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Droit Administratif DALLOZ
Droit Administratif DALLOZ
Connaissance
Pierre Delvolvé
du droit
LE DROIT
ADMINISTRATIF
La réputation du droit administratif a pu être un temps compromise.
Elle doit être rétablie car il répond à son objet : le bon ordre de l’admi-
nistration et la protection des administrés. Pierre Delvolvé
L’organisation administrative est encadrée, l’action administrative est
délimitée, la justice administrative est rendue. La légalité administrative
s’est enrichie, la responsabilité administrative s’est étendue, le conten- LE DROIT
LE DROIT ADMINISTRATIF
tieux administratif s’est renforcé.
Des réformes récentes ont notamment accru les pouvoirs de la juridic-
tion administrative et l’efficacité de son intervention, notamment en
ADMINISTRATIF
urgence. L’amélioration des relations entre administration et adminis-
trés est constamment recherchée tant par le juge que par le législateur.
Le droit administratif ne constitue pas cependant un tout explosif.
Le droit constitutionnel, le droit international, le droit communautaire,
le droit européen contribuent à son évolution, voire à son enrichisse- 4e édition
ment. Si la jurisprudence administrative est peut-être moins qu’autre-
fois la source principale du droit administratif, elle continue à l’enrichir.
Dans son contenu, le droit administratif peut comporter des insuffi-
sances. Il n’en garde pas moins sa spécificité et sa valeur.
Ce petit livre essaie, en le présentant, d’en mesurer les vertus et les
Couv. : conception graphique Sevan D. / Photo : D.R.
progrès.
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Le droit administratif
Connaissance du droit
Jean-Luc Aubert
agrégé des Facultés de droit
dirigée par
Philippe Jestaz
professeur émérite de l’Université Paris Val-de-Marne (Paris XII)
Le droit administratif
4 e édition
2006
Pierre Delvolvé
professeur à l’Université Panthéon-Assas (Paris II)
Le pictogramme qui figure ci-contre
mérite une explication. Son objet est d’aler-
ter le lecteur sur la menace que représente
pour l’avenir de l’écrit, particulièrement
dans le domaine de l’édition technique et
universitaire, le développement massif du
photocopillage.
Le Code de la propriété intellectuelle du 1er juillet 1992 interdit en effet expres-
sément la photocopie à usage collectif sans autorisation des ayants droit. Or, cette
pratique s’est généralisée dans les établissements d’enseignement supérieur, provo-
quant une baisse brutale des achats de livres et de revues, au point que la possibilité
même pour les auteurs de créer des œuvres nouvelles et de les faire éditer correcte-
ment est aujourd’hui menacée.
Nous rappelons donc que toute reproduction, partielle ou totale, de la présente
publication est interdite sans autorisation de l’auteur, de son éditeur ou du Centre
français d’exploitation du droit de copie (CFC, 20, rue des Grands-Augustins,
75006 Paris).
Introduction
4 l’État avec les droits privés, que, dès lors, aux termes des lois ci-des-
sus visées, l’autorité administrative est seule compétente pour en
connaître, il a établi, au-delà du droit de la responsabilité admi-
nistrative, un lien entre le droit administratif et la compétence
de la juridiction administrative en général. Le Conseil d’État a
ainsi développé tout un corps de règles applicables à l’adminis-
tration, en dehors et au-delà des textes, au fur et à mesure d’es-
pèces qui étaient des occasions (des prétextes ?) pour les établir –
le juge administratif tenant ainsi du législateur et de l’admi-
nistrateur autant que du juge.
Aujourd’hui les textes ont « rattrapé » l’administration et
sa juridiction. Ils s’additionnent dans l’ordre interne (au niveau
constitutionnel, législatif, réglementaire) et dans l’ordre inter-
national (spécialement communautaire, Convention européenne
des droits de l’homme). L’économie donne lieu à une « régu-
lation » dont les procédés ne sont pas toujours ceux du droit
administratif.
Le droit administratif a connu une mutation (J. Chevallier,
T. Larzul). Il présente aujourd’hui un foisonnement, où les fac-
teurs de déstructuration conduisent à une déstabilisation
(J.-B. Auby). Trois tentations en sont résultées.
La première a été de nier la spécificité d’un droit adminis-
tratif dont la source ne serait plus aujourd’hui la jurisprudence
administrative. L’importance des arrêts du Conseil d’État dans
l’élaboration du droit administratif a conduit à l’équation droit
administratif = droit dégagé par le juge administratif. Dès lors
que ce n’est plus le juge administratif qui établit une règle, celle-
ci ne relèverait plus du droit administratif ; ou, en tout cas, le
statut du droit administratif ne serait plus le même qu’autre-
fois (F. Melleray).
C’est confondre les sources du droit et le contenu du droit.
Le droit civil est déterminé par un code adopté et modifié par
le législateur : la source législative n’empêche que ce droit ait
un objet et des caractères propres qui en font une discipline
juridique particulière. De la même manière, si la jurisprudence
administrative n’est plus la source quasi exclusive des règles
Introduction
8 Lire aussi
Section 1
Droit administratif et administration d’État
Section 2
Droit administratif et administration décentralisée
Le développement du droit administratif a conduit à recon-
naître dans des personnes morales distinctes de l’État des élé-
ments de l’organisation administrative. La plupart sont, comme
lui, des personnes publiques. Les unes correspondent à une cer-
taine partie du territoire : ce sont les collectivités territoriales (I).
Les autres sont chargés de certaines activités : ce sont des per-
sonnes publiques spécialisées (II). Des organismes qui ont une
personnalité de droit privé participent aussi à l’administration
et sont à ce titre régis par le droit administratif (III).
35
B - Cela n’empêche qu’ils relèvent dans une large mesure du
droit administratif.
1 - Il n’en est pas seulement ainsi pour les décisions prises à
leur égard par les autorités administratives. Plus singulièrement,
celles qu’ils prennent pour l’accomplissement du service public
qui leur est confié et la mise en œuvre des prérogatives de puis-
sance publique dont ils disposent sont de véritables actes admi-
nistratifs (CE 31 juill. 1942, Monpeurt* ; 2 avr. 1943, Bouguen*).
C’est qu’eux-mêmes sont de véritables autorités administratives.
Ce n’est pas le droit administratif qui est venu artificiellement
se greffer sur eux, mais eux qui en ont, dès l’origine, intégré les
données.
Ce droit constitue à leur égard un avantage et une protec-
tion. Il leur permet d’exercer les fonctions qui leur sont impar-
ties ; il assure qu’ils respecteront les mêmes règles que celles qui
s’imposent à l’administration classique.
Ainsi, le régime du service public (v. p. 44), les exigences
de la légalité administrative (p. 54), les solutions de la respon-
sabilité administrative (p. 68) (CE 23 mars 1983, Bureau Véri-
tas) s’appliquent à eux dans toute la mesure du service public
qu’ils assurent et des prérogatives de puissance publique qu’ils
exercent.
2 - Mais dans cette mesure seulement.
Dès lors que le service public et la puissance publique ne
sont plus en cause, ces organismes retrouvent la sphère de droit
privé dans laquelle les place leur personnalité privée.
Leur fonctionnement interne (CE 28 juin 1946, Morand)
échappe au droit administratif.
Bien plus, parce qu’ils sont des personnes privées, leurs agents
(CE 4 avr. 1962, Chevassier) ne peuvent être des agents publics,
leurs contrats (TC 3 mars 1969, Interlait) ne peuvent être admi-
nistratifs alors même que les premiers sont affectés et les seconds
destinés à l’exécution du service public. Les biens leur apparte-
nant ne font pas partie du domaine public ; les travaux entre-
Droit administratif et administration
36 pris pour leur compte ou par eux ne sont pas des travaux publics.
Leur responsabilité n’est administrative que si l’exécution du
service public qu’ils assurent comporte la mise en œuvre de pré-
rogatives de puissance publique (CE 13 oct. 1978, ADASA du
Rhône).
On peut trouver dans ces solutions soit une inconséquence
par rapport au rôle réel de ces organismes soit la confirmation
que l’essentiel dans le droit administratif est moins le service
public qui est assuré que la puissance publique qui permet de
l’assurer.
C’est ce qu’il faut vérifier en examinant leur place dans l’ac-
tion administrative.
Lire aussi
Section 1
Droit administratif et objet de l’action administrative
L’objet de l’action administrative est classiquement présenté
en distinguant la police et les services publics: la première consiste
à assurer le maintien de l’ordre essentiellement par voie de pres-
criptions, les seconds à fournir aux administrés des prestations
correspondant à leurs besoins. Pour exacte que soit cette dis-
tinction dans ses grandes lignes, elle n’en doit pas moins être
nuancée : car le maintien de l’ordre peut être assuré par des pres-
tations (l’éclairage des rues par exemple contribue à la sécurité)
et les services publics comportent des prescriptions (par exemple
la réglementation du ramassage des ordures ménagères). Bien
Droit administratif et administration
dans bien des cas, on se trouve en présence d’un service public fonc- 53
tionnant avec ses règles propres et son caractère administratif, cer-
tains actes, tout en intéressant la communauté, empruntent la forme
de gestion privée et entendent se maintenir exclusivement sur le ter-
rain des rapports de particulier à particulier, dans les conditions de
droit privé.
Pour les services publics industriels et commerciaux, cette solu-
tion est devenue le principe depuis l’arrêt du Bac d’Eloka*
(TC 22 janv. 1921) : agissant dans les mêmes conditions que les
entreprises, ils sont soumis au même droit qu’elles. Cela est sys-
tématique pour leurs rapports avec leurs usagers (CE 13 oct.
1961, Campanon-Rey), et leurs agents (CE 8 mars 1957, Jalenques
de Labeau).
Mais ce n’est plus vrai pour d’autres aspects : le directeur du
service reste un agent public (même arrêt et CE 26 janv. 1923,
Robert Lafrégeyre*) ; les contrats autres que ceux conclus avec
les usagers sont administratifs dès lors qu’ils comportent des
clauses exorbitantes du droit commun (TC 14 nov. 1960, Coopé-
rative d’Ablis) ou qu’ils sont conclus selon un régime exorbitant
du droit commun (CE, 19 janv. 1973, Rivière du Sant), ce qui
ramène encore à la puissance publique.
Bien plus, il est des matières où la distinction des services
administratifs d’une part, industriels et commerciaux d’autre
part, est indifférente. Le droit administratif s’applique pour la
seule raison qu’on est en présence d’un service public. La qua-
lification de dépendance du domaine public n’est pas compro-
mise par le caractère industriel et commercial du service
(CE 21 mars 1984, Mansuy) mais seulement, le cas échéant, par
des dispositions législatives (CE 23 oct. 1998, EDF). Les critères
des travaux publics s’appliquent quel que soit le caractère, admi-
nistratif ou industriel et commercial, du service (cas des travaux
d’EDF ou de la SNCF par exemple).
Ainsi apparaît, au-delà de la diversité des activités et de la
diversification du régime applicable, qui sont à la fois un signe
de souplesse et une source de complication, une certaine unité de
règles liées à la nature même des services publics: si le droit admi-
Droit administratif et administration
Section 2
Droit administratif et limites de l’action administrative
Déjà, en étudiant l’organisation administrative et l’objet de
l’action administrative, on a relevé les données juridiques qui
les enserrent. Ici l’analyse s’élargit et devient plus systématique :
il s’agit d’envisager de manière générale les normes auxquelles
l’administration est soumise dans son action.
La seule affirmation qu’elle est soumise à des normes est en
soi considérable. Elle implique un assujettissement à la règle de
droit qui, pour nous paraître aujourd’hui évidente en France,
ne l’a pas toujours été, et ne l’est pas partout ailleurs.
Il se manifeste par deux principes, dont l’un, le principe de
légalité (I), est couramment exprimé, et l’autre, le principe de
responsabilité, encore peu formulé, doit être pourtant reconnu (II).
l’assoie sur l’article 1384, al. 1er, du Code civil et que le législa- 73
teur l’établisse là où elle ne l’avait pas encore reconnue. En droit
administratif, elle a été admise beaucoup plus tôt par la juris-
prudence.
D’un côté, les avantages que l’administration tire de l’acti-
vité d’autrui ou de ses propres activités ont justifié qu’en contre-
partie, elle indemnise ceux qui en sont les victimes. Ainsi ses
collaborateurs, d’abord permanents (CE 21 juin 1895, Cames*),
puis occasionnels (CE 22 nov. 1946, Saint Priest la Plaine*) ont
droit, lorsqu’ils ne bénéficient pas d’une pension, d’être couverts
de l’entier préjudice subi dans l’accomplissement de cette colla-
boration. Les tiers par rapport à des travaux ou ouvrages publics,
sont, eux aussi, indemnisés des conséquences dommageables des
accidents causés par les uns ou les autres.
D’un autre côté, les risques particuliers que l’administration
fait courir aux tiers du fait d’ouvrages dangereux (CE 28 mars
1919, Regnault-Desroziers*), d’armes dangereuses (CE 24 juin
1949, Lecomte*), d’activités dangereuses (CE 3 févr. 1956, Thou-
zellier) ouvrent encore droit, lorsqu’ils se réalisent, à l’indemni-
sation des victimes sans autre condition que la réalité du dom-
mage et son lien avec le risque en cause. La solution a été élargie,
d’une part, aux cas où la victime est elle-même usager d’un
ouvrage dangereux (CE 6 juill. 1973, Dalleau) ou d’une activité
présentant un risque dont la réalisation est exceptionnelle
(CE 3 nov. 1997, Hôpital Joseph-Imbert d’Arles), d’autre part, à
ceux où l’activité dangereuse fait intervenir un tiers à l’admi-
nistration (cas des mineurs confiés à un « gardien » : CE 11 févr.
2005, GIE Axa Courtage ; 1er févr. 2006, MAIF). Ces progrès s’ex-
pliquent par la recherche à la fois d’une meilleure protection
des victimes et d’une meilleure cohérence avec les positions de
la Cour de cassation dans des hypothèses semblables.
S’en différencient les cas de responsabilité pour rupture de
l’égalité devant les charges publiques, engagée si le dommage pré-
sente les conditions de spécialité et en outre d’anormalité qui
sont nécessaires pour caractériser cette rupture. Elle présente
une singularité à la fois par rapport au droit civil, qui ne la
Droit administratif et administration
78 Lire aussi
Section 1
Droit administratif et pluralité d’ordres de juridiction
La justice française comporte trois ordres de juridiction :
l’ordre constitutionnel, où l’on trouve exclusivement le Conseil
constitutionnel ; l’ordre administratif, à la tête duquel se trouve
le Conseil d’État ; l’ordre judiciaire, coiffé par la Cour de cas-
sation. Schématiquement, le premier statue sur les litiges d’ordre
Droit administratif et juridiction
Section 2
Droit administratif et compétence de chaque ordre de juridiction
Le seul ordre de juridiction dont la compétence soit claire-
ment déterminée est le Conseil constitutionnel, grâce aux dis-
positions de la Constitution. Sa compétence n’interfère norma-
Droit administratif et compétence juridictionnelle
Lire aussi
Section 1
Droit administratif et contentieux juridictionnel
Il existe un contentieux administratif hors des juridictions
(recours à une autorité administrative, par ex. hiérarchique) et
Droit administratif et juridiction
elle ne signifie pas que le juge peut exercer n’importe quel pou- 113
voir ; elle englobe des contentieux eux-mêmes très divers (conten-
tieux contractuel, indemnitaire, électoral, fiscal ; contentieux des
édifices menaçant ruine, des établissements classés, de certaines
décisions pécuniaires, des changements de nom). Elle n’est pas
homogène.
Elle n’est même plus essentiellement distincte des autres
contentieux depuis que le législateur permet aux juridictions
administratives d’assortir leurs décisions, notamment d’annula-
tion, de l’injonction de prendre les mesures qu’impose néces-
sairement leur exécution (v. p. 144) : ordonner de remplacer la
décision annulée par une autre, c’est passer du contentieux de
l’annulation à celui de la pleine juridiction (CE 4 juill. 1997,
Leveau, Bouzerak). La distinction n’est plus rigoureuse.
C’est pourquoi, une autre classification a été proposée
(L. Duguit, J.-M. Auby et R. Drago), fondée sur la nature de la
question posée au juge. Tantôt il doit apprécier la conformité
d’une mesure ou d’une situation à la règle de droit : il est alors
saisi d’un contentieux objectif. Tantôt il doit faire respecter les
droits propres du requérant : il s’agit d’un contentieux subjectif.
Du premier, le contentieux de l’excès de pouvoir est le meilleur
exemple, du second, les contentieux contractuel et indemnitaire.
La distinction pourrait être rénovée en se fondant non plus
seulement sur les droits propres du requérant mais aussi sur
ceux que fait naître la décision contestée au profit du bénéfi-
ciaire : serait objectif tout recours dans lequel la règle de droit
serait seule en cause, subjectif tout recours dans lequel les droits
acquis soit par le bénéficiaire soit par le contestataire seraient
affectés (Girardot et Raynaud, AJDA 1997.936).
Une autre distinction a été récemment proposée par F. Mel-
leray ; elle est fondée sur un critère finaliste ; elle oppose parmi
les actions en justice celles qui, destinées à favoriser prioritaire-
ment la collectivité, sont holistes, et celles qui, cherchant à favo-
riser surtout le requérant, sont individualistes ; toutes les muta-
tions du contentieux administratif se trouveraient ainsi expliquées
et ordonnées.
Droit administratif et juridiction
118 sir le juge du contrat d’une action en nullité (CE 7 oct. 1994,
Époux Lopez).
Parmi les mesures unilatérales ne peuvent être déférées au
juge de l’excès de pouvoir celles qui « ne font pas grief » : déci-
sions préparatoires ou confirmatives, circulaires non impératives
(CE 18 déc. 2002, Mme Duvignères*), directives (CE 11 déc. 1970,
Crédit foncier de France*), mesures d’ordre intérieur (notamment
dans les établissements scolaires, pénitentiaires, militaires – sans
qu’on puisse malicieusement les assimiler). Le contrôle de léga-
lité n’est pourtant pas exclu puisque l’acte préparé ou confirmé
pourra ou a pu lui-même être attaqué, que la légalité de la direc-
tive peut être examinée à l’occasion de sa mise en œuvre (CE 18 oct.
1991, Union nationale de la propriété immobilière), que des mesures,
telles l’interdiction du port de certains signes (CE 2 nov. 1992,
Kherouaa) ou certaines sanctions (CE 17 févr. 1995, Hardouin et
Marie*), ne sont plus d’ordre intérieur dès lors qu’elles mettent
en cause le statut des administrés.
en cause celles qui ont été prises par voie de conséquence, même 121
si elles n’ont pas été expressément attaquées (CE 27 mai 1949,
Véron-Réville).
La ligne directrice des solutions se situe entre l’autorité abso-
lue de l’annulation (qui conduit à en tirer toutes les consé-
quences) et la stabilité des situations acquises (qui conduit à évi-
ter de les remettre en cause).
Deux sortes de modalités peuvent contribuer à la faire obser-
ver.
D’une part, le pouvoir d’injonction reconnu au juge admi-
nistratif par la loi du 8 février 1995 (v. p. 145) lui permet d’or-
donner le cas échéant à l’administration de prendre les mesures
que commande nécessairement l’exécution du jugement ou de
l’arrêt d’annulation.
D’autre part, le législateur peut lui-même valider, sinon l’acte
annulé, du moins ceux qui ont été pris sur son fondement
(CC 80-617, 22 juill. 1980*), à des conditions résultant du droit
constitutionnel et du droit européen (il ne doit pas être porté
atteinte au principe du droit à un procès équitable, 5 déc. 1997,
OGEC de Saint-Sauveur, ou du droit au respect des biens, CE
11 juill. 2001, Ministre de la Défense c/ Préaud).
sent à une décision qui n’est ni d’annulation ni, encore moins, 125
de réformation, mais de reconnaissance de la valeur (ou non-
valeur) ou du sens d’un acte.
Ils sont constitués, selon une sorte de decrescendo, par le
recours en déclaration d’inexistence (1) le recours en apprécia-
tion de la légalité (2), le recours en interprétation (3).
1 - Le recours en déclaration d’inexistence a justement été isolé
par R. Chapus du recours pour excès de pouvoir, même s’il en
apparaît d’abord comme une variante. Comme lui, c’est un
recours objectif, destiné à faire respecter la légalité ; il aboutit,
non pas à l’annulation de l’acte attaqué, mais à la déclaration
qu’il est nul et non avenu ou nul et de nul effet (CE 31 mai 1957,
Rosan Girard*).
La formule est plus sévère que celle de l’annulation car l’illé-
galité de l’acte est plus grave que celle de l’acte simplement illé-
gal.
En cela, il faut distinguer l’acte formellement inexistant (il
n’existe en fait aucun acte) de l’acte matériellement inexistant
(l’acte existe en fait, mais en droit aucune existence ne lui est
reconnue).
Le degré de l’illégalité de l’acte inexistant le rapproche de
la voie de fait dans certains cas (v. p. 104). Il ne lui est pas pour-
tant toujours assimilable (la voie de fait pouvant être une action
et non pas un acte, le degré d’illégalité faisant apparaître l’in-
existence pouvant ne pas atteindre celui de la voie de fait). Même
si l’acte inexistant constitue une voie de fait, il peut toujours
faire l’objet d’un recours en déclaration d’inexistence devant le
juge administratif (TC 27 juin 1966, Guignon).
L’intérêt d’identifier un tel recours, outre la vigueur de la
formule à laquelle il aboutit, est de permettre de l’intenter à
toute époque, sans condition de délai (v. p. 138).
C’est pourquoi l’inexistence juridique n’est reconnue que
dans des hypothèses particulièrement inadmissibles : empiéte-
ments de l’administration sur les attributions d’un juge (Rosan
Girard*), d’un organisme dépourvu d’existence légale sur celles
Droit administratif et juridiction
Section 2
Droit administratif et modes de contrôle
Les différentes branches du contentieux administratif, quelles
que soient les décisions qu’elles permettent au juge de prendre,
doivent garantir un contrôle selon des modes appropriés à son
objet. Le droit administratif comporte à cet égard des solutions
contrastées qui, selon les cas, provoquent l’admiration ou l’irri-
tation. Elles ont parfois été condamnées, renforcées, prolongées.
Leurs forces et leurs faiblesses se partagent également dans
deux aspects des modes de contrôle : les procédures (I), la por-
tée du contrôle (II).
140 tion des délais, l’administration est tenue de faire droit à une
demande d’abrogation d’un acte réglementaire qui est illégal
depuis son origine ou qui l’est devenu par suite de circonstances
nouvelles (CE 3 févr. 1989, Alitalia*), et même d’un acte non
réglementaire non créateur de droits dont le changement de cir-
constances entraîne l’illégalité (CE 30 nov. 1990, Les Verts).
On a là un éclatant exemple de l’étroite relation entre le
fond du droit administratif (les actes) et le contentieux admi-
nistratif (les recours) : à la fois le contentieux a permis de pré-
ciser les règles de fond et les règles de fond se combinent avec
celles du contentieux.
Les délais de l’instance ne font malheureusement pas l’objet
d’une même rigueur ni ne peuvent faire l’objet d’une même
admiration. Les quelques textes qui en imposent au juge n’ont
pas de sanction juridique. La lenteur de la justice administra-
tive a souvent été dénoncée.
Elle l’a été par la Cour européenne des droits de l’homme
à plusieurs reprises, par exemple le 31 mars 1992, parce que, si
la procédure litigieuse n’a duré qu’un peu plus de dix-huit mois
devant le tribunal administratif, elle revêtait une importance
extrême pour le requérant eu égard au mal incurable qui le minait
et à son espérance de vie réduite (SIDA), une diligence exception-
nelle s’imposait en l’occurrence, le tribunal n’a pas utilisé ses pou-
voirs d’injonction pour presser la marche de l’instance.
Les réformes successives du contentieux administratif, la
création de nouvelles juridictions (TA, CAA), l’extension des
compétences du juge unique, l’accroissement des moyens et un
réel effort de « productivité » ont sensiblement raccourci les
délais de jugement. L’afflux des recours pourrait malheureuse-
ment inverser la tendance.
2 - L’instruction présente des particularités propres au droit
administratif. La procédure y est inquisitoire autant que contra-
dictoire.
Elle est sans doute à la fois une des meilleures illustrations
de la spécificité du droit administratif et une des meilleures jus-
Droit administratif et contrôle juridictionnel
154
Conseil régional > 25. Déclaration de 1789 > 56, 60.
Conseil supérieur de l’audiovisuel > 17, Déféré préfectoral > 114, 117.
122. Degré de contrôle > 141 et s.
Conseils de préfecture > 100. Délais de l’instance et de recours
Consommation > 2. > 138 et s.
Constitution > 21, 56. Délégation de service public > 49.
Contentieux administratif > 111 et s. Déni de justice > 89.
Contentieux contractuel > 127. Départements > 23 et s.
Contentieux électoral > 134. Détournement de pouvoir > 143.
Contentieux fiscal > 133. Directive > 118.
Contentieux objectif > 113, 119, 121. Domaine privé > 103.
Contentieux pécuniaire > 130 et s. Domaine public > 13, 32, 35, 53, 134.
Contentieux subjectif > 113. Droit civil > 4.
Continuité du service public > 51. Droit communautaire > 4, 34, 47, 52,
Contrat administratif > 13, 32, 35, 49.
70, 87, 136.
Contrat de droit privé > 35, 87, 103-104.
Droit constitutionnel > 14, 27, 31, 37,
Contravention > 92.
40, 46.
Contravention de voirie, de grande voirie
Droit européen > 1, 115, 121.
> 134-135.
Droit international > 14.
Contreseing > 19, 21.
Droit pénal > 2, 63, 64.
Contrôle juridictionnel > 67, 111 et s.
Droit privé > 27, 31, 35, 63, 64, 102.
Convention européenne des droits
de l’homme > 115. Droits de la défense > 59, 60.
Conventions de délégation de service
public > 49. E
Conventions internationales, v. Traités
Égalité > 59, 60.
internationaux.
Égalité devant le service public > 50-51,
Corse > 23, 25.
59.
Cour d’appel de Paris > 109, 122.
Égalité devant les charges publiques
Cour de cassation > 81, 91.
> 69, 73.
Cour des comptes > 112.
Élèves > 108.
Cours administratives d’appel > 101.
Élections > 93.
Emprise > 105.
D Entreprises publiques > 29.
Décentralisation > 23 et s. Erreur de fait > 143.
Décision exécutoire > 136. Erreur manifeste > 142, 143.
Déclaration (contentieux de la) > 124 et s., Établissement d’utilité publique > 29.
128. Établissements publics > 28 et s., 48.
Index alphabétique
155
État > 14 et s. Intérêt pour agir > 118 et s.
État débiteur > 98. Interprétation > 107, 126.
État de droit > 54.
Exception d’illégalité > 107, 126, 139. J
Excès de pouvoir, v. Recours pour excès
de pouvoir. Juridiction administrative > 5, 79 et s.
Exécutif > 6, 14, 15. Juridiction judiciaire > 102 et s.
Exécution des décisions de justice > 74, Jurisprudence > 4, 62.
114. Justice déléguée > 83.
Exécution forcée > 104. Justice retenue > 83.
Expropriation > 105.
L
F
Légalité > 54 et s.
Faute > 2, 70. Liaison de la compétence et du fond
Faute de service > 71. > 93, 106.
Faute personnelle > 71, 76. Liberté individuelle > 64, 106.
Fisc > 72, 77. Libertés > 42.
Loi > 58.
G Loi de pays > 26.
Garantie sociale > 74. Loi du pays > 26.
Gestion privée > 31, 102.
Gestion publique > 102. M
Gouvernement > 14, 15, 16, 22.
Maire > 25.
Gouvernement démissionnaire > 20.
Marchés publics > 34, 87.
Grève > 51, 56.
Groupements de collectivités locales > 24. Médiateur > 17.
Groupements d’intérêt public > 28, 31, 32. Mesure d’ordre intérieur > 118.
Ministre-juge > 83.
Ministres > 16, 19, 21.
I
Modulation > 120, 145.
Imprévision > 49. Motifs de droit > 142.
Indépendance de la juridiction
administrative > 86. N
Inexistence > 125.
Injonction > 2, 144 et s. Non-rétroactivité > 59.
Instruction > 140 et s. Nouvelle-Calédonie > 26.
Intérêt général > 7, 45. Nullité (du contrat) > 128.
Index alphabétique
156
O Principes du droit public > 97.
Principes fondamentaux reconnus
Opportunité > 67, 119. par les lois de la République > 42,
Ordre public > 38 et s. 56, 94-95.
Ordres de juridiction > 81 et s. Principes généraux du droit > 19, 59
Ordres professionnels > 34. et s.
Organes délibérants > 25. Principes particulièrement nécessaires
Organisation administrative > 13 et s. à notre temps > 42, 56.
Organisation du service public > 50, 99. Privilèges de l’administration > 5.
Organismes privés > 33 et s., 50. Procédure contentieuse > 135 et s.
Propriété (atteinte à la) > 105.
P Puissance publique > 3, 6, 35, 95, 98-99,
100.
Parlement > 18, 115.
Personnes privées > 33 et s., 48. Q
Personnes publiques > 24, 28 et s.
Plein contentieux > 112, 132. Qualification juridique des faits > 143.
Pleine juridiction > 112-113. Qualité pour agir > 118.
Police > 34, 38 et s., 72, 143.
Police administrative > 38. R
Police judiciaire > 38.
Recours pour excès de pouvoir > 114 et s.,
Polynésie > 23.
131, 133, 134, 135.
Poursuites > 38, 135. Référé > 2, 137 et s.
Pouvoir discrétionnaire > 65, 68, 142. Régie > 48.
Pouvoirs adjudicateurs > 34. Région > 23.
Pouvoir du juge > 112 et s. Règlement > 20, 58.
Pouvoir exécutif > 14, 15. Régulation > 4.
Pouvoir législatif > 22. Référendum > 93.
Pouvoir réglementaire > 19, 20. Réformation > 2, 121, 133.
Préambule de la Constitution > 56. Réparation > 129.
Préfets > 3, 17. Répression > 130, 134.
Premier ministre > 21, 40. Responsabilité > 68 et s.
Prérogatives de puissance publique, Responsabilité pour faute > 70.
v. Puissance publique. Responsabilité sans faute > 72.
Président de la République > 19, 21. Retrait > 2, 139.
Président du Conseil > 16. Rétroactivité > 120.
Principes de valeur constitutionnelle Révolution > 3.
> 59 et s. Risque > 72.
Index alphabétique
157
S Substitution de base légale, de motifs
> 124.
Sécurité juridique > 2, 62. Sursis à exécution > 136.
Séparation de la juridiction
administrative et de l’administration T
active > 122. Traités internationaux > 57.
Séparation des autorités administratives Travail public > 13, 35.
et judiciaires > 3, 82, 86, 95. Tribunal des conflits > 3, 88.
Séparation des pouvoirs > 83, 84, 86. Tribunaux administratifs > 101.
Service public > 3, 6, 30, 35, 44 et s.,
96, 98. U
Service public de la justice > 108. Urgence (procédures d’–) > 136 et s.
Services déconcentrés > 16. Usagers > 53, 118.
Services extérieurs > 16.
Services publics administratifs > 46 et s., V
52. Validation > 115, 121.
Services publics industriels Véhicules (accidents de) > 69, 106.
et commerciaux > 46 et s., 53, 103. Voie de fait > 104.
Silence de l’administration > 139. Voies d’exécution > 32, 144.
Table des matières
Abréviations . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . V
Introduction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1
Première partie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11
Droit administratif et administration
Chapitre I . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13
Droit administratif et organisation administrative
- Section 1 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14
Droit administratif et administration d’État
— I. Le statut administratif de l’administration d’État . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15
— II. Les aspects constitutionnels de l’administration d’État . . . . . . . . . . 21
- Section 2 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 23
Droit administratif et administration décentralisée
— I. Droit administratif et collectivités territoriales . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 23
— II. Droit administratif et personnes publiques spécialisées . . . . . . . . . 28
— III. Droit administratif et organismes de droit privé . . . . . . . . . . . . . . . . . . 33
Chapitre II . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 37
Droit administratif et action administrative
- Section 1 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 37
Droit administratif et objet de l’action administrative
— I. Droit administratif et police . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 38
— II. Droit administratif et services publics . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 44
- Section 2 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 54
Droit administratif et limites de l’action administrative
— I. Droit administratif et légalité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 54
— II. Droit administratif et responsabilité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 68
Table des matières
L’adoption, P. Salvage-Gerest
Anthropologie juridique, J. Vanderlinden
Les cabinets ministériels, O. Schrameck
Le Code civil, J.-L. Halpérin
Les collectivités territoriales en France, M. Verpeaux
La common law, A. J. Bullier
La commune, J.-C. Douence
Le Conseil constitutionnel, H. Roussillon
Le Conseil d’État, D. Latournerie
Le contentieux administratif, J. Viguier
Le contrat. Droit des obligations, J.-L. Aubert
Le contrat de vente, P. le Tourneau
Les conventions et accords collectifs, P.-H. Antonmattei
La Cour de cassation, Y. Chartier
La Cour européenne des droits de l’homme, J.-P. Marguénaud
La Cour de justice des Communautés européennes, J. Boudant
La déontologie de l’avocat, J.-J. Taisne
La déontologie des magistrats, G. Canivet, J. Joly-Hurard
La directive européenne, D. Simon
Le divorce, P. Courbe
Le droit, P. Jestaz
Le droit administratif, P. Delvolvé
Le droit allemand, C. Witz
Le droit américain, A. Levasseur
Droit bancaire. L’activité bancaire, J.-P. Deschanel
Le droit des biens, C. Caron, H. Lécuyer
Le droit des brevets, M. Vivant
Le droit commercial, P. Didier
Le droit des cultes, J. Volff
Le droit des étrangers, X. Vandendriessche
Le droit européen des affaires, J. Vogel, L. Vogel
Le droit français de la concurrence, Y. Serra
Le droit international public, L.-A. Aledo
Le droit de la langue française, J.-M. Pontier
Le droit des marchés publics, F. Linditch
Droit des médias, E. Derieux
Le droit des organisations internationales, D. Dormoy
Le droit pénal, M.-L. Rassat
Le droit des personnes, T. Garé
Le droit du travail, P.-Y. Verkindt
Les droits de l’enfant, F. Gisserot
Les droits de l’homme, P. Wachsmann
L’égalité des sexes, F. Dekeuwer-Défossez
L’État, J. Chevallier
La filiation, J. Hauser
Les finances publiques, M. Lascombe, X. Vandendriessche
La fonction publique, J.-F. Lachaume
Histoire du droit, J. Bart
L’impôt, C. Schmidt
L’indivision, F.-X. Testu
Institutions politiques de la France, Y. Madiot
Introduction au droit douanier, C. J. Berr, H. Trémeau
Introduction au droit fiscal, P. Serlooten
La laïcité, C. Durand-Prinborgne
Les libertés de communication, J. Georgel
La loi, B. Mathieu
Le mariage, J.-J. Lemouland
Le permis de construire, J. Morand-Deviller
Philosophie du droit, B. Frydman, G. Haarscher
Le président de la République, M.-A. Cohendet
Les principes de la responsabilité civile, P. Jourdain
Les principes de l’urbanisme, H. Charles
Le procès civil, H. Croze
La propriété littéraire et artistique, A. Lucas
La protection des consommateurs, D. Ferrier
La protection des libertés en France, P. Rolland
Les régimes matrimoniaux, D. Martin
La région, M. Verpeaux
La réparation du préjudice, Y. Chartier
La République en France, J.-M. Pontier
La responsabilité du médecin, J. Penneau
La responsabilité politique, C. Bidégaray, C. Emeri
Le service public, P. Esplugas
Les sources du droit, P. Jestaz
Le système politique des relations internationales, M. Gounelle
Le terrorisme, Y. Mayaud
Théorie générale du droit, É. Millard
Conception graphique : Atelier 33
6, rue Béranger
92240 Malakoff
Connaissance
Pierre Delvolvé
du droit
LE DROIT
ADMINISTRATIF
La réputation du droit administratif a pu être un temps compromise.
Elle doit être rétablie car il répond à son objet : le bon ordre de l’admi-
nistration et la protection des administrés. Pierre Delvolvé
L’organisation administrative est encadrée, l’action administrative est
délimitée, la justice administrative est rendue. La légalité administrative
s’est enrichie, la responsabilité administrative s’est étendue, le conten- LE DROIT
LE DROIT ADMINISTRATIF
tieux administratif s’est renforcé.
Des réformes récentes ont notamment accru les pouvoirs de la juridic-
tion administrative et l’efficacité de son intervention, notamment en
ADMINISTRATIF
urgence. L’amélioration des relations entre administration et adminis-
trés est constamment recherchée tant par le juge que par le législateur.
Le droit administratif ne constitue pas cependant un tout explosif.
Le droit constitutionnel, le droit international, le droit communautaire,
le droit européen contribuent à son évolution, voire à son enrichisse- 4e édition
ment. Si la jurisprudence administrative est peut-être moins qu’autre-
fois la source principale du droit administratif, elle continue à l’enrichir.
Dans son contenu, le droit administratif peut comporter des insuffi-
sances. Il n’en garde pas moins sa spécificité et sa valeur.
Ce petit livre essaie, en le présentant, d’en mesurer les vertus et les
Couv. : conception graphique Sevan D. / Photo : D.R.
progrès.
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