Maryse Condé, avec "Moi, Tituba sorcière", propose un récit novateur qui mêle histoire et fiction

dans une exploration puissante des oppressions sociales et raciales. Publié en 1986, ce roman
appartient au genre du récit historique et féministe, s'inscrivant ainsi dans la mouvance de la
littérature postcoloniale et féministe qui émergeait à cette époque.

L'intrigue se déroule au XVIIe siècle, pendant l'époque de la chasse aux sorcières en Amérique, et
suit le destin de Tituba, une esclave noire accusée de sorcellerie. Condé revisite l'Histoire en
donnant une voix à cette figure historique oubliée, mettant en lumière les injustices et les
discriminations subies par les femmes, en particulier les femmes noires, à cette époque.
Les thèmes centraux du roman sont donc la discrimination raciale, la peur de l'autre, et la lutte pour
la justice et la liberté.

Les personnages sont Tituba, une femme noire esclave accusée de sorcellerie pendant l'époque de la
chasse aux sorcières en Amérique.
Betty Parris: La jeune fille chez qui les premiers signes de "possession" sont observés, ce qui
déclenche l'hystérie collective autour de la sorcellerie.
Jhon Indian : L'esclave de Samuel, propriétaire de Tituba, qui devient également un personnage clé
dans l'intrigue.
Abigail William : Une autre jeune fille qui joue un rôle central dans les accusations de sorcellerie et
qui est étroitement liée à Tituba.
Hester: Une femme qui s'occupe de Tituba et avec qui elle partage des liens forts malgré leur
condition d'esclavage.

J’ai choisi cette œuvre qui s’inscrit dans le theme duparcours romanesque étudié, car il met en
perspective la condition des femmes au 17 eme siecle , invitant à réfléchir sur les questions de
pouvoir, de domination et de marginalisation, tout en nous offrant une vision courageuse et
inspirante de la lutte pour la liberté individuelle et collective. La publication dans les années 1980
coïncide avec un regain d'intérêt pour les voix marginalisées et les récits alternatifs de l'Histoire.

Cette lecture m'a apporté une meilleure compréhension des luttes pour l'égalité et la justice plus
particulierement la condition des femmes tout en enrichissant ma vision du parcours romanesque à
travers le récit de Tituba qui défie les normes et révèle une des voix souvent étouffées de notre
passé.

DIALOGUE :
- Titre de l'oeuvre :"Tituba, sorcière noire de Salem"
- Auteur : Maryse Condé
- Époque : Publiée en 1986, l’intrigue se situe historiquement au XVIIe siècle.

- Thème général : L'œuvre aborde des thèmes tels que la sorcellerie, l'esclavage, le racisme, la lutte
pour la liberté, la résilience des femmes noires, ainsi que les liens entre le pouvoir et la marginalité.

- Caractéristiques essentielles :
- Une narration à la première personne qui nous plonge le lecteur dans l'intimité et les émotions de
Tituba, protagoniste et narratrice de ce récit
- Une écriture qui mélange le réalisme historique et les éléments fictionnels pour créer un récit
impactant.
- Une exploration des thématiques de l'esclavage, du racisme, de la sorcellerie et de la quête
d'identité dans un contexte colonial difficile.
- Justification du choix de l'oeuvre / lien avec l'objet d'étude : "Tituba, sorcière noire de Salem" est
un choix en lien avec l'objet d'étude marginalisation et plaisir du romanesque car ce roman permet
d'aborder de manière approfondie des questions cruciales liées à l'histoire, aux discriminations, et
aux luttes sociales. Il offre également une perspective originale sur des événements historiques tels
que les procès des sorcières de Salem, tout en éclairant des problématiques contemporaines liées à
la condition de la femme.

- Impression de lecture : La lecture de "Tituba, sorcière noire de Salem" m’a laissé une forte
impression premierement par le choix de la de Tituba en tant que narratrice de ce roman, ce qui
donne un coté réaliste(autobiographie) et émouvant aux évenements. J’ai également apprécier le fait
de découvrir ces aspects souvents méconnues de l’histoire tels que le proces des sorciere de Salem.

- Evocation d'un passage marquant :Un passage marquant dans l'œuvre est celui où Tituba relate sa
rencontre avec les cultures amérindiennes et africaines, soulignant ainsi les nombreuses
appartenances culturelles qui forgent son identité et sa résilience face à l'oppression. Ce passage met
en lumière la richesse et la complexité des identités marginalisées, thème central de cette œuvre.