités en évidence de ratios mesurant leur cadence de rotation et de manière connexe leur durée de vie
moyenne. La cadence de rotation mesure la vitesse de renouvellement.
Ainsi, lorsque l’on mesure une cadence de rotation des créances clients de 15, cela signifie que
l’ensemble de nos créances se renouvellent en moyenne 15 fois par année. On en déduit dès
lors que la durée moyenne des créances est de 360/15 soit de 24 jours. Cela signifie en fait que
l’échéance moyenne de nos débiteurs est de 24 jours, ou encore que la durée du crédit que l’on
accorde à nos clients est de 24 jours en moyenne. Si cette valeur s’éloigne trop des conditions de
paiement que l’on accorde à nos clients, cela signifie que nos clients ont tendance à payer tardi-
vement. Il faut dès lors intervenir, pour autant naturellement que les contraintes « marketing » nous
le permettent.
Le même raisonnement s’applique pour les dettes fournisseurs. La durée moyenne du crédit obtenu
calculé montre dans quelle mesure l’entreprise respecte les conditions de paiement fixées par les
fournisseurs.
La qualité de la gestion des stocks peut également être appréhendée par la mesure de leur cadence
de rotation et de leur durée de stationnement moyenne. Une gestion rigoureuse des stocks visera à
rechercher une durée de stationnement aussi courte que possible sans toutefois exagérer le risque
de rupture. Certaines entreprises travaillent aujourd’hui en « flux tendus ». Cela signifie que la durée
de vie d’un stock tend vers zéro. En fait, les stocks de ces entreprises sont en permanence sur des
camions circulant directement du fournisseur vers le client.
Une bonne maîtrise de la gestion des clients, des fournisseurs et des stocks déploie des effets
importants sur les liquidités de l’entreprise. Or, une bonne gestion des liquidités est une condition
nécessaire à la pérennité des entreprises.
3.1. Gestion Une bonne gestion des créances clients consiste à diminuer autant que possible le délai moyen
des crédits accordés de paiement des débiteurs. Cependant, il est important de ne pas perdre de vue que cet objectif
peut entrer en contradiction avec la stratégie marketing du groupe. En effet, une durée de crédit
allongée peut être un facteur d’attractivité important pour les clients. Il s’agira dès lors de trouver le
compromis idéal entre la gestion financière et la gestion marketing. Il faut également rester attentif
40
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Analyse de bilan et du résultat
dans le cas où la durée moyenne du crédit accordé est supérieure aux délais habituellement accor-
dés aux clients. La durée moyenne des crédits accordés est calculée en deux étapes. La première
consiste à déterminer la cadence de rotation des créances clients qui, ensuite, permet de calculer
la durée moyenne des crédits accordés. Une rotation rapide des débiteurs signifie que les délais de
règlement sont courts alors qu’une rotation lente indique des délais de règlement longs.
Exemple
(chiffres simplifés) N-1 N
Créances clients 60 80
Stock de marchandises 30 40
Dettes fournisseurs 20 10
CAN 1’200
PRAMV 720
PRAMA 730
60 + 80
ø Créances clients = = 70
2
1’200
Rotation des clients = = 17.14 fois
70
360
Durée moyenne = = 21.00 jours
17.14
Cela signifie qu’en moyenne, nos débiteurs règlent leurs factures à une échéance de 21 jours. En
admettant que le délai ordinaire soit de 10 jours, cela signifie que l’on devrait améliorer la gestion et
le suivi des factures. Il faut également garder à l’esprit qu’un débiteur est avant tout un client. Des
contraintes « marketing » devraient inciter à faire preuve de beaucoup de prudence et de « diploma-
tie » dans les actions visant à faire accélérer les paiements. En effet, mieux vaut un débiteur qui paie
en retard que pas de client du tout.
41
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Chapitre 51
3.2. Gestion Une gestion optimale des dettes fournisseurs sous-entend un paiement des factures dans les
des crédits obtenus délais, si possible en profitant des escomptes proposés. Si la durée calculée est supérieure aux
délais habituellement consentis, cela laisse supposer des retards dans les paiements avec tous
les inconvénients que cela peut entraîner. Une durée trop courte n’est pas forcément intéressante.
Il s’agit de trouver, là aussi, un bon compromis entre liquidités nécessaires à l’exploitation et les
escomptes que l’on peut obtenir. Il est, par exemple, inutile de régler des factures avant l’échéance
de l’escompte.
PRAMA à crédit *
Rotation des fournisseurs =
ø Dettes fournisseurs
360
Durée moyenne =
Rotation des fournisseurs
* si on ne connaît pas le PRAMA à crédit, on prend le PRAMA total.
Exemple
(chiffres simplifés) N-1 N
Créances clients 60 80
Stock de marchandises 30 40
Dettes fournisseurs 20 10
CAN 1’200
PRAMV 720
PRAMA 730
20 + 10
ø Dettes fournisseurs = = 15
2
Si les fournisseurs accordent à l’entreprise des délais de paiement de 30 jours en moyenne, cela
signifierait que l’entreprise paie plus rapidement, sans doute afin de bénéficier d’escomptes inté-
ressants. Si aucun escompte n’est accordé, le paiement a lieu trop tôt. Cela peut se traduire à terme
par des difficultés de trésorerie.
42
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Analyse de bilan et du résultat
3.3. Gestion Une bonne gestion des stocks consiste à déterminer la durée de stationnement optimale de ceux-
des stocks ci. Une durée d’immobilisation trop longue est une source de coûts importants pour l’entreprise.
Ces coûts sont liés à l’entreposage, à la manutention et au coût du capital immobilisé. Afin de les
minimiser, il faut tendre vers une durée minimum, sans prendre un risque inconsidéré de rupture.
En effet, un stock trop faible peut entraîner des ruptures de stocks avec des ventes non réalisées et
une perte potentielle de clientèle, en contradiction totale avec la stratégie marketing de l’entreprise.
Exemple
(chiffres simplifés) N-1 N
Créances clients 60 80
Stock de marchandises 30 40
Dettes fournisseurs 20 10
CAN 1’200
PRAMV 720
PRAMA 730
30 + 40
ø Stocks = = 35
2
720
Rotation des stocks = = 20.571 fois
35
360
Durée moyenne = = 17.50 jours
20.571
La durée moyenne du stock de 17.50 jours doit être analysée en prenant en compte la nature des
marchandises stockées (durabilité, valeur, volume, etc.) et les objectifs de l’entreprise en matière de
gestion de stock. Dans tous les cas de figure, on cherchera à minimiser la durée de stockage, tout
en évitant au maximum les risques de rupture.
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Chapitre 51
L’entreprise doit chercher, dans la mesure du possible à minimiser la durée du cycle des liquidités,
représentée en bleu dans le schéma ci-dessus.
17.5 jours
44
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Analyse de bilan et du résultat
Exercices
Exercice 51.16 Analyse du cycle des liquidités
Bilan au 31.12.N (en milliers de CHF)
Actif Passif
N–1 N N–1 N
Actifs circulants Capitaux étrangers à court terme
Liquidités 280 142 Dettes fournisseurs 1’280 1’540
Créances clients 2’460 2’856 Banque c/c 920 380
Stocks 80 242 Capitaux étrangers à long terme
Actifs immobilisés Hypothèques 2’900 3’200
Mobilier et équipement 840 940 Fonds propres
Machines 1’580 1’800 Capital-actions 2’600 4’100
Immeubles 3’200 4’500 Réserves 400 400
Bénéfice reporté 340 860
8’440 10’480 8’440 10’480
Information complémentaire : les échéances usuelles pour les factures clients ou fournisseurs
sont en moyenne de 30 jours.
Travail à effectuer : calculer les ratios de gestion.
a) Délai moyen de paiement aux fournisseurs :
1’540 + 1’280
ø Dettes fournisseurs = 1’410.0
2
PRAMA 6’962
Rotation des dettes = = 4.94 fois
ø Dettes f. 1’410.0
360 360
Durée moyenne des dettes = = 72.87 jours
Rotation 4.94
45
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Chapitre 51
2’856 + 2’460
ø Créances clients = 2’658.0
2
CAN 12’240
Rotation des créances = = 4.60 fois
ø Créances cl. 2’658
360 360
Durée moyenne des créances = = 78.26 jours
Rotation 4.60
242 + 80
ø Stocks = 161.0
2
PRAMV 6’800
Rotation des stocks = = 42.24 fois
ø Stocks 161
360 360
Durée moyenne des stocks = = 8.52 jours
Rotation 42.24
46
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Analyse de bilan et du résultat
Le cycle du cash
a) b) Encaissements
Paiements
Jours
c) 3) Durée moyenne de d)
Achats Ventes
stationnement du stock
a) Paiements b) Encaissements
c) Achats d) Ventes
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Chapitre 51
Dettes fournisseurs
Paiements aux fournisseurs 225’000 Solde initial 22’500
262’500 262’500
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Analyse de bilan et du résultat
90’000 + 60’000
1. Stock moyen = 75’000
2
270’000
Rotation du stock = 3.6 fois
75’000
37’500 + 22’500
Moyenne fournisseurs = 30’000
2
2. 240’000
Rotation fournisseurs = 8 fois
30’000
360
Délai moyen de paiement = 45 jours
8
360
Rotation des fournisseurs = 12 fois
30
240’000
3. Solde moyen = 20’000
12
360 x 2 %
4. Taux d’intérêt annuel = 36 %
20
Le fournisseur a besoin d’encaisser rapidement ses factures car il a un besoin urgent de liquidités (il ne peut pas
bénéficier de crédit de sa banque).
L’escompte est une pratique usuelle dans sa branche d’activité.
5.
49
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Chapitre 51
4. Analyse du Compte L’analyse du Compte de résultat consiste à mettre en évidence et interpréter une série d’indicateurs
de résultat sur la base du Compte de résultat et du bilan de l’entreprise.
Pour analyser un Compte de résultat et mettre en lumière quelques grandeurs caractéristiques,
il est utile de calculer un certain nombre de ratios caractéristiques appelés taux de marge ou
rendement du chiffre d’affaires. Ceux-ci sont largement utilisés en analyse financière ainsi que par
les banques pour attribuer des lignes de crédit aux entreprises.
4.1 Structure
du Compte de résultat Chiffre d’affaires net (CAN)
./. Charges de marchandises (PRAMV)
Résultat brut (Marge brute ou bénéfice brut)
./. Charges de personnel
./. Autres charges d’exploitation
Résultat d’exploitation avant intérêts, impôts et amortissements (EBITDA)
./. Amortissements
Résultat d’exploitation avant intérêts et impôts (EBIT)
./. Charges financières
+ Produits financiers
Résultat net d’exploitation (BN)
./. Impôts
Bénéfice de l’exercice (ou Marge nette)
Définitions et
CAB Chiffre d’affaires brut = Chiffre d’affaires facturé – Retours de marchandises des
formules importantes
clients.
CAN Chiffre d’affaires net = CAB – Déductions accordées – Pertes sur créances – Frais
directs de vente.
PRAMA Prix de revient d’achat des marchandises achetées = Prix d’achat brut - Retour de
marchandises aux fournisseurs - Déductions obtenues + Frais d’achat.
PRAMV Prix de revient d’achat des marchandises vendues = PRAMA + Diminution de stocks
ou – Augmentation de stocks.
EBITDA (Earnings Before Interest, Taxes, Depreciation and Amortization) signifie « Bénéfice
avant intérêts, impôts, amortissements des valeurs corporelles et corrections de
valeur sur immobilisations incorporelles ».
EBIT (Earnings Before Interest and Taxes) signifie « Bénéfice avant intérêts et impôts ».
En français, on le désigne souvent par l’expression « Bénéfice économique » ou
encore « Bénéfice opérationnel ». Ce bénéficie mesure la performance de l’entreprise
considérée comme une entité indépendante de ses bailleurs de fonds ou du système
fiscal en vigueur.
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Analyse de bilan et du résultat
Exemple Extrait de la balance des comptes (par ordre alphabétique, en milliers de CHF)
Calculs préliminaires
CAB 3’300 - 26 = 3’274
CAN 3’274 - 32 - 125 - 100 = 3’017
PRAMA 1’600 - 18 - 58 + 350 = 1’874
Diminution de stocks 120 - 140 = -20
PRAMV 1’874 + 20 = 1’894
Compte de résultat
CAN 3’017
./. PRAMV -1’894
Marge brute 1’123
./. Salaires -800
./. Autres charges d’exploitation -120
EBITDA 203
./. Amortissements -50
EBIT 153
./. Charges financières -2
+ Produits financiers 1
Bénéfice net (Marge nette) 152
51
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Chapitre 51
Exercices
Exercice 51.19 Extrait de la balance des comptes (par ordre alphabétique, en milliers de CHF)
a) Calculs préliminaires
CAB : 2’650 - 21 = 2’629
Variation de stocks : 40 - 10 = 30
b) Compte de résultat
CAN 2’261
EBITDA 346
EBIT 286
+ Produits financiers 2
52
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Analyse de bilan et du résultat
a) Calculs préliminaires
b) Compte de résultat
CAN 2’107
EBITDA -33
EBIT -63
+ Produits financiers 1
53
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Chapitre 51
4.2 Principaux ratios L’analyse du Compte de résultat consiste à déterminer une série de chiffres clés et d’en tirer une
ou chiffres-clés synthèse en les comparant avec des valeurs historiques ou avec des ratios d’entreprises du même
secteur d’activité. Chiffre d’affaires net
Chiffre
Nombred’affaires
d’employésnet
Chiffre d’affaires
Nombre d’employésnet
Chiffres clés Chiffre d’affaires
Nombre d’employésnet
Chiffre d’affaires par employé Chiffre d’affaires
Nombre d’employésnet
Chiffre d’affaires net
(en équivalents plein temps) Nombre
Chiffre d’employés
d’affaires
Surface de ventenet
Chiffre d’affaires
Surface de ventenet
Chiffre d’affaires
Surface de ventenet
Chiffre d’affaires par m2 Chiffre d’affaires net
Surface de vente
Marge brute x 100
Surface de vente
Marge d’affaires
brute x 100
Chiffre net
Marge d’affaires
Chiffre brute x 100net
Taux de marge brute Marge d’affaires
brute x 100
Chiffre
Marge d’affaires
brute x 100net
Chiffre
EBIT x 100 net
Chiffre d’affaires
EBIT x 100 net
Taux de marge économique Chiffre d’affaires net
EBIT x 100 net
Chiffre d’affaires
EBIT
Chiffre x 100 net
d’affaires
EBIT
Chiffre x 100 net
d’affaires
Taux de bénéfice net (marge nette) Bénéfice net (Marge nette) x 100
Chiffre
Bénéfice d’affaires
net (Marge net x 100
nette)
ou rendement du chiffre d’affaires Chiffre d’affaires net
Bénéfice net (Marge
Chiffre nette)
d’affaires net x 100
Bénéfice net
Chiffre(Marge nette)
d’affaires net xx 100
Bénéfice net (Marge
Chiffre nette)
d’affaires net 100
Exemple Minéral SA Chiffre d’affaires net
Années 1 2 3 4
Chiffre d’affaires 8’600’000 9’800’000 12’660’000 14’500’000
Marge brute 2’752’000 3’332’000 4’557’600 5’510’000
EBIT 552’000 1’232’000 1’045’600 2’030’000
Bénéfice net (Marge nette) 454’000 1’144’000 973’600 1’950’000
Effectif 12 12 15 17
Surface de vente en m 2
540 540 640 640
Chiffres clés
Années 1 2 3 4
Evolution du chiffre d’affaires 14% 29% 15%
Taux de marge brute 32% 34% 36% 38%
Taux de marge économique 6% 13% 8% 14%
Taux de bénéfice net (marge nette) 5% 12% 8% 13%
Chiffre d’affaires par employé 716’667 816’667 844’000 852’941
Chiffre d’affaires au m2 15’926 18’148 19’781 22’656
54
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Analyse de bilan et du résultat
Exercices
Exercice 51.21 Medica SA
Années 1 2 3 4
Chiffre d’affaires 2’356’000 2’458’000 2’625’000 2’825’000
Marge brute 942’400 1’007’780 997’500 1’186’500
EBIT 122’400 177’780 87’500 246’500
Bénéfice net (Marge nette) 24’400 89’780 15’500 166’500
Effectif 6 6 8 8
Surface de vente en m2 220 220 220 220
Années 1 2 3 4
Chiffre d’affaires 12’800’000 14’900’000 16’820’000 17’500’000
Marge brute 3’840’000 4’321’000 4’709’600 4’550’000
EBIT 1’640’000 2’221’000 1’197’600 1’070’000
Bénéfice net (Marge nette) 1’450’000 2’031’000 1’007’600 880’000
Effectif 12 12 15 17
Surface de vente en m2 540 540 640 640
55
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Chapitre 51
N N-1
On observe que le taux de marge brute a diminué de 3.02 points (ou 7.02%) en une année.
Par contre les taux de marge économique et nette ont, quant à eux, augmenté. On peut
en déduire que l’entreprise a bien contrôlé ses charges fixes, par contre elle a dû soit
diminuer son prix de vente, soit subir une hausse des charges de marchandises sans
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Analyse de bilan et du résultat
Coopérative A Coopérative B
Bilan (millions CHF)
2014 2013 2014 2013
Actif
Actifs circulants
Liquidités 1’370.8 1’664.3 375.0 311.0
Créances 1’216.8 1’149.1 623.0 676.0
Stocks 228.5 261.3 1’502.0 1’573.0
Actifs immobilisés 3’613.7 3’701.7 8’749.0 8’730.0
Total de l’actif 6’429.8 6’776.4 11’249.0 11’290.0
Passif
Capitaux étrangers
Fonds étrangers à court terme 1’737.1 1’979.6 2’108.0 2’032.0
Fonds étrangers à long terme 3’083.6 3’313.1 4’539.0 4’995.0
Capitaux propres
Capital social 15.0 15.0 0.0 0.0
Réserves 1’468.0 1’341.0 4’332.0 3’943.0
Bénéfice de l’exercice 126.1 127.7 270.0 320.0
Total du passif 6’429.8 6’776.4 11’249.0 11’290.0
Coopérative A Coopérative B
Résultat (millions CHF)
2014 2013 2014 2013
Chiffre d’affaires net 6’134.2 6’289.2 14’810.0 14’752.0
Charges de marchandises -5’356.4 -5’480.7 -9’497.0 -9’371.0
Excédent brut d’exploitation 777.8 808.5 5’313.0 5’381.0
Charges de personnel -232.3 -242.5 -2’529.0 -2’573.0
Charges de publicité -280.3 -271.5 -359.0 -365.0
Autres charges d’exploitation -165.9 -177.7 -1’360.0 -1’273.0
Amortissements -49.9 -45.2 -681.0 -679.0
EBIT 49.4 71.6 384.0 491.0
Résultat financier 89.1 56.4 -91.0 -103.0
Résultat exceptionnel 0.5 5.9 96.0 87.0
Bénéfice avant impôts 139.0 133.9 389.0 475.0
Impôts -13.0 -6.7 -86.0 -124.0
Résultat de l’exercice 126.0 127.2 303.0 351.0
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Chapitre 51
5’356.4 9’497.0
= 21.87 fois = 6.18 fois
244.9 1’537.5
Durée de vie moyenne du stock
360 360
= 16.46 jours = 58.25 jours
21.9 6.2
6’134.2 14’810.0
= 5.19 fois = 22.80 fois
1’183.0 649.5
Durée moyenne des crédits
accordés
360 360
= 69.36 jours = 15.79 jours
5.2 22.8
5’323.6 9’426.0
= 2.86 fois = 4.55 fois
1’858.4 2’070.0
Durée moyenne des crédits
obtenus
360 360
= 125.87 jours = 79.12 jours
2.9 4.6
La marge brute de B est 3 x plus importante que celle de A. Par contre ses frais fixes sont plus
importants, de même que ses impôts. B représente un commerce qui se situe peut-être plus
dans le haut de gamme où les taux de marge sont plus élevés.
La gestion des stocks est plus efficace dans l’entreprise A (rotation plus rapide).
B semble gérer mieux le paiement de ses clients ou encaisse plus au comptant.
L’entreprise A obtient des délais de paiement plus favorables que l’entreprise B ou elle paie
largement en retard ses fournisseurs.
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Analyse de bilan et du résultat
5. Analyse Une rentabilité exprime le rapport entre un revenu obtenu pendant une période donnée et le capital
de la rentabilité investi dans l’acquisition de ce revenu. On peut donc la calculer simplement par la formule suivante :
Revenu x 100
Capital investi
A partir de cette simple formule, on peut déterminer toutes les rentabilités que l’on veut. Il suffit de
comparer le résultat produit et le capital engagé dans l’obtention de ce résultat. Nous avons retenu
les deux types de rentabilité les plus utilisés :
• la rentabilité des capitaux investis ;
• la rentabilité des fonds propres.
Compte de résultat N
PRAMV 6’800 Chiffre d’affaires net 12’240
Charges de personnel 2’500
Autres charges d’exploitation 1’860
Charges financières 220
Bénéfice net 860
12’240 12’240
Par souci de simplification, on ne prendra pas en compte les impôts.
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Chapitre 51
Rentabilité du capital Le terme anglais Return on Investment (ROI) est couramment utilisé.
investi (Return on
La rentabilité des capitaux investis (RCI) mesure la performance d’une entreprise indépendamment
Investment ou ROI)
de la manière dont elle finance ses investissements et du système fiscal en vigueur. Le bénéfice à
prendre en compte est donc le résultat avant charges financières et impôts. Ce bénéfice est appelé
également bénéfice économique. Dans la pratique, on utilise aussi le terme anglais EBIT (Earning
Before Interest and Taxes) pour désigner ce résultat.
Le capital investi peut être approximativement évalué en prenant le total de l’actif du bilan, ou mieux
la moyenne de l’actif des deux derniers bilans. En effet, le total de l’actif ne reflète qu’imparfaite-
ment les capitaux qu’il a fallu investir pour obtenir ce résultat. L’actif total ne représente qu’une vue
ponctuelle des moyens mis à disposition, valables à un instant donné. Il est donc recommandé de
prendre une valeur moyenne entre le total de l’actif en début de période et le total de l’actif en fin
de période pour répondre à cette critique.
ActifN-1 + ActifN
Ø Actif =
2
8’440 + 10’480
Ø Actif = = 9’460
2
EBIT x 100 1’080 x 100
ROI = = = 11.42 %
Ø Actif 9’460
Rentabilité des fonds Le terme anglais Return on Equity (ROE) est fréquemment utilisé.
propres (Return on
La rentabilité des fonds propres (RFP) introduit une autre dimension qui intéresse surtout les
Equity ou ROE)
actionnaires.
Mais attention, le bénéfice net n’est pas entièrement distribué sous forme de dividende : une partie
sert à doter les réserves de l’entreprise ou est versé à d’autres ayants-droits. Il serait par consé-
quent erroné de considérer cette rentabilité comme un instrument de mesure de la rémunération
effective des fonds propres. L’analyse de la rémunération des fonds propres relève plus de l’analyse
boursière. Le dividende reste malgré tout déterminé par le bénéfice net. Il est donc légitime de
s’intéresser à ce ratio.
La même remarque que pour le ROI s’applique également ici. En effet, le BN est construit tout au
long de l’exercice alors que les fonds propres sont ceux définis dans le bilan, à un moment donné
de la vie de l’entreprise. Là aussi, on peut améliorer les choses en calculant la moyenne des fonds
propres du début de l’exercice et des fonds propres existant à la fin de l’exercice.
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Analyse de bilan et du résultat
Calcul BN x 100
ROE =
Ø Fonds propres
5.2. Analyse Les exemples de cette partie se fondent sur les documents comptables de la page 56 :
des rentabilités
Analyse de la renta- La rentabilité des capitaux investis peut être décomposée en deux éléments distincts :
bilité des capitaux EBIT x 100 EBIT x 100 CAN
investis par décom- ROI = = x
Ø Actif CAN Ø Actif
position du ROI
EBIT x 100
Avec : = Taux de marge économique
CAN
CAN
= Rotation de l’actif
Ø Actif
La première partie de la formule n’est rien d’autre que le taux de marge économique. Il renseigne
sur le bénéfice économique réalisé en % du chiffre d’affaires ou par franc de chiffre d’affaires.
La seconde partie, la rotation de l’actif, compare le CAN avec les moyens mis à disposition (ø ACTIF).
C’est un indicateur de la manière dont l’entreprise utilise ses actifs. Améliorer la rentabilité des capi-
taux investis peut découler de mesures de gestion prises sur ces deux plans.
Ainsi, une diminution des stocks pourrait influencer favorablement le ROI. En effet, la conséquence
directe d’une diminution des stocks se traduira par une diminution de l’actif circulant, donc du total
de l’actif. La rotation de l’actif augmente et contribue ainsi à améliorer le ROI. On peut ainsi trouver
de nombreuses améliorations du taux d’activité en cherchant à éliminer des actifs pléthoriques.
L’entreprise peut aussi pratiquer une politique de prix agressive en diminuant ses marges. Pour
maintenir un niveau de rentabilité identique, elle doit alors agir sur la deuxième composante, le
rapport CAN / ø ACTIF, en utilisant de manière plus intensive les actifs à sa disposition.
Une entreprise agissant sur le marché des produits de luxe profite des marges importantes. Le taux
de marge économique sera plutôt élevé. Par contre, la haute qualité des investissements péjore le
rapport CAN / ø ACTIF.
La décomposition du ROI permet donc une analyse plus fine de l’origine de la rentabilité. Est-elle
plutôt due à une marge économique importante ou plutôt liée à une utilisation intensive de l’en-
semble des investissements ?
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Chapitre 51
Le ROI peut se dégrader suite à des investissements importants qui vont avoir pour effet de faire
diminuer le taux d’activité, soit la rotation de l’actif. Cela n’est pas forcément problématique si ces
investissements correspondent à une stratégie de croissance. Par contre, si ces investissements
sont la concrétisation d’une mauvaise stratégie, on aboutira très vite à un surdimensionnement des
outils de production de l’entreprise avec des effets désastreux sur le ROI.
Ainsi, un faible taux d’activité peut dégager un ROI important si le taux de marge est important. De
même, une marge faible peut entraîner un ROI important si le taux d’activité est fort.
Exemple Taux de marge économique Rotation de l’actif Rentabilité des capitaux investis
EBIT 1’080 x 100 CAN 12’240
= = 8.82 % = = 1.294 ROI = 8.82 % x 1.294 = 11.42 %
CAN 12’240 Ø Actif 9’460
On peut constater, à la lecture de cet exemple, que la rentabilité des capitaux investis est essen-
tiellement due à une marge élevée (8.82 %). Pour améliorer cette rentabilité, l’entreprise peut agir
sur la marge, en augmentant ses prix, ou sur la rotation de l’actif, en éliminant les éventuels actifs
pléthoriques. Augmenter les prix n’est pas souvent approprié à cause de la concurrence. Reste à
analyser soigneusement la composition de l’actif.
Tableau Dupont Le modèle Dupont, développé par F. Donaldson Brown, est une technique intégrant des éléments du
Compte de résultat et ceux du bilan pour analyser de manière très fine la rentabilité des capitaux
investis. Pour aider à diagnostiquer les forces et les faiblesses, le modèle de décomposition de la
rentabilité de Dupont est particulièrement bien adapté.
MB
5’440
EBIT
1’080 -
Taux de
Charges fixes
Marge EBIT
8.82%
/ avec intérêts
et impôts
4’360
CAN
12’240
ROI
11.42%
x
CAN
12’240
Rotation
φActifs
de l’Actif
1.294
/ circulants
3’030
φActifs
9’460 +
φActifs
immobilisés
6’430
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Analyse de bilan et du résultat
Analyse de la On reprend la formule qui nous permet de calculer la rentabilité des fonds propres.
rentabilité des fonds BN x 100
propres par décompo- ROE =
Ø Fonds propres
sition du ROE
Le ROE, à l’instar du ROI, est également décomposable. La décomposition du ROE permet une
analyse plus fine de son origine.
Ø Fonds étrangers
ROE = ROI + (ROI-t) x ( )
Ø Fonds propres
Cette décomposition présente quelques aspects qu’il est intéressant d’approfondir. En décompo-
sant la formule de calcul du ROE, on constate qu’elle est définie à partir du ROI. La deuxième partie
est appelée « Effet de levier ».
Ø Fonds étrangers
Effet de levier = (ROI - t) x
Ø Fonds propres
Charges financières x 100
t= → t représente le taux d’intérêt moyen des fonds étrangers
Ø Fonds étrangers
Ø Fonds étrangers
Effet de levier = (ROI - t) x
Ø Fonds propres
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Chapitre 51
Il est entendu que cette approche est purement mathématique. En effet, la démarche fait totalement
abstraction d’une éventuelle aversion face à l’endettement. D’autre part, un effet de levier positif
peut très rapidement basculer et devenir négatif en cas de baisse subite de la rentabilité des capi-
taux investis ou en cas de montée des taux d’intérêt sur le marché des capitaux.
Remarque L’analyse des rentabilités par décomposition est un outil puissant d’investigation des performances
de l’entreprise. Il en existe plusieurs variantes, notamment au niveau de la définition même des
formules. Certains utilisent, par exemple, le bénéfice net pour calculer la rentabilité des capitaux
investis. D’autres évaluent le capital investi en ne prenant en compte que l’actif immobilisé. Enfin,
vous trouverez des calculs qui ne prennent pas en compte les valeurs moyennes sur deux bilans,
mais uniquement les valeurs du bilan de l’année N.
Ce qui est important, c’est de rester cohérent. Si vous décidez, par exemple, d’utiliser le total de
l’actif de l’année N, plutôt que la valeur moyenne sur deux exercices, il faudra le faire jusqu’au bout
de l’analyse, y compris dans le tableau Dupont.
Il n’y a donc pas de vérité absolue en la matière. L’essentiel consiste à adapter des concepts acquis
à la réalité du terrain de l’entreprise dans laquelle vous êtes. Les concepts sont stables mais leur
application peut diverger d’une entreprise à l’autre ou d’un auteur à l’autre.
Exercices
Exercice 51.25 Calcul des rentabilités
Colibri SA est une entreprise suisse active dans le commerce des pièces détachées pour voitures.
Sur la base des documents comptables suivants, on vous demande votre avis sur la rentabilité de
cette entreprise.
Bilan de Colibri SA au 31.12.N
Actif Passif
N–1 N N–1 N
Actifs circulants Capitaux étrangers à ct
Caisse 14’560 35’600 Dettes fournisseurs 125’654 202’540
Poste 48’250 292’979 Capitaux étrangers à lt
Créances clients 450’622 528’920 Dividendes 40’000 55’000
Marchandises stock 368’930 459’822 Prêt bancaire à lt 120’800 280’992
Actifs immobilisés Fonds propres
Mobilier 365’000 305’000 Capital-actions 1’000’000 1’000’000
Véhicules 146’000 106’000 Réserves 218’000 284’000
Brevets 120’000 100’000 Bénéfice reporté 8’908 5’789
1’513’362 1’828’321 1’513’362 1’828’321
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Analyse de bilan et du résultat
Compte de résultat N
a) Déterminer l’EBIT.
EBIT 124’361
1’513’362 + 1’828’321
Actifs moyens = 1’670’841.5
2
1’226’908 + 1’289’789
FP moyens = 1’258’348.5
2
BN 117’881 x 100
ROE (RFP) = = 9.37 %
ø Capitaux propres 1’258’348.5
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Chapitre 51
Actif Passif
N–1 N N–1 N
Actifs circulants Capitaux étrangers à ct
Liquidités 16 12 Dettes fournisseurs 183 132
Créances clients 130 140 Banque c/c 198 134
./. Ducroire -10 120 -12 128 Capitaux étrangers à lt
Titres 20 30 Dividendes 0 22
Stocks 80 96 Dette bancaire à lt 260 260
Actifs immobilisés Capitaux propres
Mobilier et équipement 160 120 Capital-actions 100 100
Informatique 280 200 Réserves 15 20
Véhicules 80 60
756 646 756 646
66
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Analyse de bilan et du résultat
Bénéfice net 27
+ Charges financières 19
EBIT 46
756 + 646
Actifs moyens = 701.0
2
EBIT 46 x 100
ROI (RCI) = = 6.56 %
ø Actifs 701.0
115 + 120
Capitaux propres moyens = 117.5
2
BN 27 x 100
ROE (RFP) = = 22.98 %
ø Capitaux propres 117.5
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Chapitre 51
6’480 x 100
Taux d’intérêt moyen = 1.5709 %
412’493
Effet de levier
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Analyse de bilan et du résultat
Charges financières 19
641 + 548
Capitaux étrangers moyens = 594.50
2
19 x 100
Taux d’intérêt moyen = 3.1960 %
594.50
Effet de levier
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Chapitre 51
La rentabilité des fonds propres est avant tout due à un effet de levier
important. Le différentiel (ROI – i) étant favorable, l’entreprise a financé
ses investissements plutôt par des fonds étrangers. Ce choix a provoqué
une très forte augmentation de l’effet de levier et a ainsi eu un effet
multiplicateur sur la rentabilité des fonds propres.
Marge brute
3’373’024
EBIT
124’361
-
Taux de marge
EBIT
1.47%
/ FF av. int. +
impôts
3’248’663
CAN
8’432’560
ROI
7.42 %
x
CAN
8’432’560
Rotation de
l’actif
5.05
/ Moyenne AC
1’099’841.5
Total Actifs
1’670’841.5 +
Moyenne AI
571’000
70
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Analyse de bilan et du résultat
ROI
12 %
x
CAN
1’200
Rotation de
l’actif
1.2
/ Moyenne AC
600
Total Actifs
1’000 +
Moyenne AI
400
71
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Chapitre 51
Compte de résultat N
Augmentation de stock 20
EBIT 26
Impôts -3
Bénéfice net 12
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Analyse de bilan et du résultat
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Chapitre 51
c) Déterminer quel est l’élément (taux de marge économique ou rotation de l’actif) qui contribue le
plus fortement à la RCI de ces deux entreprises.
Constatation :
26 x 100
Taux de marge
= 2.6 %
économique
1’000 On constate que c’est avant tout grâce
à une bonne utilisation des actifs à
disposition que le ROI atteint un tel niveau.
1’000
Rotation de l’actif = 5
200
d) En raison d’une récession économique, les deux entreprises doivent réduire le prix de vente
moyen de 2 %. Déterminer comment leur résultat évoluerait (les autres paramètres demeurant
inchangés).
Nouveau résultat A 24 – 20 = 4
Nouveau résultat B 18 – 20 = -2
On constate qu’une légère baisse du CAN provoque des pertes dans l’entreprise B, alors que
dans la même situation l’entreprise A reste bénéficiaire. Ceci est dû à des choix de financement
différents.
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Analyse de bilan et du résultat
e) Expliquer pourquoi une variation infime de la situation commerciale peut avoir un effet si négatif
pour l’entreprise B.
EBIT 4 + 2 = 6 -2 + 8 = 6
6 x 100 6 x 100
ROI = 3.00 % = 3.00 %
200 200
2 x 100 8 x 100
Taux d’intérêt
= 5.00 % = 5.00 %
moyen (t)
40 160
4 x 100 -2 x 100
ROE = 2.50 % = -5.00 %
160 40
Une légère baisse du chiffre d’affaires a provoqué une baisse importante du ROI et l’effet de levier
s’est inversé, avec des conséquences plus importantes sur la rentabilité des fonds propres pour
l’entreprise la plus endettée.
f) Les taux d’intérêt subissent une forte hausse et passent à 10 %. Déterminer comment leur
résultat évoluerait (les autres paramètres demeurant inchangés).
Nouveau résultat 24 - 2 = 22 18 - 8 = 10
Un doublement des taux d’intérêt aurait donc beaucoup moins de conséquences pour
l’entreprise A que B.
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Chapitre 51
Remarque : comme on n’a les chiffres que pour une année, on fera les calculs sans moyennes.
1. Compléter les deux Comptes de résultat sachant que le taux d’intérêt sur les dettes est de 6 %
et que le taux d’imposition est de 20 % calculé sur le résultat avant impôts.
2. Observer les chiffres de ces deux entreprises et repérer les similitudes et les principales
différences.
Similitudes Différences
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Analyse de bilan et du résultat
Alpha Beta
600 x 100 2’100 x 100
Taux de marge
= 30.00 % = 30.00 %
brute
2’000 7’000
4. Calculer et comparer le ROI (RCI) et le ROE (RFP) avant impôts des deux entreprises.
Alpha Beta
213 x 100 171 x 100
ROI = 21.30 % = 17.10 %
1’000 1’000
5. Analyser le ROI (RCI) en décomposant la formule et indiquer ce que vous pouvez en déduire.
Alpha Beta
Taux de marge 213 x 100 171 x 100
= 10.65 % = 2.44 %
économique 2’000 7’000
Commentaire :
Pour l’entreprise Alpha, le ROI est avant tout dû à un taux de marge économique élevé
(10.65 %), tandis que pour l’entreprise Béta, c’est d’abord grâce à une rotation de l’actif
importante (7 fois).
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Chapitre 51
6) Déterminer le nouveau ROI de l’entreprise Beta si elle diminue de moitié son stock.
Rotation de 7’000
l’actif = 8.24
850
Alpha Beta
800 100
Effet de levier ( 21.30 % - 6.00 %) x = 61.20 % (17.08 % - 6.00 %) x = 1.23 %
200 900
Commentaire :
Dans les 2 cas (ROI – t)>0, seulement le rapport entre les FE et les FP est très élevé pour Alpha, d’où un fort effet de levier
(61.2 %), alors que le rapport FE/FP est très faible pour l’entreprise Béta, d’où un faible effet de levier.
Cas n° 1 2 3 4
Actifs 1’000 1’000 1’000 1’000
FE 0 200 500 800
FP 1’000 800 500 200
• Les taux d’intérêt sont toujours à 6 % et le taux d’imposition sur le résultat ordinaire à 20 %.
• Déterminer la marge nette dans ces 4 cas et comparer l’évolution de l’EBIT, de la marge nette
avec l’évolution des fonds étrangers.
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Analyse de bilan et du résultat
Cas n° 1 2 3 4
EBIT 213 213 213 213
Calculer maintenant le ROE (la RFP) avant impôts en complétant le tableau ci-dessous et comparer
les réponses :
Cas n° 1 2 3 4
FP 1’000 800 500 200
On observe que plus les FP sont faibles, plus les FE élevés, plus le ROE est important, malgré
un résultat avant impôts qui diminue.
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Chapitre 51
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Annexe : Ratios par branches économiques, en 2013
Degré de
Intensité Rendement Rendement Marge
Degré de Degré de Degré de couverture Degré d’en- Degré d’auto- Marge de
de l’actif capital capital bénéficiaire Facteur d’en- Rotation du
Divisions économiques liquidité 1 liquidité 2 liquidité 3 des immo- dettement financement cash flow
circulant propre investi (ROI) nette dettement capital
en % en % en % bilisations 2 en % en % en %
en % (ROE) en % en % en %
en %
Secteur secondaire
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8 Autres industries extractives 48.9 140.5 154.9 42.2 125.9 62.1 79.4 24.8 14.3 9.9 17.9 1.4 0.9
10 Industries alimentaires 21.8 89.2 117.1 44.1 111.5 74.7 78.9 31.5 10.9 4.6 8.2 2.9 1.7
11 Fabrication de boissons 24.6 103.9 141.0 55.4 136.1 72.6 74.6 29.9 11.7 6.5 11.8 2.1 1.3
13 Fabrication de textiles 82.8 146.1 221.1 51.4 157.9 60.4 75.1 9.2 6.0 3.8 9.4 2.9 1.0
15 Industrie du cuir et de la chaussure 22.8 112.7 149.8 74.1 195.4 79.5 46.7 1.2 1.3 0.2 4.9 4.2 1.2
16 Travail du bois et fabrication d’articles en bois et
en liège, à l’exception des meubles ; fabrication 54.8 120.8 162.1 54.5 145.9 71.9 89.2 18.1 7.4 3.5 7.6 2.9 1.4
d’articles en vannerie et sparterie
17 Industrie du papier et du carton 40.8 100.6 132.1 40.5 116.5 75.9 58.4 –28.2 –4.9 –5.7 9.2 4.1 1.2
18 Imprimerie et reproduction d’enregistrements 41.6 129.0 146.2 52.0 134.3 65.1 70.1 10.1 5.4 2.8 10.0 1.6 1.2
Analyse de bilan et du résultat
20 Industrie chimique 15.4 95.6 129.1 54.8 127.4 75.2 84.0 26.5 8.8 4.6 8.6 2.8 1.4
21 Industrie pharmaceutique 5.7 61.8 86.4 39.6 89.7 68.7 93.1 92.0 32.9 31.7 34.8 1.3 0.9
22 Fabrication de produits en caoutchouc et en
32.6 107.4 146.7 43.2 124.2 73.8 75.6 31.1 10.8 7.4 13.6 2.8 1.1
plastique
24 Métallurgie 28.8 103.2 140.8 72.2 175.1 70.1 73.2 9.1 4.8 2.5 6.5 2.4 1.1
25 Fabrication de produits métalliques, à l’exception
50.4 119.1 166.3 46.1 134.1 57.2 81.9 9.9 6.0 5.1 11.9 2.5 0.8
des machines et des équipements
26 Fabrication de produits informatiques,
57.0 113.0 159.5 57.6 150.6 54.3 93.0 19.3 11.2 12.8 15.7 1.3 0.7
électroniques et optiques
27 Fabrication d’équipements électriques 40.0 111.1 150.1 63.6 158.4 65.1 86.6 18.6 8.6 4.3 7.7 1.5 1.5
28 Fabrication de machines et équipements n.c.a. 39.0 102.5 143.4 65.0 156.1 64.3 82.8 22.4 10.1 7.5 10.6 1.6 1.1
29 Industrie automobile 70.9 115.0 141.2 69.4 166.2 69.3 87.2 35.9 12.5 13.3 17.2 0.9 0.8
31 Fabrication de meubles 39.2 93.4 126.5 52.5 123.1 71.4 82.9 10.9 5.4 2.3 6.1 3.9 1.4
32 Autres industries manufacturières 26.4 97.3 139.7 67.2 158.3 63.6 80.0 38.4 16.6 12.2 16.7 0.9 1.1
33 Réparation et installation de machines et
26.9 78.4 119.4 61.1 125.5 110.4 152.0 –58.0 8.4 4.6 7.5 7.2 1.3
d’équipements
35 Production et distribution d’électricité, de gaz, de
66.6 155.5 164.2 27.3 114.7 62.3 78.1 9.1 5.2 5.4 10.9 5.3 0.6
vapeur et d’air conditionné
Reproduction interdite
41 Construction de bâtiments 36.8 93.0 134.2 66.8 151.3 77.3 82.9 16.3 5.4 2.8 4.9 4.7 1.3
42 Génie civil 28.9 114.3 138.6 61.2 143.9 65.8 88.8 13.4 6.0 3.0 7.9 1.3 1.5
81
43 Travaux de construction spécialisés 20.3 72.9 126.5 77.8 173.4 75.5 85.7 22.7 7.2 4.0 6.3 3.5 1.4
82
Annexe : Ratios par branches économiques, en 2013 (suite)
Degré de
Intensité Rendement Rendement Marge
Degré de Degré de Degré de couverture Degré d’en- Degré d’auto- Marge de
de l’actif capital capital bénéficiaire Facteur d’en- Rotation du
Divisions économiques liquidité 1 liquidité 2 liquidité 3 des immo- dettement financement cash flow
circulant propre investi (ROI) nette dettement capital
en % en % en % bilisations 2 en % en % en %
en % (ROE) en % en % en %
en %
Secteur tertiaire
45 Commerce et réparation d’automobiles et de motos 26.8 111.3 146.7 75.6 198.9 81.6 78.0 11.8 3.5 1.0 2.3 5.0 2.1
© CREME-CIIP 2016
46 Commerce de gros, à l’exception des automobiles
12.4 98.2 123.6 63.2 132.8 67.9 94.2 17.4 7.0 2.0 2.4 2.6 2.8
et des motocycles
47 Commerce de détail, à l’exception des automobiles
27.2 77.1 129.0 37.9 113.7 66.0 92.1 15.3 7.0 2.9 6.9 3.5 1.8
et des motocycles
Chapitre 51
49 Transports terrestres et transport par conduites 32.7 72.0 80.2 8.8 97.6 72.5 34.2 3.5 2.2 5.1 30.8 11.1 0.2
55 Hébergement 49.1 102.0 112.3 13.6 101.7 85.8 29.0 –2.2 1.4 –0.7 9.2 18.0 0.4
56 Restauration 38.9 83.0 89.7 37.0 93.3 66.5 80.6 14.6 6.7 3.0 8.1 2.4 1.7
58 Édition 18.1 58.7 60.7 21.6 82.2 50.7 91.9 14.1 8.3 12.2 16.4 3.2 0.6
61 Télécommunications 25.3 55.5 58.0 18.6 83.4 75.5 84.9 19.8 7.9 12.6 26.5 5.7 0.4
62 Programmation, conseil et autres activités
35.0 130.4 135.7 68.2 156.4 79.1 77.9 43.1 11.1 7.0 11.9 0.9 1.3
informatiques
68 Activités immobilières 47.8 82.4 89.8 13.3 98.3 79.2 70.3 13.7 4.5 19.1 32.9 13.7 0.1
69 Activités juridiques et comptables 94.7 165.8 176.0 86.5 375.7 58.7 33.3 20.4 9.3 6.5 8.3 –2.1 1.3
71 Activités d’architecture et d’ingénierie ; activités de
33.7 100.5 117.0 32.0 106.8 89.3 81.0 37.9 5.3 7.5 9.3 12.2 0.5
contrôle et analyses techniques
72 Recherche-développement scientifique 54.7 124.4 149.7 65.1 161.8 59.6 94.0 21.3 11.4 9.5 12.9 0.5 0.9
73 Publicité et études de marché 29.9 106.6 108.9 62.4 113.5 91.0 27.1 54.2 7.0 2.9 4.3 4.2 1.7
77 Activités de location et location-bail 32.0 79.3 88.0 53.4 84.4 98.0 –121.9 –111.5 0.9 –1.7 8.8 4.5 1.3
79 Activités des agences de voyage, voyagistes,
52.0 107.9 108.3 43.7 105.9 71.1 85.8 10.9 3.8 2.1 3.6 5.1 1.5
services de réservation et activités connexes
80 Enquêtes et sécurité 38.8 153.6 162.4 68.7 184.3 84.2 89.9 30.3 5.5 3.6 5.1 2.8 1.3
85 Enseignement 55.7 112.1 112.8 48.6 110.8 73.0 69.2 6.4 3.3 2.4 6.5 5.3 0.7
87 Hébergement médico-social et social 155.2 253.9 258.1 29.8 125.9 66.8 38.0 3.4 2.1 1.5 7.1 6.9 0.8
92 Organisation de jeux de hasard et d’argent 147.6 172.4 173.2 69.1 194.7 52.6 79.1 92.0 44.9 41.4 44.9 –0.3 1.1
93 Activités sportives, récréatives et de loisirs 102.1 144.6 144.9 75.3 194.2 65.2 61.2 1.1 0.9 0.6 2.4 –6.4 0.6
96 Autres services personnels 30.3 108.5 129.3 39.5 114.8 63.7 68.0 20.0 9.7 9.3 19.2 2.0 0.8
Reproduction interdite
années comptables 2012-2013, OFS, Neuchâtel 2015.