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II.

LES ÉCHANGES ENTRE CENTRES DE RESPONSABILITÉ

Cette partie explore les échanges entre centres de responsabilité au sein d'une entreprise, mettant
en lumière l'importance de valoriser ces échanges et les méthodes pour le faire.

Le prix de cession interne est la valeur à laquelle les biens ou services sont échangés entre
entités de la même entreprise. Les PCI sont considérés comme un moyen de réintroduire le
marché en interne, un outil de transfert de résultats et une aide à la décision.

Un système de PCI doit refléter la structure en centres de responsabilité de l'entreprise et


permettre de mesurer la performance de ces centres. Il vise à déléguer la prise de décision tout en
préservant l'intérêt global de l'entreprise et à influencer les comportements des entités.

Cependant, le choix d'un système de PCI doit concilier deux exigences : inciter les entités à
agir dans l'intérêt global de l'entreprise tout en assurant l'équité entre les divisions. La
décentralisation peut entrer en conflit avec la maximisation du résultat global.

Un exemple est donné pour illustrer ce conflit, montrant qu'une décision visant à maximiser le
profit d'une entité peut ne pas être optimale pour l'entreprise dans son ensemble.
La deuxième section a traité les contraintes et les choix liés à la fixation des prix de cession
interne au sein des entreprises. Elle a mis en lumière l'importance de la relation client-
fournisseur à l'intérieur de l'entreprise, où des biens ou des services sont échangés entre
différentes entités. Cette relation peut être soit intégrée, où les échanges se font exclusivement en
interne, soit de marché, où les entités ont la liberté de s'approvisionner à l'externe.

Dans une logique d'intégration, les échanges se font en interne et sont basés sur les coûts, tandis
que dans une logique de marché, les prix sont fixés selon les conditions du marché. La section
explore également l'évolution historique de la firme, depuis une période où le marché était
dominant jusqu'à l'émergence des entreprises intégrées, puis vers un retour partiel au marché
avec la firme multidivisionnelle.

Concernant les méthodes de valorisation du PCI, on a :


Valorisation au coût standard : Cette méthode repose sur l'utilisation de coûts standards plutôt
que des coûts réels pour évaluer les échanges. Elle offre une transparence des responsabilités et
une simplicité dans la gestion des échanges, mais peut manquer de réalisme par rapport au
marché.
Valorisation au prix du marché : Cette approche aligne les actions des entités sur le marché
extérieur, mettant l'accent sur la performance financière comme critère principal d'évaluation.
Cependant, elle nécessite un marché concurrentiel pour être efficace et peut être complexe à
mettre en œuvre.
Gratuité des échanges internes : La gratuité peut simplifier la gestion des échanges en reportant
les coûts à la fin du processus et en responsabilisant le fournisseur. Cependant, elle peut entraîner
des abus et une gestion laxiste des coûts.
Valorisation au coût réel : La valorisation des échanges internes au coût réel, malgré sa
précision comptable et sa facilité de suivi des coûts, ne s'aligne pas sur la logique des centres de
responsabilité. Elle transfère la responsabilité des coûts du fournisseur vers le client. Pour
garantir l'équité et la responsabilisation, il est important de conserver une approche cohérente
dans l'application de cette méthode de valorisation.
Logiques "mélangées" : Des situations mixtes peuvent émerger où les logiques de marché et
d'intégration coexistent, nécessitant des règles spécifiques pour équilibrer les échanges internes.
Les contrepoids à la logique de marché : La gestion des échanges internes nécessite un
équilibre entre les logiques de marché et de coût pour éviter les conflits d'intérêts. Des solutions
incluent l'utilisation de quasi-prix de marché et la création d'entités "de secours" pour maintenir
la cohérence avec les objectifs organisationnels.

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