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Les Vrilles de la vigne :

I Colette entreprend dans Les Vrilles de la vigne de réunir en volume quelques-uns des textes
qu'elle vient de publier dans les journaux. Un conte merveilleux ouvre le recueil, l'histoire du
rossignol qui résolut de chanter toutes les nuits pour se tenir éveillé et ne pas se laisser ligoter
par les vrilles de la vigne. Suivent trois poèmes en prose. Puis une série de textes où Colette
voile à peine l'autobiographie: c'est en effet entre 1905 et 1908 que le couple qu'elle forme avec
Willy se défait, qu'elle monte sur scène, qu'elle vit en partie avec Mathilde de Morny, dite Missy.
De fait, Colette revendique sa liberté reconquise: je veux faire ce que je veux.

Les textes recomposés et modifiés au cours des éditions successives se constituent autour de trois
grands thème :

-La célébration de la nature

-La nostalgie du pays natal

-Les rencontres, le milieu bourgeois

Le 1er texte essentiel à lire comme le récit d’une métamorphose de Colette, son émancipation en tant
que femme et écrivain.

Trois textes à lire ensemble adressés à son amante Missy ( 1907-1908)

Nuit Blanche, Jour gris et le dernier feu.

Les nouvelles animalières proches de la fable questionnent sur les rapports humains et montrent
l’amour de Colette pour les animaux.

Les trois nouvelles sur son amie Valentine montre un regard entre tendresse distanciée et ironie.

Place particulière pour le texte » le Miroir »

Textes en forme de chroniques en Baie de Somme

II Le lyrisme qui semblait éclore dans Dialogues de bêtes et dans La Retraite


sentimentale se déploie dans les textes rassemblés ici sous le signe de l’émancipation et de
la libération. Ainsi, le premier texte qui donne son titre au recueil met en scène un rossignol
prisonnier des vrilles d’une vigne et qui par son chant réussit à se libérer : « Quand la torpeur
d’une nouvelle nuit de miel a pesé sur mes paupières, j’ai craint les vrilles de la vigne et j’ai
jeté tout haut une plainte qui m’a révélé ma voix !… »
A l’exception des « Vrilles de la vigne » et du « Miroir », chaque texte du recueil est dédié à
quatorze personnalités proches de Colette : Willy, Meg Villars, Sacha Guitry, Léon Hamel,
Renée Vivien… Ces dédicaces disparaitront au fur et à mesure des rééditions, au gré des
amitiés ou des inimités de l’auteur. « Nuit blanche », « Jour gris » et « Dernier feu », qui
suivent l’allégorie du rossignol, débutent par un envoi « Pour M… », dédicace transparente à
Missy, Mathilde de Morny, qui partageait la vie de Colette depuis la fin de l’année 1905. La
disparition de la dédicace dans les éditions ultérieures rendront difficilement identifiables
l’être aimé auquel s’adressaient ces textes. Seul un accord féminin à la fin de « Nuit blanche »
– parfois supprimé volontairement ou involontairement – permettait aux lecteurs les plus
attentifs de deviner qu’il s’agissait d’une femme.
Le conte allégorique des « Vrilles de la Vigne » : Ce texte liminaire sert d’introduction au
recueil Les Vrilles de la Vigne : il met en place un des thèmes majeurs, celui de l’envie de
liberté, le désir éperdu de repousser toutes les contraintes, pour créer l’œuvre d’art en
utilisant toutes les palettes de l’inspiration. Le recours au symbole du rossignol est un prétexte
pour que Colette parle d’elle-même et de sa volonté d’indépendance.

Les trois textes dédiés à Missy (« Nuit blanche », « Jour gris », « Le dernier feu ») :
Colette a 35 ans, et à travers l’amour en clair-obscur et l’hymne à la nature, apparaît la
recherche d’un bonheur où les plaisirs des sens et de la mémoire se mêlent aux peurs et aux
révoltes de celle qui « n’ose pas changer » : à travers l’écriture, Colette naît à elle-même.

Elle dessine la présence de Missy par touches sans encore oser parler d’elle de façon explicite
en employant par exemple des adjectifs ou des participes qui auraient pu être féminins ou
masculins.

Le motif du double dans « Le Miroir »

Dans « En baie de Somme », le passage sur la Forêt de Crécy : L’être se définit aussi par le
paysage.

III QUESTIONNAIRE POUR VOUS GUIDER VERS UNE LECTURE ACTIVE

1. Sur « Les vrilles de la vigne » : montrez comment la narratrice s’identifie au rossignol


qu’elle décrit.

2. Sur « Nuit blanche » « Jour gris » et « Le dernier feu » : pourquoi peut-on dire que ces
trois nouvelles forment un ensemble ? (Deux arguments)

3. Qu’est-ce qui réunit les trois nouvelles suivantes : « Toby chien parle » « Dialogues de
bête » et « Toby-chien et la musique » ? Qu’est-ce qui les différencie ?

4. En quoi « Nonoche », nouvelle animalière, diffère-t-elle des textes qui l’entourent ?

5. Qui sont les personnages présents dans les trois nouvelles suivantes : « Belles-de-jour » «
De quoi est-ce qu’on a l’air ? » « La guérison » ? En quoi ces deux personnages s’opposent-ils
?

6. Repérez dans « En marche d’une plage blanche » « Partie de pêche » et « Music-halls »


des indices caractéristiques de l’écriture du reporter.

7. Quel regard l’écrivaine porte-t-elle sur les paysages de la baie de Somme qu’elle
découvre ?

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